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28 octobre 2013

ORAN JUILLET 1962 - TRAVAIL IMPORTANT ET MASSIF DE GUY PERVILLE

OCTOBRE2013 - 

(Essai de conclusion) QUI A MON AVIS NE TIENT AUCUN COMPTE DE NOS DIVERS TÉMOIGNAGES DONT LES DERNIERS REÇUS DANS « ÉTUDES COLONIALES » (Jean François Paya)

IV- ESSAI DE CONCLUSION

Il me reste donc à tenter une synthèse. Celle-ci abordera successivement les explications des faits proposés par les principales tendances :

- la thèse du général Katz, qui incriminait avant tout l’OAS ;

- la thèse du capitaine Bakhti, qui avait rejeté la responsabilité du massacre sur la bande de brigands d’Attou ;

- celle aujourd’hui soutenue par Jean-François Paya et par Jean-Jacques Jordi, qui dénoncent un complot du colonel Boumédiène ;

- et enfin, il nous restera à examiner les responsabilités éventuelles du général de Gaulle et de son gouvernement.

          La personne du général Katz et son interprétation ne sont pas sorties grandies de l’examen des historiens, contrairement à ce que Charles-Robert Ageron avait imprudemment présumé. Au contraire, Alain-Gérard Slama d’abord, puis Jean Monneret et Jean-Jacques Jordi ensuite ont mis en évidence le fait que sa thèse était une reconstruction plus fictive qu’objective, réduisant contre toute vraisemblance la durée des faits et partant leur bilan, et s’attribuant abusivement le mérite de réactions individuelles qu’il avait d’abord voulu condamner. En même temps, il s’est lui-même démenti en manifestant un profond ressentiment contre tous ses supérieurs – à l’exception du général de Gaulle, qu’il dit néanmoins mal informé - donnant ainsi l’impression qu’il leur reprochait de ne pas lui avoir donné les ordres dont il avait besoin pour faire face à la situation aussi honorablement que possible. Le jugement sévère du capitaine Croguennec à son égard paraît donc le plus juste. Mais à travers l’ensemble du compte rendu qu’il a dressé de son commandement à Oran, il aggrave encore son cas en donnant l’impression d’un aveuglement volontaire sur la gravité des enlèvements, comme s’il n’avait pas pu supporter l’idée que la mission de protéger toutes les populations contre toutes les menaces – et pas seulement contre celle de l’OAS - était une mission impossible dans le cadre des accords d’Evian. Il lui a donc manqué d’oser mettre sa conscience au dessus des ordres, mais le pouvait-il ?

            L’explication de l’origine du drame qu’il donne dans ses Mémoires et auparavant dans son rapport du 12 juillet 1962, attribuant les incidents en premier lieu « à des tirs d’Européens sur les manifestants et les policiers algériens », n’a pas convaincu les historiens parce qu’elle ne repose sur aucune identification incontestable des auteurs des premiers tirs. En effet, il sélectionne parmi une grande quantité de témoignages recueillis ceux qui lui semblent pouvoir aller dans son sens, mais aucun ne fournit de preuve irréfutable de l’identité des auteurs de ces tirs, et leurs lieux de départ situés dans des quartiers où aucun musulman n’aurait pu s’aventurer une semaine plus tôt ne prouvent rien à la date du 5 juillet.

            Voici ce qu’il en dit dans son rapport du 12 juillet : « Divers incidents devaient alors se produire. Le premier, place de la Bastille, où des coups de pistolet furent tirés par des Européens en direction d’un groupe de Musulmans qui voulait hisser un drapeau algérien sur un immeuble de cette place. Cet incident ne devait avoir aucune suite. Il n’en fut pas de même place Karghenta où des coups de feu furent tirés du deuxième étage de la Maison du Colon sur un groupe de scouts musulmans, coups de feu vus par un capitaine de tirailleurs de passage à Oran, le capitaine Gaston, par plusieurs aumôniers militaires et aussi par un gendarme, le maréchal des logis Alban. D’après les dires de membres des forces françaises (officiers du district de transit d’Oran), des coups de feu ont été également tirés d’immeubles européens adjacents à la place Valéro sur des ATO stationnés boulevard Joffre, qui ont été touchés ». Bien sûr, cette hypothèse d’un coup de folie devant ce qui aurait été ressenti comme une insupportable invasion ne peut être totalement écartée a priori, mais plus d’un demi siècle après les faits elle demande encore à être prouvée. Les témoignages invoqués ne sont pas nécessairement faux, mais ils pourraient également servir de preuves à une autre hypothèse, celle d’un complot algérien visant à régler des comptes contre la population française d’Oran.

            Pourtant, on doit accorder plus d’attention au dernier facteur mentionné dans son rapport du 12 juillet : « au fait que les responsables du FLN, trop peu nombreux, n’étaient pas en mesure d’encadrer et de contrôler une population musulmane surchauffée par quatre jours de manifestations ininterrompues et qui se trouvait dans un état quasi hystérique », et surtout à ce qui suit : « Il faut noter que la population musulmane soumise depuis le cessez-le-feu à des fusillades quotidiennes, à des tirs de grenades, à fusil, à des mortiers de 60 et de 80, à des plastiquages eux aussi quotidiens, qui ont fait dans ses rangs quelque 1.500 morts et plus de 2.000 blessés, n’a pu se retenir de satisfaire un désir de vengeance contre les Européens ». C’est là un point capital sur lequel insistent également tous les auteurs algériens, Karim Rouina, Fouad Soufi, ainsi que Saddek Benkada et les autres témoins interrogés par Pierre Daum. Il paraît largement négligé ou sous-estimé par la plupart des auteurs français, mais Jean Monneret reconnaît très justement les effets négatifs des attentats de l’OAS visant les quartiers musulmans. En effet, même si ses informateurs réfutent la stratégie de terreur aveugle que leur attribue le général Katz, il constate que ces mitraillages, bombardements et attentats, même ciblés, ne pouvaient pas épargner les civils. Quant à Guillaume Zeller (pp 112-114), il propose une explication anthropologique en suivant René Girard, « grand spécialiste des phénomènes de violence de masse. En effet, comment ne pas voir dans les faits avérés de cette journée l’expression d’un phénomène d’emballement des masses, de meurtre rituel et de mise à mort de victimes innocentes ? Les schémas girardiens s’ajustent aux éléments de la situation : une collectivité traversée de divisions profondes (les Algériens à l’orée de l’indépendance) tente de retrouver une unité provisoire par la mise à mort de victimes expiatoires que les émeutiers croient sincèrement coupables (les Européens auxquels les foules imputent l’ensemble des violences commises par l’OAS au cours des mois précédents) » ? Mais cette interprétation est d’autant plus valable que ces violences antérieures ont été plus graves et ont plus profondément marqué ceux qui les ont trop longtemps subies. Ainsi, le harcèlement des quartiers musulmans d’Oran par l’OAS durant la période allant de la mi-février au 28 juin 1962 paraît bien être, sinon la cause directe, au moins la cause profonde du massacre du 5 juillet.

            Pour éviter tout malentendu, il faut rappeler que la recherche de la violence initiale ne peut pas s’arrêter au début de la période ayant commencé peu après l’arrivée du général Katz le 20 février 1962. La « guerre de trois » mentionnée par Fouad Soufi n’est pas qu’une formule astucieuse : elle caractérise bien la période du début des négociations entre le gouvernement français et le FLN (depuis le 20 mai 1961), durant laquelle le premier s’est résigné à négocier avec son partenaire sans avoir obtenu de lui la trêve unilatérale qu’il lui proposait comme le préalable nécessaire à un apaisement de la situation, faisant ainsi de l’OAS le seul espoir des Français d’Oran. De nombreux témoignages couvrant toute l’année 1961 et le début de l’année 1962, cités notamment par Claude Martin, Jean Monneret et Jean-Jacques Jordi, démontrent que le FLN d’Oran avait délibérément provoqué l’escalade du contre-terrorisme de l’OAS, dont il s’est plaint ensuite, par des attentats spectaculaires et particulièrement odieux. Selon la préfecture de police d’Oran, les attentats de l’OAS y étaient moins meurtriers que ceux du FLN jusqu’en février 1962. Quant aux allégations des chefs du FLN recueillies par Karim Rouina, selon lesquelles les attentats contre les juifs d’Oran de l’été 1961 auraient été une habile provocation de l’OAS, elles restent à prouver. En tout cas, Karim Rouina a justement observé de la part du FLN oranais un usage systématique et provocateur du terrorisme, allant jusqu’à la pratique d’attentats aveugles contre n’importe quel civil européen dès 1956. La dérive des pratiques du FLN constatée en 1962 à Oran venait donc de loin.

            Le rôle du capitaine Bakhti est beaucoup plus difficile à apprécier que celui du général Katz, parce qu’il n’a pas, semble-t-il, écrit ses Mémoires, et parce que les sources qui le mentionnent ou le citent en donnent plusieurs images contradictoire. Pourtant, la version la plus ancienne, représentée non seulement par le général Katz, mais aussi dès 1963 par le père de Laparre, puis par Gérard Israël en 1972 et par Régine Goutalier en 1975, lui était plutôt favorable. Il apparaissait comme un homme d’ordre, sévère mais juste, partisan d’une réconciliation sincère entre tous les Oranais, cruellement démentie par la catastrophe du 5 juillet ; surmontant énergiquement la situation, il avait réussi à rétablir un minimum d’ordre en venant à bout d’un groupe de bandits au Petit-Lac avant le 10 juillet, mais un mois plus tard, déplacé ou destitué par ses chefs pour d’obscures raisons, il fut regretté par les derniers Français d’Oran. Pourtant, une version diamétralement opposée fut proposée dès 1975 par Etienne Mallarde, puis reprise par Jean-François Paya, par Gilbert Meynier dans une certaine mesure, et surtout plus récemment par Jean-Jacques Jordi. D’après ceux-ci, et contrairement à la version recueillie par Régine Goutalier (qui en faisait un fidèle de Ben Khedda), le capitaine Bakhti n’aurait été que l’exécutant des sombres desseins du colonel Boumédiène. Dans cette perspective, on a du mal à comprendre pourquoi il aurait été destitué un mois plus tard, comme l’affirme pourtant Gilbert Meynier, mais Jean-Jacques Jordi atteste document à l’appui qu’en mars 1963 il était directeur de cabinet du ministre des forces armées le colonel Boumédiène. Enfin, une troisième tendance est représentée par l’archiviste algérien Fouad Soufi, qui attribue au capitaine Bakhti un rôle de médiateur entre sa hiérarchie boumedienniste et l’organisation politique du FLN d’Oran favorable au GPRA, avant qu’il prenne ouvertement position pour son chef Boumédiène. Dans ces conditions, on reste perplexe sur les causes de sa disgrâce momentanée, à moins qu’il faille la trouver dans la décision prise peu avant le 15 août 1962 (selon les informateurs de Pierre Daum) de libérer les prisonniers arrêtés à partir du 5 juillet pour les réincorporer dans l’ALN au moment où la lutte pour le pouvoir tendait de plus en plus vers une guerre civile entre Algériens.

            Il convient surtout de rappeler le caractère très fragmentaire de nos connaissances, et le grand nombre des questions qui n’ont pas encore de réponses incontestables, et cela même si les grandes lignes de la biographie du capitaine Bakhti sont assez bien connues. D’après le Dictionnaire biographique de la classe politique algérienne de 1900 à nos jours, publié chez Casbah Editions par Achour Cheurfi (édition 2006, p. 287),

Voici la notice biographique de « NEMMICHE Djelloul, dit capitaine Bakhti (1922-1992) : Ministre des Moudjahidines (1980-1986).

            Né le 27 mars 1922 dans l’Oranie. Employé des P et T et un des responsables de l’OS à Oran en 1948, il participe à l’élaboration du plan permettant le hold-up de la poste d’Oran en 1949. Durant la guerre de libération, il est connu sous le nom de capitaine Bakhti. Il rétablit l’ordre à Oran en 1962. Directeur des études internationales au ministère de la défense dès l’indépendance, il est de 1965 à 1966 directeur de la division Afrique au ministère des affaires étrangères. Ambassadeur en Guinée jusqu’en 1970, date à laquelle on lui confie le secrétariat général du ministère de la santé publique. Elu député (1977) et président de la commission des affaires sociales de l’APN, il redevient ambassadeur en 1979 à Nouakchott avant de prendre le portefeuille du ministère des moudjahidine le 15 juillet 1980, tout en étant membre du Comité central du FLN. Il est reconduit dans ses fonctions le 12 janvier 1982 dans le second gouvernement Abdelghani et le 22 janvier 1984 dans celui d’Abdelhamid Brahimi avant qu’il soit remplacé en février 1986 par Mohamed Djeghaba. Député d’Alger en 1987, membre du bureau de l’APW en 1989, il mourut le mercredi 22 juillet 1992 à Alger ». Cette notice est globalement suffisante, mais pourtant très imprécise sur la période 1954-1962.

            La première partie de sa biographie, avant l’insurrection de 1954, n’est contestée par personne. En dépit de son militantisme radical dans l’OS, qui lui fit connaître Ben Bella, les Oranais européens pouvaient être relativement rassurés par la personnalité bien connue de son frère, surveillant général du lycée Ardaillon. Son rôle dans la guerre de 1954 à 1962 est incontesté mais reste inconnu. On peut supposer qu’il aurait fait partie de la wilaya V, celle de l’Oranie, mais selon le général Katz, il lui aurait dit avoir servi en Kabylie, dans le wilaya III dont le patron Belkacem Krim, signataire algérien des accords d’Evian, était l’ennemi de leur premier opposant déclaré, le colonel Boumédiène. On ne sait pas davantage ni quand la zone d’Oran a été détachée (comme celle d’Alger) de sa wilaya, ni quand le capitaine Bakhti a été désigné pour en prendre le commandement et quand il est arrivé à Oran : en mars selon Jordi, mais le 27 mai selon Monneret, et « plus de deux mois » avant le 12 juillet selon le général Katz dans son rapport précédemment cité. La décision a sans doute été prise par le GPRA, mais on peut penser que le choix de Bakhti avait été motivé par le souci d’éviter autant que possible un conflit avec la wilaya V et avec l’EMG, fiefs du colonel Boumedienne. Cependant, la conversation du 14 juin 1962 entre Saad Dahlab et Louis Joxe semble prouver qu’à cette date il était bien considéré par le GPRA comme un partisan de Boumédiène.

            Toutes les déclarations connues du capitaine Bakhti depuis son arrivée à Oran donnent l’impression d’un partisan sincère de la réconciliation entre Algériens musulmans et Français (peut-être pour éviter la rupture ouverte du cessez-le feu déclenchée le 15 mai par le chef de la Zone autonome d’Alger, Si Azzedine). Dans son appel du 2 juin, il annonce la création d’une commission de réconciliation, et le 4 juin, il prend ouvertement position contre les violations des accords d’Evian dans son propre camp en les désavouant publiquement : « Les accords d’Evian, ratifiés par le gouvernement français et par le Gouvernement provisoire de la République algérienne, doivent être à la base de toute notre activité. Il est absolument nécessaire que ces accords, respectés par la majorité de nos organismes, le soient à l’avenir, d’une façon stricte, et par tout le monde. (…) Nous rappelons instamment que les exactions, enlèvements, demandes de fonds chez les Européens, doivent cesser sur l’ensemble du territoire de la zone autonome d’Oran. Il faudrait que la confiance règne dans nos quartiers, afin de gagner la bataille que nous allons livrer, pour le « referendum » et surtout amener les Européens à s’entendre avec nous, comme le prévoient les accords d’Evian, dans le cadre d’une coopération loyale et sincère ». Le 5 juillet, selon le général Katz, il sollicite l’intervention des troupes françaises pour l’aider à redresser une situation chaotique qui le dépasse.

            Après le 5 juillet, comme le souligne Jean Monneret, il a le grand mérite (que n’a pas le général Katz) de renoncer à incriminer l’OAS, pour dénoncer l’action criminelle d’un groupe de bandits dont les Européens d’Oran sont les principales victimes. Pourtant, son discours sonne faux sur un point capital : l’omission du fait que ces « bandits » - déjà visés implicitement par la déclaration du 4 juin citée plus haut - étaient en réalité l’une des principales branches de l’organisation ALN d’Oran, dirigée par Si Abdelhamid, et que sa dérive criminelle était bien connue, avant même le 19 mars, par l’organisation FLN-ALN de la wilaya V, selon les documents cités par Jean-Jacques Jordi. C’est un point capital qui a été mis en évidence, depuis 1980, par Karim Rouina, puis par Fouad Soufi et Saddek Benkada. Mais aussi l’omission du fait, établi notamment par la déposition de Kaday Chouaïl Chaïla, que l’organisation FLN d’Oran (comme celle d’Alger) avait été chargée de lutter contre l’OAS à partir du 17 avril 1962 par les enlèvements, que Jean Monneret appelle le « terrorisme silencieux ».

            Dès lors, l’impression prévaut que le capitaine Bakhti n’a pas tout dit, et à vrai dire il est certain que nous ne connaissons qu’une très petite partie de son action et de l’histoire de la zone autonome d’Oran. Dans ces conditions, il est logique et légitime que plusieurs auteurs, déjà cités, aient pu mettre en doute la véritable origine du massacre du 5 juillet, au point de mettre en cause une responsabilité cachée du colonel Boumédiène, représenté à Oran par le capitaine Bakhti. En effet, la méthode de recherche historique repose sur le principe latin « post hoc, ergo propter hoc » (« après cela, donc à cause de cela »). Ce principe impose de prendre en considération avant tout le harcèlement continu des quartiers musulmans d’Oran par l’OAS entre le 19 mars et le 28 juillet 1962, mais aussi le début du conflit ouvert entre le GPRA et l’EMG de l’ALN, puisque le premier avait fait du 5 juillet la fête de l’indépendance par ses appels à la radio du 4 au soir, et que le second lui a répondu par sa déclaration du 5. La question d’un éventuel rapport entre le déclenchement de ce conflit entre Algériens et l’événement du 5 juillet doit incontestablement être posée. Le problème est de lui apporter des réponses sûres, et pour cela d’éviter soigneusement la confusion des dates, qui risque d’entraîner la confusion inadmissible entre les causes et les conséquences.

            Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé de preuve suffisamment convaincante pour transformer cette hypothèse en une certitude, et les documents qui ont été produits comme preuves par Jean-François Paya ne m’ont pas convaincus. Notamment la proclamation de l’EMG datée du 5 juillet, qui dit tout le contraire de ce que celui-ci prétend lui faire dire. Il est vrai que Ben Bella et l’EMG étaient profondément hostiles aux accords d’Evian, et qu’ils avaient le projet de les détruire progressivement au fur et à mesure que l’Algérie deviendrait capable de le faire, mais à très court terme, leur intérêt immédiat était l’inverse, puisqu’il s’agissait de tenter de séparer le gouvernement français du GPRA en prenant la défense des Français d’Algérie menacés. Ce calcul exigeait que le massacre d’Oran apparût comme dû aux partisans du GPRA, et combattu par les forces armées de l’EMG qui auraient démontré leur capacité à rétablir l’ordre, et c’est bien l’impression que Bakhti a réussi à donner. Mais supposer qu’il ait tout manigancé en sous main depuis le premier coup de feu pour aboutir à ce résultat, ou qu’il ait été un « pompier pyromane », c’est lui prêter un machiavélisme qu’on ne peut pas lui attribuer sans y être obligé par des preuves absolument incontestables.

            La thèse de Jean-François Paya est encore plus hasardeuse quand il persiste à supposer que l’attitude passive des forces françaises le 5 juillet à Oran s’expliquerait par ce qu’il appelle un « deal » entre le gouvernement français et Ben Bella ou Boumédiène, le premier laissant les seconds rétablir l’ordre à Oran en échange d’une reconnaissance des accords d’Evian. Cette hypothèse audacieuse a été clairement démentie par les documents du Comité des affaires algériennes publiés par le général Faivre en 2000, et il n’en reste rien. Si un tel « deal » correspond à une réalité, ce serait à partir de fin novembre ou début décembre 1962, mais pas avant.

            En effet, le général de Gaulle avait, dans l’après midi du 5 juillet, donné des instructions très claires à l’ambassadeur Jeanneney lors de la réunion du Comité des affaires algériennes : la France reconnaissait comme gouvernement légitime de l’Algérie l’Exécutif provisoire chargé d’organiser au plus vite l’élection d’une Assemblée nationale constituante algérienne. La fusion de cet exécutif provisoire avec le GPRA – partenaire officiel de la France depuis les accords d’Evian - était néanmoins acceptable, mais pas la reconnaissance du « Bureau politique » de Ben Bella, qui n’était même pas mentionné. En effet, la France devait rester parfaitement neutre dans les luttes politiques entre Algériens. La défense de la sécurité des Français d’Algérie faisait néanmoins partie des tâches prioritaires du nouvel ambassadeur, mais elle n’avait pas inspiré la rédaction d’instructions claires et nettes aux forces armées, parce que le général de Gaulle craignait que « l’intervention d’initiative » entraînât les forces françaises trop loin. Il craignait surtout que la France se laisse enrôler comme alliée par l’une des coalitions algériennes contre l’autre, mais aussi, comme il le dit à l’ambassadeur Jeanneney, de reprendre la guerre d’Algérie contre les Algériens réconciliés, ce qui aurait donné une victoire posthume à l’OAS : deux craintes qui avaient de quoi freiner la réaction militaire française aux troubles d’Oran. On ne sait toujours pas avec une entière certitude si le général Katz avait demandé des ordres directement au général de Gaulle le 5 juillet – même si cela paraît vraisemblable - , ni quand et combien de fois il aurait pu lui parler, ni ce que celui-ci lui aurait répondu. Mais nous savons néanmoins, grâce au livre de Jean-Jacques-Jordi, que le 5 juillet rien n’aurait dû se passer, si le GPRA avait respecté la promesse de ne pas célébrer l’indépendance avant le 6, faite par Saad Dahlab au ministre Louis Joxe le 14 juin 1962 ; ce qui explique l’absence en Algérie le 5 juillet du Haut-Commissaire Christian Fouchet, parti le 4 vers la France, et celle de l’ambassadeur Jeanneney, qui ne devait rejoindre son poste que le 6. Cette erreur de jugement manifeste, signe d’une imprévoyance injustifiable, a privé la France d’un représentant qualifié en Algérie le jour même où sa présence aurait été le plus nécessaire.

            On doit signaler encore la lenteur avec laquelle le gouvernement français a pris peu à peu conscience de l’extrême gravité de ce qui s’était passé, mais aussi le fait que le travail minutieux de Jean-Marie Huille a permis, dès 1963, au secrétaire d’Etat Jean de Broglie d’être informé du bilan du 5 juillet aussi précisément que le sont, depuis 2011, les lecteurs du livre de Jean-Jacques Jordi. De ce fait, nous devons aussi constater que le massacre du 5 juillet 1962 à Oran a été probablement l’événement le plus sanglant de toute la guerre d’Algérie, et que l’escamotage complet de sa mémoire par les gouvernements français qui se sont succédés pendant près d’un demi-siècle représente l’exemple le plus parfait de censure mémorielle en France, très loin devant le 17 octobre 1961 qui est aujourd’hui infiniment plus connu (ou tout au moins plus souvent mentionné) que lui.

            Les réflexions me semblent beaucoup plus utiles que le développement exagéré de la querelle à laquelle nous assistons depuis le mois d’août dernier entre Jean Monneret et Jean-François Paya sur le site Études coloniales (http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2013/08/26/27903200.html#c58050694). Le premier est un historien particulièrement rigoureux, le deuxième un chercheur amateur aux intuitions stimulantes, mais leur débat ne peut aboutir aussi longtemps que des témoignages et documents nouveaux, venant d’Algérie, n’auront pas renouvelé profondément les connaissances que nous avons aujourd’hui. Au contraire, il me paraît urgent de demander au nouveau gouvernement français, nommé par le président François Hollande, quelle suite il entend donner au livre de Jean-Jacques Jordi, réalisé à la demande de l’ancien président de la mission interministérielle aux rapatriés Renaud Bachy grâce à de larges dérogations accordées par l’ancien Premier ministre François Fillion. Pourquoi la nouvelle majorité présidentielle lui accorde-t-elle si peu d’attention alors qu’elle consacre un tel déploiement mémoriel au 17 octobre 1961 ?

            D’autre part, il est important de remarquer qu’une partie non négligeable de nos connaissances actuelles provient des recherches de quelques historiens algériens. Il me paraît important de maintenir et de développer cette coopération nécessaire. Le problème est de savoir quel est le meilleur moyen d’y parvenir. Est-ce au moyen d’une pétition internationale comme celle qu’a lancée Jean-Pierre Lledo depuis le mois de juillet, qui dénonce un « crime contre l’humanité », en suggérant que « tant que toutes les archives françaises et algériennes ne seront pas ouvertes, on pourra supposer que des milliers d’innocents subirent ce triste sort », et que « quel que soit le nombre, l’ampleur du massacre, sa simultanéité dans tous les quartiers d’Oran à la fois, la mobilisation d’une immense logistique, laisse penser qu’il a été programmé, organisé, et coordonné à un très haut niveau, même si la participation à la curée de la foule hystérisée a pu faire croire à des événements ‘spontanés’ » ? Jean-Pierre Lledo a l’expérience de la censure en Algérie de son excellent film, Algérie, histoires à ne pas dire, sorti en 2008, qui s’est vu refuser l’autorisation de diffusion par la ministre de la culture à cause de son enquête sur des sujets tabous en Algérie tels que le 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois et le 5 juillet 1962 à Oran. L’enjeu de la nouvelle initiative qu’il a prise est également la liberté de l’information et de l’histoire en Algérie. D’accord avec lui sur ce but, je me demande si cette nouvelle initiative a des chances de succès, ou si elle ne risque pas plutôt de durcir davantage l’attitude officielle.

            Je suis néanmoins d’accord avec la conclusion du texte que j’ai reçu de Jean-Pierre Lledo le 15 octobre, dans lequel il explicite son point de vue sur ce massacre : « Ce qui est sûr, c’est que le 5 Juillet 62 pèse lourd, très lourd sur la conscience des Oranais, qu’ils aient été des témoins actifs ou passifs de ces événements. Quand je demandai s’il avait vu quelque chose à mon copain d’enfance Smaïn qui lui se trouvait à Oran le 5 juillet (à Oran, inutile de dire le mot ‘’massacre’’. Evoquer le ‘’5 Juillet 62’’ suffit...), voici quelle fut sa réponse : ‘’Tu sais Jean-Pierre, quand on se rassemble entre copains de l’époque, on se dit que ce qui nous arrive à présent (la terreur islamiste), c’est pour payer ce qu’on a fait le 5 Juillet... ».

Guy Pervillé.

 Retour additifs 5 juillet 1962

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Commentaires
H
Revue HISTORIA LE 04/09/2014 COMMENTAIRE SUR LE LIVRE DE G Pervillé <br /> <br /> Professeur émérite d'Histoire contemporaine à l'université de Toulouse-Le Mirail et spécialiste reconnu du conflit algérien, Pervillé livre simultanément son propre ouvrage sur la période finale de la guerre d'Algérie. Sa visée se veut plus large que celle de Mathias. Il entend en effet revenir de façon documentée et aussi peu passionnelle que possible sur le drame du 5 juillet 1962: plusieurs centaines de pied-noirs d'Oran enlevés le jour même des cérémonies de l'indépendance et massacrés. Une tragédie relevant selon lui de "l'épuration ethnique" mais pas du génocide comme l'affirment certaines associations de rapatriés. Occulté tant par l'Etat algérien tout neuf que par des autorités françaises très gênées, l'ampleur de ce massacre serait due, pour Pervillé, à une série d'enchaînements simultanés - côté FLN, les luttes féroces entre partisans et adversaires du futur président Ben Bella engendrant des situations de double ou triple pouvoir, et côté français, l'impact des attentats OAS et l'impatience du général de Gaulle à se dégager au plus vite de l'ex-colonie devenue indépendante. Pervillé qui fait œuvre utile en examinant avec la même acuité les travaux d'historiens français comme Maurice Faivre, Jean-Jacques Jordi, Alain-Gérard Slama, Jean Monneret, Guillaume Zeller ou Jean-François Paya et ceux d'historiens algériens tels <br /> <br /> <br /> <br /> Miloud-Karim Rouina et Fouad Soufi. Un pas en avant vers une histoire multilatérale pacifiée de la gestation de l'Algérie indépendante qu'on peut souhaiter mais qui n'est sans doute pas pour demain.<br /> <br /> Par Rémi Kauffer Revue HISTORIA 04/09/2014
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R
Méssage reçu de Marie Garcia (du groupe de recherches sur le 5 juillet 62 ) Plusieurs de nos amis Algérianistes où autres (voir dans Véritas) Encensent et louent sans aucune critique le dernier livre de Pervillé mais il semblent bien<br /> <br /> > qu'il l'ont mal lu où qu'ils ont occulté des parties dérangeantes et péremptoires de son jugement :<br /> <br /> > Trés bien que G Pervillé popularise le drame du 5 Juillet 62 mais in fine pour populariser aussi de facto les conclusions du rapport du général Katz quant il écrit <br /> <br /> > " Le harcèlement des quartiers musulman par l’OAS est LA CAUSE PROFONDE du massacre du 5 juillet." (donc pas l OAS mais à cause de l OAS ) et aussi <br /> <br /> > " Il n’y a donc pas eu de RESPONSABILITE DIRECTE du gouvernement français dans ce qui s’est passé le 5 juillet 1962 à Oran, même si l’on peut lui reprocher à bon droit son inconscience. " qu'est ce à dire ? LE GOUVERNEMENT FRANCAIS CA DIRE DE GAULLE INCONSCIENT ! on croit réver pourquoi pas irrésponsable <br /> <br /> > voilà une hypothèse tout à fait Gaullienne ,qui rejoint celles de certains FLNistes et Gauchistes Français (voir le site de la LDH Toulon) Pourquoi G Pervillé aprés ce laborieux travail d'historiographie saborde ses conclusions ? il pouvait comme il le fait souvent rester interrogatif en présentant les différentes thèses faute de certitudes ? <br /> <br /> > où alors c'est bien une position personnelle (et c sont droit);qui relève de l'intime conviction et plus de l'Histoire et ceci aussi il fallait le dire .Mais hors de son livre il fait bien dans une réponse à Viviane Ezagouri qui donne à penser qu'il penche aussi pour "un coup monté" par une faction FLN à Oran !CONTRADICTION EN EVOLUTION tant mieux<br /> <br /> > Mais la "controverse"est bonne et pas "dérisoire" car la différence est de taille entre une explosion spontanée sans résponsabilité bien définie (plus de crime contre l'humanité) et l'affaire organisée et provoquée ! <br /> <br /> > Quant à la responsabilité du gouvernement Français c.a.d de De Gaulle qui n'en conviendrait pas ? Nous avions dit "Cas unique dans l'Histoire (si non nous signaler) où une armée invaincue ,laisse massacrer à proximité ses ressortissants sans intervenir " G Pervillé ne le mentionne pas (sauf érreur)<br /> <br /> <br /> <br /> > RETROUVER TOUS CES ELEMENTS SUR ETUDES COLONIALES ET SUR LE SITE POPODORAN pour Donner un Avis
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R
Paya a le front de se présenter "comme un minus" mais il est le seul" écrivant "<br /> <br /> sur le sujet témoins voir acteur présent sur le terrain lorsque les autres étaient à l 'école (avec des progrès depuis bien sur) certainement des contacts sur le vif ,photos<br /> <br /> d'informateurs y compris dans la tribune du 1er meeting de BB à Oran bon des noms ne seront jamais donnés méme dcd il reste des familles alors que d'autres "révolutionnaires" ont depuis ralliés la France à la gamelle ! Cordialement RA<br /> <br /> <br /> <br /> Posté par R Aresky
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J
Pervillé et la Préméditation Contradictions ?<br /> <br /> Guy Pervillé dit aprés avoir mis en doute la provocation à l'émeute et aux massacres commandités par les services de l'ALN d'Oujda (B Bella etant un comparse) dit et écrit plusieurs fois (Et on est d'accord!)<br /> <br /> " Les témoignages donnent l’impression très nette que le massacre des Européens avait été PREMEDITE par au moins une partie des chefs du FLN d’Oran, que la plus grande partie de leurs troupes a participé à la chasse aux Européens" PUIS Message suivant réponse à Viviane Ezagouri (familles de disparus ,voir plus haut )<br /> <br /> "D'après ce que j'ai lu, il me paraît logique de supposer une volonté de vengeance venant d'une partie des chefs FLN de la zone autonome d'Oran qui auraient ORGANISES LA PROVOCATION initiale en l'attribuant faussement à l'OAS, mais aussi une participation de la majorité des Algériens armés qui se sont ensuite retournés contre la "bande" d'Attou, sans oublier celle de nombreux civils algériens qui se sont déchaînés contre les Français en les croyant à tort coupables"<br /> <br /> BON ET ALORS on est aussi dans la théorie du "complot"(CONSTANTE DANS TOUTE L'HISTOIRE DU FLN/ALN) abhorrée par J Monneret en sachant que la partie du FLN d' Oran "légaliste" c.a.d suivant les consignes du GPRA d' Alger était avec les scouts Musulmans et le syndicat UGTA (témoignages fournis)) organisateurs du défilé qui se voulait pacifique et sensé démontrer la maitrise et "faire valoir ce gouvernement de l'Algérie nouvelle . L'autre tendance partisane de l'Etat Major (les 2 B )d'Oujda y avait envoyé un émissaire dés le 1er Juillet ( dixit historiens Algériens) sachant qu'à l'origine cet EM dans son communiqué ne parle que de la"date historique" 1er Juillet et qu'il a fait célébrer l'Indépendance en Oranie qu'il controle le 3 Juillet (vraie date ;voir nos archives photos à Ain_Témouchent et Tlemcen )<br /> <br /> CQFD C'est cette tendance "complotarde"dont parle G Pervillé probablement appuyée par des éléments "Froids et extérieurs" capables méme de tirer sur des Musulmans Oranais pour enflammer les foules !La boucle est bouclée<br /> <br /> Pour les complots internes lire entre autres les écrits des historiens G Meynier et M Harbi pour éléments extérieurs voir B Etienne et récents témoignages sur l élimination de la force locale réstée fidéle à"l'exécutif provisoire"d'Alger<br /> <br /> Quant à la responsabilité du gouvernement Français c.a.d de De Gaulle qui n'en conviendrait pas ? Nous avions dit "Cas unique dans l'Histoire (si non nous signaler)<br /> <br /> où une armée invaincue ,laisse massacrer à proximité ses ressortissants sans intervenir "<br /> <br /> RETROUVER TOUS CES ELEMENTS SUR ETUDES COLONIALES <br /> <br /> ET SUR CE SITE POPODORAN<br /> <br /> <br /> <br /> le 5 juillet 1962, par Jean-François Paya ( cliquer <br /> <br /> http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2012/02/16/23538008.html
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J
ORIGINE DES COUPS DE FEU ET DE LA PROVOCATION INITIALE<br /> <br /> <br /> <br /> TOUJOURS DANS LA RECHERCHE DES ARCHIVES ET DES PREUVES<br /> <br /> <br /> <br /> Le bon sens et les déductions objectives doivent y suppléer ;au sujet des premiers tirs sur le défilé pacifique vers 11 h 15 comme avait dit un ami "où c'est eux où c'est nous ! " Tirs à l'arrivée place Armes et Karguentha puis prés de la poste soit disant sur des porteurs où poseurs de drapeaux (quel symbole) tirs réels où fictifs <br /> <br /> (à blanc où à coté!) les narrateurs Algériens se gardent bien de donner des noms de victimes (facile hopital ,morgue ) algériennes si il y en avait eu ;mais le bruit les cris et la rumeur dans la foule vite répandue ,un groupe organisé d'agitateurs à bien pu faire prendre la Bastille en 1789 ! et puis qui à vu ces "tireurs" de prés évidemment européens méme por certains militaires et oui" qui peut tirer sur des Arabes"évidentv cher Waston ! Ensuite autres éléments après avis favorable de l'Historien G Meynier avant JJ JORDI (favorable aux indépendantistes) à la thése de la provocation<br /> <br /> d'une fraction Aln/FLN (pas nouveau avant et ensuite ) renouvelée quelques jours aprés à Alger (communiqué Wilayal 4 ) en tout cas le 6 juillet le Gpra(communiqué)<br /> <br /> gobe une "agréssion deL' OAS 0RAN ET OBLIGE D ADMETTRE L'INSTALLATION<br /> <br /> DE L'ALN DU MAROC A ORAN ET LE PREFET PAR ELLE DESIGNE <br /> <br /> Nous avions retrouvé de plus un article du professeur émérite membre de l”institut Bruno ETIENNE plutôt favorable à l’indépendance de l’Algérie / référence “culture et révolution ” édition du seuil 1977 / qui indique :” Le groupe opérationnel de Cheir-Belkacem commandant du camp A de Dar Kaddani (Maroc) est entré à Oran les premiers jours de Juillet 62. C’est lui qui parait responsable des massacres et des disparitions du 5 juillet à Oran ”<br /> <br /> <br /> <br /> Si l’info est exacte ce groupe incognito sur le terrain, peut être en civil, entré avec les premiers “réfugiés” du Maroc avant l”indépendance ne peut que renforcer la thèse du coup monté par Oujda et la provocation facile à exécuter à Oran mais ratée sur Alger le 25 Juillet avec le même prétexte OAS un peu réchauffé à cette date il faudrait que Bruno Etienne nous donne ses sources qui ne peuvent être que musulmanes vu ses affinités et ces relations bien connues (malheureusement Bruno Etienne vient de décéder, mais un homme comme lui suivant ses convictions n’écrivait pas sans sources)<br /> <br /> Certains historiens disent "origine des coups de feu inconnue" laissant planer un doute sans donner tous les éléments pour juger. Coups de feu initiaux vers 11 h 15 place karghenta et boulevard Joffre sur le défilé FLN structuré qui venait de "la ville nouvelle" on en est pratiquement sûr par divers témoignages tant algériens que PN et militaires ( Cdt du service social des armées et sa secrétaire placés sur la terrasse de leur villa Boulevard Joffre "venant d"un grand immeuble situe plus haut film Pathé ) Capitaine Gaston cité par le Général Katz a vu des tirs venant de la maison de l’agriculture place Karghenta témoignages d’ATO touchés et scouts musulmans ainsi Katz conclut donc sans preuves à des "desperados OAS".<br /> <br /> C’est ce que les meneurs de l’émeute crient en bas "C’est l’OAS" Mais il faut dire que pas un seul tireur européen na été trouvé autour de ces immeubles cernés par les miliciens FLN en armes qui ont envahi les étages et fouillent partout et quoi de plus ressemblant dans la confusion totale à un musulman armé qu’un autre musulman armé qui fait semblant de chercher aussi ! Personne ne pouvait supputer le tir des uns sur les autres ! Et pas beaucoup n’étaient au courant<br /> <br /> des divergences Oujda GPRA même nos services ont mis le temps à le comprendre voir dans mes archives le document classifié du 2èm bureau d’Oran qui vient de découvrir 15 jours après l’OD Jour du 5 juillet de l’EMG d Oujda, qui prévoyait prémonitoirement qu"il faudra protéger la minorité européenne et que le GPRA n’était pas capable de maintenir l’ordre ni de gouverner l’Algérie! <br /> <br /> A mon avis les historiens en ne donnant pas tous ces éléments se réfugient dans une fausse neutralité qui nuit à la recherche de la vérité. Maintenant il ne s’agit là que de logique. Pour ma part j’ai eu coté informateurs algériens d’autres certitudes quant à la provocation montée par l’EMG du Maroc et même des auteurs qui sont loin d être favorables aux PN en ont convenus.<br /> <br /> Voilà faute d archives il faut faire travailler les neurones !
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M
Cher Professeur Pister Chers amis Algérianistes Trés bien que G Pervillé popularise <br /> <br /> le drame du 5 Juillet 62 mais in fine pour populariser aussi de facto les conclusions du rapport du général Katz quant il écrit <br /> <br /> " Le harcèlement des quartiers musulman par l’OAS est LA CAUSE PROFONDE du massacre du 5 juillet." et aussi<br /> <br /> " Il n’y a donc pas eu de RESPONSABILITE DIRECTE du gouvernement français dans ce qui s’est passé le 5 juillet 1962 à Oran, même si l’on peut lui reprocher à bon droit son inconscience. " qu'est ce à dire ? LE GOUVERNEMENT FRANCAIS CADIRE DE GAULLE INCONSCIENT ! on croit réver pourquoi pas irresponsable<br /> <br /> voilà une hypothèse tout à fait Gaullienne ,qui rejoint celles de certains FLNistes et Gauchistes Français (voir le site de la LDH Toulon) Pourquoi G Pervillé aprés ce laborieux travail d'historiographie saborde ses conclusions ? il pouvait comme il le fait souvent rester interrogatif en présentant les différentes thèses faute de certitudes ?<br /> <br /> où alors c'est bien une position personnelle ;qui relève de l'intime conviction et plus de l'Histoire et ceci aussi il fallait le dire .
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R
Aprés ce commentaire on peut déduire clairement que contrairement à certains propos<br /> <br /> la résponsabilité des autorités françaises fut énormes et décisive dans les incidents du<br /> <br /> 5 juillet à Oran ;En effet si la fraction ALN/FLN qui briguait le pouvoir avait su que les forces FAFrancaises pouvaient intervenir et sécuriser avec ce prétexte la zone d'Oran les désordres et massacres qui s'en suivirent n'auraient pas eu lieu et méme<br /> <br /> empéchés .<br /> <br /> On peut en déduire une collusion politique patente a partir des directives données qui dépasse méme le plan local et ce pour laisser la fraction ALN extérieure amorcer sa prise de pouvoir<br /> <br /> Sur ce drame du 5 Juillet 62 à Oran il est plus facile de critiquer PAYA que J JORDI où d'autres qui pour l’essentiel corroborent ses travaux et PAYA à écrit<br /> <br /> "Je suis particulièrement satisfait lorsque JORDI déclare « Opération planifiée Depuis le 26 Juin »c’est ce que je n’ai cessé d’essayer de démontrer pour la provocation délibérée commanditéepar l’Etat Major de l’ALN D’Oujda en en donnant les causes et les raisons ! Cette thèse fut abordée dans « L’Agonie d’Oran » volume II sous la direction de Geneviève de Ternant en 1996 (p 33à 36)et développée dans le volume III par la suite P11à14 / 26 à 30 / 137à 138<br /> <br /> Maintenant sur les causes c'est le vieux débat Copérnicien entre l'apparence et la réalité"La Terre est plate et le Soleil tourne autour !"
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J
"Mais, comme historien, je ne peux pas, sans preuve, dépasser le niveau des hypothèses. C’est là le B A BA du métier !" nous dit le profésseur Pister ceci devrait etre" valable pour tout le monde" (et donc aussi hypothèse G Pervillé),mais quelles preuves veut il ,? des archives ? qu'il faudrait croiser avec des témoignages Algériens forcément anonymes ,pas mal d'éléments furent énoncés ;et en Histoire en final ce sont les effets et les résultats qui comptent Ci dessous petit rappel de ces éléments en plus de l'ordre du jour du 5 juillet de l'ALN d'Oujda archivé par le 2em bureau d Oran (archive cachée!) que nous avons divulguée et étudiée<br /> <br /> Synthèse des renseignements venant des « correspondants » algériens proches de l’Etat Major de la Willaya V de janvier 62 à juin 62. <br /> <br /> (sources archives privées;notes transmises oralement par des informateurs Algériens en Janv/Fevr/Mars 62 et retranscrites (sécurité Marine)<br /> <br /> A posteriori, on se rend compte que les renseignements d’ordre militaire devenaient de moins en moins importants côté français (la Willaya V intérieure étant réduite à sa plus simple expression avant le 19 mars). C’était surtout à partir des « négociations », la position politique de l’EM d’Oujda qui importait et son avis sur la contrôle français de la base de Mers El Kébir et surtout les base d'éssais nucléaires du Sud, sachant que le dit EMG-ALN n’était pas directement impliqué dans ces négociations et de plus en plus hostile au G.P.R.A , dont le président Benkhédda passait pour un « marxiste » voir « pro chinois » pour les français. Ce qui expliquerait en apparence le choix caché de De Gaulle, son poulain F. Abbas ayant été évincé, pour la tendance « extérieure » en apparence plus" islamiste" : Boumediene / B.Bella.que F.Abbas avait rejoint ;<br /> <br /> Pour l’EM d’Oujda la « hantise » était la crainte de la création d’une enclave « européenne » de facto à Oran et ses environs,(type enclaves Espagnoles au Maroc) justifiée par une présence qui se concentrerait des français d’Oranie sur le site amorcée par le « leurre » Gaulliste de la partition, condamnée primitivement par l’OAS (exécution Leroy, Villard) et repris en catastrophe les deux derniers mois par l’OAS d’Oran (Général Gardy)) sur « la plateforme territoriale oranaise » : un des éléments parmi d’autres (faiblesse du GPRA et de ses partisans en Oranie) de la provocation d’Oran du 5 juillet 62, pour faire peur aux Européens et venir « rétablir l’ordre » tout en mettant au pas les opposants (voir liquidation de certains, soit disant « évacué » par Mers El Kébir ! selon l Algérien Fouad Soufi) : nous ignorons si une tractation sur la base de ces éléments a pu exister ?(mais le résultat fut là!les premiers moments sont décisifs) En tout cas pas localement connue. Le général Katz prévoyant des interventions en « légitime défense », des ressortissants français dans sa note du 20 juin. En tout cas, cette note fut contredite au dernier moment par des ordres de consignes strictes des troupes, alors que le contraire avait été promis, par des tracts et la presse locale (l’Echo d’Oran). «<br /> <br /> L’armée restera pour vous protéger » les semaines précédentes. Le pouvoir central Français est directement impliqué – Katz ne faisant que se parjurer en exécutant des directives supérieures au dessus du commandement d Alger et comme<br /> <br /> nous l'avons déja dit une apparente "neutralité" etant une prime pour les plus forts (cad ALN extérieure)<br /> <br /> Exemple de la Position de certains Services Français en Aout 1961 lors des Changements au Sein du GPRA<br /> <br /> « Lors de la réunion du CNRA à Tripoli du 9 au 27 Aout 61 Les dissensions entre ses membres apparaissent au grand jour La Tendance « Dure » ;celle des « Marxistes » ,l’emporte :Ferhat Abbas est écarté ,remplacé par Ben Khedda ;ancien militant du PPA et du MTLD :les 3 B (Boussouf ;Ben Tobal ; Belkacem ) Issus de la »résistance » intérieure « semblent en perte de vitesse ; <br /> <br /> …Les tendances « Socialistes » du nouveau gouvernement sont évidentes . Ben Khedda admirateur de la Chine et de la Yougoslavie refuse toute idée d’association avec la France ! « (citation)<br /> <br /> A Notre Avis « Un Gag » qui va faciliter la montée de Ben Bella et de l'EM opposés à GPRA ne pas oublier que l'on est en pleine période de "guerre froide" que nos sérvices sont obnubilés par le"danger communiste" et qu'il faut aussi faire peur aux Américains qui soutiennent le FLN <br /> <br /> SOURCES Ecrits du Colonel Pierre Le Goyet Ancien chef de la section des « Archives Contemporaines » au Service Historique de l’Armée ,puis de la section « Etudes » Membre du comité d’histoire militaire comparée . <br /> <br /> JF PAYA Posté par JF Paya, mercredi 18 avril 2012 | <br /> <br /> Fausses Neutralités<br /> <br /> JF PAYA à Raison la Neutralité dans certaines circonstances signifie" prise de position "dans le cas des autorités Françaises sous les ordres de De Gaulle ces dernières étaient responsables avec l'exécutif provisoire de faire respecter les "Accords d Evian ;la pseudo neutralité en fait avantageait "les violeurs" idem pour "LE MALG" "ministére armement liaisons générales"en réalité" service de renseignement et actions Algérien "sous l'autorité d 'A Boussouf "neutre" pour la prise de pouvoir en 62 ;avancé par certains;on peut en douter LE Role du MALG etait de proteger le GPRA de tout complot donc neutralité veut dire prise de position en faveur des comploteurs ! Voici ce qu en disait le commandant Azzedine, ex-responsable de la Zone autonome d'Alger,(conférence publique )<br /> <br /> Posté par R Ar, mercredi 18 avril 2012 |
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V
Je reviens sur le livre de Guy Pervillier sur le 5 juillet 1962 à Oran certains passages me laissent songeuses.<br /> <br /> <br /> <br /> Concernant la Pétition International que nous avons initié, Guy Pervillier , qui ne l a pas signé bien qu' il soit d accord avec la conclusion , estime néanmoins qu' elle est ino portune et qu' elle risque de durcir les positions officielles des autorités Algériennes <br /> <br /> <br /> <br /> Comme si les Algériens étaient capables d assumer leur responsabilité dans ce massacre, c est mal les connaître.<br /> <br /> <br /> <br /> Sur les causes du massacre il se range du côté des historiens complaisants qui rejettent la responsabilité en partie sur l OAS et ses opérations meurtrières quelques jours avant, atténuant ainsi les meurtres et les exactions, les enlèvements etc. qui ont subi les Oranais pendant quelques années , plus personne ne croit à l' hypothèse d une manifestation incontrôlée et spontanée d 'une population excédée les agissements de l OAS , mais au contraire à un massacre programmé destiné à faire fuir les PN par l ampleur de cette tuerie.<br /> <br /> <br /> <br /> Je confirme des photos des cadavres qui jonchaient les rues d Oran ce jour là existent bien, ces corps ont été ramassés par l 'Armée , enterrés discrètement au lieu de les restituer aux familles . pour ne laisser aucune trace de ce délit.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous familles de disparus nous demandons , que la vérité éclate sur ce massacre qui occulté depuis 52 ans<br /> <br /> <br /> <br /> Viviane Rescapée et fille de disparu
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J
DANS LA REVUE L ALGERIANISTE DE JUIN 2014<br /> <br /> > > Le professeur JP PISTER dans la revue Algerianiste de juin 2014 procéde à une présentation trés équilibrée de l'ouvrage de Guy Pervillé sur Oran 5 juillet 62 ;mais nous le trouvons assez optimiste lorsqu'il écrit à propos de<br /> <br /> > > > la question des responsabilités aussi bien françaises qu’algériennes, au plan local comme au plus haut niveau. "Concernant les causes profondes de cette tragédie, l’auteur se refuse de trancher. Mais il énumère, méticuleusement, les principales thèses en présence dont aucune ne peut être, pour tout historien rigoureux, acceptée sans réserve, tant que l’accès aux sources essentielles restera fermé, notamment du côté algérien." Et plus loin il rajoute<br /> <br /> > > > "Avec une prudence,de notre point de vue excessive, le professeur Pervillé se refuse à trancher dès lors qu’il prend acte de l’insuffisance des sources. C’est là une attitude normale chez tout historien digne de ce nom. Mais reconnaissons que cette hypothèse reste plausible."<br /> <br /> > > > Si il en était ainsi ce serait parfait à notre sens mais trés diplomate ;il estompe ce que l'auteur à bien écrit qui à notre avis est assez "tranché" citation au sujet des combats précédent l'indépendance :<br /> <br /> > > > <br /> <br /> > > > "C’est là un point capital sur lequel insistent également tous les auteurs algériens, Karim Rouina, Fouad Soufi, ainsi que Saddek Benkada et les autres témoins interrogés par Pierre Daum. Il paraît largement négligé ou sous-estimé par la plupart des auteurs <br /> <br /> > > > français, mais Jean Monneret reconnaît très justement les effets négatifs des attentats de l’OAS visant les quartiers musulmans. Ainsi, le harcèlement des quartiers musulmans d’Oran par l’OAS durant la période allant de la mi-février au 28 juin 1962 paraît bien être, sinon la cause directe, au moins la cause profonde du massacre du 5 juillet." <br /> <br /> > > > <br /> <br /> > > > BON ICI ON REEDITE BIEN LES CONCLUSIONS SUBJECTIVES DE KATZ EN ENTREMELLANT "CIRCONSTANCES ;CONDITIONS ET CAUSES (DE PLUS PROFONDES ! ) ENSUITE NOTRE AUTEUR (GP ) RAJOUTE BIEN;DE MANIERE PEREMPTOIRE <br /> <br /> > > > " Il n’y a donc pas eu de responsabilité directe du gouvernement français dans ce qui s’est passé le 5 juillet 1962 à Oran, même si l’on peut lui reprocher à bon droit son inconscience. "<br /> <br /> > > > AUX LECTEURS AVISES DE TRANCHER > VOILA PAS DE GUERRE DES MEMOIRES MAIS COMME L'ONT ADMIS PLUSIEURS HISTORIENS 5 JUILLET 62 A ORAN CAS UNIQUE DANS L'HISTOIRE OU L'ONT VOIT UNE ARMEE INVAINCUE LAISSER MASSACRER SES RESSORTISSANTS SANS PRATIQUEMENT INTERVENIR CECI RESTE N EN DEPLAISE LA VERITE OBJECTIVE DE CET EVENEMMENT TRAGIQUE " ES LA SOLA DEMAGOGIA DE LOS HECHOS " ! <br /> <br /> ET NOUS AVIONS DIT DANS Les causes historique des massacres du 5 juillet 1962 a Oran<br /> <br /> <br /> <br /> " Des provocations par massacres organisés eurent lieu en d'autres circonstances comme en Août 55 à El Halia sans OAS. Et rien ne les justifie surtout quand la guerre est terminée, que la situation est connue des autorités Françaises et qu'elles ont les moyens, le pouvoir et le droit de maintenir l'ordre (des exemples pratiques à Oran l'on démontré) devant la carence de "la force locale" prévue par la déclaration d'Evian qui venait d'être plébiscitée le 1er Juillet en Algérie!<br /> <br /> Enfin pour conclure provisoirement la fraction FLN qui dirigeait à Alger avec le GPRA avait tout intérêt à démontrer devant les observateurs internationaux sa capacité de gouverner ce fut bien ce qu'il fallait ruiner pour la fraction extérieure à Oran en se souvenant que des Défilés "pacifiques"du 5 Juillet furent commandités à l'origine par Alger suite a la décision des wilayas de l'intérieur (sauf la V d’Oujda ) à Zémorra en Juin 62 et qu'ils furent transformés en émeute provoquée à Oran et chasse aux Européens ".<br /> <br /> <br /> <br /> CECI DIT NOUS N AVONS RIEN A REDIRE SUR LA LIBERTE JUGEMENT DU PROFESSEUR PERVILLE ET SUR SON MERITE DE NOUS AIDER A TENTER DE FAIRE CONNAITRE CE MASSACRE OCCULTE MAIS POUR L'AVOIR BEAUCOUP LU C'EST AINSI QUE NOUS L'AVONS COMPRIS <br /> <br /> Nouveau commentaire NB / REMARQUE GENERALE POUR "LA GUERRE D ALGERIE" OFFICIELLEMENT DESIGNEEE AINSI A POSTERIORI ; LES ARCHIVES MILITAIRES SONT CELLES "DU MAINTIEN DE L'ORDRE " EN GUERRE LES <br /> <br /> PROCEDURES SONT DIFFERENTES "ON CIBLE L'ENNEMI ET ON L'ELIMINE SI POSSIBLE PAR SURPRISE"EN TIRER LES CONCLUSIONS beaucoup d archives sur les opérations furent biaisées ainsi l'élimination préventive de térroristes signalés à Oran qui evita à cette ville (sans que les Oranais le sachent) de connaitre le sort de la ville d Alger pour les réseaux bombes !<br /> <br /> NB :/ à propos des "actions de guérre" les Américains US qualfiérent ainsi l'élimination de Ben laden par missile où drone avec toute sa smala non ?<br /> <br /> Posté par JF Paya, Juin 2014 <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> > > >
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J
REMISE AU POINT en marge d'une émeute provoquée le 5 juillet 62 à Oran<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis désolé de devoir encore et toujours m'expliquer (pour les aficionados) G Pervillé me lit mal pour le moins il écrit ;<br /> <br /> " La thèse de Jean-François Paya est encore plus hasardeuse quand il persiste à supposer que l’attitude passive des forces françaises le 5 juillet à Oran s’expliquerait par ce qu’il appelle un « deal » entre le gouvernement français et Ben Bella ou Boumédiène, le premier laissant les seconds rétablir l’ordre à Oran en échange d’une reconnaissance des accords d’Evian. Cette hypothèse audacieuse a été clairement démentie par les documents du Comité des affaires algériennes publiés par le général Faivre en 2000, et il n’en reste rien. Si un tel « deal » correspond à une réalité, ce serait à partir de fin novembre ou début décembre 1962, mais pas avant.(FAUSSE NAIVETE DE L AUTEUR QUI PENSE QU UNE TELLE MANOEUVRE VA SE RETROUVER DANS DES ARCHIVES! );,,,,,,,,,,,,,,,,,,,," . En effet, la France devait rester parfaitement neutre dans les luttes politiques entre Algériens."(NOUS AVONS DEMONTRE PAR AILLEURS QU'UNE FAUSSE NEUTRALITE ETAIT SOUVENT L'AIDE AU PLUS FORT,DANS CE CAS L ALN DES FRONTIERES ) MAIS REVENONS A UNE Emission"Télé " De Gaulle sur Fr2 "EN NOV 2010 (mémoire et archives de notre part)<br /> <br /> <br /> <br /> Aprés le Documentaire de FR2 sur De Gaulle et l 'Algérie Débat éclairant pour une fois <br /> <br /> Ce documentaire confirme bien aussi que la seule chose qui intéréssait De Gaulle c 'etait de conserver un temps les bases militaires pour sa "bombe"c'est bien ce que je tente de démontrer au sujet des causes du Massacre d 'Oran (voir ci dessous) DEPUIS TOUJOURS Remarques immédiates /<br /> <br /> Hier soir j' ai vu le film de Moati sur De Gaulle, et le débat qui suivait... et je pense que c'est la première fois que l' on bouscule l' Icone de cette façon. <br /> <br /> Bien sur, pour nous, tout cela va de soi, mais pour le public français lambda ! <br /> <br /> le massacre des harkis, la protection de la population P.N. " il s'en fout ", C EST DIT, et pour beaucoup ce qui vu à la télé... est vrai ! <br /> <br /> les quelques images du 5 juillet 1962 avec ces civils emmenés vers l' abattoir et surtout le chiffre, de 800 disparus, cité pour ce jour là, me semble une première. <br /> <br /> allons nous vers un peu plus " non politiquement correct " ? <br /> <br /> MON AVIS<br /> <br /> Pour la période transitoire dans l'attente d'un gouvernement Algérien / Facile de dire a postériori que l ALN du Maroc n'avait pas besoin d'un prétexte pour prendre le pouvoir à Oran sans connaitre les réactions de la France ?D'autre part il fallait éviter une trop grande concentration d'Européens à Oran ;leur faire peur ;et s'affirmer comme force d'intervention devant l'armée Française (mais cela nous l'avons dit mille fois!)Quant à la division du FLN à Oran une délégation etait méme rendue à Alger contacter le GPRA (colloque de jussieu par Fouad Soufi et d'autres chercheurs Algériens ) <br /> <br /> <br /> <br /> Pouvait on prévoir les massacres du 5 Juillet à Oran ? (aucune trace des services de renseignement<br /> <br /> mais avertissements de certains Algériens avisés à des amis ! "téléphone arabe" )<br /> <br /> Supputations découlant de la situation stratégique d'Oran mais non fondées à priori à moins de bien connaitre les luttes internes du FLN et le fait que l'armée Francaise ne protégerait pas ses ressortissants Or se souvenir <br /> <br /> Note aux chefs de Corps n°99 /saor/3/ope du 20 juin signée général Katz qui prévoit l'usage de la " légitime défense " y compris pour les ressortissants Français après le 3 juillet (non appliquée sur l'ordre du pouvoir central(et qui d autre?) la veille de l'indépendance, avec l'ordre strict de consigner les troupes) <br /> <br /> Ordre d'autant plus criminel sur le plan local, si on avait su à l'avance, mais rien ne l'indique dans les rapports du 2em Bureau méme favorables aux PN ni dans ceux de la partie du FLN locale vite débordée par l'extérieur Pour moi la question reste posée d'un "deal" au plus haut niveau avec ceux qui allaient réellement prendre le pouvoir en Algérie! OU KATZ N ETAIT QU'UN PANTIN AUX ORDRES supérieurs<br /> <br /> ET JE DISAIS "DEAL DE FACTO"NON POUR LE MASSACRE BIEN SUR ; MAIS POUR NE PAS INTERVENIR ET LAISSER CE ROLE A L ALN DES FRONTIERES (NON PREVU PAR LES ACCORDS D EVIAN)<br /> <br /> ET C EST BIEN CE QUI C EST PASSE: EN HISTOIRE PROFESSEUR C EST CE QUI IMPORTE DEPUIS LE VASE DE SOISSON OU LA BATAILLE DE VALMY en passant par 732 POITIERS !<br /> <br /> <br /> <br /> Se souvenir de la note (doc 64 M Harbi) du groupe FLN de l'exécutif provisoire au GPRA du 27 Juin 62 qui faute de directives se plaint de ne pouvoir signer le protocole prévu sur le maintien de l'ordre D'où "Porte ouverte aux risques d'interventions de l'Armée Française après le 2 Juillet en cas de débordements" Dicit (ce protocole ne fut jamais signé ) donc eux méme envisageaient cette éventualité ! ! !<br /> <br /> <br /> <br /> A la demande de certains J'explicite "le Deal" possible en marge des "accords d'Evian" non signés par ceux de l'ALN du Maroc qui allaient prendre le pouvoir c'est à dire consérvation des bases militaires et surtout d'éssais Atomiques Françaises contre appuis tacites pour prise de pouvoir ,ouverture des fontiéres et non possibilité d"enclave Européenne à Oran Kébir en sachant que "la charte de Tripoli"du FLN du 27 Mai 62 prévoyait dans une clause secrète "qu'il fallait encourager les Français d'Algérieà partir" et qu'il faudrait progréssivement "liquider les accords d 'Evian"(ET PAS POSSIBLE DE TROUVER DANS LES ARCHIVES )°<br /> <br /> En tout cas c"est ce qui s"est bien passé! L'objectif de De Gaulle était avant tout de terminer les éssais de sa Bombe le sort des PN et des Harkis lui était indifférent ;Si on réfléchis bien jamais un mot de compassion ne fut prononcé par lui ! CONFIRME PAR CETTE EMISSION TELE<br /> <br /> <br /> <br /> Posté par JF Paya, <br /> <br /> Nouveau commentaire NOV 2010 DANS "ETUDES COLONIALES" ET OUI ON PERSISTE DANS LES IDEES NB / REMARQUE GENERALE POUR "LA GUERRE D ALGERIE" OFFICIELLEMENT DESIGNEEE AINSI A POSTERIORI ; LES ARCHIVES MILITAIRES SONT CELLES "DU MAINTIEN DE L'ORDRE " EN GUERRE LES <br /> <br /> PROCEDURES SONT DIFFERENTES "ON CIBLE L'ENNEMI ET ON L'ELIMINE SI POSSIBLE PAR SURPRISE"EN TIRER LES CONCLUSIONS beaucoup d archives sur les opérations furent biaisées ainsi l'élimination préventive de térroristes signalés à Oran qui evita à cette ville (sans que les Oranais le sachent) de connaitre le sort de la ville d Alger pour les réseaux bombes !
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J
COMMENTAIRE SUR LE LIVRE DE G PERVILLé PAR JF PAYA ET GROUPE DE RECHERCHES SUR LE 5 JUILLET 62 A ORAN<br /> <br /> <br /> <br /> Après voir parcouru les conclusions de ce livre on reste perplexe, suite à un laborieux exercice d historiographe l auteur à convenu du fait que le rapport du Général Katz commandant de la place d Oran ( seul rapport officiel pour la journée du 5 juillet 1962) était mensonger soit par affirmations soit par omissions, il ratifie cependant paradoxalement les conclusion de ce rapport sur les raisons présumées de ce massacre appuyé par les déclarations de certains " historiens Algériens "qui vont naturellement dans le même sens ! ( cause situation de résistance OAS précédente , cause et effets mélangés <br /> <br /> <br /> <br /> A ce moment l historien soit de l histoire pour reprendre des supputation subjectives du général Katz qui peuvent être critiquée.<br /> <br /> <br /> <br /> Soyons claires : pour la partie cachée de ses raisons, côté Algérien ce serait normal, encore que l’ ampleur de ces massacres ne soit pas encore reconnue officiellement (fête Nationale oblige). Mais en signalant que certains milieu et médias d’ opposition admettent maintenant la thèse du coup monté dans le processus de "Putsch "animé par l EMG /ALN D Oujda contre le GPRA et l’ exécutif provisoire ( accords d Evian ) d Alger <br /> <br /> <br /> <br /> Côté Français<br /> <br /> <br /> <br /> Beaucoup d’ opacité dès le jour du 5 juillet 1962 sur la consignation des troupes ( 18.000 à Oran annoncée ( connues par le FLN/ALN contrairement aux proclamations précédentes ( protection de nos ressortissants ) <br /> <br /> <br /> <br /> Interdiction d enregistrer des circonstances et des faits et plus tard de mener des enquêtes par le 2e bureau ( "affaire intérieure Algérienne ") et la gendarmerie judiciaire vite disqualifiée sous prétexte "en terre étrangère "<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Mme Viviane Ezagouri fille de M. Joseph Pinto disparu le 5 juillet 1962,avait personnellement vu des photos prises par la gendarmerie présents sur le terrain des cadavres qui jonchaient les rues d Oran, ces cadavres ont été ramassés par l' Armée Française et enterrés discrètement au lieu de les restituer aux familles pour ne pas laisser de traces de ce délit. <br /> <br /> <br /> <br /> Disparition des cahiers de relevés (originaux des plaintes déposées au consulat de France vue par plusieurs témoins , disparition des relevés de réception des messages radio ( PTT vers Paris cités par le rédacteur de radio Oran dans l agonie d Oran livre 3<br /> <br /> <br /> <br /> Blanc complet pour Oran dans les messages vers l’ Elysée ce qui fait dire au général Faivre "qu’ il ne pense pas que Katz ai appelé le général de Gaulle ou ses services "ce qui montre que Paris ne suivait pas la situation à Oran "ce qui montre que Paris ne suivait pas la situation à Oran pour le moins bizarre idem pour le reste de l Algérie en ce jour Capital de transition .<br /> <br /> <br /> <br /> Directive ( légitime défense ) du 27 juin du général Fourquet (EMG/FAF/Algérie ) non appliquée par Katz.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui permet connaissant le personnage d envisager sérieusement des ordres supérieurs par-dessus sa hiérarchie , en soulignant cependant qu’ il n en a pas été blâmé ensuite par cette hiérarchie <br /> <br /> <br /> <br /> En fait une des rares archives du 5 juillet copie qui m a été remise par un officier du 2 bureau d Oran, mais classifiée et apparemment non retrouvée par d autres ( dont JJordi ) est celle qui relate l ordre du jour confidentiel de l EMG/ALN d’ Oujda du 5 juillet 62 ( retrouvée 15 jours après par le le 2 bureau à notre avis mal interprétée par G. Pervillé et J. Monneret qui la lisent au 1er degrés.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Voir son analyse dans Études Coloniales et le volume 3 de "l Agonie d Oran ", note qui en conclusion s’ engage à respecter les accords d Evian ( violés dès le 3 juillet )et à "défendre la minorité Européenne" comme si sa mise en danger était prévue par la carence du GPRA ( le maintien de l’ ordre par l’ ALN n’ était pas prévue par les accords d 'Evian jusqu ’à des élections libres et remise de ses pouvoirs par l’ exécutif provisoire d’ Alger ) <br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, dernièrement des témoignages tardifs dans "Études Coloniales" sont venus signaler la neutralisation délibérée d’ unités de la force locale non passées au FLN la veille du 5 juillet à Oran même .<br /> <br /> <br /> <br /> Voilà des éléments qui n’ apparaissent pas clairement dans ce livre de G.Pervillé qui parait exhaustif ave un ensemble de lacunes sur les faits et le raisonnement qui <br /> <br /> méritent d être signalés sans limitatif FIN PROVISOIRE
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J
RAPPEL DANS MON DEBAT AVEC J MONNERET ARGUMENTS VALABLES <br /> <br /> POUR LE LIVRE DE G PERVILLE<br /> <br /> Comme disait l autre Pas la peine de sauter comme un cabri en criant "Archives,Archives,Archives" <br /> <br /> pour finalement ne pas en donner en annexe de son livre par JM sauf une du 2em B du 17 Mai 62 !et il ne peut citer aucune enquete sur les causes du massacre qui confirme sa version ou une autre! <br /> <br /> sauf en evoquant les precedents d El Hallia et de Melouza justement toujours fomentes par la faction ALN et pas improvisees <br /> <br /> donc "continuite " comme il dit pour Oran . <br /> <br /> JM compare de facon absurde la situation de l Est Algerien en Juillet 62 ((,ou pratiquement plu d europeens presents. <br /> <br /> pas de base de Mers Elkebir,et pas la proximite phantasmique des enclaves Espagnoles du Maroc (source informateurs musulmans)) avec L Ouest pres du Maroc ou se retrouvent "les conjures D Oujda"selon certaine presse Algerienne d opposition Mais voir aussi l article d un journaliste de terrain ,alors que d autres ecrivent de Paris ! Depeche de ST Etienne du 10 Juillet avec commentaires deja publies par JF Paya <br /> <br /> en archives<br /> <br /> Article de la Depeche de ST Etienne du 10 juillet (extraits doc sur le site de Paya ) <br /> <br /> qui vaut bien un JMO ! <br /> <br /> Interw du Capitaine Bakhti chef de l ALN A Oran <br /> <br /> " l ALN ne croit plus aux provocations de l OAS elle sait comme les temoins qui ont suivila fusillade que celle ci a ete provoquee et alimentee par de jeunes civils musulmans armes.elle s emploie a chatier les coupables de facon exemplaire (enfumage de Bakhti aucune traceprospere dans la Bijouterie et tout le monde le savait a Oran !)"Neuf Katibas un miller d hommes au visage ferme sont arrives dans la nuit de samedi (7 juillet)a Dimanche et ont ete recues avec delire.Elle viennenet du Maroc Boumedienne me dit si Bakhti ...nous ne reconnaisons personne d autre et surtout pas M Ben Khedda" et tout a l avenant <br /> <br /> MAIS BEAUCOUP DE NAIVETE DE LA PART DE NOS HISTORIENS POUR CROIRE QUE DES ACCORDS SECRETS SE RETROUVERAIENT DANS LES ARCHIVES
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J
Cher monsieur Paya vous etes trop modeste .vos divers articles lus en general sur des revues PN les seules a les diffuser) ne traitent pas que le dossier du 5 juillet 62 , vous avez aussi aborde de facon pertinente . l affaire du 19 Mars (origine campagne du PCF "Paix en Algerie" )puis en vrac les problemes de la binationalite avec l Algerie , la supercherie de la preparatio n<br /> <br /> de la constitution gaullienne (sur mesure) de 58 , l origine de la volonte Gaullienne de larguerl Algerie ! (avec deja debat avec G Perville ) Certains aspects de la guerre en Oranie , la creation de l entite Algerie par la colonisation ,une etude sur l origine du terrorime islamique <br /> <br /> qui aujourd hui sevit meme en Chine ! j en passe surement !<br /> <br /> <br /> <br /> Perso je souscrit entierement a votre these sur la provocation du 5 juillet a Oran ,et notam sur le fait que si l armee Francaise n avait pas etee paralysee volontairement ce massacre n aurait pas eu lieu <br /> <br /> et donc toutes les deduct¡ons sont possibles ! c ici que le bat blesse double responsabilite Franco/Algerienne d ou difficultees a sortir<br /> <br /> Le reste de" la roupie de sansonnet"pour s en remettre finalement aux conclusions du general Katz <br /> <br /> qui tire sur l ambulance des vaincus de "cette guerre de Secession a l envers" selon les intuitions du Professeur Perville J Manuel site Historia de guerra
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V
<br /> <br /> BELLE REPONSE M. MALLET A VOS DETRACTEURS,ILS SONT GENES QU'ON PARLE DE CE DRAME AFFREUX DU 5 JUILLET A ORAN.....ET C'EST POUR CELA QUE L'ON VOUS ATTAQUE ,EPISTOLAIREMENT,DISANT QUE VOUS ETES PAS UN ECRIVAIN........ET, ILS CHERCHENT A DEMOTIVER VOS PROPOS ...<br /> <br /> L'AFFAIRE DU 5 JUILLET ,ET SES CONSEQUENCES.....VOUS CONNAISSEZ....J'EN AI APPRIS DES CHOSES.....ET POURTANT .....J'ETAIS DANS LA POLICE NATIONALE AU SERVICE DES RENSEIGNEMENTS,ET JE PUIS VOUS ASSURER M. MALLET QUE VOUS AVEZ FAIT UNE ETUDE REMARQUABLE,ET PLEINE DE VERITE QUI DERANGE,SUR CE DESASTRE GENOCIDAIRE DE NOS COMPATRIOTES ORANAIS......QUE NOUS N'AVONS JAMAIS OUBLIE....<br /> <br /> CONTINUEZ,ET NE TENEZ PAS COMPTE DE CES "INTELLECTUELS ATTARDES" QUI VEULENT VOUS PROUVER LE CONTRAIRE ....<br /> <br /> FELICITATIONS M. MALLET POUR VOTRE COURAGE ET VOTRE OBSTINATION QUI VOUS HONORE...<br /> <br /> <br /> <br /> M. VALENTIER ALEXANDRE ...CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR,AC/39/45 ET 54/62...RETRAITE DE LA POLICE NATIONALE ...ANCIENS DES SEVICES SPECIAUX DE LA DEFENSE NATIONALE .<br /> <br /> ----- Origin
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J
MISE AU POINT <br /> <br /> <br /> <br /> Puisque G Pervillé me fait l honneur de me qualifier "d’amateur aux intuitions stimulantes" voulant sans doute signifier que je ne suis pas historien. Je dois signaler que j’ai rencontré plusieurs fois le professeur Pervillé en public et en privé depuis les années 2000 et qu’il m’avait même confie un rôle de consultant (bénévole) pour aider une de ses étudiantes a rédiger un mémoire sur" la guerre d’Algérie en Oranie" (54/58) sujet peu étudié à l’époque et encore pas assez aujourd’hui (au bénéfice de l Algérois et de l Est)<br /> <br /> <br /> <br /> J’ai toujours ce mémoire passé avec succès dédicacé par l’étudiante avec ses remerciements n’étant pas universitaire mais seulement titulaire de licences de sociologie et d’économie politique passées sur le tard (1970/76) j ai l avantage ou l’inconvénient d’être Ancien combattant (Algérie classe 54/2) et être demeuré en Oranie (base de Mers el Kébir, médaille d’or de la marine nationale) jusqu’en fin 64 et par conséquent un des rares témoins" écrivant "étant présent en Oranie le 5 juillet 62.<br /> <br /> <br /> <br /> J’ai eu l honneur d’être qualifié "d’Historien" dans l’annuaire des personnalités d’AFN de l’éminent René Mayer (VOIR SUR INTERNET)) pour mes travaux et recherches sur le cause de massacres du 5 juillet 62 a Oran, qui effectivement ne sont qu’une partie de l’Histoire ! (je ne revendique pas ce titre ,libre a certains de me le donner ! ceci m importe peu)<br /> <br /> <br /> <br /> Je reste fermement convaincu avec tous les éléments que j’ai fourni (voir mes articles et mon livre électronique) et aussi le tome 3 de "l’Agonie d Oran" recherches coordonnées par G De Ternant plus les témoignages de certains de nos agents musulmans de l’époque que n’en déplaise a certains l affaire d’Oran fut un coup monté et provoquéQUI N AURAIT PAS EU LIEU si on avait su côté FLN/ALN que l’Armée française protègerait ses ressortissants !<br /> <br /> <br /> <br /> N’ayant pas de renom universitaire ni journalistique ou a cause du sujet ?, je n’ai pu avoir d’éditeur et remercie vivement tous nos amis qui m’ont diffusé dans le monde entier grâce a la magie d internet et aussi au collectif qui continue bénévolement les recherches toujours en cours y compris en Algérie.ou on prefere garder le silence ! et ou certaine opposition valide mon enquete 1<br /> <br /> <br /> <br /> PS : Il est certain que le journaliste E MALLARDE fut aussi un précurseur pour la thèse du complot mais il ne donnait aucune explications ni sources et on était vraiment "dans l’intuition stimulante" citée par G Pervillé JF PAYA
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M
LE LIVRE DE G PERVILLE CONSEQUENT ET INCOHERENCE<br /> <br /> <br /> <br /> Pour resumer partie monographique consequente on peut la lire pour connaitre une grande partie de ce qui s est ecrit sur le drame du 5 juillet 62 a Oran ,encore qu qu au niveau de la presse tout ne soit pas dit pour l annee 62 .<br /> <br /> Alors que la conclusion est incoherente ! G Perville apres les travaux precurseurs <br /> <br /> de G de Ternant et de JF Paya puis ceux plus recents de JJ Jordi concede que le general Katz est peu fiable et a menti sur l ampleur des massacres ,les evenements <br /> <br /> (tirs de qui sur qui ? ) ,la paralysie prevue de l Armee francaise, et sur les sources du 2em bureau musele Mais in fine ,G Perville s appuie stricto-sensu sur les conclusions de Katz sans faire des reserves les renforcant meme avec les declarations "d historiens" Algeriens , non temoins partisans, en citant les chiffrages de Katz non sources des evennements anterieurs de guerre civile! qui seraient la cause evidente du declenchement de cette folie meurtriere apparemment anarchique mais aussi organisee comme l ont demontre JP Lledo et JJ Jordi :<br /> <br /> a ce moment on sort de l Histoire pour tomber dans "le point de vue"et rien de plus!
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R
VOILA CE QUE GUY PERVILLE ECRIT REPRENANT LE RAPPORT DU GENERAL KATZ QUI EN SOMME EXCUSE LES MASSACRES DU 5 JUILLET<br /> <br /> <br /> <br /> ON EST PLUS DANS L HISTOIRE MAIS DANS LES SUPPUTATIONS SUBJECTIVES EN PRENANT CERTAINS EFFETS POUR LA CAUSE DU<br /> <br /> <br /> <br /> DU DECLENCHEMENT DES EMEUTES COORDONNEES ET ENCOURAGEES PAR LA PASSIVITE ORDONNEE ET CONNUE DES TROUPES FRANCAISES<br /> <br /> <br /> <br /> " Pourtant, on doit accorder plus d’attention au dernier facteur mentionné dans son rapport du 12 juillet : « au fait que les responsables du FLN, trop peu nombreux, n’étaient pas en mesure d’encadrer et de contrôler une population musulmane surchauffée par quatre jours de manifestations ininterrompues et qui se trouvait dans un état quasi hystérique », et surtout à ce qui suit : « Il faut noter que la population musulmane soumise depuis le cessez-le-feu à des fusillades quotidiennes, à des tirs de grenades, à fusil, à des mortiers de 60 et de 80, à des plastiquages eux aussi quotidiens, qui ont fait dans ses rangs quelque 1.500 morts et plus de 2.000 blessés, n’a pu se retenir de satisfaire un désir de vengeance contre les Européens ». C’est là un point capital sur lequel insistent également tous les auteurs algériens, Karim Rouina, Fouad Soufi, ainsi que Saddek Benkada et les autres témoins interrogés par Pierre Daum. Il paraît largement négligé ou sous-estimé par la plupart des auteurs français, mais Jean Monneret reconnaît très justement les effets négatifs des attentats de l’OAS visant les quartiers musulmans. E. Ainsi, le harcèlement des quartiers musulmans d’Oran par l’OAS durant la période allant de la mi-février au 28 juin 1962 paraît bien être, sinon la cause directe, au moins la cause profonde du massacre du 5 juillet."<br /> <br /> <br /> <br /> CQFD ILS ONT TOUT DEMONTRE DEPUIS LES MASSACRES DE LA ST <br /> <br /> <br /> <br /> BARTHELEMY !! LA FAUTE INCOMBERAIT AUX VICTIMES !<br /> <br /> <br /> <br /> COMMUNIQUE PAR R ARESKY DU GROUPE DE RECHERCHE SUR LE 5 JUILLLET 62 A ORAN
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J
RECU DE JEAN MAZARD LE 24/05/14<br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur JF PAYA bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai pas le plaisir de vous connaitre mais je suis attentivement tous les<br /> <br /> informations que vous me transmettez.<br /> <br /> <br /> <br /> Je salue le courage qui est le vôtre dans cette poursuite de la vérité malgré les<br /> <br /> embûches de ceux qui s'honorant d'un titre universitaire, estime qu'ils sont seuls<br /> <br /> autorisés à prendre la parole pour parler d'une histoire qu'ils n'ont que peu voire <br /> <br /> pas vécue.<br /> <br /> <br /> <br /> La même chose s'est produite en Languedoc vis à vis de Denis FONQUERLE à<br /> <br /> l'origine de la découverte de l' Ephèbe d'Agde et plus récemment du buste de César <br /> <br /> dans le Rhône que le Musée du Louvre n'ayant pu l'obtenir prétend ne pas être<br /> <br /> celui de César.<br /> <br /> <br /> <br /> Depuis Molière en matière de médecine voire Sicèron en matière de démocratie on <br /> <br /> peut dire que les choses n'ont pas beaucoup changées dans ce pays dans le premier<br /> <br /> cas et dans le monde pour le reste.<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne voudrais pas perturber un échange de propos graves et dramatiques par une<br /> <br /> remarque légère et incongrue dans ce type de débat, mais je ne peux m'empêcher de <br /> <br /> penser que la personne qui s'intitule d'elle même "ventre-creux" indique par là qu'étant <br /> <br /> affamée elle n'a comme dit le diction pas d'oreilles. Elle ne peut qu'être sourde à toute réplique.<br /> <br /> <br /> <br /> Espérons simplement pour elle qu'elle n'est pas aveugle et qu'elle saura profiter<br /> <br /> intelligemment de toutes les informations sans les résumer tendancieusement et sans<br /> <br /> preuve à un sigle pour être politiquement correct. <br /> <br /> <br /> <br /> Avec toute le respect et la gratitude que vous doit un P.N. pour le travail que vous effectuez<br /> <br /> sans relâche et avec élègance vis à vis de vos contradicteur.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Jean Mazard.
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J
GUY PERVILLE DIT<br /> <br /> <br /> <br /> "" Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé de preuve suffisamment convaincante pour <br /> <br /> transformer cette hypothèse en une certitude, et les documents qui ont été produits comme preuves par Jean-François Paya ne m’ont pas convaincus. Notamment la proclamation de l’EMG datée du 5 juillet, qui dit tout le contraire de ce que celui-ci prétend lui faire dire. Il est vrai que Ben Bella et l’EMG étaient profondément hostiles aux accords d’Evian, et qu’ils avaient le projet de les détruire progressivement au fur et à mesure que l’Algérie deviendrait capable de le faire, mais à très court terme, leur intérêt immédiat était l’inverse, puisqu’il s’agissait de tenter de séparer le <br /> <br /> gouvernement français du GPRA en prenant la défense des Français d’Algérie menacés. Ce calcul exigeait que le massacre d’Oran apparût comme dû aux partisans du GPRA, et combattu par les forces armées de l’EMG qui auraient démontré leur capacité à rétablir l’ordre,""<br /> <br /> MAIS IL SEMBLE TROP CREDULE POUR PENSER QUE LE DOCUMENT DE L ALN D OUJDA NE SERAIT PAS UN EFFET DU DOUBLE LANGAGE PERMENENT <br /> <br /> DES SERVICES DE CET ORGANISME POUR ANALYSE NOUS RENVOYONS A L ETUDE DE CE DOCUMENT DIFFUSE DANS LA REVUE "ETUDES COLONIALES"<br /> <br /> <br /> <br /> Document ALN du 5 juillet 1962 - études-coloniales<br /> <br /> http://etudescoloniales.canalblog.com/ar...es/2011/12/15/22986756.htm<br /> <br /> 15 déc. 2011 ... Document ALN du 5 juillet 1962 transmis par une note de renseignement de l' Armée française (2e Bureau d'Oran, 22 juillet 1962).<br /> <br /> http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2011/12/15/22986756.html<br /> <br /> <br /> <br /> EN TOUT CAS NE PAS PENSER QU IL EXISTERAIT DES ARCHIVES SUR CE SUJET EN ALGERIE NE PAS OUBLIER QUE LE 5 JUILLET EST LA DATE OFFICIELLE DE LA FETE NATIONALE ALGERIENNE QUI NE SAURAIT ETRE <br /> <br /> MARQUEE PAR UN MASSACRE DE CETTE AMPLEUR QUE MEME L HISTORIEN <br /> <br /> G PERVILLE ADMET ETRE LE PLUS SANGLANT DES EVENNEMENTS DE LA GUERRE D ALGERIE......................
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J
MESSAGE RECU<br /> <br /> Monsieur MALLET;POUR JEAN FRANCOIS PAYA<br /> <br /> Je rends hommage à votre combat pour la Vérité de ce qui s'est passé le 5 Juillet à ORAN......je lis vos documents, avec beaucoup d'Intérêt ......<br /> <br /> Un Oranais,Ancien Policier,Chevalier de la Légion d'Honneur<br /> <br /> M. Alexandre VALENTIER .
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J
Sur un compte rendu de livres paru dans la revue Outre-mers, revue d’histoire, n° 380-381, 2ème trimestre 2013, Par l'Historien Guy Pervillé <br /> <br /> " Mais depuis quelques années, l’hypothèse d’une provocation menée par l’ALN du colonel Boumedienne pour discréditer le GPRA et aider à porter Ben Bella au pouvoir, soutenue depuis longtemps par l’un des principaux contributeurs de L’agonie d’Oran, Jean-François Paya,( PRECURSEUR THESE ET ENQUETE IL Y A PLUS DE 40 ANS VOIR LIEN CALAMEO SIGNALE CI DESSUS ) contre le scepticisme de Jean Monneret, a reçu le soutien des historiens Gilbert Meynier (auteur d’une importante histoire du FLN) et Jean-Jacques Jordi.(ON PEUT AJOUTER TEMOIGNAGE JP LLEDO Cinéaste ) Le livre de Guillaume Zeller permet au lecteur une bonne initiation àces questions très complexes, mais il a aussi contribué à m’inspirer le projet de chercher à y voir encore plus clair par une étude historiographique de tous les récits disponibles de ces terribles événements.
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P
Monsieur le Président de la république<br /> <br /> Il y a presque deux ans, (le 18 novembre 2011) j’écrivais à un député, dont par charité chrétienne, je tairai le nom, la lettre qui suit :<br /> <br /> Permettez-moi de me présenter: Je suis Président d’honneur de l’un des plus grands syndicats de rapatriés Français et aussi l'un des 3.000.000 d’ entre eux repliés en France, au moment ou notre pays après s'être dégagé de l'Indochine et de ses protectorats, s'est débarrassé dans la foulée de la Tunisie, du Maroc et de ses départements Français d'Algérie. <br /> <br /> Le 17 Octobre écoulé, je me suis permis d’écrire une lettre « recommandée avec A.R » adressée personnellement à notre Président de la République. <br /> <br /> Ce dernier a bien reçu mon courrier si j’en crois l’accusée de réception, émanant de ses services, mais en a-t-il était avisé, j’en doute. <br /> <br /> Comme 11.981.000 Français (selon Médiamétrie), j’ai écouté l’interview qu’il a accordé à Messieurs Pernaud et Calvi, pensant bien naïvement que l’un des deux l’aurait peut-être amené à parler d’autre chose que du prêt accordé à la Grèce et de la santé de l’euro. <br /> <br /> Avec le respect dû à votre fonction et à votre personne, je me permets de m’adresser à vous, en souhaitant et espérant comme la majorité des nôtres, que quelques-uns de vos collègues, et probablement vous-même, oseront enfin poser notre problème, lors d’une prochaine réunion à l’Assemblée sensée représenter les désidératas de tous les Français sans exception, leurs administrés et électeurs. <br /> <br /> Voici en suivant, quelques-uns des points que j’ai présenté à notre Président : <br /> <br /> - Le 19 Mars 1962 à Evian, des accords entre intervenants ont été pris en faveur des Français d’Algérie, engagements qu'en partie, Monsieur Sarkozy avaient fait siens lors de sa campagne présidentielle de 2007. <br /> <br /> - Ces accords prévoyaient entres autres, une juste indemnisation (envers cette catégorie de Français que nous étions, en compensation d'un scandaleux et ignoble marché de dupes passé sur notre dos entre… larrons en foire. <br /> <br /> - Non seulement ces accords n’ont jamais été respectés si l’on constate la main mise sur nos modestes avoirs durement acquis et notre expulsion (manu militari) de notre pays natal. J’étais âgé de 29 ans à la date maudite de ces accords inoubliables. <br /> <br /> - Historiquement et pour mémoire, nous (Pieds-noirs) n'avons jamais conquis ce pays par la force des armes, mais uniquement par notre travail acharné, à la sueur de nos fronts, notre persévérance, nos mains calleuses et sans penser un seul instant aux maladies endémiques qui étaient notre lot permanent de ce risque assumé. <br /> <br /> - Le général de Gaulle s'appuyant sur le décret n° 60-1299 du 8 décembre 1960 et son référendum national du 8 Janvier 1961 sur l'autodétermination en Algérie (hors consultation des principaux intéressés), donnait lui-même le signal de l’hallali et de la chasse aux Français de là-bas. <br /> <br /> - Confrontés aux résultats de ce referendum, et aux ambiguïtés préméditées et calculées des « Je vous ai compris, il n'y a ici que des Français à part entière, Vive l'Algérie Française et plan de Constantine», nous avions violemment réagi à la « Jean Moulin » avec l'énergie du désespoir tout comme avait réagi la France occupée face aux hordes germaniques en 1940 en se voyant occupée et contrainte à l'exode en France encore libre. <br /> <br /> - Notre résistance fut assimilée à un mouvement d’extrême droite et désigné sous le terme de « Organisation Armée Secrète ». Certes il y avait quelques membres d’extrême droite, mais aussi des partisans de tous les partis politiques existants. Nous étions avant tout des FFIAF (Forces Françaises de l’intérieur pour l’Algérie Française), n’en déplaise à certains. <br /> <br /> - Car nous étions livrés pieds et poings liés aux balles et couteaux des assassins du 26.03.1962 de la rue d'Isly à Alger et du 5 Juillet 1962 à Oran, et nous ne pouvions pas subir sans réagir. <br /> <br /> - Par la suite la répression antifrançaise d’Algérie (entre les forces adverses et l’armée Française qui avait copiné avec ses anciens ennemis) fut très dure pour nous Pieds-Noirs et ceux qui eurent le temps de choisir « la valise » le firent. Les autres, malheureusement, reposent (si l'on peut dire) pour quelques-uns dans des fosses communes en Algérie, pour les autres au fond du Petit Lac à Oran. Les femmes et les jeunes filles envoyées dans des bordels de l'armée algérienne. <br /> <br /> - Ces derniers n'eurent pour toute alternative que le choix du « cercueil ». Certains rescapés furent envoyés dans des galeries minières durant des années jusqu'à la fin de leur vie, les jeunes femmes et les fillettes dans des bordels de campagne. Entre cette date fatidique et le 2 Juillet 1962, plus d'un million des nôtres, arriva en Métropole sous l'indifférence et la réprobation de la majorité de la population qui ne voulait pas de Français « colonialistes » venus en perturbateurs en pleine période des congés payés. Même un certain édile Marseillais aurait voulu nous voir repartir d'où nous venions et que l'on saborda au large, les bateaux du retour. <br /> <br /> A l'exception de la « Croix Rouge » aucune O.N.G (genre LICRA, LDH ou similaires) ne se pencha sur notre sort et il n'existait pas encore pour nous, hélas, des Coluche, des Abbés Pierre ou des sœurs Emmanuelle. <br /> <br /> Nos avoirs en Algérie furent très vite considérés comme biens vacants, saisis, volés, et spoliés impunément et injustement par un état parjure sous le regard éteint, impavide et gêné de ce qu’ était l' autorité Française encore en place. <br /> <br /> En compensation, une série de mesurettes (prêts de réinstallation) fut prise et 25 ans plus tard, le Président Mitterrand (P.S) nous faisait verser un acompte sur indemnisations étalé sur 10 ans à l'origine et négociable auprès des banques. Ce délai fut ramené par la suite à 5 ans. La presque totalité des banques (sauf une, représentée par un gentil écureuil) fit une ristourne d'intérêts, cette dernière, vraie usurière enculée refusa tout net, sous prétexte que les intérêts convenus ne l'étaient pas en fonction de la durée de remboursement mais en fonction des sommes gagées. Votre serviteur est une des nombreuses victimes de la Caisse d’épargne Ecureuil d'Avignon. <br /> <br /> Rien ne nous aura été épargné pour nous mettre en difficultés. Notre manque de fonds propres, en est la cause. Notre position de créanciers privilégiés (juridiques et humains), n'ayant aucun effet protecteur sur l’Algérie et sur la France avaliste passive de ces accords. <br /> <br /> Finalement, notre désarroi attira tout de même l’attention des pouvoirs publics qui créèrent des commissions de désendettement des Rapatriés réinstallés dans une profession non salariée: la CONAIR, sous couvert de la M.I.R, (remède pire que le mal comme nous le constaterions plus tard à nos dépens). Cette initiative eut pour effet provisoire pour ceux qui en bénéficièrent de faire stopper les poursuites judiciaires contre nous. <br /> <br /> La bouffée d’oxygène insufflée par l'arrêt des poursuites, nous laissait supposer qu’une décision d’indemnisation interviendrait dans un avenir proche, ce qui eut pour effet de faire patienter nos créanciers. Ces derniers étaient en droit de penser eux aussi qu’au pire <br /> <br /> des cas, l’Etat se subrogerait aux Rapatriés endettés, jusqu’à paiement de leurs indemnisations, auxquelles s’était engagé le 19 Mars 1962, notre Mère Patrie, à Evian face à des bergers de troupeaux de moutons. <br /> <br /> Non seulement rien ne fut fait en ce domaine par la CNAIR quelques dix ans plus tard, mais au contraire, la Cour de cassation de Paris, dans un arrêt du 7 Avril 2006, restreignait la portée de l’article 100 relatif à l’arrêt des poursuites, créant ainsi une brèche dans laquelle s’engouffrèrent avec avidité et cupidité nos créanciers. Du coup, nous étions redevenus les cibles privilégiées des huissiers et d'officines marginales de recouvrement. <br /> <br /> Il serait temps que les pouvoirs publics qui se penchent sur tout ce qui bouge hors frontières, comme tout récemment en Tunisie, Lybie, Egypte, Liban, Grèce…etc et notamment et fort justement en matière de prises d'otages de ressortissants Français, se rendent compte qu'il existe encore chez nous, en France, une autre catégorie d'otages venus de trois départements Français et victimes du « vent de l'histoire » et d'une politique désastreuse et mensongère, dont les cartes étaient truquées et les dés pipés d'avance. <br /> <br /> Ainsi au 31 Décembre 2011, cela fera 18.173 jours que des milliers de Français d’Algérie ont été enlevés dans l’indifférence générale sans que les « bonnes consciences » de ce monde qui détournent pudiquement leur regard, n’ élèvent la moindre protestation pour nous défendre et nous soutenir. Nous ne les oublierons pas elles non plus ces bonnes consciences. <br /> <br /> Nous apprécierions aussi, qu’en France, quelqu'un réalise enfin que depuis 49 ans que notre communauté est en métropole, nous n'avons jamais fait parler de nous en brulant des voitures, en caillassant les forces de l'ordre, en sifflant notre hymne national, en brulant ou en se torchant le cul avec notre drapeau, comme récemment sur la place du Capitole à Toulouse. <br /> <br /> Bon nombre des nôtres (parmi les plus âgés) disparaissons journellement, notre compte à rebours ayant commencé. Mais fort heureusement nous avons réussi à bien instruire et éduquer nos enfants et petits enfants qui marchent déjà sur la trace de nos pas et tiendront jusqu’à aboutissement de nos légitimes revendications. <br /> <br /> Nous savons qu'en 1962, bon nombre d’entre vous, étiez en bas âge et peut-être même pas nés et ne pouvez pas comprendre (si ce n'est par la version déformée d'historiens enfoirés et de mauvaise foi) le drame qu'a été le nôtre, la diaspora préméditée et ce chaos dans lequel nous sommes plongés depuis bientôt 1/2 siècle. <br /> <br /> Nous savons aussi que par honnêteté intellectuelle vous ne resterez pas insensibles à notre appel. <br /> <br /> Peut-être n'est-il pas encore trop tard pour nous aider à prouver que les engagements pris par notre France et pris à son propre compte par notre actuel Président pour mieux nous convaincre de sa détermination lors de sa dernière campagne présidentielle n’étaient pas qu'un argument électoral. <br /> <br /> Obéissant à une logique qui s'imposait d'elle-même suivant ses promesses qui nous avaient insufflé un immense espoir, il avait bénéficié de la majorité de nos voix soit un potentiel non négligeable lui permettant de creuser l'écart entre sa principale concurrente et lui.Pardon Ségolène. <br /> <br /> Depuis 49 ans, nous attendons toujours que justice nous soit rendue et nous ne vivons plus que dans l’espoir du respect et de l'application des dispositions solennelles prises déjà lors des accords d'Evian, en faveur des Français d'Algérie. <br /> <br /> Il y a eu un remaniement ministériel en Novembre 2010 et juste avant, nous avions l'espoir qu’il serait créé un ministère ou un secrétariat d'état des droits (et devoirs) des rapatriés. <br /> <br /> Le Mardi 16 Novembre 2010, nous avions été très attentifs aux déclarations de notre Président durant l'interview qu’il avait accordé à Madame Claire Chazal et Messieurs David Pujedas et Michel Denizot. Il avait provoqué, avec un art consommé, beaucoup de questions intéressantes auxquelles il avait apporté des réponses claires et convaincantes, mais à <br /> <br /> aucun moment ni lui ni ses interviewers avaient abordé la question primordiale relative aux rapatriés d'Algérie. <br /> <br /> Aurait-il un problème récurrent envers nous? Si oui, nous ne voyons ni pourquoi ni comment. <br /> <br /> En 2017, auront lieu les élections Présidentielles et, coïncidence étrange, le 14 Juillet (à quelques jours prés) marquera aussi la 51° année de notre diaspora. Nous prévoyons d'ailleurs d'organiser de belles et pacifiques manifestations commémoratives nationales d'une grande ampleur, de ce tragique anniversaire, dans les principales villes de France. <br /> <br /> Nous rêvons d'un geste très fort avant la fin ou le renouvellement de ce mandat, ce qui nous apporterait l'apaisement et marquerait la fin de cette discrimination exercée contre des Français...à part entière, par leur sang « versé », par leur amour immodéré de la France, par l’appui qu’ils ont apporté à cette dernière, otage du nazisme, par la ferveur de son drapeau tricolore et de sa Marseillaise. <br /> <br /> Merci de bien vouloir pardonner la hardiesse de certains de mes propos et dans cette perspective, Monsieur le Député, je vous présente mes plus profonds et plus respectueux sentiments. <br /> <br /> Pierre SALAS. <br /> <br /> Rapatrié d'Algérie (+ de 80 ans et handicapé COTOREP à 80%)<br /> <br /> Posté par pierre salas
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