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8 janvier 2012

"BABA MERZOUG"

INFORMATION janvier 2021

BABA MERZOUG PAR JEAN-CLAUDE ROSSO

INFORMATION septembre 2020

Le canon BABA MERZOUG va-t-il quitter Brest pour Alger ?  Sentant un fléchissement pour la repentance nouvelle tentative vers Macron

LETTRE DES ARMÉES.

L'Algérie réclame à nouveau le retour de son mythique canon, pris par les Français en 1830 et érigé en colonne à Brest. Macron pourrait faire un geste. (Mais est-ce de son pouvoir car CLASSÉ MONUMENT HISTORIQUECe qui n’est pas les cas « des cranes » ndlr)

Par J GUISNEL Publié le 01/09/2020 à 11h30 | Le Point.fr

Depuis une décennie et plus, le sujet est régulièrement mis sur la table par l’ALGÉRIE. Le pays réclame le retour sur son sol d'un trophée de guerre de la marine française, le canon Baba Merzoug, pièce maîtresse de la défense du port d'Alger dès le XVIe siècle. Monstrueux pour son époque avec ses 12 tonnes de bronze et ses 7 mètres de long, il pouvait projeter des boulets de 80 kilos à près de 5 kilomètres.

Cette arme n'était pas seulement un outil de défense. Elle a aussi servi à humilier délibérément la France à deux reprises au moins.

 OPÉRATION REPENTANCE ALERTE ILS VEULENT RÉCUPÉRER LE BABA MERZOUG !

"Après la restitution à l’Algérie de vingt-quatre crânes de résistants décapités au XIXe siècle et entreposés à Paris, que reste-t-il à faire côté français ? Un groupe d’intellectuels algériens, l’Instance de lutte contre la pensée coloniale qui comprend des chercheurs, des historiens et des juristes, attend encore beaucoup de Paris.

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200705-restitution-cr%C3%A2nes-alg%C3%A9riens-comment-poursuivre-les-gestes-m%C3%A9moriels

Pour Fatima Benbraham, présidente de l’Instance de lutte contre la pensée coloniale, l’un des gestes les plus significatifs serait la restitution du canon de Baba Merzoug, appelée en Fiance « la Consulaire ». Un canon qui depuis 1833 est installé dans le port de Brest.

« C'est une pièce d'artillerie qui a protégé" l'Algérie " pendant plus de 400 ans. C'est le plus grand. Il a une valeur symbolique extrêmement importante pour les Algériens parce que ce canon a détruit plusieurs navires français, les navires de Charles Quint, etc. qui pensaient pouvoir occuper Alger à l'époque. »

NB : L’Algérie n’existant pas encore, il n’y avait pas "d'Algériens" à l'époque mais plutôt des Turcs Ottomans d’Alger

  Dans un livre édité en 1840 "De l'Algérie" relatant la prise d'Alger, par le père Dorigez aumônier de l'armée d'Afrique il est écrit que : "Ce canon proviendrait de la prise de guerre de Charles Quint lors de la victoire sur François 1er à Pavie, en 1525. Charles Quint qui était allé bombarder Alger quelques années après, en 1541, avait dû fuir devant une épouvantable tempête, et abandonner toute son artillerie ; près de trois siècles après, la victoire devait restituer cette pièce à l'armée française".(fin citation)Cependant il est plus vraisemblable vu son poids que ce canon ait été fondu par les maitres d'œuvre Vénitiens à la solde du Dey d'Alger ;à l'aide des nombreuses pièces d'artillerie Espagnoles et Françaises récupérées après la débâcle de Charles Quint en 1541 (pièces Françaises saisies après la défaite de Pavie de François 1er)
Et payé avec les rançons des nombreux otages Européens : Espagnols, Allemands, Flamands de son armée un millier resté prisonniers après la tempête qui les coupa de la flotte

Selon certains avis, à voir les inscriptions gravées sur ce canon, celui-ci fondu pour des musulmans devrait avoir des inscriptions en langue arabe? Mais pas pour les Turcs donc ce n’est pas un canon "Algérien" au sens Arabes d'Alger (puisque « l’Algérie » n’existait pas encore) comme sur certaines pièces déposées dans la cour des Invalides à Paris.

En effet, dans les galeries extérieures de l'Hôtel des Invalides, on peut observer plusieurs canons en bronze de François 1er, et récupérés à Alger en 1830 et d 'autres genre “mortiers” avec des inscriptions en Arabe .
En tout cas un contentieux Turco/Européen et non pas Franco/Algérien ! Franco/Turc pour les exécutions de prisonniers Français et des Consuls.

En restant sur le sujet, ce dossier du BABA MERZOUG est suivi avec attention à Brest et à Alger et sur plusieurs sites (lire la suite de la page) c’est une affaire diplomatique !

Ceci dit “barbaresque” n'est pas une insulte c'est comme si on disait“ Gaulois” où “Germains” ce sont des appellations anachroniques qui ne correspondent plus à la réalité historique d’aujourd'hui !

ÉTUDES HISTORIQUES JFP 3

Epopée baba merzougbaba-0bd 0c          Ce canon en bronze Fabriqué par un fondeur vénitien suite à la commande du pacha Hassan, qui avait succédé à Kheireddine, avait une portée exceptionnelle pour l’époque, 4.872 mètres, et un poids impressionnant, 12 tonnes, payé probablement avec le fruit du trafic d'esclaves. Le canon ’’Baba Merzoug’’, qui en fait n'a pas grand-chose d'algérien, est une prise de guerre et un instrument de torture. Il était en revanche plus symbolique qu'utile tant il était long à servir.

          Un comité de "militaires et historiens" algérien prétend que Claude Guéant lorsqu'il était secrétaire général de l'Elysée a promis, qu'à l'occasion des 50 ans d'indépendance de l'Algérie, il serait fait restitution en juillet 2012 de "Baba Merzoug" (Père Fortuné), une énorme pièce d'artillerie enlevée lors de la prise d'Alger le 5 juillet 1830 et érigée en monument en l'Arsenal de Brest.Connue en France sous le nom de La Consulaire. 

          Ce que le comité algérois ne précise pas, c'est que l'engin doit son nom de "La Consulaire" et sa triste célébrité au fait qu'il a surtout tué des innocents en représailles des actions entreprise sur Alger par Louis XIV pour détruire ce qui ce qui restait des pirates barbaresques et obtenir la libération des milliers d'esclaves chrétiens qui croupissaient dans les prisons musulmanes en attendant de servir comme bêtes de somme dans les mines ou sur les cultures, ou pour les femmes, les fillettes et les garçonnets de devenir objets sexuels dans les harems de poussah libidineux. En 1683, le père Levacher, consul et 20 résidents français puis en 1686, le consul André Piolle et 42 résidents français sont liés face à la bouche du canon qui projette les miettes de leurs corps sur les navires de la Royale.

The french Consul sent from baba merzoug in 1683

          Le 5 juillet 1830, les troupes française prennent Alger et trouvent le canon relégué sous les voûtes de l'Amirauté ; transporté à Brest sur ordre de l'amiral Duperré, il est dressé sur un socle de granit flanqué de bas-reliefs et devient un monument commémoratif et un monument aux morts inauguré en juillet 1833 ultérieurement couronné d'un coq gaulois, monument commémoratif du patrimoine français, du patrimoine breton, du patrimoine de Brest, et doit le rester.

Baba Merzoug

          S'il y a quelques raisons de repentance à son sujet, elles n’ont certainement pas à venir de la France.

Yves Darchicourt

 

132 ANS DE L’ÉTAT CIVIL DES FRANCAIS D'ALGERIE CONFISQUÉS PAR L'ALGERIE CONTRE LE " BABA MERZOUG " 

          Nous partîmes un million… laissant armes et bagages, dans ce lointain pays qui fut le nôtre, n’en déplaise à tous les falsificateurs de l’Histoire de France en Algérie.

          Le passé ne s’effaçant pas d’un coup d’éponge, la France demanda aux Algériens, devenus « indépendants », de lui remettre les fichiers de l’Etat civil des citoyens Français nés ou décédés pendant ces 132 années.

          Dans un premier temps, l’Algérie n’y vît aucun inconvénient et remit ces précieuses archives françaises, sous forme de microfiches, que la France se chargerait de dupliquer. Nos fonctionnaires n’en étaient arrivés qu’à un tiers de cette copie, lorsque l’Algérie se ravisa. Prise d’un soudain remord (sans doute), elle exigea que la France lui renvoyât, de toute urgence, ces microfiches.

          Toujours très empressée lorsqu’il s’agit des « affaires algériennes », la France obtempéra et réexpédia, à l’Algérie, les, néanmoins, très indispensables archives des Fichiers de l’Etat civil des Français d’Algérie.

          Jusque-là et, même si le procédé reste fidèle à l’image de ses dirigeants soit ; peu élégant, il fut convenu que la France enverrait un « fonctionnaire » qui recopierait ces archives, sur place, à Alger. Ce qu’elle fit.

          Durant deux longues années, ce fonctionnaire de l’Etat français, en poste à Alger, attendit que les algériens veuillent bien mettre à sa disposition, les fichiers afin qu’il les reproduisit.

          Rien n’y fit. Il y eut, à chaque demande, à chaque requête du Français, des excuses aussi fantaisistes qu'invraisemblables, avancées par les algériens, qui ne remirent jamais les microfiches à ce fonctionnaire. Et, bien entendu, au bout de ces deux années payées à attendre le bon vouloir de l'administration algérienne, ce dernier fut rappelé en France où il y fut mieux employé.

          La France, donc, n’ayant pas pu obtenir ce qui lui appartient et à nous PN aussi, continue de réclamer, en vain, les fichiers de l’Etat civil des 132 années pendant lesquelles l’Algérie était la France. 

Mais ce n’est pas tout !!!!! 

          Nous apprenons, aujourd'hui, que les algériens qui font profit de tout demandent à la France, de payer les archives, si elle veut les récupérer. Il n'y a pas de petit bénéfice ! Cinquante ans après, nos archives d’Etat civil sont toujours confisquées dans ce pays honni et, comme elle monnaierait des tapis, l’Algérie voudrait les rétrocéder à la France, moyennant finances. Le maquignonnage a toujours cours chez les algériens.

          Pour résumer, simplement, nous dirons qu’un canon vaut bien un fromage et si, donc, le canon repart là-bas, notre Etat civil devrait revenir à la France à l'occasion du même cinquantième anniversaire de l'abandon de notre territoire.

Donnant-donnant, c'est de bonne guerre, franco-algérienne !

baba-0bd0c  La_Consulaire_-_coq_sommital

          Les promeneurs qui empruntent le pont de la Recouvrance, à Brest, peuvent distinguer en surplomb le canon planté au milieu d’un parking de la zone militaire. Les curieux, autorisés à s’en approcher, découvrent un monument un peu piteux, l’affût recouvert d’un magma de plâtre jauni. Puis une grille rouillée autour d’un socle carré en marbre. Sur les côtés, des gravures en bronze commémorent l’histoire coloniale. Sur la plus réactionnaire, on peut lire : «L’Afrique délivrée, vivifiée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation.» Déjà, gravé dans le marbre de la honte coloniale, le résumé de l’esprit de la loi de février 2005 glorifiant le fait colonial.

La_Consulaire_-_face_nord

La_Consulaire_-_face_est

  La_Consulaire_-_face_ouest 

La_Consulaire_-_face_sud

 

Point de vue d’un historien : 

          Revenons au débat sur ce canon réclamé par certains comme "constitutif de l'histoire de l'Algérie", en 1542 ce toponyme inventé par les Français vers 1840 n'existait pas pour le Maghreb central mais "dar el soltan " et la "régence d'Alger" et les "Algériens" pour les habitants de la seule ville d'Alger qui deviendront Algérois lorsque le terme précédent s'appliquera à toute la région du Maroc à la Tunisie.

          Donc histoire de la ville d'Alger certes mais de l'Alger Ottoman c'est à dire dominé par les Turcs ce canon leur appartenait, prise de guerre, fondu avec des pièces Espagnoles et Françaises à Alger à Venise, mais crée par des Vénitiens, il a été payé par les rançons des divers captifs Européens dont un millier de soldats de Charles Quint. Il s'agit donc avant tout de l'histoire de cette colonie côtière Turque qui verse tribut à la "sublime porte" et si cet engin à servi d'instrument d'exécution les habitants à l'époque de la future Algérie n'en sont pas responsables Juifs, Kabyles où Arabes.

          Personnellement si j'étais "citoyen Algérien" je réclamerait plutôt les armes et les affaires de l'Emir Abdelkader qui sont déposées au musée des Invalides à Paris je me sentirait plus en symbiose avec mon histoire, (fusils, sabres, gandoura et mini Coran)
Ceci dit personnellement je serai assez d'accord avec les "petits écho d’Oranie". Mais j'ajouterai une plaque commémorative pour les "Disparus" du 5 Juillet 62 sans sépulture d'Oran, la guerre étant terminée.

           Il suffit d’aller avec "Baba Merzoug" sur Google pour voir que certains Français d'Algérie réclament le retour de leur Etat Civil séquestré en Algérie au moins en copies (et ils ont raison). Le gouvernement gaulliste de l'époque n'a même pas fait rapatrier le 2em Registre en double dans les mairies où tribunaux d'instances (un dédain de plus). C'était pourtant facile à obtenir suite à l'octroi de l'indépendance et à une certaine réciprocité avec l'état civil des Algériens en France! Des amis juristes Algériens sont encore tout éberlués par cette "bévue" (en restant polis).

          Ensuite d’autres demandent la Pose d'une simple plaque commémorative "Aux Disparus du 5 Juillet 62 à Oran" dans l'enceinte du cimetière Militaire du petit lac, pas de provocation sans qualifications ni parlant de massacres. Quant au fameux canon à mon avis ce n'est pas spécifiquement l'affaire des "Pieds Noirs" mais des citoyens Français voir Européens dont les aïeux ont payé les rançons aux Turcs d'Alger. Aussi j'en reviens aux armes à la gandoura et au mini Coran de l'Emir Abdelkader qui étaient exposés aux Invalides plus faciles à transporter que le canon de 7 tonnes et d'une valeur bien plus symbolique pour l'histoire de l'Algérie à mon avis et redevable d'un geste de réciprocité apaisant.
voir amical, Khouani.

Abdelkader et son attirail

Portrait, armes, djellaba, livres et affaires de l'Emir Abdelkader prélevés lors de la prise de la smalah en 1843 à la bataille de Taguin par le Duc d'Aumale fils de Louis-Philippe.

          Photos du musée des Armée Paris Les Invalides Salle Algérie qui je pense n'existe plus depuis la création de l'espace "historial De Gaulle" en 2008.

          Lors de la prise de la Smala, parmi les trophées et pour sa collection particulière, le Duc d'Aumale ramena de nombreux objets personnels ainsi que quarante-deux manuscrits arabes richement calligraphiés appartenant à l'Emir Abdelkader (citation d'une chronique). 

        Dans le livre édité en 1840 "De l'Algérie" relatant la prise d'Alger, par le père Dorigez aumônier de l'armée d'Afrique il est écrit que  "Ce canon proviendrait de la prise de guerre de Charles Quint lors de la victoire sur François 1er à Pavie en 1525. Charles Quint qui était allé bombarder Alger quelques années plus tard en 1541 avait dû fuir devant une épouvantable tempête, et abandonner toute son artillerie. Près de trois siècles après, la victoire devait restituer cette pièce à l'armée française".(fin citation)

          Cependant il est plus vraisemblable que vu son poids ce canon ait été fondu par les maitres d'oeuvre Vénitiens à la solde du Dey d'Alger à l'aide des nombreuses pièces d'artillerie Espagnoles et Françaises récupérées après la débâcle de Charles Quint en 1541.

          Selon certains avis, à voir les inscriptions gravées sur ce canon, celui-ci fondu pour des musulmans devrait avoir des inscriptions en langue arabe mais pas obligatoire pour d'autres, comme sur certaines pièces déposées dans la cour des Invalides à Paris. En effet, dans les galeries extérieures de l'Hôtel des Invalides, on peut observer plusieurs canons en bronze de François 1er récupérés à Alger en 1830 et d 'autres genre "mortiers" avec des inscriptions en Arabe . 

JF PAYA Date de publication le 10/01/12 - 15:55

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Commentaires
B
Rapatriement en Algérie du canon Baba Merzoug<br /> <br /> le 1er novembre 2020 après 190 ans de captivité en France (1830-2020) <br /> <br /> <br /> <br /> LETTRE DE BABA MERZOUG A SES ENFANTS Brest, le 1er septembre 2020<br /> <br /> Je vous salue et vous raconte mon histoire et celle de Madina Dzaïr : <br /> <br /> Je suis né en 1542 à Dar Nhass, la fabrique d’armes, installée près de la porte de Bab El Oued, de mon père Sébastiano Cornova, originaire de Venise et de ma mère El Jazaïr, mariés par Kheireddine Barberousse, Sultan d’Alger, grand héros de la Marine Algérienne, qui a chassé les espagnols en 1529, détruit leur forteresse (Penon), construit le port d’Alger et fondateur de l’Etat Algérien dans ses frontières Est et Ouest actuelles.<br /> <br /> Grâce au génie de mon père, je suis le plus grand canon, car je mesure 6,25 mètres de long et je tirais les obus sur 4.872 mètres.<br /> <br /> En 1560, âgé de 18 ans, j’ai épousé la belle Madina Dzaïr (appelée improprement Casbah par les français du nom du Ksar-palais du Dey) et me suis installé sur le môle Kheireddine Barberousse, pour être à l’avant-garde de la défense de ma belle bien aimée convoitée par les Sultans de l’Europe. Avec mes frères canons plus petits mais tout aussi redoutables, nous défendions si bien Madina Dzaïr qu’elle a pris le nom d’El Mahroussa, la bien gardée.<br /> <br /> Tellement bien protégée que les habitants m’ont honoré en me donnant par affection le nom de Baba Merzoug qui veut dire à la fois : « Le béni, bienfaiteur et porte bonheur » car je tirais juste et loin, empêchant tout bateau ennemi d’approcher de ma belle bien aimée Madina Dzaïr.<br /> <br /> L’inviolabilité par sa baie, pendant des siècles a endormi le Dey Hussein et son armée, malgré les menaces depuis le 14 juin 1827 et le plan d’invasion du commandant-espion Boutin, commandé par Napoléon en 1808 et les menaces depuis 1827. La pénétration par la plage ouest de Sidi Fraj (Sidi Ferruch) des 37.000 Français, le 14 juin 1830 à l’aube et l’occupation d’Alger, le 5 juillet 1830 à 10 heures, ont été facilitées par l’inconscience du Dey et de son armée, qui n’ont pas su protéger leurs arrières.<br /> <br /> -1-<br /> <br /> C’était le jour le plus triste de ma vie : retraité et désarmé, sous une voûte de l’Amirauté, je ne pouvais plus défendre ma maison, ma femme et mes enfants. <br /> <br /> Ma grande réputation a fait que l’amiral Duperré, commandant la flotte d’invasion (675 navires), a décidé de me déporter en France comme trophée de guerre et de me donner un surnom féminin La Consulaire pour humilier le viril combattant que j’étais.<br /> <br /> Prisonnier sous le numéro 221, j’ai été embarqué le 6 août 1830 à bord du bateau La Marie Louise, commandé par le capitaine Caspench. Dans la lettre adressée à son Ministre de la Marine, l’Amiral Duperré avait écrit : « C’est la part de prise à laquelle l’armée attache le plus grand prix ».<br /> <br /> Après 3 ans de captivité à Toulon, on m’a transféré le 27 juillet 1833 à Brest.<br /> <br /> Pour me torturer, on m’a érigé en colonne dans la cour de l’arsenal du port de Brest, face à l’Océan Atlantique, entouré de barreaux et suprême humiliation, on m’a mis un Serdouk (coq symbole de la France) sur ma bouche, cette bouche de feu qui a craché des milliers d’obus contre les flottes ennemies.<br /> <br /> En 1919, j’étais heureux d’apprendre que mon retour à la Maison Algérie, avait été exigé par des Français Henri Klein et l’Amiral Cros, du Comité du Vieil Alger, association de défense du patrimoine de l’Algérie. <br /> <br /> De 1940 à 1945, les Allemands qui occupaient la France, venaient m’admirer car eux aussi avaient pendant la 1ère guerre mondiale, un canon géant surnommé La Grosse Bertha.<br /> <br /> Pourquoi ce surnom féminin pour des canons symboles de virilité ? <br /> <br /> Au début, j’étais content de voir mes geôliers, colonisés et humiliés à leur tour mais j’ai vite compris que <br /> <br /> les nazis sont des fascistes qui oppriment le peuple de France et je pensais naïvement qu’une fois la France libérée, elle nous accordera à notre tour, la liberté.<br /> <br /> Pendant l’occupation Allemande, les gens de Brest, me considérant Marabout, car venant d’Afrique, venaient solliciter ma Baraka, mes prières et mes incantations pour la liberté de la France et qui me<br /> <br /> disaient-ils, me rendra ma liberté. <br /> <br /> Ils étaient tellement de bonne foi et sincères que j’y croyais et je priais pour nos libertés. <br /> <br /> Lors du débarquement américain et anglais en Afrique du nord le 8 novembre 1942, suivi du débarquement sur les plages Françaises le 6 juin 1944, j’étais heureux pour la libération du peuple de France et à l’idée de notre proche liberté. <br /> <br /> Rage et désespoir, quand j’ai appris les massacres du 8 mai 1945 et ses milliers de morts en Algérie, au moment où le peuple de France fêtait sa libération. <br /> <br /> Et pourtant, les Américains avaient promis de libérer les pays d’Afrique du nord qui étaient sous le régime pro-nazi de Vichy, promesse écrite du Président Roosevelt et du Général Eisenhower ! <br /> <br /> (Tract bilingue Arabe / Français de l’Opération Torch / Débarquement Afrique du nord 1942). <br /> <br /> Désillusion et incompréhension ont meublé ma triste solitude en cette année 1945. J’étais à la fois content de voir les Français fêtaient leur libération et jaloux de leur bonheur car je ne comprenais pas cette discrimination. Et c’est avec le Plan Marshal Américain et les armes Américaines que le colonialisme Français a pu mener les guerres d’Indochine (1946-1954) et d’Algérie (1954-1962).<br /> <br /> Il a fallu le déclenchement de la guerre de libération du 1er novembre 1954, pour qu’enfin je sente le début de la fin du colonialisme. <br /> <br /> Le 3 juillet 1962, après 132 ans de captivité, l’Algérie est libre et indépendante.<br /> <br /> Je savourais notre victoire et je me disais : enfin je vais rentrer à la Maison Algérie.<br /> <br /> Grande désillusion, mes enfants devenus adultes, ivres de liberté et insouciants, m’ont oublié loin <br /> <br /> de la maison, moi leur grand-père qui a toujours veillé sur eux ! <br /> <br /> Déprimé et malheureux, je pleurais en entendant Cheikh El Anka chanter: « Lehmam li rabitou mcha aâlia » (Les pigeons « les enfants » que j’ai élevés, m’ont quitté).<br /> <br /> L’espoir d’une liberté prochaine est vite revenu, soutenu en cela, par Cheikh Dahmane El Harrachi qui m’a toujours bercé d’espoir avec sa chanson : « Ya rayah trouh taya wa touali » (Tôt ou tard, tu reviendras).<br /> <br /> Captif depuis 190 ans, je subis depuis 187 ans à Brest, un véritable supplice, face à l’Océan Atlantique et aux rudes hivers qui ont altéré ma santé.<br /> <br /> -2-<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis triste aussi, de voir les Harraga, ensorcelés par la sirène Europa, quitter au péril de leur vie, leur pays dans de frêles embarcations, alors que de notre temps le terme Harraga qui vient de Harraqâ (brûleur) désignait un vaisseau de guerre, appelé ainsi car il brûlait les bateaux ennemis (Moulay Belhamissi- La Marine Algérienne). <br /> <br /> Au couple Algérie / France, mariés de force le 5 juillet 1830, couple infernal de 132 hivers de tempêtes et 132 étés de sirocco, divorcés officiellement le 3 juillet 1962, mais condamnés à vivre ensemble, je leur dis :<br /> <br /> « 58 ans après, voici venu, le temps de la réconciliation, dans l’intérêt de tous ».<br /> <br /> Je suis le plus ancien déporté Algérien et je n’ai jamais compris pourquoi la France a tardé à me rendre ma liberté, malgré l’accueil chaleureux en Algérie des Présidents Giscard D’Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron qui a compris l’intérêt politique de la France de restituer leur patrimoine aux pays d’Afrique. Ainsi la restitution le 5 juillet 2020 des crânes des martyrs Algériens du 19ème siècle, a été un geste fort, geste qui m’a redonné espoir quant à ma prochaine libération et j’ai fait un rêve prémonitoire : ça sera le 1er novembre 2020. <br /> <br /> Vieillard, je me sens si seul. Je veux rentrer chez moi à la Maison Algérie, je veux sentir la chaleur familiale qui me manque depuis 190 ans ; j’ai rêvé qu’au plus tard le 1er novembre 2020, je retournerai chez moi à la maison, par mer comme je suis parti, accompagné par notre Marine Nationale, digne héritière de notre glorieuse Marine Algérienne.<br /> <br /> A cette occasion, je conseille à notre Marine Nationale de créer le grade d’ « Amiral » (Amir El Bahar), terme d’origine Arabe devenu universel, grade en usage dans toutes les marines du monde. <br /> <br /> Je me vois arriver dans ma bien aimée baie d’Alger, sous les coups de canons et les sirènes des bateaux, entrer dans le port, saluer à ma droite le môle Kheireddine Barberousse où j’ai effectué mon service militaire et essayant de distinguer ma belle Madina Dzaïr, qui m’attend depuis le 3 juillet 1962.<br /> <br /> Ancien combattant, je me vois arriver chez moi, entouré de marins vêtus de blanc et de soldats en grande tenue, avec la fanfare de la garde royale…pardon, je me trompe d’époque, garde républicaine. <br /> <br /> Tabla et Zorna (instruments traditionnels de musique) seront de la fête. <br /> <br /> Je me vois arriver chez moi, accueilli en héros national par des milliers d’enfants, agitant des drapeaux et scandant « Yahia Baba Merzoug » (Vive Baba Merzoug).<br /> <br /> Je me vois arriver chez moi, accueilli par les youyous des Algériennes, gardiennes de notre culture et de nos traditions, descendantes des Dziryettes (Algéroises) qui ont chanté ma virilité et ma protection.<br /> <br /> Je me vois arriver chez moi, accueilli par les Algériens, amoureux de leur patrie.<br /> <br /> Pour mon premier dîner de Liberté, ma bien aimée Madina Dzaïr m’a promis un couscous royal au mouton, merguez et…Serdouk (coq)...Le soir venu, sur le môle Kheireddine Barberousse, spectacle son et lumière.<br /> <br /> Les feux d’artifice illumineront le ciel et me rappelleront les batailles dans la baie et les fêtes de victoire.<br /> <br /> Cette fête, je la souhaite fête de l’amitié, de la paix et de la concorde, entre le peuple d’Algérie et le peuple de France, avec des historiens et amis des deux rives de notre Mer (mère) Méditerranée. <br /> <br /> Une fois à la Maison Algérie, faites-moi la promesse de ne pas m’enfermer dans une prison-musée car je souhaite respirer l’air de la Liberté et de la Mer Méditerranée, m’allonger à l’horizontale pour me reposer des 187 ans de position verticale à Brest, sans grille pour sentir les caresses des milliers de visiteurs qui viendront me rendre hommage et solliciter ma Baraka, face à la mer sur les hauteurs, dominant la baie d’Alger et à côté de Makam Chahid, le Grand héros de la Libération nationale qui veillera sur moi.<br /> <br /> L’amitié est à portée de canon, libérez moi le 1er novembre 2020, chargez moi de message d’amitié, je serai l’émissaire de la paix.<br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> Port de Brest, le 1er septembre 2020<br /> <br /> Baba Merzoug<br /> <br /> Message recueilli par télépathie et transcrit par Smaïl Boulbina, scribe de Baba Merzoug, co-fondateur du Comité national pour la restitution de Baba Merzoug, présidé par Maître Fatima Benbraham. <br /> <br /> Le comité rend hommage à feu Belkacem Babaci, qui a lutté pour le retour de Baba Merzoug en Algérie. <br /> <br /> Les données historiques sont authentiques, puisées dans la riche bibliographie de feu Moulay Belhamissi.<br /> <br /> Historien, auteur d’une thèse sur la Marine Algérienne et 1er contemporain à médiatiser Baba Merzoug.<br /> <br /> -3-<br /> <br /> NOTES HISTORIQUES <br /> <br /> <br /> <br /> Lettre de l’amiral Duperré, commandant la flotte d’invasion : <br /> <br /> « Baie d’Alger, à bord du vaisseau l’Alger*, le 6 août 1830,<br /> <br /> A Son Excellence, le Ministre de la Marine et des Colonies,<br /> <br /> Monseigneur,<br /> <br /> J’ai fait charger et j’expédie sur Toulon, par le transport La Marie Louise, Capitaine Caspench, n°221,<br /> <br /> la pièce en bronze dite La Consulaire, provenant des batteries de la Marine d’Alger, contre lesquelles l’armée sous mon commandement a combattu. <br /> <br /> C’est celle dans laquelle ou à la volée de laquelle fut placé le Consul de France, le père Le Vacher,<br /> <br /> lors du bombardement exécuté par Duquesne en 1683.<br /> <br /> Comme amiral commandant l’armée navale, j’ose réclamer en son nom, et pour la marine, ce trophée <br /> <br /> de la marine française. Comme préfet maritime de Brest, j’oserai demander de plus que le don en soit fait <br /> <br /> à ce port, dont les armements ont une si grande part à la campagne d’Alger.<br /> <br /> Daignez, Monseigneur, ajouter encore au sentiment de reconnaissance que conservera la marine en soumettant au Roi cette nouvelle demande, dont le succès sera pour elle un honorable témoignage de la satisfaction de Sa Majesté : c’est la part de prise à laquelle l’armée attache le plus grand prix ».<br /> <br /> A son tour, le Ministre de la Marine adressa au Roi, le 4 octobre 1830, un rapport sur la question et dans lequel il disait : « J’ai cru devoir accéder au désir exprimé par cet amiral et j’ai prescrit d’envoyer à Brest <br /> <br /> la pièce dite La Consulaire ». <br /> <br /> * Le navire amiral La Provence, a été rebaptisé Alger le 14 juillet 1830.
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J
En face de Cannes, sur la grande île, il y a un cimetière musulman, où reposent les restes de ceux qui faisaient partie de la Smala d'Abd el Kader -des hommes, des femmes, des enfants- et qui ont été déportés sur cette île, après la rédition de l'Emir. <br /> <br /> Ne voila t-il pas une monnaie d'échange si tant est que notre diplomatie obtienne la restitution de ce qui appartient à la France et à ses enfants?<br /> <br /> Mais ne rêvons pas!
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P
En effet très beau décors ,mes félicitations...ou notre souvenirs reste ancré a vie ..a plaie ouverte..
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J
Dans un livre édité en 1840 "De l'Algérie" relatant la prise d'Alger, par le père Dorigez aumônier de l'armée d'Afrique il est écrit que : "Ce canon proviendrait de la prise de guerre de Charles Quint lors de la victoire sur François 1er à Pavie, en 1525. Charles Quint qui était allé bombarder Alger quelques années après, en 1541, avait dû fuir devant une épouvantable tempête, et abandonner toute son artillerie ; près de trois siècles après, la victoire devait restituer cette pièce à l'armée française".(fin citation)Cependant il est plus vraisemblable vu son poids que ce canon ait été fondu par les maitres d'oeuvre Vénitiens à la solde du Dey d'Alger ;à l'aide des nombreuses pièces d'artillerie Espagnoles et Françaises récupérées après la dèbacle de Charles Quint en 1541 !<br /> <br /> <br /> <br /> Selon certains avis, à voir les inscriptions gravées sur ce canon, celui-ci fondu pour des musulmans devrait avoir des inscriptions en langue arabe?<br /> <br /> mais pas obligatoire pour d'autres!<br /> <br /> comme sur certaines pièces déposées dans la cour des Invalides à Paris. En effet, dans les galeries extérieures de l'Hôtel des Invalides, on peut observer plusieurs canons en bronze de François 1er, et récupérés à Alger en 1830 et d 'autres genre "mortiers" avec inscriptions en Arabe .
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G
Etrangers sans papiers hors de france<br /> <br /> <br /> <br /> La france aux francais
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