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27 septembre 2013

DISPARITION DE LA MISSION INTERMINISTÉRIELLE AUX RAPATRIES.

Article 68: Dissolution définitive de l'Agence nationale pour  l'indemnisation des Français d'Outre-mer

art 68 Projet loi de finances

Toutes les structures qui étaient mises en place pour les rapatriés disparaissent, la mission interministérielle disparait, le dossier “rapatriés” sera traité aux anciens combattants, mais là il faudra entendre "dossier harkis".

Désormais quand on entendra le mot “rapatriés” dans un discours officiel, il s’agira en fait des harkis et non de nous, Français Rapatriés du droit commun.

Un enterrement tout en douceur .

HERISSON étoile

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Monsieur le Président de la République

Palais de l’Elysée

PARIS

C’est respectueusement que je m’adresse à votre entité.

        Votre décision de dissoudre l’ANIFOM, seul lien qui unissait encore les Rapatriés Français d’Algérie, à la France depuis 52 ans, est indicative de votre volonté de mettre fin à un passé qui devient de plus en plus encombrant, face aux nouvelles contingences diplomatiques que vous entretenez avec un état ennemi et vindicatif à notre égard.

        Je cite les éléments qui interpellent le grand nombre de rapatriés et harkis, lesquels contre vents et marées restent toujours amants de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

Cette décision vous appartient encore et vous avez le droit de nous l’imposer.

        Mais, voyez-vous, Monsieur le Président de la France, j’avais 29 ans en 1962 à mon arrivée forcée en France. J’en aurai 81 sous quelques mois ce qui fait de votre modeste serviteur, l’un des derniers rapatriés encore vivants.

        Après avoir défendu nos couleurs, pendant 7 ans,  contre des gens qui s’essuyaient leurs fesses avec notre drapeau et continuent à le faire, par la volonté maléfique de hautes personnalités depuis le 13 Mai 1962.

        Pour question de survie, nous avons été expulsés de nos toits familiaux et de nos avoirs durement acquis en faisant suer nos chemises et non le burnous comme beaucoup se plaisent à le prétendre sans y avoir jamais posé les pieds sur cette terre qui était notre depuis 1830.

        Cette lâche forfaiture d’état  s’accompagna d’une série de mesures coercitives à l’égard de ces habitants, dont le principal motif d’inculpation, était leur amour immodéré de leur drapeau et de leur hymne national : Notre Marseillaise !

        En effet, dés le 23 mars 1962, le président de la République Française, Charles de Gaulle, donnait l’ordre à son premier ministre, Michel Debré, d’écraser par tous les moyens les Européens d’ Algérie qui oseraient croire encore à une Algérie Française.

        Pourtant ces Français-là, l’étaient devenus par choix de leurs grands-parents venus d’ailleurs et par leur sang versé lorsque la France nécessita d’eux en 1940-1945.

        Maintenant, me voici devenu un vieux replié Français d'Algérie et mon compte à rebours étant commencé depuis longtemps, je n’ai donc plus besoin de mettre des gants pour dire et écrire ce que j’ai sur le cœur, car mu par une force intérieure, j’éprouve l’impérieuse nécessité non pas de régler mes comptes avec qui que ce soit, mais faire mon mea culpa pour avoir cru  naïvement à une époque, en des hommes qui m’inspiraient confiance et qui seraient meilleurs ou peut-être moins mauvais que les précédents.

        Or force est de constater qu’ils ne sont tous que de beaux parleurs et des bonimenteurs de foire.

        Nos compatriotes, Pieds-Noirs ou Harkis, comptent sur nous pour faire revenir le gouvernement et le rappeler à ses engagements pris à Evian, aux promesses mirobolantes qui ne manquent pas de fleurir en périodes électorales, tous partis confondus.

        Ne commettez pas l’erreur stratégique de compter sur notre disparition totale, car nous avons bien éduqué nos enfants et petits-enfants et ils sont prés à récupérer le témoin de ce marathon que l’on nous impose depuis plus d’un demi-siècle.

        Monsieur le Président, merci par avance de revenir sur cette mauvaise décision qui nous fragilise encore plus, si besoin était, face à la meute de rapaces que sont les faux huissiers, les faux établissements financiers et les fausses officines de recouvrement qui pullulent sur la toile et rendent nos nuits insupportables.

        Comptant sur une réaction saine de votre part, Merci de bien vouloir croire, Monsieur le Président, en ma plus courtoise et plus respectueuse considération.

 

L'un des TROIS MILLIONS de Rapatriés et Harkis.

HERISSON_signature_BLOG


Le hérisson de septembre 2013
7 HERISSON étoile

       Il est à nouveau  fortement question de mettre fin définitivement à cet organisme, créé le 28 mai 2002 par le Décret n°2002-902 du 27 mai 2002.

         Décidément nous restons et resterons une épine dans les talons de ces enfoirés qui se reconnaîtront d’eux-mêmes sans les citer, lesquels enfoirés restent, EUX, dans la mémoire des Rapatriés qui s’en souviendront lors des toutes prochaines élections qui se profilent en 2014.

         Cette disparition est la mort assurée pour des centaines de familles.

         On avait bombardé Renaud Bachy à la tête de cet organisme et il craint comme la peste que des comptes lui soient demandés sur sa gestion calamiteuse.

         Quand j’écrivais dernièrement que nous étions âgés maintenant mais que nos enfants étaient là pour continuer le combat, je concluais par cette phrase : « Notre mémoire brillera toujours comme l’étoile du berger »……

         J’avais raison car déjà « Jeune Pied-noir », écrit (Je cite et je dis: Bravo, les jeunes)

Depuis 1962, les gouvernements successifs de la France ont tout fait pour exclure les Français Rapatriés du droit commun. C'est ce que démontre le rapport remis par JPN à la suite de son audition le 30 octobre 2007 par la Commission des Finances du Conseil Économique et Social. Le Président et les membres de la Commission des Finances, qui semblaient l'avoir compris, ont préféré reprendre la thèse officielle de l'Etat français depuis 1962 en affirmant que c'est aux Etats spoliateurs de payer et que la France a déjà consenti une avance "énorme" de 35 milliards d'euros ! Dans ce contexte, et vue les finances actuelles de la notre pauvre et vieux pays, l'indemnisation est impensable. Seule une allocation forfaitaire peut être envisageable si l'Algérie veut bien y consentir. Jeune Pied-noir démontre mathématiquement et économiquement que l'indemnisation et la réparation sont possibles à hauteur de 42 milliards d'euros sur 5 ans.

" JUSTICE POUR LES FRANÇAIS RAPATRIES" Plus de 51ANS APRÈS LA NATION PEUT INDEMNISER ET RÉPARER LES PRÉJUDICES MORAUX ET MATÉRIELS SUBIS A LA SUITE DU CRIME D'ÉTAT DU 19 MARS 1962 :

-20.000 € par famille rapatriés

-30.000 € par personne ayant connu des conditions de réclusion indignes de la patrie des Droits de l'Homme

-100.000 € par victime du FLN et de l'Etat français

Dans son rapport JPN donne une trentaine d'exemples démontrant que l'Etat français, reconnu responsable dans des cas équivalents, a indemnisé ses victimes pour des montants semblables. Voici un nouvel exemple :

-10.000 €d'avance d'indemnité en attendant la réparation finale des préjudices.

Messieurs les décideurs, suivez ces conseils empreints du sceau de la sagesse et rapportés si dessus suivant une logique implacable.

LE HERISSON DE JUILLET 2013

Le bien et le mal d'ici-bas, s’en vont comme ils sont venus, au plus tard, avec la vie. (Proverbe arabe)

JUSTICE IMMANENTE

En parcourant la bibliographie d’un ancien bulletin de liaison «  PARLONS VRAI », je m’aperçois que l’élément le plus important  et vrai moteur de notre   résistance aux «  Faux culs, Beni oui oui et valetaille de bas étage qui nous ont gouverné jusqu’à présent mais plus pour longtemps, j’espère » porte un nom et est le successeur en droite ligne de certaines de nos icônes que nous avons tant aimé là-bas, lors de notre combat inégal pour conserver l’Algérie Française à sa mère La France, qui l’avait reniée et n’en voulait plus.

Cet homme a subi des humiliations, des vexations portant atteinte à sa dignité humaine. Il a été déconsidéré par la jalousie d’abord, la crainte ensuite de voir se dresser devant tous ses détracteurs, le mur de Berlin qu’ils ont créé.

Cet élément important, ce vrai pitbull, ce trublion empêcheur de tourner en rond, donne des sueurs froides à ceux-là mêmes qui se bousculent maintenant pour le recevoir et avoir son avis « d’expert ».

Il se dévoue à notre cause depuis 1998 et pourrait représenter quand même 1.500.000 électeurs. (Si ces derniers décidaient de s’unir et de se rallier à sa bannière, le drapeau de la France). Vous rendez-vous compte alors quelle serait notre force et la sienne ?

Pourtant, il a été ignominieusement attaqué par la droite,  le centre,  la gauche, bref de tous les côtés par des gens qui feraient mieux de se cacher dans un trou de souris, car lui  n’a jamais eu les mains sales et ne les aura jamais.

Bref ! En lisant ce N°20 de Juin 2003, l’éditorial a pour titre « Justice enfin rendue ».

Heureusement que le jugement de Dieu prend toujours le pas sur celui des hommes.

En reprenant certains termes de cet éditorial, je relève que depuis le 29 Avril 1998, cet homme de bien a  été victime de calomnies, de mensonges. Rien ne lui a été épargné pour le discréditer et l’abattre par tous les moyens par certains même de nos propres compatriotes, (j’en ai la nausée de seulement les évoquer) nostalgiques d’un idéal qui n’existait plus que dans leurs cerveaux malades.

Le 14 Mai 2003, la Cour d’appel de Lyon a rendu son arrêt et lui a rendu l’honneur qui lui avait été injustement volé.

Rendons grâce à Dieu et à nos Dames d`Afrique et  de Santa Cruz, patronnes des Pieds-noirs, de l’avoir aidé à défendre un nombre incalculable de certaines de nos  familles dans le besoin, la détresse et le désarroi et de continuer sans cesse son combat, notre combat,  pour les réhabilitations de la vraie histoire de l’Algérie Française, de ces héros sacrifiés qu’ont été les Harkis et la justice que l’on nous doit et qui ne sera effective que par une juste indemnisation pécuniaire et morale de nos biens volés et spoliés par les Bouteflika et consorts, sous l’œil bienveillant , presque attendri et complice des responsables Français

Vous avez sans doute déjà deviné qui est cet homme. Son nom nous est cher et familier. Il s’agit bien entendu de Gabriel Mène notre Président, défenseur infatigable de nos droits.

Que Dieu lui prête vie jusqu’à accomplissement de sa mission et au-delà.

LE HÉRISSON VOUS SALUE BIEN.  A VOTRE SERVICE.

leherisson1962@bbox.fr

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Retour chez le hérisson.

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27 septembre 2013

PIERRE ETIENNE MUVIEN

« Je n’irai pas franchir, de l’amertume, le seuil, Ouvrir le souvenir dont je porte le deuil... »

Pierre-Etienne Muvien nous a quittés à 93 ans, le 25 septembre 2013. Il était né en 1920 à Alger. Son cœur y était resté, saignant à jamais des blessures morales reçues en ce 26 mars 1962 : « La tâche indélébile sur le « pouvoir gaulliste ».

Poète, il a écrit des vers d’une rare violence : « 40 ans, merci la France... 40 ans, une vie depuis l’indépendance.. ». Et ce poème : « Non retour », qui ouvre cet article.

Ce n’est pas une nécrologie. On écrit des nécrologies pour les morts, Pierre-Etienne est un poète. Les poètes ne meurent pas, Ils chantent pour toujours leurs peines et leurs joies.

Pour l’ami, parti à peine plus loin, derrière la porte du songe, une pensée, une prière. Le silence.

A Dieu.

Geneviève de Ternant  Jeudi 26 septembre 2013

Ses obsèques auront lieu lundi 30 septembre en l'église de la sainte famille à Cagnes/mer à 10 heures.
L'incinération se fera dans l'intimité l'après-midi.

Téléphone d’Éliane MUVIEN: 09.52.83.21.52

PIERRE-ETIENNE MURIEN

PIERRE-ETIENNE MURIEN2


Maintenon, y a des choses que tu peux pas les dire,
Des mots que comme insultes, oualou, y’a pas plus pire !
Appelle un, n’importe où, négro, youpin, bicot,
La police, le procès y z’arrivent aussitôt !
Y’a les ligues qu’elle défilent et tout l’monde y s’déchaîne !
La honte elle est sur toi, t’y es bon comme la romaine !
A côté d’ça, t’y a le droit, même c’est recommandé
D’appeler « pied-noir » un qui t’a rien d’mandé !
S’plique moi la différence, aousqu’elle est l’astuce ?
Sauf qu’pour noyer son chien, on dit qu’il a des puces…
Suppose qu’les marseillais on s’les nomme « blague à mort »,
Les bretons « tête de mule », « Bazouk » les gens du nord,

Les parisiens « gros bec », les auvergnats « rapia »,
Les toulousains « saucisse », les corses « vendetta »,
Quel beau sac d’embrouilles pour parler des Français !
Combien de tchaklalas pour combien de procès…
Au sujet des Pieds-noirs, rapport à l’étiquette,
Y’en a qui z’ont sarché, y z’ont fait des enquêtes
Qu’on dirait le concours du tchalef le plus gros !!!
Personne y peut prouver ça qu’y disent, ces falsos…
Un, il accuse les zouaves, les « pieds-noirs » pleins d’la boue…
Un aut’, y s’leur répond « c’est à dormir debout » !!!
« Moi, j’dis que les raisins que les pieds y z’écrasent
S’les sont peints en noir… Pas la peine d’faire des phrases !!!

Embrouillounes que vous êtes, un troisième il ajoute :
C’est rapport au charbon des marins dans la soute,
Que, bessif, les pieds noirs y z’avaient quand y sortent…
Personne y peut m’enl’ver cette preuve que j’apporte !
On était tous babaos à s’poser des questions
Quand d’un coup y’en a un qui lance sa solution :
On descend d’Amérique, des tribus, des indiens,
De ceuss qu’on a chassé, nous aut’es comme des chiens…
On s’les appelait « blackfeet », peignaient leurs pieds en noir,
Tribus comme « œil de lynx », « sioux » ou « faucons noirs »…

Je ne trancherai pas parmi ces hypothèses,
Il n’y a pas matière à présenter une thèse.
Ce pseudo sobriquet, vulgaire, péjoratif,
Quelque soit l’employeur, la raison, l’objectif,
Nous fut attribué pendant l’Indépendance
Par un large consensus du mépris de la France…
Afin d’édulcorer ce terme peu flatteur,
Certains se plaisent à dire qu’il n’est pas réducteur…
Pourtant traiter quelqu’un de « pied » ou « d’imbécile »
Est d’une équivalence ni fortuite, ni subtile…

Le « noir » incarne le deuil, l’obscurité, la crasse
Et conforte l’anathème, l’injure, la disgrâce…
Mais ces vains subterfuges nous laissent convaincus
Que « Pieds-noirs », à dessein, synonyme de « vaincus »,
Est ce terme foncier que la France affectionne
Distillant le venin que l’hypocrisie donne…
Ces manœuvres mesquines, misérables et sans gloire
Ne parviendront jamais à falsifier « L’Histoire »…
Les français d’Algérie quelle qu’en soit l’origine
Ont des critères palpables, des vertus synonymes
De vaillance, de courage. Du fond de leurs entrailles,
Issus des bâtisseurs et des champs de bataille,
Contre vents et marées, ils ont pourvu la France
D’une œuvre colossale jusqu’à… l’Indépendance


PLACE DU GOUVERNEMENT

C'était la Principale, un lieu commun, un symbole ! Un centre populaire, l'Agora ! l'Acropole !

JE NE REVERRAI PLUS...

Cette place coutumière dont l'Histoire a chassé Les fantômes d'avant, ces ombres du passé

Enfouis dans ma mémoire en clichés entassés.

La foi semblait pourtant protéger de sa grâce Ce carrefour de la ville, ce mélange de races :

Cathédrale et Mosquée qui priaient face à face.

Bab-Azoun, Bab-et-Oued, quartier de la Marine, La Pêcherie, Front de mer, les petites rues voisines

Déversaient chaque jour leurs nuées citadines.

Partis tôt le matin par des tramways grinçants, Des bus à l'impérial au "souk ahurissant",

Venaient de l'intérieur, les chaouïas d'antan

Burnouss et djellabas, chapeaux kabyles sévères, Couffins, sacs, peaux et poules ! parfois une moukère

Tatouée, silencieuse et se tenant derrière...

Que n'y vendait-on pas ? Du thé, des fèves chaudes, Calentita, beignets que les mouches galvaudent !

Sur le coup de cinq heures, "les allumettes" en maraude !

Sur la place bariolée où prédomine le blanc, Se mêlent des chéchias, des képis, des turbans,

Des feutres, des pailles, des voiles, des cheichs en longs rubans.

Parmi cette ruche où le temps déambule, La vie s'écoule au rythme que le soleil formule :

Le plus souvent "ardent" "pesant" : la canicule !

Les éventails s'agitaient éphémères et poussifs, Aux cafés d'alentour, mus par des inactifs,

Indolents, paresseux ou des juifs attentifs.

La vue de ma mémoire a retenu ces tons Eparpillés en vrac sur une toile de fond,

Echancrure vers le port d'un horizon profond.

ET JE N'ENTENDRAI PLUS...

L'ensemble de ces bruits qui résonnent encore Les cris, les invectives, les phonos trop sonores,

Le bruit gai des claquettes autour des oublies d'or !

Les vendeurs de pastèques aux onomatopées... A dix-sept heures : "Dernière heure", journal anticipé !

Tohu-bohu des trams "ferraillants", dissipés !

Les marchands ambulants, turbulents et pressants, "Les Marabouts de pluie", derboukas, en dansant !

Les échos, les rumeurs qu'on raconte en passant !

Et ce théâtre vivait heureux et débonnaire, Chacun suivant le cours de la Place légendaire

Remplie du tulmute de scènes populaires.

Parfois, venant du Port, une sirène mugissait : "Le Ville d'Alger" partait ! Le remorqueur s'empressait :

Trois coups brefs, joyeux, la passe disparaissait...

Ces bruits montent et bourdonnent quand, dans la solitude, Ils ressurgissent fidèles du fond de l'habitude

En concert nostalgique perturbant ma quiétude.

JE NE SENTIRAI PLUS...

Les parfums, les odeurs que cette place immense Diffusait chaque jour en proposant au sens

La palette des senteurs que l'odorat recense.

Montant de la Pêcherie, où sont donc les fritures ? Et des marchés voisins, les corbeilles de fruits mûrs ?

Les arômes, les épices, les huiles âcres, les saumures ?

La loubia, la chorba, allumettes aux anchois ! Les poivrons qui rissolent, un peu brûlés parfois !

Les melons odorants, et la menthe ! ça va d'soi !!!

Les parfums capiteux, huileux et entêtants, Sur une table bancale, le santal trop puissant,

La bergamote, le musc, l'héliotrope envoûtants !

Enfin, non loin de là, les effluves d'anisette, Surtout Phoenix et Gras, des Brasseries et Buvettes,

Et l'odeur des kémias, rougets, sardines, brochettes !

Parfois, parmi la foule, un délicat jasmin Embaumait un instant, se frayant un chemin

Vers sa réminiscence perdue dans le lointain.

Comme le jasmin, j'exhale doucement, Je vois, entends, respire mélancoliquement

Le souvenir de la "Place du Gouvernement" !

Retour "IN MEMORIAM"

25 septembre 2013

LES FRANÇAIS D’ALGÉRIE "NOUVEAUX ROBINSONS"

7 HERISSON étoile

Si un homme te dit qu'il a faim, ne lui donne pas un poisson, apprends-lui à pêcher (Confucius)

Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme  "Tout individu (...même un petit mammifère) a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit"

Hier soir 23.09.2013, une évocation de la guerre d’Algérie était subrepticement relatée sur une chaine ( la 13 LCP Public Senat, je crois) , de peu d’audience, bien entendu, des fois que…. !

Ce rappel filmé par les adeptes de BLED, était tout à la gloire de la grande sauterelle de Colombey…les deux mosquées.

Le final de ce film titre sur les Pieds-Noirs qui sont parqués comme des moutons sur tout ce qui navigue, sauf de vrais bateaux avec cabines et un minimum de confort. Quelques chaises longues pour les plus débrouillards et c’est tout.

Comment avons-nous pu prendre pour argent comptant son : « Je vous ai compris », du 4 Juin 1958, au balcon du Gouvernement général d'Alger, , sans rajouter « …et je vous l’ai bien mis, hein ? du 18 Juin 1962 à Evian  »

Qu’est-ce-ce que l’on a pu être fous d’accourir en 40-45 au secours de cette France qui dégueule sur tout ce qui évoque notre paradis perdu et nous les Pieds-Noirs, surtout.

POUR MEMOIRE : En 1863 pour les armées en campagne des Etats-Unis d'Amérique (Lieber Code), la définition à la parole donnée disait dans son article 130, Section VII, ce qui suit (je cite) :

 - L'engagement auquel se réfère d'ordinaire la parole donnée est de ne plus servir durant la campagne en cours, à moins d'être échangé. Cet engagement concerne uniquement le service en campagne contre le belligérant ou ses alliés, activement engagés dans la même guerre (en lisant entre les lignes nous pouvons dire que les belligérants en l’occurrence étaient les autres candidats, engagés dans la même campagne, non ?). Les cas de manquement à la parole donnée sont des actes patents et peuvent entraîner la peine de mort .

Celle de nos gouvernants bien sûr qui oublient ce que l’armée d’Afrique a apporté à la libération de la France sous tutelle Germanique.

Souvenez-vous de cette propagande  «engagez-vous, rengagez-vous ».avec de belles affiches montrant un beau Sénégalais sous chéchia drapé d’un drapeau Français flottant aux quatre vents. Se doutait-il que quelques années plus tard, il serait abandonné sur le bord de la route et livré à lui-même ?

Nous ne nous attarderons pas sur le « De Dunkerque à Tamanrasset » cela n’en vaut pas la peine et son auteur ne mérite vraiment pas que nous lui fassions l’honneur de mentionner son nom.

Mr Douste-Blazy a même affirmé à qui voulait l’entendre « Qu’il n’y a jamais eu en France d’histoire officielle et qu’il n’y en aurait jamais ! »……..

Si nous comprenons bien au lieu de l’histoire de France, on nous a enseigné les contes de Perrault sur les bancs de la communale que ce soit en France ou là-bas.

En effet, la nouvelle histoire voudrait faire l’impasse sur le sort des Européens d’Algérie, et sur celui de nos valeureux supplétifs au service de la France, Harkis ou militaires,  au nombre de 250.000 dont seulement 90.000 rentrèrent en Métropole grâce à des chefs de valeur qui les avaient bien pendues, contrairement à d’autres.

Ceux qui ne furent pas embarqués vers la métropole (j’ai failli écrire : « La mère Patrie »Les autres, disais-je furent abandonnés avec leurs familles au couteau des égorgeurs benbellesques. Ces Harkis dont le Président de la République (vous savez ? Ce héron au long nez, emmanché d’un long cou) d’alors, craignait que par leur nombre à leur arrivée en France, le pays ne perde son identité en recevant trop de musulmans.

C’était un visionnaire quand même à sa façon, n’est-ce-pas ? Car c’est bien ce qui nous tombe sur la gueule, non ? Et chacun peut constater comme c’est réussi en 2013 n’est-ce- pas ?

Messieurs les politiciens provisoirement encore au pouvoir, vous pouvez être fiers de vous. (Fiers et inquiets aussi, car ce n’est plus pour longtemps) et peut-être vos propres électeurs, et surement ceux en provenance de vos anciennes possessions Françaises comme nous, Pieds-Noirs, déracinés de force de notre Algérie pour raisons de survie, nous qui avions cru quand même en vos serments d’ivrognes… d’Evian, ces accords représentant pour nous la bouée de sauvetage que vous avez refusé aux naufragés que nous sommes par votre politique, vous faisons à notre échelle, la promesse de tout tenter pour que  cessent définitivement :  

- Ce laxisme judiciaire à propos du désordre organisé dans les banlieues.

- Ces voitures brûlées.

- Ces buralistes assassinés

- Ces fillettes violées.

- Ces agents de l’ordre tabassés.

- Ces rackets dans les transports et dans la rue.

- Cette drogue et cette peur qui s’installent dans les écoles (incroyable mais vrai), parmi les professeurs et les élèves devant  d’autres vauriens, élèves eux-mêmes, ivres de haine et dignes de la machine du docteur Guillotin, le karcher nous semblant insuffisant et impunis sous couvert de leur jeune âge avec la bénédiction des instances gouvernementales béates encore au pouvoir.

       Pour ces abus de pouvoir et de confiance, soyez certains Messieurs et Mesdames les politiciens en place depuis le 19 Mars 1962 à ce jour, que les signataires et leurs successeurs, sous couvert de ces accords d’Evian maudits et non suivis d’effet, vous paierez  au propre ou au figuré ce que nous subissons en temps, depuis trop longtemps et que nous réussirons à vous faire rendre gorge de votre attitude de voleurs de grands chemins.

        Nous sommes poussés par une brise « MARINE » qui va nous amener là où vous n’avez pas voulu nous emmener.

« C'est pas compliqué, en politique, il suffit d'avoir une bonne  conscience, et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire ! » COLUCHE

LE HÉRISSON VOUS SALUE BIEN.  A VOTRE SERVICE.

leherisson1962@bbox.fr HERISSON_signature_BLOG

 

Retour chez le hérisson.

20 septembre 2013

UNE PAGE D'HISTOIRE - 23 SEPTEMBRE 1940

L’AGRESSION BRITANNIQUE SUR DAKAR

« L’empire, sans la France ce n’est rien. La France sans l’empire, ce n’est rien » (Amiral Darlan – Novembre 1942)

« L'âme de nos marins plane sur l'Océan, je l'ai vue ce matin, sous l'aile d'un goéland » (Freddie Breizirland)

             Après avoir été donné à la France par le traité de Paris, le 30 mai 1814, Dakar devint, en 1904, la capitale de l’Afrique Occidentale Française (AOF). Située à l’extrémité occidentale de l’Afrique, elle occupait, en 1940, une position stratégique considérable qui faisait bien des envieux. Au point de séparation de l’Atlantique Nord et Sud, en avancée face à l’Amérique Latine, sur le chemin entre l’Afrique du Sud et l’Europe, Dakar intéressait tout le monde et en premier lieu les Britanniques qui, sur le chemin traditionnel de l’Afrique australe et de l’Asie par le Cap, retrouvaient là l’un des enjeux de leurs rivalités coloniales avec la France et voulaient profiter de son écrasement.

            En septembre 1940, le Maréchal Pétain avait confié au général Weygand la délégation générale du gouvernement en Afrique et le commandement en chef des troupes. Ainsi se trouvait affirmée la volonté de défendre l’Afrique mais aussi de préparer les moyens de la revanche.

            Le 31 Août 1940, soit près de deux mois après la lâche agression commise par ces mêmes britanniques sur la flotte française au mouillage et désarmée, dans le port de Mers El-Kébir (Algérie) et près d’un mois après l’entretien Churchill – De Gaulle (6 août 1940) sur les modalités d’une éventuelle attaque contre les forces françaises stationnées au Sénégal et demeurées fidèles au Maréchal Pétain, la force navale M (M comme « Menace ») britannique où se trouvait de Gaulle quitta les ports britanniques pour Freetown en Sierra Leone qu’elle atteignit le 16 Septembre.

            Cette expédition reposait sur deux principes et deux ambitions :

- Churchill espérait mettre la main sur l’or de la Banque de France et des banques nationales belges et polonaises, représentant plus de 1000 tonnes d’or… et sur le cuirassé Richelieu, redoutable par sa puissance de feu (bien que son armement ne fût pas terminé), fleuron de la flotte française.

- De Gaulle désirait s’imposer comme le chef suprême de l’empire français en guerre… empire d’importance que le gouvernement de Vichy tenait, par ailleurs, à défendre ardemment.

Partie de Freetown le 21 septembre, la force M se présenta devant Dakar le 23 à l’aube. A 6 heures, un message de De Gaulle était adressé à la garnison en lui demandant de se rendre… sans effet. Sa seule présence qu’il espérait suffisante, ne provoqua pas à son grand dam les ralliements escomptés… le traumatisme de Mers El-Kébir était trop vif. Le gouverneur général de l'A.O.F., Pierre Boisson, commandant la Place, résolument rangé derrière Pétain, refusa catégoriquement de se rallier, affirmant sa volonté de défendre Dakar « jusqu'au bout » La décision de De Gaulle ne se fit pas attendre : Il fallait débarquer ! Une première tentative de débarquement se solda par un fiasco suivie de deux autres qui subirent le même sort. Une tentative de persuasion politique échoua et Thierry d’Argenlieu, arrivé par mer pour parlementer avec un drapeau blanc, fut accueilli par un tir de mitrailleuse qui le blessa mais son embarcation parvint à s'échapper. Il en résultait que de l’avis de De Gaulle et de l’amiral Cunningham, le patron de la flotte anglaise, la résistance allait être farouche…

            En effet, face à l’armada britannique qui se préparait au combat, la France disposait, cette fois, de solides moyens navals ainsi qu’une sérieuse défense côtière. On en n’était plus aux conditions dramatiques de Mers El-Kebir où la flotte désarmée avait été littéralement assassinée ; cette fois, les marins français étaient prêts au combat et animés, de surcroît, d’un esprit de revanche parfaitement perceptible… et compréhensible. Avant la tragédie de Mers El-Kébir, la flotte française était la 4ème plus puissante flotte du monde ; elle était décidée à le prouver et cela d’autant plus qu’elle n’avait jamais été vaincue…

            Sur cette résistance, de Gaulle écrira dans ses mémoires : « Décidément, l’affaire était manquée ! Non seulement le débarquement n’était pas possible, mais encore il suffirait de quelques coups de canons, tirés par les croiseurs de Vichy, pour envoyer par le fond toute l’expédition française libre. Je décidai de regagner le large, ce qui se fit sans nouvel incident. »

Ainsi se passa la première journée, celle du 23 septembre.

            Dans la nuit du 23 au 24 septembre, plusieurs télégrammes furent échangés entre l’amiral Cunningham et Churchill, décidé à poursuivre l’affaire jusqu’à son terme : « Que rien ne vous arrête ! » Dans cette même nuit, un ultimatum anglais fut adressé aux autorités françaises de Dakar leur enjoignant de livrer la place au général de Gaulle. Le texte était fort maladroit et accusait les forces de Dakar de vouloir livrer leurs moyens aux Allemands. Il ne pouvait que provoquer l’indignation des défenseurs et ne recevoir d’autres réponses que le refus. Le gouverneur général Boisson, se remémorant la mise en garde que Georges Clemenceau adressa, le 9 août 1926, au président américain Coolidge : « La France n’est pas à vendre, même à ses amis. Nous l’avons reçue indépendante, indépendante nous la laisserons », répondit avec fermeté : « La France m’a confié Dakar. Je défendrai Dakar jusqu’au bout ! ».

            Depuis la tragédie de Mers El-Kebir, Vichy avait décidé de défendre fermement cette position stratégique française et avait envoyé à cet effet, de Casablanca, des bombardiers, des chasseurs et des croiseurs. Il y avait là : Un cuirassé (Richelieu), deux croiseurs légers, quatre contre torpilleur, trois destroyers, six avisos, cinq croiseurs auxiliaires, trois cargos et trois sous-marins. Par ailleurs, la force de frappe aérienne n’était pas négligeable… et elle allait le prouver.

            Du côté anglais, la flotte était tout aussi impressionnante : Un porte avions (Ark Royal qui avait déjà opéré à Mers El-Kebir), deux cuirassés, trois croiseurs lourds, deux croiseurs légers, dix destroyers, deux dragueurs de mines et une dizaine de navires transports de troupes portant 4200 soldats –dont la fameuse 101ème brigade des Royal Marines… à laquelle s’ajoutait l’armée gaulliste composée de trois avisos, un patrouilleur, quatre cargos et 2700 soldats français.

            Toute la journée du 24 se passa en échanges de coups d’artillerie de marine entre les deux flottes qui firent de nombreuses victimes parmi les marins des deux camps et la population civile qui subit également ce pilonnage. Des obus anglais de gros calibre (380m/m) tombèrent sur la ville, touchant, entre autres, l’hôpital et la caserne du 6° RAC, faisant 27 morts et 45 blessés. En soirée, la situation n’avait guère évolué…

            Le lendemain, 25 septembre, la ténacité britannique continua. Les navires de la force M voulurent de nouveau s’approcher afin de poursuivre leur œuvre de destruction, mais, comme précédemment, ils durent se frotter aux bâtiments français (Vichystes, diront les gaullistes !) qui leur infligèrent de sérieux dégâts et cela d’autant plus que l’aviation française était maîtresse du ciel.

            C’en était trop ! De Gaulle écrira : « L’amiral Cunningham décida d’arrêter les frais. Je ne pouvais que m’en accommoder. Nous mîmes le cap sur Freetown. »

            L’armée française sortait vainqueur de la bataille en dépit de ses 203 morts et 393 blessés. Les 1927 morts de Mers-El-Kébir étaient en partie vengés.

            Cette opération constitua un tournant idéologique pour les gouvernements, bien plus qu'un affrontement important du point de vue des forces en présence, du nombre des victimes ou des pièces militaires détruites ou endommagées. L’aventure anglo-gaulliste se solda ainsi par un cuisant échec et eut des conséquences considérables.

- D’un côté, le régime de Vichy sortait renforcé de l’épreuve et la cohésion des troupes de la marine –toujours invaincue- autour de la personne du Maréchal Pétain, revigorée.

- De l’autre, le crédit du général de Gaulle dégringolait en chute libre. L’homme se retrouvait isolé. Soudainement mis à l’écart, il fut politiquement menacé par l'amiral Muselier accusé à tort d'avoir été à l'origine des fuites qui empêchèrent le débarquement. Il ne s’en cacha pas dans ses mémoires : « A Londres, une tempête de colères, à Washington, un ouragan de sarcasmes, se déchaînèrent contre moi. Pour la presse américaine et beaucoup de journaux anglais, il fut aussitôt entendu que l’échec de la tentative était imputable à de Gaulle. » … « C’est lui, répétaient les échos, qui avait inventé cette absurde aventure, trompé les Britanniques par des renseignements fantaisistes sur la situation à Dakar, exigé par donquichottisme, que la place fût attaquée alors que les renforts envoyés par Darlan rendaient tout succès impossible… »

             De son côté, Churchill, lui aussi, sortait de l’aventure en fâcheuse posture. Il dut subir les sarcasmes de la Chambre des Communes et fut à deux doigts d’être démissionné. S’il lui avait été facile de détruire, à Mers El-Kebir, une flotte désarmée (et pourtant alliée) causant la mort de 1927 marins, manifestement, avec Dakar ce fut tout autre et son désir de s’emparer de l’excellente et cohérente flotte française ou de la détruire se solda par un échec retentissant.

José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

N.B : - Concernant la tragédie de Mers El-Kebir, certains ont cru bon de justifier l’agression britannique par le fait que nos bâtiments seraient, inéluctablement, tombés entre les mains des Allemands. Je rappelle ce que j’écrivais à ce propos sur cette agression :

« L’armistice franco-allemand du 25 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes -qui n’avait pas été vaincue- est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et de Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes  « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».

Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Elle aurait pu le faire, le 16 juin 1940, mais personne ne lui en donne l’ordre et la Marine reçoit l’assurance, « qu’en aucun cas, la flotte ne sera livrée intacte », mais qu’elle se repliera probablement en Afrique ou sera coulée précise l’Amiral Darlan. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences. »

Cet épisode sur Dakar confirme la justesse de mes propos car si la France métropolitaine était vaincue, l’Empire ne considérait nullement l’être. Si la France métropolitaine avait capitulé, l’Empire s’y était refusé et la marine française (ce qu’il en restait), comme elle s’y était engagée, avait rejoint les ports africains composant l’Empire afin de poursuivre le combat.

 

- Les alliés ayant débarqué le 8 Novembre 1942 en Afrique du Nord (opération « Torch »), les autorités Vichystes d’AOF, convaincues par l’amiral Darlan, signèrent le 7 décembre 1942, un accord avec les alliés, qui remit l’empire colonial français dans la guerre en formant « l’Armée d’Afrique » dans laquelle firent merveille les « tirailleurs sénégalais ». Lors de la constitution du Comité Français de la Libération nationale (CFLN), le gouverneur général Boisson démissionnera et sera remplacé le 1er juillet 1943 par le gaulliste Pierre Cournarie.

 

- Le Richelieu appareilla pour les Etat-Unis où son armement fut modernisé. Il participa au côté des Alliés à la guerre contre l’Allemagne puis, dans le Pacifique, à celle contre les Japonais. Il fut présent à la capitulation japonaise en rade de Singapour.

Le 1er Octobre 1945, il fut de retour à Toulon après 52 mois passés loin de la Métropole. Il participa à la guerre d’Indochine puis fut mis en réserve en août 1959, désarmé en 1967 et démoli en 1968.

 

« Nous avions reçu un empire ; nous laissons un hexagone » (Colonel Charles Lacheroy)

 

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Dimanche 6 Octobre 2013 - Fête du Cercle National des Combattants

sur le thème « Hommage à l’Armée française d’hier et d’Aujourd’hui »

Au Château de LA CHAPELLE D’ANGILLON

Route Jacques Cœur – 18380 LA CHAPELLE D’ANGILLON

Cliquez sur : http://www.algerie-francaise.org/cgi-bin/ultra/UltraBoard.pl?Action=ShowPost&Board=ddb&Post=2686&Idle=0&Sort=0&Order=Descend&Page=0&Session=

- Dans le cadre de cette manifestation, une conférence sera donnée à 15h précise par José CASTANO sur le thème :

« LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

Renseignement auprès du CNC – Tel : 01.40.59.07.66

e-mail : cerclenationalcombattants@orange.fr

Lien : http://www.cncombattants.org/22_agenda.php

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Conférence sur : « LA KAHENA » (La fabuleuse épopée de cette reine berbère qui s’opposa au VIIe siècle à l’invasion arabe de l’AFN)

            « Quinze ans après la mort du Prophète Mahomet, les armées arabes abordaient l’Afrique du Nord. Ce pays, jadis transformé par la civilisation romaine, en partie conquis à la foi chrétienne, va entrer dans l’ensemble, de jour en jour agrandi du monde musulman. C’est alors, que pour faire face à l’envahisseur, une femme va organiser la résistance berbère, réaliser la difficile unité du Maghreb et infliger aux cavaliers arabes de cuisantes défaites. Celle-ci, connue dans l’histoire sous le nom de La Kahéna, avait un caractère sacré. Il signifiait, la sorcière, la prêtresse, la devineresse. Elle possédait en effet un don prophétique et était vénérée de son peuple. Mais ses succès mêmes causeront sa chute…

            Durcie par ses victoires dans une orgueilleuse intransigeance, ne vivant plus que pour son clan, cette femme, si longtemps écoutée et obéie, ne pourra maintenir l’unité berbère et juguler les séculaires rivalités entre tribus. Dès lors, elle prédira son propre destin et, cernée par la trahison, verra dans un ultime baroud d’honneur tomber les meilleurs de ses compagnons. L’islamisation de l’Afrique du Nord était en marche…

            C’est en s’appuyant sur les travaux des plus éminents historiens que le conférencier retrace avec l’émotion, l’amour et la passion qu’on lui connaît pour sa défunte terre française d’Algérie, l’extraordinaire épopée de cette « Jeanne d’Arc berbère » qui incarna avec tant de grandeur la folie d’indépendance et la fierté passionnée d’un peuple.

 

Cette conférence, organisée par le Cercle algérianiste du Jura sera donnée par José CASTANO, Samedi 12 octobre, à 10h30, au Centre social Docteur Feit, 2 rue Pavigny - 39000 Lons le Saunier – Entrée gratuite - Un repas (facultatif) suivra. Inscriptions et renseignements au 03.84.81.94.94 ou 06.01.91.07.68

-E-mail : bruand.theophile@neuf.fr

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18 septembre 2013

FETE DU CERCLE NATIONAL DES COMBATTANTS

Dimanche 6 Octobre 2013

Cercle National des Combattants

Fête du cercle national des combattantssur le thème « Hommage à l’Armée française d’hier et d’Aujourd’hui »

Au Château de LA CHAPELLE D’ANGILLON Route Jacques Cœur – 18380 LA CHAPELLE D’ANGILLON

Site du château 

Situation géographique 

Entrée 5€ - Parking gratuit

Transport : Un autocar est prévu. Départ 06h45, Porte Maillot (PARIS) devant l’entrée principale du Palais des Congrès – 30€ par personne aller-retour – Inscription au 01.40.59.07.66

Nombreux stands variés - Programme de cette journée auprès du CNC – Tel : 01.40.59.07.66 (Repas sur inscription) – Buvette – stand casse-croûte.

e-mail : cerclenationalcombattants@orange.fr

Lien : http://www.cncombattants.org/22_agenda.php

 

- A cette occasion, le film de Robert SAUCOURT, président de l’Association pour la Mémoire de l’Empire Français : « Tu te souviens ? C’était Alger… », sera projeté.

e-mail : amefinfo@bbox.fr

- Dans le cadre de cette manifestation, une conférence sera donnée à 15h précise par José CASTANO sur le thème :

« LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

« De l’Indochine à l’Algérie, le conférencier évoque le vécu, l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé. Ces soldats-loups à la démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, acceptaient le défi de la guerre dans  les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants. Ces hommes, « soldats pour mourir », constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »

… Puis il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le « fer de lance »… sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes… l’émouvant adieu de la population de Zéralda à « ses » légionnaires… le « cessez-le-feu » et la fin tragique de l’Algérie française… Le génocide des harkis commençait. »

« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête » (Commandant Hélie de Saint-Marc - 1er REP - " Les champs de braises ")

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2 septembre 2013

LA CIGARETTE ET LE CANCER DU POUMON

            J'ai commencé à fumer à l’age de 16 ans, en 1949 pour être précis.. Mes marques préférées étaient les Palmeras et surtout les Brasileñas et les Flor fina. Pourquoi ces dernières ? Simplement parce que pour le même prix, elles contenaient 27 cigarettes au lieu de 20.

            Rapatrié en France en 1962, J'ai continué à fumer des Gitanes ; des Gauloises et des Marigny. Les hasards de l’existence firent que pour raisons professionnelles, j'ai quitté la France en famille en 1967 et n’en suis revenu qu’en 1984.

           Dans les pays où les besoins de mon métier m'avaient conduit, il n’existait pas de tabac brun et malgré ma répugnance pour le blond, j'avais fini, bien à contre cour, par me mettre aux américaines.

           J'avais adopté en conséquence les Malboro, Winston ou Rothman, Très vite, je m'y accoutumais... mais je nécessitais en moyenne 60 cigarettes par jour.

           En 1987, ne me sentant pas très bien, je consultai un Cardio, lequel, après examens sérieux, me conseillât, sinon d’arrêter de fumer, de réduire au maximum ma consommation de tabac. Cela me paraissait comme « Mission Impossible »

           En suivant, voici quelques exemples de ma dépendance au tabac : Lorsque je prenais l’avion, à peine assis sur son siège, je posais mes cigarettes sur la tablette ouverte devant moi et ne quittais plus des yeux le panonceau lumineux d’interdiction de fumer pendant le décollage, guettant le moment où il s’éteindrait pour pouvoir avaler goulûment ma dose de nicotine.

           Mon épouse, souvent à mes côtés durant mes déplacements, en prenait plein la gueule, mais moi, faux jeton, feignais de ne pas m’en apercevoir et égoïstement évitais son regard..

           Même au cinéma et cela quel qu’eût été l’intérêt du film, je me levais de mon siège pour aller dehors en griller une.. De la pure folie. En quittant le cabinet médical je me promis d’essayer de suivre les recommandations de mon cardiologue.

           Je commençai par ôter le cendrier qui trônait dans ma chambre sur ma table de nuit ( car si je me réveillai, il m' en fallait une). Idem pour mon cendrier de bureau. Les déodorants étaient maîtres à mon domicile, et malgré cela, il persistait toujours une odeur exécrable de tabac froid, une horreur..

           Au bout de quelques jours d’abstinence, le manque de nicotine commençant à se faire sentir, il m' arrivait de marcher derrière quelqu’un qui fumait, pour tenter d’avaler sa fumée.

           Cependant je se sentais frustré et un peu vexé de constater que personne chez moi ne semblait s’être aperçu de ce changement dans mes habitudes. Alors j'en parlai et là, j'eus la satisfaction de voir qu’en fait, tout le monde l'avait remarqué et s’en était bien rendu compte, mais ils n’osaient rien dire de peur de rompre le charme de ce qui, à leurs yeux, paraissait un miracle. Ils pensaient tous que c’était un sermon d’ivrogne. N'en pouvant plus, j'adoptai alors la nicorette et j'en devins vite accroc, jusqu’au moment où il me fallut arrêter aussi ce substitut, car il produisait à la longue les mêmes effets nicotiniques et les mêmes besoins.

           Décidant de m'installer en province, avec mon épouse, nous options pour Perpignan où résidaient quelques membres de notre famille. Je restai 11 ans sans toucher à une cigarette et bien sur, j’étais très fier de mon exploit, car je pouvais me considérer comme "non fumeur"définitivement. Et au moment où je pensais être tiré d’affaire, un rhume persistant et tenace me saisit et me prit au tréfonds de moi-même.

           Au bout de quelques jours, je consultai mon généraliste. Mon médecin, sachant que j'étais légèrement hypocondriaque, m'adressa à un pneumologue de ses relations, pensant ainsi, me rassurer. Que nenni ! Ce spécialiste décela au poumon droit la présence d’une tache cancérigène du diamètre d’un pamplemousse.
           Comment, onze ans après une désaccoutumance totale, alors que je croyais avoir vaincu cette maudite cigarette, comment pouvais-je hériter de cette saleté de maladie ?

           Alors là, séances de chimiothérapie contraignantes et douloureuses se succédèrent à cadence accélérée, jusqu’au moment où mon pneumologue me jugea apte ( mais sans grands espoirs selon moi) à subir une lobectomie du lobe du poumon droit sérieusement touché, les dimensions d’origine ayant été réduites à celle d’une clémentine. L’intervention eût lieu le 30 novembre 1998.
L’opération réussit parfaitement et à ce jour, Dieu aidant, je me porte bien.

           Seules séquelles : une bronchite chronique avec insuffisance respiratoire à vie, très contraignante. Mais grâce à lui (Dieu), je suis vivant au sein de ma famille et de mes amis.

           J'espère que mon modeste récit donnera à penser à ceux qui seraient dépendants de ce tabac diabolique et les fera réfléchir sur la nécessité impérieuse de choisir entre lui et LA VIE, à laquelle je me suis accroché avec l'énergie qu'insuffle le désespoir.

Avec mes amitiès

Pierre SALAS

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1 septembre 2013

LETTRE OUVERTE A NOS GOUVERNANTS

Qui donne ne doit jamais s'en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier. (PROVERBE HÉBREU)

            Repliés d’Algérie, chacun sait la précarité qu’est la nôtre depuis 51 ans, conséquence de ces maudits accords d’Évian de 1962 de sinistre mémoire pour nous Français d’Algérie et le combat que nous livrons contre les faux espoirs, les promesses fallacieuses et tout ce qui nous a « hérisse » et fait que nous sommes endurcis, ulcérés et méfiants à l’égard de toutes les tendances amoureuses du pouvoir et candidates à l’investiture suprême.

            Le système actuel sous férule d’un semblant de Délégué aux Rapatriés est plus favorable à nos créanciers dont le métier est de nous pousser au surendettement par tous les moyens, pour mieux nous ruiner le moment venu avec la passivité des tribunaux d’instance, des cours de cassation et autres.

            Des mesures de suspension des poursuites à l’égard des Rapatriés poursuivis pour surendettement, sont déjà discriminatoires en ce sens quelles ne concernent que ceux qui se sont réinstallés dans une profession non salariée. C’est bien, mais et les autres ?

            En effet une minorité a été déclarée éligible par la Commission nationale (voir les statistiques sur notre site) et la majorité d’entre nous « inéligibles »servent maintenant de pâture à l’avidité de nos saisissants.

            Pour contenir les assauts de nos poursuivants « draculéèns » nous avons pu croire un moment que nous pouvions nous abriter derrière le faux paravent que représentait pour nous le Tribunal Administratif que nous étions en droit de saisir.

           Que nenni, la lenteur et le peu d’empressement que ces derniers démontrent à notre égard, laissent augurer du sort qui nous est réservé.

           La seule issue possible, serait de saisir la Cour de Cassation. Mais nous n’avons pas les moyens de payer les honoraires d’un avocat de la dite cour et il ne faut pas trop compter sur l’aide juridictionnelle que nous pourrions solliciter.

           Mais sachons garder la tête froide et souvenons-nous qu’à la suite du processus d’abandon de trois de nos départements par les naufrageurs professionnels qui nous gouvernaient, la France, avalisant le GPRA, a un devoir de solidarité et d’assistance à notre égard.

           Nous ne nions pas l’existence de nos dettes, mais ces dernières nous ont été imposées par le besoin et nous avions le droit de penser que l’on pouvait offrir en garantie notre propre créance sur deux états, nos débiteurs, en considérant cette prise en charge de leur part, comme un « a valoir » sur nos légitimes revendications.

           En Aout 2013, nous attendons toujours que justice nous soit rendue et vivons encore dans l’espoir de la concrétisation des engagements pris lors des accords d’Évian, notamment en matière de remboursement et d’indemnisation de nos biens spoliés, de nos toits familiaux perdus sans parler du pretium doloris qu’est le nôtre d’avoir été déracinés contre notre volonté de trois départements intégralement Français et d’avoir vu mourir nos anciens minés par la peine et la douleur.

           En  fait, nos maisons, nos actifs et ce qui nous touchait au cœur furent très vite considérés comme biens vacants  saisis, volés, et spoliés impunément et injustement par l’un des deux états parjure et scélérat sous le regard impavide et bienveillant de l’autre.

           Alors, comment réagir contre ce tsunami qui menace notre communauté ? La seule issue possible pour nous, reste la négociation de ce qui nous reste d’appréciable : notre support électoral.

           Suivons à la lettre les instructions des Associations de Rapatriés, lesquelles sauront (toutes), marchander l’apport de nos bulletins de vote aux aspirants à l’investiture suprême.

           Si ces derniers s’engagent comme ils ne manqueront pas de le faire, alors là, nous devrons savoir séparer le bon grain de l’Ivrée et que le moins mauvais gagne.

           Il est temps que les pouvoirs publics qui se penchent sur tout ce qui bouge hors frontières Françaises, se rendent compte enfin de notre existence en France et de la disparition progressive de beaucoup  d’entre nous, plus vieux de jour en jour.

           Aux USA, une tribu indienne appelée « Black feet »PIEDS-NOIRS en français, fut confinée dans des réserves où elle vit encore. La similitude de nos appellations aurait-elle donné des idées à quelques esprits malades ?

           Plus les sentiments sont distants, plus les politesses sont nombreuses (proverbe chinois)

Pierre SALAS

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