Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
popodoran
popodoran
Newsletter
27 juin 2015

COMMEMORATION DU 5 JUILLET A PARIS ET EN PROVINCE

 

De Robert Ménard - Béziers le 5 juillet 2015

Mesdames, Messieurs, chers amis, nous voici, une nouvelle fois, en ce 5 juillet, dans ce cimetière, devant cette stèle, une nouvelle fois au rendez-vous de la fidélité.

Le 5 juillet n'est pas une date comme une autre de la guerre d'Algérie. C'est le jour du plus grand massacre de cette guerre. Un massacre qui ne doit rien aux combats mais tout à la cruauté d'une populace haineuse et à l'impuissance voulue, volontaire, décidée d'une armée aux ordres d'un gouvernement félon.

Eh oui, lorsque l'on prend le pouvoir grâce à l'Algérie française, lorsque l'on fait le serment de la conserver, lorsque des milliers d'hommes croient ce serment fait au nom de la France et en perdent la vie, oui, on est un gouvernement félon.

Cette stèle n'est pas une stèle comme les autres. C'est celle des victimes de ce massacre. Mais également la stèle de ceux qui ont combattu jusqu'à la mort pour l'Algérie française. Ce rendez-vous n'est pas, cette année, un rendez-vous comme les autres. La décapitation sur notre sol d'un civil Français par un islamiste nous rappelle, nous renvoie à celles des harkis en 1962. Comme si les mensonges, les abandons de jadis ne servaient jamais, jamais de leçon !

Voilà pourquoi, nous savons ce qui nous réunit ici, ce matin. Nul besoin de grands discours pour ceux qui ont leur mémoire dans leur peau, pour ceux à qui l’on a arraché la part essentielle d'une vie : l'enfance, la jeunesse, ses paysages, ses odeurs, ses cimetières. Nul besoin d'explications pour tous ceux qui, ayant vécu le cauchemar de 1962, ont toujours redouté qu'il nous rattrape un jour, ici, sur cette rive de la méditerranée.

Ils peuvent nous couvrir de leurs injures, les sots, les traîtres qui prétendent que nous sommes ici pour une revanche, pour réécrire l'histoire. Il fallait les voir le 17 mars dernier hurler à l'ombre d'un drapeau du FLN parce que nous inaugurions une rue du commandant Hélie de Saint Marc. Ils n'ont même plus l'excuse de combattre les injustices de l'Algérie de 1954. Ils n'ont même plus l'excuse de l'ignorance. Ce qu'est devenu ce pays après notre départ ne leur a décidément rien appris.

Ils ont la traîtrise dans le sang. Après avoir vendu l'Algérie française, ce sont les mêmes qui s'apprêtent maintenant à livrer la France. Albert Camus disait qu’entre la justice et sa mère, il choisissait sa mère. Eux sont de ceux qui abandonnent leur mère ! Mais Dieu merci, ils ne sont désormais qu'une poignée que les temps qui viennent finiront par balayer. Face à eux, en tous lieux et en toutes époques, il faut s'extraire de cette boue pour aller à l’essentiel. Et l'essentiel, c'est que tous ici, plus de soixante ans après, nous réclamons toujours justice.

Oh non, nous ne voulons pas d'argent. Nous ne voulons pas davantage d'une nouvelle journée de commémoration, une de ces journées au cours desquels des représentants de l’État ânonnent des textes d'une platitude atterrante. Nous ne voulons pas, non plus, que le président de l'Algérie nous présente des excuses. Il n'en fait même pas à son propre peuple, alors ne rêvons pas… Ce que nous voulons, c'est la vérité, la simple reconnaissance des faits. Nous la voulons au nom de notre nation et par notre nation. Nous la voulons dans les livres. Nous la voulons dans les programmes de télévision. Nous la voulons à l’école. Nous la voulons au grand jour. Nous ne voulons pas l'asséner.

Nous ne voulons pas l’imposer. Nous, nous acceptons la confrontation, la discussion, le débat, parce que nous savons que les faits, nous savons que les chiffres, nous savons que nos vies et que nos morts parlent pour nous.

Nous voulons cette place qu'on nous refuse, que les historiens officiels, à la manière d'un Benjamin Stora, nous refusent. Eux dont on peut se demander s'ils sont des historiens français ou des thuriféraires attitrés du FLN…

Alors pourquoi nous refuse-t-on cette vérité ?

Ce que nous avons à dire est-il donc si étranger à notre pays ? Ou, plutôt, étranger à ce nouveau pays que l'on invente chaque jour à Paris, à Bruxelles, et qui n'est pas la France, et qui, au contraire, travaille à la détruire, s'acharne à nier son histoire et même son existence.

Notre rassemblement veut la justice. Et pour la justice, nous sommes prêts à nous battre. Nous ne sommes pas ici pour nous complaire dans la douleur, nous sommes ici des combattants au service de notre peuple et de notre nation.

Encore un mot. En ce jour, nous ne rendons pas seulement hommage à des morts. Morts dans des conditions atroces mais dont les familles ont pu faire le deuil. Et Dieu sait qu’il en coûte… Nous ravivons aussi – j’allais dire surtout - la mémoire de disparus, d’hommes et de femmes dont les gouvernements français ont nié jusqu’à l'existence en ne cherchant jamais, jamais la vérité à leur sujet, à leur égard. Nous honorons des Français que l'Etat

français, que l'armée française a abandonné à leurs bourreaux alors même qu'ils pouvaient, qu’ils devaient les protéger. Nous rappelons le souvenir d'une lâcheté organisée, d'un abandon absolu, d'une fuite abjecte.

Pour finir d'enterrer les morts, il faut les faire entrer dans l'histoire. Nous sommes ici les fils et les filles d'une histoire qui n'est pas terminée. Nous sommes les héritiers d'une tâche à accomplir. La France a abandonné les disparus d'Oran. Nous ne les oublierons jamais. Comme nous n'abandonnerons jamais la France parce que nous savons que notre pays n'appartient qu'à ceux qui l'aiment assez profondément pour tout lui donner.

Et nous sommes de ceux-là. Nous sommes de ceux qui donneront tout. Et, donnant tout, alors, peut-être, recevrons-nous notre nourriture d'homme, la seule nourriture qui vaille : la fierté, l'honneur, la joie du devoir accompli.

Vive l'Algérie française qui garantissait la France française !

Vive la France !

Robert Ménard maire de Béziers

Télécharger en PDF ce discours prononcé par Robert MENARD, Maire de BEZIERS, à l’occasion de la commémoration du génocide du 5 Juillet 1962 d’ORAN. Puisse, cet engagement mémoriel, servir de catalyseur auprès d’élus « sympathisants » mais toujours frileux dès qu’il s’agit de joindre le geste à la parole…

Voir aussi Manuel Gomez du 4 juillet 2015 sur Boulevard Voltaire.


5 juillet 2015 à Paris Arc de Triomphe et Quai Branly

Dimanche 18h30- Arc de Triomphe de Paris

3

Le Comité de Liaison des Associations Nationales de Rapatriés (CLAN-R)

Membre du Comité de la Flamme ravivera la Flamme sous l’Arc de Triomphe

Dimanche 5 juillet 2015 à 18 h 30

En hommage aux victimes civiles d’AFN et aux Harkis, et particulièrement
En hommage aux victimes des massacres du 5 juillet 1962 à Oran et aux disparus

Des gerbes seront déposées par le CLAN-R

L’association Nationale des Rapatriés Oranais - A.N.R.O, Membre du Clan

Les Anciens du Lycée Lamoricière (A.L.L.O)- Membre du Comité de La Flamme

Rendez vous à 17H45 en haut des Champs Elysées


 

Dimanche 15 HEURES Quai Branly

Recueillement et dépôt de gerbe devant le Mémorial du Quai Branly dédié aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie

4

 

Coordonnées MAFA

Monique CHAVRONDIER
Tel : 01 45 26 29 33
Fax : 01 40 16 91 91
Courriel : mafa-pn@orange.fr


 

En province

AIX EN PROVENCE


11h. Cimetière Saint Pierre - Mémorial National

ANTIBES

11h. Stèle des Rapatriés
18h. Messe en l’Eglise du Sacré Cœur.

AUTERIVE 31

Dimanche 28 juin 18h. Messe en l’église Saint Paul

Contact Paul Perez 06 71 86 06 42

BAYONNE

18h30 Stèle des morts de l’Algérie Française- Cimetière municipal

BEZIERS

11h. Cimetière Neuf- Stèle des massacres d’Oran. Les Associations d’Anciens Combattants sont invitées à venir avec leurs drapeaux

En présence de Robert Ménard et de Elie Aboud.

CAGNES SUR MER

11h. Stèle des Rapatriés. Cimetière de la Buffe. Organisé par la Maison du Pied-Noir et de ses Amis de Cagnes.

CHAMIERS

11h. Stèle des Français d’Algérie -Cimetière St Auguste

GIROUSSENS

10h30 hameau de St-Anatole (81) messe à  suivie de cérémonie du souvenir sur la stèle des PN au cimetière attenant.

HYERES

9h. Stèle des Martyrs- Cimetière- Chemin de la Ritorte

LA GARDE

18h15 Messe église de la Nativité

LYON 6ème

9h30 Eglise Saint Pothin

LYON 9ème

17h. Place du Bachaga Boualem, devant le Monument aux Morts d’Oran- Quartier de Balmont à la Duchère

MARIGNANE

11h. Stèle des Fusillés-Cimetière St Laurent-Imbert Organisé par l’AOBR.

MARSEILLE

10h15 au monument de l’hélice, corniche Kennedy ; Organisé par l’ANRO

19h. Une messe sera célébrée en la Basilique du Sacré Cœur. 9 Avenue du Prado.

MEDITERRANEE

18h30 Sur le bateau LE ZENITH, croisiéristes lançant une gerbe à la mer.

NANCY

11h15. Messe en la chapelle Marie Immaculée. 33, Av. Général Leclerc.

NICE

10h30. Dépôt de gerbes Stèle des Rapatriés, square Alsace-Loraine
11h.Messe en l’Eglise Saint Pierre d’Arène

NÎMES

18h. Messe au sanctuaire Notre Dame de Santa Cruz. A la demande de l’Association des Oranais du Gard

PEROLS

11h. Cimetière St Sixte- Entrée A

PERPIGNAN

18h. Hommage et dépôt de gerbe. Mémorial des Français Disparus et Victimes Civiles de la Guerre d’Algérie. Couvent Ste Claire de la Passion.

PORT-VENDRES

18h. Messe en l’église de bonne nouvelle, précédée d’un dépôt de gerbe au monument aux morts.

Organisée par l’Amicale des anciens d’Afrique du Nord et sympathisants.

SAINT LAURENT DU VAR

11h. Stèle des Rapatriés. Cimetière Saint Marc Organisé par l’A.L.F.A.N.

SAINT RAPHAËL


- 18h30. Messe en la Basilique Notre Dame de la Victoire organisé par le Cercle.

SAUSSET LES PINS

11H. Monument aux Morts

SIX FOURS LES PLAGES

10h. Eglise Sainte Anne. Messe présidée par Mgr Jean-Yves Molinas.

TOULON

11h. Dépôt de gerbes devant le Monument des Martyrs de l’Algérie Française.

18h. Messe en l’église Saint Jean Bosco- Boulevard Cuneo

18h. Messe en la cathédrale. 55, place de la Cathédrale

VALLAURIS

10h. Stèle des Rapatriés. Cimetière

VILLENEUVE-LOUBET

18h30. Place France d’Outre-Mer.

Dans un pays normal ce devrait être un jour de deuil national.

Retour aux commémorations du 5 JUILLET 1962.

Publicité
Publicité
25 juin 2015

5 JUILLET 1962 - COMMUNIQUE DE VERITAS DU 19 JUIN 2015 - UN MASSACRE DE CITOYENS FRANÇAIS AU FACIES

LOGO

Fronton le 19 Juin 2015


Lettre recommandée avec accusé réception adressée à :
 

MONSIEUR FRANÇOIS HOLLANDE - PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
MONSIEUR MANUEL VALLS - PREMIER MINISTRE
MONSIEUR JEAN-YVES LE DRIAN - MINISTRE DE LA DÉFENSE
MONSIEUR CLAUDE BARTOLONE - PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
MONSIEUR  GERARD LARCHER - PRÉSIDENT DU SENAT
MONSIEUR ELIE ABOUD - DÉPUTÉ DE L'HÉRAULT - PRÉSIDENT DU GROUPE D’ÉTUDE AUX RAPATRIES
MONSIEUR LIONNEL LUCCA - DÉPUTÉ DES ALPES MARITIMES - RÉCLAMANT LA RECONNAISSANCE DE LA RESPONSABILITÉ DE LA France DANS LES MASSACRES DU 5 JUILLET 1962 A ORAN
MONSIEUR JEAN-MARC TODESCHINI - SECRÉTAIRE D'ÉTAT CHARGE DES ANCIENS COMBATTANTS ET DE LA MÉMOIRE
MONSIEUR DAVID RACHLINE¨ - SÉNATEUR MAIRE DE FRÉJUS
MONSIEUR GILBERT COLLARD - DÉPUTÉ DU GARD
MADAME MARION MARECHAL LE PEN - DÉPUTÉ DU VAUCLUSE


Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres de cette honorable Assemblée,

Les Français rapatriés d’Algérie de toutes origines m’ont confié l’éprouvante mission de vous rappeler que, le 5 juillet prochain, la session devrait être empreinte d’une gravité aussi pesante que le fleuve de sang français qui s’est ouvert, il y a 53 ans, à cette même date, dans un pays qui venait, trois jours auparavant, d’acquérir une indépendance de façade qu’il n’avait  pas arrachée à la France par une victoire éclatante, mais que cette dernière venait de lui offrir, comme sur un plateau, ajoutant à cette offrande d’une œuvre française enviée par le monde entier, l’abandon de millions d’âmes françaises, sans compter le Sahara et son pétrole découvert et mis en production par la France.

Nous Français d’Algérie de toutes ethnies, que nos origines soient purement françaises pour la majorité d’entre nous, européennes ou berbères pour les autres, nous sommes tous les  victimes survivantes d’un crime d’Etat perpétré et commis par celui qui affirmait représenter l’Etat (la France, c’est moi !) sic.

Ce crime, qui consistait à ABANDONNER SANS AUCUNE PROTECTION LES  FRANÇAIS résidant dans des départements français devenus brusquement, le 3 juillet, des territoires indépendants, a été perpétré, consommé et accompli, pendant les mois qui ont précédé et suivi, l’indépendance de notre pays natal.

Il nous serait difficile de détailler ici les innombrables meurtres et enlèvements dont nos compatriotes ont été victimes, et il serait aussi puéril que controuvé de tenter  d’imputer ces crimes à l’O.A.S., mouvement de RESISTANCE FRANCAISE en Algérie. Nous n’évoquerons donc que le massacre d’Oran, perpétré le 5 juillet 1962, date précise de la capitulation de la Régence turque d’Alger en 1830.

Madame Geneviève de Ternant, Vice-présidente de VERITAS, a accompli sur le sujet, un travail d’historienne remarquable, aujourd’hui, reconnu par tous. Elle évoque une chasse à l’Européen sauvage et systématique : « On  égorgea. On tua au révolver ou à la mitraillette. On prit des rues en enfilade, tuant tout ce qui bougeait. On pénétra dans les restaurants, les magasins, les appartements, assassinant les pauvres gens avec des raffinements de cruauté, arrachant les yeux, coupant des membres. On vit même des femmes dépecer des vivants avec les dents ! ».

Les auxiliaires de l’armée algérienne, les A.T.O. emmenaient les Européens prisonniers par longs cortèges vers le Commissariat central où ils étaient battus et tués, ou vers le Petit Lac ou la ville nouvelle. Pourtant, au milieu de cette folie sanguinaire, des Arabes sauvèrent des Européens, d’autres intervinrent et permirent de délivrer des prisonniers, ceci au péril de leur propre vie. ».

Ce sanglant épisode de la capitulation française n’a jamais été reconnu, ni par l’Algérie, ni par la France. Il semblerait que l’Etat Algérien ne soit pas encore prêt à reconnaître ce massacre qui, quelquefois, a été qualifié de « malheureux excès ». Quant à la France, elle n’admettra jamais, alors que les règles, le droit et la plus simple humanité l’imposaient, qu’elle a failli à son serment de protection de ses ressortissants, à cause des ordres criminels de non-intervention donnés par un Chef d’État indigne.

En 1997, le Comité VERITAS a poursuivi en justice le Général Joseph Katz pour obéissance à des ordres criminels, apportant, par attestation écrite du Colonel Fourcade, qui a assisté, dans la matinée, à l’entretien téléphonique de son supérieur avec le Chef de l’État Français de l’époque, lequel a donné l’ordre aussi criminel que formel :  « Surtout, ne bougez pas ! » alors que se perpétrait, dans toute la ville, un massacre raciste « au faciès blanc », lequel s’est poursuivi jusqu’à 17 heures, faisant, d’après Mme Sallaberry, militaire de carrière alors en poste au Bureau des exactions, qui affirme en avoir enregistré le chiffre, environ 3.000 morts et disparus !

Notre avocat (et Vice-président trop tôt disparu), Maître René Blanchot, avait bon espoir de faire condamner le Général Katz, mais, malheureusement, ce dernier est décédé pendant la procédure qui, de ce fait, s’est éteinte.

Je ne peux donc, Monsieur le Président, que rapporter ici quelques témoignages, rigoureusement authentiques, recueillis au fil des ans, sans que, jamais, aucun des successeurs du premier président de la cinquième République n’ait daigné les prendre en compte.

Tout d’abord, il faut savoir que le Général Katz, alerté par ses subalternes qui sollicitaient l’ordre d’intervenir, décida, dans la matinée, de survoler la ville en hélicoptère. Le récit qui suit a été remis à Maître Blanchot par le pilote de l’hélicoptère :
« Nous survolions la ville, partout des gens qui fuyaient, ou des cortèges bras en l’air, escortés pas des A.T.O. ou des civils en armes… Nous avons survolé le Petit Lac, là aussi, une foule compacte, mains en l’air, des gens qu’on faisait entrer dans l’eau… Puis froidement, on les abattait. J’ai hurlé : « Mon Général, on abat ces gens, je vois l’eau qui devient rouge de sang… » . Le Général m’a répondu froidement : « Retour à la base. »

Au cours  de la signature d’un de mes ouvrages, un ancien combattant corse, appelé durant la guerre d’Algérie, m’a apporté un autre témoignage sur la journée sanglante du 5 juillet 1962 :

Jeune appelé, le 5 juillet 1962, il montait la garde, dans une guérite, devant les grilles fermées à clé d’une caserne oranaise, lorsqu’il vit venir à lui un groupe de Français affolés, hommes, femmes et enfants, tous terrorisés, qui le suppliaient d’ouvrir les grilles fermées… il n’avait pas les clés, donc aucune possibilité d’ouvrir… Il a appelé, demandé, supplié qu’on ouvre les grilles d’urgence… Mais déjà les tueurs avaient rejoint le groupe atterré …

Ces gens, hommes, femmes, enfants, ont été égorgés sous ses yeux,  alors qu’ils s’agrippaient aux grilles fermées à double tour… il ne put pas, non plus, utiliser son fusil non chargé pour leur porter secours … Cet homme m’a fait ce récit horrible en pleurant… « Depuis  -  m’a-t-il affirmé, en larmes – je ne peux plus passer une nuit sans me réveiller en tremblant, avec les cris et les râles de ces pauvres gens dans les oreilles ». Ce fut le premier témoignage que j’ai reçu sur l’agonie d’Oran.

J’ai eu, ensuite, le bonheur – ou la bénédiction plutôt – de rencontrer le Père de Laparre de Saint Sernin avec lequel j’ai noué une solide amitié. Cet homme de foi  a écrit un livre remarquable : « Journal d’un prêtre en Algérie » dans lequel il relate plusieurs épisodes de l’agonie sans nom qui fut imposée aux Français d’Oran.

Dans ce livre, cet homme d’Église relate avoir recueilli et soigné un malheureux Algérien frappé de terreur depuis qu’il avait, involontairement, assisté, au Petit Lac, à la décapitation à la hache d’un couple et de leur petit garçon d’environ cinq ans. Les appels au secours, les supplications et les prières à la Vierge de Santa Cruz de ce couple résonnaient encore aux oreilles de ce témoin… On est pris de frissons en lisant de telles monstruosités… Un détail parmi des milliers d’autres, tout aussi cruels  tout aussi barbares, tout aussi sadiques … Est-ce l’enfant qui fut décapité le premier sous le regard horrifié des parents, ou l’inverse ?… Un choix qui pouvait bien avoir guidé des barbares, qui ne se délectaient que de la douleur humaine poussée au paroxysme…

Un tout dernier souvenir personnel avant de laisser s’exprimer le lieutenant Rabah Khélif, le seul officier français qui ait eu le courage d’outrepasser les ordres criminels répercutés par le Général Katz, en se portant au secours des Français pourchassés, traqués et massacrés. Lors du procès Katz, grâce aux indications de notre Vice-présidente, Madame Geneviève de Ternant, nous avions recherché des familles de victimes acceptant de se porter parties civiles…

Nous avions conscience de faire saigner des blessures incicatrisables, mais une vingtaine de ces familles a, tout de même, eu le courage de nous suivre… J’ai téléphoné au père d’une victime qui a accueilli ma demande pour une bordée d’insultes… Après cette première divagation, le malheureux, en larmes, m’a raconté, en détail, la monstrueuse expérience qu’il avait vécue : Son fils, âgé de 18 ans, avait quitté le domicile paternel, assez tôt dans la matinée de ce 5 juillet, pour rejoindre des amis. Ne le voyant pas rentrer à l’heure convenue, il était parti à sa recherche, évitant les attroupements et les attentats meurtriers.

Son fils, il devait le trouver, en fin de journée… pendu a un crochet de boucher aux Abattoirs d’Oran. Avant d’être égorgé, le jeune homme avait subi de multiples tortures encore sanguinolentes, et le père a passé le reste de sa vie à porter ces plaies ouvertes, espérant que viendrait un jour le châtiment annoncé par le Maréchal Juin : « Que les Français, en grande majorité aient, par referendum, confirmé, approuvé l'abandon de l'Algérie, ce morceau de la France, trahie et livrée à l'ennemi, qu'ils aient été ainsi complices du pillage, de la ruine et du massacre des Français d'Algérie, de leurs familles, de nos frères musulmans, de nos anciens soldats qui avaient une confiance totale en nous et ont été torturés, égorgés, dans des conditions abominables, sans que rien n'ait été fait pour les protéger,  cela je le pardonnerai jamais à mes compatriotes. La France est en état de péché mortel. Elle connaîtra un jour le châtiment. ».

En conclusion, vous trouverez le récit fait par le lieutenant Rabah Khélif de son intervention humanitaire pour sauver une partie des malheureux Français prisonniers du FLN et promis à une mort atroce. Vous pourrez évaluer à leur juste valeur la colère et l’indignation prétendues du misérable Joseph Katz, principal responsable de ce massacre de Français hors normes,  qui s’est emporté contre le seul soldat, digne de ce nom, qui a eu le courage de résister A DES ORDRES CRIMINELS !
 
Voici la déclaration du lieutenant Rabah Khélif :

« Le 5 juillet 1962, des renseignements alarmants me parviennent de la ville d'ORAN, me disant qu'on est en train de ramasser les Pieds Noirs, les musulmans francophiles et c'est effectif. On les embarquait dans des camions, on les emmenait vers ce que l'on appelait " le petit lac ", qui se trouvait entre ORAN et l'aéroport et là, on les fusillait comme faisaient les SS, puis on les jetait dans le petit lac. (Il paraît que maintenant on a cimenté le petit lac).

Je demande donc des ordres à mon chef de bataillon, le général KATZ qui commandait à ce moment-là en Oranie,  et qui avait donné des ordres pour que les troupes françaises, quoi qu'il arrive, ne sortent pas des cantonnements. C'était un ordre écrit (que nous avions d'ailleurs, tous émargé) ; l'adjoint au commandant me dit : "Mon garçon tu connais les ordres, le général KATZ a dit de ne pas bouger ".

J'étais le seul officier musulman commandant de compagnie à l'intérieur du bataillon. Je téléphone à mes camarades commandants de compagnies, tous européens, je leur explique ce que j'ai appris, ils me disent avoir les mêmes renseignements, mais qu'ils ne peuvent pas bouger vu les ordres. " Mais enfin, ce n'est pas possible leur ai-je dit, on ne va pas laisser les gens se faire trucider comme ça sans lever le petit doigt. Moi, je ne peux pas, ma conscience me l'interdit ".

Je téléphone à l'échelon supérieur, au colonel commandant le secteur. Je tombe sur son adjoint et lui explique mon cas, il me répond : " Écoutez mon garçon, nous avons les mêmes renseignements que vous, c'est affreux, faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit ". En clair, je n'étais pas couvert.

J'embarque l'équivalent de quelques sections dans les camions dont je pouvais disposer et je fonce, sans ordres, sur ORAN.
J'arrive à la Préfecture : il y avait là une section de l'A.L.N. (Armée de Libération Nationale), des camions de l'A.L.N. et des colonnes de femmes, d'enfants et de vieillards dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines en colonnes par 3 ou 4 qui attendaient là, avant de se faire zigouiller.

J'avise une espèce de planton devant la préfecture et lui demande ou se trouve le préfet, il me dit : "Mon lieutenant regardez, c'est ce Monsieur qui monte ". En 4 ou 5 enjambées, je rattrape ce gros Monsieur avec une chéchia rouge. Je crois lui avoir dit : " Monsieur le Préfet je vous donne cinq minutes pour libérer tous ces gens-là, sinon on fera tout sauter ".
Il ne m'a pas répondu, il a descendu l'escalier, s'est dirigé vers le responsable de la section A.L.N.. Ils ont discuté quelques minutes et la section A.L.N. est partie.

Le Préfet est venu et m'a dit : " C'est fait mon lieutenant ", et a dit aux gens : " Mesdames, Messieurs vous êtes libres, vous pouvez rentrer chez vous ".

Je reverrai toujours cette scène hallucinante de femmes d'enfants et de vieillards qui pleuraient, poussaient des cris hystériques, courant, tombant les uns sur les autres… Quelqu'un est venu me trouver et m'a signalé qu'il y avait des gens blessés. Je les ai fait mettre à l'abri pour les faire soigner.

Puis j'ai installé des patrouilles sur les axes routiers qui menaient au port ou à l'aéroport, car j'ai appris qu'on arrêtait les gens qui fuyaient, qu'ils soient musulmans ou européens d'ailleurs. C'était la population ou des gens armés ne faisant même pas partie de l'A.L.N., qui les arrêtaient, les volaient, les tuaient.

J'ai donc mis des contrôles pour éviter cela et je les arrachais littéralement aux mains de la population. Au risque de ma vie, souvent, je les escortais jusqu'au port, parfois seul dans ma Jeep, ou avec simplement mon chauffeur et mon garde du corps. J'ai fait cela en ayant le sentiment de ne faire que mon devoir. "


En transgressant les ordres et en déployant ses hommes sur plusieurs kilomètres le lieutenant KHÉLIF a sauvé de très nombreuses vies françaises, pour cela il a été SANCTIONNE ! Le général KATZ, qui l'a convoqué, a osé lui dire : "Si vous n'étiez pas un Arabe, je vous casserais !"  Le lieutenant KHÉLIF a,  d’ailleurs,  été immédiatement muté et rapatrié en France.

ORAN était la seule grande ville d'Algérie qui comptait plus d'Européens que de Musulmans. Le 5 juillet sur 220 000 Oranais d’origine européenne, il ne restait plus que 20 000 à 25 000 Européens. En ce mois de juillet 1962, c'est plus de 3000 civils qui ont été enlevés et qui pour la plupart, n'ont jamais été retrouvés, sauf ceux qui atrocement mutilés jonchaient les rues ou étaient pendus par la gorge à des crochets de bouchers.

Vous êtes, Messieurs, des hommes honorables et des Français dignes de leur Nation, laquelle doit protection et assistance à tous ses fils en danger.

Alors, reconnaissez que les ordres donnés à Joseph Katz étaient criminels, reconnaissez les événements qui se sont passés à Oran pour ce qu’ils sont :

UN MASSACRE DE CITOYENS FRANÇAIS AU FACIES BLANC
Perpétré grâce à des ordres criminels de non-intervention
Donnés par le Président de la République Française !

L’affirmation des droits des citoyens dans des textes solennels constitue un premier élément justifiant la protection des Français où qu’ils soient. En effet, reconnaître des droits de manière officielle notamment la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, le préambule de la Constitution de 1946, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, la Convention européenne des droits de l’homme de 1950, faisaient obligation à l’Etat français de protéger ses citoyens.

En France, de nos jours, cette affirmation solennelle se double du rôle du Conseil Constitutionnel. Depuis sa décision du 16 juillet 1971 de donner à la Déclaration de 1789 et au préambule de 1946 une valeur constitutionnelle, le CONSEIL CONSTITUTIONNEL a le devoir de vérifier que les lois respectent les droits définis par ces textes. L’a-t-il fait, en ce qui concerne l’abandon des 4/5èmes de notre territoire national et des Français qui le peuplaient ?
 
Le CRIME D’ÉTAT est totalement reconnu et avoué par cette déclaration monstrueuse du Chef de l’État Français de l’époque : « La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l’ordre après l’autodétermination. Elle aura le devoir d’assister les autorités algériennes, mais ce sera de l’assistance technique. SI LES GENS S’ENTRE MASSACRENT, CE SERA L’AFFAIRE DES NOUVELLES AUTORITÉS. ».

Eh bien NON, Monsieur De Gaulle, si des FRANÇAIS sont en péril, n’importe où sur la planète, la France a le droit, mais aussi le devoir et l’obligation, de les secourir ! Votre passivité devant ces milliers de FRANÇAIS suppliciés relève du CRIME D’ÉTAT !

Que les hommes de bonne foi aient le courage de reconnaitre ce crime d’État, et de condamner l’ABANDON DE MILLIERS DE FRANÇAIS par celui qui a osé répondre à leurs cris d’agonie par la phrase suivante : « Qu’il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d’assister, du rivage, à la détresse d’autrui ! ». !

Anne CAZAL Déléguée Générale VERITAS avec la collaboration et le soutien de :

Jean Marie AVELIN Président

Geneviève de TERNANT Vice-présidente

Alain ALGUDO Vice-président

Alain AVELIN Délégué à la Communication

Éliane SALLABERRY Porte-parole

Retour liste des communiqués

24 juin 2015

JOSE CASTANO "LES SEIGNEURS DE LA GUERRE"

Intervention de José Castano Colloque du Cercle Algérianiste du Gers 2014 "Mettre sa vie au bout de ses idées"
Une évocation émouvante de l'Histoire du 1er Régiment Etranger de Parachutistes corps d'élite de l'Armée française.

20 déc. 2014 - Par Cercle Algerianiste du Gers

Intervention de José Castano au Colloque du Cercle Algérianiste du Gers 2014 "Mettre sa vie au bout de ses idées » ...

Avec la possibilité de se procurer le DVD du colloque et de la conférence en s'adressant au Cercle algérianiste du GERS.

Renseignements : Georges BELMONTE -  Tel. 06.84.51.39.42 –

Courriel : belmonte-georges@wanadoo.fr

19 juin 2015

"LE DÉSERT DES REINES"

1

L'auteur:

Jean-Marc Barroso est né à Oran. Il est l'auteur de "Les Oiseaux noirs" et de "La Loca", romans publiés aux éditions Olivier Orban.

Les succès d'estime rencontrés par ces récits accèdent à un contrat pour le cinéma avec "La Loca". "Le Désert des reines" a été reconnu par des personnalités du monde littéraire. Jean-Marc Barroso a publié des billets d'humeur dans le journal "Le Monde". Il est également commissaire d'expositions de type "land art". Il aime à reprendre l'idée que "l'art est un cri signifiant: je voudrais..."

2 

Étudiante en médecine à Ouahran (Oran) dans les années quatre-vingt, Nouara la rebelle bouscule les repères sociaux et culturels ancestraux, inconcevable outrage pour son frère croyant pratiquant.
Menacée par des jusqu'au-boutistes religieux, Nouara ne connaîtra jamais la petite Dimya, piètre ange gardien, garçon manqué manipulé par la vieille Cherifa non moins révoltée.
D'autres destins de femme apparaissent en filigranes autour de Nouara, dans la vieille ville de Biskra où elle est cloîtrée. Fuites entre Ouahran et Biskra, violences inouïes au sein d'un même foyer bourgeois d'apparatchiks, manifestations populaires, le suspens quasi cinématographique se développe ici au service de problématiques universelles contemporaines.
"Reine" est la femme engagée, consciemment ou non, dans la quête d'une dignité.
"Désert" demeure la société gangrenée par des pouvoirs iniques millénaires qui cantonnent, à n'importe quel prix, la femme dans un statut d'infra-être.

216 pages - ISBN : 9782342030358 - Romans - Edition brochée

Pour le commander CLIC couleur blog

Retour NOS LECTURES

12 juin 2015

BARRAGE DE L'OUED SARNO

 

Le barrage du Sarno est construit entre 1947 et 1954 sur l'Oued du même. nom, affluant de la Mekerra au nord de Sidi-Bel-Abbès

A sa mise en eau en 1954 il disposait d’une capacité théorique de départ de l’ordre de 22 millions de m/cubes.

Pierre Gevin 1952

2991820215_2_7_5bB4NjAe

Barrage-Oued-Sarno-situation popodoran

BARRAGE-OUED-SARNO-2

Barrage-Oued-Sarno-1960

BARRAGE-OUED-SARNO-1

Marguerite pleine

BARRAGE-OUED-SARNO-3

129144-barrage-oued-sarno

BARRAGE-OUED-SARNO-4

10402881_1441864846068098_3159748792008674544_n

10420191_1491856361068946_3584448308261946643_n

10441906_1438916569696259_4375324506596095551_n

 

10155934_1441865162734733_2924923421969360003_n

10325792_1438817289706187_7972171334526650065_n

10382830_1441864579401458_5192101566798897152_n

Retour à la liste des barrages

Publicité
Publicité
10 juin 2015

LES VISÉES EXPANSIONNISTE DE L’ÉTAT ISLAMIQUE

Article transmis par Joseph Castano

"Tous ceux qui luttent aujourd’hui contre l’intégrisme seront demain les artisans de la démocratie, parce que celle-ci est la seule véritable alternative au programme islamiste" (Alexandre Adler)

Dans son allocution du 18 septembre 2014, François Hollande a refusé toute coopération avec le régime de Bachar el-Assad pour lutter contre le terrorisme en Syrie -c’est-à-dire, l’Etat Islamique- au prétexte « qu’il ne voulait pas soutenir un dictateur » (sic) et le 15 janvier 2015, il déclarait, sans gêne aucune, à l’Institut du Monde Arabe : « L’Islam est compatible avec la démocratie ».

Quelle méconnaissance du sujet pour un Chef d’État ! Quelle lacune en géopolitique !

Ainsi, Monsieur Hollande ignore qu’il n’existe actuellement dans le monde arabe aucun régime démocratique. Tous les pays islamiques ont des régimes autoritaires, dictatoriaux, à parti unique, oppressif et tyrannique. Les factions rivales s’entretuent ; les violences entre sunnites et chiites (entretenues par les pays « frères ») sèment les morts par milliers dans d’atroces conditions et le terrorisme tue cent fois plus de musulmans que de non-musulmans. Seul le Liban constituait une démocratie, grâce à une faible majorité de chrétiens. On sait ce qu’il est advenu…

Dans la conjoncture présente, il est clair que le wahhabisme, mouvement extrémiste politico-religieux dont la branche armée est l’État Islamique, tire toutes les ficelles. Son objectif est de répandre l’islam fondamentaliste par le fer et le feu en profitant de la désorganisation que les Occidentaux ont introduite dans la plupart des pays musulmans par la suppression des chefs d’États laïques qui tenaient les populations et les religieux musulmans d’une main de fer : Kadhafi, Saddam Hussein et, bientôt, Bachar el-Assad. N’oublions pas que c’est la névrose obsessionnelle de George W.Bush (qui en avait fait une « affaire personnelle ») à l’égard de Saddam Hussein, qui a conduit les États-Unis à porter l’État Islamique sur les fonts baptismaux de la terreur.

Quelle responsabilité Bush porte-t-il dans la création de ce monstre, de ces milliers de morts, de cette misère humaine et de ces destructions ?

Kadhafi et Hussein éliminés, il reste encore Bachar el-Assad qui ne saurait « narguer » indéfiniment les occidentaux… Sur ce point, un rapport de la Défense Intelligence Agency daté d’août 2012, déclassifié en mai 2015 sur les instances d’un groupe conservateur américain à la suite d’un procès intenté à l’administration fédérale, précise que les États-Unis et leurs alliés opposés au régime syrien auraient intérêt à voir apparaître un État islamiste de tendance salafiste dans une partie de la Syrie afin d’accentuer la déstabilisation de Bachar El Assad. Cette révélation concorde parfaitement avec le témoignage du général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de Guerre, qui avait déclaré, lors d’une audition devant une commission parlementaire française, « que les États-Unis ont joué un rôle actif dans la montée en puissance de Daech »

Quelle responsabilité sera celle de la France et de l’Occident après que l’EI se sera rendu maître de l’Irak et de la Syrie en totalité ? L’armée irakienne n’existe plus et celle de Bachar el-Assad, à bout de souffle, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Après la chute de Palmyre et de Deir Ez Zor, celle d’Idleb et de la base militaire de Mastouma, la route de Damas est grande ouverte aux hordes islamiques.

Depuis le 30 mai 2015, l’État Islamique s’efforce d’investir la ville d’Hassaké, capitale de la province éponyme située au nord-est de la Syrie, qui compte plus de Kurdes, d’Assyriens et d’Arméniens que d’Arabes. Sa chute donnerait à l'EI le contrôle d'un troisième chef-lieu de province après Idleb et Raqqa.

Dès lors, doit-on persister dans notre refus d’aider Bachar el-Assad (protecteur des chrétiens) au prétexte qu’il est un dictateur ? Et l’État Islamique ne représente-t-il pas un régime de terreur avec son cortège de massacres, de viols, de destruction et de recours à l’esclavage ?

Les frappes aériennes de la coalition n’ayant entamé en rien les velléités hégémoniques de l’EI, ni sa fulgurante progression, seule une intervention au sol pourrait empêcher le fatal processus d’aboutir. Cette hypothèse étant rejetée par l’OTAN et l’ONU, la solution passerait alors par la création d’une brigade internationale… Oui, mais pour quand ? Et quand on sait que bon nombre de pays musulmans qui composent l’actuelle coalition financent et aident ce même EI, on se dit que l’imbroglio qui régit cette partie du monde n’est pas prêt de se clarifier…

Dans cette attente, compte tenu de l’urgence de la situation, l’Iran qui s’est imposé comme un interlocuteur indispensable pour l’Occident et entend jouer un rôle toujours plus grand dans le monde arabe, a pris -selon le journal libanais « The Daily Star » du 4 juin 2015- l’initiative d’intervenir « en envoyant 15 000 combattants en Syrie pour contrer les récentes défaites des troupes gouvernementales, et espérer obtenir des résultats d’ici la fin du mois ».

Cependant, si les tergiversations et les atermoiements de l’Occident devaient permettre à l’EI de l’emporter, Mrs Hollande, Fabius, Bernard-Henry Lévy et autres « moralistes » de la bienpensance, reconnaîtront-ils leur erreur criminelle de diagnostic une fois Damas tombée ? Mais il sera malheureusement trop tard ; le Califat irako-syrien aura absorbé la Mésopotamie et, partant, envahira le Liban puis étendra ses tentacules hégémoniques sur tout le continent africain. A quelques encablures, la vieille Europe ne représentera dès lors à ses yeux qu’une grappe de raisins mûrs et juteux qu’il lui sera aisé de cueillir et il ne restera plus à nos gouvernants qu’à méditer sur cette citation de Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes ».

José CASTANO Courriel : joseph.castano0508@orange.fr 

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Hasakah,armen_church

L'église arménienne de Hassaké tombera-t-elle aux mains des djihadistes ? Dans cette perspective, les chrétiens seraient alors irrémédiablement condamnés à mort.

PARIS, 20 Juin 2015, 15h, Place Saint Augustin

Grande manifestation de soutien aux Chrétiens d’Orient persécutés

Départ Bus de provinces – Tel. 01.34.11.16.94

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Ma biographie, cliquer sur :- Ma Biographie

Mes ouvrages, cliquez sur :-Ma Bibliographie –

Mon blog, cliquer sur -Mon blog-

5 juin 2015

ÉVÈNEMENT OCCULTÉ A PROPOS DU MASSACRE DU 5 JUILLET 1962

Vendredi 24 avril 2015

Document transmis par J. F. Paya

CI JOINT UN ARTICLE RÉCENT DE GUY PERVILLÉ OU J’AI L’HONNEUR D’ÊTRE CITE  SANS ÊTRE UN HISTORIEN DU SÉRAIL POUR TOUTE RÉPONSE SE REPORTER N’AYANT PAS EU D’ÉDITEUR A MES PUBLICATIONS DIVERSES SUR INTERNET NOTAMMENT DANS ÉTUDES COLONIALES ET LE BLOG  POPODORAN QUANT AUX TÉMOIGNAGES D’ALGÉRIENS ILS ONT ÉTÉ CITES MAIS SOUS LES PSEUDOS QU’ILS SE SONT CHOISIS, UN ENFANT COMPRENDRAIT CELA MÊME RÉCEMMENT ENCORE AUJOURD’HUI ET DCD POUR LEURS FAMILLES EN ALGÉRIE.

JEAN FRANÇOIS PAYA

Par Guy Pervillé

Cet article a été publié dans le n° 28 de la revue Ultramarines, revue de l’Association des amis des archives d’Outre-mer à Aix-en-Provence (pp. 78-87). Excellente revue, qui reparaît après une longue interruption ( le précédent numéro est paru en novembre 2009)

EXTRAITS

La troisième explication, invoquée par le journaliste Etienne Mallarde puis par l’Oranais Jean-François Paya, affirme que la véritable cause du déclenchement de la violence à Oran le 5 juillet serait une intervention occulte des agents du colonel Boumédiène, visant à saboter la célébration de la fête nationale du 5 juillet, annoncée la veille par la radio d’Alger sur l’ordre du GPRA. En effet le colonel Boumediene, chef de l’État-major général de l’ALN destitué depuis peu par le président du GPRA Ben Khedda, soutenait Ben Bella contre le dit GPRA. Boumediene serait donc l’auteur d’une provocation machiavélique visant à discréditer le GPRA en rétablissant l’ordre à Oran après l’avoir troublés. Cette thèse repose sur des témoignages d’Algériens recueillis à Oran en 1962 ou 1963, que Jean-François Paya estime ne pas avoir le droit de divulguer. Mais les seuls documents qu’il publie ne prouvent pas la validité de ce qu’il affirme.

De plus, il met en cause la responsabilité du général de Gaulle, qui aurait ordonné au général Katz de ne pas intervenir parce qu’il aurait voulu laisser le colonel Boumédiène rétablir l’ordre à Oran, afin de favoriser Ben Bella contre le GPRA. Mais cette thèse est clairement démentie par les instructions du Comité des affaires algériennes publiées par le général Faivre, qui ordonnent au nouvel ambassadeur de France de rester rigoureusement neutre entre les factions algériennes pour ne pas risquer de recommencer la guerre. De plus, Jean-Jacques Jordi a démontré que le 14 juin, le ministre français des affaires algériennes Louis Joxe avait obtenu de son interlocuteur algérien Saad Dahlab l’accord du GPRA pour ne pas faire du 5 juillet la date de célébration de l’indépendance de l’Algérie. Ainsi ce jour-là il n’y avait plus aucun représentant officiel de la France en Algérie, puisque le Haut-Commissaire de France Christian Fouchet avait quitté l’Algérie le 4, et que le premier ambassadeur de France Jean-Marcel Jeanneney ne devait rejoindre son poste que le 6, l’un et l’autre devant participer le 5 à une importante réunion du Comité des affaires algériennes, qui avait eu lieu en début d’après-midi. L’addition de tous ces faits détruit la crédibilité de l’explication invoquée par Jean-François Paya.

QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPONSES :

     Comment voulez-vous convaincre un Pied Noir qu'il faille prendre pour référence les déclarations de Charles De Gaulle ! Mais ayant eu une certaine expérience des services de renseignement il y a beaucoup de choses qui ne s’expriment pas publiquement voir même où on exprime le contraire attendons d'autres archives et examinons d’autres témoignages  plus crédibles en tout cas c’est bien de confronter les points de vue 

Cordialement

J.F. Paya

            NB : Remarquer qu’après la tragédie du 5 Juillet d'Oran Le consul de France à Oran va avec son attaché militaire JP Chevènement en hélicoptère voir Ben Bella (qui n'a encore aucun rôle officiel !) à Tlemcen pour poser le problème des disparus du 5 Juillet donc on a bien la preuve d'un contact diplomatique alors que le pouvoir officiel est toujours à Alger (pour les contacts secrets pas de preuves archivées bien sûr).

Conviction pour conviction  mots pour mots.

             Personnellement je pense qu'il aurait été irresponsable et impensable pour tout pouvoir politique" ex colonial" de ne pas essayer (même sous peine d'erreurs) d'influencer la prise de pouvoir dans" l'ex colonie" à fortiori lorsque le sort de la force de dissuasion va s'y jouer et je demeure convaincu que le pouvoir Gaulliste habile en double jeu (voir la prise de pouvoir dans la France Libre (épisode Muselier) au 13 Mai 58) n'a pas pu rester indifférent et "non acteur" dans la prise de pouvoir en 1962 en Algérie.

Voir la position de certains services Français ! Obnubilés par "le danger communiste" et qui n'ont pas vu 'le danger islamiste" comme les US qui le paieront très cher et cela continue.

En définitive comme le proclame De Gaulle si l'autorité Française ne doit pas prendre parti visiblement dans les querelles qui divisent des factions politiques locales. Cela signifiait que les autorités légales étaient « l’Exécutif provisoire, et de fait, le GPRA », dont la fusion pouvait être acceptée, pourvu que « l’Algérie soit, conformément aux accords d’Évian," il existe là une hypocrisie flagrante si cette pseudo "neutralité" conduit à laisser détruire par "une faction" sans réaction comme dit plus haut l'Entité même du GPRA  reconnu avec  les "accords d’Évian" adoptés le 1er Juillet par la population Algérienne donc reconnaissance et appui  implicite aux "putschistes" de l'ALN extérieurs du côté desquels se trouvent les deux "poulains" de De Gaulle Ferhat Abbas et Ben Bella  (L'avant dernier important sur le moment 'il divergera  plus tard avec B Bella).

J.F PAYA

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

1 juin 2015

NÎMES ASCENSION 2015

Publicité
Publicité
Publicité