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29 février 2020

LA POUSSÉE DE FIÈVRE DE GAULLÂTRE DU DOCTEUR JEAN ROTTNER

Colmar, le 27 février 2020

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Jean ROTTNER, docteur en médecine, a une “urgence” : rendre un hommage très appuyé à la mémoire du “grand Charles” les 18 et 19 juin 2020 à Colombey-Les-Deux-Mosquées où les 169 élus du Conseil Régional du Grand Est seraient appelés à con-claver en séances plénières.

Si l’on conçoit aisément que les mérites du “Général” première mouture, celui du 18 juin et de la Deuxième Guerre Mondiale ont un tant soit peu droit de citer, la figure historique en cause a pour le moins pâli à cause tout particulièrement des évènements d’Algérie de 1958 à 1962.

Encore convient-il d’ajouter pour le moins :

-       Un, qu’à l’issue d’une conférence à Colmar le 26 novembre 2019, l’historienne de la shoah Annette WIEVIORKA m’a publiquement approuvé lorsque j’estimais que jusqu’en 1942, les Français dans leur majorité étaient maréchalistes.

-       Deux, ne serait-ce que par l’existence et encore plus par l’importance des vichysto-résistants, les choses apparaissent beaucoup moins claires qu’une vision très manichéenne de l’histoire le laisse entendre. Ce qui par contre est parfaitement évident c’est le côté très sombre de la politique gaulliste en 1962 où se mêlent le parjure, l’abandon honteux, les mensonges éhontés, entre autres, des “accords” dits d’Evian.

Riposte Laïque, contribution du 26 septembre 2019 de Gérard BRAZON qui se proclame avant tout gaulliste : “Louis JOXE fut un acteur important de cette monstruosité que fut l’abandon des harkis aux couteaux du FLN, voulu par… le Général de Gaulle”.

Glané sur la toile, une analyse de Tiphanie LOUIS, professeur à Chaumont et d’Evelyne MASSON-VIARDOT, professeur au lycée Charles-de-Gaulle (sic!) à Chaumont.

“Au cours de l’été 1962, le ministre des Armées Pierre MESSMER pense que l’armée doit protéger ces harkis des exactions. De Gaulle (NDLR : souligné dans le texte original) s’y refuse… (D’où massacre) cela va des yeux crevés à la décapitation ou à la pendaison, en passant par le plongeon dans de l’eau bouillante”…

Quand on songe à cela, on se dit que l'opprobre uniquement jetée sur les défenseurs maréchalistes du régime de Vichy doit interpeller tout honnête homme, qui forcément s’interrogera sur le voile jeté sur le côté obscur de Qui-vous-savez, responsable également du massacre de la Rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962 et des événements épouvantables qui se déroulèrent le 5 juillet 1962 à Oran, où seul le capitaine Rabah KHELIF  sauva l’honneur de la France !

JeanRottner

Alors, M. le Président du Conseil Régional du Grand Est, flanqué de votre directeur de cabinet, ancien directeur général du mémorial Charles de Gaulle, un peu de décence s’il vous plaît !!!

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

(A l’initiative de l’existence de la Place du sergent-chef Kouider GUERROUDJ et de tous les harkis).

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16 février 2020

LA STATUE DE LA MINA

Ce samedi après-midi nous jouons au petit tas avec les pignols, pour une fois c’est moi qui gagne.
- Purée, René t’as de l’atteint aujourd’hui.
- Pourquoi aujourd’hui, j’ai pas de l’atteint d’habitude ? et puis qu’est-ce que tu manges encore Marcel ?
- Des torraïcos…
- Tu dois avoir le ver solitaire pour avoir toujours faim, torraïcos, cacahuètes, tramusos, jujubes, calentica….
- T’en veux ?
- Non-merci, je vise mal la bouche pleine.
Mon bras est ferme et mon noyau d’abricot dégomme le petit tas, mon petit sac de jute se gonfle un peu plus.
Assez brutalement le ciel s’assombrit, le vent se lève avec une violence incroyable, il fait presque nuit, un immense éclair zèbre le ciel. Le tonnerre qui lui succède fait vibrer toute la rue, inutile de dire que les pignols sont vite rangés.
D’énormes gouttes de pluie commencent à claquer sur le sol. Éclairs et tonnerres se succèdent, la pluie devient drue, un vrai rideau épais, en un clin d’œil la rue se transforme en rivière, les gens courent se mettre à l’abri sous les arcades de la rue d’Arzew.
Nous nous engouffrons dans le couloir de chez Bernard, nous sommes trempes et pourtant nous ne sommes restés sous la pluie que le temps de faire vingt mètres et nous voilà mouillés comme une soupe.
Cette pluie va faire du bien car depuis quelques jours c’est une étouffante chaleur torride.
Petit à petit les roulements de tonnerres s’estompent et s’éloignent, le soleil revient, la chaussée fume sous l’effet de la chaleur
- On devrait aller au ravin de la Mina, dit Marcel
- Pourquoi faire ?
- Dans quelques temps on ne pourra plus y aller à cause des travaux et avec une telle pluie on pourra facilement récupérer de l’argile.
Drôle de surprise, une immense palissade nous interdit l’accès au ravin.

FRONT DE MER

Les travaux du prolongement du boulevard Front de Mer ont commencé

- Aousse moi que je fasse cabessica, dit Robert.
Je croise mes doigts, Robert y glisse son pied droit et se soulève. Avec sa main gauche il saisit le haut des planches, pose ensuite ses deux pieds sur mes épaules et tout doucement il lève la tête jusqu’à ce que ses yeux dépassent le haut de la palissade.
- Alors ? Crie tout le reste de l’équipe.
- Il y a des grands trous pleins d’eau avec des ferrailles en forme de canes qui sorte de l’eau.
Ce qui veut dire que le chantier a bien commencé, les fondations du futur boulevard Front de Mer sont coulées et les ferrailles en forme de canes sont la future liaison avec les piliers.
- Ya du monde ?
- Walou !
- Même pas un garde ?
- Rewalou.
Ha ! Le garde si moi je ne m’en rappelle pas, mes fesses s’en souviennent.
Aux quatre Chemins entre saint Eugène et Dar Beïda il y a une route bordée de magnifiques mûriers. A l’époque des vers à soie, à la fin du printemps, on monte aux quatre chemins et c’est vrai que l’on massacre un peu ces pauvres mûriers. Mais les vers à soie sont très délicats, ils n’aiment pas la salade, ils n’aiment que les feuilles de mûrier.
Alors si tu veux avoir de beaux cocons dans ta boîte de souliers il faut des feuilles de mûrier. Tu peux les acheter, face à l’école Jules Renard le marchand de bonbons te vend des feuilles de mûrier mais elles valent le gusto et la gana, du moins pour nos bourses plates.
Le jeudi matin nous allions faire une razzia aux quatre chemins, nous mettions de côté la consommation de nos vers à soie, et l’après-midi à la sortie du studio des jeunes, à cent sous la branche, nous gagnions vite et bien notre vie.
Mais voilà un jeudi matin juste à la fin de la récolte, je suis sur un arbre et je vois les copains détaler
- Le garde, René, taillo…
Au moment où j’atteins le sol, une détonation claque et une violente sensation de brûlure vient inonder le bas de mon dos, mais cela me donne une accélération suffisante pour ne pas être rattrapé.
Pendant quinze jours j’ai eu du mal à m’asseoir, c’est pourquoi les gardes je m’en méfie maintenant.

Heureusement ce n’était qu’une cartouche de sel,

Robert est toujours sur mes épaules et maintenant il ne fait plus seulement cabessica, il a entièrement passé sa tête au-dessus de la palissade.
- Au fond à gauche il y a un passage, dit Robert, baisses toi doucement René.
Je plie les jambes, Robert saute et hop ! Direction le bout de la palissade.
- Faites gaffe ça glisse !
- Mais qu’est-ce qu’ils ont fait de notre Mina ?
Le terrain est un peu apocalyptique, tout est gris blanc, sauf les ferrailles noires en forme de canes qui émergent des trous d’eau. Le passage d’engins pour faire les trous a tout saccagé, il n’y a guère de trace de verdure.
Nous nous dirigeons vers la source qui coule à gros bouillons, garder l’équilibre dans ce bourbier glaiseux n’est pas chose facile et plus souvent qu’à notre tour nous nous retrouvons sur les fesses.
- Bon, Marcel tu ramasses de la terre glaise et on se tire, Marcel….Mais il est où ?
- Regardez, son bras qui dépasse du trou !
Marcel est tombé dans un des trous de fondation des piliers, heureusement il a pu s’agripper à une des ferrailles, nous nous précipitons pour le sortir de ce bourbier, il est enduit de la tête aux pieds d’un coulis d’argile.
Il est tout tremblant, pas de froid parce que le soleil est ressorti, mais il a eu très peur, seul il se serait certainement noyé, en quelque sorte nous lui avons sauvé la vie, nous sommes des héros quoi !
- Allez ouste à la petite source ! On va essayer de te faire une beauté, il faut te rincer et avec la chaleur tu seras vite sec.
- C’est quelle heure ? demande Marcel
- Sept heures, t’es pressé ?
- J’ai rendez-vous avec mes parents à huit heures, nous allons au Colisée voir « les vacances de monsieur Hulot »
Avec de vieux chiffons ramassés sur place et rincés dans la source nous lui refaisons une beauté.
- Voilà t’es beau comme un camion Latil dit Bernard.
- Dommage qu’on a pas de l’estropajo, on t’aurai briqué comme un sou neuf.
- Déjà me de lios l’estropajo c’est pour la vaisselle.
- Allez ouste on remonte au quartier !
- Et doucement parce que ça glisse !
- Purée tché on a même pas ramassé d’argile, s’inquiète Georges.
- Nous non, mais Marcel oui, c’est sûr qu’il n’aura pas de rhumatismes, et dire qu’il y en a qui payent pour faire ça, tu te rends compte la chance que tu as, demain tu prends un billet la loterie algérienne..
Le ciel se plombe à nouveau comme si la pluie allait refaire son apparition, il est vingt heures et il fait presque nuit.
Nous venons d’arriver rue Élisée Reclus, nous sommes à hauteur de la boucherie chevaline, les parents de Marcel sont sur le seuil du numéro 11 et font de grands signes.
Marcel tape un sprint pour rejoindre ses parents et les voilà partis pour le cinéma.

Pendant deux jours aucunes nouvelles de Marcel, sa mère nous a fait savoir qu’il était puni et qu’il ne fallait plus qu’il joue avec des voyous comme nous.
Cette fois la sentence est très dure, car seul, Marcel aurait péri noyé, nous lui avons sauvé la vie, et nous sommes traités de voyous.
Les jours passent et nous trainons rarement au quartier car dès qu’il se commet une « tonterilla », c’est nous que l’on accuse,
Sauf aujourd’hui ou Georges allié à Bernard dispute une partie de « pitchac » contre Robert et moi.
Le pitchac s’est modernisé, autrefois composé de franges de papier glissées dans des pièces de monnaie trouées, il est maintenant formé de rondelles de chambre à air de roues de vélo, assemblées par une ficelle.
C’est un véritable jeu d’adresse et de jonglage avec les pieds, les genoux, les cuisses et la tête. Le pitchac ne doit jamais toucher terre, sinon l’on perd son tour.
Il faut marquer des buts à l’adversaire et donc le tir a un rôle primordial et la « javalette » vaut deux points.
Cette insidieuse javalette déroute l’adversaire, de l’intérieur du pied il faut tirer en passant derrière la jambe d’appui. L’adversaire s’attend à une nouvelle passe et la botte secrète, difficile à exécuter marque deux points.
Le tir direct est interdit, il faut jongler puis tirer.
Les javalettes de Georges sont meurtrières et Bernard fait des exploits sur tous mes tirs, lui d’habitude goal passoire, fait un sans-faute et nous sommes en train de ramasser la peignée du siècle.
Robert engage deux jongleries pied droit, il me passe le pitchac et au moment où je tire une boule de papier descend du ciel, ce qui surprend Bernard et but enfin !
- C’est de la triche ! S’insurge Bernard, j’ai été gêné par la boule de papier !
- Comme si c’était de notre faute et si tu as été gêné c’est bien fait ! Ajoute Robert. Ça suffit la « tchamba » et puis c’est quoi ce « papelico » ?
- C’est l’écriture de Marcel assure Georges en défaisant la boule de papier. Écoutez ce qu’il nous raconte :
« Mes chers amis, je suis puni et je passe mes journées à faire des dictées, des problèmes, des rédactions, des traductions d’anglais et tout le toutim.
Quand nous sommes arrivés au cinéma les lumières commençaient à s’éteindre dans le cinoche il y faisait une chaleur d’enfer.
Les actualités françaises avec les danseuses, le train qui te vient dessus et le coq de Pathé journal pour commencer, un documentaire sur la fabrication du fromage qui durait, durait, durait : j’ai failli m’endormir, heureusement un dessin animé de Popeye le marin et sa copine Olive m’a réveillé..
Puis la lumière est revenu d’abord tout doucement, pendant les réclames d’Afrique Film et à la fin quand le petit noir dit « Afrique Film 13 rue Aubert Alger » en tournant les yeux, la lumière est revenue complètement et c’est là que ma maman a poussé un énorme cri qui a fini de me réveiller.
Tous les regards de la salle étaient tournés vers nous.
- Mon Dieu mon pauvre Marcel il est statufié ! hurlait ma mère
C’est vrai je ressemblais à une statue, la glaise avait complètement séché, j’avais l’impression d’être dans un moule.
- Regardes chérie, il bouge, dit-elle à mon père, vite, il faut l’amener à la clinique.
- Mon fils qu’est-ce qui t’arrive ! Viens vite viens.
On dérange tout le monde à chacun de mes pas des morceaux de glaise sèche tombe sur le sol.
On peut nous suivre à la trace, les gens commencent à rigoler, mon père est rouge de honte.
Arrivés dans le hall, maman met de la salive sur un mouchoir et me frotte la figure.
- Mais c’est de la boue, mais tu es plein de terre. Elle me secoue frénétiquement, la glaise se détache et jonche la moquette du cinéma.
Puis les « calbotes » commencent à pleuvoir, du Colisée jusqu’à la maison, heureusement que l’on habite pas loin.
Voilà, il ne faut pas en vouloir à mes parents, mais la peur et la « rachma » devant tout le monde….
En tout cas merci de m’avoir sauvé la vie.
Et c’est signé Marcel.

Madame Rivier, fidèle à elle-même, est montée chez Marcel et a tout expliqué à ses parents.
Pour se faire pardonner de nous avoir traité de voyous sa maman nous a préparé une bonne agua limon et Marcel n’est plus puni.
Quand a nous La Mina c’est fini !

 René Mancho l'Oranais

15 février 2020

LES SEIGNEURS DE LA GUERRE

S’invitent à FREJUS… VENDREDI 21 FEVRIER 2020 à 18 heures

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1erRégiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

(Exposé résumé)

            C'est d'un style direct, ardent, percutant dont il a coutume que José Castano, ce fervent partisan de notre Algérie Française -défenseur passionné de notre mémoire- évoque le vécu, l'héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé.

           Il s'attarde peu en fioritures, le temps manque, l'impact de son propos seul importe. Comme j'ai déjà eu l'honneur de le dévoiler lors de sa précédente conférence : « L’Algérie française… ou la mémoire oubliée », l'écrivain cache un fort potentiel émotif et sentimental qu'il laisse à son contact peu paraître… mais qu’il ne peut taire dès qu’il évoque le drame algérien, celui des disparus ou le sacrifice de ces soldats perdus. Sa combativité assidue le rapproche sans conteste de ces hommes qui, ressuscités par sa prose et son Credo, reviennent  forcer notre admiration.

           La mort dans l'honneur, oui !... l'abandon, la capitulation, jamais!... Ces hommes s'étaient couverts de gloire en Indochine ; 12645 d’entre eux  laissèrent leur vie tout simplement parce que la France le leur avait demandé : « Tu vas où l’on meurt ! ». Les autres connurent  les camps de prisonniers du Vietminh, la défaite,  l’abandon et le reniement…

           Pour plus d'un Français, ces légionnaires ne sont, alors, qu'un ramassis de mercenaires au passé louche, payés pour faire la guerre et dont la mort importe peu. En 1954, de retour d’Indochine, ils furent accueillis comme des pestiférés, accablés notamment par les communistes qui injuriaient et frappaient sur leurs civières les blessés ou refusaient de débarquer les cercueils des morts…

           Ce sont des hommes ébranlés qui arrivent en Algérie. Ils portent un fardeau d’obsessions, de lassitude et de mélancolie où se télescopent la souffrance physique et morale endurée dans les camps viets, l’image des drapeaux amenés, celle des copains qu’ils ne reverront plus. Ils découvriront dès lors les pitons désolés, les crevasses, les gorges et les torrents, les paysages déchiquetés, les terrains de guérilla et le désert. De nouveau la souffrance, la grandeur, la passion, la misère et la mort…

           Quand on les lâchait, ces guerriers savaient, mieux que quiconque, se glisser partout, tomber où on ne les attendait pas, prendre aussi l’apparence de la terre, de l’ombre ou de la lumière, se serrer la ceinture, manger de la poussière, avec les mêmes lois que ceux d’en face… Ils constituaient le plus beau régiment du monde ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »

            C’étaient ces mêmes hommes qui avaient supporté les maux les plus terribles à Na-Cham, à Cao-Bang et à Diên Biên Phu, dans le Delta du Mékong ou au Tonkin ; ces héros aux caboches cuites et recuites, aux crânes rasés, aux visages et aux corps sillonnés de blessures comme des inscriptions pâlies qui semblaient dire : « Moi j’étais à Nam-Dinh ; moi à That-Khé », où on lisait sur les uns : « Tuyen-Quan ; Ninh-Binh », sur les autres : « Na-Sam, Dong-Khé, Coc-Xa », les bohèmes de la Gloire, héros boueux et quinteux ; horde famélique, mais disciplinée comme une « chiennerie » bien dressée, qui vivait de rien, mourrait pour rien et valait tout.

           La fierté du légionnaire est légendaire : fierté d’être une armée dans l’armée, fierté d’être supérieur aux autres, fierté, amère peut-être, d’être ce corps qui, si souvent depuis 189 ans, est le premier et le dernier recours des généraux : « Faites donner la légion ! ».

           Ses chefs étaient prestigieux tel le colonel Jeanpierre qui modela le 1er REP, ce REP qui était le fier héritier du 1er BEP sacrifié deux fois en Indochine et qui allait, comme son aîné, connaître en Algérie la gloire, les honneurs et la mort. Et cette mort, les légionnaires du 1er REP, pour la première fois de leur histoire, la refuseront, le 8 janvier 1961…

           Unanimement hostiles à la politique algérienne du général de Gaulle, leurs officiers n’acceptaient plus de voir mourir leurs légionnaires alors que l’indépendance de l’Algérie semblait inéluctable. A quoi pouvaient désormais rimer ces opérations incessantes et meurtrières à l’heure où le chef de l’état clamait « qu’il voulait en finir à n’importe quel prix avec le « boulet algérien ». L’absurdité dépassait les bornes. Ils avaient donc décidé de faire la « grève de la mort ».

           Une pluie de sanctions s’abattit sur les révoltés qui furent mis aux arrêts et mutés immédiatement en Métropole. La révolte grondait...

           Elle se concrétisa, trois mois plus tard, le 22 avril 1961, par le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le fer de lance. Mais les palinodies, les revirements et les trahisons des uns eurent raison de la foi, du courage et de l’abnégation des autres. Et ce fut fini !

           Au lendemain de la reddition des généraux, de Gaulle s’empressa d’épurer l’armée française. L’occasion était trop belle d’en finir avec les contestataires trop fidèles en leur idéal et en leur parole. Les régiments qui avaient constitué le « fer de lance » du putsch allaient être dissous : 1er REP, 14ème et 18ème RCP, Groupement des Commandos Parachutistes et Commandos de l’air. Dissoutes, également, la 10ème  et la 25ème  Division Parachutistes.

           Puis le « Cessez-le-feu » fut proclamé. L’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’Etat français… et ce fut la fin.

           Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené. Une nouvelle fois l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis commençait…

Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont, là, des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier…

           Et c’est de cette façon que mourut l’Algérie française… dans la honte, les larmes et le sang. Oui, c’était bien la fin !… la fin d’un monde… La fin d’une génération de soldats… La fin d’une épopée … la fin d’un mythe… La fin d’une race d’hommes… de vrais… celle des Seigneurs de la guerre !

Jean-Pierre FERNANDEZ Ancien Président de l’Union Nationale des Combattants de Palavas-les-Flots


          Organisée par le Cercle Algérianiste de Fréjus – Saint-Raphaël, cette conférence sera donnée par José CASTANO, le VENDREDI 21 FEVRIER 2020 à 18 heures à la Villa Aurélienne, 85 avenue du Général d'Armées Jean Calliès – 83600 FREJUS. Entrée gratuite.

         A l’issue de la conférence, un repas (facultatif), au prix de 35€, est prévu au restaurant « L’Arena » 139-145, rue du général de gaulle – FREJUS - Tel 04 94 17 09 40 – (Ambiance amicale assurée) - Renseignements et inscriptions (le plus rapidement possible) auprès de :

Antoine SERRAT - tel 06 12 29 48 63  - mail : serrat.antoine@sfr.fr

Ou

Jean DOMENECH – tel 06.21.70.77.24 – mail jean.domenech@sfr.fr


La Kahena

« LA  KAHENA »au Cercle Algérianiste dePERPIGNAN

« La fabuleuse épopée de cette reine berbère qui s’opposa à l’invasion arabe de l’Afrique du Nord »

            Quinze ans après la mort du Prophète Mahomet, les armées arabes abordaient l’Afrique du Nord. Ce pays, jadis transformé par la civilisation romaine, conquis à la foi judéo-chrétienne, va entrer dans l’ensemble, de jour en jour agrandi du monde musulman. C’est alors, que pour faire face à l’envahisseur, une femme va organiser la résistance berbère, réaliser la difficile unité du Maghreb et infliger aux cavaliers arabes de cuisantes défaites. Celle-ci, connue dans l’histoire sous le nom de la Kahéna, avait un caractère sacré. Il signifiait, la sorcière, la prêtresse, la devineresse. Dihia (c’était elle), possédait en effet un don prophétique et était vénérée de son peuple. Mais ses succès mêmes causeront sa chute.

       Durcie par ses victoires dans une orgueilleuse intransigeance, ne vivant plus que pour son clan, cette femme, si longtemps écoutée et obéie, ne pourra maintenir l’unité berbère et juguler les séculaires rivalités entre tribus. Dès lors, elle prédira son propre destin et, cernée par la trahison, verra dans un ultime baroud d’honneur tomber les meilleurs de ses compagnons.

L’islamisation de l’Afrique du Nord était en marche…

Cette conférence organisée par le Cercle Algérianiste de PERPIGNAN  sera donnée par José CASTANO, Samedi 29 Février14h30 - à l'hôtel « Mas des Arcades » - 840, Avenue d'Espagne – 66000 PERPIGNAN - Entrée libre.

Un apéritif/déjeuner à 11h30 (facultatif) précèdera, sur place, la conférence.

Contact renseignements et inscriptions :

E-mail : cercle-algerianiste.perpignan@orange.fr ou martine.azorin@sfr.fr

 Tel. 04 68 35 51 09 ou 04.68.39.84.03


Cette même conférence, organisée par le Cercle Algérianiste de BEZIERS, sera également donnée par José CASTANO, le Samedi 7 Mars 2020 à 15h30 à la Maison de la Vie Associative, rue Jeanne Jugan (après la gare SNCF, en venant d’Agde, rue à gauche ) – 34500 BEZIERS - Entrée gratuite.

        Renseignements auprès de :

Serge OLLA - tel 06.67.60.73.59 -  Mail : serge_olla@yahoo.fr

12 février 2020

UNE CROIX SUR LA CROIX

Colmar, le 10 février 2020

Par Jean-Michel WEISSGERBER

La lecture du quotidien La CROIX, parait-il catholique, donne une petite idée de l'état idéologique délétère dans lequel se trouve notre pays où ce qui se porte le mieux c'est l'avancement à grands pas de la  dhimmitude dans toute son horreur !

Edition du 3 février 2020 :

La Croix estime que la vérité d'une société s'écrit aussi (prière d'apprécier le vocable aussi) à partir d'archives et de témoignages !

Archives et témoignages, page 26 : « L'histoire coloniale se construit petit ».

Pour ma part, et pour être objectif, j'écrirai : « L'histoire des territoires d'outre-mer administrés successivement par le royaume de France et les Républiques françaises, fait l'objet d'études historiques souvent controversées ».

Voyons quelque peu, quels sont les personnages baptisés « historiens » par Béatrice BOUNIOL, dans l'article en question.

Sans surprise force est de constater que ce sont les tenants des thèses qui insistent sur « la reconnaissance des torts faits aux ancêtres de ceux  qui subissent toujours des discriminations ». Tout est dit en une phrase : circulez, il n'y a rien à voir !

Bref, vous m'avez compris: il nous faut impérativement expier, encore expier et toujours expier!

Parmi les grands « facilitateurs » de la repentance sans fin, il y a Pascal BLANCHARD, publicitaire de l 'Histoire coloniale, le zozotan Louis-Georges TIN, président d'honneur du « Conseil  Représentatif des associations noires de France », Pap et Marie NDIAYE, tous deux mulâtres aux discours bien orientés, l'historienne  Myriam COTIVAS, « spécialiste » de l'esclavage et un certain Pierre SINGAROVELOU qui raconte , on s'en doute, les combats de la décolonisation du point de vue des colonisés.

Sortirons-nous un jour de l'auberge de la "repentance ?

Dans la même édition du 3 février apparaît la chronique d'une incertaine Mélinée LE PRIOL qui vaticine sur le documentaire « les Nouveaux Convertis » sur KTO ou « Les Musulmans devenus chrétiens ». Voici ce qu'ose écrire la très pro-palestinienne Mélinée LE PRIOL : « Dommage toutefois d'insister aussi lourdement, durant tout le début du commentaire, sur les agressions et autres menaces de mort subies par ces convertis, menaces dont deux islamologues expliquent à l'écran qu'elles sont sans fondement coranique ».

C’EST BIEN CONNU, L’ISLAM EST LE PROTOTYPE DE LA RELIGION DE TOLERANCE, D’AMOUR ET DE PAIX !

Bon ! Mélinée n'en est pas encore à proclamer : « Ces convertis l'ont bien cherché » ! mais est-ce vraiment nécessaire ?

Camarades, pour ma part, je fais une croix définitive sur LA CROIX, quotidien de plus en plus :

-comique,

-diabolique

-satanique ?

Cochez la ou les cases qui conviennent !

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

10 février 2020

TOULON - 29 JANVIER 2020

Semaine des barricades du 24 janvier au 1er février 1960 à Alger

29janvier2020-Toulon

Images de Célou MORVAN modifiée et raccourcie

a

Retour commémorations

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