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13 mars 2009

LETTRE OUVERTE DE ANDRE SAVELLI AU PRESIDENT ALGERIEN

                                     Le Professeur André Savelli est né en 1927 à Rabat de parents originaires de Blida et Oued El Aleug. C’est l’aîné de 7 garçons, il fait ses études secondaires à Rabat. Il entre à la Faculté de Médecine d’Alger en 1945 puis à l’Ecole du Service de Santé de Lyon. Il passe sa thèse à Alger sous la direction du Professeur Benhamou puis passera trois ans comme médecin militaire à In Salah avant de rejoindre le 1er RTA à Blida. En 1961 il sera chef du service psychiatrique de l’Hôpital Maillot puis sera nommé Professeur Agrégé au Val de Grâce. Par la suite il fut Chargé de Cours en psychopathologie à la Faculté des Lettres de Montpellier et Chargé de Criminologie Psychiatrique à la Faculté de Droit. Il est l’auteur d’une centaine de publications en psychopathologie. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre National du Mérite et membre de l’Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier.

savelli

Sa lettre :

Monsieur le Président,

                    En brandissant l’injure du génocide de l’identité algérienne par la France, vous saviez bien que cette identité n’a jamais existé avant 1830. Mr Ferrat Abbas et les premiers nationalistes avouaient l’avoir cherchée en vain. Vous demandez maintenant repentance pour barbarie : vous inversez les rôles !C’était le Maghreb ou l’Ifriqiya, de la Libye au Maroc. Les populations, d’origine phénicienne (punique), berbère (numide) et romaine, étaient, avant le VIIIe siècle, en grande partie chrétiennes (500 évêchés dont celui d’Hippone / Annaba, avec Saint Augustin). Ces régions agricoles étaient prospères.

                    Faut-il oublier que les Arabes, nomades venant du Moyen Orient, récemment islamisés, ont envahi le Maghreb et converti de force, « béçif » (par l’épée), toutes ces populations. « Combattez vos ennemis dans la guerre entreprise pour la religion.Tuez vos ennemis partout où vous les trouverez » (Coran, sourate II, 186-7). Ce motif religieux était élargi par celui de faire du butin, argent, pierreries, trésor, bétail, et aussi bétail humain, ramenant par troupeaux des centaines de milliers d’esclaves berbères ; ceci légitimé par le Coran comme récompense aux combattants de la guerre sainte (XLVIII, 19, 20) .Et après quelques siècles de domination arabe islamique, il ne restait plus rien de l’ère punico romano berbère si riche, que des ruines (Abder-Rahman ibn Khaldoun el Hadrami , Histoire des Berbères,T I, p.36-37,40,45-46. 1382) .

                    Faut-il oublier aussi que les Turcs Ottomans ont envahi le Maghreb pendant trois siècles, maintenant les tribus arabes et berbères en semi esclavage, malgré la même religion, les laissant se battre entre elles et prélevant la dîme ,sans rien construire en contre partie.

                    Faut-il oublier que ces Turcs ont développé la piraterie maritime, en utilisant leurs esclaves. Ces pirates barbaresques arraisonnaient tous les navires de commerce en Méditerranée, permettant, outre le butin, un trafic d’esclaves chrétiens, hommes, femmes et enfants. Dans l’Alger des corsaires du XVI ème siècle, il y avait plus de 30.000 esclaves enchaînés. D’où les tentatives de destruction de ces bases depuis Charles Quint, puis les bombardements anglais, hollandais et même américain..Les beys d’Alger et des autres villes se maintenaient par la ruse et la force, ainsi celui de Constantine, destitué à notre venue, ayant avoué avoir fait trancher 12.000 têtes pendant son règne.

                    Faut-il oublier que l’esclavage existait en Afrique depuis des lustres et existe toujours. Les familles aisées musulmanes avaient toutes leurs esclaves africains. Les premiers esclavagistes, Monsieur le Président, étaient les négriers noirs eux-mêmes qui vendaient leurs frères aux Musulmans du Moyen Orient, aux Indes et en Afrique (du Nord surtout), des siècles avant l’apparition de la triangulaire avec les Amériques et les Antilles, ce qui n’excuse en rien cette dernière, même si les esclaves domestiques étaient souvent bien traités.

                    Faut-il oublier qu’en 1830, les Français sont venus à Alger détruire les repaires barbaresques ottomans qui pillaient la Méditerranée, libérer les esclaves et, finalement, affranchir du joug turc les tribus arabes et berbères opprimées.

                    Faut-il oublier qu’en 1830, il y avait à peu près 5.000 Turcs, 100.000 Koulouglis, 350.000 Arabes et 400.000 Berbères dans cette région du Maghreb où n’avait jamais existé de pays organisé depuis les Romains. Chaque tribu faisait sa loi et combattait les autres, ce que l’Empire Ottoman favorisait, divisant pour régner.

                    Faut-il oublier qu’en 1830 les populations étaient sous développées, soumises aux épidémies et au paludisme. Les talebs les plus évolués qui servaient de toubibs (les hakems), suivaient les recettes du grand savant « Bou Krat » (ou plutôt Hippocrate), vieilles de plus de 2.000 ans .La médecine avait quand même sérieusement évolué depuis !

                    Faut-il oublier qu’à l’inverse du génocide, ou plutôt du massacre arménien par les Turcs, du massacre amérindien par les Américains, du massacre aborigène par les Anglais et du massacre romano-berbère par les Arabes entre l’an 700 et 1500, la France a soigné, grâce à ses médecins (militaires au début puis civils) toutes les populations du Maghreb les amenant de moins d’un million en 1830 en Algérie, à dix millions en 1962.

                    Faut-il oublier que la France a respecté la langue arabe, l’imposant même au détriment du berbère, du tamashek et des autres dialectes, et a respecté la religion (ce que n’avaient pas fait les Arabes, forçant les berbères chrétiens à s’islamiser pour ne pas être tués, d’où le nom de « kabyle » - j’accepte).

                    Faut-il oublier qu’en 1962 la France a laissé en Algérie, malgré des fautes graves et des injustices, une population à la démographie galopante, souvent encore trop pauvre, - il manquait du temps pour passer du moyen âge au XX ème siècle - mais en bonne santé, une agriculture redevenue riche grâce aux travaux des Jardins d’Essais, des usines, des barrages, des mines, du pétrole, du gaz, des ports, des aéroports, un réseau routier et ferré, des écoles,un Institut Pasteur, des hôpitaux et une université, la poste Il n’existait rien avant 1830. Cette mise en place d’une infrastructure durable, et le désarmement des tribus, a été capital pour l’Etat naissant de l’Algérie.

                    Faut-il oublier que les colons français ont asséché, entre autres, les marécages palustres de la Mitidja, y laissant de nombreux morts, pour en faire la plaine la plus fertile d’Algérie, un grenier à fruits et légumes, transformée, depuis leur départ, en zone de friche industrielle.

                    Faut-il oublier que la France a permis aux institutions de passer, progressivement, de l’état tribal à un Etat nation, et aux hommes de la sujétion à la citoyenneté en construction, de façon, il est vrai, insuffisamment rapide. Le colonialisme, ou plutôt la colonisation a projeté le Maghreb, à travers l’Algérie, dans l’ère de la mondialisation.

                    Faut-il oublier qu’en 1962, un million d’européens ont dû quitter l’Algérie, abandonnant leurs biens pour ne pas être assassinés ou, au mieux, de devenir des habitants de seconde zone, des dhimmis, méprisés et brimés, comme dans beaucoup de pays islamisés. Il en est de même de quelques cent mille israélites dont nombre d’ancêtres s’étaient pourtant installés, là, 1000 ans avant que le premier arabe musulman ne s’y établisse. Etait-ce une guerre d’indépendance ou encore de religion ?

                    Faut-il oublier qu’à notre départ en 1962, outre au moins 75.000 Harkis, sauvagement assassinés, véritable crime contre l’humanité, et des milliers d’européens tués ou disparus, après ou avant, il est vrai, les excès de l’O.A.S, il y a eu plus de200.000 tués dans le peuple algérien qui refusait un parti unique, beaucoup plus que pendant la guerre d’Algérie. C’est cette guerre d’indépendance, avec ses cruautés et ses horreurs de part et d’autre, qui a fondé l’identité algérienne. Les hommes sont ainsi faits !

                    Monsieur le Président, vous savez que la France forme de bons médecins, comme de bons enseignants. Vous avez choisi, avec votre premier ministre, de vous faire soigner par mes confrères du Val de Grâce. L’un d’eux, Lucien Baudens, créa la première Ecole de médecine d’Alger en 1832, insistant pour y recevoir des élèves autochtones. Ces rappels historiques vous inciteront, peut-être, Monsieur le Président, à reconnaître que la France vous a laissé un pays riche, qu’elle a su et pu forger, grâce au travail de toutes les populations, des plus pauvres aux plus aisées - ces dernières ayant souvent connu des débuts très précaires -. La France a aussi créé son nom qui a remplacé celui de Barbarie. Personne ne vous demandera de faire acte de repentance pour l’avoir laissé péricliter, mais comment expliquer que tant de vos sujets, tous les jours, quittent l’Algérie pour la France ?

                    En fait, le passé, diabolisé, désinformé, n’est-il pas utilisé pour permettre la mainmise d’un groupe sur le territoire algérien ? Je présente mes respects au Président de la République, car j’honore cette fonction.

Un citoyen français,

André Savelli, le 10 décembre 2007 Professeur agrégé du Val de Grâce.

Source, lien, et commentaires

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Commentaires
T
bonjour monsieur SAVELLI je croie que j'ai votre ordinateur chez moi un HP COMPAQ pour plus de renseignement contacté moi !! mon facebook c'est TOMY KING ( ezio auditore )
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L
Merci Professeur André Savelli pour ce rappel de l'histoire et vivement que les archives sur la guerre d'Algérie soient accessibles afin que la vérité s'impose à tous et stoppe la Propagande des vainqueurs de la guerre car en effet l'histoire n'est jamais écrite que par les vainqueurs...
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B
En REPONSE AUX IDEES FARFELUES ET PLEINE DE CONTRE-VERITES CONTRADICTION ET DE RANCUNES REFOULEES DES NOSTALGIQUES DE L’ALGERIE FRANCAISE, NOTAMMENTN cE pROFSSUR DES NOSTALGIQUES FRANCAIS HAINEUX? JE VOUS RENVOIS AUX VERITES HISTORIQUES VERIFIEES ET RECOUPEES SUR LA nAISSANCE DE L'ETAT ALGERIEN ET SON EXISTENCE AVANT LA COLONISATION BARBARES FRANCAISE? SOUS LE FALLACIEUX PRETEXTE DE LA CIVILISATIO?,VOICI UNE PETITE CONTRIBUTIONS, DONT DES NOTES CONSERVEES SUR L'HISTOIRE DE LA NATION ALGERIENNE ET SON ETAT:<br /> <br /> 1) L’ETAT ALGERIEN AVANT 1830 : UNE REALITE POLITIQUE INTERNATIONALE<br /> <br /> Suite au commentaire de ce illuminé Théo, je porte à votre connaissance les précisions suivantes:<br /> <br /> Il est écrit que l’Etat Algérien existait bien avant l’invasion colonialiste française. Ainsi, Mustapha LACHEREF, imminent professeur et ex-ministre de l’Education écrivait, dans son livre publié en 1965 par les Editions de Minuit et intitulé «L’Algérie, Nation et Société», que l’Algérie était, lors de son invasion, un Etat indépendant, reconnu internationalement, avec lequel nombre de grandes puissances, y compris le jeune pays qu’étaient alors les Etats-Unis d’Amérique, avaient signé des traités et entretenaient des représentations diplomatiques apurées de plus.<br /> <br /> Récemment, une autorité supérieure a cru bon de remettre en cause cette version avérée de l’Histoire de l’Algérie et qui a servi d’argument aux leaders de la guerre de Libération nationale contre les autorités coloniales qui affirmaient :<br /> <br /> - qu’elles avaient conquis un pays qui n’appartenait à aucun Etat organisé reconnu et<br /> <br /> - qu’elles gouvernaient légitimement et légalement l’Algérie, et – que son intégration au territoire métropolitain était justifiée à la fois historiquement et juridiquement.<br /> <br /> <br /> <br /> 2) L’ALGERIE AVANT L’INVASION COLONIALE : UN ETAT MUSULMAN TRADITIONNEL<br /> <br /> <br /> <br /> Peut-on dire que l’Algérie d’avant 1830 était un Etat moderne ? Loin de là ! Mais on ne peut nier son existence, dans le cadre de ce qu’on peut appeler la conception islamique de l’Etat à l’époque, conception qui, évidemment, n’a rien à voir avec la vision nationale et nationaliste actuelle de l’Etat. Il est connu que, dans ce système étatique, où la religion avait plus d’importance que l’attachement à un groupe ethnique, linguistique ou culturel, le musulman se sentait chez lui dans n’importe quel Etat de ce que certains ont appelé le «Commonwealth musulman». Les Musulmans pouvaient se déplacer sans grandes formalités d’un Etat musulman à l’autre, s’y installer et y travailler, sans contrainte ni limite aucune. Les carrières politiques, administratives et d’enseignant de Abderrahmane Ibn Khaldoun (1332-1406), comme d’Abou Abbas El-Maqqari (1578–1632), qui se sont étendues du Maghreb à l’Egypte, constituent des exemples de cette liberté de mouvement et de résidence qui a précédé de très longtemps les arrangements régionaux modernes.<br /> <br /> En cherchant plus profondément, en peut trouver des centaines d’exemples d’hommes célèbres dans ce cas, y compris en remontant plus loin dans le temps : celui de Roukn Eddine El-Wahrani (décédé en 1119), originaire d’Oran, qu’il quitta à la suite de la conquête almohade de la ville, et qui fut un auteur reconnu (voir Les Maqqamate Baghdadia), secrétaire et biographe de Salah Eddine El-Ayoubi.<br /> <br /> <br /> <br /> 3) LES POUVOIRS ETATIQUES DU DEY D’ALGER<br /> <br /> Parler d’occupation turque est simplement à la fois un anachronisme et une erreur politique que l’on peut qualifier de très grave, car cette thèse infirme toute l’idéologie nationaliste sur laquelle s’est fondée la lutte de Libération nationale. Voici ce que dit sur les attributions du Dey un document historique de l’époque, confirmant ainsi la thèse du FLN de guerre, défendue avec une grande érudition par Mostefa Lacheraf : «Le Dey se regarde comme souverain indépendant, allié seulement de La Porte, dont il ne reçoit aucun ordre, mais seulement des Capigi-bachis ou envoyés extraordinaires qu’il ne voit jamais d’un bon œil. II est maître absolu, commande les forces de terre et de mer, dispose des emplois et des grâces, récompense et punit à son gré et ne rend compte de sa conduite à personne». (Dans «Le Contemporain en Egypte, «Tome 6, Editions Lavocat, Paris, France, 1831, p. 72)<br /> <br /> <br /> <br /> 4) LE TRAITE DE PAIX DE 1801<br /> <br /> D’ailleurs, ce qui confirme le fait que l’Algérie était un Etat reconnu internationalement et non un simple démembrement de l’Empire ottoman, comme l’a avancé ce même haut responsable, c’est que le différend qui devait conduire à l’invasion et à l’occupation de l’Algérie a eu pour cause première le non-respect par la France du traité de paix signé entre celle-ci, alors gouvernée par un Directoire que dirigeait Bonaparte, et la Régence d’Alger, traité datant du 17 décembre 1801. Ce traité avait garanti le payement par le gouvernement français des créances des sujets algériens. Ces créances de 7 millions de francs (approximativement 10 milliards de dollars d’aujourd’hui) avaient été reconnues par la loi des finances française du 24 juillet 1820, mais n’avaient pas fait l’objet de versements au gouvernement de la Régence d’Alger (voir Alfred Nettement : «Histoire de la conquête d’Alger», Lecoffre fils et Cie Successeurs, Paris, 1867, p. 143).<br /> <br /> <br /> <br /> 5) UNE AFFAIRE DE DETOURNEMENT DE FONDS AU DETRIMENT DE LA REGENCE<br /> <br /> Il ne s’agit pas de rentrer dans les détails de cette affaire, qui avait été compliquée par le fait que les intermédiaires que le Dey avait désignés avaient bien reçu une bonne partie de cette somme , mais l’avaient détournée à leur profit, et avaient bénéficié de l’asile en France, sans aucun doute grâce à de hautes protections qu’ils avaient monnayées – payements dans lequel Deval, le fameux consul français, avait sans doute perçu sa part.<br /> <br /> LE PRIVILEGE PROTOCOLAIRE DU CONSUL FRANÇAIS A ALGER<br /> <br /> Le fait est que Hussein, qui avait été élu Dey le premier mars 1818, profita d’une visite de courtoisie que lui fit Deval le 27 avril 1827, à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, pour, semble-t-il, soulever cette question des dettes françaises et demander l’extradition de deux escrocs qui avaient trouvé refuge en France, en même temps que poser la question de l’armement en canons de la concession de La Calle, qui était supposée être un simple entrepôt commercial et se transformait peu à peu en forteresse française sur le territoire algérien.<br /> <br /> Il semble bien que l’audience accordée à Deval, et à la veille de l’Aïd, était une audience privée et nul d’autre que les deux hommes n’était présent, à l’exception d’un officier du protocole du Dey. Car, suivant un historien français : «Dans tout le Levant, dans les visites de cérémonie, le consul français a le pas sur tous les autres consuls, depuis une altercation qu’il y a eu entre un consul anglais et un consul de France… Le Dey avait décidé qu’à l’avenir, le consul de France irait seul, la veille de ces fêtes, faire seul son compliment. Lors du Baïram de 1827, Monsieur Deval, notre consul, s’était présenté comme à l’ordinaire…». (Le Contemporain en Egypte ; op.cit. p. 23).<br /> <br /> 6) NULLEMENT UNE RECEPTION PUBLIQUE<br /> <br /> Donc, contrairement à ce qu’ont constamment affirmé de nombreux écrivains, nul autre diplomate que Deval n’était présent à cette audience ; de plus, corroborant le caractère privé de cette audience, toujours suivant Nettement, «M. Deval, qui parlait avec une égale facilité le turc et l’arabe, s’exprimait sans l’intermédiaire d’un interprète» (dans «Histoire de la conquête d’Alger», Lecoffre fils et Cie Successeurs,<br /> <br /> <br /> <br /> 7) Selon l’ancien chef du Gouvernement algérien, Rédha Malek, des agents israéliens ont collaboré avec l’OAS pour ép^^echer l’indépendance algérienne.<br /> <br /> C’est ainsi, l’’ancien Chef du gouvernement, porte-parole des négociateurs des accords d’Évian, est revenu, dans un entretien à l’APS, sur l’implication d’Israël dans les activités criminelles de l’OAS.<br /> <br /> Il est revenu, en effet, sur cette révélation qu’il avait déjà faite dans son livre sur les accords d’Évian, précisant que des éléments terroristes israéliens de l’Irgoun de Menahem Begin se sont introduits en Algérie pour participer aux attaques terroristes perpétrées par l’OAS.<br /> <br /> “Ces éléments s’étaient introduits sur le sol algérien pour contribuer à imposer la solution voulue par l’OAS à la question algérienne”, a-t-il déclaré. En plus de faire capoter les accords d’Évian, l’autre but de la présence d’éléments israéliens est, a-t-il révélé, de créer un État pour la minorité européenne au nord du pays.<br /> <br /> “En 1960, c’était David Ben Gourion qui avait demandé, lors de sa visite à Paris, à de Gaulle de créer un État pour la minorité européenne au nord de l’Algérie”, a-t-il précisé.<br /> <br /> Et, contrairement à l’effet escompté, les attentats de l’OAS ont réussi à précipiter le départ des pieds-noirs “au moment où l’attitude israélienne avait, aussi, dissuadé la minorité juive d’épouser les thèses indépendantistes du FLN, malgré l’engagement de quelques juifs algériens dans le combat pour la liberté”, a-t-il indiqué.<br /> <br /> D’ailleurs, même de Gaulle a demandé à Israël de cesser ces agissements. “C’était Charles de Gaulle qui avait envoyé un émissaire en Israël pour exiger de Begin d’arrêter d’envoyer ces éléments en Algérie”, a-t- révélé.
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R
MR ANDRE SAVELLI ,je suis algerienne et je pense que vous avez raison ,la FRANCE a laissé L'algerie a une bande d'incapable ,ils sont entrain de detruire ce beau pays
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B
MERÇI,MERÇI,MERÇI,PROFESSEUR ANDRE SAVELLI<br /> CELA ME RÉCONFORTE,DE LIRE QUE DES PERSONNES<br /> ONT ENCORE LE COURAGE DE S'EXPRIMER,ET DE REMETTRE<br /> L'HISTOIRE A SA PLACE REELLE.VOUS AVEZ MIS DU<br /> SOLEIL DANS MA JOURNEE.
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