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6 juillet 2014

ABANDON DU PROJET DU MUSEE DE L'HISTOIRE DE LA FRANCE EN ALGERIE

 projet du Musée de l’Histoire de la France en Algérie

                     

«Montpellier abandonne le projet du Musée de l’Histoire de la France en Algérie» («Midi Libre» du 19.06.2014)

HISTORIQUE

MUSÉE de l’HISTOIRE de la France et de l’ALGÉRIE «MHFA»: Lancé en 2002, la ville rachetait, pour 2 millions d’euros, un ancien bâtiment de l’armée, l’hôtel Montcalm, pour accueillir le futur musée. Un conservateur était même nommé à sa tête, en attendant la mise en place d’un «comité scientifique», («Le Figaro» du 07.11.2005) pour célébrer la mémoire des Français d’Algérie sur le thème «Musée de l’histoire de la France en Algérie (1830-1962)», avec pour objectif officiel de mettre en valeur «l’œuvre de la France» ; le projet de musée avait évolué, suite aux polémiques et à la disparition de son initiateur, l’ancien maire de Montpellier George Frèche (09.07.1938-24.10.2010), vers une histoire des relations entre la France et l’Algérie.

En février 2003, un arrêté municipal est adopté : un lieu est choisi, l’hôtel Montcalm et, une conservatrice est recrutée. Pour ce qui est de l’hôtel Montcalm, il est alors prévu de le diviser en deux parties, une historique, l’autre sociologique. La première retracera les grands moments de la présence française en Algérie de 1830 à 1962 et déclinera différents thèmes, comme l’Armée d’Afrique, la médecine coloniale ou la sociologie des immigrés. La seconde sera consacrée aux témoignages de rapatriés et de harkis du Languedoc-Roussillon. En octobre 2003, Catherine Parpoil prend en charge le poste de conservateur et, selon elle : «Le Conseil scientifique regroupera des universitaires, des conservateurs de musée, dont celui du Mémorial de Caen, ou encore la directrice du Centre des archives d’outre-mer d’Aix-en-Provence. Des experts qui garantiront la rigueur intellectuelle du musée. Il ne s’agit pas de régler des comptes, mais de rappeler le fil de l’histoire. Celle de tous ceux qui ont vécu en Algérie française, des colons aux musulmans en passant par tous ces immigrés forcés de partir après les événements de 1848 et 1870. Cette page de l’histoire de France est très mal enseignée. On apprend la décolonisation mais pas la colonisation…Au terme du parcours, la guerre d’Algérie sera inévitablement évoquée. Les différentes tendances seront présentées. Faute de trouver les mots, il faudra trouver les bons symboles» ; Catherine Parpoil opte pour un «musée d’atmosphère», en misant sur l’iconographie et l’interactivité : «Des outils qui peuvent permettre au public de s’approprier cette histoire et faire avancer le travail de deuil». («Le Point» du 22.04.2004, «Montpellier-Au temps de l’Algérie française» par Audrey Emery).   Succédant à Frèche à la mairie de Montpellier, le 22.04.2004, la socialiste Hélène Mandroux refuse d’endosser le projet de son prédécesseur, avec le consentement des «Verts» et des communistes, refusant d’édifier un «monument à la gloire de la colonisation». En réaction, G. Frèche rapatriera le projet dans la communauté d’agglomération dont il est alors président. L’ «Express» du 20.11.2009 rappelle les propos de G. Frèche : «Je ne remets pas en cause l’indépendance de l’Algérie. Lorsque j’étais étudiant, j’ai même milité en sa faveur ! Je veux simplement construire un musée sur l’histoire de cette période. Avec ses côtés positifs –la France a fait là-bas beaucoup de choses bien- et ses côtés négatifs –avoir refusé le vote aux musulmans était un scandale.».

Dans le bulletin mensuel municipal «Montpellier Notre ville» n° 292 de juin 2005, on lit : «Montpellier offrira bientôt aux visiteurs et chercheurs «le seul musée de France entièrement consacré à la présence française en Algérie de 1830 à 1962». En 06/2005, l’historien Jacques Frémeaux démissionne du Conseil scientifique pour des «raisons d’ordre privé».

Le 06.11.2005, l’historien Daniel Lefeuvre, un des associés au projet, confie : «Ce n’est pas rien que l’ouverture du musée était prévue pour 2007, un an avant les municipales. Nous ne sommes pas là pour servir la soupe aux politiques et aux rapatriés… ». Les propos de D. Lefeuvre rapportés par le journaliste Jean-Marc Leclerc du «Figaro» du 07.11.2005, s’expliquent par le fait que la : «composition du «comité scientifique», ouvert à de nombreuses associations de rapatriés, va brouiller l’image «scientifique» de l’opération. Nombre de ses membres, en effet, prônent un discours qui  évoque davantage la célébration de la colonisation que le nécessaire «travail de mémoire». Un fort soupçon de clientélisme électoral plane également sur le dossier». Dans «L’Humanité» du 06.11.2005 on note : «Musée historique ou à la gloire des pieds-noirs ?» interrogeait en mai le quotidien régional «Midi Libre». Le doute est permis. Le comité d’honneur qui suit le dossier comprend des associations de rapatriés (notamment l’avocat Jacques Martin, président de l’Association nationale des Français d’Afrique du nord, d’Outre-mer et leurs amis, créée le 04.11.1956 «ANFANOMA» et président du comité d’honneur constitué pour la création du Musée, Roland Dessy président de la Maison des rapatriés, précise l’auteur) mais pas d’anciens combattants, tels que «FNACA» (dont le président départemental est Jean-Marc Laurens (pied-noir et «fils de colon» précise-t-il), ou Mouvement des anciens combattants harkis.

Bien que l’adjoint à la culture, Henri Talvat, insiste sur le caractère purement historique du lieu, les élus communistes, eux, s’inquiètent et regrettent l’absence de personnalités comme Benjamin Stora dans le comité scientifique.». A ce propos, le conseiller municipal «PCF», Jean Dean s’interroge aussi :   «Il est dommage que Benjamin Stora, grand spécialiste de l’Algérie, n’y figure pas.». («Midi Libre» du 21.05.2005). Le 15.11.2005, G. Frèche déclare: «On s’est entendu avec Hélène (Mandroux). Elle m’a demandé si je voulais prendre ce musée à l’Agglomération. C’est fait. Ce sera bouclé avant la fin du mandat…Il s’agit de faire un musée de la France en Algérie et pas un musée sur la guerre d’Algérie ou l’Algérie coloniale. On va rendre hommage au travail qu’on fait, avec les Arabes, indissociables de cette histoire, les Français en Algérie. On ne va pas faire un musée de l’histoire de l’Algérie, car c’est à Alger de le faire. On va rendre hommage à ce que les Français ont fait là-bas». («Midi Libre» du 16.11.2005).

Dans un entretien accordé au «Midi Libre», le 17.11.2005, à la question : «Pourquoi avez-vous quitté le comité scientifique ?»,

Daniel Lefeuvre répond : «Pas du tout ! Je ne l’ai pas quitté et, à l’heure où je vous parle, je suis toujours à l’intérieur et solidaire du comité. Ayant appris par la presse, ce que je trouve discourtois, voire blessant, que la réalisation du projet était freinée, et mes messages étant restés sans réponse, j’ai écrit à Hélène Mandroux pour obtenir des explications. Je les attends toujours. Je sais que le comité scientifique a été convoqué mercredi dernier mais je n’ai pu y participer, ayant été prévenu trop tard, je ne sais pas ce qui s’y est dit. J’ai toujours envie de travailler sur ce projet mais j’ai besoin de savoir si son contenu et sa finalité restent les mêmes. J’ai fait parvenir un double de ma lettre à Georges Frèche.» ;

Question : «La question du contenu du musée paraît difficile à résoudre, pour quelle raison ?» ;

Réponse : «Le problème vient de ce que l’on demande aux historiens de porter des jugements, de défendre les uns ou d’accuser les autres. Or, l’historien n’est pas là pour dire le bien et le mal, le juste et l’injuste. Son rôle consiste à chercher, à connaître, à comprendre, à montrer la complexité des choses, sans esprit de repentance ni volonté apologétique. On en est arrivé au point que le simple fait d’accepter de faire partie du comité scientifique de ce musée m’a valu d’être présenté comme un nostalgique de la colonisation.» ;

Question : «Montpellier a-t-elle besoin d’un musée sur l’histoire de la France en Algérie ?» ;

Réponse : «A Montpellier ou ailleurs, un tel musée pourrait être utile, dès lors que son contenu, serait historiquement irréprochable. En contribuant ainsi à éclairer l’histoire complexe de la France en Algérie, sans en omettre aucun aspect, ce serait aussi un instrument de cohésion sociale en permettant aux uns et aux autres , rapatriés, anciens combattants d’Afrique du Nord, harkis, jeunes issus de l’immigration…de tourner cette page toujours douloureuse de notre passé récent, de refermer des blessures profondes. Mais j’insiste : pour parvenir à ce résultat, il faut accepter de regarder le passé en face, il faut accepter de poser sur cette histoire un regard de vérité. C’est pour cette raison que je me suis opposé au fait que ce musée soit celui de l’œuvre française en Algérie. C’est trop connoté.» ;

Question : «Le musée doit-il réhabiliter la mémoire des rapatriés ?» ;

Réponse : «Le musée ne doit pas enfermer la complexité de l’histoire dans le camp des nostalgiques ou dans celui de ceux qui veulent se repentir. Ce serait la grandeur de Montpellier de faire le pari de l’intelligence, plutôt que de s’engager dans une œuvre de circonstance, inutile, voire productrice de rancœur et de déchirements. C’est d’ailleurs ce que demandent les rapatriés, dans leur grande majorité. On a besoin d’un regard lucide. Au demeurant, l’absence de débat public sur une question de cette importance me paraît regrettable. Pour ma part, je suis prêt à venir discuter de tout ça en public.».

Sans véritable direction scientifique le chantier s’enlisa. En 2009, tout était au point mort. C’est alors que le successeur de G. Frèche à la tête de l’Agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure, choisit de nommer Florence Hudowicz, le 03.07.2010 ; une conservatrice du patrimoine fraîchement sortie de l’INP qui accepta de le reprendre à condition de pouvoir s’entourer d’un vrai comité scientifique. Celui-ci se constitua avec des personnalités telles que Marc Ferro, B. Stora, plusieurs historiens d’origine algérienne. Le projet de musée est alors réorienté et rebaptisé «Histoire de la France et de l’Algérie». Selon Georges Morin: «Il s’agissait d’élargir la problématique initiale, de tout mettre sur la table afin de prendre en compte toutes les mémoires». Ce projet remplissait un véritable besoin car aucun lieu ne raconte l’histoire de la France en Algérie et, plus largement, en Afrique du Nord. Il devait par ailleurs s’installer dans un beau bâtiment du XIIIème siècle, l’hôtel Montcalm, restauré à cette occasion…Depuis 2010 essentiellement, un important budget est consacré à la formation d’une collection cohérente. A cette collection propre qui contient environ un millier d’œuvres et de documents, pour un montant estimé à 3 millions d’euros, s’ajoute de nombreux dépôts provenant de Versailles, du Louvre, du Musée du Quai Branly. Sur un budget total de 20 millions, 15 ont déjà été investis. Interviewé par «Le Midi Libre» le 31.01.2011, à propos du « Musée de l’Histoire de France en Algérie pour fin 2012», l’ancien collaborateur de G. Frèche et successeur à la présidence de l’Agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure, précise: «Je poursuis les mêmes objectifs que Georges Frèche. Il n’y a que la manière qui change. Il a fait bouillir la marmite et positionné l’Agglomération de Montpellier à une place enviée entre Toulouse, Marseille, Lyon et Barcelone. Aujourd’hui, il convient de lancer le 2ème étage de la fusée. Ce projet de musée en fait partie…G. Frèche adorait les tempêtes médiatiques…En tant qu’élu, j’ai des responsabilités que j’assume. Je vais finir ce musée qui est une chance pour notre territoire. A 63 ans, je ne vais pas devenir fort en gueule. Je vais faire du Moure. La polémique ne me fait pas peur et je sais être tenace sur les objectifs. Le dossier de labellisation du musée est parti. Nous devons, avec la conservatrice, mettre en action le réseau pour les prêts d’œuvres car car ce musée va évoluer au fil du temps. Nous faisons d’ailleurs quelques modifications sur le parcours scénographique. L’inauguration est prévue pour fin 2012, si tout va bien. Au plus tard, début 2013. On a pris du retard mais les travaux de gros œuvre sont assez impressionnants. Il est important que ce musée soit au cœur de Montpellier, au parc Montcalm, pour les rapatriés, pour leur famille. La polémique se tassera avec son ouverture. Ce musée vivra au fur et à mesure…Mais moi, si j’étais professeur d’histoire, j’irai avec mes élèves sur la place des Grands-Hommes pour faire un cours ! Il faut profiter de ces lieux importants pour la mémoire…On ne doit pas gâcher l’héritage. J’affronterai les chicaïas sans tomber dans le caniveau. Être plus diplomate, plus consensuel ne veut pas dire que je n’ai pas d’ambition. Au contraire. Je veux aller au-delà de la voie tracée par FrècheCe musée, je le vois comme un espace de débat accessible à tous. Être capable de tout montrer, ne pas avoir peur de notre passé, de notre histoire. Montrer une époque où les temps étaient heureux mais aussi les moments où la France s’est moins honorée. Les tabous doivent tomber. Nous n’éluderons rien, nous débattrons de la réalité de l’époque sans occulter les zones d’ombres. ».

Interrogé avant son élection aux municipales du 23.03.2014 sur ce qu’il comptait faire du musée de l’histoire de la France en Algérie, Philippe Saurel, nouveau maire Divers Gauche, et, président de l’Agglomération de Montpellier, répondait : «J’y suis favorable. J’estime qu’en histoire, il n’y a rien de pire que le non-dit. Concernant le passé de la France en Algérie, il y a eu des heures sombres mais également des moments de gloire, les deux doivent y être décrits. Si cela est fait en toute objectivité, je pense qu’il s’agit de quelque chose d’utile et bénéfique…». Or, le 14.05.2014, lors d’une conférence de presse, Ph. Saurel annonce que : «le projet de musée de l’histoire de la France en Algérie «MHFA» porté par ses prédécesseurs était abandonné…» ; et, dans «Le Point» du 23.05.2014, il affirme : «Il n’y pas une seule critique de la part des associations de rapatriés et de harkis. Ils ont compris mes arguments.». En lieu et place du musée, dont le budget d’élevait à 22 millions d’euros, Ph. Saurel annonce alors la création d’un lieu dédié à l’art contemporain sur le site de l’Hôtel Montcalm ; une ouverture prévue pour 06/2016.

Le 16.05.2014, des membres du «Conseil scientifique» de ce Musée adresse une lettre ouverte à M. Philippe Saurel, Président de l’agglomération de Montpellier : «Chercheurs impliqués bénévolement dans la réalisation du musée sur l’histoire de la France en Algérie, nous avons appris avec une très grande surprise votre intention d’abandonner ce projet très avancé à un an de l’ouverture du musée. Ceci s’est fait de manière abrupte et improvisée, sans dresser un bilan du projet  avec l’équipe qui le menait avec dynamisme depuis 3 ans, et sans concertation avec le Conseil scientifique du musée, composé de chercheurs qui s’étaient mobilisés pour soutenir sa réorientation, redonner au projet la légitimité scientifique qu’il méritait, et qui ont joué un rôle considérable dans la préparation des salles du musée et des expositions temporaires.En tant que membres de ce comité, nous déplorons le gâchis que représenterait l’abandon de ce projet de musée sans équivalent en France.

Gâchis intellectuel

Tout un travail a été fait depuis plus de 2 ans pour élargir la problématique initiale du musée, limitée à un cadre mémoriel étroit, et lui donner une ampleur susceptible de toucher toutes les mémoires associées à l’histoire des relations entre l’Algérie et la France.

Le projet réalisé et largement avancé à ce jour présente les qualités de rigueur scientifique, d’innovation et d’ouverture requises pour une présentation publique et dynamique de l’histoire contemporaine, apte à dépasser les débats mémoriels qui travaillent notre société. Sur le modèle de l’exposition réalisée en 2012 sur l’Algérie au musée des Invalides, où l’armée avait su donner carte blanche aux historiens, le travail engagé par les chercheurs à Montpellier présente un intérêt pédagogique évident. L’histoire de la colonisation et de la décolonisation est abordée en classes de 4è, 3è 1ère et terminale et les programmes encouragent les études des cas centrées sur l’Algérie. Le musée projeté peut servir de support à cet enseignement avec des visites collégiens et de lycéens venus de toute la France.

C’est un outil propre à comprendre le passé en dépassant des mémoires familiales parfois antagonistes.

Gâchis financier

15 millions d’euros sur les 22 budgétisés ont déjà été engagés.. Certains ne sont pas transférables, comme les 3 millions qui ont servi à enrichir les collections de tableaux, d’objets et de livres sur l’Algérie ou les contrats passés avec les prestataire de services qui travaillent depuis des mois sur le contenu des expositions. Quant aux investissements immobiliers et mobiliers, ils ne pourraient, en cas de changement de destination du musée, être «réversibles» sans d’importantes pertes et dédommagements aux entrepreneurs, se chiffrant par millions d’euros.

Gâchis politique

Le fait pour Montpellier d’accueillir un musée consacré aux relations avec l’autre rive ne peut que renforcer son positionnement méditerranéen. Il sert aussi la politique de coopération transnationale de la ville, qui a pris l’initiative il y a quelques années d’un jumelage exemplaire avec Tlemcen. Surtout, cet ambitieux projet peut participer utilement à l’échelle nationale à un processus de réconciliation franco-algérien qui est aujourd’hui bien engagé. Que Montpellier y figure au premier plan est évidemment profitable à la ville. Compte tenu de toutes ces considérations, nous ne pouvons que dénoncer une décision élaborée sans aucune concertation avec les acteurs du projet ni respect pour leur travail, et vous presser de bien vouloir réexaminer ce dossier sur la base d’une information plus éclairée. Nous sommes bien sûr à votre disposition pour vous présenter l’état d’avancement réel d’un projet qui ne peut que servir les intérêts et l’image nationale et internationale de Montpellier et de son agglomération… ». Les signataires : Jean-Robert Henry directeur de recherches émérite au «CNRS», président du conseil scientifique du musée. Il expliquera la réorientation sous l’angle plus large des relations entre la France et l’Algérie : «Nous avons voulu redonner une valeur scientifique à ce projet et intégrer dans de conseil des chercheurs algériens et français. Notre but était de ne surtout pas blesser les mémoires.». (Co-auteur avec Ahmed Mahiou de «Où va l’Algérie ?» 15.06.2001, Jean-Pierre Bertin-Maghit, professeur des universités membre de l’IUF, Pierre Boutan maître de conférences honoraire, Omar Carlier professeur émérite des universités, Dominique Casajus, directeur d’études à l’EHESS, Sébastien Denis maître de conférence à Aix Marseille Université, Ahmed Djebbar  professeur émérite des universités, Marc Ferro historien co-directeur des Annales et directeur  d’études à l’EHESS, Didier Guignard chargé de recherche au «CNRS», Nadjet Khadda,  professeur à l’université d’Alger, Ahmed Mahiou directeur de recherches émérite au «CNRS», Georges Morin inspecteur général honoraire de l’Éducation nationale, Paul Pandolfi professeur des universités, Michel Pierre historien ancien conseiller culturel auprès de l’ambassade de France à Alger, François Pouillon directeur d’études à l’EHESS, Tramor Quemeneur enseignant-chercheur à l’Université de Paris 8, Paul Siblot professeur des universités, B. Stora professeur des universités, Sylvie Thénault directrice de recherches au «CNRS».- (http://blogs.mediapart.fr/blog/benjamin-stora/160514/un-musee-supprime ). Ce revirement fait réagir Tramor Quemeneur, historien et ami des Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre «4ACG» (300 membres dans toute la   France, note de l’auteur) : «ce retournement est encore, une fois de plus, le symbole que la mémoire de la colonisation française et de la guerre d’Algérie ne passe pas. Est-ce pour satisfaire quelque promesse électorale que le nouveau maire renonce à ce projet ? Est-ce par frilosité, pour ne pas dire crainte ou lâcheté ? Ce musée aurait pourtant pu être un beau projet, comme le versant méditerranéen du Mémorial de Caen sur la Seconde guerre mondiale ou de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne.»Selon B. Stora:   «Il ne faut pas confondre la première phase, qui a connu de réelles difficultés et prêtait le flanc à la critique, et la seconde, avec la mise en place d’un comité scientifique sérieux représentant toutes les sensibilités et notamment les Algériens. Ce comité inclut par exemple Ahmed Djebbar, ancien ministre de l’Education nationale de l’Algérie; la conservatrice a fait partie du récent voyage présidentiel en Algérie et a rencontré un représentant du ministère de la Culture algérien ; l’ancien doyen de l’université d’Alger a rencontré le Consul d’Algérie qui lui affirmé soutenir le projet. Bref, l’Algérie a été largement associée et il n’y a aucun problème à ce sujet entre les Français et les Algériens. Le manque de coopération est plutôt actuellement celui du président de l’agglomération (Ph. Saurel) avec le comité scientifique : «Les gens qui ont pris la décision n’ont jamais pris la peine de passer un coup de téléphone aux membres du conseil scientifique, personne n’a jamais été consulté, j’ai découvert cela dans la presse».

Le 21.05.2014, sous la direction de Paul Siblot –membre du «Conseil scientifique du musée sur l’histoire de la France et de l’Algérie»- une pétition est adressée au maire de Montpellier et président de l’Agglomération, P. Saurel: «Nous ne comprenons pas votre intention de renoncer au Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie à Montpellier, un an avant son achèvement, alors que le bâti est pour l’essentiel réalisé et que le chantier scientifique est très avancé. Les investissements publics sont importants, dont des dépenses non récupérables de plus de 6 millions d’euros en cas de changement de destination du musée. Peut-on accepter un tel gaspillage, disperser des collections uniques aux pièces rares et onéreuses ? Peut-on, sans aucun audit, sans aucune information publique, sans aucune concertation préalable, anéantir d’un coup le travail conduit depuis plusieurs années en toute rigueur scientifique ? Est-il opportun d’illustrer Montpellier par la substitution sans précédent d’un musée par un autre ? Le musée a pour but de montrer qu’on peut aujourd’hui parler d’un passé conflictuel, tissé de souffrances mais aussi de réelles rencontres et de compréhension réciproque. Il s’agit d’ouvrir de nouvelles perspectives afin que les  jeunes générations puissent surmonter les ravages de la guerre des mémoires, puissent comprendre une histoire conflictuelle dans toute sa complexité et ses contradictions, afin d’écrire autrement l’avenir… Nous ne pouvons croire que l’élu a oublié les déclarations du candidat. Pourquoi ce qui a été possible dans les relations franco-allemandes ne le serait-il pas pour l’Algérie ? Le projet est innovant, porté par une collaboration sincère, libre et indépendante entre spécialistes des deux pays. Il traite sereinement de sujets souvent instrumentalisés par des polémiques politiciennes ; il veille au respect de tous les vécus et répond aux plus hautes exigences scientifiques. Il n’y a pas sens à opposer l’art contemporain et l’histoire du passé ; aucune raison d’imposer un choix entre des projets totalement différents, de vouloir servir l’un par la suppression de l’autre ; aucune raison enfin d’anéantir une entreprise généreuse d’éducation citoyenne. Vous affirmez votre attachement à l’espace méditerranéen, votre intérêt pour les relations franco-algériennes, nous ne demandons qu’à l’illustrer avec vous. On ne saurait toutefois tergiverser. Les formules de substitutions évoquées ici ou là ne sont pas à même de soutenir l’ambition du Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie. Si les choses devaient rester en l’état, la fin en serait de fait programmée. Ce serait à tous points de vue une faute politique, un gâchis intellectuel, financier et moral. Nous nous adressons à vous dans toute notre diversité, Chercheurs et universitaires, nous soutenons la lettre que le « Conseil scientifique vous a fait parvenir. Nous entendons œuvrer au dépassement de polémiques qui desservent nos deux pays et, par un effort commun d’objectivité, mettre l’histoire à disposition de tous les publics. Citoyens attachés aux idéaux universitaires, attentifs aux règles démographiques et à l’usage des fonds publics, nous sommes choqués de voir le bien et l’intérêts publics traités de la sorte, ,Français et Algériens de toutes professions, femmes et hommes de tous horizons, nous tenons à ce projet inventif de coopération entre Nord et Sud de la Méditerranée, qui contribue au rayonnement de Montpellier et s’inscrit dans la tradition humaniste de son Université, nous vous demandons instamment, M. le Maire de Montpellier, président de son agglomération, de reconsidérer vos intentions quant au Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie. De ne pas supprimer cet espace novateur de dialogue, et faire que les entraves du passé deviennent une chance pour l’avenir.».

Une partie des signataires de la pétition, quelques noms des personnalités emblématiques de la diversité:

AUDIN Josette veuve de M. Audin, BALIBAR Etienne philosophe, BEDOS Guy artiste, CIXOUS Hélène écrivain, CLÉMENT Jérôme écrivain fondateur d’Arte et président du théâtre du Châtelet, DAENINCKX écrivain, DANIEL Jean écrivain et journaliste, FELLAG comédien, FERRANDES Jacques auteur de bandes dessinées R. GALL Hugues directeur d’opéra, académie des Beaux-Arts, LACROIX Christian grand couturier, MEMMI Albert écrivain, MERMAZ Louis ancien sénateur, MORDILLAT Gérard romancier et cinéaste, MORIN Edgard sociologue et philosophe, ORSENNA Erik romancier et membre de l’Académie française, SANSAL Boualam écrivain, SEBBAR Leïla romancière, SICARD Didier ancien président du comité consultatif national d’éthique, SOMMAIRE Jean-Claude ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration «HCI», VIRCONDELET Alain écrivain et biographe, BENMANSOUR Sabeha professeur universitaire de Tlemcen, BERERHI Afifa professeur universitaire d’Alger, EL CORSO Malika historienne professeur universitaire d’Alger, GHOZALI Nacer Eddine juriste, HARBI Mohammed historien, HUREAU Joëlle historienne, JOUTARD Philippe historien, LEVALLOIS Michel membre de l’Académie des sciences d’Outre-mer, MANCERON Gilles vice-président de la «LDH», NORA Pierre historien membre de l’Académie française, NORDMAN Daniel géographe, PERVILLÉ Guy historien, RIOUX Jean-Pierre historien, RIVET Daniel historien, RECHT Roland président de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, SCHNAPP Alain historien de l’art et archéologie, SPIQUEL Agnès présidente de la société des études camusiennes, TAGUIEFF Pierre-André philosophe et politiste, TALEB IBRAHIMI Khaoula linguiste professeur universitaire à Alger, TISON Hubert secrétaire général de l’Association française des professeurs d’histoire géographie, VAISSE Maurice historien, VALENSI Lucette historienne, VERMEREN Pierre historien, WIHTOL Catherine de WENDEN politologue et sociologue, WEIL Patrick historien et politologue, WIEVIORKA Annette historienne, TAZDAIT Nadir architecte en charge du grand musée de l’Afrique à Alger, etc.

 

L’auteur observe que, parmi les membres de la «Commission scientifique» ou les signataires de la pétition, on retrouve notamment : M. Harbi, T. Quemeneur, G. Manceron, O. Carlier, déjà signataires de la pétition «Appel des 171» pour «la reconnaissance de crime d’Etat (celui de M. Audin) par l’armée française durant la guerre d’Algérie». Cette pétition, lancée à Paris, était organisée par la «LDH», Médiapart et l’Humanité, le 24.03.2014, en présence de J. Audin. 

Faute de pouvoir joindre Ph. Saurel, l’Agglomération de Montpellier répond aux questions de la «Tribune de l’Art», invoquant : «le chantier n’est pas suffisamment avancé, il y a au moins 2 ans de travaux et, les 20 millions d’euros prévus vont être dépassés…Le label Musée de France n’a pas encore été donné, il n’est pas évident que le musée l’obtienne…La fréquentation de ce musée sera aléatoire, un musée mémorial n’attire pas les foules…Il y a eu un manque de coopération avec l’Algérie…L’idée n’est pas forcément de ne pas faire le musée, mais de le faire ailleurs, par exemple sur l’ancien site de l’ «EAI» à Montpellier  à Castelnau, ou de collaborer avec des villes comme Perpignan o Marseille…Il manque un centre d’art contemporain en centre-ville.».  (http://www.latribunedelart.com/le-musee-de-l-histoire-de-la-france ). Le 29.05.2014, dans un article signé de Sandrine Blanchard du «Monde», sous le titre «Montpellier exile son Musée de l’histoire de la France et de l’Algérie», on note : «Pourquoi ce revirement ? Un membre du Conseil scientifique du musée, qui ne veut pas être cité, y voit un effet Front national : «La victoire de Ménard à Béziers a terrorisé tout le monde dans la région. Pour avoir la paix, on refuse de regarder l’histoire en face ». Un autre évoque «un retour de la politique clientéliste à la G. Frèche», et la pression des associations de rapatriés. Quant à Philippe Saurel, il finira par préciser : «Les pieds-noirs ont bien compris que ce projet était vicié depuis l’origine. Je ne marcherai pas sur la mémoire des Français d’Algérie. Le projet a changé d’âme le jour où Frèche est mort ; il est devenu moins chargé de sens, plus historique et plus général.». Ph. Saurel  observe que sa décision de stopper le musée : «n’a soulevé aucune protestation, ni des associations ni des élus des communes de l’agglomération, mais seulement du conseil scientifique. Que vaut-il mieux pour un centre-ville : un centre d’art contemporain capable d’attirer 800.000 visiteurs par an ou un musée de l’Algérie qui aura 5 visiteurs par jour ? J’ai été élu pour gouverner, je gouverne.». B. Stora, lui, ne décolère pas : «La France ne veut pas entendre parler d’une présence culturelle algérienne, c’est inouï …les élus municipaux anticipent d’éventuelles réactions non consensuelles, il y a comme une forme de peur». Le 09.06.2014, dans un communiqué intitulé «Le scandale du Musée de l’Histoire de France en Algérie de Montpellier : un projet détourné de son objectif initial et confisqué à des fins idéologiques par le lobby de la repentance», le président national du Cercle algérianiste, Thierry Rolando, note : «…Où sont passés les Pieds-Noirs ? Les Français d’Algérie et leurs associations ont été simplement passés par pertes et profits. Ils ont été sciemment écartés d’un projet qui n’est plus le leur et qui vise tout simplement à la condamnation de la présence française en Algérie et a pour vocation sans le dire de s’inscrire dans le d’une vision hémiplégique de l’histoire et d’une repentance à sens unique. La seule association de Pieds-Noirs représentée au Conseil scientifique est une association groupusculaire, là encore proche du «FLN», «Coup de Soleil» (332 membres dans toute la France au 31.12.2008, note de l’auteur) de Georges Morin, absolument inconnue de la plupart des Français d’Algérie. Que doivent exiger les Français d’Algérie désormais ? Ce projet de musée de Montpellier, dont un coup d’arrêt vient d’être donné (provisoirement peut-être) par le maire de Montpellier lui-même, constitue dans son orientation actuelle une véritable provocation à l’égard des Français d’Algérie, Pieds-Noirs et Harkis confondus. Ce projet militant aux relents idéologiques incontestables ne peut se faire sans que les fractures ne soient à nouveau avivées, que les blessures des Pieds-Noirs et des Harkis ne soient ré-ouvertes et que ceux-ci ne vivent comme une nouvelle condamnation morale l’érection d’un projet idéologique aussi caricatural qu’inacceptable. Le Cercle algérianiste appelle donc, tous ses adhérents mais aussi tous les Français d’Algérie et leurs amis à se mobiliser massivement pendant qu’il en est encore temps en écrivant leur refus d’un musée qui, s’il émerge demain, sera présenté comme le musée de référence et de la vérité historique sur ce que fut notre présence en Algérie et l’œuvre de nos ancêtres.». Ce communiqué est accompagné de nombreuses photos couleur d’œuvres acquises pour le musée de Montpellier. 

F

F. Hollande et B. Stora, sur le pont de Clichy, éprouvés… Le 17.10.2011.

Le 16.06.2014, Jean-Robert Henry, alors président du «Comité scientifique», co-signe un courrier à destination de F. Hollande : «En janvier 2013, alors que Jean-Pierre Moure était président de l’Agglomération de Montpellier, ils avaient échangé des lettres dans lesquelles le président de la République disait soutenir le projet. Maintenant, c’est notre dernier espoir.». Même Jacques Lang –actuel président de l’Institut du monde arabe «IMA»- avait écrit à P. Saurel pour lui demander de conserver le projet. Près de 3.500 objets et 5.000 livres ont été achetés ou offerts…Mais si les objets venaient à être rapatriés au Centre de documentation des Français d’Algérie de Perpignan, comme l’évoque le maire, les «scientifiques» refusent toute collaboration : «C’est un centre à la gloire de l’Algérie française. Cela n’a rien à voir avec notre projet. D’ailleurs la plupart des gens qui ont un fait un don pour ce musée voudront les récupérer», explique Paul Pandolfi, membre du «comité scientifique». Selon Philippe Saurel : «Le maire de Perpignan m’a appelé. Il s’est dit conscient de la problématique. Il m’a dit qu’il était repreneur.». (Voir «L’Indépendant» du 18.06.2014).  

Le 19.06.2014, «Le Midi Libre» titre : «Montpellier abandonne le projet du musée de l’Histoire de la France en Algérie». Lors de la délibération proposée par le maire Philippe Saurel, le conseil d’agglomération vote par 72 voix pour, 8 contre et 8 abstentions, pour l’abandon du Musée de «l’Histoire de la France et de l’Algérie» à Montpellier. La porte a claqué sèchement et, chacun des opposants à l’abandon de ce musée a regagné ses pénates, sans mot dire depuis ce jour.

«Aucun regard, aucun écrit, aucun document n’est définitif sur l’Histoire».

DELENCLOS Michel, chercheur en histoire et biographe.

(http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/05/29/montpellier-exile ). (http://www.cerclealgerianiste.fr/index.php?option=com_content& )-. 

AUDIN Josette Marie Léonie née SEMPE, née le 15.02.1931 à Alger. Le 24.01.1953, elle épouse Maurice Audin né à Beja (Tunisie) le14.02.1932. Tous deux membres du Parti communiste algérien «PCA» soutenant activement le «FLN»  J. Audin obtiendra la nationalité algérienne, le 04.07.1963 ; elle confiera, en février 1999 : «J’ai eu beaucoup de mal à obtenir la nationalité algérienne. Je n’étais pas musulmane. Je ne parlais pas arabe.». Elle quitte l’Algérie, peu après le coup d’Etat de Houari Boumediene, en juin 1966. Par arrêté du 21.11.1983, elle obtient de l’Etat –après intervention de Robert Badinter, alors garde des Sceaux et ministre de la Justice et, ancien défenseur des «porteurs de valises»- la somme de 400 mille francs, pour elle et ses 3 enfants ; Badinter avait alors à l’esprit de faire reconnaître la responsabilité de la France. Le 06.08.2012, dans une lettre adressée à F. Hollande, elle demande l’ouverture de «toutes ces archives» (celle de Maurice Audin, arrêté le 11.06.1957 et reconnu officiellement mort, le 21.06.1957). Le 14.12.2012, F. Hollande lui répond : «…J’ai demandé par ailleurs à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, de vous recevoir afin de vous remettre en mains propres l’ensemble des archives et documents en sa possession relatifs à la disparition de votre mari… ».

DANIEL Jean de son vrai nom BENSAÏD Jean-Daniel né le 21.07.1920 à Blida (Algérie française). Le 29.05.2014, il est récipiendaire d’un doctorat honoris causa en droit et sciences politique, à l’Université de Blida ; à cette occasion, il prononce un discours au cours duquel, il réaffirme qu’il a été : «témoin engagé à tous les stades de la révolution algérienne…». (Pétitionnaire).

DJEBBAR Ahmed né à Aïn-Defla (Algérie française). Vivra en exil avec Mohamed Boudiaf qui, à son retour en Algérie, en 1992, le nommera comme conseiller. Ministre de l’Éducation nationale du 08.07.1992  au 11.04.1994, dans les gouvernements successifs de Belaïd Abdesslam puis de Redha Malek (porte-parole et membre de la délégation algérienne lors des négociations avec la France). Vit actuellement en exil en France. Membre du «Conseil scientifique». L’auteur, en relation avec M. Djebbar, actuellement hors de France, attend la réponse à ses questions.

FRECHE Georges: maire de Montpellier du 25.03.1977 au 22.04.2004 – Président de l’Agglomération de Montpellier du 01.08.2001 au 24.10.2010.

HARBI Mohamed né le 16.06.1933 à El-Harrouch, département de Constantine (Algérie française). Membre du Comité fédéral de la Fédération de France du «FLN», de juillet 1957 à août 1958. A cette époque, cette fédération avait pour ordre d’éliminer les membres du «MNA» de Messali Hadj, de procéder à des sabotages et à des assassinats sur le territoire français, alors devenu Wilaya 7. Le 23.06.2012, avec Jean Daniel et B. Stora,  après de chaudes accolades, il participe à un débat consacré aux relations franco-algériennes. (Pétitionnaire).

LEFEUVRE Daniel: (11.08.1951-04.11.2013) –Maître de conférences. Historien. Le 18.12.2001, lors de son habilitation à diriger des recherches «HDR», il est face à un jury dont on note la présence notamment de B. Stora et J. Frémeaux. Membre du 1er «Conseil scientifique». Auteur de «Pour en finir avec la repentance coloniale», Ed. Flammarion, 05.10.2006-

MAHIOU Ahmed né en 1934 à Bouira (Algérie française). Membre de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans d’Algérie) en 1958. A Toulouse, il obtient un diplôme d’enseignement supérieur en droit public et en sciences politiques. Il ne regagne l’Algérie qu’en novembre 1964 pour rejoindre la faculté de droit d’Alger. Puis, il quitte l’Algérie en octobre 1990 pour Dijon. Depuis, il vit en exil en France. Il se dit pas favorable à une «repentance» de la France mais «demande à la France de reconnaître les violences commises en Algérie pendant la période coloniale, notamment la guerre d’indépendance». («Le Matin.dz» du 05.08.2013). Membre du «Conseil scientifique».

PERVILLÉ Guy né le 15.06.1948 à Villers-Saint-Paul (Oise. Historien. Auteur de nombreux ouvrages de référence sur l’Algérie. Pétitionnaire.

ROLANDO Thierry né le 28.05.1959 à Alger. Président national du Cercle algérianiste depuis le 16.01.2003.

STORA Benjamin né le 02.12.1950 à Constantine (Algérie française). Quitte l’Algérie le 16.06.1962. Historien très proche du «FLN» ce qui lui permet toujours l’ouverture des portes en Algérie et, chouchouté par les communistes. Le 22.01.2014, au siège du journal «Libération» à Alger, à propos de nouvelles «révélations» qu’auraient produites Jean-Charles Deniau, dans son ouvrage, Stora déclare : «Les autorités françaises doivent apporter une «réponse politique» à l’assassinat du militant anticolonialiste M. Audin.». Le 11.09.2013, à l’initiative du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, il est nommé Inspecteur générale de l’Éducation nationale ; or, il n’est titulaire ni d’un CAPES ni d’une agrégation ! L’historien Jacques Simon, dans un commentaire publique, se montre incisif à son égard : «Cet universitaire intermittent de l’enseignement, devenu par la grâce des États français et algérien, l’expert, l’HISTORIEN de référence sur n’importe quelle question de l’Algérie, qui se répand depuis un quart de siècle dans la presse, les radios, les télévisions pour débiter ses petites phrases et sa tisane opiacée ; un expert à l’ego surdimensionné, avide de notoriété, d’argent et de pouvoir.».  Membre du «Conseil scientifique».

DELENCLOS Michel  chercheur en histoire, biographe et Citoyen avisé

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Commentaires
J
Bonjour,<br /> <br /> Un tel musée ne peut être que virtuel, mondial et fédérateur. Il ne peut que s'intituler Musée de l'Histoire méditerranéenne des Français et des Algériens. C'est ce que je met en œuvre dans la rubrique "Algérie" de mon site. Déjà consulté dans 75 pays, avec plus de 54 000 "pages vues" et un objectif de 100 000 début 2016, ce site n'est ni politique, ni commercial, mais stratégique et de culture générale. Il ne donne aucune subvention et n'en reçoit aucune.<br /> <br /> Je ne puis que vous conseiller de le diffuser.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> Jean Kersco
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B
Si toute l'histoire sera dans le fond de ce musée le positif et le négatif ainsi que l'engagement de toutes les parties ( françaises et algériennes ) les peuples sont nouer par cette histoire ils seront donc unis autour de ce projet si la volonté est de mise .Si au contraire tout cela est juste pour montrer le coté positif du colonialisme et son projet de garder l'Algérie française nous ferons tout pour que ce projet ne verra pas le jour .
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