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22 juin 2018

11 MARS 1963 - L'EXECUTION DU COLONEL JEAN-BASTIEN THIRY

Par José Castano

« Merci pour tout, mon colonel, d’avoir vécu en Français et d’être mort en Officier. Car le moment est venu où après un tel exemple, tu vas nous obliger à vaincre… » (Jean de Brem)

            Jean-Marie Bastien-Thiry, dit Jean Bastien-Thiry, né le 19 octobre 1927 à Lunéville, était ingénieur militaire français et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Partisan de l'Algérie française, il percevait la séparation d'avec l'Algérie comme « plus grave encore que celle d'avec l'Alsace-Lorraine ». Pour lui, entre autres choses : « La politique algérienne du général de Gaulle est un crime contre l'humanité, elle n'est qu'ignominie et déshonneur ». Révolté par cet abandon et les massacres qui l’accompagnaient, il organisa, le 22 août 1962, l’attentat du Petit-Clamart.

            Arrêté le 17 septembre 1962 ]à son retour d’une mission scientifique en Grande-Bretagne, il fut inculpé devant la Cour militaire de justice présidée par le général Roger Gardet. Cette Cour militaire de justice avait pourtant été déclarée illégale par l'arrêt du Conseil d'État du 19 octobre 1962, au motif qu'elle portait atteinte aux principes généraux du droit, notamment par l’absence de tout recours contre ses décisions.

            Le 2 février 1963, cinq jours après l'ouverture de son procès, il entreprit une longue allocution qui reste encore un des plus nobles textes de la langue française par lequel il ne chercha pas à se soustraire à la peine qu'il encourait. Son seul but était de faire comprendre à ses concitoyens les motifs de son action. Sans aucune complaisance, et avec une clairvoyance prophétique, il exposa les raisons pour lesquelles il jugeait « qu'il n'était pas bon, il n'était pas moral, il n'était pas légal », que le personnage auquel il s'était attaqué « restât longtemps à la tête de la France » et acheva par ces mots sa déclaration devant ses juges :

            « Il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, ce sont leurs passions, bonnes ou mauvaises. »

            « Nous n’avons pas à nous justifier, devant votre juridiction, d’avoir accompli l’un des devoirs les plus sacrés de l’homme, le devoir de défendre des victimes d’une politique barbare et insensée. »

            « Le pouvoir de fait a la possibilité de nous faire condamner; mais il n'en a pas le droit. Les millions d'hommes et de femmes qui ont souffert dans leur chair, dans leur cœur et dans leurs biens, de la politique abominable et souverainement injuste qui a été menée, sont avec nous dans ce prétoire pour dire que nous n'avons fait que notre devoir de Français. Devant l'Histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n'avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes. »

            « C'est une vérité que l'homme contre lequel nous avons agi est, à tout moment, passible de la Haute Cour, et qu'il suffirait d'un minimum de clairvoyance et de courage de la part des parlementaires pour l'y traduire ; le dossier de ses forfaitures, de ses crimes et de ses trahisons existe, et des milliers d'hommes sont prêts à témoigner de la réalité de ces forfaitures, de ces crimes et de ces trahisons ».

A ce moment précis, l'accusé n'était plus Bastien-Thiry mais de Gaulle. Cela ne lui fut pas pardonné. Bastien-Thiry venait de signer, là, son arrêt de mort.

Dès lors, les efforts admirables de ses avocats avaient la beauté triste des chants du désespoir. « Que ce soit à Saint-Léon de Bayonne ou à Saint-Jacques de Lunéville, tous les matins, une messe est dite pour que la Divine Providence vous assiste, au moment de votre délibéré… Ne demeurez pas sourds, Messieurs, à l’invocation de l’Esprit qui, tous les matins, renaît à la prime aurore et retenez ces mots que je vous livre avec la plus intense de mon émotion : Et in terra pax hominibus bonæ voluntatis ».

            Ainsi, après trois heures et demie d’une éloquence qui cherchait, en vain mais malgré tout, le cœur des hommes qui peuplaient une cour de justice qui, quelques semaines plus tard, sera de nouveau déclarée illégale, Maître Jean-Louis Tixier-Vignancour livrait, là, un ultime combat. Celui qui avait constamment appelé de Gaulle « le Chef de l’état de fait » ne pouvait espérer aucune clémence. D’ailleurs la voulait-il ? Il était déjà ailleurs, devant le seul Juge qu’il reconnaissait, dans la vie qui ne connaît ni décrépitude, ni trahison, ni compromission. « De sa longue lignée d'ancêtres militaires et juristes, il a hérité le sens du devoir et du sacrifice » a dit de lui, sa fille Agnès. 

            Le 4 mars 1963,la Cour se retira pour délibérer à 19h45. Elle reprit son audience à 22h30 pour donner lecture de l’arrêt qui condamnait trois des accusés présents à la peine de mort : Le Colonel Bastien-Thiry, le Lieutenant Bougrenet de La Tocnaye et Prévost qui, en Mai 1954, avait fait partie du dernier contingent de volontaires à être parachuté au-dessus de la cuvette de Dien Bien Phu.

            A l’énoncé du verdict, Bastien-Thiry semblait ailleurs, comme absent… Dans son uniforme bleu de l’armée de l’air marqué du rouge de la Légion d’honneur, il ne paraissait pas ses trente-cinq ans. Son visage reflétait une grâce particulière, celle de la jeunesse. « Bastien-Thiry est rayé des cadres de la Légion d'honneur ! », ajouta le général Gardet. Un haussement d'épaules lui répondit. Du fond de la salle, soudain, un cri déchira l’atmosphère pesante, celui d'une femme : « Assassins ! Assassins ! Aucun soldat français n'acceptera de les fusiller ! Assassins ! » Cette femme, c'était Mme de La Tocnaye, l'épouse Alain. Une autre femme joignit t sa voix à la sienne : Lla mère du condamné. D'autres cris se firent entendre : « C'est une honte ! C'est un scandale ! Bourreaux ! » Puis peu à peu, la salle se vida. Les condamnés furent séparés sachant qu'ils ne se verront plus : Bastien Thiry, La Tocnaye, Prévost furent emmenés à Fresnes, les autres à la Santé.

            Dès le lendemain, les recours en grâce furent déposés. Le 8 mars dans l’après-midi, les défenseurs furent reçus en audience. À l’aube du 11 mars 1963, le procureur général Gerthoffer (celui qui avait réclamé et obtenu la mort du Lieutenant Roger Degueldre), le séide zélé de de Gaulle, silhouette falote, moulé dans un pardessus gris aux formes démodées accompagné du colonel Reboul substituant le général Gardet, vint annoncer à Bastien-Thiry que la demande de grâce déposée par ses avocats était rejetée par de Gaulle. Il ne manifesta qu’un souci, connaître le sort réservé à ses camarades coaccusés, condamnés à mort comme lui. Quand il apprit qu’ils avaient été graciés, il eut un soupir profond de soulagement. Il écrivit à sa femme et à ses trois filles et demanda à assister à la messe dite par son ami le R.P. Vernet. Il communia en brisant en deux l’hostie que lui tendait le prêtre, lui demandant d’en remettre la moitié à son épouse. Puis, après l’Ite Missa est, il dit « Allons »… et se dirigea vers le couloir de sortie. Pendant ce temps, de Gaulle devait reposer dans sa sinistre morgue…

            Alors qu’il se trouvait dans le couloir, on demanda à Bastien-Thiry de regagner sa cellule. Cette attente imprévue dura vingt minutes, vingt affreuses minutes durant lesquelles les avocats tentèrent une démarche désespérée en demandant au procureur général d’ordonner de surseoir à l’exécution en raison du fait nouveau qu’était l’arrestation récente du Colonel Antoine Argoud, l’un des chefs de la défunte OAS. Mais, rien n’y fit ; le procureur refusa tout sursis.

            Enfin, le départ pour le Fort d’Ivry où devait avoir lieu l’exécution, fut donné sous une pluie battante et une escorte digne d’un chef d’Etat. Oui, c’était bien celle d’un chef d’Etat, dans son triomphe… La gendarmerie, chargée de livrer le condamné au peloton d’exécution avait fait grandement les choses : Une escorte de trente motos, trois petits cars bourrés d’effectifs armés pour s’intercaler entre les divers véhicules du cortège et celui chargé de transporter le condamné avec une garde de huit gendarmes. Comme en Algérie lors de la lutte contre l’OAS, la gendarmerie demeurait toujours le pilier du régime gaulliste…

Oui, ce condamné qui, au procès, avait traité de Gaulle d’égal à égal et l’avait assigné au Tribunal de Dieu et de l’histoire, comme renégat à la parole donnée, aux serments les plus solennels et sacrés, ce condamné, là, était bien un chef d’Etat.

            Arrivé sur les lieux de son exécution, Bastien-Thiry marcha vers le poteau en égrenant son chapelet, le visage calme et serein, même joyeux. « Il semblait enveloppé d’une auréole  » diront les témoins oculaires. Puis, comme le Lieutenant Degueldre, il refusa qu’on lui bande les yeux, voulant regarder la mort « en face » avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Eternelle.

            Avant la salve, il ne cria pas « Vive la France ! »  mais pria pour elle et pour ceux qui allaient le tuer. Il était tout illuminé des illusions radieuses de ceux qui vont mourir, et, tout haut, dans le ciel écrasant de cette solitude, sa voix qui s’élevait, s’élevait, répétait ces mots éternels de la mort : « Geneviève, Hélène, Odile, Agnès… au revoir… au revoir dans le ciel ! ». Les témoins le virent alors se transformer au point que son visage, où ne subsistait aucune trace des passions du monde, se modifia. Et lorsqu’il fut mort, après que la salve eut déchiré l’aube naissante, son visage était « celui d’un enfant, doux et généreux », rapporta, bouleversé, Maître Bernard Le Corroller, en ajoutant : « Bastien-Thiry a vécu pour Dieu, pour sa patrie : Il est mort au service de Dieu et de sa patrie. C’est désormais un martyr ».

            De Gaulle, une fois de plus, confirmait qu'il n'avait de l'homme que l'apparence, et qu'en fait tout ce qui était humain lui était indifférent.

            Ainsi mourut pour son idéal, le Rosaire au poignet, le Colonel de l’Armée de l’air, Jean Bastien-Thiry, trente cinq ans, polytechnicien, ingénieur de l’aviation militaire, père de trois petites filles. Il fut inhumé au cimetière de Thiais, « carré des suppliciés », à la sauvette (comme ces voleurs pendus jadis à Montfaucon que l'on entassait dans les fosses communes), dans un trou hâtivement creusé dans la glaise, entouré d’arbustes dénudés, frêles et désolés, comme le fut ce 11 mars 1962. A 6h42, la pluie cessa et un brouillard épais s’insinua jusque dans les tombes et le cœur de bon nombre d’exilés était triste, triste cette aube d’hiver, aube sans bruit, sans chant, sans lune et sans étoiles.

            Jean Bastien-Thiry repose aujourd’hui au cimetière de Bourg la Reine (92340).

José CASTANO E-mail : joseph.castano0508@orange.fr

Revoir Mon blog    /   Mes ouvrages    /   Ma biographie 

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« Je suis persuadé que notre mort si elle avait lieu, secouerait la torpeur du peuple français » (Alain Bougrenet de la Tocnaye)

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AGNES BASTIEN-THIRY CHEZ ARDISSON

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Le carré des suppliciés du cimetière de Thiais

CIM 2013

Aujourd’hui, au cimetière de Bourg la Reine

" Nous ne souffrons pas en vain. Nous souffrons pour tous les lâches qui ne risquent rien. Que Dieu ait pitié de nous " (Georges Bernanos)

Pour tout savoir sur Jean Bastien-Thiry, cliquez sur : www.bastien-thiry.fr 

Cercle Jean BASTIEN-THIRY – B.P.70 – 78170 La Celle St Cloud

Courriel : basthiry@aol.com et contact@bastien-thiry.fr

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Lajos Marton à propos de l'attentat du Petit-Clamart

Minute - Entretien avec Lajos Marton

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Commentaires
J
Me rci José Castano ( et merci également au Ceercle Jean Bastien-Thiry) degmail.com garder vivante la mémoire de ce grand héros et martyr.<br /> <br /> <br /> <br /> François Mazure
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M
voir les commentaires enflammés!<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.philippebilger.com/blog/2018/08/le-pape-fran%C3%A7ois-nest-pas-ordinaire-entre-provocations-et-imprudences-fulgurances-et-audaces-politisation-et-rigueur.html
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Q
J'étais à l'Armée en 62, j'avais 19 ans lorsque j'ai appris l'exécution du Grand Colonel. Bastien-Thiry , le père du LRAC disions-nous ! Tous mes camarades comme moi-même ( d'Algérie et du Maroc comme de partout ) étions révoltés contre cet assassinat, et nous étions dès lors contre de Gaulle.! .<br /> <br /> J'ai souvent une pensée pour le Colonel Bastien-Thiry et j'ai toujours un grand mépris pour celui qui refusa de le gracier !
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A
Moi l'incroyant, l'agnostique, me joint par la pensée aux prières de tous ceux qui de près ou de loin se sentent en communion avec le souvenir du colonel Jean-Bastien Thiry.<br /> <br /> Âgé de 81 ans, émigré en 1964 au Québec,<br /> <br /> Ancien d'un Delta je demeure Semper fidélis à nos luttes d'alors<br /> <br /> <br /> <br /> Jean
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P
Merci José, tu es notre mémoire vivante, une forte émotion m'a serré le coeur, et mes larmes coulent encore au souvenir de l'exécution de Jean-Marie BASTIEN THIRY, retransmise à la radio ! mes oreilles n'oublieront jamais le bruit des armes !<br /> <br /> puissent-elles entendre le bruit de ces armes contre les traitres à la NATION FRANCAISE , ce traitres qui nous gouvernent et vendent LA FRANCE pour encaisser des petrodollars, l'argent n'a pas d'odeur il est vrai, mais le pétrole que de connard de 2gaulles a laissé au FLN et qu'ils ne savent même employer pour nourrir leur peuple que nous revoyons sur notre sol après qu'ils nous aient chassés de cette ALGERIE QUE NOUS AVIONS CREEE....honte à tous ces gouvernants depuis 2gaulles jusqu'à ceux d'aujourd'hui JAMAIS NOUS N OUBLIERONS
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C
54 ans aprés 1962 la France découvre les " bienfaits" du gaullisme . Et ce n'est pas fini le pire est a venir .Je connais les Arabes ,j'ai 78 ans né à Alger, les loups sont dans la bergerie .Je me dis c'est le juste retour des choses ;chacun son tour Pendant la guerre d'Algerie beaucoup de Militaires Criaient " la quille bordel j'en ai rien à foutre de ce pays de merde , cons de Pieds noirs .maintenant à mon tour de Jubiler
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F
j'ai toujours détesté de Gaulle. Mais les Français adorent ceux qui leur ont porté le plus tort et la liste est longue des méfaits de de Gaulle (penser aussi au faux procés Pucheu, à la livraison de la France aux communistes via le déserteur Thorez dont de Gaulle a fait un Ministre d'Etat chargé de la Fonction Publique que ce traitre a pourrie etc.etc etc.
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A
Ce n'est pas la première fois que je lis ce texte dont je félicite l'auteur pour la justesse de son propos. Je dois dire que chaque fois les larmes me viennent aux yeux. Encore aujourd'hui ce fut le cas. et je suis heureux qu'il en soit ainsi. C'est pour moi la marque de l'immense reconnaissance d'un ancien de Bab-El-Oued envers l'un de ses héros.<br /> <br /> Il n'est rien de plus admirable que de savoir mourir pour une cause que l'on sait déjà perdue. Le sacrifice de Bastien Thiry est de cet ordre et la tristesse qu'il a causé demeure en chacun de nous jusqu'à l'ultime instant, peut-être même au-delà.<br /> <br /> Le colonel Bastien Thiry représente le meilleur de nous mêmes et à ce titre nous serions fiers de posséder à la fois son courage et sa droiture.<br /> <br /> Je vous envie mon colonel d'avoir réussi à vous hisser au panthéon des héros, le vrai, celui des coeurs.
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B
Hier soir 11mars 2015 une messe a eu lieu dans la cathedrale de toulon en la mémoire de JM BASTIEN THIRY un grand bravo à ceux qui organise cela plus de 50 années apres cette forfaiture mais nos anciens partent et le vent de l'histoire efface tout, mais tant que nous pourrons porter nos voix ........
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G
J'ai écrit l'histoire de ma terre natale et le 3ème tome porte en sous titre " le temps des reniements 1958-1962...j'étais hospitalisé à l'hôpital Militaire Legouest à Metz en mars 1963, et j'ai vu le Médecin chef de cet hôpital gigantesque pleurer comme un enfant en apprenant l'exécution de "son frère" Bastien Thiry. Le lendemain il décida que tous les militaires pieds noirs de l'hôpital serait présentés à la CAR 6 la commission de réforme. Il nous affirma : vous ne devez rien à la France, pas même une minute de votre vie...et nous avons tous étés réformés...lui a très rapidement fait valoir ses droits à la retraite...il y avait des officiers dignes de ce titre en ce temps là.
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S
Aucun des nos adversaires de la peine de mort ne se sont "indignés", les Badinter et autres donneurs de leçons furent étrangement muets, tout comme Amnistie international qui n'a pas pipé mot. Seul il faut le reconnaître, Mitterrand condamna cet assassinat
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E
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui regardent sans rien faire AE <br /> <br /> La FRANCE en miettes
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M
Relire l'Homélie de Monseigneur Molinas .<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "1962, l'Algérie connaît des journées terrifiantes, notre petit <br /> <br /> peuple lutte de toutes ses forces. Chaque jour des dizaines de <br /> <br /> victimes tombent dans les rues, dans les campagnes. Cette <br /> <br /> résistance devient insupportable au pouvoir qui a décidé de se <br /> <br /> parjurer et d'abandonner coûte que coûte cette terre. On <br /> <br /> négocie avec les égorgeurs. Le quartier de Bab-el-Oued à <br /> <br /> Alger est encerclé, mitraillé, bombardé. Des habitants sont <br /> <br /> abattus à bout portant. Interdiction d'évacuer les blessés ni les <br /> <br /> morts. Une manifestation pacifique de soutien se met en place. "<br /> <br /> <br /> <br /> Toutes ces dates , 19 mars , 11 mars , 5 juillet etc ... , ce ne sont pas seulement des hommes , des femmes , des enfants qu'on assassinaient , c'était la France qu'on assassinait .
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A
Bonjour ! <br /> <br /> <br /> <br /> La plus grande des tristesses humaines n'est rien d'autre qu'au cours d'un parcours ou d'un itinéraire d'une vie, des trahisons humaines se font, des camarades trahissent d'autres camarades et que des hommes armés jusqu'aux dents tuent ou assassinent des petits enfants, des femmes, des vieillards et malmènent des civils aux mains nues, sans possibilités d'être jugés, ni défendus et ni d'avoir recours. Et c'est pour ça que la guerre s'appelle la guerre. Elle n'a pas un autre nom que la guerre. Tout se fait, se défait ou se refait dans la précipitation dans un contexte, une conjoncture de guerre sans avoir le temps de réfléchir ^parce que c'est la guerre et ses graves conséquences que sont les désastres, les violences, les dommages et les misères. Je ne vois pas pourquoi les condamnations à mort des êtres humains par d'autres semblables puisque de toutes les façons, la mort inéluctable court derrière toutes les créatures humaines qu'elle rattrapera un jour ou l'autre dans leurs vies durant. La privation de liberté à perpétuité n'est-elle pas elle même une mort bien plus pénible à supporter que la mort en elle même ?
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