COMMÉMORATION 2019 DU 26 MARS 1962 A PARIS ET EN PROVINCE
Cérémonies et Messes en Mémoire des Victimes de la fusillade du 26 mars 1962 à Alger auxquelles sont associés les disparus, les harkis, les victimes civiles et militaires tombées ou disparues notamment le 5 juillet à ORAN
LE MARDI 26 MARS A 11 heures
En Mémoire des Victimes de la fusillade du 26 mars 1962 à Alger,
Une messe sera célébrée en l'Eglise Saint-Nicolas du Chardonnet,
23 rue des Bernardins Paris 5ème (Métro Maubert-Mutualité)
Depuis le 26 mars 1999, dans cette paroisse la statue de Notre-Dame d’Afrique veille définitivement sur la plaque dédiée à nos morts
et à 14h30
cérémonie de recueillement
au Mémorial National de la guerre d'Algérie
Quai Branly, à Paris (7ème). ( face à l’avenue de la Bourdonnais)
association des familles des victimes du 26 mars 1962
et à 17h45
avec l’association Souvenir du 26 mars
Ravivage de la flamme, Arc de Triomphe
Rassemblement angle rue de Tilsit – Champs- Elysées (Place de L'Etoile -Paris).
COMMÉMORATIONS EN PROVINCE
ANGERS : 19h : Messe à la chapelle Noël Pinot 27 rue St Joseph contact
AVIGNON : 16H45 Cimetière St Véran, dépôt de gerbes devant la stèle.
BOURGES : 11 heures : Dépôt de gerbes stèle anfanoma au cimetière Saint Lazare Supérieur
CAEN : 10h45, dépôt de gerbes stèle anfanoma au cimetière St Gabriel
CLERMONT FERRAND : 11h 30 dépôt de gerbes à la stèle au cimetière St Jacques
et à 18h30 messe en l’Eglise Saint-Pierre des Minimes (place de Jaude)
GRASSE : 10h messe en la Cathédrale Notre Dame des Fleurs suivie d’une cérémonie avec dépôt de gerbes, à la stèle anfanoma au cimetière Ste Brigitte.
MARSEILLE : 16h messe au Sacré Cœur, Ave du Prado
MONTELIMAR : 11h Dépôt de gerbes, sonnerie aux Morts au cimetière des Trappistines devant la stèle anfanoma
PAU : 17h00, dépôt de gerbes à la stèle au Cimetière de Pau,
18h, Messe en l’Eglise Saint- Louis –de- Gonzague
PIERRELATTE : 11H dépôt de gerbes à la stèle anfanoma située au cimetière de la Roseraie
TOURS : 10H30, dépôt de gerbes à la stèle anfanoma située au cimetière La Salle de Tour
CÉRÉMONIES VUES SUR LE FLASH INFO JPN
Magnifique et poignant de vérité! Merci à Robert Ménard et bravo à son courage.
Honte à ceux qui travestissent l'Histoire !
"Mesdames, Messieurs,
Merci d’être là, d’être là pour tous ceux qui sont tombés, le 26 mars 1962, rue d'Isly, à Alger.
Que reste-t-il, aujourd’hui, de cette tuerie de la rue d'Isly ? Quelques témoignages, le son des balles, des figures qui courent sur un film en noir et blanc. Une mémoire éparpillée au vent de l'Histoire, des bribes de souffrances tues, cachées, une date quasi effacée, j’allais dire presque interdite de ce qu’on enseigne de cette Algérie qui fut française.
Tout juste une semaine après la signature des Accords d'Evian, les Français d'Algérie avaient voulu manifester. Un rassemblement empreint de désespoir pour tout le petit peuple pied-noir.
Le monde, leur monde, notre monde, mon monde venait de s'écrouler. Mais fallait-il encore se faire tuer par ses propres compatriotes ? Fallait-il que le destin s'acharne à ce point ?
Je ne vais pas polémiquer, je ne vais pas poser les questions qui dérangent, je voudrais juste dire l’horrible indifférence du pouvoir, les soldats la peur au ventre, l’air quasiment irrespirable.
L'Algérie était une Atlantide en sursis. L'Algérie coulait dans l'océan de l'inconnu.
Les semaines qui suivirent furent des pages barbares marquées d’horreur et d’effroi. Loin des ministères parisiens, loin des rédactions de la capitale, tout le monde en avait conscience au sud de la Méditerranée, ce qui était encore chez nous.
Je ne vais pas polémiquer, disais-je, mais rappeler quand même que ce 26 mars 1962 est un démenti, un démenti cinglant, sanglant à tous ces révisionnistes qui, commémorant le 19 mars, veulent nous faire croire que la signature des accords d’Evian marquait la fin de la guerre en Algérie. Des menteurs, des falsificateurs.
À ces pseudos historiens, à ces pseudos journalistes et, plus triste encore, à ces pseudos enseignants, je dis pour vous et pour moi : vos mensonges, nous les combattrons encore et toujours. Il en va de l'honneur de ceux qui sont morts après le 19 mars, il en va du respect de nos morts.
Tant que je serai maire de Béziers, je ne célébrerai pas le 19 mars, tant que je serai maire de cette ville, nos drapeaux seront en berne le 19 mars.
Falsificateurs, révisionnistes : sachez que les 80 morts, les 200 blessés de la rue d'Isly vous observent, ici et de là-haut.
Sachez que votre version mensongère de ce qui s’est passé ce jour-là en Algérie n'aura pas toujours valeur de vérité. Les dogmes, tous les dogmes officiels finissent par être abattus, à un moment ou à un autre.
Quand on réhabilitera l'Algérie de nos pères et des pères de nos pères, quand on reconnaîtra enfin l'épouvante de la rue d'Isly, les âmes de nos ancêtres retrouveront la paix.
C’est aujourd’hui la seule chose que j’espère. Pour ne pas être à jamais les perdants de l’histoire, qu’on caricature, qu’on offense, qu’on moque, qu’on méprise.
Je crois que les Français d’Algérie méritent mieux, que les victimes de la rue d’Isly méritent mieux ! Ils sont le sel de notre terre.
Pour nos morts ! Vive la France ! Vive la France en Algérie !"
Robert Ménard, maire de Béziers
26 mars 2019 - Hommage aux Français victimes du massacre de la rue d'Isly à Alger.