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24 mars 2021

COMMÉMORATIONS 2021 DU 26 MARS 1962

Dépôt d'une gerbe, au nom du Président de la république, aux victimes du 26 Mars 1962, rue d'Isly


COMPTE-RENDU DE LA CÉRÉMONIE EN PRESENCE DE

MME DARRIEUSSECQ - MINISTRE DELEGUEE AUPRES DE LA MINISTRE DES ARMEES CHARGEE DE LA MEMOIRE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

DU VICE-PRESIDENT DE l’ASSEMBLEE NATIONALE

DU MAIRE ADJOINT A LA MAIRIE DE PARIS

DE MADAME PEAUCELLE-DELELIS DIRECTRICE GENERALE DE L’ONAC-VG


DES INVITES DE L’ASSOCIATION

GENERAUX LONGUET ET SCHMITT (U.N.C)

ASSOCIATIONS ANCIENS COMBATTANTS,

U.N.C

U.N.P91 

RAPATRIES - HARKIS, PIEDS-NOIRS-

UNHAS  ( ass nationale des harkis)

CLAN.R

MAFA

CERCLE ALGERIANISTE DE NEUILLY  

CERCLE RENAISSANCE :

CARREFOUR DES ACTEURS SOCIAUX 

ANFANOMA CAEN

ANFANOMA NATIONALE ( Yves SAINSOT)

Des porte-drapeaux de l’UNC, de l’UNP, du C.N.C

Et des adhérents de l’association

Dont trois familles représentant les familles Mesquida, Cazayous, Ferrandis


DISCOURS DE MME NICOLE FERRANDIS

 17

Mesdames, Messieurs,

L’association des familles des victimes, vous remercie de participer à la cérémonie dédiée aux Français d’Algérie tombés lors de la fusillade du  26 mars 1962, rue d’Isly à Alger.

-------------------------------------

Voici 59 ans, une semaine après le cessez-le feu,  dans les rues d’Alger,  ex-capitale de la France en guerre, une manifestation pacifique était organisée.

Une simple manifestation en soutien à la population de Bab El Oued et pour crier leur volonté de vivre Français sur une terre française…     Leur terre…….  celle de leurs ancêtres.

Ils avancent confiants, derrière des drapeaux bleu-blanc-rouge flottant au vent…………… Leur drapeau !

Il fait beau en ce lundi de printemps, les hommes, femmes de tout âge avancent, souriants comme beaucoup de photos en attestent.   Pourquoi s’inquiéter?

Le long du parcours, ils ont bien rencontré des barrages mais les militaires se sont écartés, bon enfant.

Alors…….. Que pourrait-il bien arriver ?

Soudain, parvenus à la Grande-Poste,  au centre d’Alger,  le barrage se ferme devant eux.

Ils attendent, parlementent…

Tout à coup, brutalement, les militaires face à eux ouvrent le feu,  à l’arme lourde…. sans sommation !

Pas de grenades lacrymogènes, pas de lance à incendie pour les disperser. Non,  ils tirent dans le dos des manifestants qui fuient, sur ceux qui se sont jetés à terre et tentent vainement de se protéger.

Ils tirent pendant plusieurs longues minutes…

Un civil crie : « Mon lieutenant, je vous en supplie, criez avec moi halte au feu »…

Le lieutenant donne l’ordre, quelques instants de répit et le feu reprend, une fois, deux fois…

Des blessés seront achevés…

Personne, n’est jamais prêt à voir disparaitre un être aimé.

Mais à cette douleur s’ajoute la façon dont il est mort !

Ainsi la dernière image de sa vie aura été celle de voir des soldats français tirer sur lui !...

En quelques minutes, 49 vies au moins seront fauchées, toutes du côté des civils, parmi lesquels des Anciens Combattants, décorés pour s’être battus   pour la France lors des deux conflits mondiaux.

Plus de 200 blessés ….

Puis, ce sera l’acharnement,  les adieux des familles à leurs défunts fixés par les Autorités, les cérémonies religieuses interdites, les corps amenés par camions militaires directement aux cimetières, les fleurs piétinées...

Puis la terrible, l’interminable chape de plomb, le silence, rompu seulement par les accusations, les sous-entendus  « ils voulaient renverser le gouvernement, ils l’ont bien cherché et n’ont eu que ce qu’ils méritent ! »

Mais les enquêtes, minutieuses, l’ont prouvé, aucune arme sur les victimes, simplement des drapeaux français, tachés de leur sang.

Dès lors, ce sera le signal du départ, de l’exode, qui deviendra l’exil.

Comment rester, après 8 années de terrorisme, quand une manifestation pacifique est réprimée dans le sang ? Comment rester en ce printemps, cet été 1962, quand les enlèvements n’épargnent pas même les enfants?

La stupeur, la douleur, l’angoisse étreignent les Français d’Algérie. Il faut fuir, fuir cette terre tant aimée….

Ceux qui ne pourront le faire connaitront un sort affreux, notamment le 5 juillet à Oran, véritable   chasse à l’homme !

Des années de silence ont suivi.  Nous avons attendu près d’un demi-siècle pour obtenir que nos morts sortent enfin de l’ombre …

En 2009,  l’Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et l’ANFANOMA obtenaient enfin que la liste des victimes soit inscrite sur la colonne centrale du mémorial de la guerre d’Algérie.

L’affichage sur cette colonne blanche était inauguré le 26 mars 2010, ouvrant la voie aux disparus dont la liste sera inscrite en février 2012.

Ce fut le premier pas vers la reconnaissance tant attendue !

Aujourd’hui, un deuxième pas est franchi, grâce à votre présence, Madame la Ministre et par cette gerbe que vous allez déposer au nom du Président de la République.

Nous espérons que le dernier pas arrivera prochainement,

 car nous n’avons toujours pas obtenu l’aveu public, officiel, la reconnaissance de responsabilité et de la dette morale de la Nation à notre égard.

Dans quelques instants, la sonnerie aux Morts va retentir. Nous associons à notre recueillement tous nos morts ou enlevés disparus, Civils et Militaires, Harkis et Membres des forces supplétives.

Tous aimaient le drapeau français !  Tous ont été sacrifiés !


A 14h40  Lecture par M Vauclair du "RUE D'ISLY"  de Pierre NICOLLE

Le soleil déjà chaud dore la baie d'Alger,

L'air est léger sur la ville,

La ville inquiète, angoissée,

La ville bourrée de troupe,

De forces de police,

D'uniformes français,

La foule s'avance rue d'Isly

Visages tendus, mais calmes,

Derrière des drapeaux français,

Longues rafales,

Corps enchevêtrés en tas ;

Morts, Blessés, rescapés,

Hurlements de douleur et de stupeur,

D'un côté la France

et de l'autre la France,

Cauchemar ou réalité ?

Mais là, sur la chaussée,

S’étalent de larges taches rouges

De l'impossible tuerie


14h43 LES GERBES


GERBE DU GRDFA déposée par M LARMANDE

15


J.F VALLAT (MAFA)

16


Familles Cazayous et Mesquida

14


ANFANOMA DE NORMANDIE.  Jean-Paul Georges

13


M GUERFI : UNION NLE DES HARKIS et  M. BONNIER – CLAN.R

12


Général   LONGUET PRESIDENT DE L’U.N.C NATIONALE

11


Nicole Ferrandis

10


LA GERBE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

8


MME G. DARRIEUSSECQ

9


14H 50 LECTURE DE LA LISTE DES VICTIMES    (Yves Sainsot)

7


SONNERIE AUX MORTS

6


LA MARSEILLAISE

5


LE CHANT DES AFRICAINS

4


REMERCIEMENTS

2 3

FIN DE LA CÉRÉMONIE

En toute fidélité,

Nicole Ferrandis

association des familles des victimes du 26 mars 1962

isly26mars@wanadoo.fr


En raison des mesures sanitaires. Dans la limite stricte de 30 participants – (inscription obligatoire)

Cérémonie à Paris

En Mémoire des Victimes de la fusillade rue d’Isly à Alger,

Vendredi 26 mars 2021

au Mémorial National de la guerre d'Algérie

 1

association des familles des victimes du 26 mars 1962

isly26mars@orange.fr

DERNIERE MINUTE :

 Mme Darrieussecq Ministre déléguée auprès de la Ministre des Armées, chargée de la mémoire et des Anciens Combattants déposera une gerbe du Président de la République lors de la cérémonie qui demeure associative


Cérémonies en province


ANFANOMA- CAEN

le 25 mars, à 15h au cimetière Saint-Gabriel, Cérémonie à la stèle de l’ANFANOMA.


CLERMONT FERRAND

cérémonie le 26 mars à 11h  stèle des rapatriés cimetière Saint-Jacques à Clermont Ferrand. Messe le 26 mars à 16h  à l’Eglise Saint-Genès des Carmes à Clermont Ferrand.


ANFANOMA-TOURS

26 mars à 10H30, cérémonie stèle ANFANOMA


PAU

26 mars à 16h, stèle des rapatries du Grand cimetière de Pau.


ANFANOMA-GRASSE

26 mars 10h messe en la cathédrale notre du puy. 11h15  cérémonie cimetière Ste  Brigitte à la stèle de l’anfanoma


ANFANOMA ARLES- SAINT MARTIN DE CRAU

Messe le 26 mars à 9h en l’eglise Saint Martin de Crau.


ANFANOMA-MONTELIMAR

26 mars stèle  de l’anfanoma 11h au cimetière.

RETOUR COMMEMORATIONS


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15 mars 2021

J’AIMERAIS QUE LA LICRA CRITIQUE PLUS FERMEMENT LE MEPRIS DU SEPHARADE (1)

BENJAMIN STORA ENVERS LA COMMUNAUTE « HARKIE »

Licrastasi

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Suite à la parution du rapport de Benjamin STORA sur la question relative à l’Algérie française (2), une tribune libre paraissait dans le quotidien LE MONDE intitulée « Les harkis méritent mieux qu’un rapport mémoriel lacunaire et cynique à leur égard ».

Tout est fort justement dit dans cette phrase !

Ce qui l’emporte dans la prose en cause, c’est un profond cynisme qui entend évacuer un problème dérangeant pour la perpétuation des petites magouilles qui régentent les relations entre les mondialistes affairistes d’un côté de la Méditerranée et les escrocs et prébendiers criminels de l’autre.

En 1962, l’Algérie a été livrée à la violence aveugle du FLN.

Comment ne pas regretter qu’une une autre solution n’ait pas prévalue, ne serait-ce qu’au regard aujourd’hui, de deux réalités terribles :

-          « plus de 5000 responsables algériens nommés à des postes sensibles, par décrets publiés dans le journal officiel de la République Algérienne et populaire, détiennent aussi la nationalité française mais en cachette (3) ;

-          13500 médecins algériens exercent en France.

Les héritiers du FLN maudit règnent toujours et les continuateurs de ceux qui en France leur ont tout cédé s’accrochent toujours aux branches.

Le très servile Benjamin STORA est chargé de faciliter les contacts de part et d’autre, ceci sous l’angle qui présente le plus d’aspérité que l’on qualifie de « mémoriel ».

Quand Dalila KERCHOUCHE et Charles TAMAZOUNT appellent à se souvenir du combat sans faille des soldats musulmans pour défendre les valeurs françaises, en l’intégrant pleinement à notre récit national, savent-ils que cela n’est pas vraiment gagné d’avance et que les obstacles qui vont se dresser sur leur route ne seront pas minces, d’autant plus qu’ils ne se situent pas seulement du côté des islamistes et de leurs idiots utiles, les islamo-gauchistes.

Pour ma part, suite aux réactions consécutives à l’immersion dans l’actualité de ce trop fameux rapport dit STORA et compte tenu de l’accusation de cynisme (grave, mais au combien justifiée) à l’encontre d’une communauté très vulnérable, je m’imaginais benoitement qu’une association subventionnée par l’Etat, car honorablement et historiquement connue pour son soutien aux stigmatisés et persécutés, interviendrait aujourd’hui de façon ad’ hoc.

Cette association est intitulée « ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme » (LICRA).

Je me souviens, entre autres, qu’en novembre 1977 sous la  houlette du charismatique Jean PIERRE-BLOCH, la LICA, ancêtre de la LICRA, avait dénoncé l’incarcération dans les prisons algériennes de 500 harkis ! (4)

Plus récemment, j’ai relevé la ferme critique de « l’œuvrette » odieuse d’un incertain Pierre DAUM, journaliste, ce n’est pas un hasard au Monde Diplomatique du fils de Gisèle HALIMI (5), qui s’est livré heureusement en faisant un beau flop, à une démarche négationniste au sujet du massacre des harkis.

C’est le vice-président de l’actuelle LICRA, Alain DAVID, qui s’est collé à cette nécessaire tâche de correction de manière un tantinet discrète mais qui fut efficace !

J’espérais et j’espère encore que la LICRA ne s’en tiendra pas là ! Et qu’elle continuera et même intensifiera un indispensable soutien à nos compatriotes dans la fustigation d’une écriture très déséquilibrée, pour le moins de l’Histoire.

Il est indécent que se poursuive une démarche dont le seul but effectif est de flatter l’orgueil démesuré d’un certain nationalisme algérien, de ceux qui, un jour réclament une indemnisation (au fait combien de centaines de milliards d’euros, une centaine ou 7 ?), un autre, la « restitution » de la Tour Eiffel…

A défaut d’être rassuré dans les plus brefs délais, j’en viendrais bien vite à la conclusion qu’une récente agitation médiatique, destinée à poursuivre apparemment une égérie indigéniste comme par hasard franco-algérienne, constitue de la poudre aux yeux…

La LICRA obéit-elle à sa vocation affichée de défendre toutes les victimes sans aucune distinction ou constitue-t-elle une officine islamo-gauchiste comme hélas bien d’autres ?

Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 15  mars 2021

Renvois :

(1) C’est-à-dire de la même origine que les harkis.

(2) Appellation bien plus proche de la réalité que colonisation et guerre d’Algérie, car et d’une, l’Algérie était bien constituée de départements français, même s’il subsista trop longtemps une dimension inégalitaire, dont la partie non  « indigène » ne fut pas la seule responsable et de deux, la dite guerre d’Algérie, plus singulièrement dénuée de batailles meurtrières à l’opposé de la guerre d’Indochine, où s’illustrèrent tant de combattants musulmans.

(3) Voire l’excellent et très instructif ouvrage de l’enseignant à Sciences Po de Paris, Naoufel BRAHIMI EL MILI, « France et Algérie, 50 ans d’Histoire secrète, tome I 1962-1992 » p.402.

(4) « Le Livre des harkis » par Taoues TITRAOUI et Bernard COLL éd. Pieds-Noirs, p.223.

(5) Le Monde Diplomatique qui, bien évidemment n’ouvre guerre ses colonnes sur un sujet qui ne l’émeut pas et dont le directeur Serge HALIMI, s’abstient de répondre à l’interpellation de la mémoire de la trop célèbre porteuse de valise dont nombre de femmes et de filles de harkis s’opposent à la « panthéonisation » (le figaro, janvier 2021).

J’ai écrit personnellement avec AR à ce drôle de Serge, il y a 6 ans, pour l’interroger sur les vaticinations de son « collabo » pardon… collaborateur P.Daum. Pas de réponse bien sûr.

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

14 mars 2021

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL

Cercle algérianiste national
Sauvegarder, défendre, transmettre l'histoire et la mémoire
des Français d'Algérie

Le maire de Perpignan Louis ALIOT
interpelle Benjamin STORA

Louis ALIOT, maire de Perpignan, adresse aujourd’hui une lettre ouverte* à l’historien Benjamin STORA, auteur du « Rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » remis à Emmanuel MACRON.

Lui reprochant ses « omissions » et « dissimulations », il l’invite ce 19 mars, « date du pseudo-cessez-le-feu de 1962 », à venir à Perpignan se « recueillir, réfléchir, et peut-être discuter » autour d’une « quarantaine de photos et de documents » témoignant des « tortures et massacres généralisés » du FLN dont furent victimes les harkis et pieds-noirs.

Le CERCLE ALGÉRIANISTE, salue cette initiative à l’heure où le chef de l’État poursuit sa marche vers la repentance en officialisant déjà plusieurs des préconisations de Benjamin STORA dont le rapport partisan n’a qu’un objectif : légitimer l’indépendance des algériens par tous les moyens, y compris la terreur.

Le CERCLE ALGÉRIANISTE, en rappelant que le chemin de la paix entre la France et l’Algérie exige l’équité des mémoires et que chacun reconnaisse sa part d’ombre, espère que Benjamin STORA acceptera l’invitation du maire de Perpignan et qu’il trouvera aussi le temps de venir s’incliner devant le Mur des Disparus.

Suzy SIMON-NICAISE
Vice-présidente nationale du Cercle algérianiste

Perpignan, le 10 mars 2021

Lettre ouverte à Benjamin STORA par Louis ALIOT, maire de Perpignan

En matière de mémoire, il est nécessaire, et même vital, de rappeler sans cesse la réalité des faits, y compris par les images les plus terribles, afin que ceux-ci survivent à l’épreuve du temps. Cela s’applique notamment à tous les conflits et tragédies qui ont marqué la France, dont la guerre d’Algérie.

La vérité est à ce prix.Monsieur STORA, votre « Rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie », remis le 20 janvier au Président de la République, ne contient pas que des contre-vérités. Il occulte en revanche sciemment, comme Emmanuel MACRON vient à nouveau de le faire sur vos conseils, des faits innommables qu’il convient de rappeler. En ce 19 mars, date du pseudo-cessez-le-feu de 1962, après lequel entre 50 000 et 100 000 harkis - voire 150 000 selon certains documents officiels -, et entre 3 000 et 5 000 pieds noirs furent assassinés, j’ai décidé de rendre hommage à ces victimes oubliées, hier abandonnées par la France, aujourd’hui abandonnées par l’histoire.

Ce geste de justice et de réparation prendra la forme de l’ouverture, en ce 19 mars, d’un lieu de mémoire et de recueillement accessible sur réservation, salle des Libertés, à Perpignan, où sera exposée une quarantaine de photos et de documents rappelant, dans toute leur cruauté, ce que vous-même, et nombre d’historiens, vous échinez à dissimuler : les tortures et massacres généralisés dont furent victimes, en Algérie, des dizaines de milliers de nos compatriotes, en particulier musulmans, femmes et enfants compris, de la part du FLN - aujourd’hui encore au pouvoir dans ce pays, où il maintient sous sa coupe son peuple et sa jeunesse. Ces documents et photos, toutes issues de publications officielles des gouvernements français de l’époque, je ne vous ferai pas l’injure de penser que vous les ignorez.

En tant que maire de Perpignan, si imprégné de l’apport des rapatriés et des harkis, et de leurs descendants, mais aussi en tant que fils et petit-fils de pied-noir moi-même, je ne peux en revanche souffrir que vous les passiez sous silence – conjuguant ainsi celui-ci avec repentance.

Ce n’est pas la vérité, ennemie de tous les totalitarismes, qui est dérangeante, Monsieur STORA, c’est son omission. Or vous avez fait preuve, dans votre rapport, d’un rappel des faits, de jugements et de « préconisations » qui omettent une large part de ces vérités. Je vous invite donc, si vous le souhaitez, à venir ce 19 mars à Perpignan, comme j’y invite les Perpignanais dans le strict respect des règles sanitaires, à vous recueillir, réfléchir, et peut-être discuter, autour de ces photos et documents, qui, certes cruels, sont avant tout porteurs de vérités. Fussent-elles dérangeantes...

Bien à vous.

Louis ALIOT Maire de Perpignan

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