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10 mai 2017

« ET L’ALGERIE DEVINT FRANÇAISE… »

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(De l’expédition punitive de 1830 à l’avènement de l’Algérie française)

          Souvenez-vous de cette image qui illustrait nos livres d’histoire : Ventripotent, barbu, enturbanné et en colère ; le poignard au côté, l’éventail haut levé ; entouré de janissaires ; dans un décor oriental, un potentat courroucé invite à quitter ses salons un diplomate occidental inquiet, abasourdi, portant bicorne et grand uniforme…

Cette scène a longtemps résumé un grand chapitre d’histoire. Pour plusieurs générations de Français, le coup d’éventail du dey Hussein au consul général de France, Pierre Deval, a symbolisé la conquête de l’Algérie, .

Si l’on s’en tient aux souvenirs illustrés par cette image d’Epinal, on a tendance à simplifier le problème comme s’il ne s’était agi que d’aller venger, là-bas, un geste de mauvaise humeur. La vérité n’est pas si simple.

Ce n’est certes pas pour un coup d’éventail que la France va engager tant d’hommes et d’argent dans une expédition hasardeuse. Mais alors, pourquoi donc ?

Dans un premier temps, cette expédition décidée par Charles X, avait un but essentiel : mettre fin à la terreur barbaresque en Méditerranée : arraisonnement des navires de commerce, pillage de leur cargaison, mise aux fers et esclavage de leurs personnels… la plupart chrétiens.

La mission remplie, qu’allait on désormais bien pouvoir faire de ce pays libéré de la tutelle turque ?

Si la France abandonnait le terrain, tout donnait à penser que d’autres pays lui succéderaient pour des motifs plus ou moins avoués, politiques ou stratégiques… particulièrement l’Espagne et l’Angleterre. A quoi auraient donc servi tant d’efforts ? De sacrifices humains ? D’argent dépensé ?

Alors, la conquête du pays fut décidée et avec elle, l’envoi des premiers colons. Tous, ils étaient des déportés de la misère et de la politique, des réfractaires, des exilés, mais ils portaient en eux ce germe qui s’appelle l’audace et que leurs parents demeurés dans les vieux pays d’Europe allaient inexorablement laisser mourir comme des semailles gelées. Puis ce fut la création de l’Armée d’Afrique et celle de la Légion étrangère qui, des terres inhospitalières de Kabylie aux confins sahariens, de l’expédition du Mexique à celle du Tonkin, verront ces hommes, Français par le sang versé, faire le don de leur vie parce que, tout simplement, la France le leur avait demandé.

Cet ouvrage, destiné aux générations nouvelles, nous fait revivre, au rythme haletant et effréné des sacrifices, des actes de bravoure et des batailles héroïques, les plus belles aventures humaines de la conquête. A faire lire absolument à tous les partisans de la repentance

Adresser les commandes à : José CASTANO - 37, bd Sarrail - 34250 PALAVAS LES FLOTS

Prix : 19 euros, port inclus.

Règlement à la commande.

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3 mai 2017

COMPTE RENDU DE LA CÉRÉMONIE DU 26 MARS 2017 A PARIS

MÉMORIAL NATIONAL DE LA GUERRE D’ALGÉRIE A PARIS.

Par Nicole Ferrandis

            26 mars 2017, la date anniversaire du massacre de la rue d’Isly tombant un dimanche, la cérémonie d’hommage et de recueillement avait été fixée exceptionnellement en fin de matinée.

            Nous avions le privilège, cette année, de bénéficier d’une véritable journée printanière. Dès 10h30, les Porte-drapeaux se pressaient de part et d’autre du Mémorial. Ils étaient douze, représentant l’Union national des Parachutiste, l’Union  national des Combattants, le Cercle National des Combattants, les E.M.S.I., les Médaillés militaires du Calvados   et les deux Porte-étendard du Commando Georges.

            Les membres de l’UNP, étaient accompagnés cette année du nouveau Président de l’U.N.P. Paris, succédant au fidèle M Mercier toujours discrètement présent. Arborant fièrement leur béret rouge, ils formaient une haie d’honneur.

            Face au Mémorial, les familles de victimes  Cazayous, Ferrandis, Mesquida, Puigcerqver, et Torres étaient entourées de nombreux adhérents de l’association des familles des victimes, des Généraux F. Meyer et G. Faivre, du Directeur des Mémoriaux nationaux en Ile de France, M Grande, des représentants du monde associatif.

            M Saint-Macary Président Général de l’UNC et M Gérard Colliot, Vice-Président national,  Roger Saboureau, pour le Secours de  France, Michel de Rostolan  président du Cercle Renaissance.

            Pour les associations de Harkis,  Mme Z. Bourroughat, M A. Goudjil (A.A.F.P.A.), M. Guerfi   (U.N.H.), M L. Bellifa (ANFONAA),  J.C. Kaddour (Harkis 54-Soldats de France),

            Pour les associations « pieds-noirs, M J.F. Vallat et M. Chavrondl’ier (MAFA), Mme Ducos-Ader (GDFDA), MM Larmande et Dimech (Cercle Algérianiste de Neuilly), M. Lévy (GNPI), MM Roig et Ducrocq (Amicale des Anciens de Ben Aknoun), M R. Soriano et H. Vauclair (ANFANOMA  Caen) et M Y. Sainsot, président national de l’ANFANOMA.

            M Sainsot présentait brièvement le déroulement de la cérémonie et donnait la parole à  Mme Nicole Ferrandis qui prononçait une allocution rappelant que cette année marquait le 55ème anniversaire de la fusillade.  Elle terminait en associant à cette cérémonie de recueillement les victimes du 5 juillet, les disparus, les harkis, les civils et miliaires tombés après l’abandon national du 19 mars.

La liste des Morts tombés rue d’Isly, défilait au même  moment sur la colonne centrale.

            Les Participants étaient invités à déposer les fleurs qu’ils avaient apportées, puis les responsables d’associations  ANFANOMA, MAFA et GDEA, A.A.F.P.A., U.N.H.,  U.N.P., U.N.C., et celle des  Familles des Victimes étaient appelés à déposer leurs gerbes devant la colonne centrale.

            La sonnerie aux Morts retentissait, suivie de la minute de silence Puis éclatait la Marseillaise, suivie du Chant des Africains, entonné par la foule.

            Pour terminer cette émouvante cérémonie,  Personnalités et Présidents étaient invités à remercier les Porte-drapeaux. Comme d’habitude, de nombreux  touristes, se dirigeant vers la tour Eiffel située à deux pas, ou en revenant, intrigués par l’importance du rassemblement,  venaient se renseigner sur les raisons de cette cérémonie.

            La messe traditionnelle était célébrée le lendemain, lundi 27 mars à 18h30, en l’Eglise Saint-Nicolas du Chardonnet. La statue de Notre-Dame d’Afrique, veillant sur la plaque dédiée à tous ceux tombés pour l’Algérie Française, avait été installée dans le chœur. L’assistance était nombreuse et recueillie, comme d’habitude.   La cérémonie se termina par la reprise en chœur du « Chez nous Soyez Reine », ce superbe chant qui a bercé notre enfance.

            Sur le parvis, nos amis du Chœur Montjoie Saint-Denis étaient fidèles au rendez-vous et lançaient à pleins poumons le chant des Africains, repris par la foule enthousiaste.

            C’était une belle, une très belle messe ! 

INTERVENTION DE NICOLE FERRANDIS DU 26 MARS 2017 AU MÉMORIAL NATIONAL DE LA GUERRE D’ALGÉRIE

Chers Compatriotes, chers Amis,

Merci d’être une fois de plus à nos côtés.

Merci d’être là, comme chaque année depuis le 26 mars 2010, devant ce Haut lieu de la Mémoire Nationale qui accueille désormais nos Victimes.

Souvenons-nous, il y a plus d’un demi-siècle que des Français ont été assassinés parce qu’ils voulaient rester Français sur une terre française.

Un demi-siècle... Mais  nous  sommes toujours là, fidèles à leur Mémoire mais aussi fidèles à notre histoire. Car nous sommes les témoins d’un drame historique et nous devons en cette qualité continuer à raconter ce que fut ce crime totalement occulté pour lequel jamais personne n’a demandé pardon...

Rappelons-nous ! Quelques jours après les accords d’Evian et du prétendu cessez le feu en Algérie du 19 mars 1962, une manifestation pacifique était organisée pour apporter soutien et amitié à un autre quartier d'Alger qui subissait un véritable blocus.

Solidarité, c’est bien en son nom que cette manifestation a été décidée,  c’est en son nom que des hommes, femmes, enfants, vieillards drapeaux tricolores à la main marchent par ce bel après-midi de printemps. Le ciel est bleu, il fait beau,  que pourrait-il se passer ?

Il est 13H30 tout va bien.

En chemin les algérois rencontrent bien des barrages  mais qui s’écartent pour les laisser passer. Rien n’est fait pour les dissuader de continuer leur marche. Des rues sont bien bouclées, mais d’autres sont ouvertes et elles convergent toutes vers la rue d'Isly.

Il est 14H50,  rue d'Isly  les manifestants se trouvent face à des soldats lourdement armés avec casque  et fusil mitrailleur, qui, sans la moindre sommation ouvrent le feu..

Dès la première rafale, les algérois courent. Certains se jettent au sol tentant  de se protéger, d’autres  se recroquevillent derrière les colonnes de la grande Poste, contre les façades des magasins,  certains  arrivent jusqu’à l’entrée d’immeubles.

Mais les tirs continuent, vers les corps étendus sur la chaussée, les balles  frappent... dans le dos...   Des blessés seront achevés. La folie meurtrière va durer de longues minutes...  12 minutes ...

Plus tard, les voitures de pompiers, les ambulances seront prises elles aussi pour cibles.

A 18 heures  à la morgue 46 corps sont étendus. Quelques jours après  des blessés succomberont à leurs blessures augmentant le chiffre des victimes dont on ne saura jamais le nombre exact.

Mais l’acharnement contre elles  ne s’arrête pas avec leur mort. Les gerbes de fleurs déposées en hommage   sur  la façade du Crédit foncier, seront arrachées et piétinées.

Les cérémonies religieuses interdites, les corps  amenés directement  dans les cimetières par camions  militaires ajoutent encore l’inhumanité à la sauvagerie, comme si besoin était.

Les victimes de la rue d'Isly ont précédé dans la mort les harkis désarmés, livrés à l’ennemi, torturés et massacrés... Puis viendra le tour des Oranais, victimes de la chasse à l’homme, le 5 juillet 1962.

En ce jour de recueillement,  nous pensons à tous nos compatriotes défunts et nous les  associons  à cette cérémonie d’hommage.

Dans quelques instants, la sonnerie aux Morts va retentir, auparavant sera égrenée la liste de nos Morts. Cette liste est partielle, nous le savons. Dans le contexte du moment, par peur des représailles, toutes les familles n’ont pas osé déclarer la cause réelle du décès de leur proche…

Du moins cette liste est-elle indiscutable. Elle peut toujours être complétée. L’affichage de ces noms constitue un premier pas, essentiel, obtenu par notre Association des Familles des Victimes.

Notre Mission n’est pas achevée pour autant :

Nous n’avons toujours pas obtenu l’aveu officiel, la reconnaissance de responsabilité et de la dette morale de la Nation.

A toi Renée,

A vous tous

Fernand, Tayeb, Jeanine, Emile, Pauline, Georges, Jacqueline, Domingo, Michèle, Joachim,  Elie, à vous chers parents tombés il y a 55 ans, le lundi 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, vous êtes toujours présents en nos cœurs.

Quelques photos pour se souvenir

26 mars 2017-1

26 mars 2017-2

26 mars 2017-3

26 mars 2017-4

26 mars 2017-5

26 mars 2017-6

26 mars 2017-7

26 mars 2017-8

26 mars 2017-9

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