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2 juin 2009

MADAME ANDRE ZELLER

De Jean-François COLLIN mardi 2 juin 2009 16:40 Objet : Décès de Madame André Zeller, veuve du Général Zeller, Semper fidelis JF Collin ADIMAD

 

Chers Amis du Cercle Algérianiste de Lyon.

 

En ce lundi de Pentecôte, nous venons d'apprendre le décès de Madame André Zeller, veuve du Général Zeller. Cette grande dame nous a quittés, dans la nuit du samedi au dimanche de Pentecôte.

 

Cette disparition nous touche particulièrement, parce que Mme Marie-Madeleine Vallette d'Osia, sa fille, est une très fidèle amie et fait partie intégrante, avec son époux Bernard, du Cercle Algérianiste de Lyon. La gentillesse, la qualité et la participation de tous deux, aux Conférences du Cercle, est une de nos fiertés. Et nous savons aussi, toute l'affection qui unit une Mère à ses enfants, et le déchirement que ressentent ces derniers, quand leur Maman les quitte. Même si cette disparition est adoucie, par l'Espérance que la Foi nous assure de tous nous retrouver un jour.

De proches amis sont donc dans la peine, aujourd'hui. Cette disparition attriste aussi tous ceux qui ont été touchés dans leur cœur, et éprouvés par les événements qui se déroulèrent en Algérie, il y a plus de 50 ans, quand le drapeau tricolore flottait encore "de Dunkerque à Tamanrasset".

Nous pensons aujourd'hui, aux sacrifices consentis et aux épreuves subies alors par toute la famille Zeller. Le Général fut embastillé à la suite de ceux que certains nomment "le Putsch d'Alger", d'autres "la révolte des Généraux". C'était en avril 1961 Rappelez-vous la silhouette du général Zeller, au balcon du Gouvernement Général, avec les généraux Challe, Jouhaud et Salan. Rappelez vous le "Procès des généraux" , et les longues années d'emprisonnement qui suivirent. Pensons à ce que dut alors endurer et surmonter Madame Zeller pour "être aux côtés" de son époux et à l'écoute de ses enfants.

Pour 'nous' nés sur l'autre rive de la Méditerranée. Et pour l'Honneur de la parole donnée.

Nous n'oublions pas.

C'est pourquoi, nous assurons aujourd'hui les familles Zeller et Vallette d'Osia, de notre profonde reconnaissance, pour celle qui vient de disparaître, et nous partageons leur tristesse. Qu'elles veuillent bien accepter ici, nos plus amicales et sincères condoléances, au nom du Conseil d'Administration et de tout le Cercle Algérianiste de Lyon.

Philibert Perret Président du Cercle Algérianiste de Lyon.

 

Rappel biographique du Général André Zeller.

 

André Zeller

 

Né le 1er janvier 1898 à Besançon, André Zeller entre en classe préparatoire au concours de l’Ecole Polytechnique quand la guerre est déclarée. Il s’engage en mai 1915, pour la durée du conflit, au 59ème régiment d’artillerie. Il participe aux combats de Verdun, de la Somme, à l’offensive des Flandres, à la deuxième bataille de la Marne et à l’offensive finale de l’été 1918. Il termine la guerre comme lieutenant commandant une batterie. Renonçant à Polytechnique, il reste dans l’armée et part en novembre 1920 pour la Syrie. Il participe au début de l’année 1921 au siège et à la prise aux Turcs d’Aïntab, au nord d’Alep. Dans la suite de l ‘année 1921, il mène diverses opérations le long de l’Euphrate. Promu au grade de capitaine en 1928, il est admis à l’école supérieure de guerre en 1931. Il sert à l’état-major du 19ème corps à Alger en 1935. Commandant en 1938, il est chef de la mission française des transports en Belgique auprès du roi des Belges. Il est à Bruges le 27 mai 1940, au moment de la reddition de l’armée belge. Il embarque le 29 mai 1940 sur un chasseur de sous-marins français à La Panne, entre Dunkerque et Nieuport. Après un bref séjour à Londres et revenu en France, il est nommé « régulateur général » de la VIIème armée (général Frère) au début de juin. Muté sur sa demande en Afrique du Nord, il arrive à Alger le 26 septembre 1940 comme « Directeur militaire des transports ». Promu lieutenant-colonel en août 1942, il devient chef d’état-major du général Mast, commandant la division d’Alger, quelques jours avant le débarquement des alliés en Afrique du Nord. Chef de l’état-major de la Division de marche d’Alger, il participe à la campagne de Tunisie de novembre 1942 à mai 1943. De décembre 1943 à juillet 1944, il est sous-chef d’état-major du Corps Expéditionnaire Français en Italie commandé par le général Juin. Le 16 août 1944, à l’état-major du général de Lattre, commandant de l’armée B, il débarque sur les côtes de Provence et prend peu après le commandement de l’artillerie de la 3ème D.I.A. puis de la 1èreD.B. avec laquelle il mène les combats des Vosges, participe à la « course au Rhin » et à la réduction, au début de 1945, de la poche de Colmar.

 

Directeur de l’Artillerie et commandant en second l’école de guerre, il est promu général de brigade en1946, puis nommé inspecteur de l’artillerie. Général de division en 1950, commandant la 3ème région militaire à Rennes de 1951 à 1955, il est appelé au poste de chef d’état-major de l’armée par le général Koenig, ministre de la défense et des forces armées, en 1955, et prend rang de général de corps d’armée. Il démissionne de son poste en février 1956 pour protester contre une diminution d’effectifs en Algérie décidée par le gouvernement. Le 19 décembre 1957, il est nommé général d’armée dans la 2ème section de l’état-major général. Réintégré dans la 1ère section le 1er juillet 1958, après le retour au pouvoir du général de Gaulle, il reprend ses fonctions de chef d’état-major de l’armée qu’il conserve jusqu’au 1eroctobre 1959, date à laquelle il passe définitivement en deuxième section.

 

Il participe au coup d’état d’Alger du 21 au 25 avril 1961 avec les généraux Challe et Jouhaud, bientôt rejoints par le général Salan. Caché un moment à Alger après son échec, destitué, il se rend le 6 mai 1961 au général de Belenet, à Alger, est incarcéré à la prison de la Santé et condamné, comme le général Challe, à 15 ans de détention criminelle et à la privation de ses droits civiques par le Haut tribunal militaire. Incarcéré à la maison de détention de Clairvaux puis à celle de Tulle, il est libéré en juillet 1966 et amnistié en 1968.

 

Grand officier de la légion d’honneur, croix de guerre 14-18, croix de guerre des T.O.E., croix de guerre 39-45, croix de la valeur militaire, titulaire de dix citations et de nombreuses décorations étrangères

André Zeller est l’auteur de plusieurs ouvrages :

 

- Dialogues avec un lieutenant          Editions Plon 1971

 

- Dialogues avec un colonel              Editions Plon 1972

 

- Dialogues avec un général              Editions des Presses de la Cité 1974

 

- Les Hommes de la CommuneLibrairie Académique Perrin 1969

 

- Soldats perdus                               Librairie Académique Perrin 1977

 

André Zeller est mort le 18 septembre 1979 à Paris

 

Extrait du site internet :

http://www.salan.asso.fr/bio.htm

 

http://www.salan.asso.fr

 

Retour "IN MEMORIAM"

 

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