PHOTOS ORAN JUILLET 1962
Photos originales de Daniel C. appelé du contingent durant sa période à Oran pendant les patrouilles dans les quartier européens jusqu'au 4 et 5 juillet 1962. Ces patrouilles servaient surtout à ce que les arabes ne traversent jamais le boulevard, et à ce que les européens ne risquent que les investigations des sbires à Katz.
Incorporé le jour de ses 20 ans en janvier 1961 et libéré fin Décembre 1962. De cette période il en garde de très bons souvenirs et d'autres par contre "atroces". Les dates ancrées dans sa mémoire sont "le 19 Mars 1962, et le 5 Juillet 1962".
Photos du 4 et 5 juillet 1962
Santa-Cruz juillet 1962
Oran la synagogue - juillet 1962 -
Oran - Monte-Cristo le port Mers El Kébir - juillet 1962
Oran le port - Santa-Cruz - juillet 1962
Santa-Cruz depuis la terrasse du musée Demaeght - juillet 1962
Santa-Cruz depuis la terrasse du musée Demaeght - juillet 1962
Oran le port juillet 1962 - l'exode
Oran le port juillet 1962 - l'exode
Oran le port juillet 1962 - l'exode - les autos abandonnées
Oran le port juillet 1962 - l'exode - les autos abandonnées
A partir d'Avril, ma compagnie a investi Ardaillon, démoli par les plasticages, et nous faisions des patrouilles par sections, à des heures aléatoires, dans les quartiers européens. Bien sûr, les PN étaient agréables avec nous, et probablement à 90% OAS.
Les abords des bars étaient à franchir rapidement parce que les invitations étaient difficiles à décliner.
Parfois, de nuit, on se prenait les pieds dans un homme abattu, c'était parait il des barbouzes qui avaient été démasquées
La rue devant le lycée "Ardaillon"5 juillet 1962 avant les évènements.
La rue devant le lycée "Ardaillon"5 juillet 1962 avant les évènements.
Vue depuis la terrasse du lycée "Ardaillon"le 5 juillet 1962
Vue depuis la terrasse du lycée "Ardaillon"le 5 juillet 1962
Lors de mon retour en France, j'étais “intoxiqué” par les évènements vécus, j'ai lu Yves Courrière (historien) et Jean Lartéguy (romancier proche du réel). J'ai tout recoupé, j'ai une idée de l'ensemble de cette période que j'ai retrouvée antérieurement grâce aux récits trouvés chez Yves Courrière. Jean Lartéguy journaliste en Indochine parlait du “mal Jaune”, j'étais marqué par le “mal brun”.
J'en ai souffert plusieurs années et maintenant encore, mes souvenirs sont très vifs, celui le plus douloureux, c'est le 5 Juillet 1962, sur la terrasse du Lycée Ardaillon. Les équipes de l'ALN qui ont investi le quartier européen, éliminant tout ce qui n'était pas musulman, avec une très grande sauvagerie. Nos officiers et sous officiers ont eu bien du mal à nous contenir, et aucun nous a dit qu'il exécutait les ordres de bon coeur.
Daniel 29800