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20 mars 2013

BILLET D'HUMEUR N°30

Document transmis par

LE  PHARE  FOUILLEUR  du mardi 19 mars 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

19 mars 1962

une tache dans l’histoire de France !

Cher(e)s ami(e)s,

Les gouvernants français, tout particulièrement ceux de la tendance GHM(1), très en vogue, semblent se complaire à vivre dans une vision amnésique de l’histoire de France, et une culture permanente du mensonge politique.

         C’est ainsi que les députés gauchistes de l’Assemblée Nationale et du Sénat, en augmentation alarmante depuis la défaite de Bling-Bling, ont réussi à imposer par une loi scélérate, sortie des cartons socialo-communistes, votée et confirmée au Sénat le 8 novembre 2012 (181 voix contre 154), l’officialisation  du 19 mars comme journée officielle de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie. Loi hautement malsaine !

         C’est un mensonge éhonté, d’autant que les historiens affirment, grâce à l’ouverture récente de certaines archives, que cette guerre provoqua plus de victimes après cette date fatale :

- avant le 19 mars 1962, durant les huit années de conflit,

  • 30.000 jeunes Français morts pour que l’Algérie reste française,
  • 300.000 blessés,

- après le 19 mars 1962, durant les six mois,

  • 100 à 150.000 Harkis massacrés par familles entières, hommes, femmes et    enfants, torturés avec une cruauté qui dépasse l’imagination :    émasculés, éviscérés, écorchés vifs, pendus à des crochets de boucherie et exposés, ébouillantés vivants, corps découpés à la hache….ce génocide dont Charles-le-Félon est le premier responsable, puisqu’il présidait la France, fut organisé dans l’indifférence générale des Français de métropole et du monde.
  • 10.000 Pieds-Noirs enlevés et assassinés, parfois tués dans des lieux publics, devant une population arabe hurlant sa haine de la France.
  • 700 militaires enlevés et gardés dans des camps de prisonniers ou tués.

Ces tueries survenues après le 19 mars 1962, ne doivent pas être oubliées.

S’il fallait retenir que le génocide des Harkis, la France doit reconnaître sa totale responsabilité en la matière, car cette tuerie la rend coupable d’un crime d’état, voire d’un crime contre l’humanité.

         Nous ne pouvons oublier que ces actes barbares, dont le point culminant est le génocide des Harkis, se sont déroulés dans l’indifférence des Français de métropole et des autres grandes nations dites civilisées !

D’autres faits accentuent la responsabilité de la France :

  • - la fusillade du 26 mars à Alger, qui vit des militaires du contingent français tirer sur des civils (!), provoquant 80 morts et 200 blessés,
  • - le pogrome anti-Français du 5 juillet à Oran, qui fit 3.000 morts, égorgés ou massacrés en pleine ville, sous le regard d’une population arabe hurlant sa haine de la France, victimes dont les corps mutilés furent engloutis dans les eaux du Petit Lac, quartier périphérique d’Oran.

LE 19 MARS 1962 NE SERA JAMAIS CONSIDERE PAR LES PIEDS-NOIRS, LES HARKIS ET LES ANCIENS COMBAT COMBATTANTS (non communistes), COMME LE JOUR DE COMMEMORATION DE LA FIN DE LA GUERRE D’ALGERIE.

         Une pensée reconnaissante aux associations de Pieds-Noirs, Harkis et Anciens Combattants, qui ont fait preuve d’une détermination exemplaire en organisant dans plusieurs villes de France, une manifestation de deuil ou un dépôt de gerbe, un dépôt de motion en Préfecture ou une conférence, sans oublier les communiqués de quelques Maires et Députés (bien trop rares !).

         Les associations précitées n’acceptent pas la date de commémoration du 19 mars, trop offensante pour la mémoire des victimes dénombrées après cette date, et choisissent celle du 5 décembre, plus neutre.

Un très amical bravo à Hervé CUESTA, Président du Collectif national NON au 19 mars 1962, pour les actions menées dans plusieurs villes de France, avec le soutien d’autres associations amies.

Je dédie ce bulletin à la mémoire de Pierre DUBITON, récemment décédé, membre de l’OAS d’Oran. Paix à son âme de patriote.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

(1) Gauchistes-humanistes-mondialistes                                                     

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

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Commentaires
K
C'est malheureusement la triste vérité, mais cinquante ans après qui s'en soucie, si ce n'est ceux qui l'on vécut (les pieds noirs et les harkis) et qui en vivent encore avec le triste souvenir, dans l'indiférence totale de la métropole et des responsables de naguère. Toutefois il faut se rappeler que la FRANCE est coutumière du fait puiqu'avant l'Algérie, il y a eu aussi l'Indochine et tous ceux qui ont été lachement abandonnés.... Pour la FRANCE l'histoire est un éternel recommencement, il n'y a pas lieu d'en être fiers.
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M
Les exactions après le 19 mars étaient évidentes et personne n'aurait pu s'y opposer .<br /> <br /> Le Gouvernement de l'époque savait pertinemment que certaines parties de la population allaient se déchaîner .<br /> <br /> Contrairement à ce que l'on pourrait penser , on n'a signalé aucun cas de cannibalisme , même si de nombreuses personnes ont été grillées et données aux chiens à manger .<br /> <br /> Personne ne pouvait s'opposer à cette folie meurtrière qui a duré de nombreux mois , si ce n'est s'opposer au risque de sa vie et à celle de sa famille .<br /> <br /> Le véritable commanditaire a été le Gouvernement français de l'époque qui a livré Français d'Algérie , Algériens francophones et francophiles. Ce sont eux et eux seuls les responsables , le reste n'a été que le bras meurtrier .<br /> <br /> De Gaulle , ses sbires ses et ses sicaires en portent la responsabilité entière .<br /> <br /> De Gaulle pouvait agir , il en avait la responsabilité morale , la force et l'appui international qui savait bien qu'un cessez-le-feu peut à tout moment être suspendu .<br /> <br /> <br /> <br /> La France après le 19 mars devait donner le ton , en accord ou pas avec les troupes de l'ALN , en intervenant aux premiers accrocs et en faisant sur place et sur les lieux des crimes , à l'aide de la guillotine , après un procès en présence de Procureurs et Juges et de Tribunaux mixtes civils , à l'exécution des principaux fautifs . <br /> <br /> Et le faire savoir dans toute l'Algérie .<br /> <br /> Une , deux , trois ou quatre exécutions maximum auraient ramenées tout le monde à la raison .<br /> <br /> <br /> <br /> Les personnes menacées devaient être conduites en France ( Harkis et autres , Européens menacés ) .<br /> <br /> Quand tout serait rentré dans l'ordre ceux qui auraient voulu rentrer chez eux , auraient pu rentrer ( 3 à 5 ans après ) . <br /> <br /> <br /> <br /> Rien n'a été fait malheureusement ... au contraire .<br /> <br /> <br /> <br /> Le 3 juillet 1962, était proclamée l’indépendance de l’Algérie,<br /> <br /> après que 90 % des Français eurent approuvé les accords<br /> <br /> d’Evian lors d’un référendum organisé par le général de<br /> <br /> Gaulle le 8 avril de la même année<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En avril , peu de temps avant ...<br /> <br /> <br /> <br /> "Avril 62, Daniel, un Français, fait son service dans la Marne. Il se voit confier la mission de ramener en Algérie des harkis réfugiés en France depuis plusieurs mois. <br /> <br /> Témoignage :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> « Nous les avons descendus jusqu’au port de Marseille dans les fameux camions FIAT et lorsqu’on est arrivé, on a vu arriver d’autres camions qui venaient de <br /> <br /> plusieurs <br /> <br /> villes de France dont Tours, Orléans et Clermont-Ferrand et qui transportaient, aussi, des harkis à renvoyer en Algérie. On s’est retrouvé avec 400 ou 500 harkis. On a <br /> <br /> eu beaucoup de mal à les canaliser pour les faire monter dans le bateau, le soir même sur « Le ville d’Alger ». C’est sûr que là, il y en a qui reculaient… Il y a eu des <br /> <br /> regards qui étaient terribles… <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On a passé avec difficulté la nuit de la traversée parce qu’ils ne voulaient pas rentrer. C’était une décision militaire et politique à laquelle, nous, nous étions obligés <br /> <br /> d’obtempérer. D’ailleurs, on nous a imposé un comptage régulier de l’effectif la nuit, pendant le voyage en mer. On n’avait jamais le même nombre. On ne savait pas <br /> <br /> forcément où ils étaient.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La traversée de nuit a été angoissante parce qu’il y avait là plusieurs centaines de types couchés, debout, accroupis dans des conditions pas toujours très propres et <br /> <br /> nous avions une trouille terrible car nous étions seulement une dizaine d’hommes de troupe et trois sous-officiers pour tout ce monde. S’ils s’étaient rebellés, je l’aurais <br /> <br /> compris.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On sentait chez ses hommes une certaine rancœur. Ils étaient prêts à se révolter. Avec un copain sous-officier, on a vraiment eu la trouille et ça nous prenait aux <br /> <br /> tripes. <br /> <br /> Les harkis nous disaient mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ils nous renvoient ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Et le problème est que nous avions les PM (des pistolets mitrailleurs) armés. Nous les avions parce que c’était un ordre. S’il avait fallu tirer… J’avais 20 ans et je ne sais <br /> <br /> pas ce que j’aurais fait… Je n’aurai sûrement pas tiré… mais avec la peur ?... On ne sait jamais quelle attitude adopter dans ce genre de situation surtout à 20 ans… On <br /> <br /> a <br /> <br /> eu la trouille parce qu’on a senti une espèce de haine… On était devant un fait…<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui a été terrible, c’est lorsqu’on les comptait dans la nuit et que l’on ne retrouvait pas un que l’on avait repéré, on nous disait« Il n’est plus là… ». On demandait « <br /> <br /> Mais <br /> <br /> il est où ? ». On nous répondait : « Il a sauté du bateau ». Je répliquais « Ce n’est pas possible ! ». On avait du mal à croire qu’ils s’étaient suicidés. Lorsqu’on était au <br /> <br /> trois quart du voyage, on s’était rendu compte, qu’il en manquait vraiment… On ne pouvait pas dire le nombre exact parce que c’était une ruche… Ca bougeait de <br /> <br /> partout <br /> <br /> dans la cale… On était ébahi, étonné que plusieurs aient sauté dans l’eau… C’était très triste…<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> J’ai voulu raconter cette expérience. C’était une injustice, même à l’époque… Et pourtant on ne parlait pas de politique à 20 ans… Mais cette injustice… Que de Gaulle <br /> <br /> prenne la décision de renvoyer des harkis, des gars qui normalement nous ont aidés certainement du mieux qu’ils pouvaient et de leur avoir promis de les loger, de les <br /> <br /> accueillir puis les renvoyer six mois après… Moi, j’ai trouvé ça, là maintenant, parce qu’à l’époque je ne savais pas… pour être clair… J’ai trouvé ça dégueulasse… <br /> <br /> C’est <br /> <br /> pas normal, … C’est tout !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Nous sommes arrivés à Alger dans la matinée et ils ont été débarqués purement et simplement. Et là, vogue la galère, on ne sait pas trop ce qu’ils sont devenus. On n’a <br /> <br /> jamais eu de nouvelles particulières.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En fait on n’a pas su ce qu’ils sont devenus. Je sais, qu’il y en a qui m’ont dit en sortant que de toute façon ils auraient forcément le sourire kabyle (la gorge tranchée) <br /> <br /> dans très peu de temps. Ce qui était clair. Nous, on connaissait bien l’expression… A 20 ans, on ne mesurait pas…». <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le témoignage complet de Daniel est à retrouver dans le numéro 666 de la revue « Les Temps Modernes » de décembre 2011. "<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce qu'ils sont devenus . Lettre de Voltaire .<br /> <br /> <br /> <br /> LE MASSACRE DES HARKIS<br /> <br /> "Loin d'oublier ces temps abominables, il faut les remettre fréquemment sous nos yeux" <br /> <br /> Privés par les Accords d'Evian de la nationalité française , dépouillés de leurs armes, sans protection de l'armée française qui a reçu l'ordre express de ne pas <br /> <br /> intervenir <br /> <br /> pour leur porter secours, isolés dans leurs villages au sein d'une population souvent hostile, les harkis sont à la merci de l'ALN (Armée de Libération Nationale), dont les <br /> <br /> troupes qui étaient stationnées en Tunisie et au Maroc, entrent en Algérie, après l'intervention du cessez-le-feu du 19 mars 1962. En nombre et avec leurs armes. Dans <br /> <br /> un premier temps, le nouveau pouvoir algérien alterne promesses d'amnistie et menaces. Puis les sévices, les assassinats, les enlèvements commencent, souvent du <br /> <br /> fait <br /> <br /> des "Marsiens", combattants de la 25ème heure qui veulent racheter leur passivité antérieure. Les harkis sont arrêtés et abattus. En masse, lors des deux principales <br /> <br /> vagues de répression en été et en automne 1962. Quelquefois par unité entière, par village entier, par famille entière, les femmes et les enfants n'étant pas épargnés. <br /> <br /> Les <br /> <br /> massacres perpétrés sont d'une barbarie et d'une ampleur sans précédent.<br /> <br /> <br /> <br /> L'HORREUR DES MASSACRES<br /> <br /> <br /> <br /> Les supplices qui précédent la mort sont d'une cruauté inouïe et peuvent durer plusieurs heures, quelquefois plusieurs jours : corps ébouillantés, dépecés, enterrés ou <br /> <br /> brûlés vifs, énucléations, membres découpés en lanières et salés, anciens combattants contraints d'avaler leurs médailles avant d'être brûlés vifs dans le drapeau <br /> <br /> français.... <br /> <br /> Selon des témoignages rapportés par Camille Brière "certains harkis furent crucifiés sur des portes, les yeux crevés, le nez et les oreilles coupés, la langue arrachée, <br /> <br /> systématiquement émasculés... D'autres furent dépecés vivants à la tenaille, leur chair palpitante jetée aux chiens... Quant aux familles, voici ce qui les attendait : des <br /> <br /> vieillards et des infirmes étaient égorgés, des femmes violées puis éventrées, des nourrissons, des jeunes enfants avaient la tête écrasée contre les murs sous les <br /> <br /> yeux <br /> <br /> de leur mère..." <br /> <br /> Dans un compte-rendu destiné à sa hiérarchie, M. Robert, sous-préfet en poste à Akbou, arrondissement situé en Kabylie, dresse de façon précise et détaillée la <br /> <br /> chronique macabre des exactions - supplices, assassinats, enlèvements, viols collectifs, enfermement dans des camps - subies par les harkis et leurs familles dans sa <br /> <br /> circonscription après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, jusqu'à la fin décembre 1962. Il note parmi les victimes "la proportion non négligeable de civils qui est de l'ordre <br /> <br /> d'un tiers, constitué d'élus de tous rangs, de chefs de villages, d'anciens combattants..." . S'agissant d'un document officiel, établi par un haut fonctionnaire concernant <br /> <br /> des faits dont il a été amené à avoir connaissance dans l'exercice de ses fonctions, il ne peut être soupço <br /> <br /> nné d'exagération. <br /> <br /> L'aspect cathartique des massacres est souligné par Mohand Hamoumou : "la plupart furent humiliés et torturés publiquement, longuement avec un luxe de raffinement <br /> <br /> dans l'horreur. La mort était une délivrance, d'où la recherche de morts lentes pour faire durer l'expiation. Le supplice est destiné à rendre infâme celui qui en est la <br /> <br /> victime et à attester le triomphe de celui l'impose. Plus le doute est permis sur le l'infamie de l'accusé plus le supplice doit être démesuré pour persuader l'assistance de la culpabilité de la victime". <br /> <br /> D'autres sont faits prisonniers et enfermés dans des camps , dans lesquels la Croix Rouge recensera, en 1965, <br /> <br /> 13 500 personnes. Certains seront employés à des taches dangereuses telles le déminage, à mains nues, avec une jambe coupée préventivement. D'autres enfin sont <br /> <br /> enlevés : ce sont ainsi des milliers de harkis et de pieds-noirs qui disparaissent dès après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, puis au cours des deux principales <br /> <br /> vagues <br /> <br /> de répression qui interviennent en été et en automne 1962, et de celles qui interviendront plus tard entre 1963 et 1966. Sans que les autorités françaises pourtant <br /> <br /> souvent informées des lieux de leur détention ne s'en inquiètent, et donnent même des ordres pour qu'aucun secours ne leur soit apporté , et pour que soient <br /> <br /> sanctionnés ceux des militaires, souvent anciens responsables de SAS, qui de leur propre initiative, achemineront leurs hommes et leurs familles vers la métropole et <br /> <br /> vers le salut . Et pour que soient chassés des bateaux les harkis qui auront embarqué clandestinement, et renvoyés en l'Algérie ceux qui seront parvenus à rejoindre <br /> <br /> clandestinement la France... <br /> <br /> <br /> <br /> L'AMPLEUR DES MASSACRES : 150 000 VICTIMES<br /> <br /> <br /> <br /> Les chiffres peuvent toujours donner lieu à controverse. Il est cependant possible d'avancer le nombre de 150 000 victimes, en s'appuyant sur différentes estimations <br /> <br /> rappelées notamment par Abd-El-Azziz Meliani, et par Mohand Hamoumou : celle du service historique des armées qui, dans une note officielle en 1974, estime à <br /> <br /> environ 150 000 le nombre des harkis disparus ou assassinés ; celle du chef du 2 ème bureau à Alger qui retient également ce chiffre de 150 000 ; celle de monsieur <br /> <br /> Robert, sous-préfet d'Akbou, qui dans le compte-rendu officiel où il relate les faits survenus dans son arrondissement après le cessez-le-feu, fait état de 2000 victimes <br /> <br /> en moyenne par arrondissement, soit 150 000 environ pour les 72 arrondissements algériens ; celle de l'historien Guy Pervillé qui situe ce chiffre entre 30 000 et 150 <br /> <br /> 000 ; celle d'Anne Heinis qui, dans un mémoire de 1977 sur l'insertion des français-musulmans (10) situe également ce chiffre entre 30 000 et 150 000 ; celle enfin <br /> <br /> d'André Santini Secrétaire d'Etat aux Rapatriés en 1986-1988 qui, pour les harkis et les pieds-noirs massacrés ou disparus au moment de l'indépendance de l'Algérie, <br /> <br /> donne les chiffres de 150 000 et 10 000. <br /> <br /> Dans un rapport officiel de mai 1962 le contrôleur général monsieur de Saint-Salvy a pu écrire : "les crimes de guerre commis en Algérie depuis le 19 mars 1962 sont <br /> <br /> sans précédent depuis la dernière guerre mondiale, dépassant tout ce qui avait pu être constaté en Asie ou en Afrique noire" . De ces crimes de guerre, l'Etat <br /> <br /> français s'est rendu coupable de complicité par sa passivité volontaire, alors qu'il connaissait parfaitement la situation et qu'il disposait encore des moyens militaires <br /> <br /> suffisants en Algérie pour protéger et secourir ses ressortissants.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Raphaël DELPARD a enquêté sur le drame de ces 25 000 français enlevés et jamais retrouvés<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "Le drame ces pieds-noirs se résume en une phrase : C'étaient des gens travailleurs, pugnaces, inventifs et joyeux de vivre mais qui ne s'intéressaient pas à la <br /> <br /> politique..."<br /> <br /> <br /> <br /> "J'ai enquêté sur les disparus et les appelés du contingent qui ont été torturés par le FLN après le 19 mars. Ce jour là, le FLN a gagné la guerre contre la France et les <br /> <br /> accords d'Evian ont scellé cette paix mais la guerre, d'une certaine façon a continué.<br /> <br /> <br /> <br /> Des civils et des militaires ont été enlevés à n'importe quel prétexte. Pire : le 5 juillet 1962, les troupes de Boumediene ont massacré 2000 Français à Oran. Je révèle <br /> <br /> deux <br /> <br /> crimes d'Etat : ce massacre d'Oran et le fait que 25 000 français et musulmans pro-français ont été enlevés, probablement assassinés et que leurs corps n'ont jamais <br /> <br /> été <br /> <br /> retrouvés.<br /> <br /> <br /> <br /> Je dénonce également les accords secrets entre le gouvernement de la métropole et le FLN conclus afin d'inciter les pieds-noirs à quitter l'Algérie au plus vite...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> L'apocalypse est atteinte à Oran le 5 juillet 1962, jour de l'Indépendance. Des meutes armées de femmes et d'hommes investissent la ville vers 11 heures du matin, se <br /> <br /> ruent dans les immeubles, défoncent les portes des appartements et tuent, égorgent, éventrent tout ce qui ressemble à un Européen. Personne n'est épargné, ni les <br /> <br /> femmes ni les enfants. Au fil des heures, les cadavres jonchent les trottoirs. Toutes les forces françaises de sécurité et de protection -police, gendarmerie, gardes <br /> <br /> mobiles et unités de l'armée -sont absentes. Les militaires consignés dans les casernes ont reçu l'ordre de ne pas intervenir. Comment ont-ils pu vivre cette journée du <br /> <br /> 5 <br /> <br /> juillet avec les hurlements des Français que l'on assassinait et dont ils devaient entendre les appels de détresse ?<br /> <br /> <br /> <br /> Des militaires et des civils français sont arrêtés ou enlevé et disparaissent. Depuis quarante ans, les familles des personnes disparues frappent à toutes les portes de <br /> <br /> la <br /> <br /> République. Elles veulent connaître les vrais mobiles de l'enlèvement, le lieu de détention, les circonstances de la mort, et récupérer les corps. Vingt-cinq mille familles <br /> <br /> sont dans ce cas. Leur souffrance est immense; impossible pour elles de faire le deuil de l'être cher qu'on leur a volé, et le silence que le pouvoir leur oppose depuis <br /> <br /> quatre décennies est perçu comme un second assassinat. Lui aussi de sang-froid.<br /> <br /> <br /> <br /> pages 129 et 130, "les oubliés de la guerre d'Algérie" éditeur Michel Lafon.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Lire également : " Les souffrances secrètes des Français d'Algérie , Histoire d'un scandale "<br /> <br /> Raphaël Delpard
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