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27 avril 2020

LUTTE OUVRIERE N'EST PAS EXEMPTE D'UN CERTAIN SECTARISME

Colmar, le 27 avril 2020

Par Jean-Michel WEISSGERBER

(questions harkis, Mayotte entre autres)

Les militants trotskystes de Lutte Ouvrière, se présentent comme des communistes socialistes, révolutionnaires et internationalistes.

En dehors de toute considération idéologique, ce qui me les rend sympathiques, c'est que manifestement l'opportunisme n'apparaît pas être leur fort et que le militantisme singulièrement pour défendre les humbles et les travailleurs, c'est réconfortant.

Un plus par rapport à leurs concurrents du NPA, le courant L.O. jusqu'alors semble imperméable à la propagande pro-voile de bien trop d'islamo-gauchistes.

Fort bien !

Un premier problème néanmoins : ils ne disent pas grand-chose devant une réalité incontournable : là où les communistes ont pris le pouvoir cela n'a pas marché, mais de surcroît cela s'est terminé par des hécatombes de dizaines de millions de morts (Goulag, Longaï de la Chine maoïste, exterminations polpotistes).

Deuxième problème qui me touche de plus près en tant que défenseur patenté des Français d'Outre-Mer : ceux qui ont été "colonisés" par la France n'ont guère le choix, ils peuvent se revendiquer comme des citoyens Français mais doivent obligatoirement se considérer comme des Algériens d'une part, comme des Comoriens de l'autre…

Certes, Arlette LAGUILLER et Nathalie ARTHAUD s'avèrent un peu plus subtiles que le lourdingue député du parti communiste Français LECOQ qui vaticine sur l'île "comorienne" de Mayotte.

De surcroît, Lutte Ouvrière m'a ouvert ses colonnes à plusieurs reprises quand j'ai plaidé la cause de ma vie, mais en fin de compte pour elle, il n'y a pas de débat possible, il ne saurait y avoir de débat !

Les harkis (en réponse à des interrogations que j'ai exprimées de concert avec mes vieux camarades, aujourd'hui disparus, Driss AISSANI et Ahmed KABERSELI) "avaient choisi le camp de l'impérialisme français et ne pouvaient que s'être trompés et s'être rangés du côté de leurs pires oppresseurs (1) (Lutte Ouvrière dans le courant de l'été 1977, en réponse à un texte de l'Association Islamique des Rapatriés d'Algérie de Mulhouse).

Les Mahorais -souvent rejoints par les rattachistes de l'île d'Anjouan- ne sauraient voir leurs revendications liées à la qualité de Français, l'emporter, car en fin de compte, le statut de département de l'Ile de Mayotte reste entaché de suspicion lié qu'il est (je cite) "par une de ces situations inextricables créées suite à une histoire marquée par la conquête coloniale, par des années de dépendance suivie d'une indépendance octroyée (lettre du 3 mars 2000 d'Arlette LAGUILLER au dit citoyen Jean-Michel WEISSGERBER qui lui a écrit à de nombreuses reprises dont le 16 février 2000).

La camarade Arlette finasse et veut faire croire dans son argumentation (contre toute évidence) qu'une partie (sic !) de la population mahoraise préfère se retrouver dans le cadre de l'attachement (admirons la manipulation ourdie dans le choix des termes du vocabulaire) plutôt que de se retrouver dans le cadre de l'État comorien (2), "Une partie », tu parles Charles, alors qu'il s'agit en réalité de l'immense majorité…

Franchement Arlette, tu n'es pas sérieuse car tu oublies, en sus, que plus des deux tiers des originaires de l'archipel des Comores ont aujourd'hui la nationalité française (3) ! Qu'est-ce donc que cette sinistre comédie où les Grands Comoriens de Marseille sont deux fois plus nombreux (voire davantage que ceux de la prétendue "capitale comorienne'' à savoir Moroni.

Mais en relisant la missive que m'a adressée, il y a plus de vingt ans, la camarade Arlette, je suis sidéré par sa naïveté ou peut-être encore plus par son cynisme !

Voici ce qu'elle a osé m'écrire "Mais vous savez aussi que si l'appartenance (4) à la France assure quelques avantages (5) en matière de salaire ou de protection sociale, les Mahorais -en tous les cas ceux des classes populaires- seront considérés en France comme des citoyens de seconde zone, en butte de surcroît au racisme et à la xénophobie". En espérant malgré tout me convaincre, la bouillante Arlette a ajouté, cerise sur le gâteau : "En tant que défenseur des harkis, vous devez en savoir quelque chose".

Tout est bon pour dénier à nos compatriotes d'Outre-Mer, leur qualité de Français. La benoîte Arlette ne s'est même pas rendu compte qu'elle prend les Mahorais, les harkis, voire les Antillais pour de grands enfants incapables de faire valoir leurs droits de citoyens français !

In fine, mieux vaut pour elle la fatalité du "racisme" et celle de la "xénophobie" pourvu que le dogme de l'anti-impérialisme soit préservé !

Alors Arlette et Nathalie à quand un vrai débat, sur cette question comme d'ailleurs sur bien d'autres ?

 

(1)Les pires oppresseurs ces salauds de Français, pas leurs prédécesseurs les Turcs !

(2) Là aussi soyons sérieux, "l'État comorien" n'a jamais existé !

(3) Moins, en 2000, c'est vrai, mais très certainement alors près de la moitié !

(4) Appartenance : le chien appartient à son maître chère Arlette ; les humains sont-ils libres ou non ?

(5) L'assurance de bénéficier d'une instruction, un simple avantage ?

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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11 avril 2020

FARIDA MEGDOUD ET LA PITOYABLE POSITION DE LUTTE OUVRIÈRE SUR LES HARKIS

Colmar, le 8 avril 2020

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Lettre ouverte à ma compatriote Farida MEGDOUD de Lutte ouvrière fille d’un soldat français et petite-fille d’un élu français

En ces temps de confinement (et ô horreur ! de « repli ») je suis tombé sur deux documents te concernant :

-          Un article de La République du Centre daté du 22 février 2010 où il est précisé que tu te retrouves tête de liste pour les élections régionales

-          La liste des candidats aux élections européennes de Lutte ouvrière de 2019. Là tu te retrouves en neuvième position, toujours sur la liste Lutte ouvrière.

Tu es née à Palestro (puisque tu es passé par la fac d’histoire d’Orléans : il s’y est passé des événements tragiques là-bas, non ?)

Pour l’article de La République du Centre, on relèvera le nom du journaliste Christian BIDAULT ! Comme le monde est petit, BIDAULT, le patronyme-même du prénommé Georges, à savoir le prestigieux président du Conseil national de la Résistance (C.N.R) !

Georges BIDAULT a été ostracisé, tout comme une autre pointure de la Résistance, Jacques SOUSTELLE, car il a dénoncé, haut et fort, le massacre des harkis, consécutif il faut bien le dire, à la politique calamiteuse des Michel DEBRE, Louis JOXE, Pierre MESSMER et autre Jacques FOCCART !

Dans l’article de Christian (je dis bien Christian), il est fait état des « harkis » justement et pour être précis de ta famille (un grand-père élu dans un des départements français d’outre- Méditerranée, un père gendarme muté après le « rapatriement » de 1962 dans diverses régions de métropole).

Christian BIDAULT évoque la façon honteuse dont la France a traité les harkis, ces gens-là (sic !).

Es-tu vraiment au courant de toute l’ignominie qui recouvre cette période ?

Sais-tu que bien des épisodes ont été occultés ?

As-tu entendu parler des maquis en Kabylie, postérieurement à l’indépendance de l’Algérie, de l’accord OAS-FLN SERGENT-KHIDDER à Bruxelles en 1964 ?

Crois-tu que la réponse de la rédaction de Lutte ouvrière à mon plaidoyer pour les harkis de septembre 1976 « La politique (du FLN) a au contraire repoussé un certain nombre d’Algériens (à commencer par les nationalistes rivaux du MNA) dans les bras de l’impérialisme français » soit pleinement acceptable ?

Sans détour, j’en viens au fait. Depuis bientôt un demi-siècle, non seulement je ne saurais me satisfaire de la position de Lutte ouvrière concernant les harkis, mais je reste vent debout contre les accusations de valets de l’impérialisme qui touchent cette communauté ostracisée !

Et je regrette profondément que mes compagnons de lutte Driss ALSSANI et Ahmed KABERSELI aient aujourd’hui disparu car ils m’épauleraient sans doute pour dénoncer une certaine suffisance (voire veulerie) de trotskystes sectaires ! D’autres leur ont succédé, l’on s’en apercevra rapidement.

Lutte ouvrière après les pitoyables considérations de 1976 s’est encore davantage embourbée, si besoin était, l’année suivante : à un texte de l’association islamique des rapatriés d’Algérie de Mulhouse, la direction du parti n’a pas craint de produire ces propos on ne peut plus affligeants : « Ceux qui avaient choisi le camp de l’impérialisme français au moment de la guerre d’Algérie, quelles que soient les raisons, ne pouvaient que s’être trompés et s’être rangés du côté des pires oppresseurs ».

A présent, très chère Farida, le prénom de ma meilleure amie côté communauté harkie, loin de vouloir ironiser, ce ne serait pas du meilleur goût, permets-moi de te tendre une perche et de te faire savoir que l’éclaircie s’annonce de l’autre côté de la Méditerranée, vois-tu !

Du côté du HIRAK-HIRAK étant l’anagramme et le quasi-synonyme de HARKI !

OBS Algérie du 24 janvier 2020 par Koucella REK, Histoire Vérité : « Il est de notoriété publique, peut-être de plus en plus que la livraison de ce département inégalitaire, ex-joug ottoman, ex rien du tout, fut un échec pour la population. Tout était prévisible et ce, dès 1955, quand la bande armée, l’ALN s’est acharnée sur sa propre population pour qu’elle suive, sous la contrainte, par la corde et le couteau… Tout était prévisible, mes messalistes, les Harkis ensuite, les seuls à les combattre eux et leurs diktats sanguinaires, furent d’une clairvoyance infaillible ».

Le temps a fini par rendre justice aux Harkis, incompris et injustement accusés et persécutés…

Ironie de l’histoire depuis l’indépendance, ce sont près de quatre à cinq millions d’Algériens qui les ont rejoints en France, devenant Français comme eux.

Et ce n’est pas fini !

Oui, Farida, ce n’est pas fini ! A tous points de vue.


Post-scriptum

Que cela se sache ! Je défends l’honneur d’une communauté et non tous les harkis pris individuellement, aujourd’hui filles et fils de harkis, voire petits-enfants…

Las ! Comme pour d’autres Français de multiples extractions, il y a parmi eux, une proportion non négligeable de « brebis galeuses » ! ! Faisant abstraction des Alice, Dalida et Fatima qui taquinèrent la plume prétentieusement et en fin de compte vainement, il existe un certain nombre de filles de harkis qui par cupidité pactisent avec les assassins de leurs pères : n’est-ce pas Aouada C. qui pour l’octroi d’une villa outre-Méditerranée se livre à la sinistre comédie d’un mariage « blanc » permettant de surcroît la complicité de la fausse « divorcée » de faire venir toute la smala de là-bas (drapeau FLN garanti d’avance au salon !). On imagine aisément à terme tous les dégâts de cette gymnastique déshonorante (des Mohamed MERAH, des frères KOUACHI à pleines brassées). La seule façon de prévenir de nouveaux massacres est bien de limiter la double nationalité et d’opérer du ménage le plus vite possible !

Jean-Michel WEISSGERBER

Additif à mon article concernant ma compatriote Farida MEGDOUD

Les harkis n’ont pas fait le choix de la France, ils étaient français

Défenseur depuis un demi-siècle de la communauté harkie, ayant pris connaissance très récemment du parcours familial et politique de Farida MEGDOUD, il m’apparaissait bien naturel de lui consacrer un texte que j’ai adressé à des sites amis. Aujourd’hui, il m’importe de préciser.

1. Il n’y a pas de discussion possible relative à un choix « exécrable » prétendument opéré par les familles de harkis. Les harkis n’ont pas fait le « choix » de la France. Ils étaient, sont et seront toujours français comme le sont bien d’autres composantes de notre grande communauté nationale, entre autres les Alsaciens et les Mahorais.

Raisonner autrement, c’est faire montre d’a priori idéologique stupide. Le débat est donc clos, camarades de LO, du PC dit F, ou de tout ce qu’on voudra.

2. L’on n’insistera jamais assez sur le fait que Djamila, Farida (mon amie Farida de Mulhouse) ou Taous, sont des rescapés d’un grand massacre ô combien occulté. Doivent et devront répondre devant l’histoire, nombre de barons du gaullisme et du « droits de l’hommisme », pervers et veules (qui ont fait montre de trop de compassion envers des assassins islamistes et de promoteurs de la pédophilie, suivez mon regard !). Je ne cesserai avec plusieurs de mes camarades de dénoncer les responsables d’une tragédie dont on n’a pas encore pris la mesure des conséquences funestes.

Aujourd’hui, je renvoie à ma contribution entre bien d’autres, à la revue Le Clin d’œil n° 119 de décembre 1998. Je m’en prenais au répugnant Pierre MESSMER, exécuteur des basses œuvres du gaullisme finissant en Algérie et aussi au Cameroun. Pierre MESSMER a menti à plusieurs reprises :

- en prétendant qu’aucune sanction n’a été prise à l’encontre des officiers ayant installé des Français musulmans en métropole

- en affirmant qu’aucun supplétif débarqué de ce côté de la Méditerranée n’a été renvoyé en Algérie.

Je citerais en particulier Les Dossiers noirs du racisme, Seuil, 1976, p. 162, d’où il ressort qu’un article du 13 mai 1962 du Figaro fait état du fait suivant : « Hier, cinquante harkis et leurs familles de la région de Palestro ont été également refoulés ». Palestro, cela vous dit quelque chose Farida MEGDOUD ?

La guerre d’Algérie de Pierre MONTAGNON aux éditions Pygmalion, 1984, p. 392, établit que, sur ordre du général DUCOURNAU, les quarante hommes qui composaient la S.A.S des Béni-Béchir ont été débarqués sur la place Marquet et exécutés par les sbires de l’A.L.N.

De tout cela, Lutte Ouvrière à ce jour, avec l’aide ou non de Farida MEGDOUD, n’en parle guère, comme elle n’évoque pas le comportement plus glorieux des militaires français qui recueillirent et sauvèrent bien des familles harkis de l’époque.

Colmar, le 1er mai 2020

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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