5 JUILLET 2012 AU MUR DES DISPARUS DE PERPIGNAN
Oran, 5 juillet 1962 - Perpignan, 5 juillet 2012
La mémoire s’estompe, la graver pour l’Histoire est notre devoir.
11H30 - HOMMAGE AUX DISPARUS ET VICTIMES CIVILES DE LA GUERRE D’ALGÉRIE par le professeur Jean-François Mattéi. Né en 1941 à Oran Jean-François Mattei est professeur de philosophie grecque et philosophie politique à l’université de Nice Sophia-Antipolis, il est membre de l’Institut universitaire de France.
12H00 - CÉRÉMONIE ŒCUMÉNIQUE, DÉPÔT DE GERBES ET DE FLEURS (disponibles sur place)
AU CENTRE DE DOCUMENTATION DES FRANÇAIS D’ALGÉRIE
(même lieu que le Mur des Disparus - couvent Sainte-Claire -Rue Rempart La Réal (place de l’ancienne prison))
14h30 - TABLE RONDE animée par Daniel Lefeuvre, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de
Paris VIII à Saint-Denis, président de l’association ‘‘Études coloniales’’ avec la participation de :
Guillaume Zeller, auteur de ‘‘Oran 5 juillet 1962, le massacre oublié’’ [Tallandier -mars 2012],
Jean-Pax Mefret, auteur de ‘‘Sur l’autre rive... en 1962’’ [Pygmalion -mai 2012],
Jean-Baptiste Ferracci, auteur de ‘‘L’adieu’’ [Editions de Paris -février 2012],
Roger Vétillard, auteur de : ‘‘20 août 1955 dans le nord-constantinois. Un tournant dans la guerre d’Algérie ?’’ [Riveneuve -avril 2012],
Robert Ménard et Thierry Rolando, auteurs de ‘‘Vive l’Algérie française’’ [Mordicus -juin 2012]
Suzy Simon-Nicaise, Yves Sarthe, Jean-Pierre Brun, Jean Scotto di Vettimo, auteurs de ‘‘Notre histoire d’Algérie’’ [Alliance Editions -février 2012].
15h45-17h00 - RENCONTRE AVEC LES AUTEURS, dédicaces.
Renseignements : Cercle algérianiste des P.O, 1 rue général Derroja 66000 Perpignan.
- 04 68 35 51 09 cercle-algerianiste.perpignan@orange.fr
50 ans après le 5 juillet 1962 n’oublions pas Oran
POUR LE JOURNALISTE (comme pour L’HISTORIEN) "Il y a ce qu'il dit et ce qu'il omet de dire" Albert CAMUS
Depuis le 5 juillet 1830 pour le jour de la Prise d’Alger sous la banière royale.
Clés de la ville d’Alger 1830
RAPPEL/ Une des origines de la Prise d’Alger par la France en 1830.
En Août 2004 à la lecture d’un article sur l’histoire des USA et relatif à la première expédition qui atteint la Côte Pacifique en 1805 on y lit que le Chef de cette expédition LEWIS arpenta la cote pour voir s’il n’y avait pas un bateau qui les attendait comme promis par son bienfaiteur le Président JEFFERSON. Rien! Le gouvernement n’avait pas envoyé de secours. Toute la marine des États-Unis (7 navires à l’époque) était mobilisée en Méditerranée ou elle se battait déjà contre Barbaresque qui prenait des otages sur les bateaux occidentaux. La marine Américaine avait bombardé le port d’Alger, sans oublier les tours de guet encore visibles qui jalonnent toute la cote de la Méditerranée du sud de l’Espagne au bas de l’Italie afin de signaler les incursions terrestres des pillards barbaresques.
Le Débarquement de Sidi Ferruch en Juin 1830 devait mettre définitivement fin à cette situation.
Du 5 juillet 1962 au 5 juillet 2012 date du 50em Anniversaire du Massacre d'Oran notre drapeau Tricolore est toujours en berne.
Cette date du 5 Juillet est bien à nous pour la gloire et pour la peine.
SUR LE PLAN HISTORIQUE :
LA DATE DE L'INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE EST LE 3 JUILLET 1962.
LA DATE DE LA PRISE D 'ALGER EST LE 5 JUILLET 1830,
Avec la libération du joug Turc, la fin de la piraterie en Méditerranée et la naissance de l'entité "Algérie".
LA DATE DU SOUVENIR POUR LES MASSACRES D’ORAN EST LE 5 JUILLET 1962.
Pour mémoire voici un extrait de La lettre de Véritas d'Avril 2003 N°72
...CAR ORAN, « NOTRE ORAN » RESTE UN SYMBOLE EN TANT QUE PLUS GRANDE VILLE MARTYRE DE L'ALGERIE FRANÇAISE ET QUARANTE ET UNE ANNEES N'ONT RIEN EFFACE DE CE TRAGIQUE POGROM DU 5 JUILLET 1962 !
Oui, on pouvait penser que, là, enfin, où cette terrible chasse à l'Européen devait faire TROIS MILLE VICTIMES en quelques heures, dans cette funeste journée d'une Saint Barthélemy de l'égorgement, de la décapitation et de la barbarie nullement ignorée des deux présidents -il y avait place, et même obligation, à avoir une pensée officielle pour toutes ces innocentes victimes françaises, place à demander pardon de tout ce sang de TROIS MILLE JUSTES qui ont été sacrifiés, martyrs d'une vindicte inique et déloyale qui massacrait pêle-mêle, hommes, femmes, enfants, chrétiens, israélites et musulmans...
Après avoir salué, à Alger, la mémoire des terroristes et des tueurs du F.L.N., il n'en était que plus facile au Président français de se faire conduire sur le lieu d'une sépulture ignoble et collective demeurée à jamais dans la mémoire des Oranais, nos compatriotes, lesquels n'ont pu oublier le massacre gratuit de tant des leurs !
Car il n'est pas un rescapé de cette dramatique journée qui ne se souvienne de ces hommes et ces femmes abattus au hasard des rues, de ces cadavres éparpillés sur les trottoirs, ces centaines d'innocents extraits de chez eux à coups de crosse, abattus devant leurs portes ou chargés comme du bétail dans des camions et conduits, par grappes humaines, vers le stade ou l'abattoir municipal, lieux d'interrogatoires et d'exécution, puis, en finale, au fameux « Petit Lac » où l'on immergeait les corps dans une boue nauséabonde, certains d'entre eux, nous a-t-on certifié, grièvement blessés mais pas encore morts !
On a soigneusement caché ces horreurs à la France et l'on voit bien, autour de nous, que nombre de nos concitoyens les ignorent encore! De Gaulle a exigé d'une presse à sa dévotion que ce pogrom, cette sorte d'Oradour cinq fois plus meurtrier que l'autre, soit ramené à quelques incidents et quelques morts dédiés à la journée de l'indépendance algérienne !
Et les Français de métropole, dociles, gaullistes, pressés de récupérer les soldats engagés là-bas, ont ainsi aidé à TUER DEUX FOIS CES TROIS MILLE INNOCENTS, une première fois par leurs militaires, restés l'arme au pied derrière les grilles de leurs casernes, une deuxième fois en ignorant volontairement cette abomination sur laquelle VERITAS amis en procès le sinistre général Katz -décédé depuis -mais auquel sa participation passive, sur ordre, à cette abominable tuerie valut une étoile supplémentaire, bien sanglante, car De Gaulle a toujours bien récompensé les valets qui le servaient bien.
Telle fut, contée au plus juste, la tragédie d'Oran. A quelque temps de là et par « mesure de salubrité publique » les autorités algériennes ont évacué et curé ce cimetière maudit du « Petit Lac » afin qu'en disparaisse à jamais un magma susceptible de devenir le plus étendu des charniers accusateurs... Pour nous, et pour tant d'autres qui pleurent encore parents et amis disparus en cette journée d'impitoyables représailles envers une France capitularde, il y avait, c'est sûr, dans ce premier voyage officiel d'un Président de la République française à Oran, une sorte d'obligation morale d'aller jeter quelques fleurs sur ce lieu plus sacré encore, par la tragédie qui s'y est perpétrée, que ces cimetières algérois visités ...en touriste !
Et que dire de nos compatriotes qui accompagnèrent Chirac à Oran sans solliciter de sa part le pèlerinage qui s'imposait en ces lieux ? Oui, belle occasion gâchée, perdue, pour ce cortège français, sans doute volontairement oublieux, prématurément, d'un vague et immense cimetière sans tombes qui illustre le mieux le calvaire des Français d'Algérie, innocentes victimes DONT VINGT -CINQ MILLE. EN QUELQUES MOIS. PAYERENT DE LEUR VIE CETTE FAUSSE GRANDEUR GAULLIENNE DONT ON VOlT BIEN EN JACQUES CHIRAC L'HERITIER SANS MEMOIRE !
Au bilan: quelques belles occasions perdues pour un voyage présidentiel qui laisse les Algériens insatisfaits et les Pieds-Noirs déçus, une fois de plus. « Un voyage qui n'a pas répondu à l'attente des Algériens » écrivait, au lendemain de cette visite un journaliste de « L'AUTHENTIQUE ». « LA NOUVELLE REPUBLIQUE » remarquait que: « La confiance n'était nulle part rétablie ». Quant à « EL AHRAR », tribune du F.L.N., il précisait, pour sa part que « Si l'Etat français veut épurer ses comptes, il doit officiellement reconnaître que l'Algérie existait bien avant l'agression militaire sur Alger en 1830. ».
A propos de ce dernier commentaire, on se posera toujours cette question : comment diable Ferhat Abbas, homme politique nationaliste et intelligent, a-t-il pu chercher l' Algérie jusque dans les cimetières sans en trouver nulle part la moindre trace ou la moindre parcelle ?