MAÏA ALONSO
Maïa Alonso, née dans une ferme en Algérie, est l’enfant de la quatrième génération d’une famille espagnole arrivée d’Arboleas pendant l’été 1870, pour s’établir dans le Sud oranais, dans la région de Mascara.
Journaliste à la dépêche du Midi (Gers) où elle assure une chronique littéraire, elle est auteur de poèmes et de nouvelles.
Elle vit dans le Gers depuis 1983, après une existence nomade à Londres, Paris et Florence.
BIBIOGRAPHIE
2017
LE RÊVE ASSASSINÉ
La postface de mon éditeur...
En attendant un autre rêve assassiné Dans les quatre volets de son documentaire Algérie, histoires à ne pas dire (2007), le cinéaste algérien Jean-Pierre Lledo a présenté pour la première fois des Algériens musulmans qui racontaient les massacres qu'ils avaient commis à l'encontre de civils européens pendant la guerre d'Algérie. Mais c'est surtout le cinquième volet de son documentaire, Grand-Père a tué deux 'colons', sorti en 2011 et portant sur l'insurrection manquée du 8 mai 1945, qui mérite toute notre attention. Non seulement il fait voler en éclats l'histoire officielle algérienne de mai 1945, mais encore il rend hommage à toutes les victimes innocentes de ce terrible déchaînement de violence : celles du soulèvement musulman, avec le massacre horrible de plus d'une centaine de civils européens, tout comme celles – et elles étaient plusieurs milliers – de la riposte, démesurée et souvent aveugle, de l'armée française.
L'image de cette vieille Algérienne en larmes qui raconte sa "mal-vie" après l'exécution de son père qui, pourtant, n'avait pas participé à l'insurrection comme en était persuadé son fils, s'est gravée dans ma mémoire. Et ce n'est certainement pas un hasard si j'ai pensé à elle en découvrant le manuscrit du Rêve assassiné de Maïa Alonso : encore et toujours cet engrenage de la violence avec son immense lot d'angoisse, de désespoir, de terreur, de traîtrise, de déception, de viol, de mutilation. Une montagne de souffrance, hélas inhérente à toute guerre. Bien entendu, l'histoire du couple Vallat jusqu'à son assassinat a éveillé toute ma compassion grâce à ce portrait saisissant que Maïa Alonso nous présente ici.
Mais c'est cette photo du couple Mauriès, autre image d'un amour parfait, qui m'a littéralement terrassé. Comment est-il possible qu'on ait assassiné, malmené, de tels êtres exemplaires qui n'avaient rien à se reprocher ? Quelle leçon pourrons-nous tirer du livre de Maïa Alonso ? Je pense qu'il est grand temps de cesser de pointer éternellement du doigt l'autre, d'exiger encore et encore la repentance, de délirer dans la surenchère jusqu'à parler de crime contre l'humanité. Ce serait faire preuve d'humanité et de compassion que de reconnaître enfin les souffrances de l'autre, de se recueillir ensemble et de pleurer toutes les victimes de cette terrible tragédie algérienne. Et ne faudrait-il pas arrêter de glorifier tous ces "héros de la libération" qui ne comprennent toujours pas que leurs attentats contre des civils étaient des crimes ?
Mettons toutes les vérités sur la table et discutons-en ensemble. C'est avec ce roman vrai que nous souhaitons apporter quelques éléments précieux à ces examens de conscience à venir. L'auteur n'a rien caché, même au risque de heurter certaines sensibilités. Mais oui : il y a eu une répression sanglante après l'assassinat de Georges Mauriès et celui du couple Vallat où des dizaines de civils musulmans furent froidement exécutés. Mais nous savons parfaitement que les victimes elles-mêmes se seraient opposées à cette folle vengeance. Maïa Alonso a fait sienne la formule d'Albert Camus qui, à l'époque, n'a pas cessé d'évoquer "les raisons de l'adversaire". Dans un chapitre entier, elle a même essayé de se mettre dans la peau du commanditaire de l'assassinat du couple Vallat qui voyait en lui un ami. Les lecteurs algériens nous diront si elle a vu juste. J'attends donc avec impatience leur jugement. Et c'est avec la même impatience que j'attends le manuscrit pour Un autre rêve assassiné. Écrit, cette fois-ci, par un auteur algérien.
L'éditeur
Les hommes qui tombent au combat dans l’éclat de la jeunesse restent éternellement des points suspendus. Leur histoire s’écrit avec des questions. En ce sens ils sont pour les générations qui suivent des sources de réflexion presque inépuisables. (Hélie de Saint-Marc.)
2016
LE PAPILLON ENSABLÉ
ISBN : 3932711491 Éditeur : Atlantis Allema (14/04/2016)
2015
ISBN : 3932711807 Éditeur : Atlantis (02/01/2015)
Dans l'Hérault des années 1970, une demeure ancestrale abritant un secret est vendue aux enchères à une mystérieuse Brésilienne. La famille expropriée s'installe dans le village où chacun de ses membres va réagir à sa façon. Certains sont meurtris, voire anéantis, d'autres se rebellent et d'autres encore entrevoient une libération du joug des traditions. La plus belliqueuse est Tiane, une adolescente de 15 ans, qui, pour récupérer le domaine, rêve de chevaucher la Licorne des contes de son aïeule et de pourfendre la Brésilienne, en qui elle voit la réincarnation de la Buse, référence à Simon de Montfort, ennemi mortel de ses ancêtres. Mais des liens inattendus se tissent entre les protagonistes qui vont bouleverser leurs destinées. Un roman où l'enfance, l'amour, la mort, l'histoire et les légendes se déclinent sur une terre souveraine. Et où le réel et le fantastique deviennent indiscernables...
2014
SOLEIL COLONIAL
ISBN : 3932711408 Éditeur : Atlantis (01/01/2014)
Cette petite saga est une suite indépendante de LOdyssée de Grain de Bled en terre dIfriqiya (2013), où l'auteur a suivi les pérégrinations de Grain de Bled à travers le temps et lespace de lAfrique du Nord dans le but de venir sincarner dans une petite fille, Marie Sahara, dont il est lâme. Échappés in extremis à la tuerie du 5 juillet 1962 à Oran, les derniers membres de la famille, le cur brisé, doivent quitter définitivement leur patrie algérienne. Ce livre se veut aussi un hommage à la fraternité qui régnait en Algérie, fait oublié de lhistoire officielle. Et comment ne pas rapprocher ce "soleil colonial" du livre de Ferhat Abbas : La Nuit coloniale ? Deux visions d'une même histoire qui n'est jamais ni toute blanche ni toute noire "Moi qui suis petite-fille et fille de colons, fière de leur travail, jai voulu témoigner de la grandeur de ces femmes et de ces hommes que jai vus à la peine pendant toute leur vie pour fertiliser une terre sauvage et hostile. Ils sont devenus seigneurs mais d'un royaume de cailloux quils ont passionnément aimé." Maïa Alonso est lenfant de la quatrième génération dune famille espagnole arrivée dArboleas pendant lété 1870, pour sétablir dans le Sud oranais, dans la région de Mascara.
2013
GRAIN DE BLED
ISBN : 2336290413 Éditeur : Editions L'Harmattan (05/02/2013)