Les principaux responsables de ce crime d'État : En premier lieu : Charles De Gaulle, président de la République. Ses complices à Paris : Michel Debré, premier ministre, Roger Frey, ministre de l'intérieur, Pierre Messmer, ministre de la défense.
Ses complices à Alger : Christian Fouchet, haut-commissaire de la République, Vitalis Cros, préfet de police de la place d'Alger, les généraux Ailleret et De Menditte.
Jean-Paul RUIZ le 24/03/2015.
Quartier attaqué par des avions en piqué,
Appartements dévastés par des tirs de grenade
Et d'armes lourdes, de pauvres gens paniqués,
C'est bien pire que s'ils avaient subi une tornade.
Depuis trois jours, le quartier de Bâb-el-Oued
Fait l'objet d'un blocus car il est assiégé
Par les forces de l'ordre et n'obtient aucune aide.
En manque crucial de vivres, les familles sont piégées.
Par solidarité, de nombreux Algérois
Veulent se rendre dans ce quartier pour y apporter
Leur cordial soutien à ce peuple en désarroi
Qui doit être secouru et bien réconforté.
Une manifestation est donc organisée.
Mais les Algérois ignorent qu'un horrible traquenard
A été ourdi par le monstre de l'Élysée
Qui veut anéantir ces "pieds-noirs braillards".
Une foule pacifique, brandissant des drapeaux,
Portant des paniers de vivres et médicaments,
Est bloquée rue d'Isly et tombe dans le panneau.
Elle va être victime du pire des châtiments.
Posté devant Havas, sans aucune sommation,
Un tirailleur ouvre le feu sans qu'au préalable
Il y ait eu menaces ou vociférations.
C'est le point de départ d'une tuerie effroyable.
Pendant près d'un quart d'heure, les fusils mitrailleurs
Des tirailleurs musulmans, sans discontinuer,
Vont assassiner, avec avec un sadisme rageur,
Des civils innocents, touchés de plein fouet.
Hommes, femmes, enfants, vieillards, s'écroulent sur le pavé.
Vidant chargeur sur chargeur, ces soldats sanguinaires
Sont de vrais barbares : des blessés sont achevés.
Ils tirent à bout à bout portant, ces monstrueux sicaires.
Cette tuerie préméditée, c'est de l'abattage.
Plus de deux cents blessés et des dizaines de morts.
Le premier responsable de cet infâme carnage
Est l'immonde De Gaulle qui n'éprouve aucun remords.
À la hâte, par camions, les cadavres sont enlevés.
Les familles ne peuvent pas récupérer les corps.
On veut cacher que des blessés ont été achevés.
Les cercueils sont enterrés en un temps record.
Jusqu'à aujourd'hui, cet authentique crime d'État
N'a pas été reconnu par les gouvernements
Successifs depuis qu'on est parti de là-bas.
C'est une chape de plomb qui empêche tout jugement.
Elle n'est pas intervenue, la justice humaine.
Je suis certain que Là-Haut, le Justice divine
A sévèrement jugé tous ceux qui, avec haine,
Ont fait triompher leurs convictions assassines.
Il y ait eu menaces ou vociférations." .
C'est un tireur gaulliste qui a logé une balle de 22 long - rifle dans la jambe d'un tirailleur d'Ouchène , la 22 long - rifle ayant peu de recul et une faible détonation .
Ce tir a déclenché le feu meurtrier des autres tirailleurs .
Ouchène m'a dit que certains P.N les avaient insultés , peu nombreux , mais quand même , il me l'a mentionné .
J'ai connu Ouchène sur les lieux de mon travail ( nous étions employés dans la même entreprise )et il s'était rapproché de moi parce qu'il savait que j'avais été appelé en Algérie ( Harka ) . Il avait changé de nom ( il ne s'appelait pas encore Duchène ) , sachant très bien qu'il avait été condamné à mort par le FLN , après que sa photo ait été publiée un peu partout .
Ouchène me parlait souvent de ce qui s'était passé quand il était à l'armée . Les méthodes peu recommandables du commandant envers certains appelés , la présence dans leurs rangs d'un Japonais ancien de l'armée impériale japonaise , sortant tous les soirs , jusqu'au jour où il n'en est pas revenu etc...
Puis un jour , il s'est enhardi et m'a parlé de la rue d'Isly . Il était décomposé au fur et à mesure qu'il parlait : " le commandant m'a convoqué et m'a dit : " vous partez cette nuit pour Alger , en tenue de combat et casque lourd " .
Ouchène a tenté de protester , disant que ses hommes n'avaient aucune conscience de ce qu'était une ville ( surtout Alger ) , mais l'autre a répliqué : " c'est un ordre " .
L'enfant de troupe n'a pu qu'obéir et il est parti pour Alger avec ses hommes pour certains armés de FM BAR 14 - 18 , armes tirant jusqu'à plus de 800 mètres , en rafales ou semi - rafales , et au coup par coup .
Un plan machiavélique en effet , qui a du plaire à ce général retors , machiavélique lui - même , et surtout incompétent .