LA VERITE SUR LE 17 OCTOBRE 1961
Rappel AVMAJ octobre 2012
POUR METTRE FIN A LA PROPAGANDE DU PARTI COMMUNISTE ET DU PARTI FLN DE FRANCE
L'histoire vraie sur les évènements du 17 octobre 1961 que les partis de gauche persistent à déformer et que les gaullistes de l'UMP, cautionnent, encore en 2011, alors que le chef d'Etat, De Gaulle, était seul à pouvoir donner des ordres à la police de France et à son préfet de police à Paris, Maurice Papon.
La bataille de Paris du 17 octobre 1961
Par Maurice Faivre Historien de la guerre d’Algérie, vice-président de la Commission française d’histoire militaire
Sous le titre : le massacre du 17 octobre 1961, un article de l’encyclopédie en ligne Wikipédia fait le point de cette bataille qui a opposé 25.000 manifestants « algériens », fermement encadrés par le FLN, à 1.658 policiers et gendarmes engagés par le préfet Maurice Papon. Cet article affirme que 32 à 325 manifestants ont été tués, des dizaines jetés à la Seine, en particulier au pont St Michel, 11.700 interpellés et tabassés, dont un certain nombre dans la cour de la Préfecture de Police.
L’auteur se réfère essentiellement aux ouvrages de Jean-Luc Einaudi (la bataille de Paris, le Seuil, 1999), de Jean-Paul Brunet (Police contre FLN, Flammarion, 1999), de Raymond Muelle (7 ans de guerre en France, Grancher, 2001) et à l’article de Paul Thibaud dans l’Express du 11 octobre 2001. Quatre autres auteurs sont cités (Sylvie Thénault, Jim House et Neil Macmaster, Linda Amiri et Benjamin Stora) et 6 réalisateurs de films. D’emblée, on notera que le chiffre de 32 tués est celui de Brunet, et 325 celui d’Einaudi.
Il apparaît ainsi que des sources importantes sont ignorées :
- un 2° livre de JL Einaudi : Octobre 1961, un massacre à Paris, Fayard, 2001,
- un 2° livre de JP Brunet : Charonne, lumières sur une tragédie, Flammarion, 2003,
- un article du colonel Raymond Montaner : la manifestation du FLN à Paris le 17 octobre 1961, dans la revue Guerres mondiales et conflits contemporains de 2002,
- le livre de Rémy Valat : Les calots bleus et la bataille de Paris, Michalon, 2007.
- les articles de Catherine Segurane: le 17 octobre 1961 : Essai de dénombrement des morts, et La propagande à l’œuvre, dans Agoravox d’octobre 2010.
Professeur émérite d’Histoire à l’Université de Paris IV, JP Brunet est connu comme un auteur rigoureux. Il est le seul à avoir exploité toutes les archives, en particulier de la PJ, et à en avoir fait une critique historique, ce qui n’est pas le cas d’Einaudi, ni de Paul Thibaud, ni de Sylvie Thénault. Pris à parti de façon polémique par JL Einaudi, JP Brunet a consacré deux chapitres de son 2ème livre à la manifestation du 17 octobre. Il souligne à nouveau les violences inadmissibles (1) des policiers, confirme les vengeances exercées par des policiers « activistes », mais estime que sur 75 morts conduits à l’Institut médico-légal (IML), la majorité est imputable au FLN.
Examinant cas par cas la liste des 325 noms, il confirme son évaluation de 32 tués : 14 certains (2) 8 vraisemblables, 4 probables et 6 possibles. Il avait précisé dans l’Histoire d’octobre 2001 : 30 morts en comptant large. Dans son Histoire de la guerre d’Algérie (1992), Benjamin Stora corrige son évaluation de centaines de victimes, et ne parle plus que de dizaines.
JP Brunet estime que les 246 morts signalés par Geronimi, correspondent aux 308 cadavres (dont 60 douteux) examinés à l’IML en 1961 : 141 sont enregistrés avant le 17 octobre, et 72 après le 19. Il en est de même des 109 décès du Service des successions musulmanes, dont 55 ont eu lieu avant le 17 octobre, et 22 sans date de décès déterminée. Dans son mémoire de maîtrise, Pierre Brichard, qui a étudié les listes de ce Service, en attribue une trentaine à la répression policière. Le séminariste Grange ne confirme pas la mort des neuf corps couchés à l’entrée du Palais des sports, et Linda Amiri, ayant eu accès aux archives de la Fédération de France du FLN, dément le matraquage des détenus dans la cour de la Préfecture de Police (ce que confirme Montaner).
Une seule noyade, au pont St Michel, a fait l’objet d’un constat. Au total, en septembre et octobre 1961, 34 cadavres ont été retirés de la Seine et des canaux, qui ne paraissent pas imputables à la répression de la manifestation. Vidal-Naquet reconnaît que le FLN n’hésitait pas à tuer et à jeter des cadavres dans la Seine.
Le professeur Brunet dénonce dans l’exploitation de cette affaire un mythe forgé pour les besoins d’une cause militante. Admirateur de Mao et de Pol Pot, l’historien du dimanche Einaudi se révèle un hagiographe du FLN, mouvement à visées totalitaires. On pourrait en dire autant d’autres auteurs.
Catherine Segurane observe les moyens employés pour faire croire à des centaines de meurtres :
- jouer sur les dates en ajoutant au 17 octobre les mois d’octobre et novembre,
- prétendre à un grand nettoyage destiné à faire disparaître les preuves,
- présumer la culpabilité des policiers,
- inventer des légendes d’épouvante de la population.
Un des premiers instruments de cette mythologie macabre est un tract anonyme du 31 octobre attribué à un groupe de policiers républicains, qui rappelle les procédés du parti communiste et de la CGT. On y évoque les cadavres jetés dans la Seine, les pendus du bois de Vincennes et les Algériens arrosés d’essence et brûlés. D’autres bobards citent les fosses communes imputées à la police, les enterrements clandestins par la famille, les corps jetés par avion dans la mer.
Historien de la guerre d’Algérie, vice-président de la Commission française d’histoire militaire, il me semble qu’il faut replacer cette bataille dans la stratégie générale du FLN, qui après avoir perdu les batailles d’Alger et des frontières, et se sentant humilié par les fraternisations de mai 1958, a décidé le 28 août 1958 de transporter la guerre en territoire français, et ordonné à ses commandos de combattre furieusement l’ennemi.
Cette décision faisait suite à la volonté, proclamée dès 1955, d’exterminer les messalistes, considérés comme des traîtres, en Algérie et en métropole (3) Ces deux décisions se sont traduites par le massacre en métropole d’au moins 3.957 nord-africains, 150 Européens, 16 militaires et 53 policiers (le Monde du 20 mars 1962), auxquels s’ajoutent 48 harkis. Ces actions terroristes expliquent, sans les excuser, l’exaspération des policiers et les excès auxquels ils se sont livrés.
Quant à la décision de réagir, par une manifestation pacifique, au couvre-feu imposé le 6 octobre par la Préfecture de Police, elle n’a pas été approuvée par toutes les instances du GPRA. Mohamed Harbi écrit dans le Monde du 5 février 1999 : « ce qui a joué dans le déclenchement de la manifestation du 17 octobre, ce sont plutôt des enjeux internes, voire des ambitions personnelles…On était proche de la fin…Ce sont déjà des luttes pour le pouvoir dans l’Algérie indépendante ».
Les arrestations opérées le 17 octobre avaient été précédées d’opérations de démantèlement des groupes armés du FLN en région parisienne. Selon le Service de coordination des Affaires algériennes (rapports des 1er et 4 décembre), 205 armes à feu, 8 bombes, 26 plastics, 106 grenades et obus ont été saisis en deux fois ; 91 responsables de groupes armés ont été arrêtés, 2.545 militants politiques transférés en Algérie. Les liaisons internes ont été rompues et la Fédération de France du FLN a suspendu les attentats. Pour le présent, conclut ce rapport, la bataille de Paris ne tourne pas à l’avantage du FLN.
Maurice Faivre, le 10 octobre 2011
1 « inadmissibles mais secondaires », déclare de Gaulle, qui selon Messmer partage avec le gouvernement la responsabilité de la répression
2 C’est le chiffre retenu par le colonel Montaner, ancien chef de la Force de police auxiliaire.
3 Réf. Jacques Valette, La guerre d’Algérie des messalistes, L’Harmattan, 2001.
complément d'article corroborant les faits énoncés :
Article d'ETUDES COLONIALES
Article du FIGARO
RAPPEL DU NOMBRE DE FRANCAIS VICTIMES CIVILES DU TERRORISME FLN
Chiffres officiels arrêtés au 19 mars 1962
Français d'Algérie de souche européenne : 2788 tués - 7541 blessés - 875 disparus
Français d'Algérie de souche arabe ou berbère : 16378 tués - 13610 blessés - 13296* disparus
Total : 19166 tués - 21151 blessés - 14171* disparus
Le nombre réel de disparus algériens de souche arabe ou berbère le plus probable est estimé à 50.000, les statistiques officielles ne prenant en compte que les déclarations faites auprès des autorités françaises.
RAPPEL DU NOMBRE FRANCAIS DE VICTIMES CIVILES DU FLN ET LA REPRESSION DE L'ETAT FRANCAIS APRES LE 19 MARS 1962, EN VIOLATION DES ACCORDS D'EVIAN
Estimation selon les sources historiques les plus fiables
Français d'Algérie de souche européenne : entre 10.000 à 25.000 tués et disparus
Français d'Algérie de souche arabe ou berbère : 80.000 à 150.000 tués et disparus
NOMBRE DE VICTIMES D'ATTENTATS FLN EN FRANCE METROPOLITAINE
Chiffres officiels arrêtés au 23 janvier 1962
Français civils de souche européenne : 150 tués - 649 blessés
Français de souche arabe ou berbère : 3957 tués - 7745 blessés
auxquels il faut ajouter : 16 militaires tués et 140 blessés
53 policiers tués et 279 blessés
Total des victimes du terrorisme FLN en France métropolitaine : 4176 tués - 8813 blessés
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EFFECTIFS ENGAGES ET PERTES MILITAIRES FRANCAISES -
MONUMENT DU QUAI BRANLY
Sur la première colonne défilent les noms et prénoms des 23.000 Soldats et Harkis, classés par année et par ordre alphabétique, Morts pour la France entre 1954 et 1962 en Algérie et entre 1952 et 1956 au Maroc et en Tunisie, avec, pour seules autres mentions, le prénom et l'âge au moment de la mort. Sur la deuxième colonne défilent des messages rappelant la période de la guerre d'Algérie et le souvenir de tous ceux qui ont disparu après le cessez le feu, ainsi que le texte suivant : « 1 343 000 appelés ou rappelés, 405 000 militaires de carrière ou engagés, près de 200 000 supplétifs ont servi sur les différents théâtres d'opération d'Afrique du Nord :
- Algérie : du 30 octobre 1954 au 2 juillet 1962
- Maroc : du 1er juin 1953 au 2 mars 1956
- Tunisie : du 1er janvier 1952 au 20 mars 1956 »