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28 avril 2015

LE DERNIER GROGNARD

« On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l’âme » (Général Mac Arthur)

Article transmis par José Castano

            Dans un précédent article consacré à Roger Holeindre, je pensais avoir tout dit sur ce personnage hors du commun qui, sa vie durant, n’eut de cesse de grogner, pestant contre la « connerie humaine », sublimant les souffrances endurées en Indochine, en Algérie et dans les prisons françaises en leçons de sagesse et d’espérance. C’est que Roger  ne fut ni un résistant, ni un soldat, ni un journaliste, ni un homme politique comme les autres… Tout au long de sa vie, il ne cessa d’être un « homme libre », un guerrier et un insatisfait permanent… l’apanage du champion. Son credo, il le martèle à l’envi : « Moi, rien ne me fait jamais changer d’idée ni de route. Le vent de l’histoire est une invention marxiste ».

            Son terrain d’action, ce n’est ni le micro, ni la télévision, ni les réunions mondaines. C’est celui où sont tombés nombre de ses camarades… dans les rizières d’Indochine et sur les pentes des djebels. C’est le combat mémoriel pour le rétablissement de la vérité historique, celui aussi des oubliés de l’Empire coloniale français sur lequel on crache depuis un demi-siècle.

          « Seule la vérité peut affronter l'injustice. La vérité ou bien l'amour » écrivait Albert Camus dans « les Justes ». Mais, dans ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire que nos « bien-pensants », champions des « droits de l’homme » n’ont eu de cesse de dénoncer.

            « La vie, le malheur, l’isolement, l’abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres » écrivait Victor Hugo dans « Les Misérables ». Roger Holeindre appartient à cette race de héros anonymes qui ont connu la révolte, le vide, le désespoir et le chagrin que les soldats transforment en haine pour pouvoir continuer à être des soldats. Il a connu la bouche sèche, l’exaltation purificatrice purifiée par la peur que donne le combat. Il s’est battu contre l’oppression, contre la tyrannie, pour la sauvegarde de l’Algérie française, pour sa liberté. Il a redécouvert durant ses longues semaines de privations dans le maquis Bonaparte (Constantinois, 1962), comment souffrir et mépriser la souffrance des longues périodes de nuits sans sommeil peuplées de cauchemars, de fatigue, de dépression, d’impatience et d’inconforts. C’est dans ces jours-là qu’il a éprouvé cette fierté profonde, saine et humble… de se sentir un Homme.

          Dans son nouvel ouvrage, « 1935/2015… 80 ans de mensonges et de calomnies… », Roger Holeindre se révèle un « géant » de la littérature patriotique, écrivain à la plume alerte et féconde, au talent reconnu et jamais démenti. Il passe en revue, avec pertinence et lucidité, tous les aspects malheureux de la vie politique française depuis quatre-vingts ans. Sa fine analyse, son vocabulaire nourri, son humour et sa verve ne peuvent qu'emporter, sinon un enthousiasme légitime, du moins la franche adhésion des lecteurs de ce livre de 591 pages paru aux éditions d’Héligoland, BP2 – 27290 PONT-AUTHOU (Prix : 25€).

José CASTANO Courriel : joseph.castano0508@orange.fr

A lire aussi : Roger HOLEINDRE : UN HOMME D'HONNEUR

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30 Avril 1863… Il y a 152 ans : CAMERONE  Pour lire l’article, cliquez ici.

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Cérémonie nationale au mémorial à l'Armée d'Afrique à Saint-Raphaël

5 juin en fin de matinée

Organisée par le Comité du Souvenir Français de Saint-Raphaël et la commune de Saint-Raphaël

Cette date anniversaire marque l'entrée victorieuse de l'Armée d'Afrique dans Rome en juin 1944

Contact : Charles MAGUIN - Tél : 06 63 91 13 20

Courriel : charlesmaguin@orange.fr

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Ma biographie, cliquer sur :- Ma Biographie –

Mes ouvrages, cliquez sur :-Ma Bibliographie –

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20 avril 2015

8 MAI 1945, LE SOULÈVEMENT DE SÉTIF

Un évènement historique sous forme de Poême transmis par JP Ruiz

Le soulèvement des nationalistes musulmans

Est une insurrection préparée de longue date,

Pas du tout une émeute déclenchée à la hâte,

Ce qui explique l'importance des attroupements.

À Sétif, de nombreux musulmans manifestent.

C'est une foule très hostile, haineuse et furieuse,

Brandissant bannières et pancartes séditieuses,

Avec des intentions meurtrières manifestes.

Des commandos de tueurs très organisés

Et bien armés attendent le mot d'ordre des meneurs

Pour tuer les roumis et semer la terreur.

Ils sont bien endoctrinés et fanatisés.

Le Commissaire central somme les manifestants

De faire disparaître les pancartes subversives.

Les émeutiers lui répondent par des invectives.

Sur leur refus, la tension monte dès cet instant.

Des coups de feu éclatent, le signal est donné.

Le cortège se disperse, les forcenés se ruent

Sur les Européens qu'ils rencontrent dans les rues.

Les you-you stridents des mouquères font frissonner.

À coups de pistolet, de couteau, voire de hache,

Les insurgés trucident les roumis lâchement.

Hommes, femmes, enfants, vieillards, liquidés bestialement.

Ils n'ont aucune pitié ces sauvages de bravaches.

    
Preuve que l'insurrection est bien coordonnée,

Simultanément, d'autres émeutes se produisent

De Sétif vers le nord, pendant toute la journée.

Plusieurs villages sont attaqués par surprise.


Au total, on dénombre plus d'une centaine de morts

Et autant de blessés, innocentes victimes.

Avec une barbarie incroyable tous ces crimes

Sont commis en mutilant sauvagement les corps.


Dans chaque village, le massacre commence aux cris

De la guerre sainte "Djihad !" : ils vont se défouler.

Femmes éventrées, les seins affreusement meurtris,

Hommes le crâne fracassé, ensuite émasculés.


C'est la fin de la guerre, beaucoup d'hommes sont absents,

Sous les drapeaux en Allemagne, d'autres en France.

Les sauvages en profitent pour faire couler le sang,

Violer les femmes, piller, saccager à outrance.


De-Gaulle est Président du Gouvernement provisoire.

Il se veut principal artisan de la Victoire.

Avec ses ministres communistes, il va exercer

Une répression rapide, brutale, sans tergiverser.


Certes, la répression fait de nombreuses victimes,

Mais en vérité dix fois moins que l'énormité
   
Avancée par ceux qui contestent le légitime

Écrasement des auteurs des pires atrocités.


Les Algériens se servent de ces terribles évènements

Pour faire une propagande éhontée contre la France.

Afin d'amener celle-ci à une repentance,

Ils travestissent les faits et mentent outrageusement.


Ils gonflent démesurément le nombre de leurs morts

En avançant des chiffres que d'honnêtes historiens

Qualifient d'extravagants mais les Algériens

Bafouent le bon sens et n'admettent pas qu'ils ont tort.


Ce qui est abject, c'est que des politiciens,

Qu'ils soient de droite ou de gauche, déshonorent la France.

En accréditant leurs dires, ils font allégeance

Au FLN qui use du mensonge stalinien.


Aujourd'hui à Alger, un ministre de la France

Va commettre, toute honte bue, un acte de forfaiture

En se soumettant à la pire des imposture.

Cet acte ne mérite que mépris et répugnance.

Jean-Paul Ruiz le 20/04/2015

À savoir : 
Les villes et villages où les insurgés ont sévi : Sétif, Guelma, Kherrata, El Ouricia, Les Amouchas, Périgotville, Sillègue, La Fayette, Chevreul ....
Du 3/06/1944 au 27/10/1946, De Gaulle a été le Président du Gouvernement Provisoire de la République Française. Maurice Thorrez, leader du Parti communiste français, était Vice-président. Charles Tillon, communiste, était ministre de l'air. Les communistes, appuyés par le journal l'Humanité, ont exigé une répréssion très ferme et la condamnation à mort des émeutiers.

Chargé de rétablir l'ordre, le Général Duval n'avait que des effectifs restreints du fait que bon nombre d'hommes valides étaient encore mobilisés hors d'Algérie (en France ou en Allemagne). Pendant les émeutes, l'Armée française n'a pas tiré un seul coup de
feu. Il n'y a que la police qui a tiré pour se dégager des émeutiers.

Pour Antoine Benmebarek, Administrateur chargé de la région de Sétif, le nombre de morts lors de la répression s'élèverait à 2 500.

Plus de détails sur la réalité (article de mai 2010):

Retour Poèmes de Jean-Paul.

12 avril 2015

COMMUNIQUE DE L'U.N.C.

Centenaire de l'UNC

UNION NATIONALE DES COMBATTANTS

Fondée en 1917 — Reconnue d’utilité publique par Décret du 20 mai 1920

 

VISITE INOPPORTUNE DE M. TODESCHINI

SECRETAIRE DETAT CHARGE DES ANCIENS COMBATTANTS EN ALGERIE

            L’Union Nationale des Combattants a appris avec stupeur l’annonce du prochain voyage du Secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire en Algérie  du  19  au  21  avril  prochain  pour  participer  à  la  commémoration  du massacre de Sétif du 8 mai 1945.

            Elle tient à faire connaitre sa totale réprobation vis-à-vis de ce « voyage mémoriel (sic) » qui, en aucun cas ne contribue à apaiser la mémoire mais bien au contraire s’inscrit   dans  une  démarche   supplémentaire   de   repentance   de   notre   pays, démarche que l’UNC condamne totalement et qu’elle avait déjà dénoncée lors d’un communiqué du Secrétaire d’Etat en décembre dernier.

            La présence d’un membre du gouvernement de la France à une cérémonie où notre pays court le risque d’être une fois de plus vilipendé et invité à s’excuser  constitue de nouveau pour les anciens combattants, les harkis et les pieds noirs une provocation inacceptable.

            Elle estime que nos relations avec l’Algérie devraient s’inspirer davantage d’une mémoire partagée où chacun assumerait réciproquement ses zones d’ombres tout en traçant pour l’avenir une coopération solidaire pour faire face à la menace commune, à savoir le terrorisme.

Contacts : 06 44 93 11 27

18, rue Vézelay – 75008 PARIS (Métro : Villiers) — Tél. 01 53 89 04 04 — Fax 01 53 89 04 00

E-mail : uncdir@unc.fr – Site internet :  www.unc.fr

Retour liste des communiqués

10 avril 2015

PIERRE DAUM

Journaliste engagé jusqu’à l’inconscience

Article transmis par Michel Delenclos biographe, chercheur en histoire.

DAUM Pierre  né le 22.11.1966 à Thionville (Moselle)  -D'origine juive. Il obtient un DEA puis, après une année d’enseignement au sein de l’Education nationale, en1994, il s’installe en Autriche. En 1996, il collabore au «Monde diplomatique». En 1999, il est correspondant à Vienne du quotidien «Libération». Journaliste à plusieurs journaux européens : «Le Monde», «L’Express», «La libre Belgique», «La Tribune de Genève», etc. De retour en France en 2003, il devient correspondant de «Libération». De 2004 à 2007, à Montpellier, il devient correspondant de «Libération» pour le Languedoc-Roussillon.

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Pierre Daum

* En 05/2008, «Le Monde diplomatique» publie un article de P. Daum intitulé «Sans valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie», dans lequel il prétend que le slogan «La valise ou le cercueil» pour les Pieds-Noirs, était sans fondement. (http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15870 ).

* Le 26.05.2008, dans les locaux de la mairie à Paris, aux côtés de Mohamed Harbi, Benjamin Stora, de Gilles Manceron et de G. Morin, il participe au «débat» organisé par la «LDH» et le «Monde diplomatique» sur le thème «Algérie 1962 : de quoi les Pieds-Noirs ont-ils eu peur ?» et, présente son reportage «Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie», en présence de G. Morin, G. Manceron, M. Harbi, J-P. Lledo et B. Stora.

Dans «Libération» du 06.03.2010, il signe un article intitulé «Témoignages descendants de harkis face à l’oubli» : De toutes les victimes de la colonisation, et de la guerre d’Algérie en particulier, les harkis sont certainement parmi les plus durablement blessés. Car ils n’ont jamais été reconnus comme victimes. «Traîtres» pour nombre d’Algériens, «bougnoules» pour certains Français, interdits de séjour en Algérie, parqués pendant des années dans des camps du sud de la France, les harkis continuent, un demi-siècle après leurs drames, à souffrir de leurs déchirures. Et que dire de leurs enfants ? «Avoir des parents traumatisés conduit à porter soi-même, comme enfant, le poids de leurs blessures», rappelle Boris Cyrulik (*) dans la préface du nouveau livre de Fatima Besnaci-Lancou : «Des vies. 62 enfants de harkis racontent», ouvrage collectif publié le 25.02.2010 ; après avoir donné la parole aux femmes de harkis («Nos mères, paroles blessées»), puis dirigé, avec l’historien Gilles Manceron, le fondamental ouvrage sur «Les harkis dans la colonisation et ses suites», F. Besnaci-Lancou poursuit son minutieux travail de dévoilement de cette page honteuse de l’histoire coloniale française. Pendant 3 ans, elle a sillonné la France afin de rencontrer les enfants des personnages de ses livres précédents ; si les pères se sont tus, les enfants, eux, veulent transmettre cette mémoire. Et ils réclament, à l’instar d’Amar Zeroual qu’ «en France, on reconnaisse leur tragédie pour les apaiser.».

Le 31.03.2007, dans un discours de campagne, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé, s’il était élu, «à reconnaître la responsabilité de l’Etat dans l’abandon et le massacre des harkis en 1962, afin que l’oubli ne les assassine pas une nouvelle fois». Trois ans plus tard, les harkis et leurs enfants attendent toujours.

Auteur, dans « Le Monde diplomatique » de 01/2012 d’un article intitulé « Chronique d’un massacre annoncé Oran 05.07.1962 ».

Le 07.01.2012, est publié le point de vue de Jean-Pierre Lledo sur le «reportage» de P.  Daum «un énigmatique et faux reportage». (http ://exode1962.fr/exode1962/depart/daum.html ). A la suite de la publication de son livre «Ni valise ni cercueil. Les Pieds-Noirs restés en Algérie après l’indépendance», le 14.01.2012, l’historien Guy Pervillé fait part de sa critique sur son site, le 11.06.2012. (http ://guy.perville.free.fr/spip/article.php3 ?id_article=280 ).

Le 11.10.2012, P. Daum participe au Centre culturel algérien à une rencontre débat avec Assiya Hamza, auteur de «Mémoire d’enracinés : mes rencontres avec des pieds-noirs qui ont choisi de rester en Algérie» ; Pour P. Daum : «Depuis 50 ans, on explique en France que «tous les Pieds-Noirs sont partis en 1962, qu’ils n’avaient pas le choix, que c’était «la valise ou le cercueil» -métaphore qui sous-entend qu’une fois indépendante, les Algériens n’auraient eu qu’une seule idée, assassiner les Français jusqu’au dernier. Or, ces affirmations sont fausses, puisque des dizaines de milliers de Français sont restés dans leur pays de longues années après l’indépendance. Leur présence est d’ailleurs connue de très nombreux Algériens, qui en gardent d’excellents souvenirs. En France, qui sait que le 05.07.1962, au moment où l’Algérie devient indépendante, 400.000 Pieds-noirs sont encore présents dans l’ancienne colonie ? Après 7 années et demie de guerre et de haine, la violence s’évanouit brusquement, et très vite les Pieds-noirs retrouvent un sentiment de parfaite sécurité. Au 01.01.1963, ils sont plus de 200.000 Européens et Juifs à tenter le pari de l’Algérie algérienne. Ceux-là, qui les connaissent ? Pendant 3 ans, P. Daum est parti à la recherche de ces hommes et de ces femmes restés dans leur pays après 1962. Ceux et celles qui, au lendemain de l’indépendance, n’ont choisi ni la valise ni le cercueil…».

Le 28.10.2012, dans le cadre du 1er Forum des écrivains organisé par les éditions l’Harmattan, à Paris-Vème, P. Daum participe à une table ronde : «La guerre d’Algérie : les pieds-noirs, les harkis», avec J-J. Jordi, F. Besnaci-Lancou, D. Saint-Hamont, E. Laurentin. Ce forum s’est déroulé du 27 au 29.10.2012.

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28.10.2012. J-J. Jordi et Pierre Daum.

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De gauche à droite : D. Saint-Hamond, F. Besnaci-Lancou, E. Laurentin, J-J. Jordi, Pierre Daum.

Le 19.04.2014, à Salies-du-Salat (Haute-Garonne), le collège des Trois Vallées accueille P. Daum : les collégiens de deux classes de 3ème et leurs professeurs : Sylvain Nicolino et Eric Parra l’accueilleront ; dans un article de «La Dépêche du Midi» -non signé- on note que : Pour les jeunes élèves, la lecture de deux de ses ouvrages «Immigrés de force» et «Ni la valise, ni le cercueil» a permis de découvrir les interactions de l’histoire mondiale avec celle de notre pays. Tout un travail effectué sur ces périodes à partir de témoignages et ouvrages parus sur le sujet, a permis aux collégiens de poser des questions pertinentes et documentées au journaliste-écrivain. Que souhaiter à P. Daum, si ce n’est de suivre le parcours de Dany Laferrière, récemment nommé à l’Académie française ?»….

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19.04.2014 : à droite, tenant un journal entre les mains, P. Daum.

Le 20.06.2014, au Théâtre régional Malek Bouguermouh de Bejaia (ex-Bougie) en Algérie, P. Daum participe à une conférence-débat sur «Les Pieds-Noirs en Algérie après l’indépendance». En août 2014, «Le Monde diplomatique» publie un article signé de P. Daum, intitulé «Sexe, jeunes et politique en Algérie». L’auteur invite les lecteurs à en prendre connaissance. (http ://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/DAUM/50713 ).

Le 02.03.2015, Robert Martin, du Journal majoritaire «En vie de Béziers», s’entretient avec P. Daum :

Le 02.03.2015 : P. Daum répond aux questions de R. Martin.

-Question : «P. Daum, vous êtes journaliste, collaborateur du «Monde diplomatique» mais bien d’autres choses encore, vous pouvez nous en dire plus ?»

- Réponse : «J’écris aussi des livres, des enquêtes historiques sur le passé colonial de la France. J’ai écrit un premier livre sur le passé colonial au Vietnam, ce que l’on appelait l’Indochine, et une second livre sur l’Algérie. Le fait est que je connais très bien l’Algérie d’aujourd’hui puisque j’y effectue de nombreux reportages. Je vais très souvent dans ce pays et je connais aussi le passé colonial de la France en Algérie, avec sa phase finale, la guerre d’Algérie (que les Algériens appellent la guerre de Libération). J’ai écrit donc un premier livre sur les Pieds-Noirs qui sont restés en Algérie après l’indépendance et là, je vais bientôt sortir un nouveau livre sur les Harkis qui sont restés en Algérie après l’indépendance.»

-Question : «Oui, votre livre sur les Pieds-Noirs s’appelle «Ni valise ni cercueil» et parle forcément de l’année 1962, mais surtout des Pieds-Noirs qui sont restés en Algérie…».

Réponse : « Absolument ! Avec ce livre, j’ai en quelque sorte détruit un des mythes, un des discours bétonnés sur la guerre d’Algérie, à savoir que depuis 50 ans on nous explique que, au moment de l’indépendance, à l’été 1962, tous les Pieds-noirs, tous les Français d’Algérie, un million de personnes, de femmes, d’hommes et d’enfants avaient franchi la Méditerranée, et qu’ils avaient été obligés de quitter leurs pays. Or, c’est faux ! C’est faux puisque j’ai retrouvé dans différentes archives ce chiffre très important : au 01.01.1963, il y avait encore 200.000 Pieds-noirs en Algérie. 200.000 sur un million, ça fait 20%. Donc cela veut dire qu’il a bien eu 800.000 qui sont partis, c’est donc un exode très important, mais, il y en a tout de même 200.000 qui sont restés et qui n’ont pas du tout été zigouillés comme on nous le raconte. Donc, ce n’était pas la valise ou le cercueil pour tout le monde». Poursuivant ce dialogue,

R. Martin rappelle à P. Daum : «…Je me suis permis de vous envoyer l’article qui a paru dans le Journal de Béziers…et qui retrace justement ce fameux 19.03.1962. L’auteur, anonyme d’ailleurs, de cet article parle d’une date «infamante». Quelle est votre réaction ?».

Réponse : «Cet article est non seulement anonyme mais d’une très grande violence. Cette date du 19.03.1962 correspond au cessez-le-feu. Les négociateurs français et algériens s’étaient réunis depuis 10 jours dans la ville d’Evian pour essayer de trouver une solution de paix. Ils ont fini par la trouver le 18 mars. Ils ont signé ce texte de 93 pages qu’on appelle les accords d’Evian et qui prévoyait en préambule que le lendemain, à midi, , donc le 19 mars, débuterait le cessez-le-feu. Des deux côtés, les armes cesseraient de tirer. Le fait est que ce cessez-le-feu a été largement respecté par les deux parties. Le problème, c’est qu’il y a eu une 3ème partie qui est venue mettre la pagaille, à savoir les tueurs de l’OAS. Donc, ces centaines, ces quelques milliers d’hommes, pieds noirs et militaires français, ont refusé la paix, ils ont refusé que cesse cette guerre qui durait depuis 7 ans et demi…En fait depuis 50 ans, cette date du 19 mars est une espèce d’épîne qui est restée en travers de la gorge des nostalgiques de l’Algérie française et de leurs héritiers. Ce texte qui est paru dans le journal municipal de Béziers, est une caricature de ce discours qu’on entend depuis 50 ans qui est, sous couvert de rappeler les exactions qui ont eu lieu après le cessez-le-feu, une façon de contester (50 ans après !) l’indépendance de l’Algérie. En fait ce texte fait partie de ce discours qui continue, de façon complètement anachronique, à pleurer la perte de l’Algérie française et à regretter l’ancien temps, celui de l’empire colonial français.»…    .(http ://www.envieabeziers.info/micros-ondes/97-entretien-avec-pierre-daum ).

Le 27.03.2015, P. Daum accorde un entretien à Adlene Meddi du quotidien algérien «El Watan» intitulé «La majorité des harkis n’a pas quitté l‘Algérie», autour de son «enquête» effectuée en Algérie ; article repris par «Algeria-Watch». (http ://www.elwatan.com//une/la-majorite-des-harkis-n-a-pas-quitte-l-algerie-27-03-2015-290886_108.php ).

Le 29.03.2015, P. Daum est interviewé par le journaliste algérien, Khaled de «Echorouk news», à propos des Harkis. (https://www.youtube.com/watch?v=2uLvesjcn74%20).

BIBLIOGRAPHIE :

«Immigrés de force. Les travailleurs indochinois en France : 1939-1952»

Ed. Actes-Sud, 18.05.2009, préfacé par Gilles Manceron. Sous la direction de F. Besnaci-Lancou et la participation de J-J. Jordi, G. Manceron, Abderahmen Moumen, Yann Sciodo-Zurcher est publié ;

«Des vies. 62 enfants de harkis racontent»

Ed. de l’Atelier, 25.02.2010.

«Ni valise ni cercueil, les Pieds-Noirs restés en Algérie après l’indépendance»

préface de B. Stora (http ://ldh-toulon.net/ni-valise-ni-cercueil-de-Pierre.html ) Ed. Solin, Actes Sud, Arles, 14.01.2012.

 «Il n’y a pas une mémoire, mais des mémoires»

Ed. L’Harmattan, 23.09.2014 : cet ouvrage collectif reproduit en intégralité les actes des tables rondes organisées lors du 1er forum des écrivains, du 27 au 29.10.2012.

«Le dernier tabou» -Les «Harkis» restés en Algérie après l’indépendance-»

Ed. Actes Sud, 02.04.2015.-(*) Cyrulnik Boris né le 26.07.1937 à Bordeaux. D’origine juive. Psychiatre et psychanalyste.

Retour DELENCLOS Michel. Chercheur en histoire. Biographe.

«Les biographies sont des visages de l’Histoire».

Additif en date du 1 avril 2015 De Manuel Gomez

http://magoturf.over-blog.com/2015/04/harkis-pierre-daum-au-service-du-negationnisme-de-l-etat-algerien.html

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