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20 juin 2009

ORLEANSVILLE - TREMBLEMENT DE TERRE DU 9 SEPTEMBRE 1954

Article mis à jour le 13 septembre 2012 avec des images de INA de 1954

Paris_Match_1954

 

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Les 9 et 16 septembre 1954 au cours de deux tremblements de terre espacés d'une semaine l'épicentre de ce séisme était à Orléansville qui fut détruite à 90%, faisant 1500 morts, 14000 blessés et 300.000 sinistrés. La secousse s'était produite à 1h11, elle était de magnitude supérieure à 7, et avait duré 12 secondes.

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        En quelques secondes, à Orléansville, dans la nuit du 09 septembre, 1500 personnes ont péri. Plus de 1200 blessés ont été retrouvés sous les ruines de leurs maisons, détruites par le plus terrible tremblement de terre que n’ait jamais subi l’Algérie. 60.000 sans-abri à 150 km à la ronde autour d’Orléansville vécurent dans des campements de fortune, sans gaz, sans électricité, sous la menace des épidémies.

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        C’est Radio Alger qui a donné l’alarme. Aussitôt, les secours se sont organisés. Chaque jour, 2 000 Algériens ont offert leur sang. L’armée, les pompiers, la police et la gendarmerie ont travaillé quarante heures durant à retirer des décombres les blessés et les morts. Un pont aérien s’est établi entre Orléansville et Alger où toutes les quarante minutes, un convoi de blessés était dirigé vers l’hôpital Mustapha. Dans toute la France, en signe de deuil, les drapeaux ont été mis en berne.

 

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L’AUBE REVELE LE DECOR DE LA TRAGEDIE.

        A Orléansville, toutes les horloges se sont arrêtées à 1h. 11 du matin, marquant ainsi l’heure du deuil et de la ruine. Seuls les animaux eurent le pressentiment du désastre. Les pigeons tournoyèrent cette nuit-là sans se poser et les vaches cassèrent leurs longes pour s’enfuir dans la campagne. Pendant toute la nuit les survivants errèrent dans les rues comme des somnambules. Et ce n’est qu’au matin qu’ils reprirent leurs esprits, comprenant du même coup l’étendue et l’horreur de la catastrophe.

 

DANS LA TERRE LA SIGNATURE DU CATACLYSME.

 

        A bord d’un hélicoptère de Gyrafrique, on a pu survoler la région de Bèni-Rached et photographier les crevasses que le tremblement de terre a creusées dans la terre rouge. C'était à laquelle était la plus profonde : on a mis plusieurs jours à se rendre compte que Bèni-Rached, le « douar maudit « , avait été l’épicentre du séisme. Dans ce village, le plus important d’une région agricole qui couvre 15.000 hectares, on dénombra 307 morts, qu’il fallut transporter au cimetière dans des paniers à dos de mulets - la religion musulmane exigeant en effet que les morts soient enterrés le plus rapidement possible. Les habitants des douars les plus proches durent parcourir 10 kilomètres à travers les montagnes pour porter secours aux survivants.

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La crevasse de Beni Rached.

La ville est rebaptisée El Asnam après l'indépendance puis Chlef à la suite de l'autre tremblement de terre du 10 octobre 1980 qui détruisit à nouveau la ville a 80%.

RETOUR PHOTOS A.F.N.

SITE D'ORLEANSVILLE ET DE SA REGION

 

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17 juin 2009

UNE PAGE D'HISTOIRE

Par José Castano.

L’O.A.S.

                Rappelez-vous ! C’était le 27 juin 1962 : dans une ultime émission pirate, le speaker de l’OAS annonça  d’une voix brisée : « Notre combat est sans espoir et sans solution. Tout est fini. Adieu Algérie ! »… et il éclata en sanglots.

                Fini !… Oui… Fini ! Tout était fini. La page de l’OAS était tournée et en cet instant d’extrême émotion, ce furent des milliers d’Européens qui pleurèrent dans un même chagrin.

                Si officieusement l’OAS n’existait déjà plus, officiellement elle déposa les armes ce 27 juin 1962. Son aventure était historiquement terminée. Le temps du combat s’était achevé, tandis que pour la plupart commençait le temps de l’exil ou celui des prisons…

                En déclenchant le feu et le sang, on a dit que ces commandos de l’OAS étaient des irréductibles, voire, des factieux. C’est faux ! Ils étaient tout simplement des désespérés et leurs objectifs n’ont jamais dépassé les termes d’un refus fondamental. Il ne s’agissait pas pour l’Organisation de « prendre le pouvoir » comme l’affirmaient sans relâche les autorités à court d’argument crédible, ni d’imposer un certain type de régime, il s’agissait essentiellement d’empêcher la constitution d’un Etat National Algérien Indépendant, de briser le mécanisme des négociations engagées entre le gouvernement de la V° République et le GPRA, de s’opposer à la fois à la politique d’abandon menée par de Gaulle et de poursuivre la lutte contre le FLN.

                L’Organisation Armée Secrète est née au début de 1961, en Espagne, dans un groupuscule où apparaissent le général Salan, Lagaillarde, Susini, le docteur Lefèvre… C’est après l’effondrement du putsch, d’avril 1961, qu’elle devait atteindre à la notoriété en Algérie et devint vraiment active qu’au lendemain de cette chose extraordinaire qui ne fut qu’une vaste fumisterie : la trêve « unilatérale » décidée par Paris et qui permit aux rescapés de l’Armée de Libération Nationale (A.L.N) de reprendre la population en main aussi bien dans les campagnes que dans les centres urbains. Attentats, égorgements, mutilations se multipliaient. Devant les cadavres des égorgés et les visages grimaçants des mutilés, toute velléité de résistance s’effondrait. Le ressort se brisait. Les Musulmans fidèles à la France étaient les premières victimes ; la peur, peu à peu, les menait dans les rangs du FLN.

                Pour encourager ce processus, Le gouvernement gaulliste annonça une nouvelle « mesure positive » (sic) : 2297 autres libérations de détenus FLN et 32 millions de Francs de crédits nouveaux !… Encouragés, les tueurs du FLN sévirent désormais en toute impunité… La moyenne quotidienne des attentats passa de 20 à 37 et les manifestations avec slogans et drapeaux verts et blancs se multiplièrent…

Chez les Européens, la colère montait :

                « Voilà le résultat de leurs négociations. La grande Zohra (surnom donné à de Gaulle) est tout juste bonne à interrompre les offensives de l’armée et à nous laisser assassiner par les fellaghas. Ca ne se passera pas comme ça ! »

                Et aux quatre coins du pays, on battait le rappel des bonnes volontés. On  s’organisait pour lutter à la fois contre le FLN et l’ennemi gaulliste. Les effectifs de l’OAS ne cessaient de gonfler…

                Le 30 juin 1961, de Gaulle mit le feu aux poudres. En réponse à cette colère et à la popularité sans cesse croissante de l’OAS, il fit connaître sa décision de rapatrier en Métropole la 11e Division Légère d’Intervention, constituée en parti d’éléments parachutistes ayant participé au putsch et de la remplacer par… cinq compagnies de CRS métropolitaines, afin de réprimer dans les villes le « soulèvement » des Européens. Dans toute l’Algérie les murs se couvrirent d’affiches : « L’OAS veille »… « Aux armes citoyens ! »

                Répliquant au FLN, qui contrôlait les quartiers arabes par une organisation politico-administrative parallèle, l’OAS allait structurer les villes européennes. D’un côté flottait le drapeau vert et blanc marqué de l’étoile et du croissant rouge, de l’autre, côte à côte, le drapeau tricolore et le pavillon noir de l’OAS…

                « De Gaulle veut notre mort ! » Ce fut le cri de guerre et de désespoir d’un million d’Européens qui, las d’apprendre le massacre de familles françaises, s’organisèrent en commando. Les magasins arabes flambèrent à leur tour, le plastic détruisit des bains maures. Les affrontements, les combats de rues se multiplièrent sans que les forces de l’ordre arrivent à juguler cette flambée de violence. L’Algérie entière était déchaînée. Les « stroungas » explosaient partout et aux grenades lancées dans les tramways et les autobus par le FLN, répondaient les mitraillages des cafés maures. Partout du sang, des morts qu’on enjambait dans les rues sans même un instant d’émotion. La folie s’était emparée de ce pays autrefois si paisible et si heureux.

                De  nouveau la presse se déchaîna qualifiant de « monstrueux » les attentats commis contre les Musulmans. Elle baptisa de « ratonnades » ces actions inconsidérées et elle affirma sans vergogne que « les tueurs nazis de l’OAS se livraient au racket et au massacre sur les Musulmans et les « patriotes » gaullistes ! »

                Faute de protection de l’armée ou de la police, la foule se faisait justice elle-même appliquant la loi du talion, condamnable par son aveuglement, mais explicable par les souffrances endurées depuis sept années.

                On oubliait la terreur qui avait régné depuis si longtemps, on ne se souvenait plus des charniers de Melouza et d’El-Halia, des bombes du stade d’El-Biar et du casino de la Corniche, on ne prêtait aucune attention aux grenades qui explosaient chaque jour dans les cafés, les écoles, aux arrêts d’autobus, dans les quartiers européens, on feignait d’ignorer les enlèvements qui se multipliaient dans tous les coins du territoire, les égorgements et les viols. Seuls importaient les ratonnades que le journaliste, Yves Lavoquer, comparait aux « pogroms de la Russie tsariste et aux massacres nazis » !…

                Cependant, sourds aux cris des hyènes et des chacals, dans un pays désormais ravagé par la guerre civile, des hommes résistaient. Effarent paradoxe que ce conflit qui, dans sa nouvelle et ultime phase, voyait des Français se dresser contre d’autres Français pour sauvegarder une parcelle de terre française…

                Sans uniformes, sans moyens militaires, sans autres armes que de fortune, n’ayant en commun que leur volonté de vivre et de mourir sur la terre de leurs ancêtres, ces combattants là, menaient un combat héroïque et sans espoir. Combat chaotique, désespéré, mortel, mais si efficace qu’il semait l’angoisse et la crainte dans les plus hautes sphères… et que la fatalité des circonstances précipitera vers un dénouement tragique.

                L’OAS était une révolte : révolte des habitants de toute une province qui se sentaient abandonnés par la mère Patrie et qui se voyaient placés dans l’alternative suivante : quitter leur sol natal et devenir des déracinés ou rester sur place pour subir les spoliations et les vengeances, le couteau, la balle et la hache. Et qui formait ses rangs, sinon des hommes courageux, le plus souvent des humbles qui n’avaient ni privilège à défendre, ni fortune à sauver.

                L’OAS, c’était à la fois, le combattant de l’ombre, l’enfant qui collait une affiche et mourait le pinceau à la main, le vieillard qui guettait et sifflait à l’entrée d’un quartier pour avertir de l’arrivée des « forces de l’ordre », la ménagère qui transportait des tracts dans son panier en allant au marché et ces familles qui hébergeaient les légionnaires du 1er REP après la dissolution de cette prestigieuse unité. Elle était une armée d’ombres, l’armée miraculeuse de l’amour et du malheur. Elle représentait, pour la population d’Algérie, le dernier espoir et l’ultime recours contre un désespoir passionnel. C’était la bouée de sauvetage à laquelle le naufragé tente de s’accrocher.

                Ce sigle représentait un idéal de combat contre le déracinement et contre la honte. Il n’avait aucun caractère politique, puisque spécifiquement charnel. Un des fondateurs –sinon le père de l’OAS- avait écrit dans l’Echo d’Alger, le 6 décembre 1957 : « L’insurrection, pour l’Algérie française est l’insurrection légitime ! »… L’auteur  de cette phrase n’était autre que Michel Debré, Premier ministre de de Gaulle.

                Ces hommes se battaient non par ambition, non par intérêt, mais parce qu’un sentiment sur lequel aucun raisonnement n’avait de prise -l’attachement profond à la terre natale- les avait conduit à la révolte. L’OAS c’était, comme l’a écrit Alain Peyrefitte, « le sursaut d’un peuple qui ne veut pas mourir ».

                Ils ne se demandaient pas, ils ne se demandaient plus où était leur Patrie. Elle était là, dans cette terre. Ils refusaient d’être dépossédés de ce qu’ils avaient acquis, pierre par pierre et sou par sou. Ils refusaient de se séparer du cadre qui avait bercé leur enfance, de leurs souvenirs, de leurs morts. C’était l’essence même de leur vie… et ils défendaient leur vie.

                Puisqu’ils étaient attachés à l’Algérie de toute leur âme, comment vivre ailleurs alors ? Une terre se défendait comme une femme, comme tout ce qu’on aimait et ici on mourrait pour ce qui donnait du prix à la vie, pour une raison d’être et de demeurer.

                Une évidence s’imposait alors : S’il n’y avait pas eu le FLN, il n’y aurait pas eu d’OAS. Si de Gaulle avait laissé l’armée abattre le FLN –comme elle aurait pu le faire- il n’y aurait pas eu non plus d’OAS… c’est une vérité première.

                Durant un an elle fit la guerre, comme le FLN la fit durant sept ans et, pour son malheur, les Français de Métropole ne retinrent d’elle que ses aspects les plus noirs. Ils ignoraient –ou feignaient d’ignorer- les exactions du FLN, des barbouzes et des gendarmes mobiles. Ils ne considéraient déjà plus l’Algérie comme un département français… et ils s’en fichaient. Ils souhaitaient se débarrasser au plus vite du « boulet algérien » -terme propre au général président- Les communistes jubilaient et poursuivaient leur propagande de destruction basée sur la sempiternelle rengaine : « Les pauvres Musulmans exploités par les salauds de colons », terme englobant tous les Européens d’Algérie, qu’ils fussent employés, ouvriers, commerçants ou fonctionnaires,  tous issus d’une immigration désirée… quand elle ne fut pas imposée par la Métropole avec les déportations de 1848 et 1870.

                Ces « combattants de l’ombre » avaient, tous, conscience de participer à une croisade. Ils n’avaient plus d’identité, plus de famille, plus de maison. Ils ne se nourrissaient qu’à moitié, ne dormaient jamais deux fois sous le même toit et s’imaginaient toujours être épiés. Chaque jour des camarades de combat étaient pris, puis on les torturait et on les jetait telles des loques dans des cachots sombres et humides. Ils vivaient avec la hantise de subir le même sort et s’assimilaient donc à des bêtes traquées.

                Pourtant ils savaient qu’ils n’étaient pas tout à fait seuls. Ils sentaient autour d’eux toute la foi et toute la tendresse d’un peuple enchaîné qui vivait à l’heure de leurs craintes, de leurs tourments. Ils trouvaient toujours des gens pour les aider, les héberger, les soigner et les encourager. Ils étaient le maillon de la chaîne qui les reliait entre un passé heureux et un avenir compromis.

                Face au péril sans cesse croissant que représentait, pour le Pouvoir, l’organisation dont le slogan : « L’OAS frappe où elle veut, quand elle veut ! » ne faisait que se renforcer, de Gaulle et ses séides surent choisir les mots et mettre en évidence les actes pouvant discréditer l’adversaire… celui-ci n’étant évidemment plus le FLN… ni les seuls membres de l’OAS… mais l’ensemble des Européens accusés d’entraver la marche vers la paix voulue par le chef de l’Etat avec le soutien de la majorité des métropolitains. Pour parvenir à ses fins, il convenait, pour l’abattre, de marginaliser et d’isoler l’OAS mais aussi la population qui avait permis son triomphe jusque là. Triomphe qui avait inquiété tant le gouvernement que le GPRA au point de faire croître leur désir respectif de conclure les accords au plus vite et, pour la partie française, par « n’importe quel moyen ».

                Pour autant, l’OAS ne désarmait pas. Dans certains points du bled dont l’armée se retirait progressivement depuis l’été 1961, elle avait tenté l’implantation de maquis pour lutter directement contre l’ALN sans populations interposées et dans le secret espoir de dégager une portion de territoire où son autorité serait reconnue. Guelma, Bouira, Tipasa, Coléa… autant de vains essais. Les commandos furent encerclés par l’armée et, incapables de tirer sur des soldats français, se rendirent. L’ultime et spectaculaire tentative eut lieu dans l’Ouarsenis, le 29 mars 1962 et se solda par un sanglant échec et la mort de l’un de ses chefs, le commandant Bazin. Trahie, l’OAS, au lieu des alliés qu’elle attendait (les harkis du Bachaga Boualam et deux unités régulières de l’armée) tomba sur des concentrations de forces FLN dix fois supérieures en nombre dont il a été affirmé –et jamais démenti- qu’elles avaient été amenées à pied d’œuvre par les véhicules des gendarmes mobiles français. Un combat désespéré qui alla jusqu’au corps à corps, s’engagea. Les hommes de l’OAS qui échappèrent à la tuerie furent pourchassés et quand ils furent rejoints, sauvagement abattus. Ce fut là la dernière bataille de l’OAS… son Camerone !

José CASTANO : joseph.castano0508@orange.fr

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16 juin 2009

1962 ORIGINES DU POUVOIR ALGERIEN

Document transmis par J. F. Paya

mis à jour le 19/12/2019

Considérations remisent à jour sur "l'origine du pouvoir en Algérie" pour chercheurs

             Sur son blog sans possibilité de débat Guy Pervillé historien que nous estimons beaucoup critique certaines de nos positions sur le drame du 5 Juillet 62 à Oran, aussi avec nos excuses pour répondre aux demandes de nos amis Français et Algériens nous reproduisons la partie de l'article qui nous interpelle pour tenter d'y répondre expurgé de toutes autres considérations.) L'enjeu n'est pas mince entre la cause spontanée et la cause provoquée pour le 5 juillet 62 à Oran.

Samedi 21 septembre 2019 (extrait de G Pervillé sur son blog)  nécessaire pour être objectif.

            " Un témoin resté sur place jusqu’en 1964, Jean-François Paya, a diffusé son interprétation suivant laquelle la non-intervention des forces militaires françaises commandées par le général Katz s’expliquerait par un « deal » conclu entre le général de Gaulle et Ben Bella pour lui laisser la tâche de rétablir l’ordre à Oran afin de faciliter la prise du pouvoir par l’alliance Ben Bella-Boumediene opposée au GPRA (signataire des accords d’Évian). Cette interprétation des faits a reçu le soutien d’historiens comme Jean-Jacques Jordi et le regretté Gilbert Meynier attentifs aux efforts déployés par l’état-major général du colonel Boumediene pour prendre le contrôle total de l’Oranie avant de conquérir le reste de l’Algérie. Elle est pourtant contestée par Jean Monneret, auteur d’une thèse capitale sur La phase finale de la guerre d’Algérie et d’un ouvrage consacré entièrement au drame du 5 juillet, La tragédie dissimulée, Oran, 5 juillet 1962, et par moi-même. J’estime en effet que l’interprétation de la position du général de Gaulle à la date du 5 juillet soutenue par Jean-François Paya est clairement démentie par les archives du Comité des affaires algériennes publiées par le général Faivre en 2000, qui proclament une politique de neutralité envers toutes les factions algériennes en lutte pour le pouvoir, et je reproche à cette hypothèse infondée de détourner l’attention des quatre mois d’affrontements violents qui avaient opposés l’OAS d’Oran et le FLN depuis février-mars 1962 jusqu’à la fin juin, comme si la recherche des causes du massacre du 5 juillet devait partir du début de l’affrontement entre le GPRA et la coalition Ben Bella-Boumediene, précipité par la destitution du colonel Boumediene par le GPRA le 30 juin. Or il est incontestable pour tous les historiens que les causes d’un événement sont nécessairement antérieures à l’événement lui-même, et non simultanées ou postérieures."

COMMENTAIRES ET RÉPONSE

            Bien entendu mais on peut aussi dire que les conditions et circonstances  ne sont pas directement les causes avec effets déclencheurs  et que l'événement doit être aussi provoqué comme souvent dans l'Histoire (où empêché) comme le feu dans un milieu combustible. En définitive G Pervillé définit les premières (les conditions) comme les causes ! Que de conflits alors ainsi créés! (ce qui veut dire que toutes les conditions provoqueraient  des causes sans effets  déclencheurs volontaires)

            En définitive jusqu'aux derniers éléments rassemblés les témoignages (JMO)sur les premiers tirs par des musulmans sur la foule passé 11h place d'armes. Ordre du jour prémonitoire de l'ALN d'Oujda (qui prévoit la protection de la minorité européenne). Consignes données contre des attaques OAS virtuelles annoncées (voir les témoignages) sont déterminants pour prouver "le coup monté" pour la création des troubles à Oran* congélation des forces Françaises pour faire intervenir l'ALN extérieure non prévue par ÉVIAN conduisant "de facto" à cet objectif.
            Quant au Comité des affaires algériennes qui se tient le 5 juillet  sur la" neutralité " cité par G-Pervillé  ses directives ne seront diffusées officiellement que quelques jours après, ce qui présume un contact secret préalable qui accrédite la manipulation. Si cette conjonction n'est pas volontaire elle est pour le moins suspecte et rien ne permet de la négliger pour les historiens avisés en tout cas pas de stigmatiser ceux qui dénoncent un parti pris pour la faction FLN/ALN Boumédiène/Ben Bella ne pas oublier la caution  F-ABBAS anti communiste notoire qui devient plus qu'une hypothèse quand on connait la suite et certains rapports de nos services suspicieux envers B Khedda et le GPRA (accusés proches de Moscou voir de Pékin) !!! Avec les bases sahariennes (force nucléaire FR en gestation) et la  base de MELK livrée à des "pro amis de l'EST"

            "Eh bien oui la lutte pour le pouvoir commençait de se jouer explicitement à Oran et l'affrontement coalition d'Oujda contre GPRA DEVENAIT PRIMORDIALE. Une fois de plus il y a bien eu le 5 juillet un coup monté (rumeur propagée par certains FLN sur un "retour des commandos OAS") provocation pour exciter la foule musulmane avec les tirs de comparses (derniers témoignages reçus) et confirmation des massacres et désordre pour faire intervenir l'ALN extérieure avec CARENCE DES AUTORITÉS FRANÇAISES conduisant "de facto" à cet objectif !

EN RÉPONSE A UNE QUESTION SUR LA SITUATION "LÉGALE "A ORAN LE 5 JUILLET 62 DANS LE CADRE DES "ACCORDS D'ÉVIAN" Toujours d'actualité

            Pour nous résumer : En principe situation administrative et légale à Oran le 5 Juillet 62 le représentant de l'exécutif provisoire mis en place par les accords d'Évian (référendum du 1er Juillet) c’est à dire le préfet Français R Thomas qui ne sera démis à compter du 6 Juillet par la nomination rétroactive du préfet Algérien Lahouari Souiah (le 11 Septembre par un arrêté signé Abdel Kader Chentouf membre de l'exécutif provisoire avec effet rétroactif du 6 Juillet 62 ) Donc préfet Français qui indépendamment des problèmes de "légitime défense" peut théoriquement  faire appel aux FAF pour maintenir l'ordre D'APRÈS LES ACCORDS D’ÉVIAN C'ÉTAIT AU POUVOIR CIVIL DE FAIRE APPEL si carence de la Force Locale aux Forces Françaises l'ALN n'était prévue en aucun cas pour nommer les préfets et rétablir l'ordre, une fois de plus il y a bien eu le 5 juillet un coup monté (rumeur  prouvée propagée par certains FLN sur un "retour des commandos OAS") provocation pour exciter la foule musulmane avec les tirs de comparses (derniers témoignages) et confirmation des massacres et désordre pour faire intervenir l'ALN extérieure ;avec CARENCE DES AUTORITÉS FRANÇAISES conduisant "de facto" à cet objectif. Dans ce cas inaction bien contraire à la "neutralité"

            Si cette conjonction n'est pas volontaire elle est pour le moins suspecte et rien ne permet de la négliger pour les historiens avisés en tout cas pas de stigmatiser ceux qui dénoncent un parti pris pour la faction FLN/ALN Boumédiène/Ben Bella qui devient plus qu'une hypothèse !

JF PAYA

ETUDE SUR BOUMEDIENE  ET  LE GROUPE  D ' OUJDA

         C’est ce noyau d’Algériens nés au Maroc, qui compte à son actif deux putschs, qui a permis à Boumédiène de parvenir à ce destin de chef d’Etat de l’Algérie indépendante. Houari Boumediène était chef de la Wilaya 5 et installa son QG dans la ville marocaine frontalière avec l’ouest du pays, Oujda. Tout comme Boussouf pour le MALG, Boumédiène recruta des alliés parmi ces Algériens du Maroc pour l’état-major général de l’ALN. Le premier s’en servit pour porter le premier coup de l’armée contre les politiques en assassinant Abane Ramdane, et le second y trouva un appui pour porter le deuxième coup de force de l’armée contre le FLN en s’attaquant au Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA). Le groupe d’Oujda est entré de la sorte par effraction dans l’histoire de l’Algérie et il signera, avec Boumediène à sa tête, l’acte de naissance du régime algérien.

Ces Algériens du Maroc nommés Wasti.

                   Les membres du groupe ou clan d’Oujda sont désignés comme ceux qui sont nés ou ayant vécu au Maroc avant 1962. Les "wasti", en référence à la position géographique de l’Algérie au centre du Maghreb, ou encore "deuxième francis, français de seconde catégorie", comme aimaient à les qualifier les Marocains, sont des Algériens qui sont nés au Maroc avant le déclenchement de la guerre de libération. Après la soumission de l’Emir Abdelkader en 1848, puis la défaite des soulèvements des Ouled Sidi Echeikh puis de Bouamama, une communauté algérienne s’est installée dans le pays voisin de l’Ouest. Une autre communauté enrôlée quant à elle dans l’armée française pour imposer le protectorat au Maroc y a aussi trouvé asile. Une troisième migration d’Algériens a quant à elle rejoint le Maroc, après 1954 par fuite des représailles de l’armée française. Le clan d’Oujda s’est bâti toutefois sur la première communauté d’Algériens au Maroc, qui était une communauté de petite bourgeoisie francophone composée soit de propriétaires terriens ou d’auxiliaires de l’administration marocaine. Cette dernière communauté trouva sa place dans les rangs de l’armée, de la sécurité militaire et du FLN. Le colonel Bencherif estime le nombre d’Algériens rentrés du Maroc en 1962 à pas moins de 10000 hommes entraînés uniquement pour prendre le pouvoir et mettre au pas toute opposition intérieure avec le bénédiction du pouvoir Gaulliste.

         Le travail commencé par le MALG de Boussouf au milieu des années 1950 a connu une suite avec Boumediene qui introduisit la logique des clans pour accéder au pouvoir. Entouré d’Ahmed Medeghri, Kaid Ahmed, Cherif Belkacem, Abdelaziz Bouteflika, Boumediène créa le groupe d’Oujda. Les "malgaches" de Boussouf se fondèrent dans ce qui est devenu plus tard le clan d’Oujda. Le régionalisme s’est érigé en règle d’appartenance à ce clan. "Mohamed Boukharouba s’affubla d’un nom de guerre qu’il emprunta au saint légendaire Boumediène, très connu dans l’Oranie, et du prénom de Houari, très répandu dans cette même région… dans le régionalisme qui sévissait dans l’armée des frontières, être à la fois, saint et oranais, c’était avoir toutes les chances avec soi"(1). Le groupe d’Oujda, sous les commandes de Boumediène et toute l’armée des frontières, attendait la fin de la guerre de libération qui avait éprouvé les moudjahidines de l’intérieur du pays dans la lutte contre l’armée coloniale pour pouvoir entrer en jeu. Certaines études précisent même que "le plan Challe "(liquider l'intérieur) initié par De Gaulle avait pour but inavoué de préparer le terrain.

         Laissant les politiques se charger des négociations d’Evian, et après la sortie des cinq historiques de prison, l’état-major général sous Boumediène trouve le moment propice pour actionner le coup d’Etat contre le GPRA. (Initié par la provocation d'Oran le 5 juillet)   Pour donner du poids à ce coup de force, il fallait une couverture politique via un des historiques. Seul Ben Bella, animé aussi par l’amour du pouvoir, accepta l’offre de l’EMG. En légalistes, Ait Ahmed et Boudiaf refusèrent de cautionner le putsch. "L’armée de Boumediène avait un double atout considérable : sa force et son unité favorisées par un long travail d’endoctrinement. Mais elle n’avait que peu de répondants dans la société algérienne et son leadership était rejeté par plusieurs wilayas. Il fallait à Boumediene de bien faire jouer le prestige de Ben Bella pour s’implanter politiquement "

         Afin de donner du crédit aux putschistes, un autre groupe baptisé “groupe de Tlemcen”, en opposition au groupe de Tizi-Ouzou qui était sous la coupe de Krim Belkacem, fut créé et mit au point la naissance du Bureau politique, un instrument politique pour le dénigrement du GPRA. Le groupe de Tlemcen regroupant Ben Bella, Khider, Mohammedi, Ferhat Abbas, Ahmed Boumendjel et Ahmed Francis a formé un duo avec le groupe d’Oujda pour mettre au pas les commandements des wilayas historiques notamment la III et la IV. Ben Bella était tout désigné pour devenir le premier président de l’Algérie indépendante sous la bénédiction de l’EMG de l’ALN qui marcha sur Alger pour accéder au "trône". La Zone autonome d’Alger sous Yacef Saâdi (après l’échec de provocations en Juillet comme à Oran) ouvrit les portes de la capitale à la coalition Boumediene / Ben Bella que début Septembre au prix de plusieurs morts du fait d’affrontements avec les troupes de la Wilaya IV qui étaient ralliées au GPRA. Le cri "sept ans ça suffit" des populations a fini par mettre fin aux hostilités. Près d'un milliers de victimes au niveau de l'ex Orléansville selon des sources internes ce qui stoppe l'avance des unités de Boumediene (que ce serait il passé si l 'ALN de l'intérieur n'avait pas été laminée par l'Armée Française ?) et l'oblige à négocier pour n'entrer que le 9 Septembre à Alger !

         L’Armée des frontières réussit son coup et pénétra d’un pied ferme dans ce qui est devenu le pouvoir algérien, sur des centaines de cadavres. Dans la nuit du 28 au 29 septembre, Ben Bella, candidat unique, fut élu par l’Assemblée, chef d’un gouvernement de 19 portefeuilles. Boumediène qui s’adjugea l’important poste de ministre de la Défense, proposa 4 postes : deux pour ses compagnons de l’armée des frontières d’Oujda, à savoir Bouteflika et Medeghri et deux autres pour l’armée des frontières de l’Est, à savoir Moussa Hassani et le docteur Nekkache. Le putsch servit l’armée qui, depuis l’indépendance, a joué la carte de l’unité face aux divisions politiques. "Le clan d’Oujda s’était ouvert au recrutement intensif de "soldats" venus des rangs de l’ALN, tout comme les "marsiens" de tout bord avaient pris d’assaut les administrations, étaient avant tous des éléments opportunistes sans aucune conviction politique ou idéologique. Ils étaient recrutés non pas pour faire la guerre mais pour construire le nouvel Etat "et provoquer le départ des Européens d'Algérie comme prévu au congrès de Tripoli après le 19 Mars soit par idéologie Islamiste soit tout simplement pour récupérer places, appartements et" butin "comme l'a écrit Mohamed Harbi ex responsable de la fédération de France du FLN ! 

         Avec les recrues des services de Boussouf devenu Sécurité militaire, et à leur tête Kasdi Merbah, et les tacticiens politiques de son groupe d’Oujda, Boumediène n’avait plus qu’à laisser mijoter son accession à la tête de l’Etat

Synthèse Sujet mal connu par certains compatriotes

JF Paya  sources Algériennes diverses

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

Retour vers nos lectures. 

 

 

12 juin 2009

DEMISSIONNAIRE DU H.C.R.

Gérard GARCIA 

Ex délégué général du Cercle Algérianiste.

Ex secrétaire général de l'A.N.F.A.N.O.M.A. (Association Nationale des Français d'Afrique du Nord, d'Outre-Mer et de leurs Amis). 

Ex secrétaire national du F.N.R. Jeune.

Ex membre du H.C.R. (Haut Conseil des Rapatriés) démissionnaire du 2 avril 2009.

*

Nous a transmis l'information de la messe du souvenir du 5 juillet 1962 ainsi que ces trois documents sur le pourquoi de leur démission collective du "Haut Conseil des Rapatriés"

Message des douze démissionnaires à la communauté des rapatriés.

*

Lettre de démission au président du "Haut Conseil des Rapatriés".

*

Lettre de démission au premier_ministre.

*

RETOUR "LES NOUVEAUTES"

10 juin 2009

5 JUILLET 1962 - 5 JUILLET 2009 - MESSE DU SOUVENIR

Document transmis par Gérard GARCIA

*

Logo_CLAIR_R

*

Association des Amis d' Algérianie

Maison des Associations du 7ème arrondissement

4 rue Amélie, 75007 PARIS membre du C.L.A.I.R.R,

(Comité de Liaison des Associations Indépendantes et Revendicatrices de Rapatriés)

algerianie@free.fr                http:// www.algerianie.fr

Paris, le 13 mai2009


5 juillet 1962 - 5 juillet 2009
Ecuson_Oran_petit

Hommage aux victimes civiles et militaires, disparues en Algérie après le 19 mars 1962, mortes pour la France

COMMUNIQUE

L’Association des Amis d’Algérianie, sous l’égide du Comité de Liaison des Associations Indépendantes et Revendicatives de Rapatriés C.L.A.I.R.-R. ( A.A.A,    A. Familles des Victimes du 26 mars et de leurs Alliés, A.N.F.A.N.O.M.A., A.R.M.R., M.A.F.A.),

Organise le 5 juillet 2009, à 10h30,

en la Chapelle Saint Dominique,

30 rue Vaneau ,75007 PARIS (Métro Vaneau),

une messe du souvenir

pour commémorer les massacres et enlèvements de citoyens français,

le 5 juillet 1962 à ORAN.

Cette messe sera célébrée par Monseigneur Pierre BOZ,

Exarque Patriarcal des Melkites Catholiques.

Après un rappel du drame, la « Messe des Anges »,

accompagnée de chants religieux, précèdera le chant des Africains.

Un déjeuner du souvenir réunira celles et ceux qui le souhaiteraient,

Rue de Sèvres, autour de Monseigneur Pierre BOZ, témoin du drame.

La cérémonie sera placée sous le patronage collectif de toutes les associations qui voudront bien nous soutenir et nous le faire savoir.

RETOUR "LES NOUVEAUTES"

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6 juin 2009

COLLOQUE DE NÎCE SUR LES DISPARUS D'ALGERIE

NICE 12 juin 2009

Document transmis par J. F. Paya

        Dans le prolongement du Mémorial de Perpignan, la Ville de Nice, le Cercle Algérianiste National et les AOCAZ (Amitiés Oraniennes de la Côte d’Azur), organisent de concert le vendredi 12 juin 2009 à NICE, un colloque sur les Disparus d’Algérie.

Venez nombreux. Il faut que ce soit un vibrant succès. Après le Sud-Ouest (Perpignan) au tour du Sud-est pour nous faire entendre,

         NICE 12 juin 2009 colloque sur les disparus d’Algérie

                      PROGRAMME_DU_COLLOQUE

        DISPARUS D ’ORAN 5Juillet 62 Au sujet du prochain colloque sur les "Disparus" comme signalé dans ce texte les mots ont leur importance par exemple certains historiens assimilent "enlevés" signales a certaines unités et pas a toutes ! Faits ponctuels "visibles" à "disparus" c’est à dire pas revenus et non vus ! même si beaucoup d"enlevés" ont rejoint les disparus Mais leurs torts c est de s en être tenus a ce chiffre qu’ils ont "officialisé "sans donner d ailleurs les références de ses JMO et signaler les autres possibilités ci dessous exprimées(vite repris par la presse anti PN) en soulignant qu"il n"y a pas de document de synthèse global qu"il font eux même ! ce qui prête évidemment à confusion faisant croire qu’il y a eu une enquête même édulcorée comme pour le 26 Mars a Alger Conclusion pas d archives (bible de certains) et il n ’y en auras jamais a mon avis sauf les nôtres Au sujet des JMO des unités militaires j ’aurais bien aimé que notre ami historien nous donne en annexe de son livre les origines les dates et les noms des signalés "enlevés"qui sont automatiquement moins nombreux que les disparus d autre parts des "enlevés" n ont certainement pas étés tous signalés a des unités militaires surtout le 5 juillet mais au consulat a posteriori Le problème reste que l on a fait passer ces dossiers dispersés comme archives de base pour être  sérieux sans signaler tous les autres cas possibles ce qui fait parti du travail de l’Historien qui ne peut être jamais définitif  JMO journal de marche et opérations routine d’une unité militaire parfois édulcorés suivant l'application des ordres reçus/ pas toujours fiables à notre avis  surtout par omissions (ainsi le 5 juillet des interventions courageuses n'ont pas étés signalée vu les consignes)

JF PAYA

        Ensuite au sujet du chiffrage des victimes (c’est à dire enlevés+ disparus+ décès) le 5 juillet 435 ramené a 365 après moins libérations et décès donc on en a déduit abusivement "victimes" en oubliant les décès ! (A la grande satisfaction de certaine presse algérienne qui stigmatise la presse "ultra" ) en se souvenant que le bilan officiel donne par le Général Katz sur rapport du directeur algérien de l’hôpital, est de 101 décès dont 76 musulmans et 25 européens ! (Un massacre de musulmans en sorte) Repris par l"amiral De Gaulle ! Certes un "enlèvement" est un "disparu"mais la grande majorité de ces derniers n’ont pas étés vus et ne sont simplement pas revenus a la maison, c’est très différent des 800 écrit par JP Chevènement lieutenant détaché au consulat d"Oran qu’il avait pour tache de rechercher sans mettre en doute les capacités du futur ministre des armées.

        Avec quels moyens ? Ce chiffre à 100 près (700) aurait été repris par des historiens Algériens au colloque de Lyon en 2007. D’autre part près de 400 plaintes selon le consul Herly ont étés déposés au consulat d’Oran, là aussi les mots ont leur importance. J’ai la preuve par témoignage perso qu"une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes (perso 2 amis) d’une même famille alors multiplier par X Pour les friands d’archives où sont les cahiers de ces relevés vus au consulat? De plus on m’a dit de ne pas surestimer "les non déclarés " parce que seuls a Oran (familles parties) où sont les relevés des jugements d"absence disséminés a travers la France qui n"ont pu être ciblés le 5 juillet !

        A Oran ville sur environ 220000 FSE d’après les autorisations de sorties le 5 juillet 65000 seraient partis la plus part des femmes des enfants et personnes âgées / l’OAS ayant interdit en principe le départ des hommes mobilisables Même en poussant la famille élargie a 10 personnes cela donne 6500 hommes isoles minimum (certes pas tous disparus) ce qui n’est guère négligeable en sachant que beaucoup mangent le midi dans les petits restaurants qui abondent dans les ruelles du centre d"Oran. Sans parler des gens de l’intérieur venus chercher des places avion ou bateau à Oran (confiant aux déclarations rassurantes de " l’Echo d Oran" la bible des Oraniens). Ainsi dans mon village Ain-Témouchent la moitié des chefs de famille étaient resté seuls Certains qui ont été retirer des places de bateau à Oran ne sont pas revenus en sachant que la manif de l'Indépendance avait eu lieu le 3 Juillet (vrai jour) sans problème majeur (FLN local contrôlé par Oujda) et que le 5 il n'y a rien eu les "Manifs" du 5 Télécommandées d’Alger (par Radio) en sachant que le Dimanche 8 Juillet nous avons vu l'Armée des frontières, qui n’ayant pas de logistique avait réquisitionné tous les bus et camions de la région foncer sur Oran rétablir l'ordre et prendre le pouvoir en liquidant leurs opposants Fidèles au GPRA

Mallet D secrétariat              JF PAYA  du Cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962 

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4 juin 2009

AVIS DE DECES

Comte Hubert de DAVID BEAUREGARD

Discours de Jean-François Collin pour la messe de funérailles du 3 juin 2009 à Hyères.

         En cette triste après-midi je me fais l'interprète des Français d'Algérie pour exprimer ici, en leur nom, la reconnaissance très émue qu'ils ont pour Hubert de Beauregard.

Souvenons-nous. C'est l'été 1962. Hubert de Beauregard est meurtri profondément par la tragédie que vivent ses compatriotes du Sud de la Méditerranée.

         Bien sûr il a apporté son discret soutien actif aux Résistants-Patriotes de l'Algérie française.

         Bien sûr le parjure et le reniement du Gouvernement le choquent profondément.

         Bien sûr la déportation de plus d'un million de Français de leurs départements vers une Métropole en vacances ne le laisse pas indifférent.

         C'est alors qu'il crée un Comité d'accueil pour les Français d'Algérie. Il mobilise les Scouts catholiques et le Conseil municipal. Son initiative est, bien sûr, critiquée par ceux qui préférèrent soutenir les terroristes que les victimes…

                   Hubert de Beauregard reçoit l'appel téléphonique d'un Chanoine de Constantine qui l'informe que cent vingt enfants d'Algérie arrivent clandestinement à Toulon par bateau. Parmi eux beaucoup d'orphelins dont les parents ont été assassinés, parfois sous leurs yeux…

         Un mouvement d'entraide se met en place. Notre ami en est l'âme. Il mobilise, il bouscule, il réussit le tour de force de placer tous ces petits clandestins qui pourraient être, évidemment, de très dangereux terroristes… Il en héberge lui-même, plusieurs, certains durant plusieurs mois. Le récit qu'Hubert de Beauregard nous faisait de leurs souffrances lui procurait, à chaque fois, un profond chagrin. Petit à petit tous ces enfants traumatisés à jamais furent recasés dans leurs familles ou chez des amis. Près de cinquante ans après certains d'entre eux venaient encore le remercier.

Monsieur le Comte, les Français d'Algérie se souviennent, ils prient pour vous et ne peuvent que vous décerner le magnifique nom de "Juste"!

JF Collin ADIMAD

De Raphaël Delpard dans "Les Souffrances Secrètes des Français d'Algérie".

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2 juin 2009

MADAME ANDRE ZELLER

De Jean-François COLLIN mardi 2 juin 2009 16:40 Objet : Décès de Madame André Zeller, veuve du Général Zeller, Semper fidelis JF Collin ADIMAD

 

Chers Amis du Cercle Algérianiste de Lyon.

 

En ce lundi de Pentecôte, nous venons d'apprendre le décès de Madame André Zeller, veuve du Général Zeller. Cette grande dame nous a quittés, dans la nuit du samedi au dimanche de Pentecôte.

 

Cette disparition nous touche particulièrement, parce que Mme Marie-Madeleine Vallette d'Osia, sa fille, est une très fidèle amie et fait partie intégrante, avec son époux Bernard, du Cercle Algérianiste de Lyon. La gentillesse, la qualité et la participation de tous deux, aux Conférences du Cercle, est une de nos fiertés. Et nous savons aussi, toute l'affection qui unit une Mère à ses enfants, et le déchirement que ressentent ces derniers, quand leur Maman les quitte. Même si cette disparition est adoucie, par l'Espérance que la Foi nous assure de tous nous retrouver un jour.

De proches amis sont donc dans la peine, aujourd'hui. Cette disparition attriste aussi tous ceux qui ont été touchés dans leur cœur, et éprouvés par les événements qui se déroulèrent en Algérie, il y a plus de 50 ans, quand le drapeau tricolore flottait encore "de Dunkerque à Tamanrasset".

Nous pensons aujourd'hui, aux sacrifices consentis et aux épreuves subies alors par toute la famille Zeller. Le Général fut embastillé à la suite de ceux que certains nomment "le Putsch d'Alger", d'autres "la révolte des Généraux". C'était en avril 1961 Rappelez-vous la silhouette du général Zeller, au balcon du Gouvernement Général, avec les généraux Challe, Jouhaud et Salan. Rappelez vous le "Procès des généraux" , et les longues années d'emprisonnement qui suivirent. Pensons à ce que dut alors endurer et surmonter Madame Zeller pour "être aux côtés" de son époux et à l'écoute de ses enfants.

Pour 'nous' nés sur l'autre rive de la Méditerranée. Et pour l'Honneur de la parole donnée.

Nous n'oublions pas.

C'est pourquoi, nous assurons aujourd'hui les familles Zeller et Vallette d'Osia, de notre profonde reconnaissance, pour celle qui vient de disparaître, et nous partageons leur tristesse. Qu'elles veuillent bien accepter ici, nos plus amicales et sincères condoléances, au nom du Conseil d'Administration et de tout le Cercle Algérianiste de Lyon.

Philibert Perret Président du Cercle Algérianiste de Lyon.

 

Rappel biographique du Général André Zeller.

 

André Zeller

 

Né le 1er janvier 1898 à Besançon, André Zeller entre en classe préparatoire au concours de l’Ecole Polytechnique quand la guerre est déclarée. Il s’engage en mai 1915, pour la durée du conflit, au 59ème régiment d’artillerie. Il participe aux combats de Verdun, de la Somme, à l’offensive des Flandres, à la deuxième bataille de la Marne et à l’offensive finale de l’été 1918. Il termine la guerre comme lieutenant commandant une batterie. Renonçant à Polytechnique, il reste dans l’armée et part en novembre 1920 pour la Syrie. Il participe au début de l’année 1921 au siège et à la prise aux Turcs d’Aïntab, au nord d’Alep. Dans la suite de l ‘année 1921, il mène diverses opérations le long de l’Euphrate. Promu au grade de capitaine en 1928, il est admis à l’école supérieure de guerre en 1931. Il sert à l’état-major du 19ème corps à Alger en 1935. Commandant en 1938, il est chef de la mission française des transports en Belgique auprès du roi des Belges. Il est à Bruges le 27 mai 1940, au moment de la reddition de l’armée belge. Il embarque le 29 mai 1940 sur un chasseur de sous-marins français à La Panne, entre Dunkerque et Nieuport. Après un bref séjour à Londres et revenu en France, il est nommé « régulateur général » de la VIIème armée (général Frère) au début de juin. Muté sur sa demande en Afrique du Nord, il arrive à Alger le 26 septembre 1940 comme « Directeur militaire des transports ». Promu lieutenant-colonel en août 1942, il devient chef d’état-major du général Mast, commandant la division d’Alger, quelques jours avant le débarquement des alliés en Afrique du Nord. Chef de l’état-major de la Division de marche d’Alger, il participe à la campagne de Tunisie de novembre 1942 à mai 1943. De décembre 1943 à juillet 1944, il est sous-chef d’état-major du Corps Expéditionnaire Français en Italie commandé par le général Juin. Le 16 août 1944, à l’état-major du général de Lattre, commandant de l’armée B, il débarque sur les côtes de Provence et prend peu après le commandement de l’artillerie de la 3ème D.I.A. puis de la 1èreD.B. avec laquelle il mène les combats des Vosges, participe à la « course au Rhin » et à la réduction, au début de 1945, de la poche de Colmar.

 

Directeur de l’Artillerie et commandant en second l’école de guerre, il est promu général de brigade en1946, puis nommé inspecteur de l’artillerie. Général de division en 1950, commandant la 3ème région militaire à Rennes de 1951 à 1955, il est appelé au poste de chef d’état-major de l’armée par le général Koenig, ministre de la défense et des forces armées, en 1955, et prend rang de général de corps d’armée. Il démissionne de son poste en février 1956 pour protester contre une diminution d’effectifs en Algérie décidée par le gouvernement. Le 19 décembre 1957, il est nommé général d’armée dans la 2ème section de l’état-major général. Réintégré dans la 1ère section le 1er juillet 1958, après le retour au pouvoir du général de Gaulle, il reprend ses fonctions de chef d’état-major de l’armée qu’il conserve jusqu’au 1eroctobre 1959, date à laquelle il passe définitivement en deuxième section.

 

Il participe au coup d’état d’Alger du 21 au 25 avril 1961 avec les généraux Challe et Jouhaud, bientôt rejoints par le général Salan. Caché un moment à Alger après son échec, destitué, il se rend le 6 mai 1961 au général de Belenet, à Alger, est incarcéré à la prison de la Santé et condamné, comme le général Challe, à 15 ans de détention criminelle et à la privation de ses droits civiques par le Haut tribunal militaire. Incarcéré à la maison de détention de Clairvaux puis à celle de Tulle, il est libéré en juillet 1966 et amnistié en 1968.

 

Grand officier de la légion d’honneur, croix de guerre 14-18, croix de guerre des T.O.E., croix de guerre 39-45, croix de la valeur militaire, titulaire de dix citations et de nombreuses décorations étrangères

André Zeller est l’auteur de plusieurs ouvrages :

 

- Dialogues avec un lieutenant          Editions Plon 1971

 

- Dialogues avec un colonel              Editions Plon 1972

 

- Dialogues avec un général              Editions des Presses de la Cité 1974

 

- Les Hommes de la CommuneLibrairie Académique Perrin 1969

 

- Soldats perdus                               Librairie Académique Perrin 1977

 

André Zeller est mort le 18 septembre 1979 à Paris

 

Extrait du site internet :

http://www.salan.asso.fr/bio.htm

 

http://www.salan.asso.fr

 

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