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17 février 2021

RAPPORT DE STORA AVIS DE JEAN-PIERRE LIEDO

Par jp Lledo

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           Le 20 janvier dernier, Benjamin Stora a remis à Emmanuel Macron un rapport sur « les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie ». La Revue Politique et Parlementaire a recueilli la réaction du cinéaste Jean-Pierre Lledo, que nous publions en cinq parties.

           Avant toute chose, il me semble nécessaire de dire que je ne suis pas historien, mais cinéaste ; que je suis né comme Benjamin Stora en Algérie, trois ans avant lui ; que tout comme lui, je suis juif, mais contrairement à lui uniquement par ma mère ; que je n’ai quitté l’Algérie dont j’ai encore la nationalité, qu’en 1993, chassé par le terrorisme islamique du FIS-GIA ; que j’ai été un militant communiste partisan de l’indépendance de l’Algérie ; que dans cette Algérie indépendante, j’ai toujours été un contestataire ; que j’ai été en quelque sorte excommunié à partir du moment où je me suis posé la question du « pourquoi ? » de l’exode massif des non-musulmans en 1962, et que mes films, réalisés à partir de la France, m’ont mené à l’évidence que c’était le projet nationaliste même qui excluait toute mixité ethnique. Le point d’orgue étant la censure de mon film Algérie, histoires à ne pas dire par les autorités algériennes en 2007, et, plus grave encore, ma condamnation par mes anciens « camarades ».

           D’emblée il me faut dire que je ne puis dissimuler mon effarement devant la personnalisation de ce « rapport ». Dans cette démarche de « réconciliation » souhaitée par le Président de la République, Stora représenterait donc la Voix de la France ? Mais même si cela était vrai, n’eût-il pas fallu que son auteur s’efface ? Au lieu de quoi le lecteur, gavé d’auto-citations, se voit encore infliger son autobiographie politique, et même ses amitiés algériennes1 ! Jusque-là, je croyais que lorsqu’on était missionné par l’État, on accomplissait une tâche d’envergure nationale. Généralement, et comme il se doit, lorsque l’on n’est pas soi-même un cadre de l’État, on est même rémunéré. Serait-ce une indiscrétion de demander à quelle hauteur l’a été Stora qui, par ailleurs, fait éditer ce rapport sous forme de livre, à son propre nom naturellement ?

Ceci pour la forme.

           Pour le fond, on est troublé par la question du statut de ce « rapport ». On ne sait jamais à qui ce rapport est destiné. Apparemment à la France, surtout. Mais, sur le ton de la prière, à l’Algérie aussi puisqu’on lui demande de faire « son possible » pour que les Harkis puissent librement y circuler, ou qu’on la prie de bien vouloir faciliter l’accès aux archives pour les étudiants français. Ce qui est une grande supercherie, car Stora devrait être le premier à savoir que les archives de la guerre ALN-FLN ne seront jamais ouvertes ni aux Algériens ni encore moins aux étrangers, en tous cas tant que la démocratie ne pourra s’y imposer. Si l’objectif est bien de réconcilier des mémoires meurtries, il y avait pourtant tant de choses à demander à l’Algérie ! (Voir plus bas, « mes préconisations »).

           Mais au fait, n’était-il pas prévu originellement une rédaction duelle, franco-algérienne ? Pourquoi Stora ne commence-t-il pas par s’expliquer à ce sujet ? Pourquoi donc une publication unilatérale qui déséquilibre profondément ce rapport, une publication qui, on peut le supposer, n’aurait pu être consentie sans une lecture préalable du Président de la République lui-même ?

DÉSÉQUILIBRÉS

           Je suis en effet atterré par le profond déséquilibre qui marque et délégitime ce « rapport ».  « Réconcilier » après un conflit, quel qu’il soit, exige au minimum que l’on écoute les parties en conflit avec autant de respect, voire d’empathie. Or lorsque des « massacres » y sont évoqués, il ne s’agit que de ceux dont ont été victimes les « Algériens ». Stora ignorerait-il que dans la région de Sétif en mai 1945, puis dans le Constantinois le 20 août 1955, ce sont les nationalistes arabes qui déclenchèrent des insurrections dont la cible, au faciès, furent les non-musulmans, n’épargnant même pas les communistes, pourtant partisans de l’indépendance ? Stora ignorerait-il les livres de Roger Vétillard2 ? Lorsque l’on parle des Harkis, on évoque des « représailles », ce qui est reprendre à son compte le narratif de l’État algérien les criminalisant.

           Lorsqu’on cite les noms de ceux dont on a pris conseil, on peut par exemple lire le nom de l’association « Coup de Soleil », dirigée par le socialiste Georges Morin, proche des convictions de l’auteur, mais pas celui du « Cercle Algérianiste » qui est pourtant la plus grande association de Pieds Noirs, d’opinions politiques diverses. Déséquilibre encore lorsque l’on convoque certains historiens, et pas d’autres… Comment ignorer Pierre Vermeren, pour ce qui est de l’histoire contemporaine du Maghreb ou de Jacques Marseille lorsqu’on parle de colonisation, lequel, à contre-courant, démontra qu’à compter de 1930, l’empire colonial fut loin d’être d’un bon rapport pour les États et qu’il entrava même le développement économique de la France… Pressé depuis des années de parler du massacre du 5 juillet 1962 commis à Oran par le FLN-ALN,  Stora y consent enfin, mais lorsqu’il évoque « la question des disparus », il ne cite pas Silence d’État de Jean-Jacques Jordi le seul livre sur cet événement qui donne les noms des tués et disparus, plus de 700. Déséquilibre aussi lorsqu’il détaille l’action musclée de l’armée française durant la « Bataille d’Alger » sans dire qu’elle fut provoquée par une vague terroriste FLN de grande ampleur qui cibla avec des bombes essentiellement des civils. Stora parle « des 3 000 disparus algériens de la « bataille d’Alger » », mais pourquoi tait-il les 3 000 disparus non-musulmans de l’année 1962, et à partir du « cessez le feu » du 19 mars 1962, largement documenté par Jean Monneret dans La Phase finale de la guerre d’Algérie, cet historien ayant été aussi été le premier à publier sur le 5 juillet 1962 à Oran, La Tragédie dissimulée. Déséquilibre encore lorsque Stora donne les noms de femmes arabes torturées et violées par des militaires, mais pas ceux de ces deux enfants Nicole Guiraud et Danielle Chiche dont la bombe posée au Milk Bar d’Alger par Zohra Drif, arracha, respectivement, le bras et la jambe.

    Ces « déséquilibres » sont trop nombreux pour être ici signalés, ils sont la trame même de ce « rapport ».

            L’auteur avait pourtant tenu à se revendiquer d’une « histoire non hémiplégique » (formule du « Cercle Algérianiste » dont la source est tue !). Mais est-il possible de se refaire, lorsque toute sa vie on a pratiqué l’histoire comme un militant politique sans s’obliger à se remettre en question, comme tout historien lié par ses origines à cette histoire devrait s’y astreindre ? Dans le cas de Stora, c’est évident que non. Cependant, hormis la propre responsabilité de l’historien, n’y a-t-il pas celle tout aussi évidente du Président de la République qui a confié un rapport si délicat à un seul homme, en faisant automatiquement un historien officiel. Qu’il ait été incapable de s’évader de ses propres préjugés ou qu’il ait essayé de répondre à la demande politique du président, Stora a chuté, gravement. Comme ne manqueront pas de chuter tous ceux qui se dispenseront d’interroger les narratifs historiques à l’œuvre tant en France qu’en Algérie. Car ceci est un préalable.

NARRATIFS DE L’ÉTAT ALGÉRIEN ET DE L’ÉTAT FRANÇAIS

           Le narratif de l’État algérien est assez sommaire. L’Algérie a été colonisée. La colonisation est un crime absolu (économique, politique, culturel). La guerre de libération a été la seule manière d’accéder à l’indépendance. Seuls les Arabo-musulmans sont automatiquement Algériens, ce que le Code de la nationalité de 1963 entérine. Les autres, les colons, c’est-à-dire des étrangers, se devaient de quitter l’Algérie. L’indépendance n’a pas mis fin à la négativité du colonialisme, puisqu’il a mué en « néo-colonialisme ». 60 ans après, l’Algérie en subit toujours « les séquelles », sans doute ad vitam aeternam. La France doit se repentir, sans doute aussi ad vitam aeternam.

           Le narratif de l’État français est presqu’aussi caricatural, sauf qu’il a tant évolué qu’aujourd’hui il serait presque le calque du narratif de l’État algérien. Mai 1945 et août 1955 ont été des « massacres » commis uniquement par l’armée française. Et par la bouche de son dernier et actuel Président de la République, « la colonisation a été un crime contre l’humanité ». Hier, bienfait civilisationnel, aujourd’hui méfait absolu.

           Pour ma part, je considère que le principal obstacle à la réconciliation franco-algérienne réside dans ce double, voire aujourd’hui unique, narratif historique, car il fait écran à la vérité.

           Ne pas s’interroger à son sujet, ne pas le remettre en question conduira à reproduire sans fin les ressentiments des uns et des autres. Cette remise en question ne pourra être le fait que d’authentiques historiens capables de tenir à distance leur opinion politique, voire leur nationalisme, et non d’historiens officiels adoubés par les deux États. Indépendance des historiens, liberté de pensée, accès libre aux archives algériennes et françaises, sont des préalables absolus.

Fin de la première partie « Missionné » par ma propre conscience,

Jean-Pierre Lledo

           Ici, Merdaci, gratifié de ‘’grand historien’’ sans que nous sachions à quel titre ! L’ayant connu depuis 1963, donc bien avant Stora, je puis témoigner qu’en Août 2005 alors que je préparais mon dernier film sur l’Algérie, il me parla de la conférence qu’il allait prononcer lors de la grande messe annuelle d’un ‘’Colloque national pour le 20 Août 1955’’, en me disant son admiration pour Zighout Youcef, qualifié de ‘’grand stratège’’, lequel dirigea le massacre au faciès de 130 non-musulmans… ↩

           « Sétif, Guelma, mai 1945, Massacres en Algérie » (2de édition), éditions de Paris, Versailles, 2011. « 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois : un tournant dans la guerre d’Algérie ? », éditions Riveneuve, 2011, 3ème édition augmentée 2014. « La dimension religieuse de la guerre d’Algérie 1954-1962″, éditions Atlantis, Friedberg, 2018. « La guerre d’Algérie, une guerre sainte ? » éditions Atlantis, Friedberg,2020 ↩

    Fatima Besnaci-Lancou, Dalila Kerchouche et 49 cosignataires. Figaro du 28 janvier 2021.

    On me signale aussi le travail de recherche et d’alerte réalisé par l’ASFED (Association pour la Sauvegarde des Familles et Enfants de Disparus) dès la fin de la guerre, ainsi que du GRFDA (Groupe de Recherche des Français Disparus en Algérie) créée en 2002.

    Je pense que le narratif de l’Etat français n’a pas évolué en fonction de considérations scientifiques, mais économiques et politiques.

           A l’instar de l’Europe, la France a eu besoin de main-d’œuvre et de pétrole. Elle a « dealé » avec l’OCI (organisation de la coopération islamique) qui a imposé ses conditions et ses narratifs sur l’islam, religion de paix et d’amour, sur la remise en cause de la laïcité, sur l’immigration, sur les colonisations… et sur Israël.

           Quant à l’inamovible narratif de l’État algérien, il ne pourra jamais changer, tant que cet État restera totalitaire dans son essence, tant que les Archives FLN-ALN ne seront pas libérées, tant qu’il ne sera pas possible de remettre en question les dogmes du nationalisme algérien, concernant la guerre d’Algérie, la colonisation et l’identité nationale. Ce narratif ne pourra jamais changer car il est le socle même de l’État algérien depuis 60 ans. Sans lui, il s’effondre. Malgré d’impressionnantes richesses naturelles qui ne servent qu’à la consommation, l’État-FLN a perdu toute légitimité sur le plan de l’économie (Stora note que c’est la France qui exporte des hydrocarbures vers l’Algérie, sans que cela le fasse réagir !!!), sur le plan de l’identité (les Amazighs  désormais en rupture de ban, réclament leur indépendance), sur le plan de la santé (les présidents donnent l’exemple en allant se soigner à l’étranger), sur le plan de la culture (les écrivains et les cinéastes tentent de se faire éditer et produire en France), et plus largement sur le plan du bien-être général et de l’espoir (le rêve de toute une jeunesse est de « foutre le camp »). Ceci sans parler de la gangrène-corruption. Face aux diverses contestations, notamment la plus dangereuse, celle des islamistes, l’unique légitimité qui subsiste est donc celle de la légitimité historique, celle d’avoir mené la « guerre de libération ». L’Organisation des Anciens Moudjahidine (ONM) adoube chaque nouveau président en contrepartie de la reconduction de multiples avantages moraux et (surtout) matériels. Donnant donnant… Des rencontres quasi-annuelles « d’écriture de l’histoire de la guerre de libération », rien de consistant n’en est jamais sorti depuis 60 ans.

           Le plus grand mythe produit par les jeunes promoteurs nationalistes de cette guerre qui créeront le FLN, est son inévitabilité. Faute de pouvoir contester politiquement et pacifiquement la colonisation, il fallait recourir à la lutte armée. Or comme tous les mythes, s’il a la vertu de l’auto-justification, il ne correspond nullement à la réalité. Car depuis la fin de la Première Guerre mondiale, jusque dans les années cinquante, tous les marqueurs d’une vie politique et associative sont en progression constante et de façon géométrique. De plus en plus d’associations, de syndicats, de partis, d’organisations de femmes et de jeunes, de journaux, de revues, de meetings, de manifestations, etc. qui correspondent à de plus en plus de lettrés, d’intellectuels, d’écrivains et d’artistes… Une telle progression, durant une décennie encore, aurait eu le triple avantage de former une société civile que la guerre détruira, de ménager une sortie pacifique de la colonisation, et sans doute aussi de faire de la nouvelle Algérie, une société multi-ethnique garantissant les droits culturels et cultuels de ses minorités. Au lieu de quoi, nous aurons une guerre de plus de 7 ans, des exactions de part et d’autre, 300 000 morts, le massacre des Harkis et l’exode d’un million de non-musulmans. Enfin, cerise sur le gâteau de l’indépendance, les militaires au poste de commandement, et ce jusqu’à ce jour. Mais quand on détruit sa propre société civile, à quoi d’autre peut-on s’attendre ?

           Les historiens auront à nous dire pourquoi c’est l’option violente qui été choisie. Mon hypothèse est qu’elle était la conséquence inéluctable de la pensée nationaliste fondée sur l’islam pour laquelle l’identité nationale avait été, de par le sang, arabo-musulmane avant 1830, et qu’elle devait le redevenir. Et de fait, la guerre fut menée sous les auspices de l’islam, comme un djihad, une guerre sainte1, « fi sabil illah » (pour la cause de dieu), qui ciblait par un terrorisme qui n’avait rien d’aveugle, les civils non-musulmans, chrétiens et juifs, et dont le but était de pousser ces derniers vers l’exode, de préférence avant même l’indépendance, afin que l’exode prenne l’aspect d’un départ volontaire. « La valise ou le cercueil » n’est pas un slogan de l’OAS comme certains l’ont dit, mais bien un slogan dessiné sur les murs des villes, depuis 1945, par les nationalistes. Et c’est précisément parce que ce sont des combattants arabes qui témoignent dans mon avant-dernier film Algérie, histoires à ne pas dire de cette stratégie du « nettoyage ethnique »2, qu’il a été interdit dès sa sortie en 2007.

           Le narratif de l’État algérien repose sur un deuxième pilier, principal pilier fondateur sans lequel tout s’effondre : le discours nationaliste sur la colonisation, lequel repose sur une quantité d’idées fausses.

           « La France a colonisé l’Algérie ».  Le problème, c’est que l’Algérie… n’existait pas comme nation ou comme pays autonome ! Et qu’en 1830 la France s’empare d’une dépendance ottomane depuis trois siècles qui fait régner la terreur contre les Berbères et les Arabes d’Afrique du Nord, mais aussi en Mer Méditerranée avec la piraterie, et la mise en esclavage – y compris sexuel – des Européens kidnappés. « Considérer la présence turque en Algérie comme une colonisation, remettrait en question la politique d’aujourd’hui des deux pays ; le politiquement correct l’emporte sur l’Histoire. » avance courageusement une nouvelle historienne algérienne, Abla Gheziel.

           Le droit d’user du concept de « colonisation » n’impose-t-il pas préalablement d’en discuter le contenu ? L’Europe aurait-elle été la seule puissance coloniale ? Les conquêtes menées au nom de l’islam, en Europe, au Moyen-Orient, et en Asie, infiniment plus violentes que celles menées par l’Europe – les historiens indiens n’évaluent-ils pas les morts à plus de 80 millions entre 1000 et 15004 ? – pourquoi ne seraient-elles pas aussi qualifiées de « coloniales » ? Cela ne pourrait-il pas aider à faire des comparaisons entre les diverses colonisations ?

           De plus, lorsque l’on veut évaluer de façon scientifique un état de société, ne se doit-on pas de le comparer avec ce qui a précédé ? Les bienfaits de la colonisation ottomane auraient-ils été supérieurs à ceux de la colonisation française ? Quelles villes, quelles universités, quels lycées, quelles écoles primaires, quels hôpitaux, quels barrages, quelles routes ont-ils construits ? Quelles maladies ont-ils éradiquées ? Quels marais ont-ils asséchés ? Quelle société civile ont-ils aidée à naître ? On pourrait poser mille questions comme cela.

           Diaboliser la  seule colonisation française n’est-ce pas une manière de jeter un voile pudique sur la réalité crue de la société existante en 1830, une société tribale et clanique, dont l’islam même n’arrive pas à surmonter les divisions, une société agraire de très gros propriétaires fonciers, chefs de tribus en général, et de khammes5 qui n’ont aucun pouvoir sur les affaires du pays, et en Kabylie une agriculture de survie gérée par le clan familial, une société qui, de ce fait, sera incapable de fonder une nation et de se débarrasser des colonisateurs arabes, ottomans puis français… On accuse la colonisation française de n’avoir accordé aux Arabes (en fait des Amazighs arabisés par l’islam), et sur le tard, qu’une demi-citoyenneté, ne devrait-on pas ajouter que l’Empire ottoman ne leur en avait octroyée aucune et que jamais il ne mit en place une Assemblée algérienne avec 60 députés arabes ? Ne devrait-on pas enfin dénoncer le crime culturel de la conquête arabe qui priva la population amazigh de sa langue, de sa culture, de sa personnalité ?

           Emboîtant le pas à ses homologues algériens actuel et précédents, le futur président français, en pleine campagne électorale, qualifia en 2017 à Alger la colonisation de « crime contre l’humanité », tombant ainsi dans le piège de la concurrence mémorielle que Stora nous dit vouloir éviter. En effet depuis que l’extermination de 6 millions de Juifs a été ainsi qualifiée par le Tribunal de Nuremberg, la Shoah est devenue l’étalon de la revendication victimaire. N’est-ce pas dans l’avion qui le ramenait de Jérusalem en janvier 2020, qu’Emmanuel Macron confia aux journalistes qui l’accompagnaient qu’il venait d’avoir l’idée d’une initiative qui ait « à peu près le même statut que la Shoah pour Chirac en 1995″ ?

           Les Amazighs et les Berbères qui se revendiquent « Arabes » auraient-ils subi une extermination planifiée par l’État français durant plus d’un siècle ? La croissance démographique de ces derniers aurait-elle été stoppée ? Faudrait-il pour autant nier que furent perpétrées des exactions ? Faudrait-il pour autant ne retenir que les exactions de l’armée française ? Et oublier que les troupes de l’Emir Abdelkader dont on se plaît aujourd’hui à souligner la noblesse, et qui sauva plus tard des Chrétiens de Damas, se distinguèrent par le massacre des Juifs dans sa ville de Mascara6, et aussi par la décapitation de 300 prisonniers français ? Sans parler des trop nombreux massacres, pogroms, et actes de barbarie commis avant et après la création du FLN-ALN ? On aimerait que le Bien et le Mal soit bien départagés, mais quand et où cela fut Monsieur le président ?

           Certes le système colonial ne peut être structurellement qu’inégalitaire, et à ce titre générateur d’iniquités et d’humiliations. Mais pourquoi pareillement la conquête arabo-ottomano-musulmane n’a-t-elle pas été qualifiée de « crime contre l’humanité » ? N’aurait-elle pas, elle aussi, généré parmi les chrétiens et les juifs7, inégalités, iniquités et humiliations, et ce, en application du Code de la dhimma8 dont s’inspirera plus tard le Code de l’Indigénat (1881-1945) … ?

           Serait-ce manquer de respect à un Président de la République que de lui demander quel est le système conçu par l’humanité qui n’a pas été inégalitaire, inique, violent, et humiliant ? Une décision, une action, marquées par une intention, peuvent être « criminelles », mais un système de socialité humaine ? L’Histoire est cruelle. Mais lui intenter un procès ? Depuis toujours, et donc jusqu’à aujourd’hui, n’est-ce pas le rapport de forces économiques, politiques, militaires qui a présidé aux relations entre les groupes et à la formation des systèmes ? La plupart du temps par la guerre et la conquête ?

           Pourquoi Monsieur le Président ne vous demanderiez pas plutôt pourquoi lorsqu’une guerre éclate entre deux pays d’égale puissance, cela donne un vainqueur et un vaincu (comme avec l’Allemagne et la France) mais jamais un colonisé et un colonisateur (comme la France et l’Algérie) ?

           Alors que tel est toujours le cas, lorsque s’opposent un pays développé et un pays sous-développé comme l’on disait il y a quelques décennies ? Un penseur algérien Malek Bennabi (1905-1973), spécialiste en civilisation islamique, eut d’ailleurs le courage d‘avancer l’idée en 1951 que les peuples colonisés l’avaient été parce que… colonisables. « La colonisation prend racine dans la colonisabilité. Là où un peuple n’est pas colonisable, la colonisation ne peut s’établir sur son sol. Cette idée, pourtant de bon sens, déplut fort aux communistes qui idéalisaient « les peuples », et plus encore aux nationalistes qui voulaient faire endosser la responsabilité de la colonisation aux seuls pays colonisateurs, en faisant l’impasse sur les responsabilités propres à chaque peuple, et à ses retards historiques et civilisationnels… Ce qui permet encore aujourd’hui, 60 ans après l’indépendance, aux dirigeants algériens d’imputer aux « séquelles du colonialisme » l’impéritie, la corruption, le clanisme, l’autoritarisme, l’indigence culturelle, qui obèrent tout dynamisme social, et ôtent tout espoir à la jeunesse qui ne rêve que d’une chose, fuir. Il y a une quinzaine d’années, l’homme politique le plus intelligent qu’ait produit l’Algérie, Mouloud Hamrouche, n’avait-il pas fait le triste constat qu’en Algérie, « il n y a pas de politique, il n’y a que des clans… Pour trouver de la politique, il faut remonter aux années 40… ». Et hormis le fait que l’on pourrait même remonter aux années 30, quel hommage à la colonisation, qu’il ait été volontaire ou non !

           Car contrairement au discours de beaucoup d’organisations pied-noir, mettant en valeur l’héritage matériel de la colonisation, ce qui me paraît plus important encore, c’est l’héritage politique et intellectuel, suggéré trop rapidement par le président Bouteflika lorsqu’en l’an 2000 devant les députés français, il reconnut que « la colonisation avait introduit la modernité…. Par effraction ».

           En effet, d’où sont venues les idées d’indépendance, de république, de nation, de démocratie, de nationalisme, de syndicalisme, de communisme, sinon du pays colonisateur ? Le FLN n’a-t-il pas été créé par des militants du M.T.L.D, lequel avait pris la suite du PPA11, lequel provenait de l’Etoile Nord-Africaine, créée à Paris à l’initiative du PCF ? Dans quelle langue se sont transmises ces idées parmi les élites politiques et médiatiques musulmanes ? N’est-ce pas l’écrivain Kateb Yacine qui avait qualifié la langue française de « butin de guerre » dans lequel ont aussi puisé Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, et continuent de puiser quantités d’écrivains d’après l’indépendance de Rachid Boujedra à Boualem Sansal, tous d’excellents patriotes que je sache ? Oui, qui par le développement des transports et de l’enseignement même dans les endroits les plus reculés, a fait progresser la prise de conscience nationale malgré l’extrême division de l’espace social clanique ? Qui, en substituant au système tribal parcellaire la centralité d’une administration moderne, a posé les bases du futur Etat algérien ? Qui, en libérant le khammes de sa tutelle seigneuriale ou clanique et en le transformant en ouvrier salarié, en a fait un être capable d’initiatives, y compris politiques, y compris indépendantistes ? Qui a donné à l’Algérie son nom même et ses frontières actuelles, d’ailleurs aux dépens de la Tunisie et du Maroc ?

           Pour parler d’un espace de mixité ethnique, le rapport Stora évoque par un euphémisme l’existence « d’un monde du contact », sans mentionner étonnamment ni le monde du travail et ses syndicats pourtant mixtes et très puissants, ni le monde des journalistes et des lecteurs, ni le monde des arts et de la littérature avec ses célèbres amitiés Feraoun-Robles, Dib-Pélégri, ni le monde des instituteurs (particulièrement visés par le FLN) et des élèves, ni le monde des avocats et de ceux qu’ils défendaient, ni le monde des gens simples qui dans les villes et les campagnes, et en tant que voisins ou non, savaient transgresser les frontières ethniques invisibles en inventant une coexistence égalitaire, ni même le monde des politiques se côtoyant dans diverses assemblées, parmi lesquels le parti communiste, le seul composé de musulmans, de juifs et de chrétiens, le seul à prôner une Algérie indépendante et multiethnique, projet qu’il ne put jamais imposer aux nationalistes, partisans eux d’une Algérie strictement arabo-musulmane, comme le dira devant ma caméra de Un Rêve algérien12, Lakhdar Kaïdi, le célèbre dirigeant de la CGT dans les années 40 et 50 du siècle précédent.

           Sans la guerre et ses atrocités, et sans l’idéologie racialiste des nationalistes rejetant comme étrangers les Juifs, là depuis plus de 2000 ans pour certains, et les Pieds-Noirs, des travailleurs de tout le bassin méditerranéen, ayant fui la misère, eux là depuis au moins un siècle, ce « monde du contact » aurait pu encore grandir et devenir une décennie plus tard, le socle d’une nouvelle Algérie, libre, multi-ethnique, respectueuse de toutes ses différences, et entreprenante. Une telle société aurait-elle pu résister à la vague islamique de ces trente dernières années ? Difficile de l’affirmer quand on voit ce qui s’est passé au Liban et en Irak d’où sont partis ou ont été chassés 150 000 Juifs et deux millions de chrétiens.

           N’importe quel « rapport », il est vrai, sera toujours insuffisant. Mais les « manques » ou les bavures de celui de Stora sont trop idéologiquement orientés pour être innocents.

           Ils mettent à nu cet historien qui s’est toujours voulu avant tout un militant anticolonialiste désireux de ne pas déplaire aux Algériens, pouvoir et intellectuels nationalistes sans distinction. Et ce comme beaucoup d’autres Juifs, dont j’ai été, qui ont cru pouvoir échapper à l’antisémitisme en évitant les sujets qui fâchent, Stora ne dit rien du terrorisme du FLN dirigé contre les juifs et contre les chrétiens, qui transforma cette guerre dite de « libération » en « guerre d’épuration »1. Ainsi, alors qu’il nomme dans « ce monde du contact » des musiciens juifs qui ont contribué au moins autant que les Arabes (Amazighs arabisés) au développement de la musique andalouse, Stora s’entête à la nommer « musique arabo-andalouse ». Plus gravement, s’il cite le nom de son compatriote constantinois, le célèbre musicien juif Raymond Leyris, il ne dit jamais qu’il fut assassiné le 22 juin 1961 et qu’à ce jour le crime n’a pas été revendiqué par ses auteurs, le FLN-ALN2. Stora récidive car, dans le livre financé par l’Europe et dont il est le co-rédacteur, Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours (Albin Michel, 2013), destiné à vanter une coexistence heureuse sans faille, démentie pourtant par la terrible réalité de la dhimma, ce dont témoignent abondamment, entre autres, 800 pages d’archives in L’Exil au Maghreb de David Littman et Paul Fenton, il y a un article sur Raymond Leyris. Signé par son ami Abdelmadjid Merdaci, cité plus haut, ce dernier en fait l’éloge comme Maître de la musique andalouse qui chantait en arabe et comme symbole de la bonne coexistence entre Juifs et Arabes, mais omet de dire… qu’il avait été assassiné !!! Un détail, comme dirait l’autre… Manifestement Stora n’a réglé ni sa question juive, ni sa question algérienne.

           Il y a dans ce rapport bien d’autres malhonnêtetés intellectuelles, notamment la manipulation des citations, très dommageable pour l’idée du métier d’historien et très gênante pour une commande du Président.

           Déjà citées plus haut, Fatima Besnaci-Lancou, Dalila Kerchouche et 49 cosignataires4, signalent une honteuse manipulation textuelle, quand Stora, citant un entretien de l’historien Mohammed Harbi datant de 2011, dans le quotidien algérien El Watan, où il évaluait le nombre des Harkis et goumiers à environ 100 000 hommes et à quelque 50 000 les victimes algériennes, substitue l’expression « actes du FLN/ALN » à « bavures du FLN/ALN »… Ou encore lorsque Stora nous donne en annexe plusieurs discours de chefs d’État français, mais omet comme par hasard celui où Jacques Chirac déclarait aux Invalides, le 25 septembre 2001 : « Les Harkis et leurs familles, ont été les victimes d’une terrible tragédie. Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils, les femmes comme les enfants, laisseront pour toujours l’empreinte irréparable de la barbarie… ».

           Citant le témoignage de Louisette Ighilahriz (publié par Le Monde, le 20 juin 2000), Stora nous rappelle que cette « militante algérienne indépendantiste, jeune fille alors âgée de vingt ans fut atrocement torturée à l’état-major de la 10e Division parachutiste du général Massu. » Mais il tait la suite… lorsque L. Ighilahriz ajoute qu’elle a été sauvée par le médecin militaire de la 10e DP, le commandant Richaud. Cette précision valut à la concernée une flopée d’insultes de la part « d’anciens moudjahidine », mais Stora qui n’a pas son courage devrait pourtant savoir qu’une demi-vérité travestit l’histoire autant qu’un mensonge.

           Le choix des citations n’est pas moins tendancieux. Stora cite le philosophe juif constantinois Raphaël Draï faisant l’éloge de la réconciliation. Mais pourquoi ne pas avoir cité aussi, par souci de vérité, cet autre passage : « Ceux qui ont fait assassiner Raymond [Leyris] veulent vider intégralement Constantine de ses Juifs. La communauté juive était présente ici des siècles avant la conquête de l’islam. Faire fuir les Juifs, sans qu’il en reste personne, c’est vouloir effacer les traces de cette présence antérieure. » ?

           Pareil pour l’écrivain algérien Mouloud Feraoun… pourquoi n’avoir pas aussi choisi un passage où il se fait l’écho des pratiques autoritaires et vexatoires des maquisards de l’ALN vis-à-vis de la population musulmane dans les montagnes de Kabylie. Ou alors par exemple, lorsqu’il dénonce les mariages « moutaa » (« mariages temporaires » pour satisfaire les besoins pressants des combattants, tout en restant légal du point de vue de la chariaa).

           Pareil pour Albert Camus. Stora cite un passage de son « Appel pour une trêve civile en Algérie », omettant l’essentiel, notamment qu’il « s’adresse aux deux camps pour leur demander d’accepter une trêve qui concernerait uniquement les civils innocents », et qu’il n’aura aucun effet sur la pratique terroriste du FLN qui ira en s’amplifiant. « Bientôt l’Algérie ne sera peuplée que de meurtriers et de victimes. Bientôt les morts seuls y seront innocents » avait prédit Camus. Comme il avait prédit qu’une Algérie uniquement arabo-musulmane déboucherait inéluctablement sur le « panislamisme »

           Et quand Stora s’en prend à ceux « qui voudraient annexer Camus, le lire de façon univoque, l’enrôler dans leur combat politique », ne parle-t-il pas plutôt de lui-même, qui omet de dire que jusqu’à « la fin de sa vie » Camus n’eut qu’une seule obsession, empêcher ce qui finalement arriva : un million de chrétiens et de juifs chassés de leur pays. Au fait comment Stora peut-il aller jusqu’à l’indécence d’écrire « qu’à la fin de sa vie Camus se prononcera en faveur d’un fédéralisme …. », suggérant une évolution d’opinion dû au grand âge, comme si l’écrivain n’était pas mort, à l’âge de 47 ans…. Dans un accident d’auto ?!!!

MES « PRÉCONISATIONS »

           Les quelques « préconisations » que je suggèrerais n’auront pas la prétention d’être exhaustives. Elles auront surtout l’ambition de faire respecter le principe premier de toute réconciliation : la réciprocité, sans laquelle il n’y en aura jamais.

Je « préconise » donc que :

           1 – les États français et algérien cessent d’instrumentaliser l’histoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, et laissent s’en occuper leurs sociétés civiles : l’histoire aux historiens, la mémoire aux citoyens et aux artistes, la réflexion aux intellectuels. Je considère en effet que ces États ainsi que leurs dirigeants, contraints par des agendas politiques, sont depuis 1962 le principal obstacle à la réconciliation largement pratiquée par les populations depuis des décennies. En témoignent les innombrables récits de Pieds-Noirs ou bien d’enfants de Harkis, qui sont retournés dans leurs villes et villages natals, ou dans ceux de leurs parents ou grands-parents.

           2 – les États français et algérien garantissent aux chercheurs et aux créateurs la liberté d’expression, de circulation, d’investigation, de création, de diffusion, veillent au respect de l’expression des courants de pensée minoritaires, et surtout mettent fin à toutes les formes de censure. L’accessibilité à toutes les archives est la condition sine qua non de la réconciliation. En effet seules les archives et leur contenu pourront corriger les travers de la mémoire. Attribuer au cinéma la vertu d’être un « formidable catalyseur de mémoire » sans dire un mot de la menace de la censure, est une forme de démagogie. Mon avant dernier film Algérie, histoires à ne pas dire est le parfait exemple des formes diverses qu’elle peut avoir : interdit de diffusion en Algérie, jamais programmé par une TV en France, bien que loué par la critique lors de sa sortie en salles de cinéma. Adulé en Algérie par les anciennes et les nouvelles générations, le chanteur Enrico Macias, est depuis 60 ans interdit d’antenne et de scène dans son pays natal. Et ce, alors que tous les chanteurs amazighs  ou amazighs arabisés peuvent se produire en France.

           3 – les Etats français et algérien devront faire respecter la liberté des pratiques religieuses dans tous les espaces publics qui leur sont destinés, le plus strictement possible, et punir tous les fanatismes générateurs de violence, ainsi que toutes les formes de haine à l’encontre des Amazighs, des Amazighs arabisés, des Harkis, des Pieds-Noirs, et des Juifs. Ce ne sera pas faire preuve d’un esprit partisan que de reconnaître que dans ces trois domaines, c’est l’Algérie – où par exemple, faute de Juifs, ce sont les Amazighs, les chrétiens, les athées et les Noirs qui continuent d’être persécutés – qui a le plus à faire. De plus, la France ferait bien aujourd’hui de ne pas reproduire sa cécité passée par rapport au désir d’autonomie, voire d’indépendance des Amazighs. Ainsi que de faire toute la lumière sur les assassinats à Paris de l’avocat et homme politique kabyle Ali André Mécili, le 7 avril 1987, et du fils de Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle en exil, le 19 juin 2004, manifestement signés.

           4 – les Etats français et algérien pourraient grandement faciliter et accélérer la mise en application de ces stratégies de gestion de la mémoire et de l’histoire franco-algérienne, donc sans attendre les résultats des recherches en ces deux domaines, si à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, ils reconnaissaient solennellement trois injustices historiques, vis-à-vis :

– des populations amazighs et amazighs arabisées privées de la pleine citoyenneté durant la presque totalité de la période coloniale (relativisons cependant : la moitié de la population française, les femmes, n’accéda qu’en 1944 au suffrage universel, lequel ne concerna tous les hommes qu’avec la Troisième république en 1875, un siècle après la Révolution française !)

– de la population non-musulmane (Juifs et Pieds-Noirs) poussée à l’exode en 1962.

– de la population harkie abandonnée par la France, martyrisée en Algérie.

    Le rétablissement dans leur algérianité de ces deux dernières catégories serait sans aucun doute le geste déterminant vers la réconciliation.

           Si la reconnaissance de la première injustice ne devrait plus poser de problème, la reconnaissance des deux autres devraient permettre de comprendre qu’à la source de toutes les violences extrêmes de la fin de guerre d’Algérie furent « Les Accords d’Evian », dits de « cessez le feu » par certains et « de paix » par d’autres, publiés le 19 mars 1962 mais jamais signés par les Algériens, l’organe suprême, le Congrès de Tripoli réuni en juillet 1962, les rejetant même ! En effet, durant presque trois années, la France accepta de négocier, secrètement puis officiellement, avec le FLN en tant que « seul représentant du peuple algérien », ce qu’il n’était pas, puisque le FLN ne représentait ni la population non-musulmane, ni les messalistes1, ni les Harkis.

           Ces trois catégories de la population algérienne furent sacrifiées sur l’autel du pétrole que la France était autorisée à exploiter encore 10 ans. La création de l’OAS peut être comprise comme un acte de protestation contre cet état de fait, et comme une tentative tout à fait légitime pour se faire accepter comme représentant des Pieds-Noirs. Et si le recours à la lutte armée et au terrorisme par l’OAS en 1961-62 fut une option aussi catastrophique que celle du FLN en 1954, leurs causes n’en restent pas moins totalement légitimes.

           Quant aux Harkis, il conviendrait de comprendre que la double tragédie qu’ils ont endurée, a été d’abord la conséquence d’une fausse représentation de leur identité.

           Compte tenu de la conception ethnique et tribale du combat indépendantiste qui a été celle du FLN et qui le demeure, les Harkis, parce que musulmans, ne pouvaient être que des « traîtres », alors que les Pieds-Noirs et les Juifs, eux des « étrangers », n’étaient que des « ennemis ». C’est cette vision qu’il faut préalablement et une fois pour toute abandonner. La France n’était pas l’Allemagne nazie, et les Harkis n’étaient pas des « collabos ».

           Aujourd’hui très nombreux sont les Algériens qui, constatant le désastre économique et politique de ces six dernières décennies, la fuite des cadres ainsi que de toute une jeunesse, et le fait que l’Algérie n’a jamais été aussi dépendante que depuis l’indépendance, se disent qu’à la place de leurs grands-parents, ils auraient choisi l’option d’une autonomie au sein d’une Fédération française que proposèrent en 1936 et en 1946 les nationalistes modérés de Ferhat Abbas ainsi que les communistes… Au moins, disent-ils, « on n’aurait pas besoin de fuir, on serait en France sans bouger et sans mourir en Méditerranée ! ». Ces Algériens qui vivent leur algérianité comme un enfermement, et leur désir de francité comme une libération, seraient-ils aussi des « collabos » ?

5 – Les Symboles

           Ils ne pourront atteindre leurs objectifs – refermer les plaies, apaiser, réconcilier – que s’ils sont consensuels, réciproques et exempts d’esprit revanchard. Des plaques ? Oui, mais il faut avoir en vue qu’il en manquera toujours une… De plus chaque pays devrait s’occuper des siennes. Pourquoi la France s’est-elle crue obligée d’honorer Maurice Audin, qui se considérait Algérien, puisque l’Algérie l’avait déjà fait ? On pourrait se demander par contre quand l’Algérie inscrira le portrait de Raymond Leyris sur ce mur de Constantine où figurent déjà les portraits géants de quatre grands représentants de la musique judéo-amazigho-arabo-andalouse, et non « arabo-andalouse » comme vous l’écrivez Mr Stora ! Ce serait une belle manière de faire oublier les propos indignes de Khalida Toumi, quatre fois ministre de la Culture dans les gouvernements Bouteflika, qui s’était promis de « déjudaïser la musique arabo-andalouse.

Des Journées commémoratives nationales ?

           Oui, mais alors elles ne peuvent être que consensuelles. Pourquoi le 17 octobre 1961, qui tel que présenté par Stora serait une manifestation syndicale, alors qu’elle fut organisée par le FLN, lequel sachant qu’elle serait réprimée vu qu’elle était interdite, mit femmes et enfants en tête des cortèges ! Pourquoi pas plutôt le 26 mars 1962, puisque 80 Pieds-Noirs sans armes furent froidement assassinés à bout portant au centre d’Alger à coup de fusils-mitrailleurs par l’armée française ?

           Et pour ce qui est du 19 mars, comment accepter cette date à laquelle ont été publiés les Accords d’Évian qui ont scellé le sacrifice d’une population non-musulmane de plus de 1 million de personnes, et d’une population de Harkis de plus de 150 000 personnes, et déclenché une violence urbaine inégalée ?

           Ma proposition est qu’une Journée nationale fériée soit consacrée à toutes les victimes de la guerre d’Algérie, et que chaque groupe concerné puisse honorer la mémoire de ses morts.

Le Panthéon ?

           Oui, mais pas Gisèle Halimi, originaire de Tunisie, qui hormis son métier d’avocate, se positionna comme une militante anti-harki et anti-pied-noir. Non plus que Henri Alleg, qui aurait été plus crédible s’il avait aussi dénoncé la torture et les mutilations pratiquées durant la guerre par le FLN. Si elle n’y était pas déjà, l’anthropologue française et  ancienne déportée des camps nazis, Germaine Tillion y aurait eu droit pour son amour équilibré de toutes les populations de l’Algérie, et pour ces paroles admirables : « Que le colonialisme soit essentiellement un type de relation anormale, viciée, oppressive…. de tout cela j’en suis convaincue depuis longtemps… Mais c’est la relation qu’il faut redresser et non pas le cou des gens qu’il faut tordre… ». Albert Camus, qui dénonça autant la misère arabe des années 30, que les représailles disproportionnées des massacres nationalistes en 1945, et qui prédit autant le nettoyage ethnique que le panislamisme, aurait dû y entrer depuis longtemps, mais sa famille s’y opposerait.

           Je proposerais donc l’écrivain Jean Pélégri (1920-2003), auteur de romans presque tous édités par Gallimard, notamment Les Oliviers de la Justice (dont il fit aussi un film), Le Maboul, et de l’essai Ma mère l’Algérie édité d’abord en Algérie (Laphomic, 1989), puis en France (Actes Sud, 1990). Toute son œuvre est marquée par l’idée de la complémentarité mémorielle entre l’Arabe et le Pied-Noir, par les drames de l’injustice coloniale vis à vis des Arabes, puis de l’injustice algérienne vis à vis des Européens qui voulaient rester après l’indépendance.

           « Quand il est arrivé pour moi le moment de la prise de conscience et du choix, ce ne sont pas les idéologues procédant par exclusions qui m’ont déterminé, si célèbres fussent-ils (je pense à Sartre) mais des gens simples : un ouvrier agricole, une femme de ménage illettrée, du nom de Fatima. Avec eux parce qu’ils parlaient juste et qu’ils n’excluaient pas les miens, j’avais confiance. Je les croyais sur parole »…

           « Ce ne sont pas les Français de la métropole qui détiennent le souvenir de notre vie passée et de notre famille. Ce sont certains Algériens et eux seuls. Eux seuls se souviennent des jeux de notre enfance, des usages familiaux, des paroles de nos pères, des vignes arrachées, de l’arbre planté.

           Sans eux, une partie de notre vie s’évapore et se dissipe. Là aussi, sous l’histoire apparente et cruelle, il y a une autre histoire, secrète, souterraine, qu’il faudra bien un jour inventorier ».

Jean Pélégri. (Maghreb dans l’Imaginaire français. EdiSud, 1985)

           « Or les Algériens sont les seuls à pouvoir nous comprendre, parce qu’ils ont connu le désespoir de ne pas avoir de patrie. Et ils sont seuls à pouvoir nous réconcilier, par l’avenir partagé, avec une partie de notre passé. »

Jean Pélégri (Propos tenus après la présentation au Festival de Cannes de 1962 du film « Les Oliviers de la Justice », adapté de son roman éponyme).

EN GUISE DE CONCLUSION PROVISOIRE

           Malgré le refus du repentir du Président de la République française, force est de constater que le Rapport qu’il a commandité et apparemment accrédité, est du début à la fin un acte de repentance qui ne dit pas son nom. S’il devait être maintenu tel quel, il vouera à l’échec l’ambition d’en faire un instrument de la réconciliation entre l’Algérie et la France.

           De plus, faire croire que condamner « ce crime contre l’humanité «, dixit le Président de la République française, qu’aurait été « la longue histoire coloniale qui a provoqué tant de blessures, de ressentiments, de ruminations mémorielles… », dixit Stora, permettrait de mettre fin à toutes les conflictualités, et même, selon Kamel Daoud4, de résoudre la question de « l’islam de France », serait tragique si ce n’était pas tout simplement comique.

           L’islamisme qui menace la France laïque n’a rien avoir avec la colonisation, mais tout avec la déferlante islamique qui est partie à l’assaut du Monde, lorsque celui-ci accepta la condamnation à mort de Salman Rushdie par l’ayatollah Khomeïni, et tout avec le déni de sa dangerosité par les élites politiques et médiatiques françaises, malgré la démonstration de sa férocité durant la « décennie noire » des années 90 en Algérie, et du terrorisme intellectuel en matière de religion dont l’Etat continue de se faire lui-même l’agent5 .

           Chercher dans l’histoire coloniale des explications à l’impéritie ou à la corruption des pouvoirs algériens, est une autre manière de déni d’un état de fait : la gestion autoritaire et hypercentralisée a paralysé l’esprit d’initiative, et a gelé toutes les sortes de créativité.

           Tout le monde se souvient que lorsque le président Jacques Chirac se rendit à Alger en 2003, les centaines de milliers d’Algériens en liesse ne lui demandèrent pas des comptes sur « la longue histoire coloniale », mais tout simplement « des visas »

Voilà qui devrait faire méditer…

           Quant aux réactions des autorités algériennes et de ses intellectuels « organiques », il ne faut pas non plus être grand clerc pour les imaginer…

Fin

« Missionné » par ma propre conscience, Jean-Pierre Lledo Propos tenus le 10 février 2008 dans le quotidien algérien arabophone, de tendance islamique, Ech Chourouq.

A propos du vrai et du juste (Seuil, Paris, 2001).

Les Oliviers de la Justice’’ (1959). ‘’Le Maboul’’ (1963)

Édito du point / kamel daoud / France-Algerie :  que faire si on arrête la guerre ?

« Algérie. Un islamologue poursuivi pour offense à la religion » (Ouest-France, 10 février 2021)

Source:

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3 mai 2021

Pourquoi pas un boulevard honorant l'ancien S.S. Mohammedi SAÏD ?

Mohammedi-SaidMohammedi Saïd

Au minable "décolonial" BLANCHARD Pascal

Par Jean-Michel WEISSGERBER

L'Humanité, entre autres, édition du 17 mars 2021, nous indique que notre CHOUPINET national premier(2) a validé une "liste" de 318 personnalités, issues de la "diversité", susceptibles d’être honorées par l'inscription de leurs noms sur des plaques de rues, de places, de stades, de médiathèques, etc.

Dans les propositions faites figure, semble-t-il,  quelque chose qui  m'interpelle, un certain Messali HADJ, seul véritable précurseur du nationalisme algérien , qui prêcha d'abord en France métropolitaine, premier paradoxe, marié, second paradoxe, à une Française de  souche , Emilie BUSQUANT, la seule véritable conceptrice du drapeau..... algérien, troisième paradoxe!

Ben, voyons, mon cher Pascal qui, décidément, conçoit un nouveau pari de Pascal, moins glorieux que le premier, un pari , on ne peut plus anti-français !

Un nom échappé à la pertinence ou plutôt au "choc" des propositions de notre "historien" publicitaire, à l'instar de son alter ego B.S.(3)! SAID !

Le nom de Mohammedia SAID n'est pas une découverte. Il est mort comme Messali sur le sol métropolitain, donc de sa vraie mère-patrie, la France(4)., quelques années après son inspirateur(5)!

Mon regretté ami et camarade Ahmed Kaberseli (6) avait publié à la une du CLIN D'OEIL numéro 239 de janvier 2011,la photographie ô combien emblématique de notre compatriote, qui ,au rythme où vont le choses, ne déparerait pas dans la MACRONIE, de plus en plus repentante !

KABER. titrait a juste titre :"Ancien S.S., tortionnaire en Algérie, ministre enfin, quel parcours!

Bien sûr, son passé nazi a été édulcoré, voire nié. En réalité, son engagement envers le "bien-aimé Führer Adolf Hitler" ne fait l'ombre d'aucun doute !

Engagé en 1941 avec le grade de Feldwebel dans une Panzer division, après divers faits d'armes, il a vite intégré le Sonder kommando WIMMER. Cette unité était directement inféodée à Adolf Hitler après la mort de Reinhard HEYDRICH.

SAID a été décoré de Croix de fer de première classe lors d'un séjour à  BERLIN.

Notre "héros", devenu ensuite chef historique de la wilaya III, a trempé , dans la nuit du 28 au 29 mai 1957, dans la grande tuerie du village de Melouza ,dans la région de Bouira. Il est également impliqué dans certains crimes perpétrés lors des épisodes de la "bleuite",une intoxication des rangs du F.L.N. par l'armée française.

Devenu, après l'indépendance de l'Algérie, ministre des anciens moudjahidines, Mohamedi SAiD, alias SI NACER, a connu à la fin de sa vie, un certain effacement de l'espace public, du fait de sa proximité avec le F.I.S de sinistre mémoire.

Il a cependant, après sa mort à Paris en 1994, été glorifié, notamment par Abdelhamid MEHRI, ancien membre du G.P.R.A., ancien secrétaire général du F.L.N.

S'aviserait-t-on désormais d’honorer Messali, dont certains lieutenants ont été des "collabos" de la pire espèce ? Pourquoi ne pas encenser alors également Mohammedi, M.BLANCHARD , dans votre admirable logique décoloniale et anti-française?

En vérité, donner le nom d'une quelconque figure du nationalisme algérien à une quelconque voie serait  une insulte insupportable a notre grande Patrie, surtout lorsqu'on songe au sort tragique de beaucoup. de pieds-noirs et de harkis après le soi-disant cessez-!e-feu de mars 1962(7).

Ne serait-il pas temps enfin, d'honorer la mémoire des combattants de l'Algérie française, de la figure du cadi Hadj Ben SADOK qui fit de son corps un rempart pour protéger le couple d'enseignants MONNEROT venus a ARRIS, à l'auvergnat Jean GARDES (Auvergnats ,tout comme les Kabyles représentant à Paris ,dans la capitale, une certaine "diversité" de la France ?

Jean MIchel WEISSGERBER Colmar, le 2 mai 2021.

RENVOIS

1) Blanc-hard, un patronyme qui ne s'accorde pas vraiment avec les idées décons-tructrices en vogue…..

2) En espérant qu'il dégage au plus vite !

3) Ceux qui me lisent suivent parfaitement mon regard!

4) Messali est mort le 3 juin 1974 à Gouvieux, dans l'Oise!

5) Mohammedi décéda le 5 décembre 1994 à Paris. Comme quoi, la France est vraiment (trop) bonne fille !

6) Kaberseli, très proche du colonel GARDES, figure emblématique du combat de l'O.A.S.

grand résistant, comme le colonel GODARD, autre héros de l'Algérie française !

7) Ces maudits accords n'ayant jamais été respectés nous sommes toujours de facto en guerre avec le F.L.N.

POST SCRIPTUM:

Notre grand et magnifique pays continue à manifester une certaine tendresse pour tous ses ennemis déclarés ! Après avoir ignominieusement abandonné les harkis aux couteaux des fellaghas ( n'est-ce pas MIchou-la-Colère ?) il a accueilli magnanimement l'un de ses assassins.

Mohamed Chérif Abbas, lui aussi antisémite hors-pair et de surcroît ancien ministre des vaillants Moujahidines comme le susnommé !!! Allô la LICRA?

Pascal Blanchard. L'historien qui évolue dans un entourage qui promeut les thèses indigénistes et décolonialistes.

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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31 mai 2023

JOSÉ CASTANO - MISE AU POINT

Ma mise au point Par José Castano

            Voilà 5 ans que LIANOS maintient sur son site ses liens assassins, démagogiques et diffamants à mon endroit en refusant obstinément de prendre en considération mes justificatifs qui réduiraient à néant ses élucubrations. Combien de visiteurs ont visité ce site ? Des milliers probablement et bon nombre d’amis et de lecteurs m’ont tourné le dos depuis… Cela me fait très mal…

            Avec l’appui (inespéré) de la FSALE j’ai décidé de réagir et de me faire entendre.

Bonjour,

           Ayant participé –avec mes modestes moyens- des années durant à l’œuvre mémorielle en hommage aux héros de la Légion étrangère, j’ai dû cesser ce devoir après que le lieutenant-colonel de réserve Constantin LIANOS, président de l’Amicale des Anciens Combattants de la Légion Etrangère de Marseille (AACLEM) eut déclaré à mes dépens : « Dans ses écrits ou conférences sur la Légion, du fait de n’y avoir jamais servi, au contraire, il dessert cette institution ». Dont acte !

          Me tenant néanmoins informé de « l’actualité Légion », j’ai été choqué et consterné de découvrir  que le rififi s’invite également dans les rangs de cette institution…

          La solidarité étant la qualité première des Légionnaires, il est affligeant de constater combien –en milieu associatif- l’ego peut transformer une personne au point de lui faire croire qu’elle a plus de droits, plus de privilèges, plus d’avantages que les autres.

          La force qui meut ce désir permanent d’être vu, entendu, respecté et complimenté se crée inévitablement des « ennemis » par des réactions de forces opposées, d’où le différend qui oppose Constantin LIANOS à la Fédération des Sociétés d'Anciens de la Légion Etrangère (FSALE) présidée par le Général d’Armée (2s) Jean MAURIN. (1)

         Par son intransigeance sélective, son égocentrisme, son agressivité verbale, son outrecuidance et son arrogance, LIANOS a construit ce qu’il considère comme « la preuve de sa propre valeur » aux dépens de la reconnaissance de celle de ses frères d’armes, notamment, ceux de la FSALE. Chez lui, l’affirmation de Jean-Paul Sartre « L’enfer, c’est les autres » est (à l’instar de son froid penseur), la voix même de son ego. Face à ce personnage et ses airs de supériorité et de grandeur, la FSALE –pour ne pas être engloutie sous cet égo surdimensionné- a réagi en écartant l’AACLEM de son union d’associations, justifiant ainsi cette initiative :

          « l’AACLEM n’est pas reconnue par la Légion d'Active, ni par celle des Anciens légionnaires. LIANOS est pour la Légion, « persona non grata », il n'est plus autorisé à se présenter à Aubagne ni dans les organismes de la Légion. Quant à l'ancien adjudant-chef yves Galvez, ancien président de l'Amicale d'Aix et de la Sainte Baume (Puyloubier), celui-ci a été tenu de démissionner pour faute grave. L'AACLEM recrute large... » Aucune ambigüité possible !…

          Cet article qui n’engage que son auteur fait office de « mise au point » afin que les choses soient claires pour tout le monde.

Bien cordialement

José CASTANO

 

             (1) – Le congrès de la Fédération des Sociétés d'Anciens de la Légion Etrangère (FSALE) a élu le 9 septembre 2021 à sa présidence, le Général d’Armée (2s) Jean MAURIN qui a succédé ainsi au général (2s) Rémy Gausserès.

            Le conseil d’administration a également  désigné le Général de Corps d’Armée (2s) Clément-Bollée Henry à la vice-présidence d’une fédération qui compte 120 amicales, représentant près de 9 000 adhérents à jour de leurs cotisations. Le Colonel (er) Jean Habourdin a été nommé Directeur-Général et le chef de bataillon (er) Christian MORISOT, chargé de la communication.

            Suite à la lettre « rupture » adressée par la FSALE à l’AACLEM, en guise de réponse LIANOS la surcharge par des mentions en rouge et demande à « l’académicien et poète », Jean Noël Beverini, de rédiger une prière à l'attention des « faux culs, des traitres et des menteurs (sic) » (sous entendez, la FSALE). C’est du grand art !

FAKE-FSALE

Marseille, le 7 octobre 2019 Jean Noël Beverini

Orémus ! 

Mon Dieu, préservez-nous des traîtres et des faux culs :

Mon Dieu qui commandez à la Terre et aux Cieux

Merci de nous donner notre pain quotidien,

*
Mais gardez-nous aussi des traîtres et des fâcheux,

Des faux culs de tout poil ; qu’ils soient chassés au loin.

 *

Leur place n’est pas là à jouir du système

Pour en sucer les fruits tout en le dénigrant.

Mon Dieu, envoyez-les pourrir dans la géhenne.

Que leur langue malsaine tombe en se consumant.

 *

1 janvier 2008

1871-1895

Amiral_comte_Louis_Henri_de_Gueydon_gouverneur_Alg_18771_1873 Amiral comte Louis Henri de Gueydon gouverneur de l'Algérie de 1871 à 1873

248 villages sont crées pour des colons venus de l'Aveyron, de l'Ardèche, des Hautes Alpes, de la Drôme, de l'Isère.

Des habitants de Menton se sont installés à Abbo dans la vallée de la Sébouse

La colonisation officielle s'adresse ensuite aux paysans du Sud de la France ; Les corses en particulier constituent en 1896 le contingent régional le plus important.
Des Corses ont fondé Sidi Merouane près de Ténès
Des Bretons ont crée Herbillon entre Philippeville et Bône
Puis viennent ceux des Pyrénées Orientales, des Hautes Alpes, de la Drôme et du Gard.
Des natifs du Var sont venus explorer les mines de Gouraya près de Cherchell
Des Alsaciens-Lorrains ont peuplé Haussonvillers, Bou-khalfa d'Alsace, Camp du maréchal, Rouffach ou la Robertsau. Le traité de Francfort qui enlevait l'Alsace et une partie de la Lorraine à la France amène plusieurs milliers d'Alsaciens fidèles à chercher au sud de la méditerranée des terres nouvelles à exploiter. Les noms des villages créés en Algérie jalonnent cette page d'histoire : Strasbourg, Belfort, Kléber.

Tous vont devenir les enfants dévoués de cette Algérie, resplendissante d’une beauté dépouillée des rivages de la Méditerranée. Sur cette terre, ils ont le sentiment de se retrouver en pays connu.

3 octobre 2008

B-E-O "LA SOLITUDE CA N'EXISTAIT PAS"

Monsieur Trives André évoque ici des souvenirs précis d’un quartier d’Alger connu de tous les pieds noirs. Ce sont des souvenirs de Bab El Oued mais à les parcourir je me dis que finalement ce quartier existait dans toutes les villes d’Algérie et de France. Ce temps est maintenant révolu, aussi, sans doute pour se donner bonne conscience, a été crée la "Journée des voisins".

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*

BEO "LA SOLITUDE: ça n'existait pas..."

         Dernièrement, je lisais bien calé dans le fauteuil douillet du salon, un article de journal faisant état triomphalement de la "journée des voisins"; une journée de rencontre et de convivialité autour d'une collation réunissant les habitants de chaque immeuble de France dont le réel exploit est de s'ignorer 364 jours par an. Le mot "voisin" a fait jaillir en moi une tranche de vie enfouie dans la malle aux souvenirs estampillée "Bab el Oued".

         Comment pouvais-je avoir conservé à l'esprit des sentiments affectueux pour les mémés et les pépés qui vivaient dans l'immeuble de mon enfance alors que le monde impitoyable d'aujourd'hui nous suggère que le placement immobilier le plu approprié est celui qui consiste au placement de nos anciens en maison de retraite.

         Et que dire de cet anonymat collectif qui se perpétue dans les grands ensembles où, barricadés derrière une porte blindée, les braves citoyens adeptes du presse-bouton sombrent dans l'isolement et l'exclusion alors que la société se reproduit en mitoyenneté, à quelques mètres les uns des autres, empilés au-dessus et en dessous, se manifestant à leur voisinage par des bruits exaspérants: le son tardif d'une télé, les basses lancinantes d'une sono, le ripage d'un meuble sur le carrelage, les éclats de voix d'une querelle familiale, l'écoulement d'une chasse d'eau annonçant à tous les étages l'évènement libérateur qui vient de se dérouler.
         Je me sens totalement différent en ressuscitant les images de mon enfance et en évoquant ces lieux de plaisir qui réunissaient chaque jour les parents, les copains, les voisins et voisines; on se retrouvait sur le palier, dans le hall d'entrée, à la terrasse, "en bas la rue", sur le trottoir d'en face, sur la placette aménagée en terrain de foot, derrière l'église, au marché chaque matin, avenue de la Bouzaréah en soirée, à la buvette des clubs sportifs et des stades, dans les nombreux cinémas du quartier, sans parler de la cour de récréation des écoles qui nous garantissaient une vie en commun pour plusieurs années. Ma conviction se confirme: à Bab el Oued la solitude n'existait pas.
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         Comme un théâtre, la rue était en représentation permanente avec des scènes très méditerranéennes qui donnaient au quartier sa véritable personnalité: les cris d'enfants haletants derrière la course d'une carriole montée sur des roulements à billes, des femmes assises sur les bancs de pierre de la place Lelièvre cramponnées nerveusement au souffle d'air d'un éventail en pleine conversation, une foule endimanchée accueillant avec des poignées de riz, la sortie des mariés sur le parvis de l'église St Joseph sous une volée de cloches assourdissantes, les danseurs du désert et leur rite de castagnettes métalliques appelant la pluie sous un soleil de plomb, les vociférations des passionnés disputant une partie de "mora" devant des spectateurs avertis et enthousiastes, les joueurs de bonneteau méfiants et malicieux prêts à détaler à la vue d'un képi, le vendeur de "kikilomètre" léchant son caramel pour mieux servir sa clientèle juvénile plantée à ses basques, le marchand d’habits et son troc de casseroles, ployant sous un énorme baluchon, des badauds disposés en cercle sur la place de l'Alma attentifs à la démonstration d'un camelot ventant la performance de la dernière invention du siècle: le moulin à café électrique, les cagayous de la Bassetta disputant ardemment une partie de boules sous le regard de Musette à l'ombre des ficus de la place Dutertre, les bourricots du square Bresson ramenés chaque soir par monsieur Chiche aux écuries de la rue du Dey, les "Routiniers de Bab el Oued" et leur mandoline répétant un concert rue Cardinal Verdier et soulevant l'admiration des passants dressés sur la pointe des pieds, les clairons et les tambours de la clique de l'Orphéon redoublant d'intensité sous la direction du Major à leur retour rue du Roussillon sous les applaudissements des familles sorties sur le balcon.
         Des codes de bon voisinage s'étaient établis avec le temps, il était impensable de voir les fenêtres d'une voisine fermées après neuf heures du matin sans s'inquiéter de la raison; et compte tenu de la vie en commun que l'on partageait depuis des générations, il était normal de s'informer avec compassion du problème qui pouvait affecter l'un d'entre nous. Ainsi, on aidait une voisine seule et malade en lui faisant ses courses et en préparant son repas.
         Lorsque le film est presque achevé, comme à la sortie du Marignan lors de ces beaux moments d'enfance, les portes du cinéma s'entrouvrent quelques instants avant le mot "FIN" laissant entrer un air frais sans odeur qui me ramène à la réalité: c'était il y a bien longtemps, dois-je pour autant laisser la place à l'oubli? De nouveau j'ai toute la descente de l'avenue Durando pour commenter les images de la pellicule gravées à l'encre indélébile dans ma mémoire ancienne, parfois en couleur et souvent en noir et blanc. Une force pétille dans mes yeux et semble être déterminée: celle de raconter la vraie vie de nos parents à Bab el Oued où la solitude n'existait pas.

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André Trives de BEO

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30 décembre 2008

LA PROMENADE DE LETANG

QUI ETAIT LE GENERAL BARON DE LETANG

AQUARELLE 2009 DE MARIPO

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SANTA-CRUZ DEPUIS LA PROMENADE

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LA PROMENADE DE LETANG - 2008

         Ce site, qui constituait autrefois un havre de paix pour les habitants d'Oran à la recherche de la quiétude, est actuellement déserté, voire fréquenté seulement par des "marginaux" (voleurs, déficients mentaux, toxicomanes), privant les familles de s'y rendre, de peur d'être molestées, voire agressées. De nombreux Oranais habitant les quartiers lointains ou périphériques ne connaissent pas ce site qui se distingue par un paysage féerique et luxuriant, selon un citoyen habitué à faire promener son chien dans ce parc.

         En dépit du renforcement sécuritaire, cet espace vert qui compte trois entrées, demeure encore peu recommandé pour la promenade. Le parc qui jouissait auparavant d'un système d'irrigation, favorisant un climat propice à la poussée des plantes et des rosiers, dont une grande partie a disparu, est doté aujourd'hui de simples citernes pour l'irrigation. Des ordures sont entassées dans plusieurs endroits, les bassins pour canards sont pollués par les eaux usées, les cages d'oiseaux vidées et les étables de chevaux désertées. En outre, la grande porte du parc, classée parmi quatre autres au niveau national en 1956, a été détruite suite aux inondations survenues en 2001.

Le 06/11/2008.

Consulter le texte intégralhttp://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_archive&id=14169%20&dj=2008-11-06 (C'est étonnant mais cette page n'existe plus?)

RETOUR PHOTOS A.F.N.

10 novembre 2008

PLATEAU SAINT MICHEL - DELMONTE

Photo exceptionnelle, pour ceux ayant vécu au Plateau St Michel et à Delmonte.

 

 

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            On aperçoit à gauche une partie du cimetière, le stade du rail, et le train abandonné où nous allions jouer, au centre le boulevard Hippolyte Giraud avec les immeubles Pédotti et le pont Henri-Huc, à droite la brasserie algérienne.

            J'attends vos commentaires pour plus de précisions. Georges

 

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7 décembre 2008

ACTION EXEPTIONNELLE D'UNE UNITE MILITAIRE FRANCAISE LE 5 JUILLET 1962 A ORAN

1 novembre 2013

Hommage au capitaine Rabah KHELIFF


7 décembre 2008

         Il y eu des actes d'héroïsme, voici celui du lieutenant KHELIF, musulman servant dans l'armée française. Ce jeudi 5 juillet 1962 à Oran au risque de sa vie et de celles de ses soldats, il obtient la libération de plusieurs centaines d'Européens voués à la boucherie

TEMOIGNAGE du Lieutenant Rabah KHELIF
Commandant la 4ème compagnie du 30ème Bataillon de Chasseurs Portés.

 

        Des ordres écrits, qu'ils avaient du signer, leur enjoignant de ne pas bouger de leur cantonnement, avait été donné aux officiers qui commandaient les 12000 soldats, gendarmes et C.R .S. répartis dans chaque quartier de la ville d'ORAN.

        Le Lieutenant KHELIF et sa compagnie étaient stationnés dans le secteur d'ORAN ce 5 juillet 1962.
Dans son livre, (Editions Fayard 1993) Mohand HAMOUMOU, écrit : " De rares officiers violèrent les ordres pour aller porter secours à une population civile terrorisée. 

 

        Le cas du lieutenant KHELIF reste exceptionnel, il témoigne: " Le 5 juillet 1962, des renseignements alarmants me parviennent de la ville d'ORAN, me disant qu'on est en train de ramasser les pieds-noirs, les musulmans francophiles et c'est effectif. On les embarquait dans des camions, on les emmenait vers ce que l'on appelait " les petits lacs ", qui se trouvait entre ORAN et l'aéroport et là, on les fusillait comme faisaient les SS, puis on les jetait dans le petit lac. (Il paraît que maintenant on a cimenté le petit lac).

 

        Je demande donc des ordres à mon chef de bataillon, le général KATZ qui commandait à ce moment là en Algérie, avait donné des ordres pour que les troupes françaises, quoi qu'il arrive, ne sortent pas des cantonnements. C'était un ordre écrit (que nous avions d'ailleurs, tous émargé) ; l'adjoint au commandant me dit : "Mon garçon tu connaît les ordres, le général KATZ a dit de ne pas bouger ".

        J'étais le seul officier musulman commandant de compagnie à l'intérieur du bataillon. Je téléphone à mes camarades commandants de compagnies, tous européens, je leur explique ce que j'ai appris, ils me disent avoir les mêmes renseignements, mais qu'ils ne peuvent pas bouger vu les ordres. " Mais enfin ce n'est pas possible leur ai-je dit, on ne va pas laisser les gens se faire trucider comme ça sans lever le petit doigt. Moi je ne peux pas, ma conscience me l'interdit ". 

        Je téléphone à l'échelon supérieur, au colonel commandant le secteur. Je tombe sur son adjoint et lui explique mon cas, il me répond : " Ecoutez mon garçon, nous avons les mêmes renseignements que vous, c'est affreux, faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit ". En clair, je n'étais pas couvert. J'embarque l'équivalent de quelques sections dans les camions dont je pouvais disposer et je fonce sans ordres sur ORAN. 

        J'arrive à la préfecture, il y avait là une section de l'A.L.N. (Armée de Libération Nationale), des camions de l'A.L.N. et des colonnes de femmes, d'enfants et de vieillards dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines en colonnes par 3 ou 4 qui attendaient là avant de se faire zigouiller.

        J'avise une espèce de planton devant la préfecture et lui demande ou se trouve le préfet, il me dit : " Mon lieutenant regardez, c'est ce Monsieur qui monte ". En 4 ou 5 enjambées, je rattrape ce gros Monsieur avec une chéchia rouge. Je crois lui avoir dit : " Monsieur le Préfet je vous donne cinq minutes pour libérer tous ces gens là, sinon on fera tout sauter ".

        Il ne m'a pas répondu, il a descendu l'escalier, s'est dirigé vers le responsable de la section A.L.N.. Ils ont discuté quelques minutes et la section A.L.N. est partie. Le Préfet est venu et m'a dit : " c'est fait mon lieutenant ", et a dit aux gens : " Mesdames, Messieurs vous êtes libres, vous pouvez rentrer chez vous ". 

        Je reverrai toujours cette scène hallucinante de femmes d'enfants et de vieillards qui pleuraient, poussaient des cris hystériques, courants, tombant les uns sur les autres…

        Quelqu'un est venu me trouver et m'a signalé qu'il y avait des gens blessés. Je les ai fait mettre à l'abri pour se faire soigner. Puis j'ai installé des patrouilles sur les axes routiers qui menaient au port ou à l'aéroport, car j'ai appris qu'on arrêtait les gens qui fuyaient, qu'ils soient musulmans ou européens d'ailleurs. C'était la population ou des gens armés ne faisant même pas parti de l'A.L.N., qui les arrêtaient, les volaient, les tuaient.

 

        J'ai donc mis des contrôles pour éviter cela et je les arrachais littéralement aux mains de la population. Au risque de ma vie, souvent, je les escortais jusqu'au port, parfois seul dans ma Jeep, avec simplement mon chauffeur et mon garde du corps. J'ai fais cela en ayant le sentiment de ne faire que mon devoir. "

En transgressant les ordres et en déployant ses hommes sur plusieurs kilomètres le lieutenant KHELIF a sauvé de très nombreuses vies, pour cela il a été SANCTIONNE : Le général KATZ, qui l'a convoqué, lui dira "Si vous n'étiez pas arabe, je vous casserais ",  le lieutenant KHELIF a été immédiatement muté et rapatrié en France. 

        ORAN était la seule grande ville d'Algérie qui comptait plus d'européens que de musulmans. Le 5 juillet sur 220 000 Oranais pieds-noirs il ne restait plus que 20 000 à 25000 européens, En ce mois de juillet 62 c'est plus de 3000 civils qui ont été enlevés et qui pour la plupart, n'ont jamais été retrouvés, sauf ceux qui atrocement mutilés jonchaient les rues ou étaient pendus par la gorge à des crochets de bouchers. 

André Loré

 

Il débat sur un plateau TV à propos de la guerre d’Algérie sur ce

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document de l’INA (ce document n'est plus dispo??)

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          Le 3 novembre 2003, Rabah KHELIF est parti, terrassé par la maladie. Voici ce qu’écrivait de lui ceux qui l’ont connu ainsi qu’un bref rappel de son action passée de désobéissance à des ordres scélérats.

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Rabah KHELIF : mort d’un patriote  

Retour documents -  faits marquants.

 

 

8 décembre 2008

ORAN OU EST PASSE TON CHARME

L’Algérie profonde (Mardi 29 Juillet 2008) Journal  " Liberté Algérie "

ORAN OU EST PASSE TON CHARME

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        Il faut la gommer cette image d’Épinal qui a toujours fait d’Oran une ville insouciante, facile à vivre, sereine, chaleureuse aussi pétillante qu’un champagne dans un fut de cristal. Le kharkhabou, le guerrab, la couleur locale, les petits grains de folie aux accents catalans, exit !
        Terminé la Kémia et les pistes de danse où une jeunesse dorée brûlait ses vingt ans. À l’exception de quelques poches ombragées qui sauvent un peu les meubles comme St Hubert, Protin, les Palmiers où l’inoxydable front de mer, le reste de la ville n’est qu’un immense bazar urbain, un fouillis sans direction cardinale qui pousse dans tous les sens comme du chiendent.

        La saleté a atteint le point de non-retour. Ecœurant ! Dans chaque rue, une décharge sauvage. Il n’y a pas un trottoir qui ne soit jonché de détritus et d’ordures de toutes sortes. Il n’y a pas un quartier où un égout ne soit pas éclaté et personne n’en a cure. Pour passer d’une rue à l’autre, il faut parfois se boucher le nez et enjamber des flaques où l’eau croupit depuis des semaines, à l’air libre au milieu des relents pestilentiels d’un rat mort qui pourrit au soleil.

        Il y a plus de trous et de crevasses au milieu des chaussées que de bitume. Tout est rafistolé. C’est le rodéo pour les voitures, c’est la campagne au milieu du béton. Il ne manque que les chèvres. Certains trottoirs sont si défoncés que de nombreuses femmes y ont perdu leur talon. Et les rares fois où l’eau coule dans les robinets, les balcons sont lavés et c’est tout l’immeuble qui dégouline rendant impraticable l’accès au macadam. Il faut se couvrir comme s’il pleuvait des hallebardes du ciel. Un parapluie par 39 degrés à l’ombre est indiqué.

        La saleté fait partie du décor, elle est incluse dans le mobilier urbain. Encore une couche et on n’y verra plus rien... L’absence d’hygiène a atteint un degré tel qu’une catastrophe sanitaire n’est pas à écarter. C’est très grave. Au cours d’une première campagne de nettoyage 2 000 tonnes de détritus ont été enlevées de quelques sites sur les 52 recensés, pas moins de 700 tonnes dans la seule rue Maupas à St Eugène. La commune est débordée. Un tiers du parc roulant est en panne, un tiers est vétuste et le tiers qui reste fait ce qu’il peut.

        Et au rythme des nouveaux immeubles qui sortent tels des champignons, ce n’est pas évident... Le service après-vente... N’enfonçons pas le couteau dans la paie avec les éboueurs qui vendent leur tenu à Mdina Jdida où l’affaire du marché frauduleux des bennes à ordures dans laquelle ont été impliqués des élus de l’ancien arc et un entrepreneur, mais la plaie d’une ville de plus en plus “dégueux” est toujours ouverte. Béante. Aussi béante que le trou d’ozone. Mais l’ozone est plus propre.

        Quant au prestige touristique de la ville qui n’intéresse apparemment que les Espagnols et une vague association du nom de “Les amis du vieil Oran”, il y a longtemps qu’il ne signifie pas grand-chose en terme d’accueil. Les Oranais — ou du moins ceux qui le prétendent — ne savent plus recevoir comme il y a vingt ans. Moins vous connaissez la ville et plus le taxieur vous dépouille et s’il le pouvait, il vous tannerait la peau.

        Les marchands de fruits et légumes et les marchands de dattes à la Bastille sont devenus si irascibles et si insolents — le soleil de midi n’étant pas étranger qu’ils sont capables, pour la moindre petite réflexion, de vous envoyer leur balance Roberval sur la tête.

        Le sourire commercial a disparu des étals. Comme de nombreux articles qui ont pris la poudre d’escampette au niveau des étiquettes grâce à un euro fort confortablement échangé près du consulat d’Espagne. Bref, les Oranais qui ne reconnaissent plus leur ville n’ont d’autre choix aujourd’hui que de laisser faire et de laisser passer en attendant que la nouvelle génération venue des fermes s’urbanise et se “civilise”.

MUSTAPHA MOHAMEDI

Source et commentaires

RETOUR LA PAROLE EST AUX ALGERIENS

26 décembre 2008

OUVRAGES DU DOCTEUR JEAN CLAUDE PEREZ

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JEAN CLAUDE PEREZ

Ses ouvrages:

* L'islamisme dans la guerre d'Algérie

* Vérités tentaculaire ssur l'OAS et la guerre d'Algérie

* Debout dans ma mémoire

* Le sang d'Algérie

DETAILS DE LA LISTE DES OUVRAGES DE JEAN CLAUDE PEREZ

NOUVEAU: « Attaques et contre-Attaques »

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Publié dans la collection Vérité pour l'histoire chez DUALPHA EDITIONS BP 58 77522 COLOMMIERS CEDEX 526 pages, 39€.

BON DE COMMANDE ICI.

Retour nos lectures.

14 janvier 2009

J-C - BIOGRAPHIE

J-Castano

            José CASTANO a vu le jour en octobre 1946 dans un village d’Oranie : Ain-el-Turck. En juin 1962, c’est la déchirure. Son père, après avoir été appréhendé pour « activités subversives », est emprisonné, torturé par les gendarmes mobiles du général Katz –« le boucher d’Oran »- puis soigné à l’hôpital d’Oran (pavillon des détenus) d’où il s’évade lors de l’intervention d’un commando de l’OAS. Recherché, traqué par la police française et le FLN, il rejoindra clandestinement la France à bord d’un chalutier.

            Demeuré au pays avec le reste de sa famille, José, âgé de 16 ans, est à son tour contraint à la clandestinité afin d’échapper aux recherches du FLN qui, faute de ne pouvoir capturer le père, se vengerait bien sur le fils… En juillet, il tente une première fois de s’embarquer en compagnie d’un ami du village, Jean Lopez, marié et père d’une petite famille. Au port d’Oran, celui-ci sera interpellé par des A.T.O (fellaghas reconvertis en policiers)… On ne le reverra plus… jusqu’au 15 août 1962, quand, dans une citerne abandonnée à 15 kms d’Oran, une patrouille de soldats français découvrira parmi d’autres cadavres d’européens affreusement mutilés, celui de Jean Lopez. Son corps sera identifié grâce à son alliance sur laquelle était gravée la date de son mariage.

            Quelques jours plus tard, José s’embarquera, seul, à bord du Kairouan, via Port-Vendres, où, perdu dans un univers hostile et étranger, ne sachant où aller, il sera pris en charge durant quelques semaines par une admirable famille de pêcheurs oranais. A cette époque, la solidarité était réelle !…

            Fin juillet, la famille est enfin réunie. C’est alors qu’un nouveau drame éclate. Son père est identifié lors d’un contrôle de police à la frontière espagnole, arrêté, transféré immédiatement à Paris, jugé et condamné à quatre ans et demi de prison qu’il purgera en partie à Fresnes. C’est dans ces moments difficiles que prendra corps une promesse faite en souvenir de cet ami disparu et, à travers lui, à ces milliers d’autres infortunés : Défendre la mémoire de l’Algérie française, de ses combattants et des disparus de 1962 !

            Après des études secondaires classiques, poussé par la passion du sport, il épousera cette voie et la compétition de haut niveau. Engagé volontaire, il connaîtra les honneurs du Bataillon de Joinville, deviendra international militaire d’athlétisme et, rendu quelques années plus tard, à la vie civile, enseignera l’Education Physique en milieu scolaire et universitaire.

            Fidèle à sa promesse, dès 1980 il entame par ses écrits et ses conférences son « œuvre de mémoire ». Auteur de sept ouvrages et conférencier infatigable, ce travail foncier et persévérant lui ouvre les portes de la Société des Gens de Lettres de France et de l’Académie des Sciences d’Outre-mer, section littérature. Par ailleurs, son « investissement » dans la cause des disparus lui a valu d’obtenir la Médaille d’Or du Mérite et du Dévouement français ainsi que la Médaille d’Honneur de la Ville de Montpellier.

            Auteur d’un ouvrage de référence : « Le péril islamique », il s’investira, parallèlement, dans un combat identitaire pour la sauvegarde des valeurs chrétiennes, contre le fondamentalisme islamique et l’islamisation programmée de la France.

            Poursuivant inlassablement son œuvre de mémoire, il multiplie ses conférences notamment sur « la tragédie de l’Algérie française », « l’Armée d’Afrique » et « les Seigneurs de la guerre » en hommage aux soldats de la Légion étrangère ainsi que sur le péril que représente la montée de l’intégrisme islamique « l’Islam… Religion conquérante ».

            Par ses interventions diverses et variées, José CASTANO poursuit inlassablement depuis 1980, à l’écart des partis politiques, le seul combat qui, à ses yeux justifie son action : Rendre à la mémoire des Français d’Algérie et à son armée bafouée, la justice qui leur a été refusée tout au long de leur calvaire.

Publiée aussi sur "Le Gaulois FPI " (francepresseinfos.com) le 22-12-2015 

Tout José Castano.

23 janvier 2009

PEINTURES DE MARYSE

Soyez gentils en respectant les oeuvres de MARIPO qui avec Danièle et quelques uns d'entre nous était une cabanonière au Cap Carbon près d'Arzew du temps de la France. Je la remercie de sa confiance.

LES AQUARELLES DE MARIPO

DE L'AUTRE COTE DE LA MER

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01 "Monument aux morts d'Oran"

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02 Santa Cruz vue de la "Promenade de Létang"

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03 "Noël à Santa-Cruz"

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04 "ZARAGOZANO-Santa-Cruz"

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05 "Jeanne d'Arc"

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06 "La mer qu'on voit danser"

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07 "La ruelle d'Yvette"

21_L_HOMME_A_LA_FENETRE

08 "L'homme à la fenêtre"

23_LA_MURETTE

09 "La murette"

 

 

11_KIOSQUE_FONTANEL

10 "Kiosque Fontanel"

12_KIOSQUE_PLACE_DE_LA_REPUBLIQUE

11 "Kiosque Place de la République"

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12 "Kiosque Saint Eugène"

AUDE ENTRE MER, ETANG ET MONTAGNE

 

 

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13 "Aude sauvage"

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14 "Barque échouée"

05_BATEAUX

15 "Au gré des flots"

06_CABANON_DE_VIGNE

16 "Cabanon de vigne"

07_CHAPELLE_SAINT_VICTOR

17 "Chapelle Saint Victor"

08_CHEMIN_DES_GENETS

18 "Chemin des genêts"

09_ECHAUGETTE_ISOLEE

19 "Echauguette isolée"

14_LA_CHARETTE_BLEUE

20 "La charette bleue"

17_LE_BORD_D_ETANG

21 "Le bord d'étang"

18_LE_PIGEONNIER_EN_RUINE

22 "Le pigeonnier en ruine"

19_LE_VIEUX_PORTAIL

23 "Le vieux portail"

20_LES_BATEAUX_PARESSEUX

24 "Les bateaux paresseux"

24_VENT_DANS_LES_PINS

25 "Vent dans les pins"

Retour nos artistes. 

 

 

26 décembre 2008

SACRIFICE DES PORTE-DRAPEAUX DE MOSTAGANEM

AUX CHAMPS POUR UN DRAPEAU

MAM mostaganem

Voici la mirifique et incroyable histoire du drapeau des Anciens Combattants de MOSTAGANEM.

C’était un nommé TCHAM KOUIDER qui, à MOSTAGANEM, portait le drapeau aux cérémonies patriotiques, aux obsèques des camarades et à l’enterrement des soldats qui tombaient dans cette guerre qui n’avait pas de nom ni de loi.

TCHAM KOUIDER ressentait bien tout l’honneur qui lui en revenait et n’aurait pour rien au monde consenti à se dessaisir de sa charge glorieuse.

Lorsque le FLN le menaça de mort, il en rendit compte à son Président, tout simplement en bon soldat qu’il était, mais se regimba comme sous une offense, lorsqu’on lui proposa de le remplacer dans son honorifique emploi.

Cela se passait vers la fin de l’année 1956.

TCHAM KOUIDER fut abattu le 14 février 1957. Sa dépouille fut portée par ses camarades. On fit un discours.

CAID METCHA qui le remplaça fut, à son tour, l’objet de menaces de mort.

Il en rendit compte à son Président, et tout comme TCHAM KOUIDER, il refusa énergiquement de renoncer à ce qu’il considérait comme un honneur, si périlleux qu’il fût….

Il fut abattu le 21 juin 1957.

BENSEKRANE YAHIA conduisit le cortège jusqu’au cimetière aux stèles blanchies et, à son tour, il inclina le drapeau devant la tombe de son prédécesseur.

Quelques jours plus tard, il fut lui-même menacé et lui non plus ne put accepter de se renier.

Il porta le drapeau au cours des cérémonies du 14 juillet… il fut abattu le 8 août 1957.

HENNOUNI BESSEGHIR devint le quatrième porte-drapeau de cette année. Il fut abattu le 5 octobre 1957.

Les évènements prenaient alors une meilleure tournure et HADJGACHE, tout raide de l’honneur qui lui était fait, ne fut abattu que le 27 août 1958. C’était pourtant au temps où il semblait qu’on apercevait le sourire de la Paix et où soufflait un vent vivifiant d’espérance.

BEY BAGDAD lui succéda. Il fut abattu le 14 juillet 1959.

ADDAD fit comme ceux qui l’avaient précédé et, avec son humeur tranquille quant il fut menacé, il refusa calmement de céder le poste de confiance dont il était investi. Il fut abattu le 11 septembre 1959.

Son camarade, RHAMOUNI LAKDAR releva la charge et, après tant d’autres, il fut abattu le 7 novembre 1960.

Il se trouva des volontaires dans la section de MOSTAGANEN pour briguer encore l’emploi de porte-drapeau qui revint à BELARBI LARBI.

Il advint que BELARBI LARBI n’en mourût pas.

Il fut, suivant le mot administratif et blasphématoire, rapatrié. Il prit le bateau pour la France puisque la terre où il était né avait cessé d’être la France… Il emporta son drapeau…

Il est le dixième porte-drapeau de sa section à avoir risqué sa vie pour l’honneur de porter le Drapeau. Je salue son drapeau, enroulé aujourd’hui dans sa gaine et si lourd du poids de tant d’âmes, de tant de foi et de tant d’amour de la France.

Général VANUXEM

 


Ce texte mérite la plus large diffusion. Qu’on le fasse connaître aujourd’hui encore. Qu’il ne tombe jamais dans l’oubli et ne soit jamais occulté par les sifflets et les huées qui ont tenté, en vain, de couvrir notre Marseillaise, lors de cette rencontre de football du Stade de France.

JEAN-CLAUDE PEREZ

25 juin 2008

JUIN 1962 LE PORT D'ORAN EN FEU

 

Le 16 décembre 2010

Document transmis ce jour par un appelé du contingent (’’Jean’’ Daniel C 29800 incorporé le jour de ses 20 ans en Janvier 1961, et libéré fin Décembre 1962) il a pris cette photo depuis un GMC de passage devant les cuves après l'incendie.

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Le 11 décembre 2010 Documents transmis ce jour par Amandine LETIZIA petite fille de Claude RAVIER d'Oran.
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- ECHO D'ORAN DU 26 JUIN 1962 -

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Le 25 juin 2009: 7 photos.

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25 JUIN 1962

MA DERNIERE IMAGE D'ORAN

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A voir aussi LA FIN DE L'ALGERIE FRANCAISE

30 décembre 2008

LA PORTE DU CARAVANSERAIL

Sacrée porte que celle du Caravansérail !

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Façade principale du caravansérail d'Oran devenu l'hopital St Lazare (1849-1893)

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nouvelle découverte de Georges une carte inédite du fondouck en 1858 en pleine campagne alors que la rue du Cirque n’existait pas encore.

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Hélas , il n'en restait qu'une, d'aprés les " on dit " les Américains en auraient enlevé une , lors de leur passage en 42 !

N'oublions pas que ce bâtiment , un fondouck pour utiliser le vrai nom, devait servir à recevoir et abriter les voyageurs et leurs marchandises, voire leur bêtes, pour une nuit ou plus, surtout les jours de grand marché. C'est bien la première construction des armées françaises, alors que pendant ce temps là, elles restauraient le premier hôpital,l'église Saint-Louis et bien des bâtiments détruits lors du tremblement de terre.

                    En 2006 Henri Palles a fait une très belle représentation de cette rue du Cirque au moment de sa transformation en hôpital Saint Lazare.

Rue_du_Cirque_de_H_Palles

Plus de 50 ans étaient passés, mais Turcs et Arabes n'avaient rien fait, sauf la Mosquée du Pacha, rue Philippe. (1796) Ce fondouck a été transformé en hôpital au moment du choléra dés 1848 ou les premières épidémies locales sévissaient. Nous conservons en mémoire 1849: date de la création de Santa Cruz. Sur ces portes figuraient les inscriptions en arabe: Ceci est la porte d'entrée - Ceci est le porte de sortie -

Celle qui avait été ramenée comme décor à la promenade de Létang n'existe plus, aux dernières nouvelles.

Un orage plus puissant que les autres l'a détruite et elle est toujours au sol !

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         Henri, ton dessin est superbe... j’admire ta façon de peindre les arbres.... et cette porte du caravansérail... c’est un bijou de détails... Elle m’a fait longtemps rêvée cette porte pour son histoire, et ce qu’elle fut au début de son existence.... et les fleurs....quant à ton poème, il est émouvant, il est triste...c’est Henrique tout cela...C’est un merveilleux cadeau que tu nous fais là. 

Françoise 

Cela se passait il y a déjà fort longtemps 

Un vieil homme se promenait lentement 

Dans les allées de la promenade de l’Etang 

Un rituel qu’il répétait toutes les après-midi 

Ou il retournait parfois a la tombée de la nuit 

S’isolant ainsi des rues peuplées et de ses bruits 

Au passage a la porte du Caravansérail il s’arrêtait 

Maintenant sa canne, fermement il s’appuyait 

Se découvrant la tête, lentement il la soulevait 

Contemplant un instant l’imposante beauté 

Comme pour lui en témoigner du respect 

Il nous donnait parfois l’air de la saluer. 

Déjà cinquante ans on passe depuis 

Ou le vent et le temps ont tout détruit 

Ce que personne n’a pu mettre a l’abri 

Mais a présent une fois dans la nuit 

La silhouette blanche d’un être passant 

S’arrête encore devant cet emplacement 

Et se découvre comme en recueillement 

Devant les ruines de la porte au sol gisant 

Et puis relevant ses épaules un instant 

D’un signe solennel de sa tête la saluant 

Il l’imagine encore de son air resplendissant 

Toujours debout a la promenade de l’Etang. 

Henri Palles 

         J’admets que ma petite histoire n’est pas bien gaie et je m’excuse pour les larmes de certains mais je la voulais ainsi du fait que cette porte n’est plus et comme a vous tous cela me fait de la peine. Elle avait vécue rue du cirque les pires moments du début de notre ville pour ensuite se consacrer à caresser du regard les amoureux et les passants de la promenade. Elle avait pour cela vocation d’être éternellement protégée. 

HENRIQUE DES BAS-QUARTIERS 

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Démontage de la porte

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La porte reconstruite promenade de Létang-1955-

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La porte dans toute sa splendeur

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La porte actuellement.

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La porte en 2006

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Une anecdote d’un ami Oranais, me disant cette porte me rappelle un souvenir. En effet, lorsque l'on "carottait" les cours du Lycée Lamoricière, on se retrouvait immanquablement  promenade de Létang à faire les idiots, une fois même, un copain de mers el Kébir venant d'Ardaillon, avait apporté son accordéon et on avait fait la fête. Les zouaves de Chateauneuf se penchaient par dessus les fortifications et nous demandaient de jouer certains morceaux.... 

Par contre, un de mes copains de classe s'y trouvait un jour alors qu'un couple de touristes métropolitains photographiaient la porte. 

- c'est quoi cette porte lui demande  l'homme ? 

- La porte de Tlemcen, monsieur, etc. etc.,  et il lui raconte son histoire. 

- Et qu'est-ce qu'il y a d'écrit, vous le savez ? 

- Oui, bien sûr, je fais de l'arabe au Lycée et je sais bien le lire. Voilà ce que ça dit : "Gouli Goulou la gargoulette makkach goulout !" 

- Et ça veut dire quoi ? 

- Ah, ça je ne sais pas le traduire, je ne connais pas assez l'arabe !! 

- C'est vraiment formidable de pouvoir lire et apprendre cette langue, bravo jeune homme !!!!! Et il s'en tira avec les compliments des braves touristes ce qui nous fit bien rire !!!!!

Aussi on ne traversaient la promenade de Létang que lorsque l'on carottait les cours mais aussi pour aller à la piscine, car ça nous évitait un sacré détours et l'on en profitait pour taquiner les amoureux

Souvenirs, souvenirs...

Retour photos A.F.N.

7 février 2009

PATRICK-CHARLES RENAUD

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SE BATTRE EN ALGERIE 1954 - 1962

Un livre de 456 pages de récits + 32 pages de photos hors texte dont une majorité en couleurs - format 170 X 230

Prix Raymond Poincaré 2003 

                Exemplaires numérotés et dédicacés uniquement disponibles auprès de l’auteur Sale guerre ! Cause injuste! Quels que soient les qualificatifs, des soldats français ont combattu durant plus de sept ans en Algérie, de l’autre côté de la Méditerranée, où le pouvoir politique les avait précipités. Au-delà des idéaux, ils ont dû s’adapter, s’aguerrir et se battre pour survivre avant tout dans un cadre qui leur était totalement étranger. Si la guerre est par définition cruelle, la guérilla l’est tout autant car elle n’obéit à aucune règle conventionnelle.

                « Se battre en Algérie » démontre que cette guerre ne se résumait pas à des opérations de ratissage ou de contrôles dans le bled, ni même à de rares scènes de torture et d’exécutions sommaires. Elle ne fut pas non plus une guerre où tous les Appelés désoeuvrés dans un poste perdu dans le djebel, se livraient à des actes répréhensibles sur les populations civiles. Réduire la Guerre d’Algérie à ces clichés est intellectuellement malhonnête.

                Elle fut émaillée de combats, parfois farouches, livrés par des combattants français et algériens courageux, dans des paysages apocalyptiques, dans le froid, la pluie, la neige et le vent, ou sous une chaleur excessive. Elle fut aussi et surtout faite par de jeunes français respectueux de l’adversaire, dont l’immense majorité ne s’est pas livrée aux actes barbares dont font état certains.

                De 1954 à 1962, l’élite de l’Armée Française s’est battue en Algérie, en première ligne : légionnaires, parachutistes, commandos, équipages ’hélicoptères, pilotes de chasse et d’observation, marins, tirailleurs, sahariens, etc. A travers des récits poignants et véridiques, ce livre vous fait revivre des combats âpres dans lesquels ces hommes ont été engagés. Il vous emmène dans les djebels arides et déchiquetés, dans les sables et oasis du Sahara, dans les forêts tapissées de ronces ou de chênes-lièges, dans les airs à bord d’avions de chasse et d’hélicoptères qui survolaient des paysages magnifiques que la furie guerrière pouvait rapidement métamorphoser en enfer. Au fil des pages, vous côtoyez aussi ces rudes moudjahidin, parfois vétérans des Campagnes d’Italie et d’Indochine, qui se battaient pour leur indépendance avec détermination.

                Les grands épisodes de la Guerre d’Algérie sont relatés : les opérations de Timimoun, la bataille de Souk Ahras, les combats livrés dans l’Atlas Saharien, dans les Aurès et à proximité des frontières tunisiennes et marocaines, la traque et la fin de « moudjahidin » éminents comme les colonels Amirouche, Si Ahmed, Lofti, tous les trois chefs de Wilaya, jusqu’à la Bataille de Bizerte en Tunisie au cours de laquelle les parachutistes, venus d’Algérie, ont dégagé la base et la ville menacées.

Prix : 28,00 € (+ frais de port et d’emballage) - Patrick-Charles RENAUD – 113, Avenue Foch – 54270 Essey-lès-Nancy - e-mail : patrick-charles.renaud@orange.fr – Tél. : 03.83.20.13.38 Cet ouvrage est publié par les Editions Grancher (Paris).

                A mes fidèles lecteurs et aux passionnés, je propose des exemplaires numérotés et dédicacés. Si vous êtes intéressés, veuillez me retourner le bulletin ci-dessous dûment complété et accompagné de votre règlement. Pour les dédicaces, n’oubliez pas de me communiquer le texte souhaité. A noter qu’il est souvent question du 14ème R.C.P. avec des récits « revus » et complétés avec d’autres témoignages.

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.BON DE COMMANDE.

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        Les livres seront expédiés par la Poste au début du mois d’avril 2008 (envoi sécurisé et rapide en Poste-Livre ou Colissimo)

Me tenant à votre disposition pour répondre à d'éventuelles questions,

Cordialement,

Patrick-Charles RENAUD

Cet ouvrage  est le fruit de plus de vingt années de recherches au cours desquelles de nombreux témoignages ont été recueillis. il livre les clichés d'une " guerre impopulaire " à laquelle a participé toute une génération.

Ce qu'en pensent les lecteurs : 

- lettre d'un Ancien Appelé (classe 59 2 B), ex brigadier au 4ème R.C.C. sur la frontière tunisienne de mai 1960 à janvier 1962 : ... J'ai pris connaissance de votre livre " Se battre en Algérie " et dès l'avant-propos vous avez fait battre mon coeur en me replongeant plus de 40 années en arrière. Vous redonnez aux anciens d'Algérie leur honneur bien souvent bafoué et leur fierté d'avoir servi un pays, un drapeau. Comme vous le dites si bien nous n'étions pas des barbares et nous avions un sens profond de nos responsabilités... Vos récits ressemblent aux rêves qu'il m'arrive encore de faire, c'est à dire retrouver le soleil brûlant, le vent de sable, la maigre végétation, jusqu'à cette peur insidieuses qui se glissait parfois en nous par les nuits trop noires, sans compter des mines qui explosent encore dans ma tête... Je tiens à vous témoigner mes remerciements pour ce livre qui réhabilite nos soldats et nos armes.

- lettre du général D., officier parachutiste durant la Guerre d'Algérie : ... La lecture de votre ouvrage " Se battre en Algérie - 54 - 62 " m'a beaucoup plu au travers d'un style direct et sans états d'âme. Pour une fois et sans doute la première, voilà un livre sur le sujet exempt de toute connotation de culpabilisation, de repentances et autres fantasmagories de diabolisation de l'Occident, de la France et de son armée... Cette lecture m'a aussi passablement ému en ravivant dans ma mémoire des épisodes particulièrement intenses, parfois glorieux, parfois douloureux, et le plus souvent très durs... .Au moment où notre armée connait de nouvelles restrictions et malaises psychologiques, cela fait un bien énorme, à titre rétrospectif bien sûr, de lire votre bouquin. Je voudrais espérer qu'il y en ait d'autres du même bois vert... 

- lettre du Président d'une association d'Anciens Militaires : ... Le hasard veut que je termine juste la lecture d'un livre passionnant, très bien écrit, pas du tout polémique. Il a une véritable valeur historique et intéressera les anciens d'Algérie, mais aussi leurs enfants et tous ceux que la question algérienne "interpelle" ! On y décrit nombre de faits d'armes, mais aussi d'embuscades où déjà nos parachutistes faisaient montre de leur valeur et de leur abnégation. Cela permet d'imaginer le piège dans lequel sont tombés nos soldats et ce qu'ils ont pu subir en Afghanistan. 

Retour nos lectures.

22 février 2009

LE PARADIS DES BEURS

André Dufour nous livre quelques réflexions suite au nouvel intérêt des médias pour les musulmans français expatriés dans des paradis islamiques.

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Drapeau d'Arabie. Image à la Une : l'émir du Qatar

Naguère, les prolétaires de tous les pays avaient tous une même patrie paradisiaque : l’URSS, avec le communisme pour religion d’Etat à vocation universelle. Le prolétariat, ou du moins les nantis et les bobos qui parlent en son nom, sont encore frustrés de ce paradis perdu. Fort heureusement, un paradis chasse l'autre. La semaine écoulée nous aura ainsi gâtés d’un reportage télé d’Envoyé Spécial consacré aux Beurs qui s’expatrient dans les Emirats du Golfe et d’un reportage sur le même thème paru la même semaine, est-ce un hasard ? dans le Figaro du 18 février sous la signature de Georges Malbrunot.

En gros, des jeunes talents français ne trouvant aucun débouché en France, «en raison de leur origine maghrébine», trouvent leur bonheur, un emploi bien rémunéré, la prospérité et parfois la fortune, dans les Emirats. Et de surcroît, ces jeunes Français par le droit du sol, peuvent y retrouver leurs véritables racines, l’Islam, et leur véritable identité, la Oumma. Alors, sur cette terre d’islam, ils peuvent enfin «pratiquer pleinement leur religion sans avoir à se cacher», comme c’était leur cas en France, comme l’affirment certains d’entre eux. On aimerait leur demander combien d’églises, de pagodes ou de temples hindous les autorités locales émiraties subventionnent-elles, comme le font en matière de mosquées, et en toute illégalité, certains maires français en mal d’électeurs musulmans. Et puis quand on voit sur les aires de repos de nos autoroutes ou dans certaines rues de Paris des musulmans se prosterner à l’heure de la prière sans se soucier de la gêne qu’ils provoquent, quand on voit dans nos rues les musulmanes s’afficher dans leur pieux accoutrement conçu par des fabricants de sacs d’emballage, on n’a pas l’impression qu’ils vivent un islam des catacombes, mais passons… ils ont le droit de s’exprimer et même de mentir comme nous avons encore le droit de douter, de critiquer et de contester. Alors profitons en avant que nos autorités, allant au devant des injonctions de l’OCI, nous imposent un bâillon.

Mais revenons à notre sujet : Nos aïeux ont connu l’alliance du sabre et du goupillon, nos Beurs «expatriés» découvrent le charme de «l’alliance de la BMW et du Coran» en feignant d’oublier que derrière le Coran il y a surtout le sabre qui orne le drapeau de leur prophète. Le sabre n’est qu’un symbole mais un symbole exprime mieux la réalité que les discours lénifiants enrobés de vaseline. Et de nous montrer l’image de la réussite en la personne d’un créateur de restaurants, d’un architecte et j’en passe. Caméra braquée sur le luxueux et spacieux logement disproportionné pour un homme astreint à vivre sans sa famille, payé par son employeur, la grosse bagnole et tous les signes extérieurs de la réussite. Le rêve pour des rescapés des cités HLM «ghettos» décidés à se démarquer des leurs copains qui continuent à «tenir les murs», à occuper les halls d’immeubles et à traficoter dans des bizness pas très hallal.

Honte donc aux employeurs «Souchiens» qui obligent tous ces génies incompris à s’expatrier, privant ainsi notre pays de leur créativité, comme ce fut jadis le cas des Huguenots que l’intolérance royale a refoulés en Prusse, aux Pays-Bas et autres pays qui ont largement profité de leur savoir faire. Je me sens, vous vous sentez, nous nous sentons tous coupables. Cela semble du reste l’objectif recherché par ce genre de reportages.

Il ne nous reste plus qu’à savoir quelles discriminations raciales ou religieuses contraignent également tant de nos diplômés «de souche gauloise» catholiques, protestants, juifs ou athées à s’expatrier au Canada, en Australie, aux Etats-Unis ou plus près de nous, dans les pays de l’U.E.

Il est certain que dans des pays nouveaux riches où tout est à faire, à créer, à construire, et où l’argent du pétrole et du gaz coule à flots, et c’est particulièrement le cas des émirats, il y a davantage d’offres d’emploi de haut niveau que dans un vieux pays tel que la France, lestée d’une intrusion migratoire «bas de gamme» quant au niveau de qualification et dont la population rétrograde se montre de surcroît rétive aux charmes et avantages du «multiculturalisme». Allons donc admirer le multiculturalisme en terre d’islam.

Alors je me suis souvenu du loup et du chien de la fable de La Fontaine, le chien, bien nourri, vantant au loup famélique les charmes de la vie auprès des humains. Le loup est sur le point de suivre le chien jusqu’à ce qu’il remarque le collier que celui-ci porte. Et apprend que les maîtres qui prennent si grand soin du chien l’attachent aussi parfois. Le loup n’est alors pas du tout disposé à échanger sa liberté contre une nourriture assurée.

Or ce n’est pas Envoyé Spécial, émission qui passe à une heure de grande écoute et se doit d’écarter tout ce qui pourrait donner une image négative de l’islam, mais le reportage du Figaro, dont le nombre de lecteurs est de loin inférieur à celui des téléspectateurs, qui involontairement peut-être, nous fait découvrir le pot aux roses.

Constatons seulement que ni le reportage télé, ni celui de Malbrunot, ne font état du sort des centaines de milliers de travailleurs étrangers, des soutiers venus des pays très pauvres, qui triment bien plus que nos 35 heures hebdomadaires pour un salaire de misère sur les chantiers sous une température de 40 ou 50°, ni du personnel domestique traité en esclave dont les employeurs «font suer le burnous». Constatons aussi que même pour les mieux rémunérés, il n’est pas question du «droit» au regroupement familial. Ça c’est bon pour coloniser l’Occident, pas en «terre d’islam». Mais Malbrunot, que l’on ne saurait qualifier d’islamophobe, nous confirme qu’à fonction et qualification égales, le salaire de l’étranger est inférieur de 25% à celui de l’Emirati autochtone. Telle est la règle. Et puis il semblerait que les pieux Emiratis appliquent le programme de Jean-Marie le Pen, puisque la préférence nationale, entre autres en matière d’emploi y est imposée. Et ces Beurs qui auraient brûlé des milliers de voitures supplémentaires si la France appliquait la même règle et la même discrimination salariale, trouvent cela normal dans un pays islamique. C’est-y pas beau l’amour ?

Alors lorsque Malbrunot donne la parole et presque le mot de la fin à Khalid, l’un des «expatriés» qui parle de revenir en France «lorsque la France aura appris à vivre avec ses musulmans», on a envie de rétorquer à ce donneur de leçons que nous le reconnaitrons comme Français, comme l’un de nos concitoyens, lorsqu’il aura appris à vivre avec les Français. C’est aux derniers venus qu’il appartient de s’enquérir des règles de vies, de codes, des tabous et du sacré de la population en place et non le contraire. Le contraire, c’est une colonisation, une intrusion.

L’islam n’est respectable qu’en tant que religion parmi d’autre, non au dessus des autres. Est-ce que les bouddhistes, les zoroastriens, les hindouistes, les sikhs, les bahaïs et adeptes d’autres croyances ou convictions, non moins respectables que l’islam, exigent que nous apprenions à vivre avec eux et à nous conformer à leurs croyances ? Permettez-moi de vous donner un exemple personnel : à un moment donné de ma vie, en 1946, j’emménageais pour quelques mois dans une petite ville allemande près de Bonn. Une copine de cette localité m’avait averti qu’un nouveau venu qui s’y installe doit se vêtir en sombre, mettre des gants et faire le tour des maisons du voisinage pour se présenter. C’est ce que je fis : «Guten Tag, permettez moi de me présenter : André Dufour, de Paris, votre nouveau voisin». Invariablement la maitresse et le maître de maison m’invitent à entrer, à prendre une tasse de café et à goûter à la pâtisserie préparée en prévision de ma visite. C’est un rite d’intégration qui implique l’acceptation des us et coutumes du lieu. Est-il besoin de dire qu’après une telle tournée, il faut plusieurs semaines avant de goûter à une pâtisserie ? Ne pas agir ainsi m’aurait fait passer pour un malotru, un intrus. Je n’ai pas demandé aux citoyens de cette ville d’apprendre à vivre avec moi, c’est à moi qu’il appartenait d’apprendre à vivre avec eux. Moyennant quoi, soixante ans après, j’y ai gardé quelques liens d’amitié.

Et si je devais vivre quelque temps en terre d’islam, je me garderais de prendre un repas arrosé de vin à la terrasse d’un restaurant un jour de ramadan. Non seulement par une évidente prudence, mais avant tout par respect pour les us et coutumes du pays. Là je veux bien apprendre à vivre avec les Musulmans. Mais pas chez moi. Chez moi, dans mon pays laïque, je ne connais pas la religion des gens qui m’entourent ou avec lesquels je suis en relation. Je ne connais que des Français, hommes ou femmes, des concitoyens. En France, il est aussi malséant de mettre sa religion en avant que ses goûts et mœurs sexuels. Cela relève de la vie privée, de la vie intime, non du domaine public.

Alors, Monsieur Khalid, je vous aime bien comme concitoyen, le reste me laisse indifférent. Je n’ai donc pas davantage à apprendre à vivre avec les adeptes de tel ou tel guide, führer, gourou, prophète ou messie qu’avec les adeptes de telle ou telle idéologie ou avec les communautés sexuelles «déviantes». Tant qu’ils restent discrets et n’essaient pas de nous imposer leurs lois. Libre à vous de ne pas l’admettre et je respecte votre choix. Mais alors, et sans rancune, je vous souhaite tout le bien possible, santé, bonheur et prospérité au sein d’une famille heureuse et regroupée, en terre d’Islam, où les musulmans apprennent si bien à vivre avec les Chrétiens, les Juifs, les Hindouistes, les Bouddhistes, les Bahaïs, les athées, les "infidèles" et les «renégats».

© André Dufour pour LibertyVox
Voir le texte intégral

18 septembre 2008

CARTES POSTALES ANCIENNES

 

 

NOUVELLES CARTES POSTALES ANCIENNES: du n°104 au n°110

109_Mers_el_K_bir_le_port_et_le_fort

(110) Mers el Kébir le port et le fort.

108_Le_fort_et_la_chapelle_de_Santa_Cruz

(109) Le Fort et la chapelle de Santa-Cruz.

107_Boulevard_s_bastopol

(108) Boulevard Sébastopol.

106_Boulevard_du_2e_zouave

(107) Boulevard du 2e zouave.

105_A_n_el_Turck_villa_Marguerite

(106) Aïn el Turck la villa Marguerite.

104_A_n_el_Turck_cascade

(105) Aïn el Turck la cascade.

103_Oran_le_port

(104) Le port vers 1900.

Monument_aux_morts

(103) Monument aux morts.

Le_boulevard_National

(102) Boulevard National.

Hotel_Continental_et_le_Cercle_Militaire

(102) Hotel Continental, le Cercle militaire et le Lycée.

Rue_d__Arzew_1

(101) Rue d'Arzew.

Ets_Luc_Borgeaud_Rue_d__Arzew

(100) Ets Luc Borgeaud rue d'Arzew.

Oran__promenade_de_L_tang

(099) Promenade de Letang.

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098_Le_Cirque_Boulevard_National

(098) Le Cirque - Boulevard National.

097_Mers_El_Kebir___Vue_Generale

(097) Vue Generale - Mers-El-Kebir.

096_Mers_El_Kebir___Rue_Centrale

(096) Rue centrale - Mers-El-Kebir.

095_Le_Lycee_et_la_route_de_la_plage

(095) Le Lycee et la route de la Plage.

092_Boulevard_Oudinot

(094) Le Boulevard Oudinot 1910.

091_Chateau_neuf___Bd_Oudinot

(093) Le Chateau-neuf par le boulevard Oudinot 1900.

la masse de ce fort écrase tout le quartier........je rêve, je retire toutes les maisons modernes, pour me retrouver, vers 1840, au pied de ce fort !Quelle majesté, quelle puissance il dégage !

 

Les routes n'existent pas, c'est le Ravin, le Raz el Aïn avec ses arbres, figuiers odorants, la rivière , l'Oued Réhi,source de vie, qui coule en activant au passage quelques moulins ! -Guy-

 

 

092_Le_Lycee_et_la_route_de_la_plage

(092) Le Lycée et la route de la plage 1909.

091_Boulevard_Gallieni

(091) Boulevard Galliéni 1955.

090_Societe_musicale_rue_Paixhans

(090) La Société Musicale rue Paixhans

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(089) La Société Musicale 1900

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(088) Rue Mongard vue depuis le Lycée

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(087) Les Galeries de France

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(086) La Brasserie du COQ D'OR Boulevard du Lycée.

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(085) La Brasserie du COQ D'OR 1900

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(084) Le Boulevard Galliéni

Le Bld Galliéni a Changé de nom, plusieurs fois, à l'origine,  c'était le bld de la plage.

En effet, par le chemin de l'Aïn -Rouina qui descendait le long du ravin, dont il existe des photos, on arrivait à la Playica  del Nabo !

Ensuite, il est devenu Bld du Lycée pour devenir  enfin Bld Galliéni !

Dans les années 30,Monsieur Tallebot, architecte de la ville avait un magnifique projet ! Le fameux front de mer que nous connaissons devait démarrer à l'Hôtel Martinez-Continental, Bld Séguin, Bld du Lycée et rejoindre la Mina mais il a été trompé par des propriétaires qui n'ont pas respectés leur parole!

Souvenez vous des écrits de A.Camus: "Oran tourne le dos à la mer" Et quand il parlait des rues et de la poussière, là aussi, il n'y avait pas de goudron partout ! c'était les années 30.

A noter l'autobus devant le Royal Hotel de la Compagnie (TO: Trolleybus-Oranais) Un Bus de ville donc, qui partait de la Place d'Armes via Clémenceau, Gallieni puis rue de la Vieille Mosqué pour désservir MIRAMAR et la Place des Victoires

Juste en face du bus sur la droite on aperçoit le CFAT (Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie)

Guy Montaner

Les Bus de la SOTAC partaient partaient par contre tous de la Gare de la SOTAC au Petit Vichy et par la Rampe Vales à droite desservaient la Corniche Oranaise. 'Alexandre VALENTIER.)

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(083) Le Boulevard du Lycée

Au vu du Timbre de la Semeuse sur fond ligne allant du N° 180 au 218 N° Philatéllique ,la date du cliché peut se situer entre 1903 et 1937. (Alexandre VALENTIER.)

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(082) La rue du Lycée

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(080) Le Lycée 1900

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(079) Le Royal Hotel sur le boulevard du Lycée 1900

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(078) Le Royal Hotel 1900

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(077) Boulevard Galliéni 1900

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(076) Boulevard du Lycée, Royal Hotel et brasserie Guillaume Tell 1900

 

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(075) Hotel Pastorino 1900

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(074) Boulevard du Lycée 1900

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(073) 1880 Fort Sainte Thérèse

 

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(072) 1930 Le Port

 

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(071) Hippodrome Saint Eugène

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(070) Boulevard du Lycée

 

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(069) 1900 Le Théatre

 

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(068) 1900 Eglise Saint Louis

 

 

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(067) 1900 Les Nouvelles Galeries Boulevard Seguin

 

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(066) 1900 La Compagnie Algérienne

 

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(065) 1900 La Compagnie Algérienne

 

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(064) 1900 La Compagnie Algérienne

 

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(063) 1900 La Compagnie Algérienne

 

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(062) 1900 La Compagnie Algérienne

 

 

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(061) 1900 Rue d'Alsace Lorraine La Compagnie Algérienne

 

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(060) 1900 La Compagnie Algérienne

 

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(059) 1900 Chateau neuf, Minaret, Le Port

 

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(058) 1900 L'entrée du Château neuf

 

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(057) 1900 La Chapelle de Santa cruz

 

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(056) 1900 Le tram devant Le Cercle Militaire

 

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(055) 1900 Les Caves Sauvignon

 

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(054) 1900 Les Nouvelles Casernes

 

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(053) 1900 Boulevard Seguin

 

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(052) 1900 Boulevard Seguin

 

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(050) 1900 Boulevard Oudinot

 

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(049) Base Aérienne de l'armée de l'air

 

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(048) 1912 Oran Promenade de Létang

 

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(047) 1900 Place des Victoires

 

 

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(046) Marché de la Gare

 

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(045) 1900 Place des Victoires

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(044) 1900 Boulevard Marceau

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(043) 1900 rue d'Arzew et les arcades

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(042) 1900 rue d'Arzew, la place des Victoires.

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(041) 1900 la gare.

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(040) 1900 les cheminots.

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(039) 1900 rue d'Arzew les arcades.

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(038) 1900 La gare, les quais

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(037) 1900 Le tram rue d'Arzew.

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(036) Début de le rue d'Arzew.

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(035) Le Boulevard du Lycée

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(034) Le boulevard du Lycée

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(033) Le boulevard du Lycée

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(032) Bijouterie Prat

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(031) Parfumerie Lorenzy-Palanca

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(030) Passage Perez

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(029) 1900 Le port vue du Boulevard Front de Mer

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(028) 1900 Santa Cruz vue du boulevard du nord

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(027) 1900 Promenede du square Cayla

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(026) 1900 Rampe sainte Thérèse, Miramar et la ville

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(025) 1900 Boulevard Seguin

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(024) 1900 Boulevard Seguin

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(023) 1900 Boulevard Seguin

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(022) 1900 Boulevard Seguin

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(021) 1900 Boulevard Seguin

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(020) 1900 Boulevard Seguin

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(019) 1900 Boulevard Seguin

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(018) 1900 Boulevard Seguin

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(017) 1900 Boulevard Seguin

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(016) 1900 Boulevard Seguin

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(015) 1900 Boulevard Seguin

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(014) 1900 Boulevard Seguin

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(013) 1900 Boulevard Seguin

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(012) 1900 l'Alhambra rue d'Arzew

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(011) 1900 Début de la rue d'Arzew

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(010) 1900 Carrefour rue Mosta et Boulevard Marceau

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(009) 1900 Calèche rue d'Arzew

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(008) 1900 Boulevard Seguin

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(007) Palais de justice et collège de jeunes filles

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(006) Statue de la liberté et la cathédrale

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(005) Le marché place Kargenta

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(004) 1900 Boulevard Seguin et Magenta

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(003) 1900 Foule rue d'Arzew

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(002) Gendarmerie statue de la république

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(001) Montplaisant

SOMMAIRE PHOTOS

 

 

 

 

 

 

28 janvier 2010

ORAN... ET L'ORANAIS

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            En 902, des marins andalous sont amenés à s'établir en face et tout près de leur contrée d'origine pour y nouer des relations commerciales faciles et continues, les 2 pays étant alors musulmans. Tlemcen et Oran entretiennent alors des relations prospères avec l'Espagne. L'armée française occupe Mers El Kébir le 14 décembre 1830 et pénètre Oran le 4 janvier 1831

En 1832, un recensement donne pour Oran le chiffre de 3800 habitants: dont 750 européens d'origine espagnols, 250 musulmans et 2800 juifs.

En 1881, le chiffre de 50 000 habitants est dépassé
En 1906, plus de 100 000
En 1926, plus de 150 000
En 1936, on compte 195 000 habitants et 206 000 en y ajoutant la banlieue (Arcole, Mers El Kébir, La Sénia et Valmy) - en 1931, on estimait la population originaire d'Espagne à 65 % du total des européens, 41 % étant déjà naturalisé.

            Cette influence espagnole est illustrée par le sens de l'hospitalité, par les arènes, par le riz à l'espagnol et les desserts comme la Mouna, par les chaises qui occupent les trottoirs des rues à la tombée de la nuit.
            Les noyaux de cultures maraîchères qui s'égrènent en bordure du littoral en relation avec des petits ports comme Ténès, Mostaganem ou Arzew. On trouve là des terres de haute densité. Par camions ou par bateaux les primeurs sont exportés dans l'intérieur ou vers la France.

            L’autre influence est la vigne. Elle est si développée que l'Algérie devient alors le 4èm vignoble mondial qui prospère surtout autour de Mascara, Tlemcen, Sidi-Bel-Abbès et aux environs de Mostaganem et Oran. A cela s'ajoute les 3 millions de quintaux d’agrumes et dans les hautes plaines, le blé.

            Après Oran, la ville maritime la plus importante est Mostaganem. Lorsque le général Desmichels s'empare de Mostaganem en 1833, la ville ne compte que 3000 habitants, et ce, jusqu'en 1847, y compris les militaires. Les progrès datent réellement du début du 20èm siècle.

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1906 : 19 600 habitants
1931 : 25 800
1950 : 53 464 - dans l'Oranais, la conquête s'est accompagnée de refonte complète du système urbain.

            Les postes militaires se sont transformés en ville.

            Orléansville fondée en 1843 par Bugeaud et qui compte 32 506 habitants à la veille du tremblement de terre de 1954.

            Sidi-Bel-Abbès construite par le général Bedeau en 1843 qui deviendra lieu de garnison de la légion étrangère. Avec 61 355 habitants en 1950, Sidi-Bel-Abbès est le centre d'une des régions agricoles les plus prospères avec le blé, orge, vigne et l’élevage et occupe le 5è rang parmi les agglomérations urbaines de l'Algérie française.

            Burdeau, Affreville, Changarnier, sont des créations qui datent de la conquête française.

            Aïn Temouchent, Saint Denis du Sig, Relizane, Perrégaux, sont des marchés importants de vins, de céréales, de primeurs, de coton… - Mascara, en 1950, comptait 35 078 habitants.

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29 décembre 2007

QUI ETIONS-NOUS

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                   Nous appartenions surtout à la classe ouvrière. Nous étions composées de petits fonctionnaires, artisans et commerçants, dont le revenu moyen était bien inférieur à celui des Français métropolitains.

                   Très peu étaient des agriculteurs propriétaires et les très grandes fortunes se comptaient sur les doigts d’une seule main. Nous avons eu mal en quittant l’Algérie, très mal et nous avons eu encore plus mal en débarquant sur cette terre de France, inconnue pour la plupart d’entre nous. "France" qui se serait bien passée de tous ces "étranger" qui allaient quand même bouleverser un peu leurs habitudes.

                   Cette terre dont nous ne portions en fait qu’une citoyenneté, une simple carte d’identité Française insuffisante pour dire que nous étions d’abord des "Pieds-noirs" et surtout des Français d’Algérie à part entière. 

Il est fort probable que l’on ne connaîtra jamais l’origine exacte du nom Pieds-Noirs et cela n’a finalement pas beaucoup d’importance car c’est surtout ce que les Fran­çais d’Algérie en ont fait depuis la fin des années 50 jusqu’à nos jours qui lui donne tout son sens désormais. C’est main­te­nant une expression profondé­ment ancrée dans le langage et reconnue par les dictionnaires. Certains le regrettent et auraient préféré que le mot Algérien, qui avant les années 50 désignait les Français d’Algérie, continuât de s’appli­quer aux « Pieds-Noirs ». Il est vrai que cette appellation a été récupérée par les habitants actuels de l’Algérie et que l’usage général la leur attribue.

Le mot « Algérie » est pourtant bien une création française, tiré du mot arabe « al djezaïr » qui signifie « les îles », et qui a servi à désigner ce territoire délimité en 1830 par la France.


Ils nous haïront jusqu’au dernier...

sept 2017

Question à un professeur enfant de Pied-noir: « Ce n’est pas trop dur d'avoir des parents PN avec tout ce qu'ils ont sur la conscience... ? »

Réponse affiché dans la salle des professeurs du lycée

Aux miens.
On aurait voulu que j'écrive "Famille, je vous hais".
L'école aurait voulu que je vous condamne.
Les politiques auraient voulu que je vous maudisse.
L'opinion, dans sa grande majorité, aurait voulu que je vous rejette.
Les intellectuels auraient voulu que je vous désavoue.
Les historiens auraient voulu que je vous désapprouve.
La France aurait voulu que je vous méprise.
Et nombreux sont malheureusement les enfants de Pieds-Noirs qui se sont laissés convaincre par ces discours culpabilisants.
Moi, je condamne, je maudis, je rejette, je désavoue, je désapprouve et je méprise tout ce joli monde.
Et, au contraire, j'écris en lettres d'or "Famille, je vous aime".
Vous avez été les victimes d'une trahison d’État, d'un abandon honteux, d'un exil douloureux, d'un "accueil" indigne.
Vous avez enduré quotidiennement, durant des années, les massacres, les enlèvements.
Vous avez dû abandonner le peu que vous possédiez pour sauver votre vie en rejoignant une patrie qui ne voulait pas de vous.
On vous a présentés, pour vous dénigrer, comme des nantis, vous dont la seule richesse était l'amour que vous portiez à vos familles.
Et ceux-là mêmes qui vous traitaient de "bougnoules" ou de "rats pas triés" ont essayé de vous faire passer pour des racistes.
Mais vous avez relevé la tête et vous avez construit une nouvelle vie, loin de votre ciel bleu, loin de vos amis, séparés pour toujours de vos disparus, exilés à jamais sur une terre étrangère, blessés depuis 55 ans.
Cette blessure vous me l'avez transmise, sans le vouloir, en essayant au contraire de me préserver de cette douleur indélébile.
Mais je suis fier d'être issu de vous.
Alors, encore une fois, "Famille, je vous aime".
Merci de m'avoir permis d'être un gosse de Pieds-Noirs.

Lionel Vivès-Diaz, fils de parents Oranais


ORIGINES DE LA COMMUNAUTE PIEDS-NOIRS


 

De René Mancho

Pied-Noir, mon frère...

Si t'as pris la valise et parfois le cercueil

Et que tu marches droit malgré tous ces écueils,

Dans les plis du Drapeau si t'as séché tes larmes

Et que vaincu mais fier t'as déposé les armes,

Si tu regardes devant sans oublier l'histoire

Et que de tes racines tu gardes la mémoire,

Si la vue d'une orange te transporte vers ailleurs

Où la vie était douce et pleine de chaleur,

Si tous ces morts pour rien hantent encore tes nuits

Et que parfois tu hurles pour pas qu'on les oublie,

Si tu penses à tes pères qui traçaient les sillons

Et arrosaient la graine de leur transpiration,

Si le soleil a fui mais qu'il est dans tes yeux

Et transforme ta voix en accent merveilleux,

Alors redresse-toi tu peux en être fier.

Maintenant j'en suis sûr,

T’es un Pied-Noir mon frère.

http://www.oran1954.com/

 

 

De Camille Bender décembre 1962

 

On était simplement des Français d'Algérie,  
Balancés n' importe où, dans l’amère patrie  
Par un vieux galonné, sénile psychopathe,  
On était simplement des Français d'Algérie...   

Et durant les 2 guerres, nos morts ont jalonné  
Tous les champs de bataille, de France ou d'Italie,  
Il a tout oublié, le pédant galonné,  
Le trop bouffi d’orgueil et de sombre folie,  
On était simplement des Français d'Algérie...  


Pour nous, pas de discours et pas d’accueil en France  
Nos vieux ont attendu plusieurs jours sur les quais,  
Sans aide ni pitié, noyés d’indifférence,  
L’ogre de Colombey avait ses préférences  
Et il nous méprisait, lui et tous ses laquais  
On était simplement des Français d'Algérie...  

Mais on s’est relevé à force de courage  
Charlot s’en est allé au royaume éternel,  
Heureux de son exploit, de son choix criminel,  
Il restera pour nous le triste personnage  
Qui n’aimait pas du tout les Français d'Algérie !  

Les années ont passé sur nos joies et nos peines,  
On a refait nos vies sur fond de nostalgie,  
Les souvenirs au cœur et sans démagogie,  
Insensibles aux appels et au chant des sirènes,  
On est sorti vainqueurs du combat des arènes  
Pour demeurer toujours.  Des FRANÇAIS D’ALGÉRIE !

 

 

 

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21 mars 2009

GUERRE DU SOUVENIR SUR DES SOUVENIRS DE GUERRE

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                   Là, à Perpignan dans la cour d'un ancien couvent, le mur des disparus donne le nom de 2700 "PN"- pied noirs, comme les Français blancs, anciens colonialistes d'Algérie étaient appelés PN (Un terme dont les origines sont obscures, mais qui a peut être quelque chose a voir avec des bottes noires) étaient originaires d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, de l'île de Malte et d'autres pays Européens, c'étaient souvent des ouvriers et des fermiers. Ils sont devenus des citoyens français pendant les a peu près 130 ans durant lesquels l'Algérie était sous la coupe de la France.

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Puis durant les semaines et mois chaotiques après que la France sous Charles De Gaulle ai termine sa guerre coloniale contre les nationalistes Algériens en Mars 1962, plus d'un million de PN ont fuit dans des villes comme celle ci. D'autres qui restèrent furent massacres dans des endroits comme Oran et d'autres, encore, ont disparus.

                   Jean Scotto, un enseignant a la retraite et PN (Il préfère être appelle Français d'Algérie) avait 23 ans a ce moment la. L'autre jour, sous un ciel bleu et brillant, il a ouvert la grille de la cour du couvent. Dans le voisinage, du linge étendu, de couleurs brillantes, flotte sur des cordes. D'une tour de vieux appartements ornes de balcons, parvient de la musique arabe. 

                   Monsieur Scotto est le vice président de l'association du club Algérianiste, une organisation qui aide a superviser le centre pour la présence française en Algérie, un musée dédié à célébrer la vie de chaque jour chez les PN. Il doit s'ouvrir soit cette année soit en 2010 dans cet ancien couvent.

                   De Marseille a Montpellier des musées sur le colonialisme et les PN, encourages par la nostalgie et des militants PN comme monsieur Scotto, doivent  s'ouvrir bientôt, a la consternation de beaucoup de français qui pensent que l'histoire des PN racontes par certains des partisans de la droite, est provocatrice (elle a dit Incendiaire) et que personne n'a besoin de l'entendre à présent. Le musée de Marseille a, il n'y a pas longtemps de cela, a fait que les Algériens ont menace de couper leurs relations économiques avec la France si le musée ouvrait. 

                   Même 46 ans après, pour les Français, l'héritage Algérien est similaire a ce qu'est pour les espagnols la guerre civile. Tout ce qui a voir avec le règne de la France colonialiste reste une blessure, surtout a cause de la longue et brutale guerre qui a cause qu'il termine. Néanmoins l'héritage des PN en temps qu'occupants ou victime dépend du point de vue de celui qui s'y intéresse. La France confronte sans vraiment le vouloir cette partie de son histoire qu'elle a essaye d'oublier de même qu'elle a essaye d'oublier l'époque de Vichy. 

                   Ce n'est pas seulement la récente ouverture de ces musées du souvenir (Le mur de Perpignan a été érigé en 2007) Quelques années plus tôt, Paul Aussaresses un général a la retraite a publie ses souvenirs de guerre, décrivant la mise a mort d'Algériens, par ordre venant de plus haut que lui. " La meilleure façon de faire parler un terroriste quand il refusait de dire ce qu'il savait était de le torturer" écrit le général dans son livre " La bataille de la Casbah" 

                   Les courts de justice françaises ont condamne le général pas pour ses actions mais plutôt d'avoir essayer de "justifier cette guerre" un curieux point légal français.  En janvier dernier, la cour Européenne a déclaré nulle cette accusation en raison du droit a la liberté de parole.

         " Le fait qu'il y a eu des tortures et le fait qu'Aussaresses n'a pas exprime de remords mais a dit qu'il devait le faire, car il était en mission" dit Xavier de Bartillat, éditeur général reflétant l'opinion unanime de la court "est simplement une part d'une histoire, de notre histoire, de notre mémoire collective." 

                   Mais pourquoi, tout cela, maintenant? La réponse est a cause de générations qui passent et a cause de changements culturels Michel Tubiana, le président de la ligue des droits de l'homme , qui avait déposé plainte contre le général et qui est contre le centre des PN de Perpignan, dit en parlant des émeutes dans la banlieue de Paris en 2005 parmi les ethnies arabes et noires africaines que " Les troubles dans les banlieues a ouvert le problème du colonialisme français" Il ajoute:' Il y a aussi maintenant une concurrence du souvenir sur qui ont été les plus grandes victimes. Quand un pays a des doutes sur son futur, son identité, les groupes regardent dans leur passe afin de se justifier. 

                   Benjamin Stora, un historien sur la France Algérienne, lui même un descendant de juifs algériens, présente ainsi les choses:" Il y a une crise de l'histoire de la nation française, dans le fait que la France, historiquement, s'est vue comme un endroit d'assimilation et d'intégration, mais maintenant, des minorités veulent questionner cette histoire. Cela a été partiellement la raison des émeutes, Et dans ce climat social, les PN qui regardent en arrière, avec nostalgie, sur les jours du colonialisme, avant la guerre - Une époque, Monsieur Stora, a précisé, quand les Algériens musulmans n'avaient pas les mêmes droits -- veulent être les gardiens, les conservateurs du passe nationaliste français et du jacobisme. "Mais bien sur il y a un paradoxe" Continue monsieur Stora parce qu'ils font aussi partie de la multiculturalisation de la France, étant eux même une minorité. Et le grand problème qu'ils ont maintenant avec leur vision a l'eau de rose c'est que la majorité des jeunes français sont anticolonialistes"  Le renouveau du mouvement négritude  parmi les jeunes noirs est juste un exemple de ce mouvement d'identité culturel parmi les minorités qui, comme les PN, pousse a un retour aux racines de même qu'il pousse a se considérer français.

                   Les musées comme le mur des disparus est clairement un champs de bataille dans la guerre du souvenir.

                   Les PN ont été les premières victimes du FLN dit Jean Marc Pujol député maire de Perpignan, en parlant des nationalistes Algériens. Lui même un PN, est un politicien qui a pousse a la construction du centre et a réussi a collecter 2.5 millions de dollars de fonds publics, de l'état français et de sa propre municipalité pour payer pour le centre. 

                   Nous sommes un pays qui a mis 50 ans pour dire que nous portons la responsabilité pour ce qui est arrive aux juifs durant la 2em guerre mondiale  dit monsieur Pujol en faisant allusion aux excuses formelles du président Chirac en 1995. Une première, venant d'un président français, sur le rôle de la France dans la déportation des juifs.  Un jour, dit il je pense que nous devrons assumer la responsabilité de ce qui est arrive aux PN"

                   Cette opinion, qui ignore que les Algériens furent en vérité les victimes des PN, va avec l'image à l'eau de rose de la vie de chaque jour en Algérie qui était soit disant paisible et bien intégrée. Elle ne correspond pas avec la réalité de la loi française qui disait qu'un vote par 1 seul européen comptait pour 10 votes de musulman ou que seulement 14 pour cent des enfants musulmans allaient à l'école ou que leurs revenus avait un déficit de 5 a 1.

                   Mais monsieur Pujol promet d'avoir" un centre pour organiser des recherches et avoir des débats"  Il dit que "Les critiques gauchistes veulent seulement entendre dire que la présence française en Algérie n'était que cause de guerre." " Nous voulons montrer toute une période. Personne n'a parle de l'holocauste jusqu'en 60 ou 70 parce qu'au début, les victimes ne parlaient pas. Je  ne compare pas." ajoute t'il très vite" Mais il y a une nouvelle génération qui veut une explication."

                   Une nouvelle génération -ou peut être une qui vieillit, monsieur Pujol veut prendre position avant que la France ne change davantage. Suzy Simon -Nicaise est la présidente du cercle Algérianiste de la branche de Perpignan et vice présidente de l'organisation nationale qui compte quelque 10 000 membres. Elle avait 8 ans lorsque sa famille a quitte l'Algérie. Son père était un homme d'affaire dans une compagnie pétrolière.

                   "Nous avons une culture et une identité" dit elle en parlant pour les PN" et nous avons le droit de parler de nos souvenirs" Dans un bâtiment de bureaux, très quelconque. le cercle Algérianiste garde des objets et des papiers qui éventuellement occuperont les étagères du musée dans le vieux couvent. Des vieux albums de photos couverts de poussière, des médailles enrubannées, des costumes militaires très usés qui sont accrochés à des mannequins de magasins branlants et dont les perruques tombent sur le coté. Des drapeaux, des cartes routières, des portraits des bustes et autres objets souvenirs accompagnes de panneaux écrits a la main sont dans des vieux placards vitrés. Ils remplissent plusieurs pièces fermées à clef, une sorte de musée d'un colonialisme romantique, une allée du souvenir pour les PN.

                   Monsieur Stora, l'historien, compare les PN comme monsieur Pujol et monsieur Scotto aux anti-castristes cubains qui rêvent de leur pays perdu. " Mais il y a une grande différence" ajoute t'il" parce que les anti-castristes ont l'espoir d'y retourner alors que le rêve des PN? Retourner en Algérie? Non." " L'Algérie française, l'Algérie des blancs c'est finit" dit monsieur Stora" et c'est pourquoi ils trouvent refuge dans un musée"

Article source du NY Times paru le 4 mars 2009 de Michael Kimmelman  

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29 décembre 2007

L'odeur du pays

 

 

canastel

                Pour moi, exilé involontaire, guidé par mon destin, je peux parler de " l’odeur du pays " Car l’Algérie, était tellement lumière, chaleur, senteurs et parfums envoûtants que le moindre de ces signes me ramène irrésistiblement vers elle.

                Mais 55 ans sont passés et le constat est amer car je sais maintenant que je ne reverrais plus jamais la France de mon enfance.

LES ODEURS DE LÀ-BAS

Sens-tu le frais parfum de la blanche anisette
Dans le verre embué ? Et celui des brochettes
Aux portes des cafés ? De là-bas c'est l'odeur.


Me voici transportée sous l'oranger en fleurs
Des souvenirs, soudain, s'ouvre tout grand le livre
Quand toutes ces senteurs se mettent à revivre,
C'est un ciel éclatant d'azur et de vermeil
Une mer d'émail bleu ondulant au soleil
C'est la vigne naissant au sein des terres rouges
C'est midi si brûlant que l'ombre seule bouge
C'est l'ardente clarté courbant les floraisons
C'est la chaleur, la plage; c'est notre maison.

 

Respire à pleins poumons cette odeur généreuse
Et vois le bourricot sur la route poudreuse
Qui trotte résigné, chargé de lourds paniers
Qui lui battent les flancs. Retrouve les palmiers
Aux écailles brunies dont la houppe balance
Dans les cieux en fusion la verte nonchalance
Qui, respire bien fort les parfums de là-bas
Et tu verras alors, emplissant les cabas
En tunique de sang, la tomate pulpeuse
L'orange ensoleillée et la grappe juteuse
Tu sentiras l'odeur des couscous épicés,
Des paëllas fumantes, des piments grillés,
Et l'arôme fruité de notre huile d'olive
La fragrance salée du rouget, de la vive
De la dorade rose au bout de l'hameçon
Dont on se mijotait des soupes de poissons
Vois les figues sucrées emplissant la corbeille
Près desquelles tournoient les friandes abeilles
Délaissant le jasmin langoureux, obsédant.


Nous mordions dans la vie, ensemble, à pleines dents

 C'était la joie, le rire, c'était le bonheur !
Le passé contenu dans ces fortes senteurs
C'était les temps heureux, c'était notre richesse...
Car l'odeur de là-bas, c'était notre jeunesse !

 

Odette TREMELAT LEGAY (1950)

 

 

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18 avril 2009

EXPOSITON DE BOULOGNE-SUR-GESSE

Quelques photos de l'exposition du 25 avril 2009

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La commission Pédagogique du CLAN R, la Maison du Rapatrié, le Centre Culturel des Rapatriés de l'Isère, organisent avec le concours de la Fédération d’Anciens Combattants et le Cercle Algérianiste de Toulouse, une exposition ayant pour thème "L’Algérie pendant sa période française" et, particulièrement, la période de 1954 à 1962.

Cette exposition dont le titre initial est "13 MAI 1958 - 13 MAI 2008" conçue par Louis Metert et réalisée par Guy Abetinot, Georges Botella et Georges Vento aura lieu les :

24 et 25 Avril 2009 Hall de la salle du SIVOM 31350 Boulogne sur Gesse.

L’exposition se présentera sous la forme de panneaux, les articles publiés dans la presse française de toutes opinions durant cette période.

Elle est ouverte à tous les publics et l’entrée est gratuite

La journée du vendredi 24 avril est prioritairement réservée aux élèves des établissements scolaires, écoles, collèges et lycées de 9H à 19H.

Des membres de la Commission Pédagogique seront disponibles, en permanence, pour dispenser aux visiteurs toutes les informations nécessaires à la meilleure compréhension des textes et des images.

Ils seront soutenus par des adhérents de L’Union Nationale des Combattants, qui apporteront leurs témoignages sur les évènements qu’ils ont personnellement vécus pendant la période 1954-1962.

Le Samedi 25 Avril 2009

Salle de projection du SIVOM, à partir de 13H

Présentation gratuite du film de Jean-Pierre LLEDO

"Algérie, histoires à ne pas dire"

Durée du film 2h40

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29 décembre 2007

Le Kairouan

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Ce beau navire qu'était le "Kairouan" ne mouillait que quelques heures à Oran. "Joé, tché, t'y es plus pressé que le Kairouan !", disaient certains Oranais.

Je regrette de ne l'avoir connu que pour notre départ d'Oran.

     IMO 5179117 - Paquebot - 142,52 x 18,31 x 9,00 m - TE 6,30 m - JB 8 589 - PL 1 869 t - V 24 nds - Lancé en janvier 1942 par les Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne, mais bombardé par les Allemands en août 1944 alors que sa construction n'est pas encore terminée - Renfloué en juin 1947 - Achevé à La Ciotat et mis en service le 15 juillet 1950 entre Port-Vendres et l'Algérie.

      Il possédait 3 ponts complets et une jauge brute de 8.800 tonneaux pour un port en lourd de 2.100 tonnes. Ses 3 cales étaient desservies par 4 grues de 3 tonnes.

      Son équipage au complet était composé de 17 officiers, 39 hommes des services pont et machine, et de 70 membres du service général. Ses aménagements pour passagers étaient conçus pour 121 personnes en cabines de première classe, 330 en classe touriste et 923 en quatrième classe, soit au total 1.374 passagers.

      La propulsion turboélectrique était assurée par 2 moteurs synchrones de 3.300 volts triphasés. Ces moteurs pouvaient développer un total de 28.000 chevaux à 194 tours-minute. Chaque moteur était alimenté par un groupe turboalternateur. L'appareil évaporatoire était composé de 4 chaudières à circulation forcée du type « La Mont » produisant 35 tonnes de vapeur à l'heure à la température de 425°c. Ces chaudières fonctionnaient à l'eau distillée et nécessitaient seulement 45 minutes de chauffe pour monter en pression.

      Ce fut le seul paquebot affecté aux lignes d'Afrique du Nord à être entièrement peint en blanc, avec une silhouette fine... magnifique. 

      Il transporta les soldats français en Tunisie et en Algérie. Pendant la guerre d'Algérie, il effectua des transports de troupes de deux mille hommes, à grande vitesse et avec un bon confort.

      Lors de l'évacuation de l'Algérie, il accueillit les rapatriés à pleins bords et les dégagea du cauchemar à un rythme accéléré et assura leur retour vers la métropole.

      En 1964, il assura encore la liaison Alger Marseille et c'est sur ce navire que la première compagnie du Groupe de Transport 535 quitta l'Algérie pour la France.

      Il effectua son dernier voyage sur l'Afrique du Nord pour le compte de la Compagnie Générale Transméditerranéenne en septembre 1973. La Compagnie de Navigation Mixte prit alors possession du navire, le désarma et le mit en vente amarré au quai de l'oubli, à coté du VILLE DE TUNIS.

      Après 31 ans de bons et loyaux services, le paquebot fut vendu aux chantiers de démolition espagnols de Vinaroz. Remorqué par le Provençal IV, il arriva à Vinaroz le 23 décembre 1973 ou il y fut démoli l'année suivante.

      Pour nombre de soldats il restera le paquebot de leurs 20 ans et souvent le paquebot des seuls voyages en mer de leur vie.

DIAPORAMA DU NAVIRE

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7 novembre 2011

NAISSANCE DE L'ALGERIE

        Précédemment appelé Afriqya par les pays Arabes ou Berbèrie par les pays Européens, le 14 Octobre 2009 il y aura 170 ans que la France donnait son nom à l'Algérie, en effet entre Juillet 1834 et 14 Octobre 1839 la circulaire de A Schneider Ministre de la Guerre donna le nom définitif d’Algérie

        Le nom d'Algérie correspond à un pays immense (le deuxième de l'Afrique par la taille), pays au moins dix fois plus étendu que le territoire sur lequel s'étendait l'autorité du dey de l'ancienne Régence en 1830, date de l'intervention française.

         
Pour les géographes arabes du Moyen Age, seule existait «l'île du Couchant» (Djeziret el Maghreb), ensemble montagneux, forestier et steppique de l'Atlas, isolé entre, d'une part, l'océan Atlantique et la Méditerranée et, d'autre part, les vastes étendues, monotones et désertiques, de ce qu'on nomme actuellement le Sahara septentrional. Le mot Maghreb a la même étymologie que le mot Maurétanic désignant le pays du couchant, de l'occident par rapport au lieu saint de l'Islam, La Mecque. Appelée concomitamment ou successivement tout au long des siècles Maurétanie, Berbèrie (de Berbères), Barbarie (qui donnera Barbares), la fraction de cette île du couchant, l'Algérie du nord n'avait pas de nom particulier avant de devenir au XVe siècle, avant l'installation des Turcs, la Régence d'Alger, domaine politique aux limites assez floues

        Pour les Français qui s'y établissent à partir de 1830, elle ne prend que progressivement une nouvelle identité. Dès 1831 cependant, le mot Algérie apparaît à deux reprises dans l'ordonnance royale du 1" décembre créant une intendance civile. Mais on parlait toujours de l'ancienne Régence ou des Possessions françaises dans le nord de l'Afrique. Après les travaux de la Commission d'Afrique, fut publiée l'ordonnance du 22 juillet 1834, préparée par le Maréchal Soult en tant que président du Conseil, et qui instituait le régime des «possessions françaises dans le nord de l'Afrique (ancienne Régence)» C'est un texte fondamental dans lequel on a vu l'acte de naissance du pays. Le commandement militaire et la haute administration étaient confiés à un gouverneur général qui, sous le contrôle du Ministère de la guerre, disposait de toute l'autorité, prenant seulement l'avis d'un conseil composé des plus hauts fonctionnaires. De plus, décision très importante pour l'avenir, il était précisé que : «Jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné, les possessions françaises dans le nord de l'Afrique seront réglées par nos services d'Alger» ou Berbèrie.
 

        Ce texte est l'Ordonnance du Roi des Français n°7654 «Sur l'Administration Civile de l'Algérie», il ne fait que légaliser pour la première fois un terme fabriqué par la langue française où il commence à avoir valeur d'usage. Depuis cette ordonnance d'ailleurs, tous les documents officiels emploient le terme Algérie Ce dernier ne fait que souligner l'appellation légale comme un rappel à l'ordre pour l'Administration, le texte du Journal Officiel ayant été signé un an plus tôt.

naissan1 naissan2

Louis Philippe part            Napoléon III arrive


        Le 29 décembre 1840, Bugeaud est encore nommé Gouverneur Général des Possessions du nord de l'Afrique et ne reçoit le titre de Gouverneur Général de l'Algérie que le 15 avril 1845. Le mot Algérie désigne alors la partie septentrionale, conquise par la France, à l'exclusion du Sahara algérien (tel qu'on le définit actuellement) dont la soumission restait à obtenir De plus, le terme était utilisé et le mot Afrique fut longtemps considéré comme un synonyme. Populariser cette date? Quant à nous, Pieds-noirs, je ne sais pas si nous serons en mesure de populariser l'acte fondateur de «l'Algérie» création française symbolisée par les dates officielles du 31 octobre 1838 et du 14 Octobre 1839
 ,car plus je réfléchis (avec d'autres aussi) plus je les trouve opportunes.

En effet, ni le débarquement du 24 juin 1830 ni à fortiori le 5 juillet (reddition d'Alger) ne conviennent, car à ce moment-là, la France n'avait pas décidé encore d'administrer et de fonder une nouvelle province, certains étaient mêmes partisans de réembarquer après avoir donné une leçon aux «barbaresques» ! (Depuis d'ailleurs, le 5 juillet a été doublé par une autre date funeste !)

        Le rappel de cet anniversaire a l'avantage de «remettre les pendules à l'heure» car beaucoup de textes, y compris dans nos écrits comportent "Algérie" avant 1834 ce que font même des historiens contemporains chevronnés parlant d'Algérie même sous François 1er !!! En arabe «Bled-El-Djezair» pays d'Alger ne fut qu'une traduction a posteriori du français, et «Djezairi» pour algérien s'employait tout juste pour les habitants d'Alger («Asken Fi Eidjezair»), remplacé par Algérois, (le terme Algérois n'apparaît pas au début et surtout pas avant 1830 et 1838) lorsque plus tard le terme prit de l'extension avec la création du concept Algérie.

        La région d'Alger directement rattachée au pouvoir turc était appelée «Dar-Es-Soltan» sans aucune connotation provinciale, la notion de communauté étant réservée au niveau tribal et local. Les habitants de l"Oranie et du Constantinois étaient loin de se nommer "Algériens" au début du 19em Siècle et c"était plutôt les "colons européens" qu "on appelait ainsi notamment dans l armée lors de la conscription.

Dire anniversaire de l'Algérie française serait une erreur grave car cela laisse supposer qu'il ait pu y avoir une autre Algérie avant, c'est pourquoi Algérie création française est plus indiquée.

        NOTER QUE LE SEUL ANNIVERSAIRE( VITE OUBLIE) QUE LE POUVOIR ACTUEL AI PU TROUVER EN ALGERIE EST EN REALITE CELUI DE LA VILLE D ALGER "DJEZAIR" SON NOM ARABE.

Sources : Histoire de l'Algérie de X.Yacono et Notes de J-F Paya Mise a jour Article de PN Magazine

Commentaire du 27 mai 2009 de J-F Paya

 

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En 1839, lorsque la France inventa l’Algérie, la Kabylie était "encore" indépendante. 

Dans la rubrique "Naissance de l'Algérie"  à propos "toponyme"  Algérie conservé par les indépendantistes on peut signaler le cas de plusieurs pays Africains qui ont mis un point d'honneur à changer le nom de leur pays imposé par la Colonisation en reprenant une appellation tirée de leur passé précolonial. L'Algérie pouvait très bien le faire en replongeant dans le passé antique de la région /par exemple comme "Maurétanie" ou "Numidie "mais cela relevant d'une Histoire "pré Islamique" et comme il n'existait aucune appellation d'origine arabo-musulmane sauf le nom de la ville d'Alger "Eldjezair"ou "Eddzair" étendu à toute la région par les français en Algérie il le gardèrent.       JF Paya

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COMMENTAIRE D’UNE LECTRICE ORANAISE.

            L'histoire dit que l'appellation Algérie provient du nom de la ville d'Alger. Le nom d'« Alger » dérive du catalan Aldjère, lui-même tiré de Al-Djaza'ir, nom donné par Bologhine ibn Ziri, fils du fondateur de la dynastie Ziride, lorsqu'il bâtit la ville en 960 sur les ruines de l'ancienne ville au nom romain Icosium ; Djaza'ir Beni Mezghenna. Le nom en français, Algérie, utilisé pour la première fois en 1686 par Fontenelle dans Entretiens sur la pluralité des mondes pour qualifier la Régence d'Alger, est officiellement adopté le 14 octobre 1839 par Antoine Virgile Schneider afin de désigner ce territoire faisant partie de la Côte des Barbaresques.

            L'étymologie du nom en arabe, « Al-Djaza'ir » (الجزائر), rattache le nom aux îles qui faisaient face au port d’Alger à l'époque et qui furent rattachées à sa jetée actuelle ; en arabe Al-Djaza’ir (الجزائر), « Les Îles », en français « Les Îles des Beni Mezghenna » (جازاير بني مزغانا Djezaïr Beni Mezghanna). Le terme d'île pourrait selon des géographes musulmans du Moyen Âge désigner la côte fertile de l’actuelle Algérie, coincée entre le vaste Sahara et la Méditerranée, apparaissant alors comme une île de vie, Al-Jaza’ir (الجزائر). En ce qui concerne Mezghenna, Tassadit Yacine rapporte l'hypothèse d'une forme arabisée d'Imazighen, ou « Berbères », donnant au pays le nom originel Tiziri n At Imezghan, « Ziri des Berbères ».

            Une autre étymologie situe son origine dans le nom de Ziri ibn Menad : Djezaïr alors de Dziri, du berbère Tiziri qui signifie « clair de lune ». Les Algérois se désignent eux-mêmes sous le vocable de Dziri, et le langage populaire a conservé par ailleurs la formule Dzayer pour désigner Alger et l'Algérie.

Le terme donc d'Algérie existait bien avant l'arrivée des Français en Algérie.

Commentaire posté d’Oran le 08-11-2011 par LB.

COMMENTAIRE de JF Paya du 12 juin 2012

            Un vrai livre d'Historien 525 Pages ;724 Notes et sources ;Bibliographie et références abondantes ;"La France en Algérie" Mais c'est quoi en 1830 ce Maghreb central entre le Maroc et la Tunisie?
"Régence d'Alger" Province turque limitée à une zone côtière? G Pervillé nous indique "Les mots Algérie et Algériens existent en Français depuis la fin du 17em siècle mais ne désignant que l'état Turc d'Alger et sa minorité dirigeante" c'est bien ce que disent nos notes dans "questions posées "
            Par la suite on suit les aléas de la construction de cette entité territoriale ;qui à notre avis aurait pu connaitre un destin différent sans l'occupation Française ? Lors du dépeçage de l'empire Ottoman allié de l'Allemagne en 1918;avec un Sahara éclaté par les riverains; enfin difficile de faire de la prospective à postériori! mais l'Algérie actuelle n’aurait pu jamais exister avec ces deux ailes rognées par les états Marocains et Tunisien existants. Notre lectrice Oranaise qui a laborieusement pioché dans "Wiquipedia" ne peut que répéter ce que dit aussi l'historien Pervillé les mots Algérie, Algériens sont employés pour la 1er fois par "Fontenelle" auteur Français en 1685;mais exclusivement réservés à l'état Turc de la ville d'Alger et ses dirigeants ses habitants seront nommés "Algérois".
            Bien plus tard en 1840 quand le terme Algérie recouvrera tout le territoire sinon nous mettons au défi de voir des habitants des régions d'Oran où de Constantine se nommer "Algériens" avant 1830.

            Maintenant tout à fait d'accord AL-Djazaïr vient bien de l'Arabe comme toponyme de l'emplacement de la ville d'Alger mais aller plus loin relève de la pure spéculation et n'est pas fondé.

            Compléments personnels/ Dans la rubrique "Naissance de l'Algérie" à propos du "toponyme" Algérie conservé par les indépendantistes on peut signaler le cas de plusieurs pays Africains qui ont mis un point d'honneur à changer le nom de leur pays imposé par la Colonisation dans le cas de l'Algérie votre carte suggère des origines Antiques mais antérieure à l'occupation Islamique et Arabe donc Algérie était plus indiqué!

Posté par JF Paya, 17 juin 2012 à 01:29

En 1830 pas encore d'Algérie Transmis le 8 septembre 2012 par JF Paya

            Indéniable le territoire central entre la Tunisie et le Maroc qui n’était pas encore "l’Algérie" fut colonisé par la France avec l'aide d'une moitié des tribus contre l'autre moitié ,stratégie classique héritage de la gestion Turque (avec une belle frontière à l’ouest au détriment du Maroc!) au départ a cause ou au prétexte de la piraterie protégée par l’occupation Ottomane (voir les tours de guets sur les côtes d’Europe) d’aucun parlent "de Marine Algérienne" elle n’existait pas ,un état et une armée encore moins, donc "colonisable‘’ comme la Gaule par les Romains c’est un fait et non une justification à une certaine période tout le monde a colonisé tout le monde et les Arabo berbères sont montés jusqu’a Poitiers et restes 800 ans dans le sud de l’Espagne et surement pas avec des fleurs! 

            Mais personne ne répond à ma question quant fut-il dans les pays similaires à l’Algérie sans colonie de peuplement ? Pas de misère pas d’injustice pas d’esclavage et de traite des noirs africains pas de massacres? C’est une drôle de position à la limite raciste de ne pas condamner cela parce qu’entre soi. Ci joint un texte remarquable retrouvé en archives (source non définie) 

            "Il faut voir dans ce siècle de -300 à 1830 aux années d’errances, de tâtonnements, la véritable nature de la Régence d’Alger. Une ENTITÉ ÉTRANGÈRE à cette terre et à ses populations qui ne se sentait aucun devoir de résistance, pas même au titre confessionnel (Islamique) pourtant seule légitimation de son existence. Le seul engagement qu’elle s’est astreinte à respecter c’est celui qui l’a continuellement engage vis-à-vis de la sublime porte. (L’Empire Ottoman) 

            S’il fallait considérer la Régence d’Alger comme L’ANCÊTRE DE L'ÉTAT ALGÉRIEN il aurait fallu aussi trouver trace d’un effort de fédération des populations locales, une volonté d’unification de ce territoire au-delà de sa différenciation de la Tunisie et du Maroc en tant que seul espace de collecte d impôts et une œuvre de développement de ces contrées au lieu de jouer sur les oppositions tribales.

            Pour les populations qui occupaient cet espace le temps semble s’être figé jusqu’au moment fatidique de l’occupation française. Une longue parenthèse durant laquelle, sous le contrôle de la régence d’Alger et de ses baylek, les populations musulmanes, juives, citadines, montagnardes ou nomades, berbérophones ou arabophones, issues des lignées amazigh millénaires, venues d’orient, ou chassées d’Andalousie, n’avaient aucune prétention à un vivre en commun encore moins à un devenir semblable. 

            Comment dès lors considérer le renoncement au combat comme autre chose que la continuité de cette existence en marge et dans le mépris des populations locales qui a caractérisée la présence Ottomane au Maghreb central ? Si, la régence était un tant soit peu un proto-état la résistance au colonialisme en aurait été radicalement transformée, plus unie, coordonnée. La résistance aurait été celle d’un état face à un autre, et non celle de Tribus face à un état! "

JF Paya

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