LA TOUSSAINT
Par René Mancho
Lorsque les chrysanthèmes fleurissent sur les tombes
Et que les bonnes gens honorent leurs défunts
Du lever du soleil jusqu’à c’que la nuit tombe
Me reviennent en mon âme odeurs et parfums
De mon pays, la bas ou je ne pourrais pas
Un bouquet à la main, une prière sur les lèvres
Rendre hommage à mes morts, non je ne pourrai pas
Alors monte en moi la rage et puis la fièvre.
Sous une humble photo, maigre consolation
J’allume une veilleuse et la petite flamme
Permet vers vous mes morts toute ma dévotion
Ma tristesse, ma peine et c’est la mort dans l’âme
Que mon esprit s’en va, vers les marbres ternis
De cet havre de paix qu’était Tamashouet
Où désormais, hélas, il ne m’est plus permis
De prier mes défunts sous le chant des mouettes.
Les larmes qui circulent sur les rides de mes joues
Me disent que peut être mon tour d’aller vers vous
N’est déjà plus très loin et qu’enfin finira
Cette séparation que des fous ont voulu.
René Mancho http://oran1954.over-blog.com/