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17 mars 2013

BARRAGE DES BENI-BAHDEL

SITUATION-BENI-BAHDEL REC

            Barrage à voûtes cylindriques multiples et contreforts construit en 1934 sur l'Oued Tafna pour un volume de retenue de 63 millions de  m3 fut mis en eau en 1944

            Le barrage avait été conçu, à l'origine, pour assurer l'extension des irrigations de la plaine de Marnia, située à quelque 25 km au NW de l'ouvrage, sur la rive gauche de la Tafna.

            Mais comme il était impossible de résoudre le problème de l'alimentation en eau de la région Oranaise avec les seules source de Raz-el-Aïn et de la nappe de Brédéah-Misserghin, il fut alors décidé d'assurer cette alimentation à partir du barrage de ce barrage, lequel serait porté de 47 à 54 m de hauteur.

Barrage-des-Beni-Badhel-Michelin

Barrage-des-Beni-Badhel-Plan

 

Historique de l’entreprise de l’année 1934 à 1952.
            Tout le matériel et tous les matériaux : machines, ciment, fer, etc. arrivaient par la gare de Sidi Médjahed. Un long téléphérique, qui marchait continuellement, les amenait au béni Bahdel et les déchargeait juste à l’endroit du travail en cours. En 1935, complètement isolé par la neige pendant 15 jours, le chantier n’a vécu que par le téléphérique qui lui apportait même la farine. Un autre téléphérique de 2 km seulement, roulait les pierres d’une carrière.
            Commencé en 1934, le barrage semblait fini en 1937/1938 ; les voûtes et les contreforts atteignaient la hauteur prévue de 47 m. c’était le projet primitif, qui réservait l’eau à l’irrigation de Maghnia, exclusivement.
            C’est alors que la ville d’Oran se décida de réclamer une adduction urbaine. Pour augmenter la retenue d’eau, une surélévation de 7 m devenait nécessaire. Comment relever le barrage en conservant les anciennes voûtes et surtout les anciens contreforts ?
            On y parvint que par une élégante innovation technique : la précontrainte (on exerce une forte traction sur l’armature, avant la prise) le grand spécialiste du béton précontraint, M. Freyssinet, vint exprès de France. La surélévation entraîna la construction des butons, des butées, la pose des vérins, des câbles d’ancrage, des contreforts. De plus pour fermer les 2 cols, on avait prévu deux petites digues hautes de 8 m ; sous forme de barrages à poids ; elles n’étaient pas commencées. Nouveaux plans : des voûtes hautes de 15 m. et des becs de canards.
            En 1939, le barrage seul existait, à peu près terminé, mais un barrage surélevé à 54 m. Heureusement ! C’était l’essentiel. Il ne coûtait que 300 millions.
            Les travaux ne reprirent vraiment qu’en 1946. En 1948, le lac fut vidé pour de nouvelles injections de ciment .L’usine fut achevé en 1947, le tunnel et le grand bassin de compensation de Bou hallou, au début de 1950, puis les autres bassins et la « canalisation « proprement dite, qui a coûté aussi cher que tout le reste ( plus de 4 milliards) Enfin un jour béni du mois de août 1952, l’eau douce et pure des Béni Bahdel coula dans les cuisines oranaises.
            Le coût de l’adduction entière est difficile à évaluer et certainement très élevé : 8 milliards peut être 9 ou davantage. Mais son intérêt économique et social est considérable. De plus, c’est un sucés technique.
            Chaque barrage offre des difficultés particulières qu’il faut vaincre avec quelque originalité. Ici c’est la surélévation, la précontrainte, les injections, le déversoir aux goulottes, le grand tunnel, les bassins de filtration, enfin la longue canalisation de 163 kms avec commande automatique par l’aval dans 8 brises charges.

Il y a toujours des surprises désagréables.Il ne faut pas oublier les catastrophes dont les oueds sont capables. Ainsi le barrage de l’ex Perrégaux, prévu pour supporter une lame déversante de 1m60 au maximum, voit arriver un mois plus tard,, une lame de 2 m. C’était, il est vrai vers 1880. Mais en novembre 1927 sa retenue d’eau monte en 11 heures de plus 8 mètres à plus 32 m, atteint le déversoir et le déborde par une lame qui s’enfle jusqu’à 3m 85.

 

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La ville d'Oran dont les besoins en eau en 1944 sont de l'ordre du mètre cube à la seconde et bien qu’elle se trouve à 135 km à vol d'oiseau au NE des Beni Bahdel, la longueur de la conduite atteint quand à elle 170 km.

Barrage-des-Beni-Badhel-conduite-forcée-Oran

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Anisette offerte aux Oranais lors de l’arrivée de l’eau douce dans la ville.

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Quelques photos récentes

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Commentaires
B
Bonjour à vous tous.<br /> <br /> Certes il avait des Goumiya et des Harkis à Beni-Bahdel,mais en revanche il y avait aussi les Moudjahidines de la révolution 1 Novembre 1954, l'histoire marque la région de Beni-Snous sous la bannière :la commune des 1000martyrs.allah yarham achouhada.Merci.à très bientôt
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L
la région de Beni Behdel est reconnue durant la période coloniale des Goumiya et Harka la région est protégée par la France c'est pour cela quelle a bénéficie de telle projet de réalisation d'un barrage par la suite la station de filtration de 110 000 m3/j et l'adduction de 160 km par des conduites de 1.1 m de diamètre jusq'a oran ou les choses chez eux tous va bien, wach bihoume zoouawa maa franca
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B
Bonjour <br /> <br /> Je m'adresse à mr Abdelkrim. <br /> <br /> Merci de s'intéresser à mon commentaire concernant BgeB. B. <br /> <br /> Allah Akbar Allah yarham achouhada wala khawfon 3layhom wala hom yahzanon. <br /> <br /> Vrai les voûtes du Bge Beni Bahdel, et le tunnel de l'ancienne usine bétoniaire étaient un camp de prisonniers de notre révolution de l'indépendance, et un camp de torture, et la cité administratif était connu sous le nom du 3e Bureau, Bureau militaire Tortionnaire, je me souviens avoir visiter tous les voûtes des trois ponts durant notre enfance et notre jeunesse,et voir de mes propres yeux les traces de l'armée coloniale française,et en plus mon papa le défunt nous racontait les dires des moudjahidines Algériens prisonniers qui ont subit des tortures,il a même déposé ses propos à un historien Algériens (2007).<br /> <br /> Malgré tout cela,personne ne pouvait effacé histoire de mon défunt papa et ses empreintes de bonne foie,de courage,de responsabilité,et de bonté durant ses années de services (1963-1988)Allah yarhamo.<br /> <br /> Et Merci
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J
Militaire appelé en Algérie je suis arrivé au camp de Beni Bahdel en avril 61. J'ai admiré la construction de ce très bel ouvrage. Chapeau aux ingénieurs et architectes des années 30. Quitté en décembre 61 je n'ai jamais entendu parler de tortures au pied du barrage.Peut-être ai-je été aveugle et sourd?. Jidé.<br /> <br /> .
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A
sachez que durant la révolution algérienne sous ce barrage de centaines d'algériens ont connu la torture qui était pratiqué par des tortionnaires qui n'avaient ni foi ni loi , c'était un centre de torture non déclaré , les stigmates de la torture son toujours visible malheureusement pour les criminels . Ce barrage qui etait sensé alimenté toute la region de tlemcen jusqu'a oran a etait mis au service de criminel qui ont commis des crimes incommensurable .<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> le
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B
Bonjour<br /> <br /> Très ravi de trouver votre blog, pour mille raisons<br /> <br /> 1°je suis fils du premier garde barragiste du bge béni bahdel juste après d'indépendance 1963,juste après mr Brados<br /> <br /> 2°mon père Bouchenafa Mohamed ould mohamed ould larbi a assumé ses responsabilités avec rigueur et bonne notes entre 1963-1988.mort 2013Allah yarhamou<br /> <br /> 3°moi actuellement prof.agrégé langue arabe lycéesebdou Tlemcen a suivie ses cours élémentaire à l'école mixte de BgeBeniBahdel situé tout juste aval du bge principal.<br /> <br /> 4°je vois Bge BB trois B :étable de mon enfance depuit mes premiers cours de français avec notre chère institutrice MsValarché et Ms biloutchi<br /> <br /> 4°mes 3B était une chance inoubliable de bonne vie et de prospérité pleine de foie ,de curiosités, d'amour ,de courage ,et le savoir faire<br /> <br /> 5°mes 3B gravé avec les lettres d'or pour l'éternité.<br /> <br /> Alhamdou l'i Allah min kablou sa min ba3dou
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D
La compegnon Bernard était la compagnie des eaux qui gérait les eaux du Barrage jusqu'en 1962. Mr Prados était salarie de cette compagnie; helas, il est décédé...
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L
@adouch99<br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour monsieur,<br /> <br /> <br /> <br /> Je vous comprends, mais malheureusement je ne peux vous apporter aucune aide concernant la régularisation du dossier de votre papa. J'en suis désolée, Mon pauvre papa est décédé en 1992 et je n'ai jamais entendu parler de cette compagnie bernard.compegnon construction. Mon père était un fonctionnaire au service de l'état français. A cette époque, j' avais entre 3 et 6 ans.<br /> <br /> Peut être , pourriez vous vous adresser au ministère des affaires étrangères à Paris ?<br /> <br /> Cordialement.
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Y
N'hésitez pas à me contacter. J'habite à Bani Bahdal Dam et je veux tout savoir.
A
je suis mr douch abderrezak j habite oran mes origines sont de khemis tlemcen je demande a tous les barragiste de ben bahdel de m aider a regulariser ledossier de mon pere douch med qui a bosser 4 ans dans la compagnie bernard.compegnon construction de 42a 45 alors sur son dossier de retrairecette periode ne figure pas aider moi svp merci mon email adouch99@gmail.com
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L
@jojo de r,<br /> <br /> Lily est mon pseudo qui n'a rien à voir avec la femme de ce monsieur Flamant à qui vous faites allusion.<br /> <br /> Afin de rester dans l'anonymat, je préfère taire le nom de mon pauvre père décédé.<br /> <br /> Nous avons vécu au barrage de Béni Bahdel de 1942 à 1946 si ma mémoire ne me fait pas défaut.<br /> <br /> Amitiés à tous.
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J
J'ai connu un Monsieur Flamant qui surveillait la construction d'un Barrage je pense que c'était celui de Beni-Bahdel, il a eu un terrible accident au retour vers Relizane. j'étais enfant, ma famille était très amis avec eux , j'avais beaucoup d’admiration pour lui et sa femme qui s'appelait Lily. que de souvenirs bien souvent très triste.Amitié a tous .Jojo de R
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N
Aujourdhui , je regrette de n'avoir pas connu de tels barrages,malgré les voyages faits en voiture avec mes parents et j'apprends par votre documentation que de tels barrages existaient ... merçi à toute l'équipe de Popodoran de m'avoir fait découvrir que de tels ouvrages existaient , moi qui était de Georges Clémenceau ( tout prés de Mostaganem) et c'est là que je suis fier d'etre pied-noir .... mais hélas !!!!
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L
Quel plaisir de se remémorer quelques très lointains souvenirs de ma petite enfance passée au barrage de BENI BAHDEL où mon père, ingénieur des ponts et chaussées, était en fonction. Ce ne sont que de fugaces images mais qui sont là, bien ancrées dans notre mémoire.
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