MAURICE FAIVRE
Un grand monsieur vient de nous quitter, le général Maurice Faivre.
Né le 19 mars 1926 à Morteau dans le Doubs, il était général et politologue français. Docteur en science politique, il est surtout connu pour ses ouvrages publiés sur la guerre d'Algérie
Entré très jeune dans la Résistance aux côtés de son père, soldat en Algérie où, avec son escadron, il aidera avec dévouement les populations de toutes confessions.
Rentré en métropole en 1963, il deviendra un ardent défenseur de la cause des Harkis, permettant notamment, en ignorant les consignes du ministre de l'Intérieur, le rapatriement des familles de nombre d'entre eux.
Il restera inlassablement aux côtés de tous les Français d'Algérie.
Un homme d'honneur... il était d'ailleurs Commandeur de la Légion d'honneur (2016)
Mais aussi
Croix de la Valeur militaire (1957)
Ordre national du Mérite
Vice-Président de la Commission française d'histoire militaire (1999), élu par 106 historiens civils et militaires
Membre de l'Académie des sciences d'outre-mer (2002)
Reposez en paix Monsieur.
DECES du Général Maurice FAIVRE
Une très triste nouvelle Le général Maurice Faivre n'est plus. Sa vie peut se résumer en trois mots : Français, Soldat, Chrétien.
Français il aimait sa Patrie de tout cœur. Encore adolescent, il fut aux côtés de son père dans la Résistance.
Soldat, il combattit pour la liberté en Algérie contre le terrorisme islamiste et ensuite face au totalitarisme soviétique au sein de nos Services de Renseignements.
Il s'efforça aussi de sauver ses harkis et de faciliter leur venue en France. Il fut indéfectiblement fidèle à l'honneur militaire qui commande de ne pas abandonner ses compagnons d'armes à l'ennemi.
Chrétien, il puisait en sa foi catholique l'énergie et la mesure indispensables à l'action. Ainsi fut-il dans son secteur en Algérie de ceux qui s’interdisaient la torture, comme d'ailleurs 90% des cadres de notre Armée. Il montra ainsi que, d'une situation complexe, on peut toujours tenter de sortir par le haut. Sans donner de leçons, sans condamner quiconque, sans tapage ou mises en cause spectaculaires, quotidiennement et fermement, il donna l'exemple. Un grand Monsieur nous a quittés ; il nous manquera beaucoup.
Jean Monneret. Historien du GRFDA.
« Adieu Général,
C’est avec beaucoup d’émotion et une profonde tristesse que. nous venons d’apprendre votre départ. Votre charisme, votre rigueur nous ont marqués.
Vous avez été à nos côtés depuis 2002 date à laquelle le GRFDA a pris forme , nous accompagnant tout au long de ces années, véritable engagement que fut le votre, faisant connaître, éclater au grand jour la réalité de ce que fût la guerre d’Algérie pendant près de 8 années, réalité très souvent étouffée, tronquée, déformée, dénonçant un silence coupable particulièrement l’horreur des derniers mois marqués par les enlèvements dont furent victimes civils et militaires.
Ce combat permanent vous l’avez mené dans des écrits, au cours de prises de paroles, de témoignages, participant activement à l’ouverture des archives relatives aux enlèvements survenus les derniers mois du dit : cessez le feu, ouverture tant attendue par les familles touchées par ces drames !
Merci Général Vous êtes toujours là, à nos côtés, vous avez droit à notre infinie reconnaissance comme à notre grande indéfectible et respectueuse affection.
Avec nos pensées respectueuses nous adressons à sa famille nos condoléances les plus sincères.
Geneviève Leblanc Astier et Colette Ducos Ader – familles de disparus.
NDLR : Je m’associe totalement aux écrits précités. Le Général FAIVRE, avec qui j’étais en contact, m’apportait souvent des précisions liées à son vécu en Algérie. C’est un grand Monsieur que j’ai beaucoup apprécié.
Jean-Claude ROSSO