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29 décembre 2007

QUI ETIONS-NOUS

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                   Nous appartenions surtout à la classe ouvrière. Nous étions composées de petits fonctionnaires, artisans et commerçants, dont le revenu moyen était bien inférieur à celui des Français métropolitains.

                   Très peu étaient des agriculteurs propriétaires et les très grandes fortunes se comptaient sur les doigts d’une seule main. Nous avons eu mal en quittant l’Algérie, très mal et nous avons eu encore plus mal en débarquant sur cette terre de France, inconnue pour la plupart d’entre nous. "France" qui se serait bien passée de tous ces "étranger" qui allaient quand même bouleverser un peu leurs habitudes.

                   Cette terre dont nous ne portions en fait qu’une citoyenneté, une simple carte d’identité Française insuffisante pour dire que nous étions d’abord des "Pieds-noirs" et surtout des Français d’Algérie à part entière. 

Il est fort probable que l’on ne connaîtra jamais l’origine exacte du nom Pieds-Noirs et cela n’a finalement pas beaucoup d’importance car c’est surtout ce que les Fran­çais d’Algérie en ont fait depuis la fin des années 50 jusqu’à nos jours qui lui donne tout son sens désormais. C’est main­te­nant une expression profondé­ment ancrée dans le langage et reconnue par les dictionnaires. Certains le regrettent et auraient préféré que le mot Algérien, qui avant les années 50 désignait les Français d’Algérie, continuât de s’appli­quer aux « Pieds-Noirs ». Il est vrai que cette appellation a été récupérée par les habitants actuels de l’Algérie et que l’usage général la leur attribue.

Le mot « Algérie » est pourtant bien une création française, tiré du mot arabe « al djezaïr » qui signifie « les îles », et qui a servi à désigner ce territoire délimité en 1830 par la France.


Ils nous haïront jusqu’au dernier...

sept 2017

Question à un professeur enfant de Pied-noir: « Ce n’est pas trop dur d'avoir des parents PN avec tout ce qu'ils ont sur la conscience... ? »

Réponse affiché dans la salle des professeurs du lycée

Aux miens.
On aurait voulu que j'écrive "Famille, je vous hais".
L'école aurait voulu que je vous condamne.
Les politiques auraient voulu que je vous maudisse.
L'opinion, dans sa grande majorité, aurait voulu que je vous rejette.
Les intellectuels auraient voulu que je vous désavoue.
Les historiens auraient voulu que je vous désapprouve.
La France aurait voulu que je vous méprise.
Et nombreux sont malheureusement les enfants de Pieds-Noirs qui se sont laissés convaincre par ces discours culpabilisants.
Moi, je condamne, je maudis, je rejette, je désavoue, je désapprouve et je méprise tout ce joli monde.
Et, au contraire, j'écris en lettres d'or "Famille, je vous aime".
Vous avez été les victimes d'une trahison d’État, d'un abandon honteux, d'un exil douloureux, d'un "accueil" indigne.
Vous avez enduré quotidiennement, durant des années, les massacres, les enlèvements.
Vous avez dû abandonner le peu que vous possédiez pour sauver votre vie en rejoignant une patrie qui ne voulait pas de vous.
On vous a présentés, pour vous dénigrer, comme des nantis, vous dont la seule richesse était l'amour que vous portiez à vos familles.
Et ceux-là mêmes qui vous traitaient de "bougnoules" ou de "rats pas triés" ont essayé de vous faire passer pour des racistes.
Mais vous avez relevé la tête et vous avez construit une nouvelle vie, loin de votre ciel bleu, loin de vos amis, séparés pour toujours de vos disparus, exilés à jamais sur une terre étrangère, blessés depuis 55 ans.
Cette blessure vous me l'avez transmise, sans le vouloir, en essayant au contraire de me préserver de cette douleur indélébile.
Mais je suis fier d'être issu de vous.
Alors, encore une fois, "Famille, je vous aime".
Merci de m'avoir permis d'être un gosse de Pieds-Noirs.

Lionel Vivès-Diaz, fils de parents Oranais


ORIGINES DE LA COMMUNAUTE PIEDS-NOIRS


 

De René Mancho

Pied-Noir, mon frère...

Si t'as pris la valise et parfois le cercueil

Et que tu marches droit malgré tous ces écueils,

Dans les plis du Drapeau si t'as séché tes larmes

Et que vaincu mais fier t'as déposé les armes,

Si tu regardes devant sans oublier l'histoire

Et que de tes racines tu gardes la mémoire,

Si la vue d'une orange te transporte vers ailleurs

Où la vie était douce et pleine de chaleur,

Si tous ces morts pour rien hantent encore tes nuits

Et que parfois tu hurles pour pas qu'on les oublie,

Si tu penses à tes pères qui traçaient les sillons

Et arrosaient la graine de leur transpiration,

Si le soleil a fui mais qu'il est dans tes yeux

Et transforme ta voix en accent merveilleux,

Alors redresse-toi tu peux en être fier.

Maintenant j'en suis sûr,

T’es un Pied-Noir mon frère.

http://www.oran1954.com/

 

 

De Camille Bender décembre 1962

 

On était simplement des Français d'Algérie,  
Balancés n' importe où, dans l’amère patrie  
Par un vieux galonné, sénile psychopathe,  
On était simplement des Français d'Algérie...   

Et durant les 2 guerres, nos morts ont jalonné  
Tous les champs de bataille, de France ou d'Italie,  
Il a tout oublié, le pédant galonné,  
Le trop bouffi d’orgueil et de sombre folie,  
On était simplement des Français d'Algérie...  


Pour nous, pas de discours et pas d’accueil en France  
Nos vieux ont attendu plusieurs jours sur les quais,  
Sans aide ni pitié, noyés d’indifférence,  
L’ogre de Colombey avait ses préférences  
Et il nous méprisait, lui et tous ses laquais  
On était simplement des Français d'Algérie...  

Mais on s’est relevé à force de courage  
Charlot s’en est allé au royaume éternel,  
Heureux de son exploit, de son choix criminel,  
Il restera pour nous le triste personnage  
Qui n’aimait pas du tout les Français d'Algérie !  

Les années ont passé sur nos joies et nos peines,  
On a refait nos vies sur fond de nostalgie,  
Les souvenirs au cœur et sans démagogie,  
Insensibles aux appels et au chant des sirènes,  
On est sorti vainqueurs du combat des arènes  
Pour demeurer toujours.  Des FRANÇAIS D’ALGÉRIE !

 

 

 

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Commentaires
K
bonjour je suis benoukref halima veuve de monsieur benrezgui mohamed old aek old kadour né le 12/09/1908 a mostaganem algérie et décédé décembre 1988 a mostaganem algérie il été un engagé volontaire service armé de la classe de mobilisation de 1926 sous le numéro de la liste matricule 0393l je veux demander la penssion de mon marie car jai rien reçu depuis son déçé veuillez me répondre et merçi bc
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K
salut je suis fille de l'engagé volontaire mahrez mohamed né en 1906 a hadjadj mostaganem algérie et décédé a sidi ali mostaganem algérie il a son extrait des services sous le numéro 0179 1926 je veux demander la penssion de mon pére car jai rien reçu depuis son déçé veuillez me répondre et merçi bc
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C
Bon il faut arrêter cette comédie des pleureurs et réaliser que si on était resté là bas la plupart d'entre nous n'auraient pas évolué : la dictature des patriarches pieds noirs nous bloquait totalement et dans les affaires a part certains commerçants la clientèle majoritairement arabe n'aurait pas rempli les caisses des commerçants.<br /> <br /> Bien sur les femmes de ménage a 20francs par mois ça manque a certaines : mais elle s'en sont remises et on survécu.<br /> <br /> Aller c'est l'heure de l'anisette avec une bonne kémia.<br /> <br /> inchAllah
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P
j'ai decouvert la france<br /> <br /> elle est en ruine morale<br /> <br /> qd on voit en direct a la télé un premier ministre dire tranquilement qu'il était porte- valise du fln...ce après trente ans de fln indépendant, on se demande parfois si dieu ne rend pas aveugle pour mieux nous noyer<br /> <br /> Comme camus, ma vraie patrie est la langue, au fond, et c'est immense
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M
Que de douloureux souvenirs et de nostalgie...<br /> <br /> Et tout ça pour en arriver où nous en sommes aujourd'hui...<br /> <br /> Le "vieux galonné sénile psychopathe" (que d'aucuns continuent de vénérer aujourd'hui) a vraiment fait du beau travail....! 50 ans plus tard ça me fait toujours serrer les poings...
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L
Oui, moi aussi, je suis née en Algérie il y a 70 ans.Je ne regrette rien de mes années de jeunesse passées sur ce sol tant aimé.<br /> Oui, il faut aller de l'avant (depuis le temps !)<br /> et garder nos bons souvenirs en mémoire, mais être "pied noir", aujourd'hui, reste encore un sujet tabou !<br /> Dévoiler d'où nous "venons" déclenche, malheureusement, chez "certains citoyens français" un "rejet" nuancé de "mépris" !
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G
Er oui nous étions et nous le sommes et nous le resterons toujours des immigrands!<br /> Quoique l'on puisse penser ou faire, nous devons assumer seuls nos origines divers et variées d'immigrands de notre planète.<br /> Bien peut nombreux en réalité peuvent prétendre être des originaux uniques de notre nation.<br /> Aucun procés d'intention n'est acceptable sachant que la mondialisation accélère ces mouvements migratoires qu'aucune prétendue loi ne sera en mesure de contrecarer.<br /> Alors de grâce, gardons raison pour affirmer être ou ne pas être français, nous vivons communitairement dans un même espace national avec ses us et coutumes; enrichis de multitudes d'ethnies sociales, culturelles et religieuses.<br /> Il est un leur de croire ou de penser que les peuples sont maître de leurs identités, car la seule et unique identité régnante n'est autre que la mondialisation financière sans vergogne qui lamine toutes appartenences nationales dignes de foi.
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S
Je suis né et j'ai quitté Oran à 9 ans. Je me suis toujours considéré très Français, et pieds noirs, c'est indissociable dans mon esprit.<br /> Mais on m'a pris le socle de ma vie, mon origine. A 9 ans, on m'a traité en France de sale pieds noirs, d'esclavagiste, de tueur d'arabes, et même d'arabe ?! on m'a jeté des cailloux pour cela, et certains professeurs m'ont massacré mes notes en signifiant leur haine du pieds noirs à mon père.Ca déchire un enfant. Je rassure ils n'ont pas réussi à bloquer mes études, ces collabos du FLN.<br /> Jamais je n'ai entendu quelqu'un de ma famille déclarer avoir fait du mal aux Algériens. Mon père petit commerçant en employait que je connaissais.<br /> Ensuite, dans ma vie professionnelle, j'ai encore eu ces réflexions bien plus tard, mais ça ne m'atteignait que beaucoup moins.Ensuite, ma belle-mère a exigé que sa fille me quitte parce que j'étais pieds noirs.<br /> Et j'ai enfin compris que les gens avaient jugé sur des diffamations et de la désinformation d'activistes ou extrémistes qui avaient aidé et excité nos ennemis à nous éliminer durant les évènements d'Algérie. La population entretenait des fantasmes ridicules alors qu'une majorité d'entre eux à l'époque n'était jamais sorti de son département. Aussi, je me suis convaincu de devoir leur pardonner leur ignorance.<br /> Mes grands pères ont combattu en 14, mon père a combattu en 40, moi aussi m'étant engagé dans l'Armée Française j'ai porté les armes, et un jour après 15 ans d'Armée, on m'a demandé de prouver ma nationalité Française. Ce jour là, j'ai pleuré et j'ai même voulu jeter mes médailles.<br /> Et encore, maintenant,on me sort périodiquement : ah, bon vous êtes né à Oran ? avec cet air pincé et réprobateur. <br /> Quand je vois maintenant, que les fils des magrébins qui nous ont chassés de chez nous, ont envahi la France et y font leurs lois en déchaînant leurs haines du Français sans réelle protestation de la population Française, alors je ne comprends plus, et ma colère remonte avec les souvenirs de tout ce que j'ai subi ainsi que ma famille.<br /> J'en conclu que la France ou plutôt son peuple a perdu sa dignité, sa fierté et son honneur à l'ouverture des hostilités de la deuxième guerre mondiale. La honte de la défaite, la lâcheté, la compromission,ont détruit l'intelligence, et ce peuple s'est mis à admirer un charles qui faisait sa guerre à l'abri depuis Londres.<br /> Depuis, le peuple ne s'est pas relevé, et ses valeurs morales n'ont plus réussi à faire taire les médiocres qui jacassent et qui clament sur tous les médias leurs pestilentielles propagandes destructives.<br /> Je ne peux qu'espérer qu'ils restent encore de vrais hussards, de vrais poilus, d'authentiques grognards qui vont s'élever pour dire : stop, la paix et la dignité sont des valeurs humaines incontournables, rétablissons les vérités et les véritables valeurs qui grandissent les hommes. <br /> La France est notre pays, et comme dans tout groupe humain, il y a toujours des renégats, mais c'est notre seul pays.<br /> Je vous embrasse, chers pieds noirs dont la souffrance doit retrouver sa place dans les livres d'histoire...de France.
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H
EMOUVANT -<br /> ET JE SUIS D'ACCORD AVEC VINCENT LAJARO, ET LE PAIN DES FRANCAIS -
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J
Puis-je vous faire parvenir un texte romancé sur cette journée si triste? Merci
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C
Pieds noirs, je le suis,née en Algérie voila déjà quelques années en arrière, ma plus belle jeunesse s'est déroulée la bas,mais je ne regrette rien.Le passé est le passé il faut aller de l'avant et ne pas regarder en arrière, garder dans nos mémoire les bons souvenirs.<br /> amicalement.<br /> Yvette
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V
Mais non nous n'avons pas mangé le pain des francaouis. Nous sommes arrivés au bon moment, durant les trente glorieuses. On peut même dire que notre dynamisme a contribué au développement de la France. Notre pays ne s'est jamais aussi bien porté que lorsqu'il a perdu sa principale colonie, l'Algérie, qui n'a jamais été "rentable" et qui était devenue un véritable boulet.<br /> <br /> Vincent Lajaro,<br /> Pied-noir
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D
ce que vous décrivez est exact ; j'ai fait mon service à alger et combien de fois n'ai-je tenu ce propos une fois revenu ; d'ailleurs la majeure partie des français vous croit et vous comprend ; laissons les illuminés à leurs chimères qui , au fil des décennies les ont laminés ; vous êtes un peuple gai et courageux ; content de vous avoir découvert.....
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B
je suis né à oran, mes meilleurs souvenirs d'enfance sont labà. j'ai quitté l'algerie avant la guerre.J'ai pleuré ma ville natale toute mon enfance.Je n'ai pu y retourner que lorsque je suis devenu adulte et aprés "l'indépendance"je n'ai découvert que désolation et misère.J'étai tellement dissu que j'ai versé de chaudes larmes.maintenant je me fai vieux mais les souvenirs d'enfance sont toujours dans ma tête.En lisant ses histoires des rapatriés d'algérie je ne fait que partager leurs soufrances.seulement je découvre de la haine de "l'arabe" chez certains.Ces messieurs doivent savoir que nous avons tous vis une fausse histoire,une fausse guerre et une fausse indépendance.Nous étions un peuple uni:pieds noirs,arabes algeriens,arabes marocain,espagnols,italiens et juifs.on a fait de nous des marionnettes de l'histoire.Les pieds noirs ont soufert,les harkis ont soufert,les algeriens restés en algerie ont soufert et si on l'ignore encore les marocains ont été dépoter comme du bétaille vers le maroc, pays inconnu pour eux et aprés avoir été dépouillés de tout leurs biens et dont certains ont été séparés de leurs enfants.Alors je vous prie messieurs de laisser la haine de côté tout le monde a soufert à cause de cette guerre truquée. 90% des algeriens ont regretté cette guerre.95% ont pleuré et regretté le départ des pieds noirs.Et vous êtes nombreux à pleurer votre pays natal et à regretter vos souvenirs d'enfance.Que peut-on contre le destin et l'histoire ?
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