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28 février 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 2

Pierre Salas- CHAPITRE 2-

Une mère comprend la langue de son fils muet.

                                                

         Nous ne sommes pas des professionnels de l’écriture et très vite nous nous apercevons qu’un récit est toujours difficile à commencer, car il faut en déterminer le but afin d ‘en  construire le fil directeur.

          En général, il faut avoir une motivation intime nous poussant à écrire avec nos tripes et nos propres mots  une page d’histoire. Le fait que  nous en soyons les acteurs avec notre optique nécessairement partisane, n'enlèvera rien à l'intérêt de notre plaidoirie; car chacun a le droit de se défendre comme il peut (comme  si besoin était) devant le tribunal des hommes, en attendant celui de Dieu.

         Dans ce modeste récit, beaucoup d’entre nous se reconnaîtront. Nos  famille certes, nos amis  de toutes confessions mais  aussi tous ces expatriés forcés venus d’Afrique du Nord ou d’ailleurs, lesquels seuls, ont le droit d’en parler.

         Notre exode s’est déroulé dans le désordre le plus total et la pire désorganisation inhumaine qu’un cerveau malade, sénile et orgueilleux   puisse concevoir.

         Les parkings d’aéroport, les quais de gare, les aires d’embarquement, étaient pleines à ras bords de malheureux en détresse, livrés à eux-mêmes,  affamés, désespérés et dans l’ignorance de l’endroit où ils allaient atterrir ou débarquer.

         Les familles furent dispersées aux quatre vents.

         Certains de leur membres se retrouvèrent à Alicante (Espagne) Port- Vendres ou Marseille où à leur arrivée dans cette dernière cité, en guise de bienvenue, étaient écrits sur les murs du quai, les mots «  les Pieds- Noirs à la mer » avec l’accord complice et tacite des autorités de la ville.

         Ces jours précédant le 5 Juillet 1962, ceux qui eurent la chance de pouvoir échapper au carnage,  depuis le pont des bateaux, rivés au bastingage et entourés de compagnons d’infortune en larmes et silencieux, ont vu pour la dernière fois leur terre d’Algérie se confondre avec l’horizon jusqu’à former un angle aigu entre le ciel et la mer et disparaître à leurs yeux.

         C’était la fin du chapitre essentiel de la vie d’êtres humains arrachés brutalement à leur environnement, à leurs souvenirs, à leurs défunts, à leur famille et à leurs amis, avec pour tout espoir : apprentissage accéléré  d’une épreuve inhumaine : survivre en exil forcé.

         Notre existence ressemble depuis, à celle d’arbustes faisant partie d'une grande pépinière déracinée et transplantée dans un autre environnement où malgré leur courage, leur volonté et leur abnégation, certains n'ont pu survivre et ont disparu, trop vieux pour reprendre racine et d'autres plus jeunes et plus robustes ont fait souche dans une terre inconnue et souvent hostile. Ils se sont adaptés au climat et ont poussé malgré les éléments ligués contre eux. Ils produisent à leur tour d'autres ramifications qui prendront le relais.

         Le temps a accompli son oeuvre. Les sentiments exacerbés se sont un peu émoussés. Chacun a retrouvé une sorte d’équilibre et de paix intérieure apportés par nos enfants et surtout par les petits “Patos” qu’ils nous ont donné.

        Nous nous sommes endurcis, et avons pris conscience de notre force. Et même si beaucoup d’entre nous ne sont plus là, notre relève est assurée et grâce à elle, nous représentons maintenant une puissance électorale d’ au minimum 1.000.000 de voix. De ce fait, nous aurons toujours un rôle à jouer dans l’échiquier politique.

         Quand on sait qu’une élection ou un referendum se jouent parfois à quelques milliers de voix, notre soutien à un candidat méritant pourrait bien lui faire remporter le cocotier

         

         Ah ! Si nous pouvions seulement, créer l’union nécessaire et indispensable entre toutes les organisations de rapatriés et parler d’une seule voix. Nous pourrions répondre à toutes les questions, affronter n’importe qui et négocier les affaires encore en suspens  que chacun d’entre nous, connaît sur le bout des doigts.

         Quand, on constate de nos jours, l’émotion, la colère et les réactions que suscitent auprès des associations politico humanitaires, l’accueil des réfugiés et des sans papiers en fuite des ex-pays soi-disant décolonisés et auxquels on a accordé leur indépendance, on a le droit de faire des comparaisons avec la manière dont nous-mêmes avons été reçus et se dire que l’on nous a considéré comme des individus de bas étage et sans aucune valeur.

         Certains de ces réfugiés ont acquis maintenant droit de cité et sont français, et font ce qu’ils peuvent pour se fondre dans la masse. Ceux-là aidons les !  Mais d’autres nous conduisent tout droit à la libanisation de notre pays (se référer aux émeutes de la ceinture parisienne d’octobre et encore d’actualité en ces jours de novembre 2005 et Mars 2006).

         Chacun le pense tout bas, n’ayons pas peur de le dire tout haut. Nous, nous savions par avance et par expérience qu’il ne pouvait en être autrement, car nous avons déjà vécu cette même situation. En effet que ce soit en Algérie avec le F.L.N, au Maroc avec l’Istiqlal ou en Tunisie avec le Neo-destour, nous avions notre lot quotidien d’émeutes avec pour sport favori, la chasse aux Français et leur mise à mort, les attentats aveugles, les incendies et la destruction de biens publics . Seule l’intervention des Légionnaires ou des Paras, faisait fuir ces émeutiers verts de peur à leur seule apparition et courant en tous sens comme des dératés.

         L’histoire étant un éternel recommencement nous savions qu’un jour ou l’autre, cela commencerait aussi en France à cause d’ un afflux massif d’ émigrés en provenance de ces pays décolonisés, en proie à la famine et au chômage, car dés le départ de la France, ces pays abandonnés sont tombés entre les mains d’individus peu scrupuleux dont le patriotisme reposait sur un seul but : s’enrichir par tous les moyens, comme entre autres, certains potentats Africains qui cerclaient le cou de leurs chiens avec des colliers en diamant et possédaient en France, des châteaux sous le regard bienveillant et impavide des plus hautes autorités de l’époque.

         Nous, depuis ces évènements de sinistre mémoire, nous vivons notre exil forcé,  en contournant des écueils ou en nous brisant contre eux, mais en essayant toutefois de suivre un chemin, le plus linéaire possible en conformité avec nos convictions et nos croyances et en appliquant quelques règles élémentaires et de bon sens, à savoir : se dévouer aux siens, rester soi-même en toute circonstance, respecter et apprécier les autres uniquement à leur juste valeur humaine et non pas à l’épaisseur de leur porte feuille.

         Nous n’avons ni la prétention ni la naïveté de penser que nous sommes un exemple à suivre, tant s'en faut! Nous savons tous qu’à notre age actuel, canonique pour certains d’entre nous,  personne ici-bas n'est détenteur de la vérité, que chacun est son libre arbitre et que cette existence est insignifiante et microscopique à l'échelle de l'univers et du  temps

.

        Mais si, comme nous pouvons l’espérer, les notre appliquent quelques principes de base inculqués par leurs anciens et puisent leur force intérieure dans cet esprit enthousiaste reçu de leurs arrières grands-parents, leur propre mental aidant, ils n'auront pas grand-chose à craindre de la vie et de l’échelle temps. Ils surmonteront beaucoup d'obstacles.

         Attisons le souvenir de ceux qui ont vécu ces événements pour les aider à faire connaître notre histoire à ceux qui seraient pressés d’oublier notre passé qui est pourtant un patrimoine sacré pour les valeurs qui s’en dégagent. C’est vrai que bien souvent pour la majorité d’entre nous nous avons eu à affronter des situations difficiles tant sur le plan professionnel que du point de vue  santé, mais nous avons toujours eu pour nous la foi, celle qui permet à chacun , de s’en tirer par notre  capacité de réaction, notre détermination et  la soif de vivre qui nous anime.

         Nous avons aussi laissé des plumes car on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs , mais les gènes de nos aînés nous ont permis souvent de limiter les dégâts et de nous sortir de situations inextricables pour beaucoup mais pas pour ceux qui ne veulent pas renoncer. Pour ce faire, nous disposons comme tout un chacun, d’un atout de poids, pacifique mais  efficace et redoutable à manier toutefois avec précaution : l’informatique. N’oublions jamais que nous avons devant nous un magnifique challenge, celui de faire table rase du passé, sans rien oublier cependant et sans rien lâcher et par ce moyen, faire connaître au monde entier notre histoire , les injustices et les « basses » pressions que nous  supportons depuis 43 ans.

         Au moins, quand viendra l’heure de tirer notre révérence, nous aurons le sentiment d’avoir bien rempli notre vie et lutté jusqu’au bout pour ne pas  perdre encore une fois, les valeurs auxquelles nous sommes tous viscéralement attachés!

Pour commander l’ouvrage

Mail: salas-pierre@bbox.fr

Tel: 04 68 52 08 99 et 06 63 53 98 55
18 Rue Edouard Bourdet. 66100 PERPIGNAN
Prix 25.00€ + 3.5€ de frais de port.

Retour tous les chapitres.

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27 février 2010

BERNADETTE PRALORAN

J’ai le regret de vous faire part du décès de Bernadette PRALORAN le 23 février, à l’âge de 67 ans.

Membre du commando du Petit Clamart.

Même si elle eu un petit rôle, cette très jeune fille montra du courage et de la fidélité en demandant à ne pas être séparée de ses camarades lors du procès.

Condamnée à cinq ans de prison elle fit toujours preuve du même courage selon notre amie Anne.

Une cérémonie de recueillement aura lieu le lundi 1er mars à 11 heures, Chambre mortuaire, Hôpital Bichat, Rue Pasteur à Paris.

Bernadette sera incinérée selon sa volonté.

Nous comptons sur votre présence ou, en cas d’impossibilité ou d’éloignement sur votre participation par la pensée et/ou la prière.

 

Et le message de Geneviève de Ternant du 27 février 2010 qui résume bien notre pensée à tous :

 

Bonjour amis, les témoins et les acteurs de ces drames disparaissent et le temps passant, nous seront engloutis dans l'oubli ou pire dans la désinformation haineuse. Je serai par la pensée auprès de celle qui vient de partir trop jeune, et ma prière s'élèvera avec celles de ses proches et de ses amis présents. A tous mon amitié fidèle.

Geneviève de Ternant.

 

Retour "IN MEMORIAM"

 

21 février 2010

DU 26 MARS 1962 RUE D'ISLY A ALGER

Au 26 mars 2010 Quai Branly à Paris

         Les victimes de la fusillade du 26 mars 1962, enfin inscrites sur le monument national à Paris

Le Vendredi 26 mars 2010, la liste nominative des victimes de la fusillade du 26 mars 1962 sera enfin inscrite à notre demande sur un monument national.

         Pour la première fois, apparaîtra l’inscription officielle sur la colonne centrale du Monument aux Morts, érigé à Paris Quai Branly. A 14H50, heure précise du déclenchement de la fusillade, les noms de nos Victimes commenceront à défiler sur la colonne. Ainsi, les nôtres nous survivront, ils continueront à exister par delà la mort, et cette liste portera témoignage pour les générations futures.

         Puis quelques uns des membres des familles de victimes évoqueront la mémoire de leur disparu. Nous ne nous ne manquerons pas d’associer à cette cérémonie, toutes nos autres victimes et, parmi elles, notamment celles du massacre du 5 juillet à Oran, les Harkis, les Disparus.

                                    

Merci de vous munir d'une fleur bleue, blanche ou rouge.

14H30       Accueil par le choeur Montjoie Saint-Denis.
14H50       Heure précise du déclenchement de la fusillade, la liste du nom de chacune des Victimes commencera à défiler sur la colonne centrale  du monument.
15H            Dépôt de gerbes, sonnerie aux Morts avec interventions de quelques  membres des familles de victimes.
15H20       Chacun d’entre vous sera invité à se recueillir et à déposer une fleur bleue, blanche ou rouge au pied du monument.

         Rendez-vous, vendredi 26 mars 2010 à 14h30, devant le Monument aux Morts quai Branly. Accès : métro ligne 6, station Bir Hakeim, ou RER C station Champ de Mars-Tour Eiffel.

Renseignements 01 45 74 09 91 de 9 heures à 12 heures

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Saint_Nicolas_du_Chardonnet

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EGLISE ST NICOLAS DU CHARDONNET 

26 MARS 2010 A 18H 30 

    En Mémoire des Victimes de la fusillade du 26 mars 1962

De celles de l'Oranie du 5 juillet 1962,

Des disparus, des Harkis

Une messe  sera célébrée le vendredi 26 mars 2010 à 18H30

En l'Église Saint-Nicolas du Chardonnet,

23 rue des Bernardins Paris 5ème

(Métro ligne 10, station Maubert Mutualité)

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-Notre_Dame_D_Afrique___Saint_Nicolas_de_Chardonnet

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Reportage photos de la commémoration.

Retour aux commémorations du 26 mars. 

20 février 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 1

Pierre Salas- CHAPITRE 1-

La vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre (Gandhi)

         Depuis notre départ d’Algérie, beaucoup d’entre nous, avons tenté d’étouffer tant bien que mal nos souvenirs et peut-être n’avons-nous jamais eu le courage et la force de faire partager cette époque bénie, bien révolue. Peut-être n’étions- nous prêts à faire remonter toutes ces douloureuses images de notre cœur. Mais la vie est un cercle et aujourd’hui nous sommes, certainement à une étape décisive de notre existence.

         Ce que nous pensions enfoui à jamais au plus profond de notre mémoire, remonte parfois insidieusement à la surface, comme une éruption cutanée et il est temps d’en parler pour tenter d’exorciser ce passé et de le traiter  comme une simple information, car tôt ou tard, il finit par nous rattraper. Alors, pour ne pas contrarier ce phénomène, dévoilons et faisons partager ces images virtuelles, nos images, nos sentiments en écrivant avec notre cœur, notre sincérité et nos convictions.

         Essayons de raconter ensembles l’histoire de gens simples et ordinaires qui ont osé à un moment crucial de leur existence prendre leur destin en mains avec courage, détermination et l’énergie que donne le désespoir depuis leur arrivée sur cette terre inconnue d’Algérie jusqu’à leur éxil forcé vers un ailleurs où ils ont tout repris à nouveau, dans l’indifférence et bien souvent l’hostilité, la haine ou la méfiance.

         Tentons de remonter le plus loin possible dans nos souvenirs, dans notre histoire, depuis l’arrivée de nos arrières grands-parents sur cette terre inconnue d’Algérie jusqu’à notre exil forcé vers un ailleurs où il nous a fallu à nouveau (comme eux) tout reprendre à zéro dans l’indifférence, la méfiance et souvent l’hostilité et la haine.

         Peut-être serons- nous, qui sait, un exemple pour tous ceux qui, de nos jours, hésitent encore à prendre leur envol, semblables à ces oisillons immatures réclamant bruyamment de leur bec tendu , l’assistance d’un état“ Providence” qui l’est de moins en moins.

         Il est temps enfin  de faire découvrir que si  les Pieds-noirs dérangent, c’est parce qu’ils sont ce que beaucoup auraient rêvé d’être, sans jamais y arriver ou même l’oser.

         Nous nous devons de raconter à d’autres et plus particulièrement à nos enfants, ce magnifique roman : Il était une fois, notre Algérie.

         C’est aussi un moyen de rendre hommage à nos grands- parents qui ont tant œuvré  pour rendre fertile cette terre .Il apparaît en effet indispensable de révéler ce que la France a accompli, enduré et subi durant sa présence de l’autre côté de la Méditerranée : la transformation d’une terre aride, sèche et caillouteuse en un jardin d’éden. Et dans cette rétrospective nous tenions les rôles principaux en étant les têtes d’affiche.

C’est justement de ces racines généalogiques enfoncées profondément par nos  aïeux vers 1860, sur cette terre d'Algérie, dont nous devons être fiers  afin de pouvoir leur dire  "post mortem" la peine que nous avons de les avoir laissé  là-bas, le respect et la vénération que nous leur portons et la reconnaissance que nous leur devons.

         A propos de ces racines, notre estimé écrivain Paul Bellat, auteur d’une pièce de théâtre jouée sur la scène d’un théâtre en 1952 pour  commémorer *le centenaire  de la Médaille Militaire , avait écrit une citation attribuée au Général De Bourmont  lors de la prise d’Alger,( sous Louis-Philippe) : “.....L’empire est fait ... il s’agit à présent de l’ancrer si solidement dans la terre Française, que jamais plus, rien ne puisse l’ébranler ........“.  C’est sûr que tous ces vaillants soldats, héros  d’un passé glorieux, ont dû se retourner dans leur tombe, lorsque le dernier bateau a quitté notre sol sacré avec sa cargaison de malheureux désespérés.

Afin qu'à leur tour ils n'oublient jamais d'où ils viennent et ce qu'ils sont, dédions ce modeste récit  à nos enfants et petits-enfants, à notre proche famille, à tous nos amis vivants ou disparus, et à tous ces Rapatriés d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, (Pieds-noirs de toutes confessions ou Harkis), et d’ailleurs.

         * La Médaille militaire fut créée par LOUIS NAPOLEON BONAPARTE, alors président de la République Française (décrets des 22 janvier et 29 février 1852), la Médaille Militaire récompense toujours et exclusivement des services militaires. C’est ce qui fait son prestige exceptionnel

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19 février 2010

COMMÉMORATION DU CINQUANTENAIRE DE L’ETAT MAJOR GENERAL

DOCUMENT CORROBORANT LES ENQUETES DE JF PAYA SUR LES CAUSES DES MASSACRES DU 5 JUILLET 1962. 

Le pouvoir, les troupes et la légalité révolutionnaire. 

            L’état-major général (EMG) a voté contre les accords d’Evian. C’est loin, certes, d’être une révélation mais il importe toujours que des acteurs de la Révolution en fassent le rappel. Parmi ceux-là, le commandant Azzedine qui reste l’un des rares à tordre le cou aux usurpations historiques.
            Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - On ne reparle pas de la création de l’état-major général comme d’une épopée au-dessus des critiques. Cela se vérifie à chaque fois que la mémoire est sollicitée pour témoigner de cet épisode de la guerre de Libération nationale. Cela a été précisément le cas, hier, au forum d’ El Moudjahid qui a abrité une commémoration du cinquantenaire de la création de l’EMG et où le commandant Azzedine a relaté la vérité historique telle que vécue. Non seulement cela mais aussi la vérité historique dans ses prolongements futurs, ses implications post-indépendance.

            Il en ressort, en définitive, que l’état-major général, dirigé à l’époque par Houari Boumediene, s’est inscrit, dès sa mise sur pied, dans la logique de la prise de pouvoir. Aussi ce dernier s’était-il attelé à gripper la machine du Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) et à sectionner les cordons de cohésion du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). En fait, plus prosaïquement, l’état-major général, dès sa création, activait à couper l’herbe sous le pied des structures intérieures de la Révolution, c’est-à-dire les wilayas de l’intérieur, et ce, dans la perspective de mettre main basse sur le pouvoir une fois l’indépendance acquise. Et cette logique du pouvoir a indiqué à l’EMG de se mettre en porte-à-faux avec le GPRA qui, lui, était favorable à la négociation — des accords d’Evian — pour l’indépendance nationale.

            Il vota contre ces accords, témoigne le commandant Azzedine. Cependant, il fera contre mauvaise fortune bon cœur, en ce sens qu’il ne tenta point de saborder le processus. Le commandant Azzedine dut démissionner, en 1960, de l’EMG en pleine réunion du CNRA. Lui, légaliste, s’opposait au congrès de Tripoli. Un congrès qui n’avait pas lieu d’être, encore moins de se tenir à l’étranger, d’autant que les textes du CNRA, de la Révolution, donc, attestaient qu’après le congrès de la Soummam en 1956, le prochain congrès devait se tenir, après l’indépendance sur le sol de l’Algérie libérée. «J’ai retiré mes billes du jeu, car j’étais légaliste», a témoigné le commandant Azzedine qui, au passage, a expliqué que la crise entre l’EMG et le GPRA est véritablement née à Tunis pour éclater avec fracas à Tripoli. C’est à Tripoli que l’EMG et ses partisans détruisirent le CNRA et égorgèrent le GPRA. L’EMG, fort de l’armée des frontières qu’il a structurée et des appuis internationaux qu’il s’est assuré, a organisé et réussi la prise de pouvoir.

            Même la réunion des Wilayas II, III, IV, la Zone autonome d’Alger et les Fédérations de Tunisie, Maroc et France du 25 juin 1962 à Zemmoura n’y a rien pu contre l’EMG. L’initiative fut inopérante devant le forcing de l’EMG. Le journaliste Mohamed Abbas qui pioche de ce côté-ci de l’histoire, a attesté lui que «l’Algérie n’est toujours pas sortie de l’ère EMG», ceci même s’il encense quelque peu feu Houari Boumediene à qui il reconnaît l’intelligence d’avoir assis son action politique sur des programmes.

            Mohamed Abbas a considéré aussi que les années 1980 ont accouché de l’anti-EMG, en ce sens, dit-il, qu’il y eut remise en cause des projections de l’EMG, version Boumediene. Mais visiblement, ce n’était qu’un interlude, puisque Abbas soutient que le pays est toujours sous l’ère de l’EMG. Plus clairement, il s’est opéré une réappropriation du pouvoir par les l’EMG, dans sa conception originelle, sinon par sa déclinaison présente, en l’occurrence l’armée.
S. A. I.

Source :  http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/21/article.php?sid=94570&cid=2 

Retour documents -  faits marquants.

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19 février 2010

23 MARS 1962

LE  SIEGE  DE  BAB-EL-OUED 

Document transmis par José Castano.

« Rien n’est jamais acquis. Tout est bataille. On nous le fait bien voir. Nous sommes gênants. On nous efface. On a bâti une théorie du monde où nous n’avons pas de place. On nous verse dans le néant avec nos morts, nos espérances et nos souvenirs. » (Jean Brune) 

         Vendredi 23 Mars 1962, le général de Gaulle écrit à son premier ministre, Michel Debré, une brève missive : 

         "Mon cher Premier Ministre, 

         Tout doit être fait sur-le-champ pour briser et châtier l'action criminelle des bandes terroristes d'Alger et d'Oran. Pour cela, j'ai, sachez-le, entièrement confiance dans le gouvernement, dans le haut-commissaire de la République et dans les forces de l'ordre. Veuillez le dire aux intéressés. 

         Bien cordialement. Charles de Gaulle."

Le jour même, la transmission et l'exécution de cet ordre sera chose faite.

         Ce matin là, un camion militaire pénétra, à Alger, dans le quartier de Bab-el-Oued. Un commando de l'OAS arrêta le véhicule et demanda aux soldats de leur remettre leurs armes. Soudain, parmi eux, un appelé musulman fit claquer sa culasse en armant son pistolet mitrailleur... et ce fut le drame. La fusillade éclata et pour la première fois dans cette guerre d'Algérie, des militaires et des civils allaient s'affronter directement. L'irréparable était commis annihilant par là même tous les espoirs de voir l'armée se soulever à nouveau... 

Aussitôt -et durant toute la journée- les forces militaires et de police affluèrent. Des milliers de soldats, gendarmes et C.R.S. encerclèrent le quartier. Des barrages de fils de fer barbelés furent dressés. Bab-el-Oued était isolée du reste du monde... 

La Délégation Générale était en liesse. Le quartier serait privé de renforts et de ravitaillements. Enfin! le règlement de compte allait pouvoir avoir lieu! Bab-el-Oued, le symbole de la résistance en Algérie, allait recevoir le châtiment qu'elle méritait depuis longtemps déjà!... 

         Très vite cependant, les visages des responsables allaient changer d'expression. Loin d'être impressionnés par ce gigantesque déploiement de force, les commandos de l'OAS réagirent énergiquement. Ils se savaient pris au piège et leur résistance allait être farouche... 

         Face à 20.000 hommes, décidés à mettre au pas ce noyau rebelle, 150 hommes munis d'un armement hétéroclite mais connaissant admirablement chaque pouce de terrain et sachant pouvoir compter sur la complicité de l'habitant, allaient faire mieux que se défendre, à tel point qu'ils allaient prendre l'initiative des opérations et faire reculer sous leurs coups de boutoir les forces de l'ordre. 

         Ailleret -qui depuis Juillet 1961, avait été nommé en remplacement de Gambiez- fulminait. Pour l'encourager dans sa fermeté, l'Elysée lui avait offert sa quatrième étoile. Son prestige était en jeu ainsi que celui de tous ses acolytes : Fouchet -haut commissaire en Algérie, Morin -délégué général-, Vitalis Cros -préfet d'Alger-, Debrosse -commandant la gendarmerie mobile- et l'on décida alors de faire appel aux blindés et à l'aviation. Cette fois c'était l'engagement total. 

Bab-el-Oued, la citadelle du patahouët, le quartier de la joie méditerranéenne et de la douceur de vivre, allait subir un terrible châtiment par le fer et par le feu. Les premiers chars qui se présentèrent, tirèrent sans discontinuer sur les façades tandis que deux hélicoptères et quatre chasseurs T6 menèrent une vie d'enfer aux tireurs retranchés sur les toits. 

La puissance de feu était telle que les quelques officiers aguerris qui se trouvaient là, se croyaient revenus à la seconde guerre mondiale. Les habitants se jetaient sous les lits alors que leurs vitres volaient en éclats et que les balles de mitrailleuses 12/7 et les obus occasionnaient dans les murs des trous énormes. 

         De toute part les blindés affluaient vomissant leurs nappes de feu et d'acier. Ils écrasaient les voitures en stationnement, montaient sur les trottoirs et éventraient les devantures des magasins. Derrière eux, suivaient les forces de l'ordre qui, aussitôt, investissaient maison après maison, se livrant à de sauvages perquisitions : meubles brisés, matelas éventrés et à l'arrestation systématique de tous les hommes en âge de porter une arme. Des milliers d'Européens étaient ainsi arrêtés et regroupés dans les quartiers musulmans, sous les quolibets et les insultes. 

         Pour compléter l'isolement, on coupa les 8000 téléphones qui reliaient encore les assiégés au reste du monde, ainsi que la lumière. Les habitants furent privés de ravitaillement et le couvre-feu permanent établi sur le champ. Les forces de l'ordre reçurent la consigne de tirer à vue sur "tout ce qui bougeait » et on interdit l'accès du quartier aux médecins. 

         A 20h, il ne restait plus que 20 hommes qui menaient un héroïque combat d'arrière garde pour permettre à leurs camarades rescapés de prendre la fuite par les égouts. A 21h, des ambulances quittèrent le ghetto avec, à leur bord, les derniers résistants. La bataille était finie. Comme la légion à Camerone, l'OAS venait d'écrire là sa plus belle page d'histoire. 

         Dans les appartements dévastés, on pleurait les morts et on s'efforçait de soigner les blessés. Qui saura jamais le nombre des victimes? Car à Bab-el-Oued, on soigne ses blessés et on enterre ses cadavres soi-même... 

Beaucoup de ces victimes n’avaient en rien participé au combat. Un gamin de quinze ans, Serge Garcia, fut tué dans son appartement ; une enfant de dix ans, Ghislaine Grès, fut abattue d’une rafale à l’intérieur de sa maison… C’était la litanie du désespoir : Blessés et malades manquant de soins, jeunes enfants saisis de convulsion, femmes enceintes prises par les douleurs… et puis, ce bébé de quarante-cinq jours intoxiqué par la fumée dans son berceau en flammes et cette petite fille blessée à la jambe que la gangrène menace…

         Nicolas Loffredo, Maire de Bab-el-Oued témoignera à ce sujet : « Nous sommes intervenus auprès des autorités en faisant remarquer que des bébés étaient en train de mourir. Un officier de gendarmerie me répondit : « Tant mieux ! Plus il en crèvera, mieux ça vaudra ! Il y en aura moins pour nous tirer dessus ». Et comme nous demandions qu’on enlève au moins les morts, il a éclaté : « Vos cadavres, mangez-les ! »

         Un goût âcre persistait au fond des gorges, l'odeur de la poudre et du sang stagnait dans les ruelles, des débris de toute sorte donnaient aux ombres habituelles de la rue des contours mystérieux, c'était un monde inconnu qui s'étendait sur chacun. Mais pour autant, le calvaire des habitants européens n'était pas fini et la fouille systématique se poursuivait avec une hargne et une haine inqualifiable. Après le passage des "forces de l'ordre", il ne restait plus rien d'utilisable : à la place des écrans de téléviseur, apparaissait un grand trou noir comme une image fixe de la mort. Les divans, les fauteuils et les matelas étaient crevés comme des sacs de son. Les meubles n'avaient plus de porte, plus de tiroirs, les gravures et les photographies familiales étaient arrachées des murs et piétinées, les bibelots s'entassaient, le linge traînait de-ci de-là, les réfrigérateurs étaient renversés et le ravitaillement détruit. Les familles étaient abattues, toutes leurs "richesses" étaient là, réduites en détritus et en poussières. Tout le sacrifice d'une vie!...

         En Métropole cependant, on ignorait ce qu'était réellement Bab-el-Oued. On ignorait que ses habitants étaient tous des ouvriers et de surcroît, les plus pauvres de la terre algérienne. On ignorait que quatre vingt pour cent d'entre eux étaient communistes inscrits au parti et, qu'écœurés par l'attitude du P.C.F, ils avaient tous déchiré leur carte. Pourtant ce sont eux qui fourniront la majeure partie des commandos Delta de l'OAS et c'est parmi eux que se trouveront les plus courageux et les plus tenaces. Pouvait-on, sans faire sourire, les qualifier de nantis et de fascistes?... 

         Pendant quatre jours, Bab-el-Oued allait vivre un véritable cauchemar. Pendant quatre jours elle sera isolée du reste du monde, sans ravitaillement et sans soin. Alors, la foule algéroise se pressa devant les fils de fer barbelés qui ceinturaient le quartier et implora le service d'ordre de mettre fin au blocus. Devant le refus systématique des autorités qui tenaient à aller jusqu'au bout de leur vengeance, la solidarité Pied-noir allait prendre un acte bien méridional. On collecta des vivres pour les assiégés qui les hissaient à l'aide de couffins tirés par des cordes jusqu'aux étages. Mais bien vite, la préfecture de police interdira les collectes, le couvre-feu intégral sera maintenu et Christian Fouchet, la voix hautaine, auto satisfaite, adjura sur les ondes de la télévision les Français d'Algérie, de faire confiance à la France (!) et de refuser de suivre les assassins de l'OAS!!!... 

         Lundi 26 mars. Bab-el-Oued avait pris le tragique visage de Budapest. Mais, le blocus était maintenu ; la faim tenaillait les ventres, les perquisitions et les arrestations se poursuivaient et lorsqu'un blessé était découvert, on le traînait par les pieds jusqu'aux camions et là, on le "balançait" par dessus bord. 

Tout autour du réduit, la population était toujours amassée tentant l'ultime offensive du cœur : "Nous voulons rester Français... Vous n'avez pas le droit de nous combattre et de nous livrer... Notre crime le plus grave c'est de trop aimer notre pays..." 

         Alors des tracts firent leur apparition conviant la population du Grand Alger à se rendre, dès 15h, drapeaux en tête et sans armes à Bab-el-Oued dans le but de tenter d'infléchir le traitement inhumain infligé aux 50.000 habitants de ce quartier. Le drame couvait… 

José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

*

Retour JOSEPH CASTANO. 

Prochainement : 19 Mars 1962… Le cessez-le-feu en Algérie (photos chocs)

Puis :  Alger : 26 Mars 1962… Le massacre de la rue d’Isly

Sites et vidéos sur cette tragédie accompagneront cet article

En application des articles 27 et 34 de la loi dite "Informatique et libertés" No 78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit de modification ou de suppression des données qui vous concernent. Vous ne recevrez jamais des courriels commerciaux ou pièces jointes de publicité de notre part.

Vous pouvez vous rayer de cette diffusion à tout moment en faisant « répondre », puis en tapant « NON »

- La FNACA s’oppose à l’inscription des noms des victimes civiles et du 26 Mars 1962 sur le monument du Quai Branly 

Cliquez sur : 1. Actualités de la MAFA

Et sur : http://www.clan-r.org/portail/Communique-du-CLAN-R-Morts-pour-la

- www.defense.gouv.fr/defense/webtv/memoire_et_patrimoine/afn_512

Des sites remarquables à visiter (Cliquez)

                        www.youtube.com/user/71257 

« Les petits échos de l’Echo d’Oran »

http://echodupays.kazeo.com/VIDEO-ACTUALITES-ALGERIE-1956,a709959.html

http://echodupays.kazeo.com/VIDEO-2EME-PARTIE-ACTUALITES-ALGER,a711247.html

e-mail : daniele.lopez@free.fr 

-         Nos cimetières en Algérie : Tristesse et désolation ! Cliquez : http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article35689.php 

-         24 Janvier 1960 : « Les barricades » (Cliquez) : http://www.valeursactuelles.com/print/histoire/actualit%C3%A9s/tragiques-barricades.html 

Et : http://www.dailymotion.com/relevance/search/PHIBERSTE, puis sur le titre de la vidéo

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C’est beau, c’est grand, c’est généreux la France !

         Alors que les apparatchiks du FLN poursuivent leur éternelle politique de haine anti-française en déposant, le 13 janvier dernier au bureau de l’Assemblée Nationale algérienne une proposition de loi criminalisant le colonialisme français et demandant que soient traduits devant les instances internationales les « criminels de guerre » français (thème qui sera développé dans mon prochain article sur le 19 Mars),  il est choquant qu’une ancienne égérie et pasionaria de ce même FLN, la moudjahida Djamila Bouhired se trouve actuellement dans la capitale française pour y suivre des soins. Elle loge à l'hôtel George-V, un établissement digne de sa stature et bénéficie de l’assistance d’une voiture avec chauffeur pour les besoins de ses déplacements. Selon notre source, Djamila Bouhired a bénéficié d’une prise en charge pour se faire soigner à Paris. C’est la moindre des gratitudes de la part de l’État algérien à l’égard de celle qui est qualifiée d’icône de la Révolution algérienne.

            Djamila Bouhired fut, lors de la guerre d’Algérie, une terroriste patentée, poseuse de bombes, assistante personnelle de Yacef Saadi, chef de la cellule terroriste d’Alger, de sinistre mémoire. En avril 1957, elle est blessée dans une fusillade et capturée par les parachutistes. Elle est soupçonnée d’être une poseuse de bombe auteur de plusieurs attentats et, inculpée pour ses actes, est condamnée à mort. Son exécution est stoppée par une campagne médiatique menée par son avocat, Jacques Vergès (qu’elle épousera en 1965 selon le rite musulman) et Georges Arnaud.  Elle est finalement graciée et libérée en 1962.

Après sa libération, elle travaille avec Jacques Vergès à « Révolution africaine », un magazine centré sur les révolutions nationalistes africaines. De son union avec son avocat, elle a eu deux enfants, Meriem et Liess Vergès.

         Après Bouteflika, après tant d’autres responsables du FLN, voilà que notre Djamila, à son tour, s’en remet, sans le moindre scrupule, aux bons soins de la médecine française… c’est à dire, de l’ex « colonialiste »… Et pendant que son peuple crève de faim, elle a choisi un palace parisien et non des moindres : le George-V !

Voilà qui devrait faire réfléchir les quelques imbéciles patentés qui ne cessent de prétendre encore que l’Algérie a fait, en 47 ans, plus que la France en 132 années de présence… Seulement voilà ! Les pauvres (la majorité) se soignent comme ils le peuvent dans des centres de soins datant de « l’ère coloniale », désormais vétustes car jamais entretenus, tandis que les riches viennent chercher leur salut en France. Par ailleurs, peut-on imaginer que le régime algérien accepterait de recevoir aujourd’hui d’anciens membres de l’OAS ou de harkis pour les héberger et les soigner ?

            Et oui ! : « C’est beau, c’est grand, c’est généreux la France !... »

            En complément, cliquez sur ce lien : http://popodoran.canalblog.com/archives/w_essai/index.html

         Et aussi : http://www.libertyvox.com/article.php?id=424 

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-         Depuis neuf mois, et malgré le froid glacial, des fils et filles de harkis campent, face à l’Assemblée Nationale, pour demander que le Président de la République les entende, les reçoive, et s’engage à respecter leurs droits de Français éprouvés. (Cliquez) : http://www.comite-veritas.com/newss/pop_news.asp?id=338 

- … Et toujours ces « Places du 19 Mars 1962 » que l’on baptise (Cliquez) : http://www.comite-veritas.com/newss/pop_news.asp?id=339

      Et aussi : http://www.comite-veritas.com/newss/pop_news.asp?id=341 

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"Le coin du popodoran"  vous est ouvert. Vous pouvez retrouver tous les commentaires regroupés sur cette page : http://popodoran.canalblog.com/archives/2009/01/23/12196363.html 

Si vous souhaitez laisser votre message, écrivez à : rp.fr@free.fr 

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Cher amis lecteurs,

            Compte tenu du nombre élevé de mes contacts, c’est 100 à 150 mails que je reçois chaque jour (quadruplés le week-end)… qu’il m’est impossible de traiter. Je suis sensible à ces marques de sympathie et d’amitié mais je vous demande de limiter au maximum vos envois afin de ne pas encombrer inutilement ma messagerie.

         Je vous remercie pour votre compréhension - Bien cordialement  - José CASTANO

Si d’aventure cet article comportait des parasites tels que : de l’extrême gauche à la droite libérale), l’ensemble des médias aux ordres, l’ensemble des pseudo élites autoproclamées, l’ensemble des églises, veuillez me le faire savoir. Merci

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18 février 2010

CETTE PAGE EST DEDIEE AUX DISPARUS

A ORAN APRES LE 5 JUILLET 1962.

Antoine_Rubio_disparu_Oran_05_07_1962

ANTOINE  RUBIO  disparu comme tant d'autres le 6 Juillet entre Ain-Témouchent et Oran   suite aux exactions non réprimées du 5 Juillet à Oran. Instituteur et  Chef Scout  à Ain-Témouchent homme de Paix  il pensait  continuer d’enseigner à ses élèves Algériens du douar Guérraba à la coopération en Algérie.

(consulter les témoignages de ses amis dans la partie commentaires)


Ma cousine

De lisan Jacqueline Date de publication : 01/07/12 - 17:12

Commentaire :
           Je n'ai jamais plus revu, ma tante (soeur de mon père) et sa petite fille aprés le 5 juillet. Gilberte lucas, avait un an de plus que moi. Pendant cette triste pèriode, nous avions cessés de nous voir.La traversé de la ville était devenue dangeureuse. Petites filles, nous passions de longs moments ensembles.Cette interruption imposée,me rendait triste, elle me manquait déjà.
Aprés le 5 juillet, mon père,a tenu à rendre visite à sa soeur. A son retour,l'expression de son visage avait changé. Il ne savait comment nous l'annoncer. Elles n'étaient plus chez elle, l'appartement vidé de ses meubles.
            Je refusais de l'entendre, ce n'était pas possible qu'elles soient parties, sans même nous dire aurevoir.
Le lendemain en début d'aprés-midi, sous une chaleur à coupé le souffle, je décide d'aller les voir. Mon frère se trouvant prés de moi, veut me suivre. Il est plus jeune, et celà me gène, car je savais que je prenais des risques. Il fallait traverser toute l'avenue Sidi Chami, et j'avais peur pour lui.J'ai finalement accepté.
           Une traversée, en rasant les mures. On entendait aucun bruit, parfois, on sursautait, le vent venait de déplacer, un papier. On s'arrêtait pour reprendre notre souffle et repartir, tout en observant autour de nous. 
           Enfin, nous voilà auprés de l'appartement.Pendant toute cette traversée, nous n'avons croisés personne. Et dans la rue de ma tante, même désolation,en me rapprochant, je sentais qu'il n'y avait pas de vie. Ce calme, qu'on trouvait partout dans la ville, était là aussi, mais pour moi, c'était encore plus pire que je l'imaginais. Au fond de moi, je veux chasser ses mauvaises pensés. La porte était entre-ouverte. Je commencais à paniquer. A peine j'avais franchie l'entrée, la porte de leur appartement était ouverte. Nous sommes rentrés. Je ne savais plus ce que je devais dire ou faire. J'étais terrorisée. Des images ce sont imposées à moi, celle de mon grand-père,ma tante, ma cousine, au temps ou nous étions heureux. Je réalise enfin, qu'elles ne sont plus là. Et à ce moment, je réalise, que personne ne pourra rien pour nous. Je prends conscience du danger. Cette fois, nous regagnons notre maison en courant. J'ai peur, pour mon frère, je veux qu'il court le plus rapidement possible. Je le suis derrière. Nous voilà dans notre maison. Sous la veranda, nous nous laissons tomber pour reprendre notre respiration. Mon frère me regarde, mes yeux sont larmoyants. J'ai envie de pleurer à chaude larme. Elles me manques...mais pourquoi, il faut qu'on parte pour les retrouver. Il y a 50 ans maintenant...

RETOUR AU 5 décembre hommage aux victimes. 

 RETOUR AUX DISPARUS - ENLEVÉS - ASSASSINÉS

15 février 2010

QUAND LE RIDICULE SUPPLANTE LHISTOIRE

Lettre ouverte à Georges Frêche à propos de Djamel Debbouze

         Dans le n° 1058 du 9 octobre, p. 14, rubrique « Pipaule » de l’hebdomadaire « la Gazette de Montpellier », il est indiqué que Georges Frêche compte inviter l’humoriste Djamel Debbouze, acteur dans le film Indigènes, à l’inauguration du Musée de la présence française en Algérie… « Histoire de chanter ensemble le Chant des Africains ! », commente-t-Il…

         D’abord, la décence voudrait que Debbouze apprenne les paroles de cet hymne patriotique cher aux Africains et l’interprète plus respectueusement qu’il ne l’a fait lors de la remise de l’oscar récompensant le dit film. Ensuite, cet acteur, s’est cru autorisé à asséner des contrevérités lors de ses différentes interviews en diffamant l’armée française. C’est ainsi qu’il résuma le film à la presse : « C’est l’histoire de tirailleurs qui se sont battus pour la mère patrie mais qui, le jour de la victoire, n’ont pas eu le droit de défiler sur les Champs Elysées. »

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         C’est faux ! Les tirailleurs comme les autres composantes de l’armée d’Afrique ont défilé sur les Champs Elysées dès le onze novembre 1944 et encore le 14 juillet 1945. Les photos sont là pour en témoigner. DJamel Debbouze devrait s’en inspirer…Par ailleurs, le réalisateur Rachid Boucharel (qui a bénéficié d’un soutien médiatique (et chiraco-élyséen) peu ordinaire et d’une distribution exceptionnelle de 500 salles dès la sortie du film), a laissé entendre en la personne de Debbouze que l’incorporation des indigènes s’est faite anarchiquement en recrutant même des infirmes que l’on envoyait en première ligne.

         C’est faux ! Comment un soldat manchot (représenté par ce dernier) aurait-il pu manœuvrer un fusil de 5kg, l’approvisionner, l’armer, l’épauler, viser et tirer ? C’est grotesque et insultant ! Ce faisant, la super médiatisation de ce film a poussé l’éducation nationale a rédiger un dossier pédagogique diffusé dans les lycées, indiquant que les combattants nord-Africains avaient été ignorés, méprisés et cyniquement utilisés comme « chair à canon », alors qu’ils auraient libéré le territoire nationale à eux seuls.

         C’est faux ! De novembre 1942 à mai 1945, la France métropolitaine a fourni 580 000 hommes (1,7% de la population) aux armées de la libération, contre 134 000 Algériens (1,2% de la population indigène) et 120 000 Pieds-noirs (12% de la population française d’Algérie).

         Le taux de mobilisation des Français d’Algérie fut donc dix fois supérieur à celui des indigènes. Quant aux pertes par rapport aux effectifs, elles furent de 8% chez les Pieds-noirs et de 5% chez les Algériens. Ce sont les Français d’Algérie qui ont payé de très loin le plus lourd impôt du sang pour la libération de la France. Le film « Indigènes » n’en souffle mot. Georges Frêche rétablira-t-il la vérité lors de cette inauguration ?

         José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

Retour coups de cœur. 

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14 février 2010

IL ETAIT UNE FOIS NOTRE LA-BAS

BELLE POIGNEE DE SOLEIL 

"Le beau ciel perdu à jamais" ou "IL ETAIT UNE FOIS NOTRE LA-BAS".

         J’évoque notre vécu LA-BAS et notre devenu ici.

En toute modestie je crois que c’est une belle leçon de notre vraie histoire vécue par nous, Repliés de trois départements et français (de gré et de force), car nous n’avions que deux choix possibles: la valise (souvent même pas en carton) un simple linceul et…encore ou un mauvais cercueil en planches de coffrage. N’oubliez pas ce que sont devenus beaucoup des nôtres dés le 26 Mars 1962 à Alger et le 5 Juillet 1962 à Oran.

         Un nombre considérable d’entre nos parents, frères, sœurs, enfants, reposent (si l’on peut dire) au fond du petit lac à Oran.

Nos enfants apprécieront que leurs ascendants leur racontent une belle et vraie histoire: LA NOTRE ! Celle qui malheureusement est souvent tronquée et falsifiée sur ordres par des historiens complaisants et de mauvaise foi  à la solde d’une politique girouette rattachée à l’OPEP et accommodée aux besoins de cette politique politicienne basée sur une repentance que nous devrions à Dieu sait qui.

         Notre combat pour la vérité ne doit pas cesser, faute de combattants (comme l’a écrit Corneille dans le Cid). Notre descendance doit s’imprégner de ce que fut notre magnifique épopée et se doit de poursuivre notre action même et surtout si nous les regardons agir de là haut. Car ils auront notre soutien au moins spirituel. Et quand l’heure de faire nos comptes viendra, nous verrons bien de quel côté penchera la balance du jugement de Dieu! 

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         C’est un ouvrage sur lequel je planche depuis plus de huit ans.
Son titre? "Il était une fois notre "là- bas" ou le " beau ciel bleu et voilé, perdu à jamais" avec un peu plus de 250 pages.
Notre beau ciel est perdu et « voilé » à jamais : Nos cœurs sont en berne depuis le 19 Mars 1962.
         
Ce récit est le mien, le votre ou le sien. Bien sur je parle de ma vie depuis mon enfance jusqu'à nos jours, pourquoi ? Simplement parce que c'est ma vie que je connais le mieux. Mais lorsque au cours des réunions ou assemblées syndicales ou réunion publiques de Repliés auxquelles je participe à plusieurs titres, je rencontre ou croise des amis compatriotes connus ou inconnus encore, je constate que notre art d'être et de vivre est tout simplement identique et commun à nous tous. C'est notre label d'authenticité.
N'est ce pas fabuleux ce mimétisme linguistique, gestuel, émotionnel qui nous unit et qui fait que nous sommes des Pieds-noirs avec toute la noblesse contenue dans cette appellation qui longtemps nous a gêné par le mépris et la condescendance avec lesquels elle était employé en nous désignant et qui maintenant, fait notre fierté!
         
Et ces évènements que je décris avec mes tripes, que je croyais être les miens en exclusivité, force est de constater qu'ils appartiennent aussi à tous ceux, venus de Bône, de Constantine, d'Alger, d'Oran, lesquels, comme moi, ont servi la France, ont combattu dans le djebel, ont souffert dans leur chair, souvent dans leur honneur, mais toujours debout au grand dam des déviationnistes , des falsificateurs et des faussaires de notre magnifique histoire « IL ETAIT UNE FOIS NOTRE LA-BAS »
         
Je dédie cet ouvrage à tous les Pieds-noirs de quelque origine ou de quelque religion qu'ils soient et à tous leurs amis.
Et que Dieu, Allah ou Yaweh leur prêtent vie longtemps.
PIERRE SALAS

Pour commander l’ouvrage

Mail: salas-pierre@bbox.fr 

Tel: 04 68 52 08 99 et 06 63 53 98 55
18 Rue Edouard Bourdet. 66100 PERPIGNAN
Prix 25.00€ + 3.5€ de frais de port.

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12 février 2010

IL ETAIT UNE FOIS,

LES SPORTS LA-BAS

Document transmis par Pierre Salas 12/02/10 

Il ne faut pas toucher aux idoles: la dorure en reste aux mains. (Gustave Flaubert)

         Cet article, je l’avais rédigé, il y a quelques années, mais les évènements sportifs se succédant rapidement au fil des ans et la vie modifiant toujours les prévisions, j’ai tenté de réactualiser cet article qui avait bénéficié d’un succès d’estime, il n’y a pas longtemps encore. C’est ce que je fais pour vous mes estimés compatriotes.

En Afrique du Nord, la boxe a toujours drainé les passions et notre creuset a toujours été de qualité.

         Lorsque l’on évoque le souvenir de notre Marcel Cerdan, les anciens se souviennent avec émotion, qu’en ce temps-là, la télévision était encore balbutiante en France et seulement un rêve chez nous, en Piednoirdie.

         Alors, on s’agglutinait autour de la TSF pour les privilégiés qui la possédait, ou on allait chez le voisin plus fortuné qui voulait bien organiser une veillée chez lui pour écouter l’évènement.

         C’était une réunion entre supporters acharnés du grand marcel, entre amis et parents, entre initiés, malgré l’heure tardive (souvent 4 heures du matin, à cause du décalage horaire, avec les Etats- Unis).

         Mais quels instants magiques on vivait ! On buvait les paroles du talentueux Georges Briquet qui était généralement l’envoyé spécial de la radiodiffusion Française pour décrire et faire vivre en direct les évènements sportifs.

         C’est ainsi que l’on vécut toute la campagne Américaine de Marcel Cerdan, et après son tragique accident des Açores qui lui coûta la vie, celles de  Laurent Dauthuille, de Robert Villemain et surtout du grand Ray Sugar Robinson, ses vaillants vengeurs et successeurs dans nos cœurs.

        Un peu plus tard  notre Jean-Claude Bouttier qui fit une magnifique carrière devint champion d’Europe et Challenger du grandissime mais truqueur Carlos Monzon, l’Argentin.

Jean Claude ne gagna pas son combat mais, Dieu que ce fut dur pour Monzon qui fut déclaré vainqueur en usant de tous les subterfuges possibles et imaginables pour venir à bout de notre petit Français.

         Effet notre Bouttier National, l’allongea au tapis au 9° round et ce pour la première fois de la carrière de l’Argentin qui n’en revenait pas. On eut même l’impression que Carlos asphyxié par les coups reçus n’était pas loin de l’abandon. Mais ce vicelard usa de coups de pouces dans les yeux, de rabbit punches (coups derrière la tête) pour blesser volontairement notre champion qui fut obligé d’abandonner sur blessure. Mais aux yeux de ses fans dont je fais  encore partie (lorsque je l’entends commenter les grands évents sur canal +), il en sorti grandi de ce combat de titans.

        Pour en revenir  à Ray Sugar Robinson ( le digne successeur de Marcel), il infligea une telle raclée au mafioso et tricheur Jake La Motta ( qui se félicitait de ne pas avoir  donné sa revanche à notre Marcel) que ce dernier disparût à jamais du monde de la boxe.

         Mais en Afrique du Nord, nous avions aussi des pugilistes de qualité :

                   * Omar Kouidri d’Alger, combattant valeureux et loyal s’il en fût, qui ne craignit pas d’affronter à quatre reprises notre grand Marcel, à l’apothéose de sa carrière, pour ne s’incliner à chaque fois, qu’aux points au grand dam de la presse spécialisée ; celle-ci, en effet, se plantait avec un vrai bonheur dans ses pronostics en lui prédisant une rapide défaite par KO.

                   * Kid Marcel (Bouaziz) l’Oranais, le maître à boxer, rival malheureux lui aussi de Marcel, vainqueur aux points.

                   * Gaëtan Annaloro, Le poids coq de Tunis, magnifique et élégant puncheur, grand rival du gitan Théo Médina, l’autre vedette Franco- Européenne de la catégorie , tous deux battus par Peter Keenan , l’Ecossais.

                   * Jo Ventaja, l’agent de police de Casablanca, bourré de qualités mais manquant d’ambition, avec aussi une grande carrière internationale.

                   * Robert Cohen de Bône, poids coq de qualité lequel après une brillante carrière amateur, devint champion du monde chez les pros, en battant aux points, chez lui à Bangkok, le Thaïlandais Songkitrat. Il conserva son titre pendant un ou deux ans  en faisant match nul contre Willie Toweel, puis le perdit par arrêt de l'arbitre à la 7e reprise contre le sourd-muet Italien Mario d’Agata en 1956

         Qui ne se souvient pas du regretté  Alphonse Halimi, poids coq de haut niveau, et de sa déclaration « J’ai vengé Jeanne d’Arc » en redevenant champion d’Europe à Londres en 1960 en battant un anglais, dont le nom m’échappe. En 1957, il avait battu à Los Angeles, la petite terreur qu’était à cette époque Raul Raton Macias devant des milliers de supporters Méxicains, hostiles au petit frenchie. En 1959, il perdit son titre face à l’hispanique José Becerra et il faudra attendre 1989 pour avoir un autre boxeur français champion du monde de boxe, René Jacquot.

                   * De Hocine Khalfi, grand combattant sur tous les rings internationaux, vit toujours (Dieu Merci) une retraite bien méritée quelque part sur la côte Pacifique des Etats- Unis.,du côté de la Californie (USA).

                   * Du malheureux Mokfhi, mort à l’issue d’un combat malheureux contre... ?

                   * Du valeureux et élégant regretté Chérif HAMIA, combattant vaillant et émérite, qui mena une campagne glorieuse sur tous les rings internationaux.

         En Oranie, nous avions aussi de bons boxeurs. Les terreurs du ring qu’étaient Bachir Cherraka, (le démolisseur) Lahouari Godih ( la liane), Abdesselem (le pit-bull), Boleda Francis (la castagne, hélas décédé en pleine gloire et trop jeune), Madani (le puncheur), RobertTerrones d’Aïn Témouchent (champion du monde militaire), l’élégant et redoutable puncheur Soriano., Bruno Spataro le roc., les frères Porcel (la classe). Etc... !

         Lorsque des réunions étaient organisées à Bel-Abbès par Enrique Salas (manager de la Bel-Abbésienne), au foyer du Légionnaire ou à la piscine Cerdan, on se battait pour avoir des places autour du ring et voir à l’oeuvre ces grandes vedettes amateurs qui venaient se mesurer à nos Bel-Abbésiens, les vaillants Ernesto (tchato) Diaz (un ami intime perdu de vue), Hamzaoui, Manou Jorge, rival tenace et malheureux de Cheraka, son frère Elie (expatrié en Espagne à Alicante), Allouche, le rugueux Caparros, l’élégant Galliana, Reiffenberg le vaillant et courageux légionnaire, Molina Jeannot ( ce dernier est l’un des plus grands managers en activité en France). Il a été le manager-entraineur de Bénichou, ex champion du Monde et dirige une belle écurie à Marseille.

         En France, justement, de bons pugilistes issus de l’immigration ont fait les beaux jours du noble Art, il y a peu encore.

                   * Hakim Tafer, redoutable et vaillant poids lourd, qui perdit son titre contre Anaclet Wamba.

                   * Laurent Boudouani, médaillé d’argent aux jeux olympiques, qui n’a pas confirmé en pro les promesses "Cerdaniennes" qu’il possédait.

                   * Khalid Rahilou, ex double champion du monde de boxe professionnelle et de Kick Boxing. Un phénomène !

                   * Mehdi Sahnoun, champion du monde après sa victoire par arrêt de l’arbitre sur Bruno Girard. Il perdit, malheureusement son titre contre l’Italien BRANCO vieillissant et truqueur, et ne récupéra plus son titre malgré son avidité de revanche et les qualités qu’étaient les siennes.

         Le dernier en date, est le blond peroxydé Brahim Asloum, beau champion d’Europe des poids mouches depuis le 14 Novembre 2003, qui vient de quitter la boxe en pleine gloire. Il a été champion olympique de sa catégorie aux derniers jeux de Melbourne .Il était drivé par les frères Louis et Michel Acariès d’ Alger, dont l’aîné, Louis, arriva au championnat du monde, battu de justesse par le Portoricain Santos.

         Non seulement sportif mais homme d’affaire avisé et ami de feu Robert Louis Dreyfus, Louis Acariès fut chargé du vivant de RLD, de faire un audit du mauvais fonctionnement  de  l’Olympique de Marseille et de proposer une organisation curative. Ce dont il ne se prive pas restant fidèlement aux côtés de madame Dreyfus, encore propriétaire de l’O.M,  pour la protéger des « dents de la mer ».

         Ce modeste récit n’a pour but que de tenter de hisser la mémoire de notre boxe au niveau de celle de notre foot (notre SCBA par exemple, meilleur club d’AFN, en deuil de quelques-uns de ses plus beaux fleurons :

                   * Lapeyrie le canonnier (lequel d’un shoot dont il avait le secret, brisa le montant vertical des buts d’un gardien)

                   * Pepe Domingo (le renard à moustaches, terreur de l’excellent goal Carrisio du Gallia Club Oranais),

                   * Maillol (son capitaine courage), notre vaillant arrière Marion et tenter de raviver des souvenirs qui me sont chers en les partageant avec tous les amateurs de boxe et de foot et ceux dont j’ai mentionné les noms, lesquels pour la plupart, hélas, ne sont plus de ce monde. Dieu les ai tous en sa sainte garde.

         A propos de la descendance des sportifs, l’une qui mérite d’être portée à votre connaissance est celle de Pepe Domingo (Oncle de mon épouse), ses deux petits fils Thomas et Fabien sont deux gloires du rugby en France. L’aîné, Fabien, fut il y a peu, sacré meilleur joueur de l’année de division 2 et Thomas, son cadet, est international en titre de l’équipe de France dont il est l’un des plus beaux fleurons, malgré ses 1.72m, et ses 110 kgs de muscles. Un authentique pit-bull. Comme quoi « bon sang ne saurait mentir » et les chiens n’ont jamais fait des chats.

         D’autres sportifs Nord Africains de valeur se sont distingués dans d’autres disciplines, car personne n’a oublié le grand Alain Mimoun, Alex Jany, Ben Barek, (la perle noire), Damitio (saut en hauteur) , nos nageurs Alfred Nakache de Constantine (Le "nageur d'Auschwitz), Alain Gotwallès…etc. J’en oublie et des meilleurs, mais personne ne m’en voudra de cela, ma mémoire me lâchant de temps à autre. J’espère et souhaite que d’autres amateurs de noble art me contactent et me fassent partager à leur tour cette belle épopée.

En conclusion, nous avons vécu une belle épopée sportive, LA-BAS, tant pugilistique, footballistique et dans bien d’autres disciplines.

Notre temps nous est en partie dérobé, en partie subtilisé et ce qui reste se perd sans qu’on y prenne garde. (SENEQUE)

Piednoirement votre.

Le 12 Février 2010

salas-pierre@bbox.com

RETOUR PIERRE SALAS.

 

 

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