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4 septembre 2012

LA MONTAGNE

 

9782070137145

"La montagne" de Jean-Noël Pancrazi

            Retour sur un événement bouleversant de l'enfance de Jean-Noël Pancrazi. En pleine guerre d'Algérie, une tragédie qui a marqué l'enfant de 8 ans qui va échapper à un drame qui a frappé ses camarades. Pourquoi pas lui ?

LA MONTAGNE - JEAN-NOËL PANCRAZI Vidéo popodoran sélectionnée dans Arts & Talents

            La guerre d'Algérie a bouleversé bien des vies. C'est ainsi que Jean-Noël Pancrazi, membre du Prix Renaudot, a été le témoin d'une tragédie dans son enfance. Cinquante ans après, l'écrivain raconte, dans son nouveau livre, ce qu'il a vécu. Un récit poignant.

            Bordj, une petite ville d'Algérie, pendant la guerre. Un après-midi de juin, le narrateur qui a 8 ans joue avec sa bande de copains dans la cour de la minoterie où son père travaille. Le frère du chauffeur habituel de l'usine leur propose de les emmener en camionnette pour faire un tour dans la montagne, où il leur est pourtant interdit d'aller à cause des "événements", pour y trouver des scarabées. Inquiet, l'enfant refuse de participer à cette excursion improvisée à l’insu des parents et il laisse partir ses six camarades. Le soir arrive, ils tardent à revenir. Une patrouille militaire part à leur recherche, l'angoisse va crescendo. C'est le début d'un terrible drame qui bouleversera l'auteur pour la vie.

            Jean-Noël Pancrazi, témoin d’une tragédie dans son enfance. La montagne est publié par Gallimard (91 p., 10E) Date de parution 01/03/2012. Collection Blanche. ISBN2070137147. EAN978-2070137145.

            Jean-Noël Pancrazi a déjà écrit sur son enfance en Algérie, heureuse jusqu'à la tragédie de la guerre et son cortège d'atrocités, dans Les quartiers d'hiver, Prix Médicis 1990, en évoquant les dernières années de son père dans Long séjour, et de sa mère dans Renée Camps. Il lui a consacré un livre émouvant en 1995, Madame Arnoul, où il raconte l'histoire de sa voisine à Batna, petite ville des Aurès, devenue l'amie et la protectrice du jeune écolier qu'il était alors, qui sera "punie" pour avoir fraternisé avec l'ennemi. Une fois encore, il explore le temps perdu - et ses chagrins inconsolables - avec des phrases longues, sinueuses, presque envoûtantes.

            Il ne faudrait pas que les piles d'ouvrages historiques et de témoignages publiés pour le 50e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie écrasent un petit livre qui les résume tous et, en moins de cent pages, dans un style d'une poignante beauté, donne la mesure de cette guerre dont la violence dépasse l'entendement et dont la mémoire est toujours vive. Si vive que Jean-Noël Pancrazi, né en 1949 à Sétif, en tremble encore et que, plus d'un demi-siècle après les faits, ses nuits sont hantés par un cortège d'enfants morts.
BibliObs - Jérôme Garcin

            Revenir à ce deuil, longtemps occulté, entraîne aussi pour l’auteur un retour sur le départ de l’Algérie, la fuite de ses parents pieds-noirs, petits salariés, parlant l’arabe, se sentant, se croyant adoptés, aimés, ne comprenant pas que la logique de la guerre rompt les fidélités, ne comprenant plus rien en fait. Les pages sur l’égarement du père rayonnent comme un soleil noir. Sa décision, le pied sur l’embarcadère du bateau qui devait le ramener en France, de rester en Algérie pour garder la minoterie comme le lui demandait la riche propriétaire française; sa débâcle, sans le sou; et puis l’humiliation, à Paris, dans le salon cossu de la patronne. Les phrases, là encore, musicales, traduisent la perte des repères, la chute dans l’amnésie, seule façon de survivre.
Le Temps - Lisbeth Koutchoumoff

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Commentaires
P
Je n'ai pas eu le plaisir de lire votre livre, mais j'ai beaucoup aimé de suivre l'émission sur LCP de cet aprés-midi et de faire votre connaissance de visu. Vous y étiez avec notre Enrico et un litteraire Algérien, dont le nom Malek Chebel m'était inconnu, mais j'ai apprécié aussi sa nostalgie de l'Algérie Française.Je vais acquérir votre livre. Je suis moi-même un modeste narrateur de mon Algérie à moidans un ouvrage que j'ai écrit il y a quelques années et qui s'intitulait: IL ETAIT UNE FOIS NOTRE LA-BAS. Si vous me faites l'honneur de l'accepter envoyez-moi par notre ami commun de POPODORAN, votre adresse et j'en serai fort honoré. <br /> <br /> Respects , même virtuels mais du fond du coeur.
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