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26 mars 2013

BILLET D'HUMEUR N°31

Document transmis par

LE  PHARE  FOUILLEUR  le lundi 25 mars 2012.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

24 mars à Paris : des opposants au mariage homo ont reçu des gaz lacrymogènes et…des coups de matraque !

Cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Quel plaisir de constater qu’une certaine catégorie de Français semble se réveiller et ne craint plus de descendre dans la rue pour condamner les lois préparées par les gauchistes au pouvoir. Ils commencent à comprendre que les socialistes mettent sérieusement en péril notre société dont les valeurs gréco-romaines-judéo-chrétiennes dérangent fortement leur sens du progrès !

         Ils font tout pour tenter de séduire et de formater les esprits faibles, qu’ils savent bien plus nombreux que les autres. Ainsi pensent-ils pouvoir initier une nouvelle façon de penser, pour mieux imposer une façon de vivre très GHM(1).

         S’appuyant sur des forces occultes mais connues, ils se battent depuis des décennies pour bâillonner l’Eglise, libérer la sexualité des enfants après celle -très réussie !- des adultes, vulgariser l’IVG, laisser circuler le cannabis (dépénalisation en vue), ériger le rapp en culture musicale, ridiculiser le patriotisme, laisser la nationalité française à des réfugiés prônant le djihad(2) en France, ne pas faire appliquer la loi sur l’interdiction du voile intégral, etc.

         Dieu merci, beaucoup de Français ont conscience que tout changement ne débouche pas sur un progrès, beaucoup…sauf les socialistes !

         Rien ne freine leurs initiatives politiques si excessives qu’elles deviennent dangereuses pour notre nation. Assoiffés de néant plus que d’égalité les socialistes veulent détruire le fondement même de notre société : la famille !

         Pour en arriver là ils ont envoyé au créneau, Christine TAUBIRA, indépendantiste guyanaise devenue Garde des Sots (!), pour proposer et défendre la loi dite du « mariage pour tous ». Comme si notre société avait besoin de remettre en cause cette valeur fondamentale pour progresser !

         Après la manifestation du 13 janvier dernier, qui fit sortir plus d’un million de personnes dans la rue, pour manifester leur opposition à cette loi encore à l’état de projet (elle doit être débattue au Sénat le 4 avril), Dhimmi 1er et ses ministres laxistes, auraient dû comprendre qu’ils dépassaient la ligne blanche. Mais non ! Ils persistent à vouloir anéantir la famille, par tous les moyens, sans se soucier de la protection de l’enfant.

         On se demande, à juste titre, la tête que fera un gosse lorsqu’on lui demandera qui est ta mère (« c’est lui »), ou qui est ton père (« c’est elle »), ou qui est ta mère biologique (« on refuse de me le dire »). Bravo, c’est génial !!!

         Alors plus d’un million de défenseurs de la famille ont de nouveau manifester, le 24 mars, toujours à Paris, sur l’avenue de la Grande Armée (les Champs Elysées étaient interdits à ces…extrémistes !), pour clamer haut et fort qu’une famille c’est un père et une mère, et non deux hommes dont l’un jouerait le rôle de la mère, ou deux femmes dont l’une jouerait le rôle du père !

NON, MESDAMES ET MESSIEURS LES SOCIALISTES…

LA FAMILLE N’EST PAS UNE PIECE DE THEATRE !!!

         Et pour bien montrer que le droit de manifester existe en France, Manuel VALLS, Ministre de l’Intérieur, a autorisé les CRS à lancer des gaz lacrymogènes et à matraquer les défenseurs de la famille « normale » ! Les gazés sont : des pères et des mères, des enfants qui accompagnaient leurs parents, des grands-pères et des grand-mères. Sans oublier…Christine BOUTIN !

         De telles méthodes sont indignes et Manuel VALLS devrait démissionner pour avoir affiché autant de mépris et d’absence de maîtrise. Qui lui rappellera que ce sont les casseurs des banlieues qu’il faut matraquer ?

         Je dédie ce bulletin à la mémoire de Claude-Sandra RAYMOND, récemment décédée. Elle dirigeait l’Echo de l’Oranie, journal des Pieds-Noirs d’Oran,depuis plusieurs années. Merci pour ton dévouement. Paix à ton âme.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

(1) Gauchiste-humaniste-mondialiste.

(2) Guerre -dite sainte !- des musulmans contre les « mécréants », comprendre les chrétiens. 

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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22 mars 2013

BARRAGE DE BOU HANIFIA

            Bien que le Genie militaire, aux environs de 1860 eut commencé de créer des piscines qui servirent aux besoins des malades de l'Armée, ce n'est que beaucoup plus tard, en 1913 lorsque l'agglomération ébauchée passa de l'Administration militaire des Bureaux arabes à celle des communes mixtes que Bou-Hanifia commença à s'organiser.

En 1920, le centre industriel était créé. Une école, une mairie, un bureau de poste étaient construits. Ce dernier fut plus tard remplacé par un immeuble moderne dû à l'Administration des P.T.T.
Pendant la période suivante, la localité était électrifiée, et une église et de nombreux hôtels-rstaurants s'édifiaient. De l'humble village amorphe, cet événement allait faire un grand centre thermal et même la capitale du thermalisme algérien.

Les vertus curatives des eaux ont attiré plus de 52 000 curistes, ce chiffre à peine croyable, explique la présence des 18 hôtels plus ou moins importants qui vivent de l'exploitation des eaux., l'attrait de l'équipement perfectionné des Thermes et du Grand Hôtel attenant décide beaucoup de malades (et de simples touristes) à entreprendre le voyage, lesquels eussent hésité à se rendre dans ce désert avant sa création.

SITUATION-BOU-HANIFIA REC

            Le barrage d’une retenue de 70 millions de m3 dont la construction qui a commencé en 1930 pour s’achever en 1940 doit son nom au village de Bou-Hanifia situé à 4,5 kilomètres au N-NE. Mise en oeuvre par la Société Léon Chagnaud d’Alger et Soletanche Paris sous la direction de MM. Vergniaud, Drouhin et Arages.

Il remplace celui de l'Oued Fergoug, situé à 20 km en aval, lequel a été détruit en 1927 lors de la crue évaluée à plus de 5000 mètres cubes par seconde.

(Source extrait partiel de la revue P.N.HA n° 92 de Claude-Maurice Robert)            Barrage-Bou-Hanifia-Michelin2

             C'est un barrage d'enrochements arrimés, dont les travaux ont atteint 460 m de longueur totale en crête s'élèvant à 56 m au-dessus du thalweg, sa largeur au sommet est de 5 m et elle atteint 125 m à la base. Le volume total des enrochements est de 700.000 m3, une maçonnerie cyclopéenne en pierres sèches dont les éléments pèsent de 2 à 10 tonnes, certains blocs atteignant même les 15 tonnes.  une ampleur considérable due, pour une grand part aux difficultés du terrain, il forme une boucle de l'oued, un lac de 520 hectares d'une capacité de 70 millions de mètres cubes avec un débit prudemment fixée à 6 000 mètres cubes seconde pour une surface irrigable de plus de 12 000 hectares.

Barrage-Bou-Hanifia-01

 

Barrage-Bou-Hanifia-Plan

Barrage-Bou-Hanifia-4-vue-générale-du-Village

Vue générale du Village

Barrage-Bou-Hanifia-07-une-équipe-de-chantier-1930

Une équipe du chantier en 1930

Barrage-Bou-Hanifia-06-Le-Batardeau

 Le Batardeau

Barrage-Bou-Hanifia-5-vue-sur-le-parement

Vue sur le parement
Barrage-Bou-Hanifia-02

Barrage-Bou-Hanifia-03

 Barrage-Bou-Hanifia-04

 Barrage-Bou-Hanifia-6

1930 - 1947

            Là bas en Algérie, entre Sidi bel Abbès et Mascara se trouve la commune de Bou-Hanifia connue pour ses sources thermales et ses ruines romaines.
            En 1930, la construction du barrage hydraulique va réunir des familles dans cette vie de chantier et de baraquements.
60 ans après, ils décident de se retrouver et créent une association :
’’Les anciens du barrage" mais d'anciens ils n'ont que le nom car quand ils se retrouvent c'est leur jeunesse qui parle des jeux et de la vie d'antan "celle du barrage" comme si celle ci ne s'était pas arrêtée.
Barrage-Bou-Hanifia-08

Barrage-Bou-Hanifia-09

Barrage-Bou-Hanifia-10

En 2010 il est envasé à plus de 60%.

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21 mars 2013

MADAME SANDRA-CLAUDE RAYMOND

 

De Lionel Vives Diaz le 30 juillet 2015

30 juillet… un autre anniversaire.
Claude Raymond … les Oranais la connaissent plutôt sous son nom de « Cléopâtre » dans l’Organisation.
Elle fut le bras droit du Général Jouhaud, dans la clandestinité, elle, une jeune fille de 23 ans !
Tous deux furent arrêtés dans son appartement du Boulevard du Front de Mer le 25 mars 1962, par hasard… ! Les gardes mobiles étaient juste à la recherche d’un émetteur sur le toit de l’immeuble…
Lui, envoyé à la Prison de la Santé, elle, à celle de la Petite Roquette sous l’inculpation d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
On tenta de la faire parler, afin qu’elle dénonce ses compagnons de lutte… Elle ne parla pas… et les moyens employés n’avaient rien à envier à ceux des nazis…
Bénéficiant de l’amnistie, elle put reconstruire sa vie, loin de sa terre natale, mais encore et toujours au service des siens… présidente des Amitiés oraniennes lorsqu’elle nous quitta en 2013.
On l’ignore souvent, mais le Général Salan lui-même signait ses courriers « Claude Raymond »…il lui avait dit que ce nom « passe-partout » n’éveillerait aucune suspicion !
Toutes ses anecdotes, historiques aujourd’hui, me manquent. Nos échanges quotidiens, 3 heures minimum ( !), sont un vide impossible à combler.
Claude, tu m’as tant appris ! Tu m’as tant transmis !
Les publications sur notre histoire sont légion. On y lit les pires abominations, notamment sur l’Organisation. Ces pseudo-historiens ne t’ont pas connue, n’ont jamais compris le sens de cet engagement, n’ont jamais touché du doigt ton humanité et l’amour incommensurable que tu avais pour ta terre natale et ses habitants.
Le 30 juillet 1962, tu apprenais le massacre d’Oran du 5. Tu ne t’en es jamais remise. Tu n’as jamais pu l’évoquer devant moi sans t’effondrer.

Claude Sandra Raymond


Je terminerai en reprenant la conclusion de l’article que tes fils m’avaient demandé au moment de ton décès : « Cléopâtre, ce fut un honneur. Claude, ce fut un bonheur ».

 

 


De Lionel Vives Diaz le 27 mars 2013

En hommage à Mme Claude Raymond, Présidente des Amitiés oraniennes / L’Echo de l’Oranie

De Cléopâtre à Claude

            Comme nombre d’enfants de Pieds-Noirs, j’ai été bercé par les récits de cette Algérie française qui me serait à jamais inaccessible. Une culture particulière, essentiellement culinaire et linguistique d’ailleurs.

            J’ai dû chercher par moi-même pour en savoir plus, notamment sur les dernières heures sombres de cette Atlantide d’au-delà de la Méditerranée, ce « là-bas » si souvent évoqué dans le cercle familial. J’ai découvert entre autres les résistants de l’Organisation. L’une de ces figures m’a immédiatement interpelé, une jeune fille de bonne famille, comme on disait, qui avait tout sacrifié pour un idéal.

            Cléopâtre… c’était son nom de combattante. Et le 25 mars 1962, dans son appartement du Panoramic à Oran, elle fut arrêtée avec le Général Jouhaud, Camelin et Jourdain. Menottée, jetée dans un avion militaire, elle était envoyée en métropole, direction la prison de la Petite Roquette. Elle ne revit jamais sa terre natale. Une part de sa vie s’arrêtait déjà ce jour-là.

            Sacré destin que celui de ce petit bout de femme.

            Hiver 2009, à mon modeste niveau, j’entreprenais une action pour empêcher la FNACA d’intervenir dans l’établissement scolaire où j’enseigne afin de célébrer « son » 19 mars. Madame Claude Raymond, Présidente de L’Echo de l’Oranie, m’appela pour me féliciter. Quelle fierté ! Rendez-vous compte ! L’Echo de l’Oranie ! Cette revue si chère aux Oraniens… et son carnet où, déjà enfant, je lisais notamment les avis de recherche, tellement émouvants dans ces années qui suivaient l’exode.

            Nous nous rencontrâmes pour la première fois  le 14 mars 2009 au cours de la manifestation contre l’inauguration d’un square du 19 mars à Valence. Nous nous étions trouvés. J’étais avide d’apprendre l’histoire des miens, elle était avide de transmettre. Pourquoi ce « coup de foudre » fraternel (et même filial oserai-je dire, si ses fils me le permettent), en dépit du fossé générationnel ? Faut-il tenter de trouver des réponses à toutes les interrogations ? Je plagierai simplement Montaigne parlant de son amitié avec La Boétie : « parce que c’était elle, parce que c’était moi ».

            Ce n’est que quelques semaines plus tard que je sus que Claude et Cléopâtre était une seule et même personne.

            J’avais admiré Cléopâtre et je me mis à connaître et à aimer Claude.

            Nous nous revîmes alors souvent lors de manifestations mémorielles. Et en raison de la distance, le téléphone devint comme un organe greffé entre nous. Plusieurs appels par jour pour une moyenne quotidienne de 2 à 3 heures. Un besoin, comme celui de respirer, qui devint naturel. Des discussions sans fin sur l’actualité de notre « communauté », sur nos doutes, nos enthousiasmes, nos fréquentes désillusions et, bien évidemment, L’Echo de l’Oranie dont elle m’avait convaincu de devenir administrateur (toujours sa volonté de transmettre et d’envisager l’avenir).

            L’Echo de l’Oranie… son « bébé ». Un souci permanent, celui des lecteurs. L’obsession de leur offrir à chaque numéro une revue de qualité, diversifiée, qui plairait à tous. Elle y consacrait 8 heures par jour, minimum ! Je me souviens d’après-midi entières,  en compagnie de notre troisième larron… le téléphone, passées à chercher sur internet une seule illustration pour un article. C’était son quotidien. Toujours au service des siens, comme elle l’avait été en Algérie, comme elle l’avait été ensuite au sein de l’ANFANOMA pour aider ses compatriotes dans leurs dossiers de réinstallation. Une combattante, encore et toujours, y compris dans sa vie professionnelle, passant 14 heures par jour dans les serres de son entreprise d’horticulture avant de prendre une retraite bien méritée…

            Retraite ? L’Echo de l’Oranie devint sa « drogue »… Car la « pienoirditude » remplissait son existence.

            Mais Claude était avant tout une maman et une grand-mère. Avec quelle fierté elle parlait de ses fils ! Avec quelle affection elle évoquait ses petits-enfants ! Interdiction de s’appeler lorsqu’ils étaient présents ! Elle voulait profiter du moindre instant passé avec eux.

            Claude, tu es partie trop tôt, tu avais encore tant à donner… et à recevoir. Tu as toujours hypothéqué ta propre vie pour te consacrer aux autres. Les nôtres en ont-ils eu conscience ?

            La légende affirme que la Cléopâtre de l’Egypte antique mourut de la morsure d’un aspic. Toi, notre Cléopâtre oranaise, tu dus avaler de nombreuses couleuvres, mais avec courage tu fis toujours face, jusqu’à ce que tous ceux que tu avais aimés, et qui nous quittaient jour après jour, te demandent de les rejoindre.

            Claude, j’évoquerai pour terminer le dernier tour que tu m’as joué. Et je te vois sourire malicieusement de là-haut… Tes fils m’ont demandé, et cela m’a profondément ému, de retrouver ta famille, chez toi, après l’hommage que nous t’avons rendu en ce 25 mars 2013 en l’église Saint-Louis (Oran t’aura poursuivie jusqu’à la fin) de Hyères (51 ans jour pour jour après ton arrestation et ton départ d’une terre chérie). Et que m’as-tu fait perdre dans ton jardin… ? Mon téléphone ! Ce lien qui était notre quotidien… Sacré symbolisme.

            Tes fils l’ont retrouvé, mais ne t’inquiète pas, ceux qui restent et qui t’aiment continueront de te parler, mais à présent avec leur cœur et avec leur âme. Le malheur de t’avoir perdue ne nous fera pas oublier la bénédiction de t’avoir connue.

Cléopâtre ce fut un honneur, Claude ce fut un bonheur.

Lionel VIVES-DIAZ le 27 mars 2013


C'est avec une immense peine que nous vous faisons part du décès survenu dans la nuit de Mme Claude-Sandra RAYMOND Présidente des Amitiés Oraniennes / L'Écho de l'Oranie - 11 avenue Clemenceau 06000 NICE.
Elle avait, depuis quelques année, repris le Flambeau de cette revue si chère aux Oranais, l'Écho de l'Oranie qu'elle a représenté un peu partout, dans nos rencontres de Rapatriés.

Elle nous a toujours soutenus et nous lui devons, tout comme notre Collectif, à l'occasion des 50 années de notre exode, une grande part du succès de cette inoubliable rencontre du 12 mai dernier à la Major à Marseille.
Si Nîmes était un de ses bastions, son stand était juste en face de celui des cimetières, nous garderons d'elle un merveilleux souvenir de journées passées à Nice, lors de nos rencontres "des deux Rives" où là nous étions côte à côte... ! Quelle ambiance !

Reprenons ici quelques mots de Ionesco: "il faut écrire pour soi, c'est ainsi que l'on peut arriver aux autres".
C'est ce qu'elle a su faire, avec son équipe, avec beaucoup de talent.
Au revoir Madame et merci pour tout.
A.O.B.R - Amicale des Oraniens des Bouches du Rhône.

Ses obsèques auront lieu le lundi 25 mars à 16H en l'église Saint-Louis de Hyères !

Ses enfants nous informent que Claude désirait une cérémonie la plus sobre possible, sans drapeaux, sans abondance de fleurs. Son seul souhait est d'être accompagnée de Chant des Africains.

La vie est ainsi faite,...... la cérémonie aura lieu en l'église Saint-Louis ( les Oranais y verront un symbole) le 25 mars, 51 ans jour pour jour après l'arrestation de Claude et du Général Jouhaud au Panoramic à Oran.Je ne peux m'empêcher de penser avec émotion à Roger Quessada parti lui un 5 juillet.     Lionel VIVES-DIAZ

Plaque Santa-Cruz Sandra-Claude Raymond

Février 2016. Cela fera bientôt 3 ans.
Plaque apposée sur le mur du sanctuaire de ND de Santa-Cruz à Nîmes, tout près de celle du Général Edmond Jouhaud.
Claude, on ne t'oublie pas. Lionel Vives-Diaz

20 mars 2013

BILLET D'HUMEUR N°30

Document transmis par

LE  PHARE  FOUILLEUR  du mardi 19 mars 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

19 mars 1962

une tache dans l’histoire de France !

Cher(e)s ami(e)s,

Les gouvernants français, tout particulièrement ceux de la tendance GHM(1), très en vogue, semblent se complaire à vivre dans une vision amnésique de l’histoire de France, et une culture permanente du mensonge politique.

         C’est ainsi que les députés gauchistes de l’Assemblée Nationale et du Sénat, en augmentation alarmante depuis la défaite de Bling-Bling, ont réussi à imposer par une loi scélérate, sortie des cartons socialo-communistes, votée et confirmée au Sénat le 8 novembre 2012 (181 voix contre 154), l’officialisation  du 19 mars comme journée officielle de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie. Loi hautement malsaine !

         C’est un mensonge éhonté, d’autant que les historiens affirment, grâce à l’ouverture récente de certaines archives, que cette guerre provoqua plus de victimes après cette date fatale :

- avant le 19 mars 1962, durant les huit années de conflit,

  • 30.000 jeunes Français morts pour que l’Algérie reste française,
  • 300.000 blessés,

- après le 19 mars 1962, durant les six mois,

  • 100 à 150.000 Harkis massacrés par familles entières, hommes, femmes et    enfants, torturés avec une cruauté qui dépasse l’imagination :    émasculés, éviscérés, écorchés vifs, pendus à des crochets de boucherie et exposés, ébouillantés vivants, corps découpés à la hache….ce génocide dont Charles-le-Félon est le premier responsable, puisqu’il présidait la France, fut organisé dans l’indifférence générale des Français de métropole et du monde.
  • 10.000 Pieds-Noirs enlevés et assassinés, parfois tués dans des lieux publics, devant une population arabe hurlant sa haine de la France.
  • 700 militaires enlevés et gardés dans des camps de prisonniers ou tués.

Ces tueries survenues après le 19 mars 1962, ne doivent pas être oubliées.

S’il fallait retenir que le génocide des Harkis, la France doit reconnaître sa totale responsabilité en la matière, car cette tuerie la rend coupable d’un crime d’état, voire d’un crime contre l’humanité.

         Nous ne pouvons oublier que ces actes barbares, dont le point culminant est le génocide des Harkis, se sont déroulés dans l’indifférence des Français de métropole et des autres grandes nations dites civilisées !

D’autres faits accentuent la responsabilité de la France :

  • - la fusillade du 26 mars à Alger, qui vit des militaires du contingent français tirer sur des civils (!), provoquant 80 morts et 200 blessés,
  • - le pogrome anti-Français du 5 juillet à Oran, qui fit 3.000 morts, égorgés ou massacrés en pleine ville, sous le regard d’une population arabe hurlant sa haine de la France, victimes dont les corps mutilés furent engloutis dans les eaux du Petit Lac, quartier périphérique d’Oran.

LE 19 MARS 1962 NE SERA JAMAIS CONSIDERE PAR LES PIEDS-NOIRS, LES HARKIS ET LES ANCIENS COMBAT COMBATTANTS (non communistes), COMME LE JOUR DE COMMEMORATION DE LA FIN DE LA GUERRE D’ALGERIE.

         Une pensée reconnaissante aux associations de Pieds-Noirs, Harkis et Anciens Combattants, qui ont fait preuve d’une détermination exemplaire en organisant dans plusieurs villes de France, une manifestation de deuil ou un dépôt de gerbe, un dépôt de motion en Préfecture ou une conférence, sans oublier les communiqués de quelques Maires et Députés (bien trop rares !).

         Les associations précitées n’acceptent pas la date de commémoration du 19 mars, trop offensante pour la mémoire des victimes dénombrées après cette date, et choisissent celle du 5 décembre, plus neutre.

Un très amical bravo à Hervé CUESTA, Président du Collectif national NON au 19 mars 1962, pour les actions menées dans plusieurs villes de France, avec le soutien d’autres associations amies.

Je dédie ce bulletin à la mémoire de Pierre DUBITON, récemment décédé, membre de l’OAS d’Oran. Paix à son âme de patriote.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

(1) Gauchistes-humanistes-mondialistes                                                     

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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17 mars 2013

BARRAGE DES BENI-BAHDEL

SITUATION-BENI-BAHDEL REC

            Barrage à voûtes cylindriques multiples et contreforts construit en 1934 sur l'Oued Tafna pour un volume de retenue de 63 millions de  m3 fut mis en eau en 1944

            Le barrage avait été conçu, à l'origine, pour assurer l'extension des irrigations de la plaine de Marnia, située à quelque 25 km au NW de l'ouvrage, sur la rive gauche de la Tafna.

            Mais comme il était impossible de résoudre le problème de l'alimentation en eau de la région Oranaise avec les seules source de Raz-el-Aïn et de la nappe de Brédéah-Misserghin, il fut alors décidé d'assurer cette alimentation à partir du barrage de ce barrage, lequel serait porté de 47 à 54 m de hauteur.

Barrage-des-Beni-Badhel-Michelin

Barrage-des-Beni-Badhel-Plan

 

Historique de l’entreprise de l’année 1934 à 1952.
            Tout le matériel et tous les matériaux : machines, ciment, fer, etc. arrivaient par la gare de Sidi Médjahed. Un long téléphérique, qui marchait continuellement, les amenait au béni Bahdel et les déchargeait juste à l’endroit du travail en cours. En 1935, complètement isolé par la neige pendant 15 jours, le chantier n’a vécu que par le téléphérique qui lui apportait même la farine. Un autre téléphérique de 2 km seulement, roulait les pierres d’une carrière.
            Commencé en 1934, le barrage semblait fini en 1937/1938 ; les voûtes et les contreforts atteignaient la hauteur prévue de 47 m. c’était le projet primitif, qui réservait l’eau à l’irrigation de Maghnia, exclusivement.
            C’est alors que la ville d’Oran se décida de réclamer une adduction urbaine. Pour augmenter la retenue d’eau, une surélévation de 7 m devenait nécessaire. Comment relever le barrage en conservant les anciennes voûtes et surtout les anciens contreforts ?
            On y parvint que par une élégante innovation technique : la précontrainte (on exerce une forte traction sur l’armature, avant la prise) le grand spécialiste du béton précontraint, M. Freyssinet, vint exprès de France. La surélévation entraîna la construction des butons, des butées, la pose des vérins, des câbles d’ancrage, des contreforts. De plus pour fermer les 2 cols, on avait prévu deux petites digues hautes de 8 m ; sous forme de barrages à poids ; elles n’étaient pas commencées. Nouveaux plans : des voûtes hautes de 15 m. et des becs de canards.
            En 1939, le barrage seul existait, à peu près terminé, mais un barrage surélevé à 54 m. Heureusement ! C’était l’essentiel. Il ne coûtait que 300 millions.
            Les travaux ne reprirent vraiment qu’en 1946. En 1948, le lac fut vidé pour de nouvelles injections de ciment .L’usine fut achevé en 1947, le tunnel et le grand bassin de compensation de Bou hallou, au début de 1950, puis les autres bassins et la « canalisation « proprement dite, qui a coûté aussi cher que tout le reste ( plus de 4 milliards) Enfin un jour béni du mois de août 1952, l’eau douce et pure des Béni Bahdel coula dans les cuisines oranaises.
            Le coût de l’adduction entière est difficile à évaluer et certainement très élevé : 8 milliards peut être 9 ou davantage. Mais son intérêt économique et social est considérable. De plus, c’est un sucés technique.
            Chaque barrage offre des difficultés particulières qu’il faut vaincre avec quelque originalité. Ici c’est la surélévation, la précontrainte, les injections, le déversoir aux goulottes, le grand tunnel, les bassins de filtration, enfin la longue canalisation de 163 kms avec commande automatique par l’aval dans 8 brises charges.

Il y a toujours des surprises désagréables.Il ne faut pas oublier les catastrophes dont les oueds sont capables. Ainsi le barrage de l’ex Perrégaux, prévu pour supporter une lame déversante de 1m60 au maximum, voit arriver un mois plus tard,, une lame de 2 m. C’était, il est vrai vers 1880. Mais en novembre 1927 sa retenue d’eau monte en 11 heures de plus 8 mètres à plus 32 m, atteint le déversoir et le déborde par une lame qui s’enfle jusqu’à 3m 85.

 

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La ville d'Oran dont les besoins en eau en 1944 sont de l'ordre du mètre cube à la seconde et bien qu’elle se trouve à 135 km à vol d'oiseau au NE des Beni Bahdel, la longueur de la conduite atteint quand à elle 170 km.

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Anisette offerte aux Oranais lors de l’arrivée de l’eau douce dans la ville.

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Quelques photos récentes

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16 mars 2013

BARRAGE DE BAKHADDA

SITUATION-BAKHADDA REC

           Le Barrage mixte de Bakhadda qui se situe dans le département de Tiaret faisait partie du programme dit « Le programme de 1920 » avec les barrages des Beni-Bahdel, de Bou-Hanifia, de l'Oued-Fodda, du Ghrib, du Ksob, des Zardézas et de Foum-el-Gueiss qui formaient un ensemble remarquable, qui a augmenté considérablement le potentiel économique de l'Algérie grâce à la législation spéciale sur l'exploitation en vue de l'irrigation (Décret-loi du 30 octobre 1935).

            Le barrage de Bakhadda, sur la Mina affluent du Cheliff, est un barrage en enrochement de 45 mètres de haut. Le masque étanche d'une technique un peu plus ancienne, est en béton armé souple.

 Barrage-Bakhadda-tiaret

Barrage-Bakhadda-avant-eau

Barrage-Bakhadda

            La surélévation du barrage sur la haute Mina, en 1960 fut un travail intéressant puisqu'il permis, moyennant une dépense relativement faible, d'augmenter de 14 millions de m3 la capacité de la retenue, celle-ci étant portée de 37 à 51 millions de m3.

            Ainsi pouvait-on irriguer vraisemblablement 3.000 hectares supplémentaires dans le périmètre de la Mina (centré sur Relizane), tout en améliorant les irrigations existantes.

            Sur la dépense, chiffrée à 400 millions de francs de l’époque, 189 millions restaient à dépenser en 1960.

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15 mars 2013

BARRAGE DU HAMIZ

Sur l'Oued du même nom.      Le barrage du Hamiz est construit à 35 kms au SE d'Alger, un peu à l'amont du débouché dans la Plaine de la Mitidja de l'Oued Arbatache qui, prenant ensuite le nom d'Oued Hamiz, draine l'extrémité orientale de la grande plaine algéroise. Il se situe ainsi à 6 kms du village du Fondouk, à 25 kms de la mer.

SITUATION-HAMIZ REC

Barrage-du-Hamiz-Michelin

Barrage-du-Hamiz-9

 Régularisant un bassin versant de 139 km2, sur lequel tombent annuellement en moyenne 839 mm d'eau, l'ouvrage est utilisé pour l'irrigation des riches terres de la plaine.

Débit annuel moyen de l'oued : 51,6 millions de m3
Module : 1,6 m3/seconde ;
Module relatif : 12 l/seconde/km2
Débit minimum semi permanent 120 l/seconde
Débit minimum : 0 l/seconde ;
Coefficient de ruissellement : 0,42
Crue maxima enregistrée : 12 nov. 1935 : 510 m3/seconde.

LE PREMIER BARRAGE (1879)

CONSTRUCTION.

La construction du barrage du Hamiz fut envisagée dès 1852. Le choix de l'emplacement était pratiquement commandé par la topographie : avant son débouché dans la partie orientale de la Plaine de la Mitidja, en amont du Fondouk, l'Oued Arbatache s'encaisse d'abord dans des calcaires et des grès, puis dans des schistes plus tendres.

Etabli sur l'Oued Arbatache, à son débouché dans la partie orientale de la Mitidja, le barrage da Hamiz est le plus ancien des grands barrages algériens. Il fut en effet construit de 1869 à 1879 pour permettre l'irrigation de la plaine. La gorge qu'il barre est entaillée dans les terrains d'une unité structurale bien nette : la chaîne calcaire apparaissant sous une couverture tertiaire. L'ouvrage est construit, pour la moitié EST, sur des calcaires nummulitiques eux-mêmes plaqués contre des grès et argiles rouges permiens. Ceux-ci, par la suite s'amincissent jusqu'à disparaître au milieu du barrage, pour affleurer de nouveau largement sur la rive gauche, en arrière de l'ouvrage, dont la moitié ouest est ancrée sur des schistes gris anciens.

Les cinq contreforts, dont l'établissement avait été rendu nécessaire par l'apparition de trois fissures, furent édifiés de 1887 à 1889. L'ouvrage en maçonnerie ordinaire de 38 m de hauteur est un barrage-poids avec déversoir latéral (cote de base 129,00, niveau du déversoir 164,00, crête 167,00) ; les caractéristiques sont : 161,70 m de long, 6,65 m d'épaisseur à la crête, et 18,15 m à la base (au pied du parement aval)

La capacité théorique était la suivante :

 

pour une tranche d'eau de 15 m

1 366 400 m3

" " 20 m

3 199 200 m3

" " 25 m

6 066 200 m3

" " 35 m

9 769 700 m3

Barrage-du-Hamiz-1905

Barrage-du-Hamiz-3

Comportement après la mise en eau.

Toute la partie rive droite de l'ouvrage étant assise sur les calcaires fissurés du Lutétien, de nombreux ennuis devaient surgir quant à l'étanchéité ; ils furent de deux sortes : des fuites à la base et une considérable augmentation des débits d'une source située près du mur de pied, au fur et à mesure de la montée du plan d'eau.

Une source chaude de 2,37 l/seconde existait en effet, avant l'édification du barrage, sur la rive droite de l'oued, à la cote 131,650

Lors de la mise en eau, une source froide apparut à proximité immédiate de l'autre, à la cote131,940.

Le débit des deux sources augmenta considérablement au fur et à mesure de l'élévation du niveau de l'eau (mai 1890). Cette augmentation n'était sensible qu'à partir d'une hauteur d'eau de 33 m environ. On décida donc de découvrir toute la surface de rocher comprise entre les cotes 32,50 et 36 et d'obturer tout ce qui n'était pas sain.

De décembre 1890 jusqu'en 1910 malgré divers travaux, la situation resta inchangée ; mais à la suite de nouveaux travaux d'étanchement, le débit de la source n'était plus, en 1913, que de 50 l/seconde pour une hauteur de retenue de 33 m. Le débit se réduisit à 25 l/seconde en 1914.

Travaux de consolidation.

Sous l'action des chasses faites par les vannes de fond, un bassin s'était formé à l'aval du barrage. Cette excavation fut attribuée à un tourbillon à axe horizontal se formant sous la veine d'eau sortant des évacuateurs. On vidangea cette excavation en 1905. Les fondations n'étaient pas atteintes, mais le canal tronc commun était endommagé ; la partie menacée fut soutenue par une voûte surbaissée.

En 1916, un contrefort supplémentaire fut construit sur la rive gauche et des travaux furent effectués au contrefort rive droite.

Une nouvelle vidange, identique à celle de 1905, fut faite en 1923. On constata que les fondations étaient toujours intactes, mais que les micaschistes sur lesquels reposait l'ouvrage dans la partie médiane se décomposaient à tel point qu'on pouvait les enlever à la pioche. Un mur de pied et un massif d'enrochements furent construits.

Barrage-du-Hamiz-1

Barrage-du-Hamiz-2

 ENVASEMENT.

Le bassin versant de l'Oued Arbatache est constitué en quasi-totalité par des sédiments marneux. On conçoit que l'envasement de la cuvette soit important, malgré l'action des chasses opérées par les vannes de fond. Les chiffres suivants établissent cette importance (année 1914) :

 

Cotes

Capacité théorique

Capacité réelle

     

15

1 360 000 m3

500 000 m3

20

3 190 000 m3

1 400 000 m3

25

6 060 000 m3

4 000 000 m3

30

9 760 000 m3

7 700 000 m3

34

14 360 000 m3

12 300 000 m3

            Exécuté sans étude géologique, sans examen de la tenue des terrains, sans travaux de reconnaissance importants, fondé en grande partie sur des calcaires fissurés sans rideau d'étanchéité, l'ouvrage a malgré tout atteint son but. Les pertes très importantes ont pu être progressivement réduites. Si bien que lorsqu'on décida de le surélever en le consolidant, en 1933, il put servir d'appui à un important massif de béton. L'ensemble constitue un barrage-poids de 45 m de hauteur, de 41 m la base, muni d'un déversoir souterrain d'une capacité de 750 m3/seconde ; il régularise un bassin versant de 139 km². La retenue de 21 millions de m3 devrait permettre l'irrigation d'un périmètre de 18.000 hectares, dont 5.500 sont effectivement irrigués; elle assure le fonctionnement d'une petite usine hydroélectrique. Cet ouvrage est actuellement le sixième barrage d'Algérie par ordre d'importance. Mais une nouvelle surélévation est à l'étude, dont l'économie est à mettre en parallèle avec d'autres solutions, le but à atteindre restant l'extension et la sécurité des irrigations des bonnes terres de la Mitidja orientale.

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Barrage-du-Hamiz-Coupe

 Barrage-du-Hamiz-Plan

LE BARRAGE ACTUEL

Surélévation et renforcement du premier barrage, construction de l'évacuateur

En 1933 fut décidée l'adjonction, à l'amont de l'ancien ouvrage, d'un massif de béton dont le double but était de consolider l'ouvrage en renforçant son profil et de le surélever de 7 m, afin d'augmenter la capacité de la retenue.

D'autre part, le passage des crues sur le déversoir primitif occasionnant sur la rive droite de graves érosions menaçant les appuis, on décida de le remplacer par un déversoir circulaire de superficie permettant l'évacuation de crues de 600 m3/seconde grâce à une galerie souterraine. Les travaux furent exécutés de 1933 à 1935. Ils furent précédés par le fonçage de petits puits de reconnaissance et de quatre sondages destinés a étudier la nature des terrains sous le corps de l’ouvrage.

La galerie souterraine du déversoir résulte d'un aménagement de la galerie de dérivation, établie pour l'évacuation des eaux lors de la surélévation. Le fond de la galerie se trouvant à une cote inférieure à celle de l'ancienne source, cette dernière émigra dans la galerie.

Etablissement du rideau d'étanchéité.

Du fait de la fissuration des calcaires, le débit de la source naturelle située à l'aval du premier barrage augmentait de façon considérable au fur et à mesure de la montée du niveau de l'eau dans la cuvette. A la suite de divers travaux d'étanchement (coulages et placages de béton effectués sur les calcaires d'amont), ce débit fut notablement réduit. Il restait cependant une trentaine de l/seconde en 1916 pour la cote de retenue maximum. Il semble que la situation soit restée identique jusqu'à la surélévation de l'ouvrage.

De 1935 à 1938, en deux campagnes, une série de sondages d'injection réalisèrent un voile d'étanchéité. De plus, l'évacuateur de crues et sa galerie sont protégés par un rideau de cimentation établi à partir de 21 sondages

Le total des pertes est actuellement insignifiant. (Pour l'année 1938, le maximum a été de 15 l/minute).

En 1942, la vanne circulaire du déversoir fut modifiée pour augmenter de 1 m la cote de la retenue.

CARACTERISTIQUES DU BARRAGE ACTUEL.

L'ouvrage, tel qu'il existe actuellement, réalise un barrage-poids de 45m de hauteur (hauteur maxima au-dessus du point le plus bas des fondations : 50 m). La largeur totale à la base est de 41 m (largeur maxima au niveau des fondations : 47 m). La largeur en crête est de 3,30 m. La longueur de la partie droite est de 185,50 m ; la longueur totale développée de 222,00 m. Le fruit du parement amont est de 1/4, celui d'aval est variable (parabolique).

Le cube exact de la maçonnerie de l'ancien barrage n'est pas connu ; le volume de béton de ciment est de 6o.ooo m3.

La retenue était évaluée en 1935 à 22 millions de m3. L'envasement, calculé d'après l'apport solide de l'oued, serait de l'ordre de 200 000 m3/an. Le volume de la retenue est évalué, en 1950, à 17 millions de m3.La superficie du lac plein est de 128 hectares.

Le déversoir a un débit maximum de 750 m3/seconde. La hauteur de la crête du barrage au-dessus de celle du déversoir est de 5 m. Les ouvrages de prise sont constitués par 2 robinets de 5 m3/seconde, les ouvrages de vidange par deux vannes " papillon " de 40 m3/seconde chacune, doublées à l'amont par deux vannes " wagon " de sécurité.

Pour combattre les sous-pressions, deux drains partant du terrain naturel de fondation débouchent dans la galerie de visite.

PERIMETRE IRRIGUE.

La superficie théorique du périmètre irrigué est de 18 000 hectares s'étendant aux régions du Fondouk, St-Pierre-St-Paul, Rivet, et allant jusqu'aux régions côtières, au Cap Matifou et à Aïn-Taya. Le périmètre pratiquement irrigable couvre 12 000 hectares dont 5 500 sont effectivement irrigués à l'heure actuelle.

La distribution s'effectue par une conduite tronc commun de 3 500 m, en béton armé fretté de 1,60 m de diamètre, par deux branches rive droite et rive gauche de 21 et 12 km (die 1,20 m à 0,80 m de diamètre) et par 250 km de conduites secondaires en béton précontraint ou ciment armé d'amiante de 0,60 à 0,10 m de diamètre.

Le réseau de l'ancien syndicat de La Reghaïa est incorporé à celui du Hamiz et peut être alimenté, soit par pompage dans l'Oued Reghaïa, soit par gravité à partir du barrage.

USINE ELECTRIQUE.

L'usine électrique installée au pied du barrage est équipée pour utiliser un volume de 45 millions de m3 après surélévation éventuelle de 20 m du barrage. La chute varie de 17 à 42 m. Fonctionnant comme ouvrage de rupture de charge, l'utilisation est conditionnée par les débits prélevés à l'aval. En dehors des périodes d'irrigation, la centrale peut utiliser sans restrictions les suppléments de cube jugés non nécessaires aux cultures.

L'équipement comprend : deux turbines Francis à axe horizontal d'une puissance unitaire de 635 CV sous 28 m pour un débit de 1 200 l/seconde, deux alternateurs triphasés 5 750 v de 7 350 kVa, deux transformateurs élévateurs de 5 750/31 500 v.

La Géologie et les Problème de l'Eau en Algérie
XIX
° Congrès géologique International
Alger 1952

Anecdote:

Le Barrage du Hamiz par Robert BALLESTER

Lors des crues abondantes, pour réguler en amont la pression hydraulique et stabiliser la hauteur de retenue du lac, exceptionnellement on procédait à des délestages supplémentaires d'eau dans l'oued Hamiz.

Ces déversements préventifs augmentaient le cours de ce qui n'était, en saison chaude, qu'un simple ru asséché, occasionnant ses débordements notamment à hauteur de la route nationale n°5.

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            Le lit de l'oued trop petit pour contenir une élévation brutale de son débit, la topographie d’une région plane, historiquement soumise à l'érosion marine, le double obstacle que constituaient la voie ferrée Alger Constantine et la R.N. 5, rendaient cet endroit particulièrement inondable.

            Aussi, durant les hivers humides, à pluviométrie élevée, les sols ne pouvaient absorber le surcroît d'eau libérée par le barrage et celle drainée des djebels environnants, l'inondation s'étendait sur des kilomètres pour atteindre parfois les quartiers ouest et sud de la ville de Rouïba.

            C'est alors que chacun y allait de son imagination pour se prémunir de la noyade : murets en ciment prompt, blocage de terre, calfeutrage des interstices et bas de porte, etc. Mais, personne ne détenant l'astuce infaillible, un grand nettoyage s'imposait toujours une fois les eaux retirées.

 

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     Le camp militaire du service du matériel, situé en bordure de la RN5, entre Rouïba et le hameau du Hamiz, subissait en priorité ce désagrément, lequel était pour la circonstance l'occasion de faire du canotage sur des chemins transformés en " canaux vénitiens ". Et les galopins que nous étions ne se privaient pas, d’autant que souvent il n'y avait pas classe ces jours là !

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12 mars 2013

LES BOBARDS DE SANG ET DE LARMES

Document transmis par Michel Delenclos

01 novembre 1954 – 19 mars 2013

La France et l'Algérie

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 A. Bouteflika invité par N. Sarkozy a Nice, le 30.05.2010 à l'occasion du sommet Afrique-France «Cela suffit avec tes bobards !»

        En quelques mois de présidence, M. Hollande nous a présenté un éventail de ses «connaissances historiques», à travers ces dates: 8 mai 1945, 01.11.1954, 17.10.1961, 19.03.1962 et 05.07.1962. Jamais, un de ses prédécesseurs ne s'était autant étalé que lui à ce sujet. A chacune de ces dates, il nous donne sa version des faits. Pour cela, il se répand en déclarations, en commentaires, en messages, en discours avec, en apothéose, celui du 20.12.2012 à Alger. Certes, on peut comprendre les coutumes diplomatiques mais, tout de même: «L'Algérie est aujourd'hui un pays respecté sur la scène internationale...», «L'Algérie est un pays dynamique, dont les ressources sont considérables...», «L'Algérie est un pays jeune...», «L'Algérie est un pays courageux...». Le comble s'est produit au Parlement européen, lorsque F. Hollande, à propos du terrorisme qui occupe le Mali et de la position de l'Algérie, déclarait, le 05.02.2013: «Je veux dire ici combien l'Algérie a souffert pendant des années et des années du terrorisme, et que, s'il y a un pays qui, ici est la victime de la barbarie, c'est bien l'Algérie...». Que pratiquaient le «FLN» et l' «ALN», en Algérie, du 01.01.1954 à juin 1964, sinon la barbarie, à l'encontre de tous ceux qui refusaient leur dictature, à l'encontre des civils, des enfants...Ce n'est pas de la sorte que M. Hollande écrira une nouvelle page «simple et grave!», en n'explorant qu'un versant de la montagne! A l'exception du 01.11.1954, pour les autres dates, De Gaulle était successivement président du Gouvernement provisoire de la République française puis président de la République française. F. Hollande ne le cite jamais lors de ces dates historiques, mais, il n'est pas le seul. Et pourtant, c'est un témoin principal au ban de l'histoire.

 

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F. Hollande et la falsification de l'Histoire Benjamin Stora et F. Hollande: le souffleur et le porte-voix.

Le 01 novembre 1954 et les Faits:

        Ce jour-là dit de la «Toussaint rouge». Chronologiquement, la guerre d'Algérie débute le 31.10.1954 à 23h00, avec l'assassinat délibéré de Georges-Samuel Azoulay qui avait refusé aux 4 terroristes du «FLN» de les conduire à une poudrière à Oran; il est encore aujourd'hui la victime-symbole des ignorés de l'histoire. Puis, à 23h45, blessé, Laurent François sera achevé devant la gendarmerie de Cassaigne. Le 01.11.154, à 08h00 du matin, l'instituteur Guy Monnerot -dont l'histoire sera médiatisée- sera à son tour assassiné. Par la suite, seront assassinés le caïd Ben Hadj Sadok, l'agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et quatre appelés: Pierre Audat, Eugène Cochet, André Marquet et le lieutenant Gérard Darneaud. Parmi ces 9 victimes, 4 Français d'Algérie (juif, chrétien et musulman) et 5 métropolitains: tout un symbole qui sombrera dans la quotidienneté de cette guerre et, bien après le soi-disant cessez-le-Feu.

Bobard:

         Le 01 Novembre 2012, dans un message adressé au président de la République algérienne démocratique et populaire «RADP» (*), A. Bouteflika, F. Hollande note: «A l'occasion du 1er novembre (1954), j'ai le plaisir de vous adresser à vous-même ainsi qu'au peuple algérien, mes vœux très sincères et amicaux. En cette année du cinquantenaire de l'indépendance algérienne, je me réjouis de la vigueur renouvelée de nos relations qui se manifeste à travers les nombreux domaines dans lesquels coopèrent nos deux pays.». Un message à l'unisson et à la gloire du «FLN».

         (*) En 1984, Ferhat Abbas, ancien président du «GPRA» constatait que: «Notre République algérienne a été affublée d'un appendice, celui de «démocratie populaire», ce qui veut dire en clair, qu'elle n'est ni démocratique ni populaire...».

Le 17 octobre 1961 et les Faits:

        La Fédération de France du «FLN» décide, le 25.08.1958, d'ouvrir un second front en France même, sur l'ensemble du territoire, alors étiquetée «Wilaya 7». Outre la guerre fratricide contre le «MNA», le «FLN» exécute en métropole des sabotages, des attaques contre des objectifs économiques, militaires ou politiques, mais également des tortures et des assassinats. Ainsi de 01/1956 à 12/1961, dans sa lutte fratricide, le «FLN» tuera 3.889 Algériens et en blessera 7.678 (Source: L. Joxe, ministre d'Etat chargé des Affaires algériennes). Les assassinats perpétrés contre les métropolitains, du 01.01.1956 au 23.01.1962 s'élèvent à: 150 tués et 649 blessés; Militaires tués 16 et 140 blessés; Policiers tués 53 (dont 21 en 1961) et 279 blessés. (Source: Ministère de l'Intérieur). Il faut préciser que les policiers reçurent l'ordre de protéger les Algériens des actions du «FLN», face à l'augmentation très forte de tués, notamment en 1961. En 11/1961, Paulette Péju,  avait écrit ce livre: «Le 17.10.1961 des Algériens» qui sera très vite autocensuré à la demande insistante de A. Ben Bella et de H. Boumediene qui s'opposeront ainsi à la «Fédération de France du FLN»; cette dernière, partisan du «GPRA» ne pouvait que nuire à l'ALN de l'extérieur. Face aux exactions et aux meurtres qui se poursuivent en France du fait du «FLN», depuis 06/1962, cela malgré le cessez-le-feu (19.03.1962 à 12h00), A. Ben Bella reconnaît que: «Cette Fédération (Fédération de France du «FLN») séquestre dans les caves, elle soumet à la torture les Algériens qui se refusent à payer leur cotisation; elle continue à employer en temps de paix des méthodes de guerre...». Il est notoire que des travailleurs Algériens vivaient dans des taudis, tout comme était connu le fait qu'ils étaient rançonnés par le «FLN»; refuser de s'acquitter de cette contribution forcée leur offrait le choix, entre l'égorgement ou une balle dans la nuque. Le 06.01.1998, un rapport sur les archives de la préfecture de police relatives à la «manifestation du 17.10.1961», est présenté à Jean-Pierre Chevènement par un groupe de travail qui annonce 32 morts.

Bobard:

         Le 17 octobre 2011, avec l'historien Benjamin Stora,  accompagné de Faouzi Lamdaoui et de Abdelkader (*) Arif, F. Hollande jette une fleur par-dessus le Pont de Clichy puis, il explique sa motivation: «Je voulais être là, fidèle à la promesse que j'avais faite. Je suis venu témoigner de ma solidarité aux enfants, petits-enfants de ces familles endeuillées par ce drame.». (*) Abdelkader est son véritable prénom. Je rappelle que F. Hollande, le 14.10.2011, avait été le 3.008ème signataire de la pétition annoncée par le responsable de «Médiapart», Edwy Plenel qui, avait lancé: «Un Appel à la reconnaissance officielle de la tragédie du 17.10.1961 à Paris.». De nouveau, dans un communiqué du 17.10.2012 qu'il signe, F. Hollande écrit: «Le 17.10.1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. 51 ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.». A chacune de ses interventions, F. Hollande occulte les victimes du «FLN».  Le 26.03.2012, 12 sénateurs (trices) «EELV», écologistes, déposent une proposition de résolution, n° 484, visant à la reconnaissance de la responsabilité de la République française dans les événements (curieusement, il ne s'agit plus, en la circonstance, de guerre: Loi n° 99-882 du 18.10.1999) du 17.10.1961. Exposé des motifs: «...L'action des forces de l'ordre fut d'une violence extrême: ces hommes furent molestés (des milliers de travailleurs algériens), torturés et massacrés. Le bilan officiel, témoin de la censure de l'Etat sur cette tragédie, s'établit à 2 morts...(contre-vérité: voir plus haut). Les travaux historiques (lesquels et par qui?) estiment aujourd'hui à entre 100 et 200 le nombre des victimes de cette répression...Aujourd'hui encore, pour l'Etat français, le bilan officiel reste inchangé. On ne constitue pas la démocratie sur des mensonges et des falsifications. (Cette phrase relève d'un culot rare de la part de sénateurs qu' «on n'élit pas à l'aune de leurs connaissances en histoire.», il est vrai et, comme le souligne, plus bas, l'historien M. Winock). On ne bâtit pas l'amitié entre deux peuples en refusant de reconnaître sa responsabilité dans un massacre..(et les autres massacres) .Proposition de résolution:...Invite en conséquence le Gouvernement à reconnaître la responsabilité de la République française dans les événements du 17.10.1961. Souhaite en outre que soit créé un lieu de souvenir à la mémoire des victimes du 17.10.1961...»- Le 24.10.2012, le Sénat, sous la signature de son président, Jean-Pierre Bel, adopte la résolution n° 14: «Considérant les travaux historiques et scientifiques (lesquels et par qui?) qui établissent la réalité des violences et meurtres (Meurtres: qu'elle est l'instance qui a qualifié ces homicides volontaires qui auraient été commis par les forces de police?). commis à l'encontre de ressortissants algériens à Paris et dans ses environs lors de la manifestation du 17.10.1961; souhaite que la France reconnaisse ces faits; souhaite la réalisation d'un lieu du souvenir à la mémoire des victimes.»

Le 18 mars et le 19 mars1962 et les Faits:

        A la suite des négociations officielles à Evian, entre le «FLN» et le gouvernement français, deux documents sont sur la table, dès le 07.03.1962: l'un «l'Accord de cessez-le-feu en Algérie» -publié au «JORF» et non signé par les parties; il est le seul à porter la mention «Accord», l'autre étant intitulé «Déclarations gouvernementales du 19.03.1962 relatives à L'Algérie». L'article 1 de l' «Accord» stipule: «Il sera mis fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l'ensemble du territoire algérien le 19.03.1962 à 12h00», et, l'article 11 de cet accord -que nombreux sont ceux à vouloir effacer de leur mémoire- précise: «Tous les prisonniers faits au combat par chacune des parties au moment de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu seront libérés...». Quant au second document, composé de 93 pages, il sera signé, page après page, par le représentant du «FLN», Krim Belkacem, et par les représentants du gouvernement français: Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie. Chacun de ces documents étant bien distinct avec leur portée respective et spécifique. Comme le souligne l'historien Xavier Yacono -parmi tant d'autres français comme algériens, ils n'auront très vite que «la valeur d'un chiffon de papier». Le cessez-le-feu est, sur le terrain, unilatéral; l'armée française reste l'arme au pied sur ordre de De Gaulle. Ainsi, l'après 19 mars comptabilisera plus de victimes qu'en 7 ans 4 mois et 18 jours.

        En mai 1962, dans un rapport officiel à l'ONU, le contrôleur général aux Armées, Christan Bourdoncle de Saint-Salvy, note: «Les crimes de guerre commis en Algérie depuis le 19.03.1962 sont sans précédent depuis la dernière guerre mondiale, dépassant tout ce qui avait pu être constaté en Asie ou en Afrique noire...». Le 17.05.1962, le quotidien l' «Aurore» relève les propos de Robert Buron, encore sur le terrain en Algérie: «..En nombre inchiffrables, les Musulmans «compromis» à nos côtés étaient massacrés. Il y avait des victimes européennes, mais les Français de souche étaient surtout rançonnés ou ruinés par le saccage et l'incendie. Le passages des Huns!...C'est Dunkerque en pire qui se prépare.». Le 22.09.1981, le président socialiste de la République française, François Mitterrand, avec réalisme et sagesse, déclarait: «S'il s'agit de décider qu'une date doit être officialisée pour célébrer le souvenir de la guerre d'Algérie, cela ne peut être le 19 mars parce qu'il y aura confusion dans la mémoire d'un peuple.». Quant à l'ancien Ministre de l'Algérie, Robert Lacoste, il lâchera: «De Gaulle a terminé la guerre d'Algérie comme un charcutier...». Le 05.05.1989, lors d'un entretien avec l'ancien porte-parole du «FLN», Redha Malek, le diplomate et négociateurs à Evian, Bruno de Leusse, à propos du 19.03.1962, lâche: «On ne fête pas Waterloo!»; un peu plus tard, à ce propos, R. Malek écrira: «J'ai trouvé le jugement excessif, mais il décrivait sans doute le sentiment dominant.». En 10/1999 (confirmé par «La Croix» du 17.06.200), à propos de la répression contre le «GIA», A. Bouteflika rappelle: «Nous ne faisons pas les mêmes erreurs qu'en 1962 où, pour un Harki, on a éliminé des familles et parfois des villages entiers...».

Bobard:

        L'enfumage: La journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des morts civils et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie est fixée au 19 mars, jour anniversaire du cessez-le-feu proclamé le 19.03.1962 en Algérie, mettant fin à 10 ans de guerre en Afrique du Nord. La «FNACA» et le «PCF» s'empressent de surcroît, de comptabiliser 30.000 soldats français morts...En ce jour anniversaire du cessez-le-feu, on amalgame la Tunisie (indépendante le 20.05.1956) et le Maroc (indépendant le 03.03.1956); on comptabilise 10 ans de combat et 30.000 morts...En 2007, F. Hollande adresse un courrier à la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie «FNACA» dans lequel il promet qu' «il y aurait la reconnaissance du 19 mars et l'abrogation du 5 décembre...». Le 19.03.2011, à Tulle, à l'occasion de la commémoration du 19 mars à laquelle il participe, F. Hollande précise: «Le 19 mars est incontestablement la date la plus significative pour les anciens combattants de la guerre d'Algérie.». Le 26.03.2012, dans une lettre adressée à Gérard Perrin  -«rapatrié» d'Algérie-, F. Hollande note: «Je crois effectivement utile que la France présente des excuses officielles au peuple algérien...Il fallut attendre, ensuite, le 19.03.1962 pour que la France accepte le principe de l'indépendance de l'Algérie, via les Accords d'Evian, après huit années de guerre (en réalité 7 ans 4 mois et 18 jours mais elle se prolongera, dans les faits, jusqu'en 1964, n'épargnant ni militaires ni civils, tués ou disparus) et de nombreux événements -action de l'OAS, tentative de putsch des généraux-, dont la fameuse semaine des barricades à Alger...». Hollande a la mémoire particulièrement sélective, refaisant l'histoire a posteriori, omettant l'existence du «FLN»...coupable de rien...Il est vrai que M. Hollande, le 08.07.2006, avait signé un accord de partenariat avec le «FLN», une grande faveur pour ce parti tant décrié en Algérie dont le secrétaire général, Abdelaziz Belkadem est «Une barbe «FLN», un islamiste.

Le 03 juillet 1962, déclaration officielle de l'indépendance de l'Algérie et les Faits:

        Le 03 juillet 1962, De Gaulle déclare: «Par le scrutin d'autodétermination du 01.07.1962, le peuple algérien s'est prononcé pour l'indépendance de l'Algérie coopérant avec la France. En conséquence, les rapports entre la France et l'Algérie étant désormais fondés sur les conditions établis par les déclarations gouvernementales du 19.03.1962 (et non les «accords d'Evian»), le président de la République française déclare que la France reconnaît solennellement l'indépendance de l'Algérie.» («JORF» du 04.07.1962).

         Le 04 juillet 2012, le docteur d'État algérien en sociologie et professeur à l'université Mentouri de Constantine, Abdelmadjid Merdaci, lors d'un entretien avec Mélanie Matarese, soutient que: «l'indépendance de l'Algérie devrait être célébrée le 3 juillet, non le 5...Cette reconnaissance formelle de l'indépendance algérienne devait être consacrée ce 3 juillet par les messages des dirigeants de la grande majorité des États membres des Nations-Unies. Sur le strict plan historique, ce fait ne peut être contesté: l'Algérie est devenue un État souverain et indépendant à la date du 03 juillet 1962», puis il précise que: «C'est le gouvernement de A. Ben Bella qui inscrit en 1963 la journée du 5 juillet comme celle de l'indépendance de l'Algérie au motif de la charge symbolique attachée à la prise d'Alger le 05 juillet 1830...A. Ben Bella et ses alliés, qui avaient exprimé des réserves sur les «accords d'Évian», engageaient ainsi l'exclusion de la reconnaissance officielle et, partant, de la mémoire collective, ceux qui, notamment au sein du «GPRA», avaient eu la lourde charge de la conduite de la guerre et des négociations. L'Algérie bégaie très vite son histoire et la décision politique d'effacer le 3 juillet.

            Rappelons que la journée du 19 mars 1962 qui fut elle aussi occultée avant d'être réhabilitée en 1984, a placé le pays dans une situation ubuesque de non-droit. Puisque si l'on s'en tient à la date du 5 juillet comme celle de l'indépendance, l'Algérie devient un objet politique et constitutionnel sous vide juridique les 3 et 4 juillet!...

            Au moment ou plusieurs facteurs concourent au retour critique sur ce passé, il est nécessaire de noter que l'une des questions les plus lourdes et les plus difficiles à traiter demeure celle du sourd consentement des Algériens aux manipulations, aux occultations et aux mensonges.

            De ce point de vue, la journée du 5 juillet reste celle d'une insoutenable forfaiture...Comment justifier que la chute de la régence puisse devenir un symbole national algérien?».

Bobard:

1

A. Bouteflika et F. Hollande le 08.07.2006 à Alger. Quel fougueux baiser! Se seraient-ils pacsés? Si tel est le cas, rappelons-leur qu'ils ont alors des droits réciproques: d'abord de cesser de raconter des bobards et, de laisser dire et écrire l'Histoire et ses vérités par leurs historiens respectifs.

        F. Hollande voulait marquer un coup à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, le 05.07.2012. Pour cela, il proposera à A. Bouteflika d'envoyer une délégation française de haut niveau pour assister aux cérémonies. Bouteflika lui répondra: «Non!»..

         Le 05.07.2012 (???), F. Hollande adresse ce message au président de la «RADP», A. Bouteflika: «Le 05.07.1962, l'Algérie célèbre la fin de son long combat pour l'indépendance. En ce cinquantième anniversaire de la naissance de la République algérienne démocratique et populaire, les Français s'associent à l'émotion de tous les Algériens. J'ai bien entendu votre appel, le 8 mai dernier, à une lecture objective de l'histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels. Français et Algériens partagent une même responsabilité, celle de se dire la vérité. Ils le doivent à leurs aînés mais aussi à leur jeunesse. La France considère qu'il y a la place désormais pour un regard lucide et responsable de son passé colonial si douloureux...Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération. Bien à vous. F. Hollande à son Excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la «RADP».».

2

Ahmed Ben Bella accueillant F. Hollande, le 08.12.2010, dans sa villa «El Menzel» sur les hauteurs d'Alger. Depuis sa destitution du 19.06.1965, c'est la 1ère fois qu'un homme politique français le rencontrait.

BEN BELLA et les Faits:

        Ben Bella Mohamed dit Ahmed (25.12.1918-11.04.2012). Lors de sa déposition, le 12.05.1950, après le hold-up de la grande poste d'Oran le 05.04.1949, il dénoncera ses «camarades» avec une telle précision que des centaines de membres de l'Organisation spéciale «OS» seront arrêtés. Arrêté le 22.10.1956, il aura la possibilité de s'évader de la prison de la Santé, en 06/1957; il n'est alors pas question pour lui de repartir au front où l'on «purge» à tout va et, il restera bien au chaud en France. Libéré le 18.03.1962. Le 06.06.1962, il constitue un Bureau politique composé de membres du «Groupe de Tlemcen» dont H. Boumediene, «habilité à assumer la direction du pays et de prendre en main les destinées du pays». Très vite, il luttera contre le «GPRA» présidé par B. Ben Khedda «un abîme de saleté» puis il dénoncera, dès 04/1962 les «accords humiliants», «plate-forme du néo-colonialisme et entrave à la révolution» et «qui ne sont tout de même pas le coran». Ben Bella enverra Boumediene guerroyer contre les opposants de l' «intérieur» ceux qui réclamant la paix, la démocratie, la liberté d'expression, du travail, puis purger la Kabylie; pendant ce temps, Ben Bella s'installera à Oran, peinard. Au final, plus de 1.500 morts.

            Le 28.09.1962, il devient président du Conseil et chef du gouvernement de l'Algérie indépendante. Le 24.01.1963, face au correspondant de «Europe 1», il va reconnaître le massacre des Harkis et, le 03.06.1963, il dénonce: «les actes criminels contre les Harkis...Nous avons 130.000 Harkis en Algérie..». Ben Bella poursuivra tous les opposants à son régime dictatorial et, mènera une campagne contre les Kabyles qui fera plus de 400 morts. Le 08.09.1963, la Constitution est adoptée avec pour devise «Révolution par le peuple et pour le peuple» et, Ben Bella sera donc à la tête d'un régime constitutionnel de gouvernement par le Parti (unique, le «FLN»).

            À propos de ce régime, Ferhat Abbas écrira: «Le socialisme stalinien mis en place par Ben Bella et, pratique par Boumediene, a paralysé l'évolution de l'Algérie.». Le 17.09.1963, il confie à Philippe Herreman du «Monde»: «Voulez-vous que je vous dise? Je suis la seule chance de l'Algérie!». Cette Constitution, il la suspendra le 03.10.1963, s'attribuant les pleins pouvoirs jusqu'au 19.06.1965, date de sa destitution.  Il décide de la création de «cours révolutionnaires», autrement dit de tribunaux d'exception, afin de juger les «contre-révolutionnaires».  Avant son arrestation, 3.000 prisonniers pour délit d'opinions sont torturés et croupissent dans des prisons. Le 19.06.1965, avec la complicité active de A. Bouteflika, H. Boumediene le renverse et, dès lors, cette journée sera baptisée journée nationale du «redressement populaire», devenant officiellement au calendrier algérien, fête nationale chômée et payée; il en sera ainsi jusqu'en 02/2005, date à laquelle A. Bouteflika la supprimera.

            Lors de son arrestation, 2 milliards d'anciens francs, en pièces d'or et en devises étrangères sont découverts dans sa chambre; ce qui fera écrire à F. Abbas, en 1984: «Une chambre à coucher, fût-elle présidentielle, est devenue une succursale du Trésor!». Dans un entretien publié par «L'Humanité», le 01.10.2002, il affirme que: «Lors de ma présidence, j'ai tout fait pour combattre la culture de la haine et de la vengeance...». Avec vue sur la campagne présidentielle, Hollande rencontre in-extremis A. Ben Bella, le 08.12.2010, à défaut d'être reçu par A. Bouteflika et son Premier ministre, alors qu'il est en quête de stature présidentielle donc internationale.

Bobard

         Le 12.04.2012, suite au décès de Ben Bella, F. Hollande est la seule personnalité étrangère, et française, a manifesté ses condoléances au peuple algérien, en ces termes: «A. Ben Bella, restera pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de nos deux pays. 50 ans après l'indépendance de l'Algérie, et, quelques semaines après l'anniversaire des accords d'Évian, je forme le vœu que les peuples algérien et français puissent s'engager dans une nouvelle ère de coopération ».

La Politique, l'Idéologie et la liberté d'expression muselée ne font pas l'Histoire.

            Dans une étude intitulée «Les troubles de la mémoire française» publiée dans l'ouvrage «La guerre d'Algérie et les Français», sous la direction de Jean-Pierre Rioux, en 1990, l'historien Robert Frank souligne: «...pour les membres de la «FNACA, il s'agit de célébrer en ce jour (19 mars) la «paix retrouvée», c'est-à-dire le soulagement, la «libération»» des soldats du contingent qui voyaient ainsi la fin de la «sale guerre». C'est implicitement saluer la victoire de tous ceux qui ont milité pour la fin de la guerre d'Algérie: d'où l'attachement des communistes au choix de cette date.

            C'est, dans ces conditions marquer la victoire d'un camp français sur l'autre. Mais, cette victoire dans le cadre de la guerre franco-française vide le 19 mars de sa substance commémorative, bien plus sûrement que les déchirements suscités par le 08 mai 1945. Les partisans du 8 mai fêtent au moins une victoire qui donne un sens à leur guerre. Ceux du 19 mars veulent une célébration qui fasse remarquer que la guerre d'Algérie n'en avait pas. Une guerre sans cause est une guerre sans message, et la remémoration d'une guerre sans message ne peut se transformer en véritable commémoration. Les survivants peuvent célébrer le fait de n'être point morts pour rien. Mais, en honorant la mémoire de leurs camarades tués, ils posent implicitement l'affreuse question, la plus taboue par définition: pourquoi sont-ils morts? La guerre n'a duré que pour rendre plus vain leur sacrifice. C'est parce que cette question est au fond insoutenable que cette guerre est incommémorable ».

            Dans «La nouvelle revue d'histoire» n° 8 de 09/2003, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, diplômé des sciences politiques, ancien correspondant du quotidien «Le Monde», s'interrogeait: «Et d'abord lâcher ce truc que j'ai sur l'estomac, que nombre de Français ont eux aussi mais n'osent pas exprimer, sur cette terre de soi-disant liberté totale d'expression, de peur qu'on les taxe aussitôt de colonialisme, d'impérialisme, d'arabophobie, de racisme, voire de nazisme; mais, pourquoi donc les Algériens qui répètent à l'envie avoir conservé un si mauvais souvenir des 132 de colonisation française, qui ne cesse à tout bout de champs de convoquer les martyrs, la mémoire, le devoir de mémoire et autres concepts en vogue, pour accabler les Français d'hier, d'aujourd'hui et, sans doute bientôt, de demain, mais pourquoi donc donnent-ils l'impression en même temps, tous ces Algériens, ou peu s'en faut, qu'ils veulent s'installer en France? Pourquoi, dès l'indépendance obtenue, en 1962, au lieu de rester chez eux, de s'y retrousser les manches et de travailler à construire à leur guise leur pays enfin délivré des horreurs du colonialisme, les Algériens ont commencé à émigrer chez nous, et ça n'a jamais cessé, quitte à nous traiter de tous les noms quand on les interroge sur cet engouement, complètement illogique aux yeux de cette ancienne métropole d'où vinrent, paraît-il, tant de maux?». En mars 2013, y-a-t-il quelque chose à retrancher ou à ajouter de ce texte?

NON à l'Histoire Officielle

            Dans une tribune intitulée «Non à l'histoire officielle», publiée dans le quotidien «Sud-Ouest», le 23.01.2012, l'historien, spécialiste de l'histoire de la République française, Michel Winock, ancien militant de l'Union de la gauche socialiste puis du «PSU», soulignait que: «L'histoire officielle est le propre des États totalitaires qui, dans leur volonté absolue de tout contrôler, veulent aussi assujettir le passé à leurs intérêts du moment. Dans son célèbre roman «1984», George Orwell imagine dans l'État de Big Brother un ministère de la Vérité qui rectifie jour après jour les articles des journaux et autres sources de l'histoire afin d'accorder les événements d'hier à la politique d'aujourd'hui. C'est ainsi que les Etats fascistes et communistes remaquillaient les photos d'archives pour en faire disparaître les personnes limogées, bannies ou liquidées. Mais dans un régime de liberté comme le nôtre, l'Etat ne peut prétendre détenir la vérité. Les historiens non plus, du reste, qui ne produisent pas davantage d'histoire officielle. La connaissance du passé est toujours imparfaite, incomplète et susceptible d'enrichissement. Même sur des faits indiscutables, les historiens peuvent n'être pas d'accord sur l'interprétation à leur donner. A mesure que les questions deviennent plus complexes, un accord unanime est rarement possible. De cette confrontation entre chercheurs, on se rapproche d'une vérité, mais celle-ci est toujours partielle. Si l'Université, le Collège de France, l'Institut ne sont pas, pour ces raisons, habilités à sceller une histoire définitive à laquelle chacun doit se soumettre, que dire de parlementaires, que l'on n'élit pas à l'aune de leurs connaissances en histoire? En 2009, le Parlement européen, plus modeste que nos élus du Palais-Bourbon, rappelait que «les interprétations politiques officielles de faits historiques ne doivent pas être imposées par des décisions majoritaires des Parlements» et qu' «un Parlement ne peut légiférer sur le passé».

            Nos sénateurs pourraient méditer cette mise en garde avant de ratifier une proposition de loi qui n'est pas de leur compétence.». Mais qu'importe pour l'État socialiste: après la décision du Conseil constitutionnel n° 2012-657 DC du 29.11.2012, l'Assemblée nationale et le Sénat puis le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit:

Article 1: La République française institue une journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civils et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc en Tunisie et au Maroc.

Article 2: Cette journée, ni fériée ni chômée, est fixées au 19 mars...

            Curieusement, les historiens, les collectifs qui s'indignaient qu'une Loi d'État dise l'Histoire se sont volatilisés, partis s'ébrouer ailleurs! Il n'y a plus personne pour s'indigner comme ceux-là l'ont fait à propos de l'article 4 de la loi n° 2005-158 du 23.02.2005, accordant «un rôle positif de la présence française notamment en Afrique du Nord.  Volatilisés Max Gallo, Pierre Nora, etc.

La Repentance 3

        Voici quelques réflexions et analyses émanant de Français et d'Algériens qui expriment l'incompatibilité de l'Histoire avec la repentance. Le 25.09.2001, lors d'un entretien avec le journaliste du «Monde», Philippe Bernard, à la question: «Pensez-vous que la France se devait d'exprimer une forme de repentance?», l'ancien ministres des Armées, Pierre Messmer, répond: «Ma réponse est non, catégoriquement non! Les regrets sont à exprimer d'abord par le «FLN» qui a massacré les Harkis. Nous, nous n'avons massacré personne...».  Le quotidien «Le Monde» du 13.12.2005, rapportait les propos de Bernard Poignant: «De grâce, pas de repentance à répétition, pas d'anachronisme pour chaque événement, pas d'exception pour qui que ce soit: les peuples portent en eux le meilleur et le pire.». Le 04.11.2009, le maire socialiste de Quimper, B. Poignant, à propos de l'identité nationale, rappelle: «L'Histoire de France est libre de recherche, elle doit être apprise dans la vérité et non dans la repentir...». Le 06.03.2012, face au journaliste, J-P. Elkabach, -caméléon qui change de couleur au gré de celle des partis au Gouvernement-, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, précise: «Je suis contre la repentance..Je suis pour l'honnêteté et la vérité historique...la lucidité. La repentance est instrumentalisée...». Le 05.07.2012, lors d'un entretien sur «l'Histoire est instrumentalisée en Algérie», à la question: «Et que reste-il de la colonisation?», l'historien algérien, Mohammed Larbi, répond: «Qu'on le veuille ou non, que cela fasse plaisir ou pas, l'entrée de l'Algérie dans la modernité s'est faite dans la colonisation. Quant aux dirigeants, quand ils parlent de repentance et tiennent des discours anti-France, c'est parce que cela fait l'unanimité et masque les divisions du pays.».

4

Caricature algérienne

         En 03/2012, paraissait le livre de l'Algérien, Kaddour Riad exilé en France depuis 1991 «Putain d'Indépendance», récit d'une révolution confisquée dans lequel, il nous fait comprendre que l'heure est venue de traverser la Méditerranée, seule façon pour lui de garder son indépendance et de faire en sorte que son roman ne se termine sans lui. (Son ouvrage ne sera pas publié en Algérie). Dans «Le Quotidien d'Algérie» du 14.09.2012, Aït Benali Boubekeur note: «Enfin, il va de soi que le verrouillage de la vie politique, dès l'indépendance, a débouché sur des dérives diverses...». L'écrivain algérien, Karim Akouche, réfugié au Canada, dans son ouvrage «Allah au pays des enfants perdus», publié en 10/2012, invite le lecteur à partager le chaos vécu par les jeunes Algériens d'aujourd'hui: «Le savoir n'a plus cours. La bureaucratie est érigée en éthique et la corruption en morale politique. Tout me dégoûte ici! 50 ans après l'indépendance, sommes-nous en Absurdistan?

            Les signes de corruption sont visibles partout en Algérie...Si Kafka revenait au monde, l'Algérie serait son sujet de prédilection...L'Algérie sombre, hélas, dans la décrépitude.». Le 10.11.2012, le romancier algérien, Bachir Mefti, dans son livre «Fantômes de la ville assassinée», fait le point sur la situation algérienne: «Ce que nous vivons aujourd'hui est plus dangereux, plus sournois. Nous vivons l'époque de l'assassinat moral...La violence des armes de la guerre de libération nationale n'a pas encore été discutée. Le régime d'après l'indépendance a tout fait pour éviter le débat sur cette question..». En Algérie, on écrit, on hurle «50 ans, barakat» mais, cette alarme ne semble avoir guère d'écho. Ainsi, aujourd'hui toujours, les libertés individuelles et collectives sont confisquées en Algérie, le peuple martyr prend dès lors la route de l'exil vers le pays de l'ex-colonisateur qui semble devenir l'issue salvatrice de bons nombres d'Algériens.

5
Caricature algérienne. Visite de N. Sarkozy en Algérie du 3 au 05.12.2007. Il avait été précédé par J. Chirac qui était en Algérie du 2 au 04.03.2003. Quant à F. Hollande, il a entendu les mêmes doléances à propos des visas...Mais Chut! La censure...

6
F. Hollande  (Photo: Reuter)  «J'n'en peux plus!»

             Le 17.12.2012, peu avant sa visite officielle à Alger, F. Hollande était l'objet d'un «Factum politique à l'usage du Président F. Hollande en visite d'État à Alger», signé par Abdelkader Dehbi, «simple citoyen algérien que j'ai la fierté d'être.», comme il se décrit lui-même. (Le Quotidien d'Alger):

            «Votre visite imminente au pouvoir politique en place à Alger, que vous savez illégitime et mafieux à plus d'un titre, me donne l'occasion à travers ce factum politique, de m'adresser aussi, à une opinion publique française trop souvent abusée par les mensonges, les manipulations ou les silences, d'une désinformation sournoisement orchestrée par les médias, les lobbies autres relais de l'Ordre dominant, dont la France officielle est partie intégrante; un Ordre dominant, usurpant le statut de «Communauté Internationale» pour mieux dissimuler sa vraie nature d'idéologie hégémonique impérialiste, sioniste et raciste, fondée sur les postulats détestables de l'exploitation, du bellicisme et de l'exclusion; un Ordre dominant, parfaitement conscient des nouvelles données géostratégiques, doublées d'une conjoncture de crise économique persistante annonçant la fin prochaine de sa suprématie...Vous permettrez donc, monsieur le Président...de vous dire crûment combien votre visite à Alger, tout autant que les visites officielles de vos deux prédécesseurs -M. Chirac en 2003 et M. Sarkozy en 2007- ou celles d'autres leaders européens, étasuniens ou de l'OTAN, témoigne une fois de plus, de la grave crise morale qui gangrène aujourd'hui plus que jamais auparavant, les puissances occidentales dont la France en particulier, volontiers donneuse de leçons de démocratie, de liberté, voire d'éthique politique...en tant que ces visites d'officiels occidentaux, sont perçues par une large frange du peuple algérien, comme de véritables forfaitures politiques et morales faisant hypocritement l'impasse, pour de basses considérations d'intérêts -pas toujours d'ordre public d'ailleurs- sur les terribles préjudices humains et matériels infligés au peuple algérien...».

         Le 19.12.2012, à 13h00, François Hollande atterrissait à Alger à l'occasion de sa visite officielle. Sur cette aérodrome, bâti par la France, le président de la République algérienne démocratique et populaire «RADP», Abdelaziz Bouteflika, ne portait ni chéchia, ni djellaba, ni babouches, mais bien un costume occidental avec cravate. Il est venu à la rencontre du chef de l'Etat français, non pas à dos de mulet mais en automobile, après avoir parcouru les routes construites en commun par les Algériens et les Français d'avant l'indépendance. F. Hollande s'est exprimé en français devant les parlementaires algériens et, tout au long de son parcours il a vu et fréquenté des bâtiments qui ont tous été construits durant «l'occupation française». Dès son arrivée, le personnel diplomatique a dû rappeler à sa concubine, qui s'était placée entre les deux chefs d'Etat, le protocole de circonstance. Le président algérien, quant à lui, paraissait en bonne forme, après un séjour et un suivi à l'hôpital militaire français du Val-de-Grâce que l'on aurait pu croire rédempteur. Le «colonialisme» a conservé son côté positif ! F. Hollande était accompagné d'un aréopage de «lèche babouches» que de nombreux journaux qualifiaient comme tels, d'un historien, B. Stora...spécialiste unique de l'Algérie, de J-P. Elkabbach, -non pas en tant que journaliste mais, en tant qu' «invité» de M. Hollande- caméléon qui vire de couleur au gré de celles des gouvernements en place. M. Hollande se recueillera devant la plaque de Maurice Audin, membre du parti communiste et traître à la France, et y déposera une gerbe. Par contre, il déambulera au cimetière chrétien, dans y déposer la moindre gerbe. F. Hollande, l'homme de la confusion, de la division et de l'indécision. En tout cas, pas plus les Algériens que A. Bouteflika ne sont dupes de ses combinaisons.

        Auparavant, F. Hollande, avait tenté, subrepticement de s'approprier des «clefs d'Alger» voire du canon dit de «Baba Merzoug», pour offrir en cadeau à son ami Bouteflika. Il s'agit du patrimoine français et donc, d'un projet illégal. Heureusement quelques «résistants» déposeront une requête auprès du tribunal. Ce 19.12.2012, parmi les contrats en attente de signatures, celui de l'installation de l'usine Renault à Tiaret, près d'Oran, prévu pour cinq années: au moment de le signer, les Algériens objecteront que leur Gouvernement en a décidé autrement, ainsi il ne sera signé que pour une durée de trois ans...

DELENCLOS Michel  -Chercheur en histoire. Auteur de «19 mars 1962? Waterloo!», livre ouvert à M. le président de la République, Mmes. MM. Les députés, sénateurs, maires et citoyens de France», Ed. L'Harmattan, 12/2012.

Retour la vérité sur le 19 mars

11 mars 2013

DC PIERRE DUBITON

            Nous venons d'apprendre le décès de Pierre Dubiton hier à Marseille, grand défenseur de l’Algérie française frère d'armes de "Rocky" Jean-Paul Robert. Il nous quitte 2 ans après lui presque jours pour jours.

Ancien financier de l'OM. Sa famille fut très touchée par le FLN. Il venait d'avoir 70 ans, il est décédé le dimanche 10 mars suite à une longue maladie.

Ancien du Lycée Lamoricière mais surtout camarade de combat dans le célèbre commando "Franck".

Petit Pierre est parti retrouver Jean-Paul, Robert Sultan et Franck. Ce que le FLN et les barbouses n'ont jamais pu faire, cette saloperie de crabe l'a réussie.

Dormez en paix mes amis.

Une cérémonie pour ses obsèques aura lieu le jeudi 14 mars 2013 à 9 heures en l’Église Saint-Michel Place de l'archange.

P dubiton

            Sur son bureau d'expert-comptable ­ deux agences, à Toulon et Marseille, 18 collaborateurs ­, il garde une photo: la tombe familiale au cimetière de Tamashouet à Oran. Son père Georges, fonctionnaire municipal, y repose, mort là-bas le 26 octobre 1956 à 50 ans, sous les balles d'un tireur, en descendant du bus. La guerre d'Algérie ne disait pas encore son nom. Quelques mois plus tard, on ampute d'une jambe sa sœur de treize ans, touchée par une balle tirée par les gendarmes mobiles à la cité Lescure à Oran . Chez les Dubiton, la guerre est inscrite au fronton. Du côté de son père, on comptait quatre frères: le premier, «gazé à Verdun», est décédé en 1947. Le deuxième, tué en 1917 au front. Le troisième, «militant de la France libre», fusillé en 1942 dans l'Allier. Et le quatrième, son père, «assassiné par les terroristes». Ça vous trace un destin.

« Le jour où j'ai perdu mon pays. » Pierre Dubiton

            « J'avais 14 ans quand mon père, qui était fonctionnaire municipal, a été assassiné par le FLN. Trois ans plus tard, je me suis engagé dans le 1er régiment étranger parachutiste. »Le regard dur, les mâchoires serrées, Pierre Dubiton raconte, sans nous épargner aucun détail, la guerre impitoyable que se livrent alors légionnaires et maquisards du FLN. « Un jour, nous sommes appelés après le massacre d'une famille. C'était celle de ma demi-sœur. Les quatre têtes étaient posées dehors. Ma sœur avait 11 ans. Ils l'avaient violée, éventrée, mutilée. »

            En mai 1961, après le putsch, Pierre Dubiton, en cavale, passe à l'OAS-Oran. « Je me suis battu en faisant parfois des trucs désespérés. Mes compagnons de l'OAS, ce n'étaient que des fils de prolos, de communistes, pas un seul enfant de bourgeois. En 1945, il aurait fallu une partition. Mais nous n'avions pas de Ben Gourion» Peu après l'arrestation du général Jouhaud, de violents combats de rue opposent gardes mobiles et commandos de l'OAS. « Ça tirait dans les rues, sur les immeubles. Mes trois sœurs ont été blessées, l'une d'elle a été amputée d'une jambe. »

            La guerre de Pierre Dubiton s'achève lors d'un duel avec un tireur d'élite de la gendarmerie. « J'ai pris une balle explosive dans le bras. On a réussi à m'évacuer. Quand l'avion a grimpé dans le ciel, j'ai compris que tout était fini, que j'avais perdu mon pays. »

            « Je ne suis pas fier d'avoir fait certaines choses mais c'était la guerre. Si on fait la guerre, tous les coups sont permis Et puis cela faisait sept ans qu'on se faisait massacré sans rien dire. On leur a rendu la pareille pendant à peine un an, alors... » Rendu la pareille à qui ? Principalement aux nationalistes algériens organisés dans le FLN, aux forces de l'ordre et à l'armée françaises, fidèles pour leur très grande majorité à l'autorité légitime et chargées de lutter contre l'Armée secrète. Ce combat sur deux fronts suffisait à condamner l'OAS à l'échec.

            L'aventure de l'OAS se termine au printemps 1962. Le 18 mars, les accords d'Évian instituant l'indépendance de l'Algérie sont signés. Le 26 mars 1962, une manifestation d'Européens tourne au carnage rue d'Isly à Alger. La veille, le général Jouhaux est arrêté à Oran, ce sera ensuite le tour de Roger Degueldre le 7 avril, puis du général Salan le 20 avril. L'OAS est décapitée.

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9 mars 2013

BARRAGE DES CHEURFAS

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            Le barrage des Cheurfas, situé sur l'Oued Mekerra, à 20 km en amont de Saint-Denis-du-Sig, dans le département d'Oran, a été construit en 1880-1882 pour assurer les irrigations de la plaine du Sig. C'est un barrage-poids, de 30 m de hauteur, en maçonnerie de moellons.

            Le 8 février 1885, à la suite d'une crue, le terrain d'appui de la rive droite a été emporté par les eaux, entraînant avec lui la partie de l'ouvrage qu'il supportait. La nouvelle partie, immédiatement reconstruite, a été ancrée dans les calcaires affleurant à l'amont du barrage, ce qui explique sa forme en V ouvert vers la cuvette, avec un angle de 128°25'. L'ouvrage réparé a été remis en service en 1892.

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           Les crues exceptionnelles de l'hiver 1927-1928, qui entraînèrent la rupture du barrage de Fergoug, ont attiré l'attention sur le barrage des Cheurfas. Pour remédier à l'insuffisance de son profil, le barrage a été renforcé par la mise en place de tirants d'ancrage. La réalisation de ce dispositif devait permettre le rétablissement de la retenue normale à sa cote primitive (229,00). De même, il a été prévu une surélévation du plan d'eau pouvant atteindre 3 m (232,00).

            Un petit barrage voûté de 6 m de haut et de 70 m de long a été construit à 300 m en aval, dans le but de créer un matelas hydraulique qui protège le pied de l'édifice contre les affouillements consécutifs aux déversements.

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