NOTRE VIE "LA-BAS" 1
Pierre Salas- CHAPITRE 1- La vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre (Gandhi)
Depuis notre départ d’Algérie, beaucoup d’entre nous, avons tenté d’étouffer tant bien que mal nos souvenirs et peut-être n’avons-nous jamais eu le courage et la force de faire partager cette époque bénie, bien révolue. Peut-être n’étions- nous prêts à faire remonter toutes ces douloureuses images de notre cœur. Mais la vie est un cercle et aujourd’hui nous sommes, certainement à une étape décisive de notre existence.
Ce que nous pensions enfoui à jamais au plus profond de notre mémoire, remonte parfois insidieusement à la surface, comme une éruption cutanée et il est temps d’en parler pour tenter d’exorciser ce passé et de le traiter comme une simple information, car tôt ou tard, il finit par nous rattraper. Alors, pour ne pas contrarier ce phénomène, dévoilons et faisons partager ces images virtuelles, nos images, nos sentiments en écrivant avec notre cœur, notre sincérité et nos convictions.
Essayons de raconter ensembles l’histoire de gens simples et ordinaires qui ont osé à un moment crucial de leur existence prendre leur destin en mains avec courage, détermination et l’énergie que donne le désespoir depuis leur arrivée sur cette terre inconnue d’Algérie jusqu’à leur éxil forcé vers un ailleurs où ils ont tout repris à nouveau, dans l’indifférence et bien souvent l’hostilité, la haine ou la méfiance.
Tentons de remonter le plus loin possible dans nos souvenirs, dans notre histoire, depuis l’arrivée de nos arrières grands-parents sur cette terre inconnue d’Algérie jusqu’à notre exil forcé vers un ailleurs où il nous a fallu à nouveau (comme eux) tout reprendre à zéro dans l’indifférence, la méfiance et souvent l’hostilité et la haine.
Peut-être serons- nous, qui sait, un exemple pour tous ceux qui, de nos jours, hésitent encore à prendre leur envol, semblables à ces oisillons immatures réclamant bruyamment de leur bec tendu , l’assistance d’un état“ Providence” qui l’est de moins en moins.
Il est temps enfin de faire découvrir que si les Pieds-noirs dérangent, c’est parce qu’ils sont ce que beaucoup auraient rêvé d’être, sans jamais y arriver ou même l’oser.
Nous nous devons de raconter à d’autres et plus particulièrement à nos enfants, ce magnifique roman : Il était une fois, notre Algérie.
C’est aussi un moyen de rendre hommage à nos grands- parents qui ont tant œuvré pour rendre fertile cette terre .Il apparaît en effet indispensable de révéler ce que la France a accompli, enduré et subi durant sa présence de l’autre côté de la Méditerranée : la transformation d’une terre aride, sèche et caillouteuse en un jardin d’éden. Et dans cette rétrospective nous tenions les rôles principaux en étant les têtes d’affiche.
C’est justement de ces racines généalogiques enfoncées profondément par nos aïeux vers 1860, sur cette terre d'Algérie, dont nous devons être fiers afin de pouvoir leur dire "post mortem" la peine que nous avons de les avoir laissé là-bas, le respect et la vénération que nous leur portons et la reconnaissance que nous leur devons.
A propos de ces racines, notre estimé écrivain Paul Bellat, auteur d’une pièce de théâtre jouée sur la scène d’un théâtre en 1952 pour commémorer *le centenaire de la Médaille Militaire , avait écrit une citation attribuée au Général De Bourmont lors de la prise d’Alger,( sous Louis-Philippe) : “.....L’empire est fait ... il s’agit à présent de l’ancrer si solidement dans la terre Française, que jamais plus, rien ne puisse l’ébranler ........“. C’est sûr que tous ces vaillants soldats, héros d’un passé glorieux, ont dû se retourner dans leur tombe, lorsque le dernier bateau a quitté notre sol sacré avec sa cargaison de malheureux désespérés.
Afin qu'à leur tour ils n'oublient jamais d'où ils viennent et ce qu'ils sont, dédions ce modeste récit à nos enfants et petits-enfants, à notre proche famille, à tous nos amis vivants ou disparus, et à tous ces Rapatriés d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, (Pieds-noirs de toutes confessions ou Harkis), et d’ailleurs.
* La Médaille militaire fut créée par LOUIS NAPOLEON BONAPARTE, alors président de la République Française (décrets des 22 janvier et 29 février 1852), la Médaille Militaire récompense toujours et exclusivement des services militaires. C’est ce qui fait son prestige exceptionnel
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