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3 mai 2010

BOUCHAREB ACCUSE DE FALSIFIER L'HISTOIRE

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         Sélectionné à Cannes, le dernier long-métrage du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb, "Hors-la-loi", provoque une vive polémique. Un député de l’UMP dénonce une version "anti-française" du massacre de Sétif en 1945.

         Paillettes, tapis rouge, et polémiques. Comme les années précédentes, la 63e édition du Festival de Cannes s’annonce haute en couleur. Après la controverse provoquée par la sélection en compétition de "Soleil trompeur 2", du réalisateur pro Poutine Nikita Mikhalkov, c’est au tour du dernier film du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb d’agiter les esprits. "Hors-la-loi", qui revient sur le massacre de Sétif en 1945, a, avant même l’ouverture du Festival, été taxé d’"anti-français" et de "révisionniste" par le député UMP Lionnel Luca.

         Le député des Alpes-Maritimes, qui n’a pourtant pas vu le film, n’a pas mâché ses mots pour qualifier le long-métrage de Bouchareb, accusant le réalisateur de "falsifier l’Histoire". "Bouchareb est un partisan, [...] un irresponsable qui met le feu aux poudres de manière insupportable", a dénoncé l’homme politique, réputé pour son franc-parler.

"Hors-la-loi" s’intéresse aux conséquences du massacre de Sétif perpétré en Algérie française le 8 mai 1945. Ce jour-là, alors que la France fête sa libération et la fin de la Seconde Guerre mondiale, des manifestations contre l’occupation française éclatent en Algérie et sont violemment réprimées par l’armée française. Le bilan - qui suscite toujours de vifs débats - est lourd : des milliers d’Algériens et des centaines de pieds-noirs sont tués.

         Le long-métrage suit l’histoire de trois frères algériens (incarnés par Jamel Debbouze, Sami Bouajila et Roschdy Zem), survivants du massacre de Sétif. Ils décident de quitter leur terre natale pour la France où ils s’engagent dans le combat pour l’indépendance de l’Algérie. Dans un entretien accordé au quotidien algérien "El Wata"n en juin 2009, Rachid Bouchareb affirme avoir voulu "faire la lumière sur une partie de l’histoire commune des deux nations" et "rétablir une vérité historique confinée dans les coffres".

"Erreurs et anachronismes"

         Alerté par les propos du cinéaste dans les médias, Lionnel Luca a commandé en 2009 un "avis historique" sur le film au ministère de la Défense. Après avoir passé le film au crible, le service historique du ministère avait qualifié le scénario de ramassis "d’erreurs et d’anachronismes si grossiers qu’ils peuvent être relevés par tout historien".

         Selon le rapport, "le réalisateur veut faire croire au spectateur que le 8 mai 1945, à Sétif, des musulmans ont été massacrés aveuglément par des Européens. Or, ce jour-là, c'est le contraire qui s'est produit [...]. Cette version des faits est admise par tous les historiens (...]. C'est en réaction au massacre d'Européens qu'ils ont agi contre des musulmans".

         Au Festival de Cannes, "Hors-la-loi" ne représentera pas la France, mais l’Algérie - au grand soulagement de Lionnel Luca. Une décision toutefois surprenante puisque Rachid Bouchareb, et les trois acteurs principaux, Jamel Debbouze, Roschdy Zem et Sami Bouajila, sont tous nés en France et font incontestablement partie des stars du cinéma français.

"M. Bouchareb a le droit de raconter ce qu’il pense être vrai, mais je ne voulais pas que ce film soit considéré comme français, explique Lionnel Luca à FRANCE 24. Sa vérité n’est pas la vérité de la France."

         Contactés par FRANCE 24, ni le comité de sélection du Festival ni Rachid Bouchareb n’ont souhaité s’exprimer.

Rachid Bouchareb avait, en 2006, obtenu la Palme d’or pour "Indigènes", l’histoire de jeunes soldats nord-africains engagés dans l’armée française pour combattre l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Vendredi, Lionnel Lucas confiait à FRANCE 24 avoir beaucoup apprécié "Indigènes" pour son "esprit pacifiste".

Lu sur FRANCE 24 

Retour aux articles sur le film.

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2 mai 2010

HORS LA LOI

2 mai 2010

SETIF - LE SOULEVEMENT DU 8 MAI 1945 LA REALITE

UN DRAME ALGERIEN D'EUGENE VALLET la vérité sur les émeutes de 1945 (édition originale)

MANUEL GOMEZ 6 MAI 2016 71ème anniversaire du massacre de Sétif 8 mai 1945  

LE FIGARO HISTOIRE du 7 mai 2015 - l'autre face du 8 mai 1945

MANUEL GOMEZ.

ROGER VETILLARD du 9 mai 2015

"Ces évènements allaient servir à la propagande des excitateurs des foules musulmanes." Colonel Groussard

         Soixante cinq ans plus tard, un autre excitateur de foules, Bouchareb, reprenant le mythe de la répression massive, lancé par la radio du Caire et par les frères musulmans, à cette époque,  tente à son tour, d’exciter les populations musulmanes de France et d’Algérie à travers son film-fiction « Hors la loi » et de la propagande qu’il véhicule.

         Si,  la plus grande part d’entre nous, survivants de la guerre d’Algérie, n’a pas connu l’insurrection de 1945 à Sétif et dans sa région, nous savons, pour l’avoir vécue, que celle de 1954 à 1962 n’a épargné, ni femme, ni enfant, ni vieillard, dans la communauté européenne. L’horreur des crimes qui nous sont décrits dans ce rapport ne nous sont pas inconnus.

         Nous les avons côtoyés, même pour certains d’entre nous subis, pendant ces sept longues années. Ce rapport des évènements de 1945 ressemblent en tous points aux massacres subis par notre population pendant ce que l’on nomma les « évènements d’Algérie ». Il est, on ne peut plus,  identique à la réalité que nous avons vécue. Et tout ce que peuvent et pourront encore inventer les criminels qui les ont perpétrés,  ne pourront jamais travestir les faits réels qui se sont produits.

         Voici, dans son intégralité,  le récit circonstancié des émeutes qui ont vu le jour, à Sétif,  le 8 mai 1945 et de la répression qui suivit cette insurrection, par le colonel Adolphe GOUTARD, historien militaire, tel qu’il l’a écrit pour Historia Magazine La Guerre d’Algérie.

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         Sétif était une subdivision de la division territoriale de Constantine que commandait le général Duval. Nul mieux que lui n’a défini l’insurrection qui embrasa cette subdivision.

« Dès le 8 mai, écrit-il dans son rapport, l’insurrection prend le caractère de la guerre sainte, de la djihad. Elle se développe avec une soudaineté, une violence et un fanatisme qui démontrent que l’âme fruste du berbère n’a pas changé depuis des millénaires.

         L’insurrection s’est déroulée sous le signe de la haine du roumi et de la France. Elle n’a épargné ni les vieillards, ni les femmes, ni les enfants. Ceux qui ont vu les scènes de carnage et les corps atrocement mutilés en garde une impression d’horreur. »


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         C’est jour de marché. De nombreux indigènes venus des douars voisins emplissent les rues. Vers 7 heures, un rassemblement se forme devant la mosquée.  La troupe scoute musulmane Kechafat el-Hyat est autorisée à défiler pour se rendre au monument aux morts.

         Vers 8h30, elle se met en marche, suivi par un cortège de 7 000 à 8 000 personnes. En tête, trois hommes portent un drapeau français et deux drapeaux aux couleurs du prophète. Derrière eux apparaissent des pancartes sur lesquelles on lit : Libérez Messali ! Nous voulons être vos égaux ! Vive l’Algérie indépendante !

         Vers 9 heures, le cortège arrive rue de Constantine où il se heurte à un barrage de police. Le commissaire central somme les manifestants de faire disparaître les pancartes séditieuses. Sur leur refus, la police essaye de s’en emparer.

         C’est le signal de la bagarre. Des coups de feu éclatent. Le cortège se disperse et les manifestants se répandent dans la ville assaillant à coups de pistolet, de couteau, ou de bâton, les européens rencontrés dans les rues ou assis à la terrasse des cafés. On entend les cris de N’Katlou ennessara ! (Tuons les européens !). Les femmes poussent de stridents you-you.

         Rue Sillègue, M. Deluca président de la délégation spéciale s’efforce de calmer les excités. Il est abattu.

D’autres meurtres sont commis.

         Quand vers, midi l’ordre est rétabli, on relève dans les rues vingt et un  cadavres d’européens. D’après le procès verbal détaillé, on voit que treize de ces cadavres ont le crâne complètement enfoncé, un est éventré et un autre émasculé.

         Dans l’après midi, les troubles s’étendent au nord de Sétif.

         *A El ouricia, à 12 kilomètres, l’abbé Navarro est abattu.

         *Aux Amouchas à 10 kilomètres plus au nord les maisons européennes sont pillées mais leurs habitants ont pu fuir.

         *A Périgotville, les insurgés pénètrent dans le bordj et s’emparent de 45 fusils Lebel, et de 10 000 cartouches puis ils attaquent les européens et pillent leurs maisons. Au soir, quand le village sera dégagé, on relèvera 12 cadavres sauvagement mutilés.

         *A Sillègue, le garde champêtre M. Mutschler est tué ainsi que sa femme et le cantonnier. Les maisons européennes sont pillées puis incendiées.

         *A La Fayette, de gros rassemblements d’indigènes se forment mais sur l’intervention de l’administrateur, aidé par des notables musulmans, les attroupements se dispersent.

Il n’en est pas de même malheureusement à Chevreul, à 60 kilomètres au Nord de Sétif. A 2 heures du matin, le village est pillé et incendié. La plus part des européens s’étaient réfugiés à la gendarmerie, mais ceux qui ne l’avaient pas pu sont massacrés et mutilés. Le lendemain quand les secours arriveront, on trouvera 5 cadavres dont ceux de trois hommes émasculés. Le garde forestier Devèze et les agents des Ponts et Chaussées Coste et Bovo et ceux de deux femmes : Madame Devèze et Madame Bovo, celle-ci est mutilée des deux seins.

         En outre quatre femmes ont été violées dont Mme Ruben, âgée de 84 ans, madame Grousset et sa fille Aline âgée de 15 ans. Pour ce premier jour on dénombrera au total dans la subdivision de Sétif : 84 tués dont 13 femmes.

         Dans l’après midi du 8 mai, autour de la place du marché ou les associations patriotiques se sont réunies pour célébrer l’armistice,  de nombreux indigènes se massent portant des pancartes et l’étendard du prophète. Quand le cortège arrive devant le monument aux morts, les manifestants se mettent à scander : libérez Messali ! Tapant des mains en cadence et levant l’index vers le ciel.

         L’intervention de la police déclenche une bagarre à laquelle met fin l’arrivée d’un renfort de policiers. Bilan 46 blessés chez les agents et les civils européens, un tué et 30 blessés chez les manifestants.

         Le 9 mai, un nouveau foyer s’allume autour de Guelma ; Croyant la ville aux mains des insurgés, de nombreux groupes de musulmans armés descendent de leur montagne sur Guelma mais ils se heurtent au bataillon d’instruction du 7° tirailleurs et aux civils français que l’énergique sous-préfet Achiary a fait armer conformément au « Plan de défense des centres de colonisation ».

        Cependant les abords et les communications ne seront dégagés qu’à partir du lendemain avec l’aide du groupe mobile motorisé de Combourieu envoyé d’urgence de Tunisie.

Dans les départements d’Alger et d’Oran l’ordre n’est pas troublé.

         En somme, le 8 mai 1945 un foyer insurrectionnel a éclaté à Sétif, fief de Ferhat Abbas et de ses « Amis du Manifeste » et a gagné les environs. Il s’agit maintenant d’éteindre cet incendie avant qu’il se propage dans toute l’Algérie.

         Le 8 mai 1945,  les unités de campagne de la division de Constantine sont en Allemagne. Pour maintenir ou rétablir l’ordre dans cette immense région sous-administrée qui comporte des massifs comme ceux de l’Atlas tellien,  de l’Aurès et des Babors, difficilement pénétrables, le général Duval ne dispose que d’un effectif total de 9 000 hommes en grande partie composé de dépôts et unités de garde, inemployables en opérations.

         En fait, il n’a, comme éléments mobiles, que le 15° régiment de tirailleurs sénégalais, un bataillon de marche du 3° zouaves, le 9° spahis, privé des deux escadrons détachés en Tunisie, un escadron motorisé de la garde, un peloton motorisé de légion, un goum marocain et un groupe d’artillerie. La gendarmerie n’a que 523 gendarmes présents disséminés sur tout le territoire en 74 brigades. Il est évident que, pour arrêter le massacre avec si peu de moyens et avant l’arrivée d’importants renforts d’Algérie et du Maroc, il fallait agir vite et fort. C’est ce que le général Duval exposera au ministre,  par lettre du 26 mars 1946, en réponse aux accusations de Ben Djelloul :

         « J’ai hautement conscience, non pas d’avoir dirigé des opérations de répressions, mot qui choque mon sentiment de soldat et de français, mais d’avoir rétabli la sécurité en limitant, dans la mesure du possible, l’emploi de la force… Si le mouvement insurrectionnel n’avait pas été étouffé à ses débuts, l’incendie aurait embrasé tout le constantinois, puis l’ensemble de l’Algérie. Il me souvient non sans émotion de la période critique, qui dura jusqu’au 18 mai, où l’on sentait les masses indigènes des campagnes en transes et poussées à la guerre sainte, guettant la proie facile des villages et des fermes isolées, prêtes à se lancer au pillage au premier succès d’émeute. »

         Le 7 mai au soir, inquiété par certains renseignements, le général Henry Martin, commandant le 19° corps et la X° région militaire à Alger, avait prescrit à ses trois divisions territoriales Alger, Oran et Constantine,  de constituer des piquets en armes. En conséquence, le 8 mai  à 5 heures, le colonel Bourdila commandant la subdivision de Sétif qui dispose de la valeur d’un bataillon fait rassembler dans la cour de la caserne deux compagnies,  faisceaux formés,  avec ordre au chef de détachement d’ «éviter à tout prix, s’il doit intervenir, de faire usage des armes, sauf le cas de légitime défense ».

         A 9 heures, un agent de police arrive en courant à la subdivision, et se précipite vers le colonel : «Mon colonel, on tire du côté de l’Hôtel de France !». Aussitôt, l’ordre est donné au commandant Rouire de se porter avec le détachement dans le centre de la ville. La troupe s’y rend au pas cadencé. Le chef de bataillon s’avance avec un clairon au-devant des manifestants et ses sommations, sans aucun coup de feu, aident la police à dégager le centre de la ville.

         A 11 heures, le commandant Rouire reçoit l’ordre de se porter avec une compagnie au marché arabe où, comme nous l’avons vu, plusieurs milliers d’indigènes sont aux prises avec la police. Là, sa troupe repousse les manifestants à coups de crosse, sans tirer, malgré la découverte exaspérante de cinq cadavres d’européens affreusement mutilés.

Vers midi, le calme est revenu à Sétif, où l’on relève les 21 cadavres d’européens que nous savons.

Mais l’insurrection a gagné les environs.

         A 10 heures, la division de Constantine a reçu ce message de Sétif :« Emeutes ont éclaté. Morts et blessés dans la population européenne. Situation semble très grave. »

Un second message dit : « Rassemblement inquiétants à Oued-Zenati »

         Le général  Duval dirige alors de Philippeville sur Sétif un peloton de 5 half-tracks de la garde mobile et une compagnie du 15° sénégalais en camions. Le peloton de la garde arrive à Sétif à 15H30. On lit dans le journal de marche de l’unité : « De Sétif, le half-track du capitaine Mazucca repart immédiatement pour dégager Périgotville, qui est encerclée. Aux abords de ce village, le half-track est stoppé par un barrage de pierres et pris sous des feux assez nourris. Les balles s’écrasent contre le blindage. Il riposte à la mitrailleuse et fait sauter le barrage. Son arrivée dans Périgotville coupe court aux massacres. Une douzaine de cadavres sont relevés, sauvagement mutilés. Les faces sont en bouillie. De larges flaques de sang s’étalent sur le seuil des maisons aux portes ouvertes. Poursuivis par le feu des mitrailleuses, les assaillants se retirent dans le djebel. »

         Quant à la compagnie sénégalaise, retardée par des pannes, elle n’arrive à Sétif qu’à 22 heures. Une partie est aussitôt envoyée sur Sillègue, qu’elle trouve en flammes à 2 heures. L’autre partie, comprenant deux sections sous les ordres du lieutenant Bentegeat, est dirigée sur Aïn-Abessa, à 18 km au nord de Sétif. Quand elle y parvient, vers 1 heure, la situation est la suivante : depuis la veille au soir, le bordj où la population européenne s’est réfugiée et dont la défense a été organisée par le chef de brigade de gendarmerie, est assiégée par un millier d’indigènes conduits par Debache Seghir, membre influent des « Amis du Manifeste ». Ils arrosent le bâtiment de rafales de mitraillette et de coups de fusil.

A l’arrivée du lieutenant et de sa petite troupe, les assaillants se retirent. Une patrouille envoyée dans le village délivre la famille Heyberger, également assiégée dans sa maison. La patrouille arrête plusieurs des assiégeants, pris les armes à la main, dont le secrétaire général des « Amis du Manifeste ». En fouillant le village, on découvre le cadavre de M. Fabre, tué à coups de pistolet et de gourdin.

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Autre délivrance :

         Le 9 mai,  au matin, le lieutenant Poutch est envoyé avec un petit détachement sur Kerrata. Il fait irruption dans le village en plein massacre ! Son arrivée y met fin. On lit dans son rapport :

« Nous trouvons cinq cadavres, dont ceux du juge de paix M. Trabaud et de sa femme. Vingt personnes se trouvent sur le toit d’une maison en flammes. Je réussis à les sauver et après avoir dispersé à la mitrailleuse les assassins, je rassemble la population européenne au château Dussaix, sous la protection des gendarmes. »

Autre sauvetage de justesse : celui de Chevreul.

         Nous avons vu que le 8 mai, les habitants européens, qui avaient échappé au premier massacre, s’étaient réfugiés à la gendarmerie où se trouvaient en dépôt les armes du centre colonisation. Les deux gendarmes du poste les avaient distribuées aux hommes. La gendarmerie fut investie et le siège commença. Pendant toute la journée du 9 mai, les insurgés, postés aux alentours, tirèrent sur les fenêtres. Ils coupèrent la conduite d’eau, privant les assiégés d’eau potable. Dans la soirée du 9 mai, ils parvinrent à s’emparer du rez-de-chaussée. La défense se concentra alors au premier étage.

         Ce n’est que le 10 mai au matin, qu’arrive devant Chevreul le détachement du commandant Rouire (une section de half-tracks et une compagnie de zouaves). Le commandant envoie une section à l’est du village et une autre à l’ouest pour le cerner. La section de l’est met en fuite les rebelles et capture des bourricots chargés de tapis et autre butin que les pillards abandonnent. « J’entre moi-même dans le village, avec des half-tracks, relate le commandant et je marche sur la gendarmerie. A notre arrivée, la joie et l’émotion sont intenses. Les habitants hommes femmes et enfants sont émus jusqu’aux larmes d’avoir été sauvés in extremis car les rebelles avaient déjà répandu de l’essence au rez-de-chaussée ».

Mais nos détachements ne peuvent intervenir partout.

         Le 10 mai, à Tamentout, près de Djidjelli, la maison forestière est attaquée. Les deux gardes, leurs femmes et deux enfants de 10 et 3 ans sont massacrés.

Dans la subdivision de Bône, lorsque les gendarmes arrivent à Peitt, ils trouvent 4 cadavres affreusement mutilés, dont celui du gérant de la ferme Lucet, massacré par ses ouvriers indigènes.

         En revanche, dans la subdivision de Constantine, une compagnie de zouaves et 2 half-tracks de la garde recueillent à Djemila, 5 européens qui ont été sauvés par les ouvriers indigènes du chantier archéologique.

         Le 11 mai, au nord de Sétif, villes et villages sont dégagés. Refoulés vers le nord, les insurgés ont atteint la côte. Aux Falaises, dans le golfe de Bougie, ils tuent l’hôtelier, blessent grièvement sa femme et pillent l’établissement. Puis,  ils marchent sur Mansourah, mais un bateau de guerre intervient et en quelques salves, les disperse.

         Dans la subdivision de Constantine, 2000 indigènes armés de fusils, de haches, de faux et de bâtons se rassemblent près de Jemmapes, mais l’arrivée d’un détachement de Philippeville permet à l’administrateur de faire entendre raison aux chefs locaux des « Amis du Manifeste » qui renvoient leur troupe.

         « Au soir du 12 mai, lit-on dans le rapport de la X° région, l’insurrection est jugulée. Cependant des régions étendues ne sont pas sûres. Leur coup fait, les insurgés se sont retirés dans la montagne. Ils ne descendent plus dans les villages, mais ils surveillent les routes. Des villages entiers sont vides, les européens les ayant évacués et les indigènes les ayant fuis de peur des représailles. Il reste à obtenir la soumission des rebelles réfugiés dans les massifs de Tamesguida, du Babor, et du Ta-Babor (arrondissement de Sétif) et dans les djebels Arouz et Mahouna (arrondissement de Guelma). C’est à cette tâche que la division de Constantine va s’employer à partir du 13 mai. »

         Pour réaliser cette pacification, des renforts importants sont mis à la disposition du général Duval, commandant la division de Constantine qui peut, ainsi, comme il l’écrit lui-même :

« Envisager des actions méthodiques et profondes, caractérisées par la surprise, la rapidité et la puissance. L’idée directrice est la suivante :

·                     Dans un premier temps, délivrer les villages et les fermes encore bloqués et rétablir la circulation routière et ferroviaire et les communications par fil ;

·                     Dans un deuxième temps, par des opérations de police, réduire les bandes armées et en obtenir la soumission. »

On distingue trois zones opérationnelles : la zone est (Guelma), la zone centre (Constantine-Philippeville) et la zone ouest (Sétif), la plus dure.

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         Dans la zone EST, une  première opération exécutée par un escadron de half-tracks du 9° spahis et un bataillon ne donne pas de résultats.  Les dissidents ayant fait le vide devant la progression de nos troupes.

         Une deuxième opération de même force est exécutée,  le 20 mai, sur les douars au sud de Villars. De quelques mechtas, les indigènes tirent des coups de feu. Une centaine d’entre eux sont amenés à la gendarmerie de La Verdure pour être interrogés. Des fusils de chasse sont livrés. Cette opération produit une grosse impression. Les douars Aouaïd et Bahouna rentrent dans l’ordre.

         Le 24 mai, une opération plus importante est menée entre la route Guelma Sedrata et les mines du Nador, sous la direction du colonel Schmidt, disposant du groupe mobile de Guercif et de deux escadrons du 9° spahis. Sa mission est la suivante : « Rechercher et capturer les éléments rebelles. S’abstenir de toute action non justifiée par une attitude hostile des habitants. Prendre contact avec les chefs rebelles et tenter de les amener à résipiscence. Ne rien prendre sans paiement. Remettre aux autorités civiles les troupeaux abandonnés. »

         Le colonel fractionne sa troupe en détachements qui, partant de points différents, pénètreront concentriquement dans le massif dont Mahouna constitue l’observatoire central.

Ces opérations se déroulent dans les meilleures conditions. Elles prennent fin le 30 mai. La présence de nos forces répandues dans tout le massif et les vols d’intimidation exécutés par quelques avions amènent la soumission des douars de la région Laperrine.

         Le 28 mai, les douars de Millesimo se soumettent à leur tour. 1116 fusils de chasse et 74  de guerre sont livrés ou saisis. Dans la zone centre, la plus calme, le colonel Serre, avec un bataillon de sénégalais et un escadron de la garde mobile et une compagnie de fusiliers marins se borne à maintenir la sécurité par des déplacements constants.

         La zone ouest (Sétif Djidjelli) est non seulement la plus contaminée, mais aussi la plus accidentée avec des sommets élevés. Ce sera donc la plus longue à pacifier. Une force de 3 670 hommes y sera employée (Le 10° et le 15° régiment de tirailleurs sénégalais, école de cavalerie de Hussein Dey, groupe mobile n°2 de la légion de Sidi bel Abbès et une batterie de 75).

         Cependant, la première série d’opérations qui s’ouvre, le 13 mai, dans la région de Kerrata et celle de Tizi-N’Bechar se déroule sans grande difficulté. Des scout-cars parcourent le bled et la montagne, convoquant la population respectivement à Kerrata et Tizi-N’Bechar,  pour le 15 mai. Au jour dit, les indigènes descendent en groupes compacts. A 11 heures, il y en a 6 000 à Kerrata et 2 800 à Tizi–N’Bechar. Le colonel Bourdila va recevoir leur soumission, successivement. Mais il reste à pacifier les massifs redoutables du Babor et du Ta-Babor, deux chaînons parallèles qui culminent l’un à 2 004 mètres, l’autre à 1 960 mètres, à l’est de Kerrata.

         Quatre groupements,  de trois compagnies sénégalaises chacun,  encerclent le massif dans lequel ils pénètrent concentriquement le 19 mai. Sur un terrain de plus en plus accidenté, la marche est difficile. Les mechtas sont vides d’habitants. Le 20 mai, cependant, en approchant du Babor, on trouve des femmes, des enfants, des vieillards, mais tous les hommes valides ont disparu.

        Pendant ce temps, au nord, entre la côte et le Ta-Babor, le commandant Bart, avec son bataillon du 15° R.T.S, procède à des opérations de reddition. De nombreux meneurs sont arrêtés et remis à la gendarmerie.

        Impressionnés par ce déploiement de forces surgissant de tous côtés et par les interventions de notre aviation, dont deux appareils lancent des bombes,  les 19 et 20 mai, de même que par la vue de nos navires de guerre qui croisent au large du cap Aokas, les dissidents demandent l’aman. Le 22 mai est la journée culminante de cette période des points de vue militaire et politique. Suivons-en le déroulement d’après un extrait de presse.

        « Le 22 mai, par une radieuse matinée de printemps, dans le cadre de la plaine de Melbou, près des falaises, les tribus des communes mixtes d’Oued-Marsa et Djidjelli font leur soumission. Une interminable caravane d’hommes, de femmes et d’enfants encombrent la route. Le long du rivage sont rangés quelques navires de guerre. Près de 15 000 indigènes se déplacent face à la route nationale.

        Soudain une nouba fait entendre le garde à vous. Ce sont les autorités civiles et militaires qui arrivent. Les troupes sont passées en revue. Sur une éminence, un grand mât est dressé. L’envoi des couleurs a lieu, au milieu  des « you-you » stridents que poussent les femmes, tandis que les hommes saluent le drapeau. La fanfare des tirailleurs joue « la Marseillaise ». Les navires de guerre tirent des salves.

        Tout à coup le silence se fait. S’adressant aux milliers d’indigènes rassemblés, le colonel Bourdila leur dicte d’une voix forte les conditions de la reddition. Puis, le général Henry Martin s’avance, flanqué de deux interprètes, sur une butte qui domine le terrain où sont massées les familles musulmanes. Au pied de cette butte sont alignés seize caïds aux burnous écarlates brodés d’or. Le commandant du 19° corps prend la parole :

        « Louange à Dieu, le maître des mondes qui nous réunit aujourd’hui pour suivre la voie droite ! Hommes libres, c’est un homme libre qui vous parle au nom de la France ! Guerriers et anciens soldats, c’est un chef de guerre qui veut vous aider à retrouver la paix ! Satan a égaré les esprits de certains. Ils ont écouté les mensonges des gens ambitieux et cupides. Ils ont tué des hommes, des femmes et des enfants. Comme des hyènes, ils ont profané leurs cadavres ! Nous voulons que la paix règne dans nos campagnes et dans nos montagnes. Vous allez y retourner. N’écoutez pas les méchants qui prêchent la haine, les pharmaciens qui font des discours au lieu de préparer les remèdes bienfaisants. Restez dans la voie droite pour faire de l’Algérie française un pays où des hommes libres peuvent travailler en paix. Et vous vivrez longtemps. Et vous verrez vos biens grandir. S’il plait à Dieu ».

         Quatre jours plus tard, le 26 mai, le commandant de la division de Constantine, peut donner à ses subdivisions les directives suivantes :

« La situation étant redevenue normale, l’intervention de la troupe ne pourra avoir lieu que sur réquisition écrite de l’autorité civile… S’abstenir rigoureusement de toute attitude agressive. »

Et, le 29 mai, le général Duval précise :

« La période de répression peut être considérée comme terminée. La phase qui s’ouvre exige des chefs militaires des qualités de tact, pour comprendre à la fois la mentalité des indigènes et celle des colons dispersés dans la campagne. Il faut rétablir la confiance chez ceux-ci, encore sous le coup des atrocités commises et, pour cela montrer la troupe en déplaçant constamment les détachements. »

         On a parlé de « véritables massacres » exécutés par notre aviation. En fait, à partir du 10 mai, la division de Constantine disposa de 18 avions (P-39 ou 4-24) basés sur les terrains de Sétif ou de la Reghaïa. Ce jour-là, deux bombes furent larguées sur des rassemblements près de Fedj-M’Zala et deux autres sur les pentes de la Mahouna, près de Guelma.

         Le 12 mai, il est demandé à l’aviation, pour le 13 mai, de survoler la région de Constantine, Guelma, et Souk-Ahras afin de signaler par radio les rassemblements suspects. La consigne est de ne pas tirer, sauf en cas d’agression au sol caractérisée. L’ordre de la division précise : « La présence,  seule,  de nos avions doit rassurer les populations fidèles et intimider les autres, sans risquer d’atteindre les premières. »

         Le 14 mai, sur la demande des colonnes à terre qui sont en situation délicate, des bombardements sérieux et des mitraillages sont exécutés sur des rassemblements et des mechtas qui résistent. Nos appareils larguent au total 90 bombes de cinquante kilos et 41 bombes de 100 kilos et leurs mitrailleuses tirent 4 000 cartouches. C’est la seule opération aérienne de combat importante. La division rend compte à Paris le lendemain par ce télégramme sous n° 796 : « Bombardements aériens 14 mai ont causé environ 40 victimes chez insurgés région Guelma-Souk-Ahras. »

         Les 19 et 20 mai, nouvelle action de combat, avec deux appareils seulement, comme appui aérien des opérations du Nador que nous connaissons. Deux autres appareils effectuent des vols d’intimidation au sud de Villars et sur les pentes nord de l’Aurès sans bombarder,  ni tirer.

Après la soumission du 22 mai, les retraits d’avion commencent. Le 25 mai, la division ne dispose plus que de cinq appareils à Sétif pour les reconnaissances. Et,  le 11 juin, les derniers appareils regagnent leur base de Marrakech.

         Cela nous amène à la question des victimes de la répression. Une importante conférence eut lieu à ce sujet le 25 juin 1945 à Alger, à la villa des Oliviers. Y participaient :

*MM TIXIER ministre de l’Intérieur et CHATAIGNEAU gouverneur général de l’Algérie

*Les généraux  Henry MARTIN et  Pierre WEISS (général d’aviation)

*Les amiraux RONARC’H  et AMANRICH

Le procès-verbal donne l’évaluation suivante des pertes infligées par l’armée :

*Région de Sétif   :      environ 250 tués et  50 blessés

*Région de Guelma :   environ 150 tués et 200 blessés

         Le général Weiss dit : « Tués par l’aviation au grand maximum 200 » et le contre-amiral Amanrich dit : « Quatre tués certains par les pièces de bord. »

Le chiffre officiel des victimes de la répression militaire serait donc de 600 tués indigènes, en face des quelque 150 civils européens massacrés et sans mentionner les pertes de nos troupes en opérations.photo_2185588_XL

         Mais le chiffre réel des pertes musulmanes est certainement supérieur. En effet, un nombre certain d’indigènes ont été victimes de l’indignation compréhensible de civils français qui venaient de trouver des parents ou amis chers assommés, éventrés, émasculés… Des faits impressionnants m’ont été cités par les témoins.

         A Sétif, par exemple le 8 mai 1945, un agent d’assurance rentrait de sa tournée avec sa femme lorsque des arabes se mettent à tirer sur sa voiture et tuent son épouse. Il fonce, parvient chez lui, dépose le corps tout chaud de sa femme sur son lit et, fou de douleur et de rage, il ressort avec son fusil dans la rue, promettant d’ « en descendre une douzaine » !

         A  la gare de Guelma, des cheminots français ayant été massacrés par des collègues indigènes, le chef de district de la voie organise la résistance, parvient à s’emparer de l’un des meurtriers, le fait dûment reconnaître par les camarades témoins du meurtre et l’abat.

         A Aïn-Abid, à 25 kilomètres du Kroub, c’est le spectacle révoltant d’une mère éventrée avec son bébé poignardé sur elle qui provoque des réflexes de vengeance et de meurtre, aux dépens d’indigènes sans doute innocents.

         De tels règlements de comptes n’ont pu tous être enregistrés, mais en admettant qu’ils aient pu porter à 2 000 ou 3 000 le nombre officiel des morts musulmans, nous sommes loin des chiffres fantastiques qui seront donnés plus tard par  les gens du FLN qui parleront de 45 000 morts ! Ferhat Abbas dira même 60 000 morts !

         De tels chiffres sont tout à fait invraisemblables étant donné la nature des opérations militaires dans des bleds ou djebels à faible densité de population, les villes n’ayant connu aucune répression massive et aveugle même Sétif qui était au cœur de la sanglante révolte. Et les officiers français qui dirigeaient les opérations n’étaient pas des nazis capables d’ordonner ou d’exécuter ses massacres systématiques, voisins du génocide !

On parlera de « douars sans hommes, tous massacrés » ! Beaucoup de douars en zone rebelle ont été, en effet, trouvés vides d’hommes, mais c’était parce que ceux-ci avaient fui devant l’avance de nos détachements, par crainte d’arrestation ou de représailles. Et les coupables ou suspects arrêtés par nos troupes ont été remis à la gendarmerie qui n’était pas la gestapo !

LA MORALE DE L HISTOIRE

        Certes, la répression a été dure, mais les moyens dont disposait celui qui était chargé d’arrêter les meurtres d’européens et les actes de sauvagerie qui les accompagnaient et de rétablir l’ordre et la sécurité dans un immense pays, étaient extrêmement réduits. Or, comme écrit le colonel Groussard :

« Une répression est d’autant plus sévère que les moyens sont faibles. Mais ces évènements allaient servir à la propagande des excitateurs des foules musulmanes. »

         Lancé par la radio du Caire, « le mythe de la répression massive ayant fait des dizaines de milliers de victimes innocentes » fut sans cesse repris, par la suite, au point de convaincre le monde de son effroyable réalité.

         A la fin des troubles, si ceux-ci s’étaient clos par un véritable massacre de musulmans, on n’aurait pas vu, chose tout à fait exceptionnelle – le cadi de Constantine venir inviter le général Duval, de même que le général Henry Martin, de passage, assister à la cérémonie organisée à la mosquée pour « remercier le Tout-puissant d’avoir rétabli la paix ». Et la cérémonie se déroula sans incident dans le plus grand recueillement.

         De ces douloureux évènements qui ont déchiré le cœur de ceux qui aimaient nos colons, pour les avoir vus à l’œuvre sur les terres qu’ils avaient fertilisées, et nos musulmans pour les avoir commandés avec fierté sur les champs de bataille, laissons le général Duval tirer, lui-même, la leçon.

Dans sa lettre du 16 mai 1945 au général Henry Martin il écrivait :

« L’intervention immédiate a brisé la révolte, mais il n’est pas possible que le maintien de la souveraineté française soit basé exclusivement sur la force. Un climat d’entente doit être établi. »

         Et dans une  lettre que sa famille a bien voulu me communiquer, il déclarait aux hautes autorités de Paris : « Je vous ai donné la paix pour dix ans. Mais il ne faut pas se leurrer. Tout doit changer en Algérie. Il faut faire des réformes sérieuses. »

         Mais, l’orage passé, Paris s’endormira et rien de sérieux ne sera fait pour satisfaire les légitimes aspirations des musulmans. Et cette paix, ainsi promise durera presque dix ans – exactement neuf ans et demi -  jusqu’à la Toussaint de 1954… marquée par les premiers attentats, prélude à l’insurrection.

Colonel Adolphe GOUTARD Le 21-04/2015

Précisions de Pierre BARISAIN:
Rappelons pour ceux qui ont la mémoire courte ou sélective que les massacres de Sétif du 8 mai 1945 se sont déroulés avec De Gaulle au pouvoir à Paris, à la tête du premier Gouvernement provisoire de la République et 2 ministres communistes dont celui de l'Air, Charles Tillon, qui bombarda les populations du bled en rébellion.
A Sétif même, le Commissaire de Police Lucien Olivieri et 2 inspecteurs en tout, Raoul Haas et Norbert Fons, eurent à faire face à 7 à 8000 manifestants armés de matraques et de boussadis malgré leurs promesses , et le premier coup de feu parti de cette foule tua non pas un scout arabe mais une petite fille de 8 ans, juive, qui donnait la main à son père et regardait le défilé, Arlette Nakache. Il y eut 103 morts européens et 150 blessés ( 800 musulmans fidèles à la France furent aussi tués par les émeutiers) et l'Inspecteur des PTT Albert Denier, connu des émeutiers car il vendait le journal du PC "Liberté", eut les 2 bras coupés. A Guelma, les 2000 manifestants furent encore plus menaçants et comme les troupes étaient rares, car encore en Allemagne, le sous préfet André Achiary, un résistant gaulliste, constitua des milices armées, essentiellement une centaine d'élus, SFIO en particulier, européens équipés de 70 fusils. Les pancartes des Arabes manifestants de Guelma indiquaient: " libérez Messali ! " et A bas le parti communiste!". Ils obéissaient à des mots d'ordre lancés depuis radio le Caire qui prêchaient déjà le Djihad et l'arrivée du Mahdi.
A Djidjelli, les troupes sénégalaises avaient des fusils mais aucune munition. Ils durent charger à la baïonnette, ce qui stoppa la manif.
De Gaulle fit bombarder les gorges de Kerrata par la Marine de guerre, le "Chasseur 94", et déclara : " j'ai fait donner la Marine". Le croiseur: le Triomphant sauva des personnes encerclées le long de la Corniche kabyle.
70 ans après , ces faits sont prémonitoires.

Lisez "les massacres du 8 mai 1945: Sétif -Guelma- le Constantinois". de Maurice Villard, analyse et recueil de témoignages vécus et de première main.

Retour SETIF - LE SOULEVEMENT DU 8 MAI 1945 LA REALITE

30 avril 2010

ALGERIE JUILLET 1962

IMAGES D’ARCHIVES - ACTUALITES

CUVES DU PORT D'ORAN EN FEU

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30 avril 2010

ALGERIE 1962 - TOUJOURS A L'ANTENNE.

LA "DESINFORMATION"

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23 avril 2010

PERPLEXE ET DUBIDATIF

Blessure insensée, même surmontée, reste gravée !!!

Attention piquants ardents ...

Document transmis par Pierre Salas 21/04/10

         En ce moment même, nous vivons une époque de folie.

Les journaux, les médias nous plongent dans une interrogation perpétuelle sur la décrépitude et la perte de nos valeurs, de la disparition de nos préceptes moraux et de tout ce qui jusqu’à ce jour, faisait et fait notre fierté d’être Français.

         Par définition, on devient  Français de différentes façons : par filiation, par le travail accompli pour un pays qui sait accueillir les gens travailleurs et de qualité (comme ce fut le cas de nos ancêtres en Algérie, par le sang versé pour sa Patrie (exemple : nos parents pieds-noirs, nos vaillants légionnaires, nos valeureux harkis, nos franco-algériens sous drapeau Français, pas les autres) ou par obtention de ces précieux sésames qui attestent de la qualité et de l’honneur qui est fait à un étranger amoureux du pays qui l’accueille et aspirant à se comporter comme un vrai national.

         Certains de nos jours, à la mode de chez eux, peuvent acheter une femme de préférence ayant des papiers Français et l’épouser.

Ensuite divorcer quelque temps après et le tour est joué. Voilà des Français en bonne et due forme.

         On ne doit pas invoquer le fait d’être Français de naissance par le droit d’être né en France. Ce n’est pas parce qu’un chat naît dans une niche, qu’il en est chien pour autant.

Il y a quelques semaines, j’ai pris connaissance de la déclaration d’un jeune sociologue de l’université « catholique » de Lille.

Ce Monsieur de nationalité algérienne, naturalisé français et fourvoyé par mégarde, seul Dieu sait comment et avec quelles complicités dans une université non islamique, s’est permis d’écrire un brûlot suant la haine et tout à fait opposé aux préceptes religieux du vrai et respectable Islam. En voici quelques termes choisis au hasard et que je cite :

         Notre invasion pacifique, au niveau européen, n’est pas encore parvenue à son terme. Nous entendons agir dans tous les pays simultanément. Comme vous nous faites de plus en plus de place, il serait stupide de notre part, de ne pas en profiter. Nous serons votre cheval de Troie.

Les droits de l’homme dont vous vous réclamez, vous en êtes devenus les otages…. Ainsi, par exemple si vous me parliez comme je vous parle, en Algérie ou en Arabie saoudite, vous seriez arrêté sur le champ.

         Vous autres, Français, n’êtes pas en mesure d’imposer le respect à nos jeunes. Pourquoi respecteraient-ils un pays qui capitule devant eux. On ne respecte que ce que l’on craint…

         Lorsque nous aurons le pouvoir, vous ne verrez plus de voitures incendiées ni de magasins saccagés, car chez nous la Charia impose que nous soyons punis par l’amputation d’une main…..

         Nous allons donc prendre ce pouvoir, qui nous est dû, car les Lois de votre République sont contraires à  celles du Coran et ne doivent pas être imposées aux musulmans…….

         Nous allons commencer par Roubaix qui est une ville arabe à plus de soixante pour cent.

Lors des prochaines municipales nous nous mobiliserons en masse pour faire élire un maire musulman et après négociations avec l’Etat, nous déclarerons Roubaix enclave musulmane. Indépendante et nous appliquerons la charia…

         Ho ! La France, Ho ! Les Français, resterons- nous longtemps insensibles à ces attaques au grand jour et même pas voilées, comme leurs femmes ?

Ne croyez-vous pas qu’il est temps de nous réveiller et d’exacerber pendant qu’il en est encore temps, notre fibre patriotique ?

         Ne croyez-vous pas qu’il conviendrait d’envoyer chez eux tous trublions, non pas avec la main droite coupée comme le recommande la Charia dont ils se réfèrent, mais avec un grand coup de pied dans leur séant, car ce serait leur faire trop d’honneur que d’abonder dans leur sens, non ?

         Nous Repliés de plusieurs départements autrefois Français, nous sommes écoeurés à la lecture de certains quotidiens Français et Algériens, et leurs prises de position en faveur de la haine, dés qu’un malheureux agent de la force publique ou gardien de l’ordre a le malheur de se protéger en état de légitime défense contre des attaques dirigées et organisée par ce que j’ai déjà appelé « la 5° colonne » dans une gueulante hérissonienne d’il y a quelque temps.

         Comment réagir pour faire barrage à ces envahisseurs venus d’ailleurs ? Nous nous sommes battus contre les nazis, contre le totalitarisme et contre les fellaghas, lesquels sans l’aide d’une certaine France de l’époque, ne nous auraient jamais battus.

         Que peut-on faire à l’age canonique qu’est le notre maintenant, pour garantir à nos enfants et petits enfants la fierté de se dire FRANÇAIS, de vivre dans un sacré beau pays en travaillant dignement et sans l’assistance de cet état sur lesquels, ces méprisables crachent leur haine en mordant la main qui leur tend le pain ?

         Ne faudrait-il pas nous rapprocher d’avantage de certains  députés courageux que nous connaissons bien pour les avoir élu car ils ne craignent que Dieu, mais pas le Diable, surtout quand il se pare (comme le loup de la fable), de la houppelande du berger, en d’autres termes de la djellaba islamiste  et de faire enfin bloc avec eux?

         Pour tous les Français de coeur, quelles que soient leurs origines, leurs races ou leurs religions, il n’est pas encore trop tard. Réagissons par les moyens que le cœur et la raison mettent à portée de nos mains (avant qu’ils ne nous les coupent).

Notre volonté de vivre en paix ne sera peut-être pas facile à obtenir et attendons-nous à des attaques de plus en plus virulentes de la part des héritiers des « Porteurs de valise »

         Mais notre détermination doit faire tache d’huile, même si nous ne disposons pas …encore, d’autres modes d’expression.

Mais ce mode d’expression compte et commencera  à donner des sueurs froides à ceux qui se sentent visés indirectement par notre union, car ceux-là savent que toute action entraîne une réaction.

         Les insomnies vont bientôt changer de camp, croyez-moi ! Le dévouement, le courage et l’abnégation de nos dirigeants porteront très vite leurs fruits.

Comme l’a si justement dit La Fontaine  « Patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage », mais point trop n’en faut.

         Il n'y a qu'un seul vice dont on ne voit personne se vanter, c'est l'ingratitude.

Le 21 avril 2010

salas-pierre@bbox.com

RETOUR PIERRE SALAS.

21 avril 2010

26 MARS 1962 - 2 -

ENQUETE  SUR  UNE  TRAGEDIE

Document transmis par José Castano.

Vous pouvez revoir l’article sur le massacre de la rue d’Isly en cliquant sur : Lire la suite

« Je consens que mon frère soit mort ; c’est la loi commune. Ce qui me révolte, c’est l’arrogance de ses assassins » (Christopher Marlowe – poète – « Edouard II »)

         Au soir de cette journée meurtrière, le Ministre de l'Intérieur, Roger Frey, téléphona au Préfet Vitalis Cros et lui dit :

« Faites le maximum pour que la stricte vérité soit connue. Tout m’a été expliqué : l’Elysée est au courant et puisqu’il n’y avait pas moyen de faire autrement, soyez en paix, dites le à vos collaborateurs. » S'enorgueillant de cet encouragement, le zélé préfet s'adressa à la population bouleversée :

« Les commandos de l’OAS ont tiré, non seulement sur le service d’ordre, mais sur les manifestants. Force est restée à la loi ! »

Le lendemain, Fouchet -au mufle de primate- renchérira : « La cause de l’OAS est archi perdue. Il faut faire confiance à la France ! »

Pour sa part, de Gaulle parlera de  « l’émeute d’une foule algéroise furieuse de l’arrestation de Jouhaud et qui ne put être dispersée que par le feu meurtrier des troupes. »

(Dans la soirée du 25 mars, le Général Jouhaud fut arrêté à Oran ainsi que le Commandant Camelin. La veille, déjà, le Lieutenant de Vaisseau Guillaume avait connu le même sort à Tlemcen.)

Que d'infamies dans ces déclarations !…

            Moins de 24h après le drame, le 27 mars, le bureau de Presse du Général commandant supérieur des forces armées en Algérie (Ailleret) rendait –déjà- public les premiers résultats de l'enquête sur les circonstances exactes  de « l'ouverture du feu.». Cette enquête qui puait le canular établissait que :

- Vers 14h30 un capitaine d'un régiment de tirailleurs remontant la rampe Bugeaud pour établir un barrage rue d'Isly, subit dans le dos le feu d'armes individuelles provenant à la fois de manifestants et des immeubles situés rue d'Isly, rue Lelluch et bd Bugeaud. Trois tirailleurs sont blessés. La compagnie de tirailleurs riposte.

- Vers 14h50, le régiment d'infanterie tenant les facultés et la rue Michelet subit le feu d'armes automatiques provenant d'immeubles de la rue Michelet, de la rue Charras, de l'av Pasteur et de la rue Berthezène.

- 14h55, le groupement de C.R.S. stationné près de l'immeuble Maurétania subit un tir de pistolet mitrailleur effectué par six individus (dont une femme) cachés dans la foule, puis le feu d'armes individuelles provenant du Maurétania et des immeubles environnants. Un C.R.S. est tué, trois autres sont blessés. Les C.R.S. ripostent.

- Vers 15h10, le groupement des gendarmes mobiles placés autour de la Délégation générale subit des tirs provenant de la caserne des douanes, des immeubles du bd Lafferrière et de la rue Berthezène.

Ce document appelle un certain nombre d'observations.

            Outre que le principe même des faits dont il participe est en contradiction avec les innombrables témoignages recueillis, il offre dans le détail certaines invraisemblances.

* Comment, par exemple, est-il possible que des tirs d'armes automatiques provenant de la rue Charras puissent aboutir rue Michelet ou sur les Facultés ? Seul un véritable miracle de balistique peut l'expliquer.

*Comment aussi six individus (dont une femme) (il y avait des milliers de personnes dans les rues !) peuvent-ils être décomptés si facilement et avec une pareille précision ? Comment, à eux six à la fois,  peuvent-ils servir un seul pistolet mitrailleur ? Ce mystère demeurera entier.

* Comment, moins de 24h après les faits, a-t-on pu obtenir les résultats d'une enquête aussi complexe ? N'avait-elle pas été préparée à l'avance ?

            Il n’y eut aucun coup de feu, contrairement à la première affirmation, avant 14h50, heure précise du déclenchement de la fusillade par les tirailleurs.

            La presse officielle de l’époque a fait état d'un mort et de 14 blessés dans les rangs des forces de l'ordre. Or, le seul mort militaire l'a été par un officier ayant abattu un tirailleur qui avait, sous ses yeux, achevé, à terre, une femme blessée. Les militaires blessés, le furent entre eux (balles perdues). Il n'y eut jamais le moindre tué parmi les C.R.S !

            Enfin, il a souvent été affirmé officiellement que la fusillade avait été provoquée par des tirs d'armes automatiques ou individuelles provenant de terrasses d'immeubles. Lors de débats à l'Assemble Nationale, le 14 avril 1962,  le Ministre des Armées fut interpellé sur ce point (question n° 14942). Puisqu'il avait été reconnu et prouvé que toutes les terrasses des immeubles avoisinant les lieux des sanglantes fusillades du 26 mars étaient occupées par des éléments du maintien de l'ordre, il lui était demandé quels étaient les effectifs exacts des forces de l'ordre chargées de la surveillance des dites terrasses.

Le Journal Officiel de la République française du 3 mai 1962 publia à la page 842 la réponse suivante :

« Il n’est pas d’usage de rendre publics les effectifs exacts engagés dans telle ou telle opération précise ressortissant au maintien de l’ordre. »

            Il fut donc établi que les terrasses d'où seraient partis les tirs de provocation (soi-disant de l'OAS) allégués pour expliquer le massacre, étaient occupées par des éléments du service d'ordre en nombre indéterminé.

            Onze mois après les faits, lors du procès du Colonel Bastien-Thiry (attentat du Petit- Clamart), le chef de corps du 4ème RTA, le colonel Goubard, bien qu'absent lors de la tragédie, affirmera qu’une rafale était partie d’une terrasse d’un immeuble de la rue d’Isly, fauchant deux manifestants. En même temps, une autre rafale était tirée du deuxième étage de l’immeuble sis au coin de la rue d’Isly et du boulevard Pasteur amenant les tirailleurs à ouvrir le feu en direction des étages… et sur la foule en proie à la panique. Cependant, ce qu'il se gardera bien de dire à la barre, c'est que quelques jours avant le 26 mars, l'arrivée d'un hélicoptère venant d'Alger fut annoncée à Berrouaghia, où était stationné le régiment. Le colonel Goubard vint personnellement accueillir le général Ailleret. Cette visite du général commandant en chef  avait lieu en l'absence du général commandant le Corps d'Armée et du général commandant la Zone... ce qui était anormal. Aucune note de service ne l'avait annoncée. Les deux hommes s'entretinrent, seul à seul, sans autre témoin, durant une heure environ. Quelques jours après, un élément du 4ème R.T.A, rappelé du bled environnant où il se trouvait, partait pour Alger en mission de maintien de l'ordre…

Pour la petite histoire, le Colonel Goubard sera nommé général et commandera l’Ecole de Guerre. Sublime récompense !

            Mais à qui donc pouvait profiter ce génocide si ce n'était précisément au pouvoir et par là même à de Gaulle lui-même ? Par-là il apportait la preuve qu'il ne faiblirait pas et ferait accomplir par tous les moyens les accords d'Evian. De plus, il rendait désormais inopérante l'arme maîtresse des Pieds-Noirs : les manifestations monstres et les opérations de charme qui leur avaient toujours réussi jusque là, capables à elles seules de faire basculer l'armée.

            En réalité, la vérité sur cette tragique journée fut vite étouffée par le gouvernement. Celui-ci avait eu beau rejeter la responsabilité sur l'OAS, il y avait eu trop de témoins, et en particulier de journalistes étrangers qui, dans l'ensemble, contredirent d'une façon catégorique ces allégations. C'est ainsi que deux mois plus tard, après une enquête minutieuse, un livre blanc fut publié sur ce drame. Dès sa sortie, le pouvoir gaulliste en interdit sa diffusion. Se savait-il coupable de ce massacre ? Craignait-il la réaction de ses électeurs, pourtant saturés, amorphes et d'une indifférence tellement ingrate ?

Tous les témoignages, y compris ceux des journalistes présents, font état de l'angoisse des militaires (notamment Européens) et des chefs de barrages qui n’avaient de cesse de supplier les manifestants de ne pas passer : « Nous avons ordre de tirer ! » imploraient-ils la foule. « Partez ! », criait un sergent, rue Michelet, à une dame qui, depuis lors, ne cesse de le remercier dans ses prières de lui avoir sauvé la vie ainsi qu'à son mari et ses fils. Elle l’avait écouté car le doute ne lui semblait plus permis… « Nous avons des ordres de ne pas vous laisser passer ! » lança le lieutenant Ouchène à un petit groupe de jeunes gens qui comptera un tué parmi eux. « Partez ! » répétait inlassablement le sergent avec, désormais, des sanglots dans la voix. Quant aux CRS et gardes mobiles, leurs ordres étaient identiques : ils devaient tirer sur la foule… Dans le documentaire de Christophe Weber, le sergent  interrogé confirme : « Oui, nous avons reçu l'ordre de tirer ! ». Un ancien Delta des commandos de l’OAS rapporte, d’autre part, la mise en garde de son chef, le lieutenant Roger Degueldre, sur une imminente provocation ! Ce dernier ne fut pas écouté…

            D’autre part, les témoignages se rapportant à l’attitude des soldats musulmans seront, également, unanimes : Ils paressaient visiblement nerveux, blêmes et menaçants,  le canon de leurs armes systématiquement pointé sur la foule, le doigt crispé sur la détente. Ils échangeaient en permanence des propos en arabe indiquant nettement qu'ils allaient tirer. Les manifestants, placés au plus près de la troupe, seront formels : La première rafale d’arme automatique dirigée sur la foule provenait d'un pistolet mitrailleur servi par un tirailleur situé à proximité du bar du Derby, sur le trottoir des numéros impairs de la rue d'Isly.

Le colonel des Affaires musulmanes, en retraite, Emile DUZER, témoignera :

« Il devenait évident que ces hommes, ayant l’allure et le parler des bergers primitifs de la montagne algérienne, allaient tirer. Soudain, l’un d’eux dit en arabe : « Allez ! Tirez sur les chrétiens ! » et un autre : « On nous a dit : Tirez sur les chrétiens ! »

J'ai crié aussitôt : « Ils veulent tirer ! Sauvez-vous ! »

D’autres témoins plus éloignés (il y avait plusieurs milliers de personnes), affirmeront que les premiers tirs provenaient du 2ème étage d’un immeuble de la rue d’Isly. Mais, dès lors que ceux-ci étaient occupés par le service d’ordre, qui, hors de ces derniers aurait pu tirer ? Par ailleurs, si cela avait été le fait de l’OAS, les tirs, logiquement, auraient été dirigés vers le service d’ordre et non vers les manifestants… Au procès de Bastien-Thiry, on a également évoqué le rôle qu’auraient vraisemblablement joué les barbouzes qui, en toute tranquillité, couverts par le service d’ordre, auraient occupé les étages…

Joseph Hattab Pacha, alors Maire de la Casbah d'Alger et Conseiller général, s'adressa aux tirailleurs après leur forfait :

- Pourquoi avez-vous tiré sur une foule pacifique et désarmée ? Nous sommes tous des frères ! Tous des Français !

La réponse se fit cinglante :

- Nous ne sommes pas Français ! Nous sommes la future armée algérienne !

Ainsi, contrairement aux allégations des « hommes du Pouvoir », ce fut à un massacre abominablement prémédité que fut conviée, ce 26 mars 1962,  la foule algéroise.

Aucune enquête officielle ne fut jamais effectuée ; aucune commission d'enquête ne vit jamais le jour. Sitôt la fusillade terminée, comme le soulignèrent les journalistes Christophe Weber et René Duval, d’Europe n°1, les preuves furent  arrachées des mains des photographes et des cameramen. Dans les jours qui suivirent, les forces de l’ordre surveillèrent ces lieux maudits dans le but d’empêcher les Algérois de prendre des photos ou en confisquant les appareils. L'enquête judiciaire sur commission rogatoire demandée par le juge Charbonnier ne fut jamais rendue publique, détournée au profit du procureur général militaire Jonquère et les archives militaires ne s'ouvriront jamais. Il s'agit bien, là, d'une enquête bâclée et tenue secrète…

            Et pour donner plus de poids à cette machiavélique collusion, la presse française se garda bien de faire état de cette monstrueuse préméditation et, dans son ensemble, rapporta l'événement avec une certaine rigueur. Seul  le journal « L’Aurore » se signala par son courage et sa fidélité mais dut se plier aux exigences rigoureuses de la censure…

Ce sera à travers la presse étrangère qu’il faudra se tourner pour bénéficier d’une plus « ample » information.

- Du « New York Herald Tribune », on pouvait lire ceci :

« Il y a du sang français sur le drapeau tricolore. Des Français ont utilisé leur drapeau comme linceul. Les vivants trempaient leurs drapeaux dans le sang des morts. »

- Du « Daily Express » :

« … Dans la porte d’une boutique, deux hommes se réfugièrent, brandissant un drapeau français. Cela ne les sauva point. Un soldat les tua tous les deux, à cinq mètres de distance. »

- Du « Daily Herald » :

“… Une rangée de soldats musulmans et européens a ouvert le feu dans le dos de la foule.”

- Du « New York Times », Henry Tanner écrivit :

“On a vu les soldats tirer à bout portent dans la foule avec des armes automatiques. Les militaires installés sur les trottoirs ont également ouvert le feu. Quelques-uns des soldats ont vidé des chargeurs entiers. D’autres épuisaient le magasin de leur mitraillette et le réapprovisionnaient encore. On vit un officier arracher des mains d’un soldat la bande de cartouches qu’il s’apprêtait à engager.

… Ce fut la journée la plus sanglante qu’Alger ait connu en sept ans de guerre et sept jours de « cessez-le-feu. »

- Quant à John Wallis, du « Daily Telegraph », il écrivit :

« Personne ne semble avoir su qui a tiré. Une chose est sûre : c’est que le premier cou de feu n’est pas venu des manifestants. Les soldats ont ouvert le feu sur la foule placée à quelques mètres devant eux. Certains se retournèrent et mitraillèrent dans le dos des manifestants qui les avaient dépassés. »

- Les envoyés du « Figaro » écriront le 27 mars :

« Des flaques de sang coagulés forment presque une nappe depuis l’angle de la rue Pasteur et de la rue d’Isly jusqu’à la Grande Poste. Le trottoir devant le Crédit Foncier d’Algérie est rouge sur une dizaine de mètres et la façade de la banque est pleine de sang jusqu’à hauteur d’hommes. »

- Yves Courrière que l’on peut pourtant classer parmi les anti-OAS notoires écrira plus tard :

« Cette journée devait voir se produire l’inimaginable. Le massacre d’une population désarmée. Le comble de l’horreur. »

            Mais où étaient donc les articles tonitruants de « l’Humanité », « l’Express », « Témoignage Chrétien » et tant d'autres, toujours prêts à porter secours aux faibles, aux opprimés et à s'élever contre le « despotisme ». Pourquoi ce soudain silence de la part de Mauriac, de Sartre et de Jules Roy qui s'étaient découverts, en d'autres temps, une vocation de chantre de race opprimée ?

Et qu'elle aurait été la réaction de la presse française et de la population dans son ensemble, si, dans les chaudes journées de mai 1968, on avait appris que les chars et l'aviation étaient intervenus au Quartier Latin, que le service d'ordre avait ouvert le feu dans le dos des manifestants faisant 80 morts et 200 blessés, que l'on avait tiré sur des gens à terre, sur ceux qui levaient les bras et que l'on avait achevé les blessés, que l'on avait tiré sur ceux qui les secouraient, les médecins, les brancardiers, les ambulances et les véhicules de pompiers ? On fut, sans conteste, plus discret pour Bab-el-Oued et la rue d'Isly comme on le fut pour toutes les autres situations où il s'agissait de victimes Pieds-Noirs.

José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

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« La première loi de l’histoire est de ne pas oser mentir ; la seconde, de ne pas craindre d’exprimer la vérité » (Léon XIII)

Amis lecteurs, je m’adresse à vous. Cliquez sur :

PRESENTATION

Si d’aventure cet article comportait des parasites tels que : de l’extrême gauche à la droite libérale), l’ensemble des médias aux ordres, l’ensemble des pseudo élites autoproclamées, l’ensemble des églises, veuillez me le faire savoir. Merci

Voici l'article accablant, ci-joint, sur la responsabilité du général De Gaulle paru dans Paris-Match du 31 mars 1962 !

Article paru dans le FIGARO du 27 mars 1962 !

Retirez_vous_nous_avons_ordre_de_tirer

… Et en 2006, la vérité dite par Jean Mauriac, confident de De Gaulle, sur Christian Fouchet

**  Extrait du livre "L'APRES DE GAULLE" de Jean MAURIAC, page 41 **

28 octobre 1969
« J’en ai voulu au Général de m’avoir limogé au lendemain de mai 1968, poursuit Fouchet. C’était une faute politique. Il m’a reproché de ne pas avoir maintenu l’ordre :
- Vous n’avez pas osé faire tirer.
- J’aurais osé s’il l’avait fallu, lui-ai-je répondu. Souvenez-vous de l’Algérie, de la rue d’Isly *. Là, j’ai osé et je ne le regrette pas, parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise. »

Haut-commissaire en Algérie en mars 1962, Christian Fouchet semble reconnaître ici sa responsabilité directe dans la répression sanglante de la manifestation organisée à Alger le 26 mars 1962 par l’OAS pour protester contre les accords d’Evian. (note de Jean MAURIAC)

CETTE GRAVE ACCUSATION N'A JAMAIS ETE DEMENTIE PAR LES PROCHES ET LES AMIS DE C. FOUCHET ! ET M. JEAN MAURIAC N'A PAS ETE POURSUIVI POUR DIFFAMATION ENVERS UNE PERSONNE DECEDEE !

TOUT SIMPLEMENT PAR CE QUE C'EST LA VERITE HISTORIQUE.

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Voir le site de « Jeune Pied-Noir » aux pages : http://pagesperso-orange.fr/jeunepiednoir/jpn.wst/Reconnaissance.htm

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- Tout savoir sur la tragédie du 26 Mars 1962 (documents inédits) en cliquant sur :

http://babelouedstory.com/thema_les/26_mars/00_accueil/00_accueil.html

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Il avait été envoyé de Métropole en Algérie avant les Accords d’Evian de mars 1962, puis ignoblement enlevé par le FLN dans Maison-Carrée (dépt d’Alger), le 21 avril 1962. Miraculeusement évadé, il put retrouver sa famille.

Nous venons hélas d’apprendre le décès à l’âge de 68 ans ( RIVAROL du 9 avril 2010) de ce malheureux soldat français, devenu esclave en 1962 – 1963 de l’Algérie indépendante, comme beaucoup d’autres compatriotes, dans un silence politico médiatique pratiquement absolu.

Cette affaire qui déshonore les autorités civiles et militaires de l’époque avait été révélé dès le 19 novembre 1963 par le Sénateur DAILLY, puis largement diffusé en avril 1986 dans le livre « Disparus en Algérie – 3.000 Français en possibilité de survie-» (pages 94 et 109) du Capitaine Marc-Louis LECLAIR, Secrétaire Général de « l’Association pour la Sauvegarde des Familles et Enfants de Disparus » (ASFED), alors Présidée par le Colonel de BLIGNIERE.

En Annexes avait été publiés environ 2.400 noms de Français disparus en Algérie, sans trace constatée de décès.

- L’odyssée de ce jeune militaire de 20 ans, enlevé à Alger en juillet 1962. Il raconte son calvaire sur :

- http://notrejournal.info/journal/Disparition-d-Andre-AUSSIGNAC#forum18564

e-mail : kir@notrejournal.info

e-mail : postmaster@notrejournal.info

- Charly CASSAN, journaliste, réalisateur, originaire de Cherchell, prépare un film sur le cinquantenaire de l’exode des Français d’Algérie. Son but : Rétablir la Vérité historique Visitez son site : http://reportage34.skyrock.com/

Pour tous documents que vous souhaiteriez lui transmettre, prenez contact avec lui :

e-mail : reportage34@yahoo.fr

            Notre ami, Armand BELVISI, grand défenseur de l’Algérie française, est l’auteur d’un excellent album « Les sacrifiés de l’île de Ré » qui retrace à travers de nombreux clichés la vie, au jour le jour, des détenus de l’Algérie française. Participez à cette œuvre de mémoire et de solidarité en adressant vos commandes à : Armand BELVISI – Ullys-press – 7/9, rue des Ponts – 78290 CROISSY SUR SEINE – Prix : 45 euros, franco de port.

e-mail : belarm@noos.fr

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Un projet de film sur le rétablissement de la vérité historique

Faites un film ! C’est par l’image que vous arriverez à vous faire entendre. Les livres ne suffisent pas car les gens lisent peu. Un exemple en la matière devrait nous interpeller : Le choc médiatique qu’a produit le film "Indigènes" de Rachid Bouchareb. Voilà la solution ! Alors, afin de rétablir la Vérité Historique sur l'Algérie Française : Faisons un film !

Face aux mensonges qui nous stigmatisent, face à l’interprétation orientée et affabulatrice de notre histoire, face à la tyrannie médiatique, resserrons nos rangs et œuvrons de concert au rétablissement de la vérité historique. Il s’agit de notre mémoire… de vie ou de mort. « Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir » a dit Jean-paul II.

Nous avons connu les rires, les larmes et le sang ; l’héroïsme de nos pionniers et de nos soldats ; l’Honneur et le respect de la parole donnée ; le sacrifice jusqu'au don de sa vie… la résistance d’un peuple qui ne voulait pas mourir. Tout cela doit être dit et vu et l’image nous y aidera. Ensemble nous mènerons à bien ce projet ; je compte sur vous. Michel XIMENES

Cliquez sur mon lien : http://www.over-blog.com/profil/blogueur-2937208.html

e-mail : ximenes.michel@neuf.fr

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Jeudi 13 Mai – Pèlerinage annuel à NIMES au sanctuaire Notre Dame de Santa Cruz

A tous mes amis : Je tiendrai un stand dans le bâtiment réservé aux écrivains et associations, à proximité de l’église.

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-         Un enfant de harki condamné à deux ans de prison pour avoir défendu l’honneur de sa communauté. Cliquez :

Lien : www.liberez-bellebou.com     - e-mail : liberez.bellebou@laposte.net

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Afghanistan : un légionnaire tué en Kapisa

http://www.defense.gouv.fr/terre/breves/afghanistan_un_legionnaire_tue_en_kapisa

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Pour revoir tous les articles de José CASTANO, cliquer sur : - Mes Articles -

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15 avril 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 3

Pierre Salas- CHAPITRE 3-

La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse ; la vieillesse est le temps de la pratiquer. Jean-Jacques ROUSSEAU 


         Le bateau s’écartait du quai lentement et pivotait sur lui-même tiré par un remorqueur. Dans quelques instants l’El- Mansour quittera la darse, pointera sa proue vers le Nord-ouest et mettra le cap sur Alicante, l’un des points principaux de repli pour les Rapatriés d’Oranie.

         Ce jour-là, 29 Juin 1962, depuis le pont à tribord, rivé au bastingage et entouré de compatriotes d’infortune en larmes et silencieux, j’ai regardé pour la dernière fois ma terre d’Algérie se confondre avec l’horizon jusqu’à former un angle aigu entre le ciel et la mer et disparaître de ma vue.

         C’était la fin du chapitre essentiel d’un être humain arraché brutalement à son environnement, à ses souvenirs, à sa famille et à ses amis et son immersion brutale dans l’eau glacée de l’inconnu sans repères ni garde-fou avec apprentissage accéléré d’une épreuve inhumaine : survivre en exil forcé.

         Depuis, le temps a accompli son oeuvre. Les sentiments exacerbés se sont émoussés. Chacun a retrouvé une sorte d’équilibre et de paix intérieure apportés par nos enfants et surtout par les petits “Patos” qu’ils nous ont donné.

         Nos parents, pour la plupart, minés par le chagrin, le désespoir et l’érosion des années, ne sont plus là. Ils reposent désormais en terre Française, Espagnole ou ailleurs mais des générations nouvelles ont suivi et ces nouvelles donnes font, que ce pays où nous vivons, et où maintenant nos parents sont enterrés, est aussi le notre, et bien notre, oh combien ! Et plus jamais personne ne nous en fera partir.

         J'ai traversé mon existence, (que je souhaite encore longue si Dieu m'accorde cette grâce) , en contournant des écueils ou en me brisant contre eux , mais en essayant de suivre un chemin , le plus linéaire possible en conformité avec mes convictions et mes croyances et en appliquant quelques règles élémentaires et de bon sens , à savoir : se dévouer aux siens , rester soi-même en toute circonstance ,respecter et apprécier les autres uniquement à leur juste valeur humaine.


         Pour ma part, mon existence ressemble à celle d’ un arbuste faisant partie d'une grande pépinière déracinée et transplantée dans un autre environnement où malgré leur courage, leur volonté et leur abnégation ,certains n'ont pu survivre et ont disparu , trop vieux pour reprendre racine et d'autres plus jeunes et plus robustes ont fait souche dans une terre pas toujours fertile ; ils se sont adaptés au climat et ont poussé malgré les éléments ligués contre eux . Ils produisent à leur tour d'autres ramifications qui prendront le relais.

Je n'ai ni la prétention ni la naïveté de penser que je suis un exemple à suivre, tant s'en faut! Je sais par expérience que personne ici-bas n'est détenteur de la vérité, que chacun est son libre arbitre et que notre existence est insignifiante et microscopique à l'échelle de l'univers et du temps.


         Mais si, comme je l’espère , les miens appliquent quelques principes de base inculqués par nos anciens et puisent leur force intérieure dans l’esprit enthousiaste reçu de nos arrières grands-parents , leur propre mental aidant ,ils n'auront pas grand-chose à craindre de la vie et surmonteront pas mal d'obstacles. Je souhaite aussi attiser le souvenir de ceux qui ont vécu ces événements pour qu’ils aident à faire connaître notre histoire à ceux qui seraient pressés d’oublier notre passé qui est pourtant un patrimoine sacré pour les valeurs qui s’en dégagent.

         Un proverbe Espagnol affirme :"Que Dios apreta , pero no ahoga". Traduit littéralement, cela veut dire :"Que Dieu serre, mais n'étrangle pas". En certaines circonstances cette maxime s’applique à beaucoup de personnes croyantes ou athées. Dans tous les cas, elle aurait pu très bien s'appliquer à moi .C’est vrai que bien souvent je me suis trouvé dans des situations difficiles tant du point de vue des affaires que du point de vue de la santé, mais je m’en suis toujours tiré par ma capacité à réagir et la soif de vie qui m’anime. J’ai quelquefois laissé des plumes mais j’ai souvent limité les dégâts .Et en ce jour, je me sens encore rempli d’une envie d’entreprendre ou de reprendre des projets endormis et de les sortir du placard où je les avais enfouis pour essayer cette fois, armé de l’expérience de mes erreurs passées, de les mener à bon terme.


         Pour ce faire et depuis quelque temps je me suis même initié à l’informatique afin de disposer des mêmes armes que les hommes d’action d’aujourd’hui. Quel merveilleux challenge que de faire table rase du passé et de repartir en s’actualisant aux nouvelles techniques tellement incontournables pour vivre notre époque. Et quand l’heure de tirer ma révérence sonnera, j’aurais le sentiment d’avoir bien rempli ma vie et lutté jusqu’au bout pour ne pas tout perdre encore une fois !

Pour commander l’ouvrage

Mail: salas-pierre@bbox.fr 

Tel: 04 68 52 08 99 et 06 63 53 98 55
18 Rue Edouard Bourdet. 66100 PERPIGNAN
Prix 25.00€ + 3.5€ de frais de port.

Retour tous les chapitres.

14 avril 2010

CHRISTIANE FERROVECCHIO

14 avril 2010

BRINS D'ETERNITE

Dans la série : Récits Fantastiques

Le nouveau Roman de Christiane Ferrovecchio

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Présentation

Thibaut n’a rien vécu jusqu’à frôler la mort. Alors que son corps est blotti dans un lit d’hôpital, son esprit va se retrouver sur un sentier en terre battue. Il y rencontrera hommes fatigués et rois déchus, vérités et mensonges, toujours accompagné d’une petite voix douce et sévère.
Dans ce monde qui oscille entre pureté et effondrement, Thibaut  va découvrir l’essence de toute vie humaine.

Brins d’éternité est un conte initiatique au charme trouble et à l’intrigue habile. Un roman passionné au goût doux-amer.

Christiane Ferrovecchio a déjà publié deux romans Mara l’amère et Mnêsis. Brins d’éternité est son troisième roman. Brins d’éternité est un conte initiatique au charme trouble et à l’intrigue habile. Un roman passionné au goût doux-amer.

Auteur : Christiane Ferrovecchio
Email : ferro.christ@aliceadsl.fr

En vente sur : http://www.manuscrit.com/Blog_Auteur.aspx?id=9429 ou http://manuscrit.com/book.aspx?id=13357

Roman 14,90 € livre numérique : 7,45 €

ISBN : 978-2-304-02888-1
ISBN 13 : 9782304028881
Edition Le Manuscrit

Livre disponible sur www.manuscrit.com
en librairie et sur les librairies en ligne

En vente également à Carrefour Argelès-sur-Mer 04 68 82 64 00

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