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18 décembre 2013

PÉTITION INTERNATIONALE

Pour le 5 Juillet 1962 à Oran, Algérie.

PETITION EN ALLEMAND

PETITION EN ANGLAIS

PETITION EN ARABE

PETITION EN CHINOIS SIMPLIFIE

PETITION EN CHINOIS TRADITIONNEL

PETITION EN DANOIS

PETITION EN ESPAGNOL

PETITION EN ITALIEN

PETITION EN JAPONAIS

PETITION EN RUSSE

PETITION EN SUEDOIS

PAGE SUR FACEBOOK

 

            Le 5 juillet 1962 l'Algérie célèbre son indépendance, votée le 1er Juillet par référendum dans le cadre des « Accords d’Évian » du 18 Mars 1962 et reconnue par la France le 3 juillet. Ce même jour à Oran, deuxième ville d’Algérie, a été commis un massacre au faciès de très grande envergure à l'encontre principalement des populations d’origine non-musulmane, chrétienne et juive, qui espéraient pouvoir rester et vivre en bonne entente avec les musulmans dans la nouvelle Algérie, mais aussi contre des musulmans dénoncés comme « traitres ». Durant toute une journée, à partir de 11h15, au même moment et dans tous les quartiers, et malgré la présence de 18.000 hommes de l'armée française, restés consignés sur ordre du commandement français dans ses cantonnements situés en pleine ville, des milliers de civils -femmes, enfants et hommes de tous âges ont été raflés puis emmenés à pied ou dans des camions vers les commissariats et aussi vers d'immenses centres de détention, dont celui des Abattoirs. Quand ils n'étaient pas immédiatement livrés à la foule, lynchés et déchiquetés.

            La tuerie se poursuivit les jours suivants au sein de tous les centres de détention. Ces faits sont connus de tous les Oranais présents ce jour-là, et si en Algérie ces massacres ont été tus par les officiels, ils restent indélébiles dans la mémoire des simples citoyens algériens musulmans, témoins passifs ou acteurs, parmi lesquels cependant certains assurèrent de diverses manières le salut de personnes dont le seul tort apparent était d’être d’origine juive ou chrétienne.

            Et jusqu'à présent, à la périphérie d'Oran, « Le petit Lac » où furent jetés des centaines de cadavres est resté pour les Oranais un endroit funeste et hanté. Combien y eut-il de tués et de « disparus » à jamais ? Plus de sept cents comme les travaux d'historiens l'ont déjà établi, et notamment le dernier en date, celui de Jean-Jacques Jordi (Un silence d’État, Les disparus civils européens de la guerre d’Algérie, Soteca, 2011), qui a pu avoir accès à certaines archives françaises.

            Tant que toutes les archives françaises et algériennes ne seront pas ouvertes, on pourra supposer que des milliers d’innocents connurent ce triste sort. Mais quel que soit le nombre, l’ampleur du massacre, sa simultanéité dans tous les quartiers d’Oran, la mobilisation d’une immense logistique laissent penser qu’il a été programmé, organisé et coordonné à un très haut niveau, même si la participation à la curée d'une foule hystérisée a pu faire croire à des événements « spontanés ». Le 5 juillet 1962, en ce premier jour de célébration de l'indépendance de l’Algérie, s'est donc commis à Oran un véritable crime contre l'humanité.

            Crime passé sous silence, comme le fut longtemps celui de Katyn, encore que là, la matérialité du massacre des officiers polonais ne fût jamais contestée, juste attribuée aux nazis, alors qu’il avait été le fait de l’armée soviétique. Crime passé sous silence, comme tant d'autres encore!

            51 ans après, n’est-il pas temps que toute la lumière soit faite enfin sur ce massacre ? 51 ans après, n'est-il pas temps que les Archives algériennes et françaises soient enfin ouvertes à tous les historiens et qu'une enquête internationale digne de ce nom soit entreprise pour que l’on en mesure l’ampleur exacte ?

            Telle est notre exigence. Mais en attendant nous voulons faire savoir au monde que le 5 juillet 1962 en Algérie, deux jours après la déclaration officielle de son indépendance, il y a bien eu un massacre de civils à Oran. C’est pourquoi nous, signataires, adressons ce message en ce 5 Juillet 2013, à toutes les organisations humanitaires internationales, comme à tous les citoyens du monde pour expliquer pourquoi les gens devraient soutenir cette pétition.

            Vous pouvez signer la pétition en cliquant ici.

Merci à Viviane EZAGOURI fille de disparu.

 

Chronologie de l'Action

En Juillet 2013,

un Collectif lance un appel à signer un texte sur ces massacres. L’appel est immédiatement signé par plus 111 personnalités du monde entier.
Cet appel traduit en 12 langues est mis en ligne sur le blog du Collectif :

http://oran5juillet1962.blogspot.fr/2013/09/liens-links-enlaces.html

Le 30 Août 2013,

Journée mondiale des disparus, la pétition mondiale est mise en ligne sur plusieurs sites et notamment :

http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/a-tous-les-citoyens-du-monde-et-aux-ong-des-droits-de-l-homme-qu-ils-nous-apportent-leur-soutien-en-signant-2

Le 5 et 6 Novembre 2013,

l’article du cinéaste Jean-Pierre Lledo est publié dans le Huffington Post :

http://www.huffingtonpost.fr/jean-pierre-lledo/algerie-massacre-oran-5-juillet-1962_b_4212037.html

http://www.huffingtonpost.fr/jean-pierre-lledo/algerie-quel-est-lauteur-du-massacre-du-5-juillet-1962-a-oran_b_4218693.html

Le 20 Novembre 2013,

les historiens Benjamin Stora et Gilles Manceron répondent à Jean-Pierre Lledo dans le Huffington Post :

http://www.huffingtonpost.fr/benjamin-stora/oran-massacres-1962_b_4302102.html

Aujourd'hui, le 28 Novembre 2013,

le Huffington Post  publie les réponses de Jean-Pierre Lledo ainsi que celle de  Daniele Pister-Lopez et Jean-Pierre Pister pour le Collectif, auteur de la Pétition mondiale sur les massacresdu 5 juillet 1962 :

http://www.huffingtonpost.fr/jean-pierre-lledo/massacre-oran-1962-algerie_b_4354462.html?1385635514

http://www.huffingtonpost.fr/jean-pierre-pister/oran-1962-petition_b_4354807.html

 

COMPLEMENT D'ENQUETE

CLIC couleur blog 5juillet 1962 - ENQUETES JEAN-FRANCOIS PAYA

CLIC couleur blog  ORAN 5 JUILLET 1962 :  LE MASSACRE CENSURÉ Par Jean CORCOS

CLIC couleur blog  FAITS MARQUANTS - DOCUMENTS

CLIC couleur blog  Oran "histoires a ne pas dire"

CLIC couleur blog  DOCUMENT PARTICIPATIF

CLIC couleur blog  TEMOIGNAGE DE NICOLE GUIRAUD

CLIC couleur blog  LECTURE DU RAPPORT DE RABAH KHELIFF A PROPOS DU 5 JUILLET 1962 ORAN

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

 

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18 décembre 2013

BULLETIN D'HUMEUR N° 62

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Samedi 2 novembre 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Les « bonnets rouges » de QUIMPER : non à l’écotaxe !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

Les premiers bonnets rouges apparurent sous le règne de LouisXIV, qui surtaxa injustement la Bretagne d’avril à septembre 1675, sur le papier timbré (actes officiels), les fermes du tabac, les objets en étain, etc., dans le contexte de l’union de la Bretagne à la France et de la guerre contre la Hollande.

         Actuellement la Bretagne est dépossédée de ses outils de production : les entreprises du secteur agro-alimentaire, essentiellement, ferment les unes après les autres et les plans sociaux à répétition (on devrait dire anti-sociaux) ont mis des milliers de salariés bretons au chômage, en quelques mois.

         Pendant ce temps, Arnaud de MONTEBOURG, Ministre du redressement (im) productif….cherche toujours une marinière à sa taille !

         La goutte de l’écotaxe, conçue en 2009 par l’équipe perdante de Bling Bling a fait déborder les bonnets rouges du vase.

         L’écotaxe fut instaurée par l’Assemblée Nationale dans le contexte du Grenelle de l’Environnement, mais surtout pour donner des gages aux écolos-bien-pensants infiltrés au sein des parlements de Paris et Bruxelles.

         Le constat de ce jour est simple : environ 20.000 salariés d’entreprises

bretonnes de souche, mais aussi des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, commerçants, ont fait clairement savoir au gouvernement qu’ils sont étouffés par les taxes excessives déjà en vigueur, et qu’ils n’accepteront pas l’application de l’écotaxe poids-lourds, dès le 1er janvier 2014. Bravo !

         Première victime symbolique : le portique de péage (coût 500.000 €) de Saint-Allouestre (Morbihan), a été incendié et abattu. Il y en aura d’autres.

         Comme vous vous en doutez, ces 20.000 manifestants étaient tous des marginaux, des « casseurs d’extrême droite »….bien évidemment !

         Cette énorme réaction populaire traduit un ras-le-bol fiscal perçu dans toute la France sauf par les membres incompétents du gouvernement.

         Encore un petit effort de Jean-Marc AYRAULT et les choux fleurs de Bretagne ne vont pas tarder à défoncer la carrosserie de sa camionnette VW !

         Le seul bon pacte d’avenir pour la Bretagne passe par la baisse du coût du travail, la réduction des taxes, la protection des entreprises, et la création d’emplois, quatre facteurs ignorés par les énarques qui nous gouvernent si mal, alors que leur rémunération et leurs avantages sont honteusement élevés.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

18 décembre 2013

BULLETIN D'HUMEUR N° 61

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Samedi 26 octobre 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Eva JOLY : Roms et Pieds-Noirs, l’amalgame
scandaleux 
!

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Au cours de l’émission « Tirs croisés » du 16 octobre dernier, sur la chaîne i>Télé, au sujet de l’affaire Leonarda DIBRANI, Effa JOLY a déclaré : « si nous ne sommes pas capables d’intégrer quelques dizaines de milliers de Roms alors que nous avons intégré, en 1962-63, un million de Pieds-Noirs… » !

         Rapide leçon d’histoire, Effa : l’Algérie c’était la France, les Pieds-Noirs sont des Français, pas les Roms venus séjourner illégalement en France ! Cette immigrée d’origine norvégienne, née FARSETH, à Oslo en 1943, obtint la nationalité française en 1967, en se mariant avec Pascal JOLY (décédé par suicide en 2001, ils étaient séparés), alors qu’elle était fille au pair chez les parents de ce dernier. Pas folle la guêpe franco-norvégienne !

         Entre nous : c’est une meilleure stratégie que celle de Leonarda. 

         Juge d’instruction depuis 1990, au pôle financier du Palais de Justice de Paris, elle acquit une certaine célébrité en instruisant différentes affaires sulfureuses : Tapie-Crédit Lyonnais, Bidermann, Elf-Gabon, etc.

         On devine ce qui arriva : trop occupée, elle n’a pas eu le temps de s’instruire sur l’Algérie, ancien département français.

         Ancienne candidate des Verts (rouges à l’intérieur, comme les pastèques) à l’élection présidentielle de 2012, elle obtint 2.31 % des voix au 1er tour.

         Actuellement Députée européenne sous l’étiquetteEELV (Europe-Ecologie-Les Verts), à Bruxelles, elle a de la chance que le ridicule ne tue pas car elle serait morte foudroyée par l’imbécilité de son commentaire.

         Ché fé fou dire, Effa, cé qué ché pense de fou : votre infamant propos, qui insulte la communauté des Pieds-Noirs et des Harkis, fait de vous une personne indigne de représenter la France à Bruxelles !

         Des excuses publiques vous sont demandées par cette communauté, dont je suis membre avec fierté, mais aussi par des représentants des principaux partis politiques français, comme Louis ALIOT Vice-Président du FN, Christian ESTROSI Député-Maire UMP de Nice, Julien DRAY ancien responsable du PS.

         Fou saffé cé qu’il fou reste à faire….Effa qui n’êtes pas jolie !  

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

17 décembre 2013

LES GRENOUILLES, LES ESCARGOTS, MON CAMELEON ET MOI

26 mars 2014

Dédicace de mon livre à Cultura Champniers le 29 mars de 14h à 18h


31 janvier 2013

Je suis lauréate du prix de "l'auteur sans piston Poitou-Charente". Je ne peux pas concourir pour le Grand Prix National Edition Edilivre

Région Poitou-Charentes : Découvrez les lauréats du Prix de l’auteur sans piston.

 

            Edilivre est le premier éditeur à organiser pour ses auteurs un prix littéraire régional et national avec la participation de sa communauté, ses lecteurs, plus d'une dizaine de journalistes et plus d'une quarantaine de libraires ! Du 14 novembre au 31 décembre, les auteurs Edilivre ont voté pour élire les lauréats régionaux. Découvrez les résultats et l'auteur retenu pour la sélection nationale !

            C’est avec grand plaisir que nous vous dévoilons les lauréats du Prix de l’auteur sans piston de la région Poitou-Charentes.

            Plus de 40 auteurs de la région Picardie ont eu l’opportunité de découvrir les ouvrages des auteurs membres du Club Auteurs Poitou-Charentes et de voter pour 3 livres.

Et les lauréats sont...

1er Prix : Les vieilles forges d'Alain Leclef Il est retenu pour participer à la sélection nationale.

2ème Prix : Les grenouilles, les escargots, mon caméléon et moi de Geneviève Hugues

3ème Prix : La pacification d'une guerre de Louis Delavault

            Chaque jour, les lauréats d’une région seront dévoilés. A partir du 1er mars, tous les membres des Clubs Auteurs pourront élire les 5 finalistes nationaux parmi les 24 lauréats régionaux !


Couverture Geneviève Hugues

 

Les grenouilles, les escargots, mon caméléon et moi

            Petit livre dédié à toutes les personnes que j’ai esquissées dans ce carnet de souvenirs, ainsi qu’aux habitants d’Aïn-el-Arba de tous les temps, ceux du passé, du présent, ceux de l’avenir sans oublier Jean-Paul.

Voici la présentation de mon tout 1er bébé. Trouvé attachant par tous ceux qui l’ont tenu jusqu’à présent, de 10 à 90 ans.

C’est un tout petit prélude autobiographique qui a vu le jour en Charente à La Chapelle 16140 car il fallait bien qu’il naisse quelque part. Moi, c’était en 1948 à Oran.

Biographie de Geneviève Hugues : 65ans. Pas intellectuelle, portraitiste. 4 enfants, 9 petits-enfants. 2 ânes. Je peints et j’écris tous les jours au bord de l’eau. J’ai des amis, acteurs, écrivains, j’aime Gérard de Nerval. École sup. des Beaux-arts de Paris, 1972. Professeur à Milly-la-Forêt, 1973. Expositions et travaux (Paris, Tokyo, Oise, Sarthe, Charente) : Poisson d’Or - Salon du Grand Palais - Salon du vêtement d’artiste - Chemin des Épouvantails au Centre Culturel du Marais - Fondation Boris Vian - Unesco : Féminie 85 - Art international contemporain. GREEN OASIS Tokyo Aquatinte - Dîner de Tête – Fresque Aéroport de Beauvais 40m2 - Sculptures textiles – écriture scénario - organisation de stages - Peintures du dimanche – Brols - Pierres qui pensent - Adaptation de 3 fabliaux.

Extrait p.99 :

            Mes derniers quelques jours d'été dans ce four d'Aïn-el-Arba, je remis mon caméléon "sans nom" sur le mur du jardin de la cigogne, lapidée voilà deux ans. Après lui avoir expliqué qu'en France, il serait malheureux, qu'il aurait froid, qu'il n'aurait pas de mouches à manger et pas d'amis. Je lui avais demandé de penser à moi et promis de penser à lui chaque fois que je regarderai dans le vide. C'est à-dire très souvent, ad vitam aeternam.

Extrait les 20 premières pages :

« Plire pas, Madame… » Dit une voix qui, à elle seule, est plus douce que toute l’Algérie au printemps. Assise sur un strapontin, métro Bastille, j’attends la dernière rame, la tête cachée dans les mains. Je suis fatiguée.

« Je ne pleure pas, Monsieur… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’il s’est effacé, gêné, avec quelque chose de Charlie Chaplin. Il n’a pas d’âge ; j’ai cinquante ans. Il est né en Algérie, moi aussi.

Seule la lune m’écoute finir ma phrase. « … je pense. » Je regarde la lune, la même que je regardais quand j’étais « p’tite madame », « p’tite madame » à qui on ne prêtait tout de même pas grande attention, parce que je disais toujours « des choses bizarres » qui n’intéressaient personne, et que personne ne cherchait à comprendre. Comprendre quoi ? Que la lune que je vois quarante ans plus tard ne peut plus être la même lune que celle de mon enfance, entourée de toutes les étoiles du monde qui brillaient si fort qu’elles chantaient ?

Un soir, je les avais entendues. Et ce soir-là, j’avais gravé leur musique éternelle dans mon âme, cela juste avant de sauter de la camionnette et de traverser une cour inconnue, que je n’ai jamais revue. Mon grand-père n’avait pas entendu les étoiles, mais des chacals, de faux chacals, ceux qui descendaient des montagnes, se cachaient dans la plaine. Il devait nous ramener, ma soeur, mon frère et moi, d’Oran à Aïn-el-Arba dans la vieille camionnette.

Arrêté une première fois sur cette route par un barrage formé d’un petit groupe d’hommes inquiétants, il avait compris qu’en allant plus loin, nous serions égorgés au prochain carrefour. Moi, insouciante, je regardais les étoiles, je les écoutais et voulais les écouter encore, si bien que mon grand-père me prit dans ses bras malgré moi et me fit entrer dans la maison des hôtes de fortune à qui il avait demandé asile pour la nuit.

À l’intérieur de cette maison, mes étoiles avaient traversé le plafond, s’étaient posées, mais ne chantaient plus. Les adultes parlaient avec des voix excitées, exaspérées, je ne les comprenais pas. Pas davantage qu’ils ne me comprenaient. Depuis cette nuit-là, je voudrais toujours vivre avec les étoiles, et que la terre n’eût jamais existé. Dire, crier ce qui s’est passé. Mais à quoi bon hurler dans le désert ? Les méchants n’entendront jamais et, quel que soit le scénario, ils continueront à être mauvais.

Derrière Aïn-el-Arba, c’est toujours le désert pour moi désormais, dans tous les paysages du monde, ce sera le désert. Les personnes à qui je m’adresserai seront des montagnes de désert. Là-bas, au temps des étoiles, les « événements » s’annonçaient ponctuellement et se commentaient entre adultes. Beaucoup de choses ne se feraient plus et, désormais, on parlerait de plus en plus de la France, mais d’une manière différente.

Pour moi, la France, c’était le pays des cerises. C’était avant les étoiles, mon père y était allé assister à un congrès sur la vie des abeilles, et nous avait rapporté une cuisinière en fonte et des cerises.

« Quand papa a-t-il ramené la cuisinière ? » Ma mère a pu dater mon premier souvenir. « Tu te souviens de la cuisinière ? C’était en 1949, tu n’avais qu’un an. »

Quant aux cerises, ma mère, ne s’en souvenant plus, décida que j’étais trop petite pour m’en souvenir aussi. « Tu as dû l’imaginer. On a dû te le raconter. Tu l’as entendu dire par ta sœur… » Puisque, seule, ma sœur pouvait tout connaître et ne rien oublier, j’en avais pris mon parti. Je compris que, quoi que je dise, quoi que je fasse, c’était comme ça. Je n’étais pas crédible. J’étais seule à savoir que mon premier souvenir s’appelait Cerise. J’avais trouvé ce fruit si merveilleux qu’en le voyant pour la première fois, j’avais enregistré tout le reste autour, dans les moindres détails. Mais puisque, pour les autres, les cerises, comme le reste, n’étaient qu’affabulations et légendes de ma part, tous mes souvenirs ont été enfouis dans un cataclysme qui aurait envahi, non pas Pompéi, mais toute l’Algérie française.

Que je parle de cerises ou de cuisinière, que j’aie un an ou soixante-dix, puisque personne ne m’a cru, ni ne me croit, personne ne me croira. Donc, je n’écrirai pas. Je penserai et je mélangerai mes pensées dans le temps, à mon gré. Je penserai toujours, partout, comme Maria Callas dans Carmen « Je chante pour moi-même… » Ainsi, j’ai vu les éléphants d’Hannibal chassés par des camions amphibies venus de France, sur la plage des Andalouses, à l’ouest d’Oran. Sur cette même plage, mon père, Provençal d’origine et qui aurait dû se trouver sous les bombardements de Mers-el-Kébir, fut sauvé grâce à une permission accordée par son supérieur pour un rendez-vous avec ma mère. Je vois flotter des images sans chronologie, et si l’on me demandait comment mon père, le plus jeune sous-marinier de sa promotion, avait pu épouser une Pied-Noir qui n’était pas allée plus loin que le certificat d’études, je dirais : « C’est simple !

C’était à Mascara. Ma future mère se rendait à l’examen du brevet élémentaire. En descendant de voiture, elle tomba et, commotionnée, elle ne put se présenter à l’épreuve. Elle se retrouva à l’hôpital d’Oran d’où on l’envoya en convalescence à Grasse en Provence. » Or, sur la terrasse bordée de mimosas de la maison de repos, alors qu’elle buvait un café avec sa tata Célestine, ou une autre tata (elle en avait une collection), la gitane de Magagnosc, curieuse, regarda le fond de sa tasse et lui prédit : « Tu rencontreras un marin et il t’épousera. »

Le marin qui s’avançait à ce moment-là au bout de la rue inspira certainement la bohémienne diseuse de n’importe quoi. Arrivé à la hauteur des trois femmes, il regarda la plus jeune forcément jolie, même si les photos et les lettres d’amour disparues dans la Méditerranée lors du massacre de 1962 ne sont plus là pour l’attester. Alors, ma future mère fit un vœu en touchant le pompon du béret du matelot qui s’extasia en provençal : « Mais d’où venez-vous demoiselle ? D’Aïn-el-Arba », répondit-elle. « Hé, peuchère ! En quelle langue vous parlez ? Vous avez un drôle d’accent ! C’est où, ça ? À soixante kilomètres d’Oran, en Algérie. Bonne mère ! Je dois aller à Mers-el-Kébir bientôt ! J’irai vous voir là-bas, avec votre permission ! »

Jusque-là tout est logique, et les trois coups du destin peuvent sonner. Ainsi commence mon conte de fées. Comme dans Les mille et une nuits où filent les étoiles, le beau jeune homme se retrouva triomphant dans les rues d’Oran, sur les lieux mêmes où passèrent les éléphants d’Hannibal et les lions d’Afrique destinés aux malheureux chrétiens romains.

Il allait de ce pas, retrouver sa princesse aux pieds noirs, à Aïn-el-Arba. 

Pendant ce temps, les « méchants profiteurs aux yeux de crocodile » d’une historique histoire firent sauter la flotte dont le prince faisait partie. Ne sachant plus que faire, il alla à Aïn-el-Arba, il se maria avec ma mère, et resta là. « Allah est grand ! » « Je viens de loin », dis-je à mes tortues. « D’un pays qui n’existe plus ? » dit la tortue Isabelle.

« Grâce à la bohémienne de Magagnosc qui passait par Grasse », répondit la tortue Rosario. Ainsi parlaient mes tortues sur la terrasse du toit du monde, exactement à l’endroit du contraste entre le soleil écrasant et l’ombre noire du grand mur de la citerne d’eau, au milieu des parfums d’ibiscus et des draps blancs qui séchaient. Je changeais les intonations de voix selon les tortues, intonations tantôt très françaises (puisque ma grand-mère, dont la famille alsacienne s’était établie en Algérie depuis quatre ou cinq générations, tenait à ce que nous n’ayons pas d’accent), tantôt pataouette, c’est-à-dire un accent unique, créé d’un commun accord, sorte de symbiose, de charme combiné de mots choisis par les diverses tribus qui occupaient toutes les terrasses du toit du monde dans la paix éternelle.

À Aïn-el-Arba comme dans tous les villages français d’Algérie, tout le monde se connaissait, chacun était connu et reconnu de tous. Lucienne, ma mère, disait en parlant de moi : « La petite m’inquiète. Elle parle toute seule des journées entières… » « Ça lui passera en grandissant », répondaient toutes les voix du monde de toutes les terrasses, et Lucienne de reprendre ses chansons à la mode de France : « Domino, Domino, j’ai le cœur comme une boîte à musique. Souviens-toi Domino… »1 Elle chantait du soir au matin, en chœur avec son canari dont le répertoire était aussi varié que le sien. (1 Chanson d’André Claveau.)

Elle chantait merveilleusement la chanson de Mouloudji : «œil pour œil, dent pour dent, telle est la loi des amants… » Elle avait une très belle voix, et, ce qui me paraissait au-dessus de toutes les performances, elle connaissait toutes les paroles de toutes les chansons. Ma préférée était Ma cabane au Canada, tandis que dans notre « cabane », la famille s’agrandissait. Le nombre de mes cousins et cousines ne cessait d’augmenter. J’eus même droit à une petite sœur toute rouge et horrible que tout le monde trouvait très belle. J’étais, bien sûr, la seule personne objective de la famille.

Ainsi me suis-je retrouvée coincée entre la grande sœur dédaigneuse et sublime d’intelligence et la petite qu’ils trouvaient si belle qu’ils l’avaient appelée Caroline, comme la tata qui avait été cantatrice à l’opéra d’Oran…

Seules mes deux sœurs comptaient pour ma mère. Mon frère recevait des baffes ! Quant à moi, il s’agissait de me trouver immédiatement d’autres préoccupations hors de la casbah. Moi qui ressemblais tant au pépé Joseph le Provençal et qui, d’après ma mère, avais tous ses défauts. Inutile de les énumérer…

Or, dans le pays du bout du monde, les enfants passaient de maison en maison, de cour en cour et de terrasse en terrasse, comme des souriceaux. Pour eux, tous Français, l’essentiel était d’aller jouer avec les moyens cousins, les copains des moyens cousins, les frères des copains, les voisins espagnols, juifs, arabes ou juifs-arabes, les voisins des copains catholiques, des copains italiens, suivis des bébés sachant marcher. C’était désormais la meute dont je ferais partie. Il n’y avait pas de clans. Ce n’était pas West Side Story2. (2 Drame musical américain de Leonard Bernstein.)

Sur mon arbre généalogique, j’étais un peu italienne, un peu lorraine, un peu charentaise, quoique beaucoup trop provençale pour ma mère, et incroyablement je ne sais quoi. Parfois, je pense qu’un enfant de Rousseau a dû se glisser parmi toutes ces générations, à moins que ce ne soit un communard envoyé là en 1850 avec ce dilemme : « Fusillé ou déporté ? »

« Dehors ! Allez jouer dehors, ça nous fera un enfant de moins dans les pattes ! » Était la phrase-clé balancée dans toutes les langues, dans toutes les casbahs ou les casas de là-bas. Dehors, presque tout était permis aux enfants. Il suffisait seulement de revenir propre et pas déchiré. Sinon, attention !

Loin, très loin d’Aïn-el-Arba, peut-être à cent kilomètres. Je ne sais plus où j’avais vu le plus grand cheval étalon qui existait alors en Algérie, autant avoir vu un dinosaure de près. Derrière les écuries, avec un vilain copain rencontré sur place, mon frère fumait des bouts de mégots qu’il avait ramassés. Pour faire son macho, il m’avait menacée de terribles représailles si je le dénonçais.

C’était « une journée particulière » à la ferme où mes parents, mon frère et moi, étions allés rendre une visite à leurs amis les Chabanel, par cette belle journée de soleil, pleine de soleil. Cependant, en fin d’après-midi, en retournant vers notre village, tous les quatre nous fûmes prisonniers d’une tempête de neige en plein désert, tempête d’une telle violence que nous dûmes abandonner la voiture et retourner à pied chez les Chabanel. Nous avancions…, …

Informations sur l'ouvrage

Une enfance en Algérie. Format : Roman (134x204)

Collection : Classique / Date de publication : 3 juin 2013 / Nom : Les grenouilles, les escargots, mon caméléon et moi / Langue : Français / Auteur : Geneviève Hugues

Livre papier Nombre de pages : 122 / ISBN : 9782332563804 / Livre PDF ISBN : 9782332563811

 

Livre papier et numérique Prix conseillé : 20,80 €  Prix : 13,35 €

Livre papier Prix conseillé : 13,00 €  Prix : 12,35 €

Livre numérique  7,80 €

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Geneviève Hugues route de Coulonges 16140 La Chapelle.

09 77 78 60 53

Son mail : gege1944@wanadoo.fr

Son site : http://www.regardvivant.net/

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14 décembre 2013

"MIEUX VAUT L'ICONE QUE LE VRAI!"

            MANDELA Nelson Rolihlahla dit Madiba du nom de sa tribu (18.07.1918-05.12.2013) né à Mvezo (Afrique du Sud, mort à Johannesburg -Acquitté lors du procès pour trahison, il lance aussitôt une grève nationale pour les 29, 30 et 31.03.1961. Le 21.05.1961, il donne sa première interview à la télévision: "Il y a de la place pour toutes les races dans ce pays.". (1). Dès juiin 1961, Mandela est chargé de l'organisation militaire de la branche de l'African National Congress "ANC". L'Agence officielle Algérie presse service "APS" note: "Lors de sa visite au Maroc en 1961, Mandela passa "plusieurs jours avec le représentant du "GPRA", le docteur Chawki Mostefaï...Deux jours plus tard, Mandela a été invité à assister à un défilé militaire en l'honneur de l'ancien président A. Ben Bella, à sa libération de prison.". (2)  Erreur, mensonge, manipulation, les trois, car, tout d'abord, C. Mostefaï, du 26.11.1960 au 07.03.1962, était le chef de mission de la représentation diplomatique algérienne à Rabat puis, il sera nommé chef de groupe des délégués de l'Exécutif provisoire algérien "EPA". A Rabat, Mosteafaï avait de lourds dossiers à traiter comme les relations franco-marocaines, le Sahara et, en Algérie, il avait la charge de la préparation de l'autodétermination et des négociations "FLN-OAS" que lui avait confiées le "GPRA". C. Mostefaï, aujourd'hui vivant, qui gère son site, n'a jamais évoqué N. Mandela ni fait de commentaire à l'occasion de son décès.

            De Fait, Mandela n'a jamais été en Algérie en 1961 et, comme il l'écrit lui-même, il quittera par le train Rabat, avec Hamilcar Cabral, le 18 mars pour arriver à Oujda le 19.03.1962 au matin. Ce 19 mars, accompagné de Robert Reisha (futur représentant de l'ANC), Mandela est accueilli à la gare par Nourredine Djoudi dit Abdelhamid, chef de section politique de l'ALN et anglophone. Puis, Mandela sera dirigé à Zegangan, base d'instruction de l'ALN, près du Maroc espagnol (Nador). (3)  Nourredine Djoudi, à propos de l'entraînement militaire de Mandela, confie à Slimane Zeghidour de "TV5 Monde", le 21.06.2013: "Comme il passait assez peu de temps avec nous, pour la première fois, on lui a appris à manier des armes de guerre, les mines et leurs impacts sur les combattants. Ce n'était pas une formation en profondeur proprement dit, c'était une instruction générale qu'un futur dirigeant d'une armée se doit de connaître...Il sera hébergé au Maroc, dans une ferme d'orangers appartenant à un Algérien...".

N Mandela during his stay in Algeria in 1962 for military

            Ensuite, le seul défilé militaire auquel a assisté Mandela, à l'invitation de A. Ben Bella (4) , s'est déroulé après celui effectué à Rabat, aux côtés du Roi du Maroc Hassan II, le 28.03.1962, puis, ensuite à Oujda pour passer en revue les troupes de l'ALN, avec le colonel H. Boumediene et Rabah Bitat. D'ailleurs, même Claude Lanzmann, invité aussi par Ben Bella, était présent. Se confiant au journaliste Stéphane Bou, Lanzmann se souvient: "J'ai été invité à Rabat par Ben Bella quand il a pris le pouvoir (!). Il passait les troupes en revue, en leur disant: "Vous êtes notre sang.". (5)  En 1962, il voyagera avec un passeport éthiopien, sous la fausse identité de David Motsamamayi. En 03/1962, sa visite à Oujda (Maroc) a eu lieu une seule fois pour une visite au "FLN"-"ALN". Et, c'est là, son unique séjour aux côtés des Algériens de l'ALN, avant sa longue incarcération. Selon le site de "La Fondation Mandela", on relève que: "Le 11.01.1962, sous le nom d'emprunt de David Motsamayi, Nelson Mandela quitte l'Afrique du Sud secrètement. Il fait une tournée africaine et visite l'Angleterre pour avoir du soutien pour la lutte armée. Il a reçu une formation militaire au Maroc (dans las camps de l'ALN) et en Ethiopie, puis, revient en Afrique du Sud en juillet 1962. Il fut arrêté à un barrage de police à l'extérieur de Howick, le 05.08.1962, alors qu'il revenait du Kwazulu-Natal où il s'est entretenu avec le président en chef dee l'ANC, Albert Luthuli, à propos de son voyage.".

            Ainsi, Mandela côtoiera très peu de temps l'armée algérienne au Maroc, contrairement aux affabulations de journalistes incultes ou formatés, adeptes du "copier-coller". Entre le mois d'avril et juillet 1962, Mandela revenait vers l'Afrique du Sud, en passant par d'autres pays. Mandela est donc resté, tout au plus, trois semaines au Maroc. Il était donc au Mali, en avril 1962. Il séjournera au Grand Hôtel de Bamako. A cette occasion, le pan-Africain Modibo Keïta lui promet l'aide de l'Etat malien. Une certitude, Mandela n'a pas assisté à la crise de l'été 1962, lors de l'indépendance algérienne. Il n'a jamais mis les pieds sur le sol algérien avant 1990.

ABenBella-N Mandela-H Boumediene Maroc mars 1962

A. Ben Bella, N. Mandela, H. Boumediene au Maroc en mars 1962

           Arrêté le 05.08.1962 par un barrage de police à l'extérieur de Howick, alors qu'il revenait du KwaZulu-Natal après s'être entretenu avec le président en chef de l'ANC, Albert Luthuli, à propos de son voyage. (6)  Le 07.11.1962, il est condamné à 5 ans pour avoir quitter le pays sans passeport. Il commence à purger sa peine à la prison locale de Pretoria: n° de prisonnier 19476/62. Le 27.05.1963, il est transféré à Robben Island. Le 12.06.1963, il est transféré à la prison locale de Pretoria: n° de prisonnier 11657/63. Ouverture du procès, le 09.10.1963. Lors du procès "Rivonia", le 20.04.1964, il assure sa propre défense dont, ci-après, un extrait: "Ma tournée a été un succès. Partout où je suis allé, j'ai trouvé de la sympathie pour notre cause et des promesses d'aide. Toute l'Afrique était unie contre la posture d'une Afrique du Sud Blanche...En Afrique, il m'a été promis le soutien d'hommes tels que Julius Nyerere, président actuel du Tanganyika; M. Kawawa, alors Premier ministre du Tanganyika; l'Empereur Haile Sélassié d'Ethiopie, le Général Abboud, Président du Soudan; Habib Bourguiba, Président de la Tunisie; Ben Bella, Président de l'Algérie; Modibo Keïta, Président du Mali, Léopold Senghor, Président du Sénégak; Sékou Touré, Président de la Gunée; Président Tuman du Liberia et, Milton Oboté, Premier ministre d'Ouganda.". (6)

            Jusqu'à preuve du contraire, il n'existe aucun document dans lequel Mandela dit que "l'Algérie est sa seconde patrie"...Par contre, comme il le précise plus haut, il a été soutenu par beaucoup de pays africains. Nombreux sont les sites algériens et certaines presses qui fait dire que Mandela a déclaré, en 1990: "L'Algérie est ma seconde patrie !". Le 11.06.1964, il est coupable de sabotage. Le 12.06.1964, il est condamné à perpétuité. Le 13.06.1964, il est transféré à Robben Island. Le 31.03.1982, il est transféré à la prison de Pollsmoor: numéro de prisonnier: 220/82. Le 08.07.1985, depuis la prison de Pollsmoor, il adresse un courrier à son ami, Hida Bernstein, soulignant notamment que: "L'esprit revient vers cette année 62 quand j'écoutais les expériences des collègues de Ben Bella, cela était très instructif. Dans certaines de ces discussions, j'étais face à des jeunes, certains n'avaient pas la vingtaine, mais ils parlaient comme des vétérans et avec autorité sur des questions vitales sur lesquelles, et pour le moins qu'on puisse dire, je n'étais qu'un simple amateur.". Le 12.08.1988, il est emmené à l'hôpital de Tygerberg où la tuberculose est diagnostiquée. Le 31.08.1988, il est transféré à Constantiaberg Mediclinic. Le 07.12.1988, il est transféré à la prison Victor Verster et porte le n° 1335-1988.

Ahmed Ghozali et N Mandela à Alger

16.05.1990 - Ahmed Ghozali et N. Mandela à Alger

           Libéré le 11.02.1990, il s'ensuit une période de transition de quatre ans avant les élections présidentielles. Le Gouvernement sud-africain de F.W. de Klerk et, le mouvement "ANC" vont négocier dans une période troublée. C'est, dans ce contexte que, la première visite de Mandela à l'étranger a lieu le 27.02.1990. L'Algérie avait mis à sa disposition un avion du "GLAM" pour sa tournée africaine. Il rencontre alors les dirigeants de l'ANC à Lusaka en Zambie. Puis, le 09.05.1990, il entame une tournée africaine dans six pays. Il quitte le Nigeria, puis il arrivera en Algérie le 16.05.1990, une semaine après le début de son périple. Ce 16.05.1990, contrairement aux ragots, Nelson Mandela déclarera à Alger: "C'est l'armée algérienne qui a fait de moi un homme..."; en anglais: "Mandela said on arrival on Wednesday that it was the Algerian army that had made him a man." -et non pas "C'est l'Algérie qui a fait de moi un homme.". Le lendemain, le Président algérien, Chadli Benjedid lui remettra la plus haute distinction du pays, la médaille Wissam al-Athir  A cette occasion, N. Mandela remerciera l'Algérie et d'autres pays arabes pour leur soutien à "la lutte du peuple africain contre l'apartheid.". A l'occasion, il sera photographié à Alger, notamment devant le monument aux "martyrs" érigé à l'indépendance de l'Algérie, avec à ses côtés, le ministre algérien  des Affaires étrangères, Sid Ahmed Ghozali. Le 18.05.1990, il est accueilli à Tripoli par Mouammar Kadhafi.

N Mandela et G Marchais au siège du PCF à Paris

07.06.1990 - N. Mandela et G. Marchais au siège du PCF à Paris

Le 07.06.1990, il est reçu au siège du "PCF, place du colonel Fabien, dans le XXème arrondissement de Paris, par un long discours de Georges Marchais, rappelant le soutien du "PCF" à Mandela. Prix Nobel de la Paix remis à Oslo, le 10.12.1993, en même temps que Frederik de Klerk. Le 02.09.1998, Mandela accueille à Durban, Fidel Castro, à l'occasion du 12ème sommet du Mouvement des pays non-alignés. Le 06.12.2013, le président algérien, A. Bouteflika, impotent, n'assistera pas aux funérailles de Mandela mais, il adressera un message de condoléances à son homologue, Jacob Zuma, dans lequel il note: "Pour avoir accompli la réconciliation entre les enfants de l'Afrique du Sud et apposé son empreinte sur le livre d'or du mouvement émancipateur de l'Afrique, Madiba restera à jamais dans la mémoire africaine...le peuple algérien n'oubliera jamais que pour Mandela, "l'Algérie est sa seconde patrie" comme il aimait à le répéter". Jamais, Mandela n'a écrit ou dit que l'Algérie est sa seconde patrie !!! Dans le domaine de la réconciliation, Bouteflika, lui, ne restera pas dans la Mémoire des Algériens eux-mêmes, des premiers combattants "FLN-ALN" pour l'indépendance, des "disparus forcés" algériens post indépendance, des Kabyles, des Français d'Algérie, des juifs, des Harkis. Sûrement pas. Quant à N. Sarkozy et F. Hollande, présents aux obsèques de N. Mandela, est-il indispensable de leur rappeler que le "PCF" avait déposé des propositions de loi contre l'Apartheid et qui ne furent reprises, ni par le gouvernement de droite, avant 1981 ni par celui de gauche après cette date...Est-il, tout aussi indispensable de rappeler le soutien financier de Ben Bella à Henri Curiel, communiste, lequel contribue à l'armement de l'ANC ! (*)

 Document transmis aimablement par DELENCLOS Michel Henri Chercheur en histoire

 

(1)

21 mai 1961, la première interview télévisée de Nelson Mandela : "il y a de la place pour toutes les races dans ce pays"

(2)   (4)  "C'est Ben Bella qui m'a invité à visiter à Oujda le quartier général de l'armée algérienne de libération nationale.".

 

CLIC couleur blogLes fausses infos concernant "l’étape algérienne" de Mandela

CLIC couleur blog« Nelson Mandela voulait se libérer d’un fardeau »

(3)   (Courrier manuscrit archivé au "Mandela Memory Center").

(5)   (Voir "Charlie-Hebdo" du 04.07.2007.)

(6)  .(Source: Fondation N. Mandela).

(*)   Curiel Henri Daniel Messin (13.09.1914-04.05.1978) né au Caire, assassiné à Paris. Il trahira la France qui pourtant l'héberge, en communiquant les plans de l'intervention franco-anglaise à Suez. Pratique la collusion autant avec les gaullistes qu'avec les socialistes. Pro-FLN de tendance Ben Bella. Dans une lettre du 02.10.1977, Jean Lacouture, prenant sa défense, le qualifie de "marxiste orthodoxe". Le 13.01.2006, A. Bouteflika lui attribue la "Médaille de reconnaissance" et, c'est son petit-fils, Alain Gresh, qui la recevra.

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6 décembre 2013

PAUL AUSSARESSES

Aussaresses 4

            La mort a rattrapé le général, figure de la guerre d'Algérie connue pour son utilisation de la torture, l'ancien parachutiste s'est éteint. Paul Aussaresses, qui avait clairement assumé son comportement de tortionnaire durant la guerre d'Algérie, est mort à l'âge de 95 ans. L’annonce a été faite mercredi sur son site l'association d'anciens parachutistes ’’Qui ose gagne’’. Le général était hospitalisé depuis quelque temps avant de décéder ce 4 décembre 2013.

            Ses obsèques, ajoute l’association, seront célébrées à La Vancelle, une petite commune du Bas-Rhin où il vivait, le mardi 10 décembre 2013.

            Paul Aussaresses était général de l'armée française à la retraite. Né à Saint-Paul-Cap-de-Joux dans le Tarn le 07/11/1918. Parachutiste, il est connu pour son utilisation de la torture durant la guerre d'Algérie, en particulier lors de la « Bataille d'Alger », dont il reconnut l'existence pour la première fois lors d'un entretien avec un journaliste du quotidien Le Monde en 2000. Le général Aussaresses avait été condamné en 2004 pour apologie de la torture et exclu de l'ordre de la Légion d'honneur.
Il a d'abord participé à la fondation du 11e Choc, le bras armé du SDECE (l'ancêtre de la DGSE), avant de prendre part à la guerre d'Indochine puis à la guerre d'Algérie.

Aussaresses 3

            Après la guerre, il enseigne les techniques de contre-insurrection à Fort Bragg, aux États-Unis, avant d'être promu colonel et d'être nommé à la section française de l'état-major international de l'OTAN.
Il est ensuite nommé attaché militaire au Brésil, en 1964, où il enseigne au CIGS de Manaus. Par la suite il travaille comme vendeur d'armes pour l'entreprise Thomson.

            Paul Aussaresses aurait pu être un héros national… Féru de Virgile, de Racine, de Baudelaire et de Péguy, il fut aussi un combattant d’exception durant la Seconde Guerre mondiale.

            À peine plus de trois mois auront donc séparé la mort d’Hélie Denoix de Saint Marc de celle de Paul Aussaresses. Comme les faces d’une même médaille, les deux hommes avaient beaucoup en commun. Le combat contre l’occupant allemand, le parachutisme militaire, les combats d’Indochine et d’Algérie…

            Pourtant, le premier fut emprisonné pour rébellion en 1961 et fut élevé au rang de grand-croix de la Légion d’honneur par Nicolas Sarkozy en 2011.

            Le second poursuivit une honorable carrière militaire puis civile après la tourmente algérienne et fut déchu de l’ordre prestigieux à la demande de Jacques Chirac en 2001.

            Si le décès du commandant de Saint Marc a donné lieu à un hommage discret, celui du général Aussaresses aura massivement suscité les plus sévères épitaphes. Le premier responsable de cette absence de clémence publique et médiatique est Paul Aussaresses lui-même. Le manque d’empathie qu’il manifestait lorsqu’il racontait, au gré des interviews et des autobiographies, son rôle actif dans la répression des émeutes de Philippeville en 1955 ou dans le démantèlement des réseaux FLN lors de la bataille d’Alger en 1957, avait quelque chose d’effectivement glacial.

            Sans compter l’étincelle d’amusement ironique qui brillait au fond de son œil unique lorsque d’une voix douce aux intonations gasconnes il narrait ses états de service les plus radicaux à des interlocuteurs tiraillés entre l’effroi et la fascination. Non sans une certaine complaisance, il aura ainsi beaucoup fait pour se voir accoler l’épithète infamante de tortionnaire.

            L’homme n’avait pourtant rien d’un soudard. Féru de Virgile, de Racine, de Baudelaire et de Péguy comme le rappelle Florence Baugé, du Monde, par qui l’ « affaire Aussaresses » a éclaté au grand jour en 2000, il fut aussi un combattant d’exception durant la Seconde Guerre mondiale.

Aussaresses 5

            Jeune officier, il fut parachuté à deux reprises lors des combats de la Libération, une première fois en Ariège en août 1944, une seconde fois en Allemagne, sous l’uniforme de la Wehrmacht, à proximité d’un camp de prisonniers. Après la guerre, il crée le 11e bataillon parachutiste de choc, vivier du service Action du SDECE, avec un quatuor de « mousquetaires » célèbres chez les hommes de l’ombre : Maloubier, Chaumien, Pioche et Bichelot. Celui qui aurait pu être un héros national avec bien d’autres, célèbres ou anonymes est pourtant devenu le repoussoir par excellence.

            Au-delà d’une réflexion sur les dispositions personnelles, mystérieuses par bien des aspects, qui l’ont conduit à mettre en œuvre les méthodes les plus brutales de la contre-insurrection, il convient de placer les opérations menées par Paul Aussaresses sous deux prismes:

  • la cruauté des méthodes adverses (c’est le massacre d’El Halia qui déclenche la répression de Philippeville)
  • la démission du pouvoir républicain qui a confié à l’armée des tâches policières étrangères à sa vocation.

            La disparition du général Aussaresses vient donc rappeler la cruauté et la complexité de cette guerre sans nom. Le traitement rapide et poli de la disparition de Saint Marc d’une part, l’effervescence médiatique suscitée par la mort d’Aussaresses d’autre part, ne permettent sans doute pas de saisir cette complexité. Une hémiplégie dont les premières victimes sont l’histoire et la mémoire.

            Ce grand soldat de la France a toute sa place dans le Walhalla des héros. Honnête il racontait et surtout assumait ses faits d'armes. Ceux qui ont gouvernés à cette époque tout comme actuellement sont ceux qui ont donné les ordres tout en envoyant de valises pleines d'argent à l’adversaire. En 1940 ils ont bien voté les pleins pouvoirs au Maréchal pour l'accuser de collaborationnisme en 1945.

            L'ancien président de la république Chirac le dégrada de la Légion d'honneur, alors qu’elle est maintenant habituellement attribuée à n'importe qui! Qui peut encore croire à une guerre "propre". Il y en a qui sont obligés de se salir les mains pour éviter les massacres d'innocents pendant que ceux qui l'ont ordonné sans honneur, dénoncent ces agissements. Cet Homme a été un grand soldat au service de la France.

            Concernant la guerre d'Algérie, on ne peut que constater qu’en 1957 les autorités civiles ont donnés pleins pouvoirs aux militaires pour rétablir l'ordre, coûte que coûte en utilisant tous les moyens possibles. C’est ce qui s'est fait, avec les horreurs connus de tous. Ces mêmes politiciens ont été frappés d’une amnésie généralisée, refusant d'admettre leurs propres responsabilités et leur incapacité à trouver une solution à ce conflit qui divise encore notre communauté.

            Un Ministre du gouvernement actuel a récemment rendu hommage au Général Giap récemment dcd alors qu’il était responsable de la mort de plusieurs milliers de prisonniers français tout comme les barbouzes gaullistes qui ont tués et torturés en Algérie mais là c’est d’un silence assourdissant. Le général lui, n’a seulement agi que sur demande de ses supérieurs aux ordres du gouvernement de gauche de l’époque!

            Cette gauche a toujours été très prompte à dénoncer la torture en Algérie oubliant volontairement la sauvagerie et la barbarie du FLN. « Qui n'entend qu'une cloche, n'entend qu'un son ».

            Le général n'a fait que son devoir et l'a assumé jusqu'au bout. La France était en guerre avec le FLN qui tuait, massacrait, torturait de façon ignoble.

            Ces corps de femmes et d'enfants déchiquetés sur les trottoirs d'Alger par les bombes du FLN cachées dans les lampadaires de rues en fonte, ou dans des paniers à la terrasse des cafés rappellent alors que grâce à Aussaresses de nombreux autres morts civils ont été évités. Il a dit que si c'était à refaire il le referait. Ce n'était pas des prisonniers de guerre, mais des terroristes. F. Mitterrand alors ministre de l'intérieur en 1956 fit cette déclaration publique : tout rebelle prit les armes à la main sera abattu sur place... ce qui fut fait la plupart du temps ...Quant à l'horreur nul n'a jamais égalé celle étalée par le camp d'en face…

 (Boulevard Voltaire : La liberté guide nos pas)

 Aussaresses 2

LA TORTURE… SI ON EN PARLAIT OBJECTIVEMENT!

Billet de Manuel GOMEZ du ven. 06/12/2013

LE GENERAL  AUSSARESSES EST MORT. Et les vautours se régalent !!!

            Rappelons qu’il fut un très grand patriote et un combattant exemplaire toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses risquant sa vie pour la Patrie aussi bien dans les Forces Françaises Libres (alors que 90% des Français subissaient ou collaboraient) qu’en Indochine et enfin en Algérie où il fut, sous les ordres du général Massu, responsable du service de renseignement lors de la bataille d’Alger.

            La France a reconnu sa valeur et sa bravoure en le nommant commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre 39/45 avec palmes et médaille de la résistance.

MAIS AUSSARESSES A DU RENDRE SA LÉGION D’HONNEUR !

            Oui, son service a torturé, et il était légitime qu’il le fasse afin de gagner cette bataille et de sauver ainsi des innocents, aussi bien Européens qu’Arabes. Quand on fait la guerre c’est pour la gagner et non pour la perdre et toutes les guerres sont sales !

            Ce général a torturé sur ordre de sa hiérarchie militaire et sous couvert du gouvernement socialiste français de GUY MOLLET. Mais ce n’était pas le seul à torturer. Il fallait dans l’urgence arracher des renseignements sur les fabricants de bombes (des communistes français et des traitres) et les entrepôts d’explosifs, sur les caches d’armes, sur les prochains objectifs des terroristes, sur les attentats programmés, sur les réseaux et les fournisseurs, etc...

            Nombreux se sont tus, lui l’a reconnue et il a payé. Il semble que le mensonge soit quelquefois mieux récompensé. En Algérie Le FLN et l’ALN ont torturé des militaires, des civils innocents aussi bien Français qu’Arabes, et bien davantage que l’armée française, est-ce qu’on en parle ? Les services autorisés à torturer exercent « leurs talents » contre leurs ennemis, c’est légitime, mais n’est-ce pas plus honteux, indigne, révoltant et impardonnable, quand des militaires reçoivent l’ordre de leur gouvernement (à l’époque De Gaulle) de torturer des Français dont le seul objectif était de conserver une partie de son territoire à la France ?

            Nous connaissons le nom de ce tortionnaire, nommé général pour l’excellence des services rendus, il s’agissait du Colonel de gendarmerie DEBROSSE. Nous avons également les noms de tous ces Français torturés et assassinés dans ses locaux (la caserne des TAGARINS à Alger).

- Est-ce que les médias métropolitains en ont parlé à l’époque ? NON

- En ont-ils parlé quand il est mort ? NON

- En parlent-ils aujourd’hui ? NON

            AUSSARESSES a rendu sa Légion d’Honneur, DEBROSSE a été décoré. Les deux ont torturé ! L’un dans la légitimité l’autre dans l’indignité.

            Seule la France gaulliste a gagné une guerre sur le terrain en perdant l’Algérie le 19 mars 1962 à Évian et du même coup son honneur dans les mois qui ont suivi!

            Il est difficile d’admettre la torture, ni en temps de guerre et ni en temps de paix, elle est immorale et c’est pourtant là qu’elle se pratique le plus secrètement.

Alors je me permets de vous poser la question : « Demain on arrête un terroriste et il avoue avoir placé une bombe dans une école maternelle. Elle doit exploser dans moins de deux heures ». Que doit-on faire ?

a) Lui demander poliment de bien vouloir nous indiquer le lieu où doit exploser cette bombe, qui doit tuer une dizaine de nos bambins…

b) ou le torturer sans hésitation pour sauver nos enfants ? »

            Bien sûr nous ne sommes pas face à cette situation dramatique mais posez-vous tout de même la question et avec sincérité…et vous aurez la réponse.

            Notre idéologie occidentale nous empêche de voir la réalité en face mais tous les pays du monde ont torturé et torturent encore. La médaille d’Or revenant à l’ex-URSS.

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4 décembre 2013

ORANGINA

JEAN CLAUDE BETON

Jean-Claude Beton 2011 pour les 75 ans d'Orangina

Jean-Claude Beton 2011 pour les 75 ans d'Orangina. Crédits photo : BERTRAND LANGLOIS/AFP

            L'inventeur d'Orangina, Jean-Claude Beton (bitoun pour son entourage), est décédé ce lundi 2 décembre 2013 à Marseille. Celui qui a transformé une orangeade en un soda mondialement connu, célèbre pour sa bouteille culte, avait 88 ans. Il sera inhumé dans sa ville d'adoption mercredi matin. Un hommage public lui sera rendu le 9 décembre à Marseille.

            Né près d'Alger, à Boufarik, en 1925, dans une famille de commerçants prospères, Jean-Claude Beton avouait lui-même être plus intéressé, jeune homme, par la vigne que par les oranges. «Mon père et ma mère m'ont remis sur le droit chemin!», racontait-il. Le destin de sa famille, qui recherche à l'époque des débouchés pour la production d'oranges de la région, le rattrape…

            Léon Beton son père, qui élabore et commercialise des huiles essentielles de lavande et de géranium. Lors de sa visite à la foire de Marseille, en 1935, il rapporte la précieuse formule à l’origine d’Orangina, inventée par un pharmacien de Valence en Espagne, le docteur Agustin Trigo Mirallès.

            En 1936, c'est ce concentré, additionné d'eau sucrée puis gazéifié, que le docteur Trigo baptise  «Orangina, soda de Naranjina » ("petite orange", en espagnol) et que Léon Beton présente avec un succès immédiat à la foire d’Alger. Léon Beton, sûr de son succès, rachète la formule au pharmacien espagnol.

            En 1939 tout s’arrête avec le déclenchement de la guerre, en 1946 le fils Jean-Claude Beton (Bitoun dans son entourage) termine ses études d’ingénieur agronome et son service militaire. Il relance la marque Orangina, avec l’aide de ses deux oncles et son père. 

            Jean Claude Beton, à 26 ans, fonde le 23 janvier 1951 la Compagnie Française des Produits Orangina (CFPO). Il redessine la bouteille en lui donnant cette forme unique qui deviendra célèbre. Il met en place le produit en priorité dans les bars, mais aussi dans les stades, les casernes, les bals, et d’une façon générale en toute circonstance possible, lors des fêtes populaires, des événements sportifs ou culturels. Il faut partout occuper le terrain et être visible par le consommateur. Après avoir bien installé sa marque en Algérie, au Maroc et en Tunisie, il décide de traverser la Méditerranée pour promouvoir Orangina en métropole.

            Et c'est ainsi que l’on trouve, dès 1953, la fameuse boisson à la pulpe d’orange sur les Champs-Élysées. En 1978, Jean-Claude Beton lance Orangina aux États-Unis sous le nom d’Orelia. C’est le "Champagne des soft drinks", avait il coutume de dire.

            cette petite bouteille ronde, consommée chaque année par 500 millions de consommateurs à travers le monde, est née dans les années 1930 à Boufarik, au sud d’Alger. La production y restera jusqu’à 1967, avant d’être délocalisée à Marseille.

            Tout le monde, ou presque, connait les petites bouteilles ventrues d’Orangina. En revanche, rares sont ceux qui connaissent les racines françaises d'Algérie du célèbre soda.

            Orangina est en effet né à l’automne 1935 d’une rencontre entre un pharmacien de Valence en Espagne et un négociant français d’huiles essentielles installé à Boufarik, petite cité agricole de la plaine de la Mitidja, à une quarantaine de kilomètres au sud-est d’Alger.

            En 1936, c'est ce concentré, additionné d'eau sucrée puis gazéifié, que le docteur Trigo Mirallès baptise  «Orangina, soda de Naranjina », et que Léon Beton présente avec un succès immédiat à la foire d’Alger. Léon Beton, sûr de son succès, rachète la formule au pharmacien espagnol.

            Des caisses de Naranjina sont envoyées à Boufarik, où se rend le Dr Trigo Mirallès. L’idée de commercialiser la boisson, en utilisant les orangeraies de l’exploitant français, est lancée. Mais la production est rapidement perturbée par la guerre d’Espagne puis la Seconde guerre mondiale.

            En 1946 le fils Jean-Claude Beton termine ses études d’ingénieur agronome et son service militaire. Il relance la marque Orangina, avec l’aide de ses deux oncles et son père. Le lancement du futur Orangina débute réellement en 1947, après la signature d’un pacte commercial entre Jean-Louis Beton, fils de Léon Beton, et Agustin Trigo Mirallès.

            Jean Claude Beton, à 26 ans, fonde le 23 janvier 1951 la Compagnie Française des Produits Orangina (CFPO). Il redessine la bouteille en lui donnant cette forme unique. Les cafetiers sont d’abord gênés par cette bouteille ronde qui prend de la place dans les réfrigérateurs. Puis grâce à une habile campagne de publicité signée Bernard Villemot qui, dès 1953, joue sur la forme inédite d’Orangina, le nouveau soda est secoué jusqu’aux tables de bistrots en France.

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Il met en place le produit en priorité dans les bars, mais aussi dans les stades, les casernes, les bals, et d’une façon générale en toute circonstance possible, lors des fêtes populaires, des événements sportifs ou culturels. Il faut partout occuper le terrain et être visible par le consommateur. Après avoir bien installé sa marque en Algérie, au Maroc et en Tunisie, il décide de traverser la Méditerranée pour promouvoir Orangina en métropole. Et c'est ainsi que l’on trouve, dès 1953, la fameuse boisson à la pulpe d’orange sur les Champs-Élysées.

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            Au début cette bouteille est petite, ronde et granuleuse comme une orange. Une minuscule fiole contenant de l’huile essentielle de l’agrume fait office de bouchon. Pour déguster une Naranjina, il faut ouvrir la bouteille, mélanger un peu de son concentré d’orange à de l’eau sucrée et y ajouter quelques gouttes de la précieuse huile contenue dans le bouchon. Pour Léon Beton, la révélation est immédiate.

            En 1954, la guerre d’indépendance algérienne éclate. La production d’Orangina se poursuit à Boufarik tant bien que mal, jusqu’à son départ définitif d’Algérie et sa délocalisation à Marseille en 1967.

            Pernod Ricard, qui rachète l'entreprise en 1984, en est également convaincu. La propre fille de Jean-Claude Beton, Françoise, rejoint alors le groupe. C'est elle, future directrice de la communication de Pernod Ricard, qui fera le pari d'orchestrer en 1989 la campagne de pub de la marque autour de la lambada, cette danse qui secoue la France. Un franc succès.

            Près de 50 ans plus tard, la célèbre boisson gazeuse est un succès commercial indéniable... sauf en Algérie. Très prisée des Algériens jusqu'au milieu des années 1980, Orangina a aujourd'hui quasiment disparu du pays.

            Au début des années 1990, la marque a subi de plein fouet l'ouverture du marché aux Américains Coca-Cola et Pepsi, qui font désormais figure de boissons favorites des Algériens avec les fleurons nationaux Hamoud et Selecto. Après avoir longtemps gardé la présidence d'honneur d'Orangina, Jean-Claude Beton entame dans les années 1990 une nouvelle vie dans la vigne en rachetant le Château Grand Ormeau, dans l'appellation Lalande-de-Pomerol. Sa fille Françoise lui succédera.

            La renommée d'Orangina s’est largement construite sur des campagnes publicitaires remarquées au cours des dernières décennies. L’origine Française en Algérie est incontestable ainsi que l’initiative privée du commerce européen bien avant les institutions officielles.

            Avant son décès, Jean-Claude Beton aura vu l'entreprise passer dans le giron du britannique Cadbury avant d'être racheté par des fonds d'investissement puis par le japonais Suntory, il y a trois ans. À cette occasion, les dirigeants nippons étaient venus lui rendre hommage à Marseille.

            Jean-Claude Beton restera directeur général vingt ans, puis sera PDG jusqu’en 1989. Les témoignages évoquent un patron «à lancienne», «autoritaire», «humaniste» et « généreux». Il était «proche de ses équipes», «appelant ses salariés par leurs prénoms». Il a été l’un des premiers à instaurer l’intéressement et la participation bien avant la loi. RIP

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2 décembre 2013

LA DÉSINFORMATION MÉDIATIQUE

Transmis par "joseph castano"

             « Penche-toi toujours sur ceux contre lesquels certains rameutent les foules et brandissent les mots d’où déteint l’infamie. Tu peux être assuré que quelque chose dort en eux qu’ils n’osent pas affronter, une vérité dont ils ont peur et qu’ils tentent d’éteindre sous la cagoule des calomnies et des injures »(Jean Brune)

            L’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme et du citoyen est ainsi libellé : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit »

Belle profession de foi que voilà, mais si le XXème siècle a été indiscutablement celui de l’information, il aura été, indéniablement, celui du mensonge par lequel tant de tragédies ont vu le jour…

            En 1997, V. Volkoff dans « Petite histoire de la désinformation » entreprenait de donner une définition précise : « La désinformation est une manipulation de l'opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés ».

            François-Bernard Huyghe définit, de son côté, la désinformation comme le fait de « propager délibérément des informations fausses en les faisant apparaître comme venant de source neutre ou amie, pour influencer une opinion ou affaiblir un adversaire » (« L’Ennemi à l’ère numérique », PUF 2001).

            La désinformation est donc un transfert d’information mais qui comporte en lui-même une transformation de l’information initiale.

            Jean-Yves Le Gallou, écrivain, journaliste et énarque, probablement l’un des meilleurs connaisseurs de la désinformation et du monopole du « politiquement correct » résume dans un ouvrage remarquable : « La tyrannie médiatique », les douze thèses sur la désinformation médiatique, dénonçant en cela les techniques multiples de désinformation telles que : Occultation de certains faits, répétitions à l’infini d’autres faits, déformation, angélisation des « bons », diabolisation des « méchants », novlangue (nouvelle langue épurée et politiquement correcte qui est imposée) et, bien sûr, le bel et bon bobard.

            Il est de notoriété publique que les principaux médias colportent des nouvelles délibérément mensongères et sans fondement (la plupart du temps à la « une ») avant de se rétracter discrètement (quand ils le font !) en toute dernière page (beaucoup plus tard) s'ils sont contredits. Dans ce cas, le principe est de mettre le mensonge sur les rails de la conscience collective. Ainsi quand le mensonge est découvert, il est déjà trop tard et une large partie de la population ne s'en apercevra pas ou ne prêtera pas attention à la vérité rapportée. La méthode porte un nom : « Mentir bruyamment, se rétracter discrètement ». Pas très honnête mais terriblement efficace !

            La presse française est tellement aveuglée par un prisme idéologique qui conditionne toute sa perception de la réalité et de la vérité, qu’elle est désormais devenue une caste, une corporation qui vit repliée sur elle-même, coupée de ses lecteurs dont elle n’a plus vraiment besoin tant les subventions pleuvent avec quelque quatre milliards d’euros… En outre –selon Jean-Yves Le Gallou- les grands médias sont la propriété des banques et des multinationales : Rothschild à Libération, Lazard au Monde, le Crédit Mutuel et le Crédit agricole pour une partie de la presse quotidienne régionale. Pinault aux Echos, Dassault au Figaro, Bouygues à TF1, Tapie à La Provence et le Qatar pour Lagardère Active (Paris-Match, Télé 7 jours, Elle, Europe 1, etc…). Les intérêts des médias sont étroitement liés à ceux de la finance et de la mondialisation. Les médias sont un relais de puissance de la superclasse mondiale.

            Dès lors, les intérêts financiers et politiques primant, l’objectivité demeure un rêve inaccessible… La manipulation des nouvelles et opinions devient, quotidiennement, le reflet pervers d’une vision tronquée et manichéenne de l’information. Le regretté Serge de Beketch, journaliste de son état, vitupérait de la sorte : « Le journalisme ne permet pas de gagner sa vie. Ce qui permet de gagner sa vie c’est la prostitution journalistique. Mais c’est un autre métier. »

            Au temps de la guerre d’Indochine –déjà- le général Giap, chef de l’armée vietminh, disait après des combats perdus face aux soldats français : « Quand j’avais des doutes sur l’issue de nos combats, je lisais la presse parisienne… J’étais rassuré ». Les responsables du FLN, en Algérie, en firent autant et les Musulmans du Bled, rivés à leurs transistors, écoutaient « la voix de Paris » qui leur tenait un langage différent de celui des officiers français…

            Un machiavélisme féroce, irréfléchi et inconscient préside à l’élaboration du grand crime qui régit notre destinée… Les informations quotidiennes sont cyniquement dénaturées, des extraits tendancieux, des truquages perfides, des censures arbitraires en représentent seuls les pages les plus réalistes. La vérité est altérée par des récits orientés à l’excès et par omission systématique de tout ce qui conviendrait le mieux de mettre en lumière, tout cela afin de convaincre l’opinion publique –notamment quand le thème de l’immigration est abordé- que vouloir sauvegarder l’identité de sa patrie et de la civilisation dont elle fut le creuset n’est rien d’autre que du racisme. Par conséquent, rien de plus normal désormais que de voir la presse écrite et audiovisuelle répugner à donner l’identité des délinquants en fuite ou arrêtés. Autrefois on disait « un homme de type méditerranéen », maintenant on dit « un individu » sans autres commentaires…

            Benjamin Constant disait déjà que « l’Opinion française sait gré de l’hypocrisie comme d’une politesse qu’on lui rend ». Cela se vérifie journellement.

            Que l’on se souvienne de l’affaire Mohammed Merah, ce terroriste islamiste franco-algérien auteur des tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban. En trois expéditions, il avait assassiné sept personnes dont trois enfants et fait six blessés. A cette époque, la presse avait désigné un « tueur blanc aux yeux bleus », tout ça clairement identifié… sous un casque intégral. Des victimes de confession juive comptant au nombre des tués (dont les trois enfants), certains journalistes peu scrupuleux n’hésitèrent pas, sans honte aucune, à pointer du doigt l’extrême droite. Et quand le vrai visage du tueur fut dévoilé, l’un d’eux osa twitter : « Putain, je suis dégoûté que ce ne soit pas un nazi ! »

            Ce tragique fait divers aurait dû pourtant inciter ces mêmes délateurs à un peu plus de retenue dans leur jugement péremptoire en prenant pour justification cette sentence de Lénine : « Les faits sont têtus parce que ce sont les faits ! » Mais non ! Cette affaire n’aura pas réussi à leur ouvrir les yeux ! C’est ainsi que celle du « tireur fou » de BFM TV et de « Libération » aurait été une bonne occasion de renouer, sinon avec l’objectivité, du moins avec la prudence. Eh bien NON ! Bien que l’agresseur présumé portait une casquette ou un bonnet le rendant difficilement reconnaissable, certains journalistes (probablement les mêmes), étalèrent, sans la moindre pudeur, leur suffisance et leur morgue en présentant, 48 heures durant, l’agresseur comme « un homme de type européen, aux cheveux courts, voire rasés ». Au premier rang de ces  pseudos journalistes, la passionaria gauchiste, Caroline Fourest, militante lesbienne, un temps responsable du Centre gay et lesbien de Paris, n’hésita pas à jeter l’anathème sur l’extrême droite. Pour elle, « le tireur était un facho ! », sorte de Brejvik à la française !...

            En réalité, le tueur –également franco-algérien, dont le père, membre du FLN avait combattu la France- s'appelle Abdelhakim Dekhar, estampillé anti-fa, pour anti-fachisme, très connu dans les squats anarchistes ou d’extrême-gauche.  Le 4 octobre 1994, il avait fourni des fusils à pompe à Florence Rey et Audry Maupin qui avaient –lors de leur virée « anti-facho »- abattu, dans Paris, trois policiers et un chauffeur de taxi. Une fois son identité connue le mot d'ordre était désormais : « point d'amalgame, honte a ceux qui tenteraient de récupérer l'affaire ! »…  Cela s’adressait surtout à ceux qu’ils avaient lynchés médiatiquement auparavant, par crainte d’une réaction bien légitime…

            Cependant, de mot d’excuse, comme pour l’affaire Merah, il n’y en eut point. Dans n’importe quel autre pays, cette pseudo enquête journalistique aurait valu à Caroline Fourest d’être radiée de la profession tant les montages étaient grossiers et falsifiés. Mais NON ! Elle a été promue ! « Dites à plusieurs reprises un mensonge et il deviendra une vérité » confiait le ministre de la propagande du IIIe Reich…

            Et pourtant, les précédents n’ont pas manqué… Il  y eut les actes de vandalisme perpétrés, il y a une trentaine d’années, dans un cimetière israélite de Carpentras. Les auteurs de cet ignoble méfait ne pouvaient être –selon les médias- que le fait de néonazis patentés… Il n’en fut rien. Il s’agissait, en l’occurrence, d’enfants de Bourgeois par trop éméchés…  On pointa également l’extrême droite lors des attentas antisémites de la rue Copernic, de la rue Marboeuf et de la rue des Rosiers, à Paris. Ils furent le fait de terroristes Palestiniens d’extrême gauche...

            C’est la presse qui tient l’opinion et elle sait bien ce qu’il faut lui dire et ce qu’il vaut mieux réserver ; elle ne désire nullement affronter une vérité dont elle a peur et qu’elle cherche à étouffer sous la cagoule des calomnies et des injures… « On a recours aux invectives lorsqu’on manque de preuves », disait Diderot. Son obsession devrait consister, surtout, à « ne pas faire d’amalgame » entre « les uns et les autres » car il pourrait amener à des solutions plus radicales qui résoudraient le problème mais par là même remettraient en cause un discours bien rodé et orienté.

Victor Hugo se plaisait à dire qu’ « une calomnie dans les journaux c’est de l’herbe dans un pré. Cela pousse tout seul. Les journaux sont d’un beau vert. »

            Mais il appartient à tous ceux qui se réclament du monde libre de réagir. Rien n’est jamais achevé dans un temps qui se poursuit. La vérité et la justice mettent toujours longtemps à se lever sur le monde ; malheureusement quand elles sont enfin là, il est souvent trop tard.

 

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

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« Je connais une arme plus terrible et plus meurtrière que la calomnie, c’est la vérité ! » (Talleyrand)

« La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un crépuscule qui met chaque objet en valeur » (Albert Camus)

Recherchons activement Caroline Fourest

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            - Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), dans son livre intitulé Les Intellectuels faussaires, qualifie Caroline Fourest de « sérial-menteuse » et avance que la caractéristique principale de celle-ci serait « d’attribuer à ses adversaires des propos qu’ils n’ont jamais tenus pour s’en offusquer ».

            - En juin 2011, sur le plateau Des paroles et des actes, Marine Le Pen débat avec Caroline Fourest qui vient d'écrire un livre à son sujet, et dans lequel elle conteste que le Front National ainsi que son leader actuel se soient modernisés. À cette occasion, Marine Le Pen qualifie l'ouvrage de Caroline Fourest de « succession de mensonges, d'amalgames ignobles, de calomnies, de diffamations et d'injures ». Par ailleurs, après la plainte de Marine Le Pen, Caroline Fourest est condamnée pour diffamation par le tribunal correctionnel de Paris, le 9 octobre 2012. Son éditeur ainsi que Fiammetta Venner (coauteur du livre) sont eux aussi condamnés.

«  Braves gens prenez garde aux choses que vous dites, tout peut arriver d’un mot qu’en passant vous perdîtes. » Victor Hugo était loin de se douter de l’importance que cette mise en garde aurait un siècle plus tard, à l’époque épique de l’hypermédiatisation.

 

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27 novembre 2013

COMMUNIQUE ANFANOMA novembre 2013

LE GROUPE D’ÉTUDES RAPATRIES A L’ASSEMBLÉE NATIONALE RECEVAIT, L’ANFANOMA Et l’Ass DES FAMILLES DES VICTIMES DU 26 MARS 1962 AVEC LES AUTRES ASSOCIATIONS NATIONALES DE RAPATRIES - Novembre 2013 -

            Cette réunion s’est tenue au Palais Bourbon, à Paris, le 20 novembre entre 11h et 12h30, sous la présidence de M Elie Aboud, député de l’Hérault, puis de M Jean-Louis Costes, député du Lot et Garonne. Les autres députés présents étaient MMme Valérie Boyer (Bouches du Rhône), MM Julien Aubert (Vaucluse), Jacques Bompard (Vaucluse), Georges Fenech (Rhône), Henry Guaino (Yvelines), Philippe Vitel (Var). Etaient représentés : MM Gérald Darmanin (Nord), Lionnel Luca (Alpes maritimes), Guy Tessier (Bouches du Rhône).

            M Frédéric Grasset, Président de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie était invité à cette réunion pour apporter quelques informations sur le fonctionnement de cette institution.

            Les associations présentes, outre l’ANFANOMA (M Yves Sainsot) et l’Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 (Mme Nicole Ferrandis), étaient le Cercle Algérianiste (Mme Suzy Simon-Nicaise), le CLAN (M Gilles Bonnier), Jeune Pied-noir (M Bernard Coll), la MAFA (M Jean-Félix. Vallat), VERITAS (M Alain Avelin) ; la représentation Harki était assumée par l’Amicale des Anciens de la Force de Police Auxiliaire (M Ahmed Goudjil) et M Gilbert Sandmayer représentait les Harkis de souche européenne.

            En introduction, M Elie Aboud a évoqué les difficultés rencontrées pour assurer le fonctionnement du groupe, faute d’administrateur depuis un an et demi ; il a annoncé la bonne nouvelle de la prise de fonction de l’administrateur recruté au 30 novembre, ce qui devrait normaliser la situation. Il a ensuite fait part de ses engagements personnels tout récents : la plainte qu’il a déposée contre Mme Eva Joly pour ses propos scandaleux visant les « Pieds-noirs » et la préparation de l’amendement destiné à contrer la suppression en cours de l’ANIFOM et de la MIR. Il propose à M Ph. Vitel, Vice-Président de la commission Défense, de présenter l’amendement préparé en faveur des Harkis non soumis au droit local.

            Le tour de table destiné à permettre à chaque responsable associatif de synthétiser ses attentes se déroule par ordre alphabétique.

            Mme Ferrandis, en sa  qualité de Présidente des Familles des Victimes du 26 mars 1962, intervient sur le thème des Victimes civiles et présente deux propositions de loi. La première, calquée sur le texte déposé et enregistré en 2012, reconnaissant la répression par les forces de l’ordre de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, formule une proposition similaire pour la répression par une troupe française le 26 mars 1962 à Alger. Sa seconde proposition concrète vise à compléter la proposition déposée à l’initiative de M L. Luca, député des Alpes maritimes, reconnaissant le massacre du 5 juillet à Oran. A la remarque de l’assistante parlementaire représentant M Luca, elle répond que « reconnaitre un massacre est bien mais qu’il faut aussi en préciser la part de responsabilité ». Elle ajoute souhaiter étendre ce texte aux personnes enlevées et disparues, avant, pendant et après cette date.  L’assistante proposera à M Luca d’aménager son texte en ce sens, ce qui lui parait tout à fait possible.

            Répondant à une observation formulée précédemment par M Gilles Bonnier, elle rappelle que l’inscription, obtenue à sa demande, des noms des Victimes civiles sur la colonne centrale du Mémorial national de la Guerre d’Algérie, quai Branly à Paris, a commencé le 26 mars 2010 par l’affichage du drame de la rue d’Isly à Alger ; elle a été suivie, en février 2012 par l’inscription de la liste des Disparus (jusqu’au 31 décembre 1962, comprenant donc les Disparus du 5 juillet). Pour les Victimes de massacres et d’exactions, plusieurs noms ont déjà été inscrits mais il revient aux familles d’en présenter la demande.

Mme Ferrandis regrette de constater que l’information a mal circulé au sein de la Communauté.

             M Yves Sainsot, au nom de l’ANFANOMA,  limite aussi son intervention aux thèmes qui relèvent directement des Parlementaires. Il souligne le profond mécontentementde la Communauté des Français Rapatriés face aux récentes dispositions législatives : reprise par le Sénat de la Loi 19 mars, loi de programmation militaire art 33 excluant à nouveau les Harkis de Souche européenne des mesures en faveur des Harkis, loi de Finances art 68 prévoyant la suppression de l’ANIFOM. Il demande aux Parlementaires de faire barrage aux textes non votés et d’étudier les possibilités de recours éventuel devant le Conseil constitutionnel. Il souligne que plus de 50 ans après l’exode, les problèmes de réparation morale et financière demeurent et compte axer essentiellement son intervention sur la réparation.

            Pour l’indemnisation, il interprète la suppression programmée de l’ANIFOM comme le signe d’une volonté de clore le dossier sans l’avoir réglé. Rappelle la légitimité du droit à indemnisation fondée sur les principes de l’expropriation, la guerre ayant été militairement gagnée et demande aux Députés d’obtenir par amendement le retrait de l’article 68 de la loi de Finances.

            En matière de retraites, il souligne les difficultés rencontrées par nombre de ses Compatriotes et demande la levée de forclusion Groupama et le relèvement des allocations servies. Il insiste sur la demande d’extension aux autres territoires des validations gratuites accordées pour l’Algérie. Il signale enfin les conséquences sur leur vie active et donc sur leurs points de retraite, des traumatismes psychologiques subis par les enfants mineurs lors du rapatriement. Il propose au GER d’étudier l’extension de la qualité de Victimes de guerre aux civils (majeurs ou mineurs) déplacés sous la contrainte ou la menace et note que cette disposition serait cohérente avec le transfert en cours des dossiers Rapatriés à l’ONAC-VG.

             Concernant le désendettement, il dénonce la suppression de suspension de poursuites et insiste pour son rétablissement ou la prise en charge à caractère social par l’Etat.

             Constatant enfin la recrudescence des agressions contre les Pieds-noirs, notamment au sein même de la classe parlementaire (D. Voynet, E. Joly, J.C. Sellin), il demande l’extension par une proposition de loi de la protection déjà accordée très légitimement à nos amis Harkis.

            Ne prétendant aucunement représenter l’ensemble de la Communauté rapatriée, diverse par essence, responsables devant nos seuls adhérents de nos prises de position et respectueux de nos partenaires associatifs, nous leur laissons naturellement le soin de formuler et diffuser, s’ils le souhaitent, le contenu de leurs propres interventions au cours de cette première réunion.

Toujours fidèles à notre combat, 

    Nicole Ferrandis                                                                         Yves Sainsot

Présidente Ass Familles                                                       Président de l’ANFANOMA

Victimes du 26 mars 1962

Vice-présidente de l’Anfanoma


FICHE TECHNIQUE SUR LE 26 MARS 1962

NICOLE FERRANDIS –association des familles des victimes du 26 mars 1962

 

Le 30 janvier 2012 et le 24 octobre 2012, les parlementaires  déposaient au sénat et à l’assemblée nationale une proposition de loi  tendant à la reconnaissance de la répression  d’une manifestation le 17 octobre 1961 à Paris.

Dans le document ci-joint, j’ai formulé un  projet pour  une proposition de loi  tendant à reconnaitre  la répression de la manifestation du 26 mars 1962 à Alger.

Deux manifestations, deux répressions, mais avec une différence de taille.

Le 17 octobre 1961, les manifestants, répondant à l’appel du FLN alors en guerre contre la France, donc de l’Ennemi,  bravaient le couvre-feu. A 21 heures, ils défilaient,   dans les rues de notre capitale aux cris de « Algérie algérienne », « Libérez Ben Bella », « Levez le couvre-feu », « Vive le F.L.N »…

Le 26 mars 1962,  quelques jours après le cessez-le-feu, des Français défilaient  pacifiquement  en plein jour dans les rues de la deuxième ville de France, le drapeau tricolore à la main, chantant la Marseillaise et clamant leur attachement à la France.

Le préfet Vitalis-Cros n’avait hélas pas jugé utile d’instaurer un couvre-feu.

            Les conséquences en ont été tragiques. Cette manifestation pacifique fut réprimée dans le sang, à l’arme lourde. Les militaires ouvrirent le feu sans sommation, vidant leurs chargeurs avec acharnement dans le dos des Algérois, abattant ceux qui s’étaient jetés à terre. Une véritable boucherie… Un crime inexpiable a été commis ce jour-là.

            Cette fusillade durera 12 minutes, tuant ou blessant quelque trois cents personnes, hommes, femmes, enfants… Des blessés seront achevés jusque dans les escaliers des immeubles, un médecin s’efforçant de porter secours sera abattu… Terrible bilan !

            L’épreuve n’était  pas terminée pour les familles. Pressions et menaces furent exercées afin  de faire reconnaître aux blessés qu’il y avait eu une  provocation. Les obsèques religieuses furent  interdites, les corps ne furent  pas rendus aux familles mais emmenés par camions militaires aux cimetières à une date et une heure que les familles n’avaient même pas pu choisir.

            Les fleurs déposées sur les lieux du drame furent piétinées, sur ordre des Autorités (les mémoires de Vitalis Cros, Préfet d’Alger en attestent.

            Cette date marquera un tournant dans le processus d’abandon et le début de la désespérance.

Sur cette affaire monstrueuse, où les culpabilités n’ont jamais été recherchées, pèse une chape de plomb que seul le Parlement a osé soulever en 2003 et 2005 et cela grâce aux interventions d’élus de toute tendance, sensibles aux arguments développés par notre Association des Victimes du 26 mars 1962,  des demandes de reconnaissance et de réparation morale ont été formulées...

            Mais le silence complice était retombé sur cette affaire malgré le témoignage confondant rapporté dans l’ouvrage de Jean Mauriac (« L’après De Gaulle ») où l’Auteur rapporte l’aveu de Christian Fouché, Haut-Commissaire du gouvernement en Algérie en 1962 « j’aurais osé (faire tirer) s’il l’avait fallu… Souvenez-vous de l’Algérie, de la rue d’Isly. Là j’ai osé et je ne le regrette pas, parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise ».

            Enfin, le 26 mars 2010, un premier  pas essentiel était accompli, satisfaisant une partie de ma demande au nom  de l’Association des Familles des Victimes : la liste des Victimes de ce drame était inscrite en priorité sur la colonne centrale du Mémorial national, Quai Branly.

Elle précédait  celle des disparus qui fut inscrite en février 2012.

Aujourd’hui, je demande au nom de L’Association des Familles des Victimes que les parlementaires à l’assemblée nationale et au sénat déposent  une proposition de loi tendant à la reconnaissance de la répression d’une manifestation le 26 mars 1962 à Alger  (projet ci-joint)

La  proposition jointe à la présente fiche reprend dans les mêmes termes, mutatis mutandis, la même argumentation que ceux employés pour la proposition de  loi sur le 17 octobre 1961  déposée au sénat et à l’assemble nationale.


FICHE TECHNIQUE SUR LE 5 JUILLET

            Le  16 juillet 2013  une proposition de loi (N° 1258) visant à reconnaître le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962 a été déposée. Si ce texte constitue une avancée il est malheureusement incomplet.

En effet,  l’unique article  proposé est le suivant.

« La République française reconnaît le massacre de la population française du 5 juillet 1962 à Oran. »

            Dans ce texte les personnes enlevées et disparues ne figurent pas. Aussi je  propose  qu’une autre proposition de loi soit déposée en complément de celle-ci  ou de modifier le texte initial qui deviendrait :

L’article 1 pourrait devenir :  La République française reconnaît le massacre de la population française du 5 juillet 1962 à Oran et les milliers d’enlèvements et de  disparition qui ont précédé, accompagné et suivi cette date.

            Par ailleurs, si la réalité du massacre est bien reconnue, aucune part de  responsabilité ne ressort de la proposition déposée le 16 juillet. Pourtant la République française a bien été responsable de non-assistance à personnes en danger.

Je propose donc un article 2

Elle reconnait sa propre responsabilité dans l’absence de protection de ses ressortissants, comme ses défaillances dans la recherche des personnes enlevées. 

NICOLE FERRANDIS- association des familles des victimes du 26 mars 1962

Dossier déposé le 20 novembre 2013

Groupe d’étude sur les rapatriés – assemblée nationale.

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24 novembre 2013

BARRAGE DU GHRIB

Le barrage du Ghrib implanté sur l'oued Cheliff dans la région du Haut Cheliff avec une capacité initiale de 300 millions de mètres cubes en moyenne a été mis en service en 1936 pour les parties basses et en 1939 pour son maximum.

L'ouvrage est une digue en enrochement de 700.000m3 bétonnée, constitué au moins à 30% d’air (interstitiel) longue de 400 m pour une hauteur de 65m désenvasé de 1950 à 1954, en 1950 il irrigue une superficie de 30.000 hectares et fournit 13700 kW en électricité pour l'Algérois.

situation Bge du Ghrib

 

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La guerre

            A proximité du barrage Le 19 janvier 1961 a eu lieu l'une des plus tragiques embuscades de la guerre d'Algérie. L'attaque se tient à 35 km d'Affreville (du Ghrib), dans la vallée du Haut Chéliff. Quatre jeunes femmes de l'Equipe médico-sociale itinérante (EMSI) s'étaient rendues, dans le cadre de l'assistance médicale gratuite, prodiguer des soins auprès des populations regroupées en deux villages à la cote 749, protégés par une unité du 28e Régiment de Dragons.

            « La SAS (Section Administrative Spécialisée) avait, comme à l'habitude, mis un véhicule "Dodge" à la disposition de quatre jeunes femmes avec, en plus du chauffeur, quatre hommes armés pour les protéger ». Par ailleurs, l'aumônier militaire Paul-Joseph Seïté, accompagné de son chauffeur et d'un dragon de protection, s'était rendu auprès du détachement en poste à la cote 749. Il se joint au convoi du retour à bord de sa 2 CV personnelle, profitant ainsi de l'escorte des EMSI. Le convoi s'échelonne alors sur 1,5 km.

            Pour parfaire la mission de pacification et de promotion de l'Algérie, une équipe composée de personnels féminin de l'Armée de Terre (PFAT) est mise sur pieds en 1957. Elle est chargée de prendre contact dans les "douar" avec la population féminine musulmane. Cette équipe pilote, en liaison avec les services de santé des Armées, a participé aux séances d'assistance médicale gratuite et d'hygiène (AMG). Face au succès rencontré, l'état-major décida de développer l'expérience dans les différentes zones de l'Algérie. De jeunes musulmanes (Harkettes) y ont été intégrées et servaient notamment d'interprètes.

EMSI Des anciennes des EMSI reviennent aujourd'hui sur cet épisode.

            "A l'approche du poste de Djellida, vers 17 h, un groupe d'une quinzaine de rebelles attendait le convoi sur le bord de la route. La première rafale blessa le chauffeur du "Dodge", tua la jeune femme qui se trouvait à côté de lui et deux Moghaznis. L'assaut du convoi s'ensuivit et tout alla très vite malgré la riposte de deux supplétifs".

            Les rebelles, qui ne s'attendent pas à l'arrivée des derniers véhicules du convoi, prennent la fuite laissant derrière eux sept morts. Le père Paul-Joseph Seïté, d'origine bretonne, en Algérie depuis trois ans, est retrouvé le corps lardé de coups de couteaux dont l'un planté dans la gorge. Au sein de l'Equipe médico-sociale itinérante: Christiane Guenon, arrivée de Gironde depuis quelques mois, est tuée. Les trois autres jeunes femmes originaires de la région, Kheira-Djémila Madani, M'Barka Kedassa du Ghrib, et Saadia Chemla d'Aïn Sultan, ont été achevées à coup de mitraillettes. Deux Moghaznis de la Section administrative spécialisée, Tahar Chaouche et Ahmed Taffret, périssent également dans l'affrontement.

            Il y eut cinq rescapés: le chauffeur du "Dodge" des EMSI, celui de la 2 CV du père Seïté, son Dragon accompagnateur blessé et deux Moghaznis. "Ce carnage, témoignage des risques alors encourus, nous rappelle le courage et l'abnégation des EMSI, mais aussi le cauchemar vécu par les rescapés tout au long de leur vie", insiste Aline, ancienne des EMSI.

Aujourd'hui, les noms des quatre jeunes femmes sont inscrits au Mémorial du Quai Branly, ainsi que celui de Germaine Kinzler, PFAT (Personnel féminin de l'Armée de Terre) ayant servi en Indochine puis volontaire pour intégrer les EMSI en Algérie en 1961. Elle a été enlevée avec son chauffeur dans le secteur de Boghari en février 1962 puis tuée par le FLN.

Il y eut bien d'autres victimes parmi les EMSI... Cinq dossiers sont actuellement en attente pour figurer sur ce mémorial.

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