SCOLARISATION EN ALGÉRIE FRANCAISE
En photos.
Les photos ne trichent pas; elles sont le vrai témoin de notre histoire et démontrent pour autant qu'il le faille de la possibilité aux élèves des trois communautés de s'instruire sur le même pied d'égalité. Les photos scolaires des années 50 sont nombreuses et attestent incontestablement des élèves présents. Beaucoup de ces photos dénoncent également la désinformation quant aux différentes communautés scolarisées dans les écoles de la République.
« C dans l’air » est l’une des émissions télévisées qui nous apporte des échanges assez objectifs qu’il est bon de signaler. Mohamed Sirfaoui y est souvent invité et présente la plus part du temps des analyses clairvoyantes mais ce soir-là , il nous a débité quelques absurdités dont il n’est pas coutumier.
Il semblerait que toutes les infrastructures construites par la France en Algérie ne l’étaient qu’au bénéfice des colonisateurs. Il me semblait pourtant, moi qui ai vécu là-bas et lui non, que les hôpitaux étaient bien plus remplis d’Arabes que d’Européens, que les aéroports, les ports, les chemins de fer, le TA et le C.F.R.A. étaient utilisés aussi bien par les Arabes que par les Européens, etc. etc. Or depuis 50 ans à qui servent ces infrastructures construites par la colonisation ?
Il semblerait que la mortalité n’était pas la même pour les deux communautés : or, elle était strictement la même dans les villes, quant au « bled », où vivait 80% des Arabes agriculteurs, elle ne pouvait qu’être différente comme c’était d’ailleurs le cas pour les agriculteurs métropolitains de cette époque. Je lui fais souvenir tout de même que la durée de vie était de 25 ans avant 1830 pour les moins de 2 millions d’Arabes et qu’elle était passée à 50 ans en 1954 pour les dix millions. Comme génocide on a surement mieux fait ailleurs!
Il ajoute, et là on ne peut que lui en vouloir tout particulièrement, que la France a ignoré la scolarisation des Arabes. Qui a appris à lire et à écrire le français à tous ces opposants à la colonisation comme les Messali Hadj, Ferhat Abbas, Boumendjel, Farés, et j’en passe et à tous les intellectuels algériens, sinon les instituteurs de la République dont plus d’une centaine a été assassinée par le FLN justement pour qu’ils ne puissent instruire les enfants arabes.
Mohamed Sirfaoui sait parfaitement que dans le « bled » on n’envoyait pas les enfants à l’école, ou du moins c’était rarement le cas, on les y retirait quand ils atteignaient l’âge de travailler, c’est-à-dire 10 ans.
Quant aux filles il n’était pas nécessaire de les scolariser car elles n’avaient pas besoin d’apprendre.
Lycée Ali Chekkal 1956-1957
Sur cette photo de 1956-57 ce sont toutes mes copines : espagnoles catholiques, juives, musulmanes, les noms sont explicites avec les LOPEZ, MIRALLES, CIRERA, FUENTES, il y a des FOENKINOS, COHEN, des ROY et GARY (bien de "France"), et devant Aïcha KHALDOUN, Mebarka BENZERGA, MIMOUNI, MOHAMED KRACHI, Farida RAHAL, etc ... j'ai oublié quelques noms mais je dois tous pouvoir les retrouver avec les palmares.
De ces palmares dont j'avais ramené quelques exemplaires de fin d'année du Lycée Ali Chekkal on y redécouvre des notes dignes d'intérets. Claude en a aussi quelques uns du Lycée Lamoricière d'Oran. Je n'arrive pas à les retrouver mais en les feuilletant un jour, j'avais même trouvé, chose étonnante un certain Abdelhaziz BOUTEFLIKA ! Françoise Nal 2012
Mers-El-Kebir 1948-1949
Année 1948/ 1949 à l'école de garçons de Mers-El-Kebir où il y avait un instituteur FSNA, Monsieur SAFER.
Sidi-Chami école maternelle 1951 (doc MC Caillat)
Tlemcen école de la Gare 1950
Tlemcen école de la Gare. Classe dirigée par M Chiali le 1er décembre 1950. Mohamed Benmoussat 14 ans (4e à partir de la droite, 2e rangée) qui en 1962 à l’âge de 26 ans pris la tête de la marine nationale à Mers-El-Kébir jusqu'en 1978.
1960 - CP Oued Allala Classe de Garçons Mr BELKEDROUSSI
1er rang, debouts: 1 – SADOUN 2 – CHEDANI 9 – MEGRAOUI
2ème rang : 1 – BEDROUNI 2 – LARBI 3 - Ali MERINA 5 - ASNOUNI Allal 6 - BELKADA Abdelkader 8 – CHEDANI 10 - Djamel DERAMCHIA 11 - DERMECH
3ème rang : 1 - Hmida AMARA 2 – TOUIABIA 3 – SIAD 5 – ABDAT 7 – TURKI 8 - Kouider ALLOUACHE 9 - Tahar BELKADA 10 - Slimane ABDESSADOK
4ème rang, assis : 4 – KORICHI 5 – ARAÏBI 6 – MAHIEDDINE 7 – MOKADEM
LE GROUPE DES 6
Tous ont fréquentés les écoles de la République
6 "chefs du FLN". Photo prise juste avant le déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954. (Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Mourad Didouche et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite)
Rabah Bitat:
Né le 19 décembre 1925 à Aïn El Kerma (à quelque 50 kilomètres de Constantine) dans une famille modeste, - son père était cantonnier communal -, il a, durant son jeune âge, d’abord fréquenté l’école primaire Jules Ferry de Constantine où il obtint un certificat de fin d’études, puis le collège qu’il a dû quitter prématurément en raison des faibles moyens financiers de sa famille et de la situation politique qui prévalait en Algérie. Il suivit des formations professionnelles et obtint deux diplômes.
Membre fondateur du FLN, plusieurs fois ministre, il devient président de la république par intérim durant 45 jours en 1978.
Il est mort le 10 avril 2000 chez l'ancien colonisateur à l'hôpital Broussais à Paris
Mostefa Ben Boulaïd
(1917-1956) fut un commandant de la zone 1 dans les Aurès, un militant nationaliste algérien ainsi qu'un des chefs historiques du (FLN) surnommé le « Père de la Révolution algérienne.
Sa famille était sédentarisée de sorte que le jeune mostefa put faire des études primaires a l’école de Batna. Il en ressortit avec le certificat d’études primaire, ce qui était, à l’époque, un diplôme élevé pour un jeune Algérien, issu d’un milieu rural.Il fit son service militaire au 11ème Régiment des tirailleurs Algériens, sortant avec le grade de caporal.
Mourad Didouche
Surnommé Si Abdelkader, est né le 13 juillet 1927 à El Mouradia à Alger au sein d'une famille originaire du village d'Ibskriène de la commune des Aghribs en Kabylie. Il effectue ses études primaires ainsi que le cycle moyen à l'école d'El Mouradia, puis rejoint le lycée technique du Ruisseau à Alger.
Mohamed Boudiaf
Né en 1919 à M'Sila (Sud-Constantinois), il est employé des contributions. Adjudant dans l'armée française. membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), au poste de ministre d'État de 1958 à 1961 puis vice-président jusqu'en 1962.
Point n'est besoin de sortir des grandes écoles pour être ministre d'état et diriger un pays.
Belkacem Krim
Fils d'un Caïd, Hocine Krim. Il fréquente l'école Sarrouy à Alger et y obtient son certificat d'études. Le 21 août 1942. Son père, inquiet de l'intérêt de son fils pour les idées nationalistes, hâte son passage sous les drapeaux en France le 1er juillet 1943. Le 26 novembre 1944, il est nommé caporal-chef au 1er régiment de tirailleurs algériens. Démobilisé le 4 octobre 1945, il revient vivre à Draâ El Mizan où il occupe le poste de secrétaire auxiliaire de la commune
Larbi Ben M'hidi
Cadet d'une famille de trois filles et deux garçons, il naquit au village El Kouahi près de Aïn M'lila dans la Wilaya de Oum el Bouaghi dans les Aurès dans une famille chaouie rurale aisée. il débuta ses études à l'école primaire française de son village natal. À l’issue de la première année scolaire, il se rendit à Batna pour poursuivre ses études primaires où il obtint son certificat d’études primaires, puis entreprit des études secondaires à Biskra.
Voir aussi la page de la RÉÉCRITURE DE L'HISTOIRE DE FRANCE EN 2018