3 JOURS DE REVE
Le passé retrouvé un instant
Un des grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d’avoir à qui confier un secret.
Ce séminaire de trois jours vécu à Rosas, sur la rive nord de notre mère Méditerranée, a été reconstitué sur le modèle de ce qu'était notre vie de tous les jours « là-bas ».
Là-bas, sur la rive opposée de cette mer dont la ligne d'horizon, mélangeait le bleu de son eau avec l'azur du ciel.
Ce séminaire a réveillé en nous notre « vrai » nous, déjà chanté tristement et avec passion par notre Édith Piaf nationale qui s’adressant à Dieu lui demandait pour notre Marcel Cerdan « Laissez-le moi, mon Dieu, encore un peu... ».
Nous, aurions modifié le « LE » par le « LA » en remplaçant notre grand Marcel, qui ne nous en aurait pas voulu le moins du monde par NOTRE ALGÉRIE.
Trois jours de rêve que nous aurions volontiers prolongés pour goûter pleinement cette reconstitution de notre ambiance et de notre art de vivre, que nous avions oubliés.
Le retour au quotidien de la réalité est pénible.
Il nous faut aujourd'hui, étaler au grand jour nos problèmes, les quantifier et les appeler par leurs noms, sans crainte de choquer nos adversaires d'en face, car nous subissons en temps trop longtemps, l'inertie, le « j'm'en foutisme » et le « demain, on rasera gratis ».
C'est fini (N,I= NI) maintenant. Place à l'action de masse car nous ne disposons plus que de quelques mois pour étaler nos revendications et nos aspirations.
Il nous faut négocier le plus rigoureusement et le plus judiciairement possible, notre puissance de feu élective et sélective. Devenons, tout comme eux, des marchands de tapis dans le souk de l'Assemblée.
Encore, nous faut-il aller en rangs serrés à l'affrontement et mettre au dessus de nos têtes des boucliers assemblés tout comme le faisaient les légionnaires Romains qui emboîtaient les leurs pour former une carapace de tortue les mettant ainsi à l'abri des projectiles de toutes sortes, lancés par leurs ennemis.
Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre du temps à nous battre comme Don Quichotte, contre des moulins à vent... et à paroles,
Maintenant, il nous faut passer aux actes, et dans les impératifs du moment en suivant le planning rigoureux que nous auront établi nos juristes. En voici dans le désordre et en vrac nos priorités:
1- INDEMNISATIONS: Selon l'ANIFOM, nous aurions perçu 56% de l'estimation faite par ses soins lors de notre arrivée en 1962.
Nos spécialistes financiers USDIFRA, disent que nous n'avons reçu que 36% de la dite estimation. Soit une différence de 20%.
2- RASSEMBLEMENT unifié et total de toutes les associations encore trop dispersées pour des raisons de prédominance qui échappent au commun des repliés dont je fais partie intégrale. (Voir la liste non exhaustive des associations de repliés ou rapatriés sur GOOGLE et les aiguillonner dans le sens de la réalité, par un tsunami de lettres)
3- RENOUVELLEMENT des vieux dont je fais partie, par adhésions en masse à nos associations réunifiées de nos enfants et petits enfants dont la mémoire est savamment entretenue par les authentiques historiens que nous sommes pour eux, (pas les faux jetons menteurs et falsificateurs actuels de nos livres d'histoire ou ceux qui se reconnaîtront d'eux-mêmes, suivez mon regard).
4- CRÉATION d'une commission d'organisation de nos remémorations (Massacre de la rue d'Isly à Alger, des harkis fidèles, assassinat de nos icônes martyres de notre résistance et du 5 Juillet 1962 à Oran ….entre autres
5- RECOURS contre la FRANCE: Chacun d'entre nous a des revendications relatives à la dépossession, au vol de nos biens là-bas par un état voleur et un état complice et avaliste du premier par son silence assourdissant, et aussi pour tous et ceux qui n'avaient pas grand chose, le PRETIUM DOLORIS pour l'abandon et le saccage de nos cimetières, la perte de nos parents, morts de tristesse et de peine de leur déracinement et leur immersion dans la misère ici en France et pour la perte de tout ce qui faisait notre joie de vivre et...de mourir lorsque nous étions chez nous, LA-BAS sur notre terre, dans notre mer et sous notre soleil.
Ce qui suit, n'engage que moi et beaucoup pensent comme votre serviteur. Bon nombre de certaines associations bien connues, se pavane en croyant au leurre des décorations, autour de leurs chimériques aspirations.
Nous ne croyons plus en ces associations-là, lesquelles ne retrouveront leur crédibilité à nos yeux que le jour où elles prôneront le rassemblement pour... « la lutte finale » .
Le 14 octobre 2010
La nature est une œuvre d'art, mais Dieu est le seul artiste qui existe, et l'homme n'est qu'un arrangeur de mauvais goût.