RETOUR SUR UN TRISTE ANNIVERSAIRE
CELUI DU 13 MAI 2009 Il y a 51 ans, que chaque 13 Mai nous évoquons ce putain de 13 MAI 1958, qui fut le jour prévu pour l'investiture de Président du conseil Pierre Pflimlin . Déjà, nous aurions du nous méfier du nom de ce premier ministre, dont certains humoristes de l’époque s’étaient emparés pour dire qu’il était imprononçable. Ils estimaient non sans bon sens qu’il pouvait tout juste…se pêter. À Alger eut lieu une manifestation d'anciens combattants à la mémoire de trois militaires du contingent faits prisonniers par les fellaghas et fusillés en Tunisie.
Profitant de cette manifestation, les partisans de l'Algérie française donnèrent l'assaut au bâtiment du gouvernement général sous la conduite de Pierre Lagaillarde, un leader étudiant, (descendant du député Jean-Baptiste- Victor Baudin mort à Paris sur les barricades, le 3 décembre 1851).
Après la mise à sac du gouvernement général, les émeutiers nommèrent un Comité de salut public.
les manifestations pour s’opposer à la formation à Paris d’un gouvernement présidé par Pierre Pflimlin tournèrent à l’émeute.
Les Pieds-noirs en appelèrent au général de Gaulle pour maintenir la souveraineté de la France sur l'Algérie. L'insurrection eut raison de la IVe République et sa mise à bas.
L’armée fraternisa avec les manifestants.
Un Comité fut constitué sous la direction du général Massu qui adressa au président de la République, René Coty, un télégramme exigeant la création à Paris d’un gouvernement de salut public.
Investi des pleins pouvoirs civils et militaires par Félix Gaillard, leader du parti radical et président sortant, Massu en accepta la présidence. Il envoya à Paris un télégramme :
«... exigeons création à Paris d'un gouvernement de salut public, seul capable de conserver l'Algérie partie intégrante de la métropole». Les députés, qui n'apprécièrent pas cette intrusion, investirent comme prévu Pierre Pflimlin.
Ce fut la rupture avec Alger.
Le 14 mai, à 5 heures du matin, Massu lança un nouvel appel : «Le comité de salut public supplie le général de Gaulle de bien vouloir rompre le silence en vue de la constitution d'un gouvernement de salut public qui seul peut sauver l'Algérie de l'abandon».
Le lendemain, 15 mai 1958, le général Raoul Salan, qui commandait l'armée en Algérie, prononça une allocution devant le comité de salut public, à l'intérieur du Gouvernement général d'Alger : «Vive la France, vive l'Algérie française, vive le général de Gaulle !»
Puis il se rendit sur le balcon et s'adressa à la foule présente sur le Forum : «Nous gagnerons parce que nous l'avons mérité et que là est la voie sacrée pour la grandeur de la France. Mes amis, je crie : "Vive la France ! Vive l'Algérie française ! Vive de Gaulle !
La foule exulta. Elle choisit son camp. Le même jour, de Gaulle se déclara prêt à « assumer les pouvoirs de la République ».
Le 29 mai, le président Coty le chargea de constituer un nouveau gouvernement. La IVe n’exista plus.
Les dés furent jetés avec cet appel public au Général, éjecté de l'activité politique en 1947 mais toujours à l’affût de donner à la France des institutions plus stables que la IVe République.
Nous fîmes la connerie du siècle, en introduisant le loup dans notre bergerie.
. Voici la suite :
-Aujourd’hui 13 MAI 2006, nous avons le triste privilège de nous dire que c’est le 48° anniversaire d’une débâcle annoncée par l’arrivée au pouvoir de l’homme du 18 Juin 1940 qui n’avait jamais cessé, dans ses appels au pays, d’affirmer qu’il n’y avait en Algérie que des Français à part entière et que la France était là pour toujours.
Il avait osé même dire que le FLN qui voulait l’Indépendance, allait mourir et que l’Algérie serait définitivement française.
Que de son vivant, jamais le drapeau vert et blanc ne flotterait sur Alger, car l’Algérie avait besoin de la France.
Comment aurions nous pu ne pas croire à ces serments ?
Le 19 mars 1962, ces promesses fallacieuses furent oubliées et ce furent les représentants du FLN qui devinrent ses principaux interlocuteurs et signèrent les accords d’Evian, qui nous livraient nous Pieds-noirs et Harkis au couteau des bouchers ou nous jetaient à la mer avec nos mauvaises valises en carton ou en bois.
En plus et pour retourner le couteau dans la plaie, le 23 mars 1962, le président de la République, Charles de Gaulle, donnait l’ordre à son premier ministre, Michel Debré, d’écraser par tous les moyens les Européens d’Oran et d’Alger qui se battaient encore pour une Algérie Française.
Autrement dit, l’ennemi de l’armée française, n’était plus le FLN mais l’OAS et leurs partisans naturels, les Pieds noirs « terroristes à châtier d’une manière exemplaire» car cette politique faisait basculer l’ensemble des Européens dans le camp de l’OAS.
A partir de là, l’agonie de l’Algérie Française va commencer avec le siège de Bab-El-Oued et la fusillade de la rue d’Isly à ’Alger.
Il en sera de même à Oran, ou l’OAS contrôlait la majorité des 220.000 Européens. Cette ville ne possédait plus ni préfet ni Maire. Les pouvoirs civils étaient concentrés entre les mains du préfet de police Denizot, lequel par mesure de sécurité s’était réfugié dans la base de Mers-El-Kébir.
Les CRS, gendarmes mobiles et les « barbouzes » une armée parallèle mixte, civile et militaire, sans existence officielle, recrutée parmi des détenus du petit et grand banditisme et mis en place (avec promesse de blanchiment de casier judiciaire et remise de peine) pour combattre les partisans de l'Algérie Française par De Gaulle et dirigée par Debré.
Bab-El-Oued et la fusillade de la rue d’Isly, annonça la triste fin de notre Algérie Française.
Notre ennemi juré fut le général KATZ qui s’était fixé d’avoir la peau des Pieds-noirs par tous les moyens. Il donna l’ordre de tirer à vue sur tout européen qui aurait l’audace de se montrer à une fenêtre ou sur son balcon, lors d’un bouclage.
Une des premières victimes de ces représailles, une fillette de 10 ans, dont le père était tombé sous les balles d’un terroriste FLN, aura les deux jambes coupées par une rafale de mitrailleuse française, la veille de sa première communion.
Là, chacun comprit que c’était le commencement de la fin de l’Algérie Française.
Les quais au port et l’aéroport de la Sénia furent envahis par une foule hétéroclite apeurée et désespérée,chargée de ballots, de valises, de caisses ,tentant de gagner la France par n’importe quel moyen.
Ce fut alors le grand départ et le début de l’exode qui allait envoyer aux quatre coins du monde, 1.500.000 de Français d’Algérie et musulmans fidèles à la France, ventilés comme suit :
1.360.000 en France
20.000 en Corse
50.000 en Espagne
12.000 au Canada
10.000 en Israël
1.550 en Argentine
Notre choix était simple, c’était la valise ou le cercueil.
30.000 Européens refusèrent de partir et de quitter cette terre qui était la leur et choisirent le cercueil.
6.000 d’entre eux tombèrent sous les balles et les couteaux de ces immondes assassins, le 5 Juillet 1962 à Oran. Leurs corps furent entassés les uns sur les autres au petit lac à l’entrée de la ville.( sans même les cercueils que par respect de morts quels qu’il soient, nous leur devons)
Les survivants rentrèrent eux aussi par petits groupes. Seuls quelques irréductibles restèrent sur place où ils sont acceptés maintenant en souvenir de ce que furent les années heureuses pour ces Algériens qui dans leur majorité nous regrettent beaucoup.
Lorsqu’en 1962 eut lieu l’indépendance Algérienne, les pieds-noirs restèrent dans l’esprit de quelques connards ignorants et même soi-disant…érudits, des fascistes, des OAS ou de riches colons que leur situation financière mettait à l’abri du besoin.
Chacun en France, avait oublié que l’Algérie avait envoyé des volontaires en nombre aux brigades internationales luttant contre Franco, en Espagne, et que nos journaux dont l’Echo d’Alger et Oran Républicain appuyaient la politique du Front Populaire.
Enfin depuis la fin de la dernière guerre de 1945, de grandes villes d’Algérie, avaient élu des municipalités de gauche contrôlées par des communistes, les nôtres (aucun lien de parenté idéologique avec ceux de métropole stanilisés jusqu’au bout de leurs testicules pour ceux qui en ont encore.
Nos députés socialistes et communistes furent nombreux à nous représenter à l’Assemblée Nationale.
Il est bon de rappeler à nos historiens modernes, révisionnistes et refaiseurs d’histoire, que nos ancêtres étaient des opposants au second empire, des déportés de la commune, des exilés d’Alsace et de Lorraine annexées en 1871.
Napoléon III en voulut beaucoup à la « colonie d’Algérie » de ses sentiments républicano- socialistes qui ne votèrent pas nombreux pour son plébiscite de 1851
Devenu empereur, il fit de l’Algérie une sorte de terre d’exil en y envoyant ses opposants.
C’étaient essentiellement des Alsaciens et des Lorrains voulant rester français malgré tout, qui, les premiers créèrent des centres de colonisation en Kabylie et en Oranie.
Arrivèrent ensuite les Espagnols chassés par la misère de leurs provinces andalouses et levantines qui s’établirent en Oranie Ils s’implantèrent dans la région de l’oued Mellah où ils créèrent la ville viticole de Rio- Salado, ainsi qu’à Saint Denis du Sig et à Perrégaux où ils développèrent la culture des orangers et des oliviers. Ils contribuèrent eux aussi au succès de cette première colonisation.
Dans les autres sites du pays, arrivèrent les Mahonnais, les Majorquins (la Mitidja) où leur expérience de l’irrigation intensifia la culture maraîchère (tomates, aubergines, piments …etc.)
Les Maltais et les Siciliens furent attirés par la contrée de Constantine où ils se consacrèrent au bétail.
A tous ces méditerranéens, dont les migrations furent commandées par la faim, vinrent se mêler des anciens légionnaires des anciens de l’Armée d’Afrique et des réfugiés de la guerre civile espagnole.
De ce creuset de nationalités naquit une race solide, courageuse impulsive et fière qui a quand même donné à la France quelques célébrités et non des moindres :
René Viviani qui devint Président du Conseil en 1913
Maréchal Franchet d’Esperey
Maréchal Alphonse JUIN
Charles de Foucauld
Gaston Julia, maître de conférences à la Sorbonne
Paul BELMONDO
Roger Frison-Roche
Pierre Blanchard
Colette Mars
Dominique Galouzeau de Villepin (ex 1° ministre en réserve de la République) né à Rabat le 14.11.53
Bertrand De Lanoë né en Tunisie le 30.05.1950
Bernard Henri Levy né à Béni-Saf Algérie) le 05.11.1948
Marcel Cerdan………et tant d’autres, aussi illustres
Ce court rappel historique est destiné à nos enfants, et n’a pour seul but que de dénoncer la plus grosse escroquerie et le plus grand abus de confiance de notre belle Histoire de France, dont furent victimes des Français leurs parents, grand parents et eux-mêmes auxquels on apprend maintenant sur les bancs des lycées une histoire modifiée et arrangée par des historiens ennemis de la vérité, peu ou pas du tout objectifs et sans la moindre parcelle d’ honneur puisqu’ils obéissent servilement à ceux qui dénient la vraie histoire de notre beau pays ( ne vous en déplaise) la France.
"LE HERISSON AMANT DE LA VERITE"