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26 juin 2021

NATURE DE LA GUERRE DALGÉRIE

Par Jean François PAYA

DÉBAT TOUJOURS ACTUEL / POINT DE VUE

            Dans la tradition Française on ne commémore que la fin des guerres victorieuses et en même temps le souvenir des victimes surtout militaires (“morts pour la France”) Le PCF à l'origine de la célébration du 19 Mars victoire de "la paix en Algérie"( célébrée en Algérie "fête de la victoire" ) par associations interposées à voulu jouer sur cette sensibilités avec une antériorité à la loi du 10 Juin 99qui reconnaît une fin de guerre d'Algérie le 2 Juillet 62.
           En dépit de cette loi et du fait qu'il y ait 534 déclarés “Morts pour la France ” par la guerre d'Algérie jusqu'à décembre 1964 ! Des milliers de victimes civiles et ex supplétifs tués et disparus en dépit des accords violés du cessez le feu du 19 Mars; cette date rejetée par le président Mitterrand c'est ancrée dans la gauche parlementaire voir une partie de la droite et le parti Présidentiel alors que le PC est réduit à la portion congrue ! A part évidemment critiquer et combattre la célébration du 19 Mars faut il commémorer une “fin de guerre” pour l'Algérie ? S'incliner devant les victimes à des dates symboliques bien sur donner une signification tangible au mois de décembre ? Sur la base des derniers “Morts pour la France” de 1964 cités plus haut englobant les victimes civiles et harkies les précédent (récupération Loi commémorative du 5 Décembre).
C'est la vie qui tranchera chacun agissant selon les circonstances et le terrain l'essentiel étant de contrer la date incongrue du 19 Mars 62 !

POUR UN DÉBAT HISTORIQUE SEREIN.

           Avant de commencer une étude autant que possible sereine et objective sur un aspect de la guerre d'Algérie, il conviendrait, avant d'employer des qualificatifs à base idéologique, de replacer toutes les diverses composantes de ce conflit dans leur contexte.
L'OAS fut un des éléments inéluctables dirons certains, de ce conflit, vu les atermoiements et les roueries du pouvoir gaulliste Français mais aussi la crainte qui se révélera justifiée de se voir chassée de chez elle de la part de la minorité Européenne. Ici les sentiments rationnels n'ont plus de prises et l'action de l'OAS devient partie du contexte historique mais, aussi bien que celle du FLN et de ses diverses composantes et oppositions musulmanes, pas plus aussi que celle des forces armées Françaises, car la guerre d'Algérie comme l'a démontré le professeur Pervillé fut une triple guerre civile : Franco-algérienne:/ Algéro-Algérienne/ Franco-française en une sorte de guerre de sécession à l'envers.
           On estime le nombre global des victimes entre 350.000 et 400.000 dont 105.000 après le ” cessez le feu ” du 19 Mars et l'indépendance (harkis et familles inclus) du fait du FLN et 2700 du fait de l'OAS soit entre 0,77% et 0,66% du nombre total des victimes. Certes toute victime est une victime de trop surtout lorsqu'elle survient après la fin du conflit.
Rappelons que ce dernier prit fin officiellement pour la France le 2 Juillet 1962 à la suite d'un vote unanime du parlement de la loi du 10 Juin 1999 qui reconnut l'état de ”guerre” en Algérie et l'attribution de la carte du combattant jusqu'à la date précitée.
           L'OAS dernière venue dans le triptyque pour une analyse objective fut la résultante difficilement évitable du sentiment de trahison ressenti par les partisans de l'Algérie Française et d'abandon par la majorité des Français d'Algérie qui n'avaient aucune confiance quant aux ”garanties” proposées par le pouvoir Gaulliste et le FLN. La suite leur ayant donné tragiquement raison.
           Tenant compte de tous ces préalables, les qualificatifs péjoratifs en histoire deviennent des catégories idéologiques utilisées indifféremment suivant le camp dans lequel on se trouve. Mais sur le plan concret de la légalité, toutes les exactions de part et d'autre furent l'objet d'une amnistie réciproque incluse dans les ”accords d'Évian” jusqu'au 19 Mars 1962. Les actions suivantes furent ensuite amnistiées jusqu'au 2 Juillet 1962 par la France et les protagonistes même réhabilités par une loi votée en 1982 sous l'impulsion de François Mitterrand.
Voilà tout simplement un rappel des faits utiles indispensables pour un débat historique serein.

           En Mai 2009 un responsable Français aux anciens combattants saurait fait une déclaration surprenante relative à la reconnaissance par la France de "la guerre d’Algérie" comme reconnaissance d’un État Algérien qui n’existait pas avant le 3 Juillet 62 ! " La Guerre d’Algérie étant alors une guerre entre 2 Nations et 2 Armées "
Il faudrait se demander si cette notion de guerre qui admet que l’Armée d’un des deux belligérants se trouvait à l’abri de frontières voisines (Maroc Tunisie) pouvant intervenir alors que l’autre ne le pouvait pas ? Y a-t-il eu des situations similaires dans l’Histoire ?
D 'autre part y a-t-il eu en cas de guerre avec un état étranger ? La tolérance de soutien ouvert à cet état comme ce fut le cas en France envers la nommée rébellion en Algérie ?
           En principe un "état de guerre" suppose des règles strictes et draconiennes avec la notion "d’intelligence avec l’ennemi" sévèrement réprimée ! Dans tous les cas le cessez le feu du 19 Mars 62 fut un Armistice avec des similitudes de responsabilités comme celle de De Gaulle / Pétain sauf que ce dernier avait l’excuse présumée de la défaite.

           Maintenant une des caractéristiques de cette guerre d'Algérie fut l'utilisation des méthodes terroristes. Ce terrorisme qu'il faut distinguer des actions de francs-tireurs légitimes où pas contre des forces armées où des opposants et adversaires civils ciblés (le plus souvent non ciblé employé par le FLN) il a comme objectifs soit de provoquer la répression contre une catégorie de population avec parfois des signaux de cruauté militairement inutiles ! (Amorcer le processus) faire peur / faire infléchir la politique de l'adversaire / faire fuir (nettoyage ethnique).

           Toutes ces propositions furent appliquées en Algérie avec une victoire apparente qui fit recette dans le Monde accompagnée d’un changement qualitatif l’apparition de plus en plus de “volontaires de la mort” fanatisés improprement nommés “kamikazes” du nom de combattants Japonais qui ne s’attaquaient qu’a des objectifs militaires ! EN RÉALITÉ LA GUERRE D'ALGÉRIE FUT A NOTRE AVIS MALGRÉ LA CARTE DU COMBATTANT UNE GUERRE CIVILE COMPLEXE A LA FOIS FRANCO/ALGÉRIENNE MAIS AUSSI ALGÉRO/ALGÉRIENNE ET DE PLUS FRANCO/ FRANÇAISE EN UNE GUERRE DE SÉCESSION INVERSÉE” comme l'exprimait justement dans un article le professeur Pervillé *

PAR JEAN FRANÇOIS PAYA AC / Algérie classe 54/2 membre du cercle Algérianiste du Poitou

JF PAYA AC /Algérie Classe 54/2 jusqu’à la fin 64 Service Marine Nationale Base de Mers-el-Kébir.

http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2010/11/13/19596242.html

COLLECTIF ÉTUDES HISTORIQUES PN JF PAYA A/C

Pour info  Nationalisme et Islam durant la guerre d'Algérie

            La force locale après les accords d’Évian (mars-juillet 1962)

Retour ORAN LE 5 JUILLET 62 - CONCLUSIONS DU GROUPE DE RECHERCHES

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

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15 juin 2021

COMMÉMORATION DU 5 JUILLET 2021 A PARIS

Commémoration du 5 juillet 2021 à ParisD'autres RDV connus:

AIX EN PROVENCE : 11 heures / Cimetière Saint-Pierre / Dépôt de gerbes au Mémorial National des Français d'Algérie

MARIGNANE : 11 heures / Cimetière Saint -Laurent Imbert / Cérémonie -dépôt de gerbes à la stèle des fusillés Martyrs de l'Algérie Française

SAUSSET LES PINS : 11 heures / Cérémonie - dépôt de gerbes Monument aux Morts Jardin des Souvenirs ( Mairie)

MARSEILLE - Attention mardi  6 Juillet - 17 heures / Messe en la Basilique du Sacré-Coeur 81 avenue du Prado pendant la cérémonie dépôt d'une gerbe collective

Bien  d'autres cérémonies sont prévues ce jours là, veillez à contacter les Amicales ou autres Associations de votre secteur.

Retour aux commémorations du 5 JUILLET 1962.

10 juin 2021

ALGÉRIE 62 SUR LA FORCE LOCALE EN GÉNÉRAL

Et sur Oran le 5 Juillet EN PARTICULIER

Par Jean François PAYA

Dès l'Indépendance les troupes de l'ALN intérieures comme extérieures reçurent l'ordre de "phagocyter" et " d'épurer les éléments de la force locale de grès où de force mais plusieurs se soumirent "spontanément" sans résister (relevé en archives) En tout cas pour l'ALN d'Oujda objectif les empêcher de remplir leur rôle de maintien de l'ordre sous la direction de l'Exécutif Provisoire et donc des préfets en poste.

Dès le mois d’avril 1962, 114 UFL (unité de force locale) sont constitués par des unités de l’armée française, à partir de regroupement d’éléments Nord-Africains incorporés en qualité d’appelés du contingent ou d’engagés volontaires renforcés par des hommes des groupes de sécurité et des auxiliaires de la gendarmerie.  Numérotées de 400 à 514, il est prévu que chacune doit compter un effectif de 202 hommes, soit 3 officiers dont un musulman, 22 sous- officiers dont 6 européens, 177 hommes dont 17 européens.  Elle est articulée en quatre sections de 45 hommes chacune et une section de commandement de 22 hommes.  En théorie, les personnels européens doivent être désignés parmi les volontaires, mais à défaut sont pris d’office parmi ceux qui ont encore cinq mois de séjour à effectuer.

Le 21 avril 1962 la force locale est mise officiellement à disposition de l’Exécutif provisoire qui doit siéger jusqu’à la date de l’indépendance et présidé par Abderrahmane Farés Les éléments européens les plus nombreux sont finalement des appelés, qui prennent leurs nouvelles fonctions sans avoir reçu l’information nécessaire à leur mission, et si la plupart font preuve d’une parfaite neutralité  à l’égard des personnels musulmans, la réciproque n’est pas toujours  aussi évidente  avec ceux qui étaient leurs adversaires de la veille, et les appelés Algériens qui attendent impatiemment  l’indépendance du pays. L’ambiance est aussi en fonction de la façon dont la guerre s’est déroulée sur chaque secteur de compétence et on peut noter par exemple que les tensions ont été moins fortes dans le Constantinois que dans l’Oranais ou l’Algérois. Le flou qui entoure l’emploi des UFL vient encore en rajouter à l’incertitude du sort des Européens désignés d’office.  

INSTALLATION DE LA FORCE LOCALE LE 21 Avril 1962 à ALGER                     

https://www.ina.fr/audio/PHD94017840   France inter Actualités

En théorie si la Force Locale est à disposition des préfets, les militaires restent en principe diversement sous les ordres de leur hiérarchie d’origine. À partir du mois de juin 1962 les choses se compliquent encore avec le relatif désintérêt de plusieurs chefs de corps pour ceux qu’ils ont pourtant eux -mêmes désignés pour servir dans ces UFL complètement largués pour les supplétifs !  

POUR LA VILLE D'ORAN LE 5 JUILLET 1962 3 UNITÉS DE LA FORCE LOCALE SIGNALÉES

 VOIR SUR LE BLOG CITE relatif aux unités UFOL (force locale d'Évian) " Le pire était encore à venir. Les derniers de jours de juin certains chefs de corps se désintéressèrent complètement du sort des appelés qu’ils avaient affectés dans des UFL et n’organisèrent pas leur rapatriement vers les unités de l’armée française. Selon les témoignages rassemblés sur leur site internet certains de ces militaires français furent séquestrés par des foules en délire, molestés par des « résistants de la dernière heure ». Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent ENLEVÉS ET DISPARURENT A JAMAIS

Sources et références http://marienoelpriouemonsiteforcelocalemars1962.e-monsite.com/pages/force-locale-avec-le-6eme-rta.html

A méditer (pour les chercheurs) sur la disparition la veille d’une unité entière du 6em RTA transformée en UFOL 512 (force locale) avec leurs officiers (rapatriés in extremis en catimini) preuve d'une intervention préalable de l'ALN du Maroc déjà infiltrée à Oran sans aucune trace aussi dans les archives "forces locales" (inexistantes).

CERTAINS CORRESPONDANTS NOUS DEMANDENT NOS SOURCES ET RÉFÉRENCES SUR LA DISPARITION DE CETTE UNITÉ ET NON SIGNALÉE DANS LES ARCHIVES CLASSIQUES. (JMO FAF/ORAN JUILLET 62)

Ce n'est pas la seule lacune pour cette période !

UFOL 512 ISSUE DU 6EM RTA DE TLEMCEN   Capitaine NEVEU, Lieutenant Margolis Basée dans une école et isolée des forces Française dans le quartier de la Marine à Oran.

Fatalement beaucoup d'omissions dans les archives officielles en restant dans ce cadre du "Maintien de l’Ordre" beaucoup de casuistique dans les fameux JMO (journaux de marche et d opérations) des différentes unités. Que dire du renseignement officiel par les 2em Bureaux, beaucoup de paperasse et de tris pour une utilisation "opérationnelle" beaucoup de "Blancs" et de relations orales forcement non archivées. Pour en revenir au 5 juillet certaines actions contrevenant aux ordres n'ont pas été signalées ou édulcorées comme la disparition la veille d’une unité entière du 6em RTA transformée en UFOL (force locale) avec leurs officiers (rapatriés in extremis en catimini ! Il faudrait voir aussi les archives des autres armes et notamment marine (pour le renseignement) et de la Gendarmerie dont certains éléments furent contraints de rester après l’Indépendance pour formation de la gendarmerie Algérienne

UFOL 502 ISSUE DU 21EM RI plus de relation avec son unité d'origine vraisemblablement après le 5 juillet selon témoignages par l'ALN intérieure sous l'autorité du Capitaine Bahti évolua effectivement lors de la manifestation du 5 juillet 62 à Oran. Vue sur le film d’Yves Courrière (la guerre d'Algérie) près de la place Karguentah après les premiers coups de feu (apparemment seule l’unité ex UFOL vue dans les rues d'Oran). Un seul officier le lieutenant Bechouche rapatrié sans ses hommes.

UFOL 430 COMPAGNIE ISSUE DU 30EM BCP Basée à Sanchidrian à l'ouest d'Oran prés de son unité d'origine ne put être circonvenue de grés où de force par une unité ALN comme la 512 UFOL la 430 du lieutenant Khélif qui ne suivait pas le défilé mais resta placée près de la nouvelle préfecture après le début des incidents sans intervenir en centre-ville.

 Le lieutenant Khélif militaire de carrière AC/ d’Indochine rapatrié sans ses hommes !

Mise au point.  Khélif commandait une compagnie composée de musulmans issus des Tirailleurs qui avait été classée UFL c’est à dire force locale peut avant le scrutin du 1er juillet pour compenser les défections lui a permis d'intervenir en toute légalité le 5 juillet quant aux appelés dans les cantonnements à part ceux des écoles du centre-ville beaucoup ne savaient même pas ce qui se passait au centre-ville et les JMO sont souvent incomplets

Commentaire posté le 05 août 2015

ACTION EXCEPTIONNELLE D'UNE UNITÉ MILITAIRE FRANÇAISE à ORAN le 5 juillet 1962           

Des ordres écrits qu'ils avaient dû signer leur enjoignant de ne pas bouger de leur cantonnement avait été donné aux officiers qui commandaient les 12 000 soldats, gendarmes et C.R.S. répartis dans chaque quartier de la ville d'ORAN. Le Lieutenant KHÉLIF et sa compagnie étaient stationnés dans le secteur d'ORAN ce 5 juillet 1962.

En fait sa compagnie était devenue l'unité 430 des forces locales de l'ordre Algériennes, et ce lieutenant était sous l'autorité de L'exécutif provisoire Algérien, depuis avril 1961 il avait refusé cette perspective mais de ce fait pu intervenir le 5 juillet comme la 502 UFOL dans une position ambiguë mais courageuse.

NB /Nous n'avons pas de précisions sur le devenir de tous ces membres de la Force Locale qui devaient rester à la disposition de l'exécutif Provisoire Algérien après l’indépendance ? selon certaines infos les forces locales ont été  absorbés après contrôle dans l'une ou l'autre ALN et Wilaya.

JF PAYA AC /Algérie Classe 54/2 jusqu’à la fin 64 Service Marine Nationale Base de Mers-el-Kébir.

http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2010/11/13/19596242.html

COLLECTIF ÉTUDES HISTORIQUES PN JF PAYA A/C Algérie classe 54/2 Cercle Algérianiste du Poitou

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