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26 octobre 2015

BULLETIN D'HUMEUR N° 175

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Lundi 2 novembre 2015.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Toussaint 2015 : Français de métropole, souvenez-vous des Français d’Algérie, morts et restés là-bas…en terre ennemie !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Le 1er novembre 1954 en Algérie, les rebelles arabes décident de déclencher plusieurs attentats, en des lieux différents pour terroriser (déjà !) les civils Français, et marquer ainsi le début d’une insurrection qui provoquera la guerre d’Algérie, jusqu’en 1962.

         Cette tragique journée, qui symbolise normalement la fête « tous les Saints » et des êtres chers disparus, vaudra la vie à dix personnes, sauvagement massacrées, toutes zones géographiques confondues. C’est pourquoi elle fut appelée la « Toussaint rouge ».

         Je me permets de renvoyer mes fidèles lecteurs à la rédaction du « Phare fouilleur n° 120 » (joint au présent Phare, pour mémoire), en date du 1er novembre 2014, qui évoque le déclenchement de cette journée de terreur.

         Les conditions de l’abandon de l’Algérie resteront à jamais une tragédie dévastatrice pour les survivant(e)s des massacres engendrés par le lâche reniement de Charles-le-Félon, qui, en d’autres temps, lui aurait valu de passer devant un peloton d’exécution !

         Chaque fête de Toussaint, mais pas seulement, il nous reste au cœur le souvenir des morts abandonnés, civils et militaires, qui reposent en cette terre d’Algérie, devenue terre ennemie en 1962, après 132 ans d’une présence française porteuse de civilisation et de valeurs humanistes qu’aucun autre empire n’a su mettre en pratique.

         Sachez, compatriotes Français de métropole, que les cimetières où reposent ces Français trahis dans la mort, sont devenus des lieux dévastés, envahis par l’herbe sauvage qui cache mal les croix volontairement fracassées et les tombes profanées ….par racisme anti-français !

         Il arrive même qu’un cimetière, comme celui de Sidi-Bel-Abbès, devienne partiellement une décharge d’ordures (vous avez bien lu), dans l’indifférence d’une patrie ingrate et coupable de perpétrer l’abandon des morts français…53 ans après l’abandon des français vivants, livrés aux couteaux des égorgeurs du FLN algérien avec la complicité des gaullistes.

         Je tiens à évoquer la cérémonie de recueillement qui s’est tenue au cimetière neuf de Béziers, en ce 1er novembre 2015, fête de la Toussaint :

         Merci à Robert MENARD, Maire de Béziers, aux Conseillers Municipaux qui l’ont accompagné, aux représentants des autorités locales, aux Pieds-Noirs et à leurs amis, venus fidèlement déposer des gerbes de fleurs et observer une minute de silence, devant la stèle des Français d’Algérie qui porte les photos de nos quatre martyrs fusillés pour que vive l’Algérie française !

         Nous savons qu’en d’autres lieux, d’autres cérémonies émouvantes se sont tenues pour marquer notre devoir de mémoire. Que les organisateurs en soient vivement remerciés.

         Je vous laisse non sans émotion, avec une pensée douloureuse pour les morts du cimetière de Tamashouet d’Oran, et du cimetière d’Aïn-el-Turck (à 18 kms d’Oran), mon village natal en Algérie. Dans ces deux cimetières repose une partie des Anciens de ma famille.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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