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27 novembre 2021

19 MARS 2022

RASSEMBLEMENT HARKIS ET DE LEURS AMIS

Bonjour pour information,


             Samedi 19 mars 2022, rassemblement des Harkis et de leurs Amis et amies, au camp de Rivesaltes, haut lieu de notre internement, pour le seul crime commis, le choix du drapeau bleu, blanc, rouge.
             Rassemblons-nous pour alerter les politiques sur une loi de réparation qui devrait être à la hauteur de nos souffrances.
PEUPLE DE FRANCE, venez nombreux samedi 19 mars 2022, devant le mémorial du camp de Rivesaltes, avenue Christian Bourquin, 66600 Salses-le-Château de 10 h à 16 h.
             Pour soutenir une cause juste.


Organisateur de la manifestation : Hocine Louanchi, ancien du camp de Rivesaltes et du camp de Saint-Maurice-l'Ardoise, fils du harki, Ahmed Louanchi, paix à son âme, 5 ans de harki, prisonnier du FLN 5 ans.

merci. Bien à vous.

Hocine Louanchi

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19 novembre 2021

ÉPINGLETTE (PIN'S) DU BLASON DE L'ALGÉRIE FRANCAISE

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Cet insigne en métal de 2,5 x 2 cm représente le blason de l’Algérie française. Il est vendu au profit de l’orphelinat chrétien de Zahlé, au Liban., au prix de 5 euros franco de port.

A commander à SOS Enfants du Liban, 13 Faubourg Sébastopol, 31290 Villefranche de Lauragais. Paiement par chèque à l’ordre de SOS Enfants du Liban.

Pour 5 exemplaires achetés, un exemplaire gratuit.

Retour Maurice Calmein

18 novembre 2021

MONSIEUR FRANCOIS D'ORCIVAL

de l’Institut sous couvert de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 16 novembre 2021

Cher Monsieur d’Orcival,

            Vendredi 12 novembre 2021, vous avez bien voulu m’accorder un entretien téléphonique au cours duquel je n’ai pas manqué de vous exprimer quelque désagrément à la lecture de votre dernier éditorial où vous citiez (via Frantz Olivier Giesbert et Alain Peyrefitte) parmi les déclarations du premier président de la Cinquième, celle concernant notamment la possible conversion de Colombey-les-deux-Eglises en Colombey-les-deux Mosquées.

           Je vous ai indiqué que votre présentation des faits historiques sans une contrepartie plus critique envers ce personnage risquait d’occulter son indéniable face obscure.

           Dans l’actuelle avalanche de flots d’indécente Degaullâtrie, il m’importe de soumettre à votre bienveillante appréciation le point de vue des partisans de l’Algérie française ainsi exprimé en particulier, il y a exactement dix ans (texte in extenso que je vous adresse par lettre séparée) : « Contrairement aux affirmations fantaisistes de de Gaulle évoquant le nombre croissant d’Algériens qui viendraient s’installer en métropole si l’Algérie demeurait française, transformant ainsi Colombey-les-deux-Eglises en Colombey-les-deux Mosquées », c’est précisément l’indépendance de l’Algérie qui a entraîné la situation actuelle de l’immigration.

           J’abrège et continue.

« Après l’incurie des chefs du FLN désormais aux commandes de l’Etat … il ne restait plus rien de l’équipement technique du pays »

           Et plus loin : « le gouvernement algérien incapable de fournir du travail à sa population exigea (en gras dans le texte) « la libre circulation des personnes » avec la France … en menaçant de Gaulle d’une rupture qui eût contrarié « sa grande politique » arabe. Aussitôt, sur l’injonction formelle du « Guide » satisfaction sera donnée aux nouveaux maîtres de l’Algérie.

           Mais il y a plus grave et vous le savez très bien… Pendant que l’on ouvrait les vannes d’un côté à de nombreux Algériens, très souvent nationalistes, les portes se fermaient drastiquement (De gaulle régnante) devant ceux qui avaient pris les armes pour défendre notre pays, les pieds-noirs et les appelés venant de métropole.

           Le résultat fut catastrophique : plus de cent mille morts, dans des conditions particulièrement horribles :  hommes, femmes et enfants.

           A l’époque, peu dénoncèrent cette ignominie, Bidault, Soustelle, le professeur Maurice Allais et …cette fichue extrême-droite ou tenue pour telle, voir en particulier l’édition du 5 juillet 1962 de Rivarol (le jour du massacre d’Oran), « les vacances des harkis vues de Sirius » par Edith Delamare.

           Il importe de rappeler tout cela le plus souvent possible même si je le reconnais, l’hebdomadaire Valeurs Actuelles ne s’en prive pas totalement.

           A défaut de regarder la réalité en face, nous en viendrions à nous soumettre une fois de plus aux désidératas des divers potentats corrompus d’Afrique du Nord d’abord, de l’Afrique subsaharienne ensuite, de la Grande Comores et de la prochaine république de Kanaky, à la suite probablement du cinquième referendum ad hoc…

           Tous ces zèbres nous fourgueront encore et toujours tous leurs opposants et les bouches inutiles.

           Va-t-on laisser à l’intrépide écrivain algérien Boualem Sansal l’honneur de proclamer (L’Arche n° 66, mai-juin 2021) : « L’abandon des pieds-noirs et des harkis à leur sort. En la matière, la France a fait montre d’un cynisme qui de nos jours la ferait condamner pour génocide et crime contre l’humanité par la justice internationale ».

           Permettez-moi d’ajouter que ternir passablement le blason de « Qui-vous-savez » ne signifie pas forcément redorer celui de Pétain !

Toujours à votre disposition,

Respectueusement à vous,

Jean Michel Weissgerber

Article transmis par Maurice Calmein

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10 novembre 2021

ENLEVEMENT D'EUROPÉENS : CONTRE UNE ERREUR TROP RÉPONDUE

PAR Jean Monneret

Lu sur la revue en ligne ÉTUDES COLONIALES

Oran 62

 

Guerre d’Algérie, enlèvements d’Européens :

contre une erreur trop répandue

Jean MONNERET

 

Divers commentateurs ont cru pouvoir dénoncer à ce sujet une responsabilité du clan Ben-Bella/Boumediene.

Qu’une erreur soit avalisée par des gens plus ou moins nombreux ne l’empêche pas de demeurer une erreur. Concernant les enlèvements d’Européens, chacun sait aujourd’hui que leur chiffre explosa après le 19 mars 1962, jour de la proclamation des Accords d’Évian.  Divers commentateurs (il s’agit rarement d’historiens «patentés») ont cru pouvoir dénoncer à ce sujet une responsabilité du clan Ben-Bella/Boumediene. Qu’en est-il ?

Au printemps 1962, alors que la perspective de l’Indépendance de l’Algérie se rapprochait à grands pas, le FLN fut traversé par une grave scission. Deux camps s’opposèrent : d’un côté le GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) établi à Tunis et que présidait Ben Khedda et l’Etat-Major Général (EMG) de l’Armée des frontières, basé en Tunisie et au Maroc et dirigé par Houari Boumediene. Ben Bella, l’ancien prisonnier d’Aulnoye fit allégeance à ce dernier, dès sa libération.

Le clan Ben-Bella/Boumediene et ses partisans n’hésitèrent pas à contester une partie des Accords d’Évian, lors du Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) tenu à Tripoli le 25 mai 1962.

Dès lors certains en conclurent qu’ils les avaient ensuite sabotés Le texte des Accords dûment revêtu de la signature de Krim Belkacem reconnaissait aux Européens le droit de séjourner en Algérie et d’y participer à la vie politique. Il n’en fallait pas davantage à quelques commentateurs pour juger le GPRA plus modéré tandis que l’EMG et le clan Ben-Bella/Boumediene leur paraissaient plus radicaux.

De là à imaginer que ledit clan avait utilisé les enlèvements pour faire fuir les Pieds-Noirs et rendre l’exode irréversible, il n’y avait qu’un pas. Il fut vite franchi. Pourtant, il manquait, afin d’établir ce point, une chose indispensable aux yeux des Historiens : un socle documentaire solide et des témoignages divers et convergents. À ce jour, les deux font toujours défaut.

La responsabilité du clan Ben-Bella/Boumediene dans l’épuration ethnique qui toucha les Européens d’Algérie demeure donc une simple hypothèse. Plus que jamais s’impose à l’Historien de rappeler les contraintes de la méthode historique comme la nécessité de se méfier des fausses évidences.

Car, en effet plusieurs faits établis vont à l’encontre de ladite hypothèse.

1°/ L’idée qu’à Tripoli, il y avait le GPRA qui soutenait les Accords d’Évian et le clan Ben-Bella/Boumedienne qui les combattait devrait être nuancée. La Charte de Tripoli qui constituait un programme de réformes révolutionnaires pour l’Algérie et traitait les Accords d’Evian de « Plateforme néo-coloniale » fut adopté à l’unanimité. Trois personnes (on est tenté d’écrire : seulement) refusèrent d’approuver les Accords d’Évian dont Boumedienne, mais là n’était pas l’origine du clivage. C’est la désignation du Bureau Politique qui se révéla une pierre d’achoppement et entraîna la rupture.

2°/ L’idée que les Algériens opposés au GPRA fussent décidés à mettre Évian en échec (voire à en croire certains à poursuivre la guerre) et qu’ils aient organisé à cette fin les rapts d’Européens est fort discutable. Bien sûr, ces rapts sont une réalité et une réalité dramatique. Nombreux après le 19 mars, ils se sont poursuivis jusqu’en octobre 1962. Ceci est largement établi, mais, affirmer que la responsabilité en incomberait, en quelque sorte exclusivement, aux partisans de l’EMG est une reconstitution a posteriori. Elle implique de considérer le GPRA comme un groupe porté aux compromis, simplification pour le moins abusive.

Évian fut le fruit d’un marchandage aigu qui dura des mois. Il résulta d’un abandon quasi-complet par la partie française de ses «exigences». (Cf le livre de Robert Buron Carnets politiques de la Guerre d’Algérie et notre propre ouvrage La phase finale de la Guerre d’Algérie). Il ne fut en aucun cas le résultat d’un adoucissement de la délégation FLN.

3°/ À partir du 16/17 avril 1962, les rapts devinrent massifs dans la ville d’Alger et la région algéroise. Ces deux endroits étaient respectivement dirigés par la Zone Autonome d’Alger du FLN ayant à sa tête Si Azzedine (Rabah Zérari) et par la wilaya 4 ayant à sa tête Si Hassan (Youcef Khatib). Ces deux secteurs détiennent un record des enlèvements d’Européens. Or, ils n’avaient nullement fait allégeance au clan Ben-Bella/Boumediene. Ils soutenaient le GPRA. Ceci ne peut, ni ne doit être escamoté.

4°/ Dans l’Algérois, des partisans du clan Ben-Bella/Boumediene s’organisèrent pour contrer les partisans du GPRA. Leur cible n’était pas les Européens. Mohammed Khider réunit les Benbellistes en des comités de base qui se lancèrent dans des manifestations diverses, y compris contre les soldats de la wilaya 4.

Yacef Saadi vieux routier du terrorisme depuis la Bataille d’Alger se mit à leur service. Il organisa dans la Casbah, où il avait des appuis, des commandos visant des chefs de la Zone Autonome. L’un d’eux fut abattu le 23 juillet 1962 alors qu’il passait Rampe Valée. Or, il s’agissait de Mohammed Oukid responsable du Renseignement à la Zone Autonome et grand commanditaire des enlèvements d’Européens. Ceci ne peut davantage être escamoté. (Cf. L’organigramme de la Zone Autonome, fourni par Si Azzedine dans son livre Et Alger ne brûla point. Ed. Stock).

5°/ Comment les choses se passèrent-elles en Oranie ? Cette Zone, comme la ville d’Oran s’affichait favorable au clan Ben-Bella/Boumediene.

Le phénomène des enlèvements, comme à Alger, y a débuté le 16/17 avril 1962. Ceci indique clairement qu’il y avait à l’origine un mot d’ordre central, transcendant le clivage entre le GPRA et l’EMG.

Néanmoins, le nombre des enlèvements resta plus faible à Oran et en Oranie que dans l’Algérois. Toutefois, le vaste massacre survenu le 5 juillet 1962 dans Oran égalisa, si l’on peut dire, les scores. Il est vrai que certains attribuent également ce massacre au clan Ben-Bella/Boumediene, mais là aussi sans preuves sérieuses.

6°/ Enfin un autre point ne saurait être escamoté. Le Consul Général Jean Herly a laissé au CDHA un témoignage important. Il affirme avoir reçu de Ben-Bella une aide considérable pour retrouver et souvent faire libérer des Européens enlevés.

Ajoutons qu’au lendemain du 5 juillet, à partir notamment du 8, Ben Bella  et son partenaire se montrèrent d’une sévérité exemplaire envers les auteurs d’exactions contre les Européens.

Ben-Bella en personne reçut les chefs d’entreprises Pieds-Noirs oraniens. Il affirma vouloir les débarrasser du «complexe de la souricière». (Comprendre, l’impossibilité de sortir du territoire). Il organisa aussi une vaste récupération des voitures volées les jours précédents et invita les Européens à venir les récupérer.

L’efficacité d’une telle démarche resta douteuse car, nombreux étaient ceux qui étaient déjà définitivement partis, mais sa symbolique fut forte à l’époque.

Les troupes de Boumediene imposèrent à Oran et dans l’Oranie un ordre de fer. Les fusillades par l’Armée ne furent pas rares. Pendant l’été, la zone oranienne fit contraste avec l’Algérois en proie aux exactions de la wilaya 4 qui durèrent jusqu’aux affrontements de l’automne avec l’Armée des frontières  qui y mit fin pour l’essentiel.

Bien entendu, ni Ben-Bella, ni Boumediene n’agissaient par humanisme ou affection pour les Pieds-Noirs. L’opportunité politique seule les guidait. Cependant, la crainte, très répandue alors, que l’Algérie ne s’engageât dans la même voie que le Congo belge sous Lumumba, se dissipa. Hélas ! Les Pieds-Noirs étaient partis, l’exode était irréversible. Pour le malheur des uns comme pour celui des autres.

Jean MONNERET
27 octobre 2021

Jean Monneret portrait

Jean Monneret

Docteur en Histoire, spécialiste de la Guerre d'Algérie
8 novembre 2021

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE DU 3 NOVEMBRE 2021

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7 novembre 2021

HOMMAGE AU COLONEL JEAN BASTIEN-THIRY

Le 11 novembre 2021 au cimetière de Bourg-la-Reine

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Retour "C.N.R."

7 novembre 2021

LA HAINE ANTI PIED-NOIRE

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 4 novembre 2021

Du Sud-africain Eisenberg à l’Africain du nord Benjamin S. (1)

Faudra-t-il encore et toujours rappeler les morts de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 à Alger, crier partout notre douleur à cause des sacrifiés du 5 juillet 1962 à Oran où périrent plus de 800 pieds-noirs et musulmans pro-français (2), marteler tous azimuts le martyre de dizaines de milliers de harkis, de leurs femmes et enfants abandonnés par l’armée française (qui avait des ordres pour ce faire) ?

Comparons la place accordée par les organes de presse de la bienpensance (Le Monde, Libération, le Nouvel Obs, sans compter l’indécrottable quotidien communiste L’Humanité) à certains événements (la torture exercée par l’armée française ou la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris) à celle faite aux événements susvisés (3).

Il y a bien deux sortes de victimes… Vae victis ! Plus que jamais s’applique cette devise du chef gaulois Brennus. Les parias par excellence ne sont-ils pas les Français d’Algérie ?

Votre serviteur se doit donc de dénoncer encore aujourd’hui les cris de haine à tout va. Au début des années soixante, un livre odieux intitulé « Fascistes et nazis d’aujourd’hui », signé Denis Eisenberg et produit par les Editions Albin Michel (1963), attirait mon attention chez un bouquiniste des quais de Seine, à un prix dérisoire mais encore exorbitant au vu de sa valeur réelle.

Qui connait aujourd’hui Eisenberg, né dans le Transvaal en 1929, marié à une Française ayant quitté une Afrique du sud de l’apartheid où il est né et a grandi (4), qui affirme avoir parcouru l’Afrique et gagné la Turquie pour aboutir à Paris ? Il prétend dans son introduction, bâclée comme l’ensemble des seize chapitres, vouloir dénoncer « l’évangile de la violence » se répandant selon lui dans le monde. Qui mieux, à ce qu’il écrit, sont les propagandistes de la haine si ce ne sont les SS, les encartés SS et les anciens ultra-collaborateurs à l’instar du Français Maurice Bardèche ? Cependant, à y regarder de près, la cible réelle, ce ne sont pas vraiment eux mais les Français d’Algérie, ces fichus pieds-noirs ! C’est bien connu : OAS = SS ! Un des passages les plus significatifs, page 50 (lisez bien, amis lecteurs, vous n’en croirez pas vos yeux) : « On peut affirmer (5), nous l’avons vu, que l’OAS compte parmi ses sympathisants les 3000 fascistes avérés qui militent en France, anciens volontaires de la LVF ou anciens SS de la Division Charlemagne » (6). C’est évidemment plus que grotesque et ne repose sur aucun fait avéré. Ce qui, par contre, est incontestable c’est que parmi les adversaires les plus acharnés de la politique algérienne gaulliste figuraient deux authentiques héros de la Résistance, Georges Bidault et Jacques Soustelle, ce que Denis Eisenberg est bien obligé de reconnaître ! N’empêche que de la page 35 à la page 51, l’OAS, couplée parfois avec le CNR (Comité National de la Résistance), est citée vingt-six fois en tant que protagoniste des « fascistes et nazis d’aujourd’hui » ! Ils défendent qui, ces OAS-SS ? Ben voyons « l’Algérie française », ce slogan de qui ? Des COLONS PIEDS-NOIRS ! Et puis, voyez-vous, partout en Europe et dans le monde, les OAS et leurs frères SS s’activent et s’agitent.

Au chapitre Belgique, la patrie de Léon Degrelle, chef des Rexistes et ancien officier SS, on relèvera entre autres, page 69, le nom de Pierre Joly « après avoir un temps été porte-parole d’Ortiz, réfugié aux Baléares au lendemain des barricades d’Alger » … Et au chapitre Canada, pages 179,180, on peut lire : « le Front de libération québécois, mouvement séparatiste qui comprendrait (admirez le conditionnel !) des pieds-noirs arrivés récemment d’Algérie et sans doute anciens membres de l’OAS » … Et pour enfoncer un peu plus le clou : « Dans un tract diffusé à Québec après l’attaque systématique des casernes et sur un ton qui rappelle étrangement celui de l’OAS, le FLQ annonce dans un style militaire… ».

Et comme personne n’a pu freiner ce sinistre Eisenberg, il n’hésite pas à surenchérir dans son discours des plus haineux : « Si certaines organisations d’extrême droite sont à ce point imprégnées d’idéologie nazie, c’est que dès avant-guerre, le Parti National de l’Unité groupait plus de mille chemises bleues. Ils étaient les précurseurs de l’actuel fascisme canadien où se fait sentir en outre aujourd’hui l’influence des réfugiés hongrois et des pieds-noirs ».

On ne saurait être plus clair… et moins convaincant, et surtout ridicule lorsque l’on sait que ce n’est tout de même pas un dirigeant de l’OAS-CNR, ni Bidault, ni Soustelle, qui s’écria avec des trémolos dans la voix « Vive le Québec libre » !

Pourquoi citer longuement aujourd’hui ces passages grotesques ? C’est que justement, à l’époque, cette littérature assez répandue n’était pas dénoncée pour ce qu’elle était : un épouvantable cri de haine envers une partie de la population française éprouvée et vulnérable. C’est grave et même trop grave ! L’OAS, un ramassis de nostalgiques hitlériens ? C’est dans ses rangs que l’on trouvait les (trop) rares ennemis de la politique absurde et déshonorante de Qui-vous-savez, dont beaucoup étaient en réalité d’authentiques héros de la Résistance ou des libérateurs de la France occupée, tels Gardes, Godard, Holeindre ou Château-Jobert, entre autres.

En 1963 donc, le Sud-africain Eisenberg et en 1999, un autre Africain, du nord celui-là, le prénommé Benjamin, traître absolu, dirait Zemmour, fait paraître un bouquin qui a priori peut sembler qui peut sembler plus subtil que le précédent et un tant soit peu plus documenté. Mais ce n’est qu’une apparence car en l’analysant on s’aperçoit qu’il est tout à fait dans la lignée de celui de son prédécesseur breveté es-injures et invectives garanties pur porc car le mal absolu ne peut surgir que de l’extrême droite. Voyons d’un peu plus près : Le titre invoque la mémoire et les éditions s’intitulent La découverte ! Une découverte dont on s’aperçoit très vite qu’elle est bien faussement qualifiée ainsi ! Le sous-titre : « De l’Algérie française au fascisme anti-arabe » ! Pour reprendre l’humour d’un palmipède, « C’est du réchauffé » … Dès l’introduction, on flaire l’imposture et l’entourloupe : « Avec le passage des générations, les enfants d’immigrés s’intègrent pleinement à la société française ». Il est vrai que les Mohamed Merah, les frères Kouachi et autres aimables enfants d’immigrés n’avaient pas encore fait parler d’eux ! Quoi que Khaled Kelkal…

Très rapidement, on n’est plus dans l’omission, voire le mensonge, mais bien dans l’imposture la plus totale ! Benjamin S. entend démontrer (pages 33 et 34) que sur « un faux modèle de la République, en Algérie peut se développer un racisme particulier ». Et d’où vient ce fichu racisme ? Evidemment, du refus des Français d’Algérie ! Ce sont donc les pieds-noirs qui sont et restent coupables ! L’exigence était l’exclusion de l’autre. Cette exclusion a-t-elle été imparable ? Bien sûr que non ! Car ce que ne dit pas Benjamin, ce qu’il occulte totalement, c’est que l’indigène pouvait parfaitement s’assimiler sans pour autant abandonner sa religion, ses particularités. L’autre n’était nullement astreint à se convertir au christianisme, ce que d’ailleurs d’autant plus d’Algériens font aujourd’hui et pas seulement des Kabyles. Ahmed Djebbour (cité page 44) était bien Français musulman de droit commun et les prétendus Accords d’Evian n’ont pu changer quoi que ce soit à cette réalité qu’ils ont singulièrement oblitérée !

Je pourrais citer d’innombrables Français musulmans de droit commun que Benjamin S. et son ami Mohamed Harbi, autre imposteur de taille, n’évoquent jamais. Tiens, il y a parmi eux une amie intime de la passionaria hystérique pro-FLN, Gisèle Halimi. Notre très contemporain enragé dénonciateur des OAS-SS n’en démord pas (page 34) : « Les partisans de l’Algérie française, regroupés dans l’OAS, se recrutent exclusivement (sic !) dans les rangs de l’extrême droite, en France ». Que dirait le menteur, bonimenteur par excellence, si l’on osait l’assertion suivante : Les partisans du FLN, quasi-exclusivement anciens hitlériens (7), se recrutèrent exclusivement parmi les vichystes, les fascistes, les ultra-collaborationnistes et leurs héritiers. Et pourtant, regardons d’un peu plus près quelques pédigrées :

Maurice Duverger, plastiqué à deux reprises par les méchants hommes noirs de l’OAS, était avant-guerre à la pointe du combat des jeunes Doriotistes ;

Jean-Paul Sartre, avant de rejoindre in extremis Combat, fricotait avec Radio Vichy (8). Il fut aussi plastiqué à deux reprises.

Paul Ricoeur, ardent dénonciateur des colons et ancien pétainiste, en pinçait pour les nationalistes algériens.

Je n’insisterai pas sur le cas de Maurice Blanchot, vaillant rédacteur du Manifeste des 121, pour ne pas chagriner un de mes anciens professeurs…

Bon, accordons quand même pour être juste un petit satisfecit à notre Benjamin. Page 35, il reconnait une facette bien peu ragoûtante du Grand Charles, aussi surnommé la Grande Zohra par ces ô combien détestables pieds-noirs : C’était un raciste hors pair. « Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français » ou encore « Mon village ne s’appellerait plus Colombey- les-Deux-Églises mais Colombey les deux mosquées » !

Relevons, une fois n’est pas coutume, que Benjamin S s’accorde parfaitement avec l’hebdomadaire Rivarol (édition du 7 juillet 2006) : « Le Grand Charles ? Un grand raciste. » (9). Ajoutons à cela, s’il faut en croire un témoignage repris à l’occasion d’une émission sur Gaston Monnerville diffusée à deux reprises par LCP, notamment le 24 octobre 2021, cette remarque de la plus parfaite goujaterie gaullienne à propos de Madame Monnerville lors d’une réception officielle : « Je ne comprends pas qu’une blanche épouse un noir » !

Jean-Michel WEISSGERBER

Transmis par Maurice Calmein

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Renvois:

(1)   S comme servile, soumis ou stipendié ?

(2)   Ce jour-là, l’officier Rabah Khélif sauva l’honneur de l’armée française en désobéissant aux ordres.

(3)   Cela fait 60 ans que l’on peut mesurer la signification de l’expression Deux poids et deux mesures…

(4)   Dans les pays anglo-saxons, apartheid et discriminations ; sous la souveraineté française, rien de cela au moins officiellement. En 1921, le plus prestigieux des prix littéraires décerné à un noir. Quid des USA qui ne cessent, un comble, de nous faire la leçon aujourd’hui ?

(5)   Cela me rappelle Pierre Dac et Francis Blanche : « Pouvez-vous nous dire… ? », « Vous pouvez le dire ? », « Il peut le dire, bravo ! ».

(6)   Christian de la Mazière, ancien SS de la Division Charlemagne, tombeur de Dalida, Brigitte Bardot et Juliette Gréco, avait bien autre chose à faire que de s’enquiquiner avec la politique !

(7)   Plusieurs cas avérés de personnalités du FLN qui débutèrent leur carrière politique à l’ombre de la Croix gammée. J’ai évoqué à plusieurs reprises la figure emblématique du SS Mohamed Saïd dans Riposte laïque et Jeune Afrique.

(8)   Voir ma contribution du 7 septembre 2019 publiée par Riposte laïque.

(9)   Un de mes anciens amis qui a milité dans le Mouvement Jeune Révolution m’a assuré que De Gaulle était bien le plus illustre des Français car il était une grande canaille au milieu d’une multitude de petites…

 

                     

 

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