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26 septembre 2018

LES BARBOUZES - SUPLICIÉS ET TORTURÉS POUR L'ALGÉRIE FRANCAISE

Avec le concours de Jean-Paul Ruiz

Le communiste Maurice Audin était complice actif du FLN. La France étant en guerre contre le FLN et l'ALN, sa branche armée, Audin était un traître à sa patrie et méritait d'être exécuté comme le fut l'algérois Yveton, autre communiste qui avait rejoint le FLN. Ceux qui considèrent Audin comme un martyr, victime de l'Armée Française, sont hémiplégiques et occultent volontairement les assassinats commis par le pouvoir gaulliste et ses barbouzes contre les défenseurs de l'Algérie française.

 * Charly Daudet:

Charly Daudet est né à Oran en 1926. Il s'engage très tôt en faveur de l'Algérie française, passant de Volonté Algérienne en 1955, puis au FNF et au FAF et enfin à l'OAS. Arrêté le 10 septembre 1961 à Constantine, il a été trouvé mort dans sa cellule trois jours après. Ses assassins, le commissaire Amichaud et le contractuel Manfredi ont tenté de maquiller leur crime en suicide en pendant le cadavre de Charly. La mise en bière a été ordonnée de toute urgence, mais une contre autopsie a révélé :

1- un état physique à la dernière extrémité (Charly est resté trois jours sans nourriture avec pour seule boisson de l'eau salée)

2- des marques d'électrodes apparaissant sur plusieurs parties du corps.

3- la nuque portant la trace d'un coup très violent.

Amichaud et Manfredi ont obtenu leur mutation immédiate, signant ainsi leur forfait. Selon la version de ces deux horribles tortionnaires, Charly Daudet se serait suicidé en se pendant au moyen d'une serviette éponge à l'espagnolette d'une fenêtre. Daudet mesurait 1,75 m et ça n'est pas facile de se pendre à une poignée de fenêtre située à 1,10 m du sol. Il faut avoir une singulière envie d'en finir avec la vie. Un médecin, le Dr Ohlicher refusa le permis d'inhumer. Un témoin, membre du Service de secours, appelé pour réanimer la victime, entendit l'un des deux tortionnaires demander à son acolyte :"Qu'as-tu fait?" - "Il ne voulait pas parler, j'ai mis le courant fort". Et le jeune martyr a pu signaler, une demie heure avant sa mort, cet acte de barbarie digne des méthodes soviétiques par ces quelques mots :" Je n'ai pas parlé, il faut continuer la lutte jusqu'au bout". 

Avant de quitter Oran, le 22 avril 1961, il avait dit à sa mère : "Tu seras fière de moi, Maman".

(Tract de l'OAS publié par l'ADIMAD-MRAF)

 * Les frères COUTURIER

À Ténès, le 14 janvier 1962, deux frères Henri COUTURIER 18 ans, Paul COUTURIER 14 ans, enlevés par les terroristes FLN avec la complicité de barbouzes gaullistes. Séquestrés, suppliciés, torturés durant deux mois glacials dans le maquis du Zaccar (Orléansville). Retrouvés ligotés, ventres ouverts, égorgés et émasculés le 18 mars 1962 (jour de la signature des prétendus accords d'Évian). Les pouvoirs publics ayant refusé de restituer les corps à la famille profondément éplorée et meurtrie ad vitam aeternam, il lui a été impossible d'avoir ni office religieux, ni obsèques, ni sépulture.

(Site de Tenes).

Bien sûr, il y a eu d'autres exemples de martyrs de l'Algérie française suppliciés et torturés par l'équipe spéciale du colonel Debrosse à la caserne des Tagarins à Alger.

Entre autre le cas de MADAME GENEVIEVE SALASC, épouse d'un médecin algérois, qui avait été internée et torturée sauvagement car Debrosse voulait qu'elle dévoile où se cachait le général Salan.

Certains de ces tortionnaires ont été décorés de la médaille d'argent "pour acte de courage et de dévouement".


Par Didier Ball Publication : 21 septembre 2018

J'AVAIS 12 ANS.

           J’avais 12 ans quand les terroristes du FLN soutenus par Maurice Audin, déposaient leurs bombes dans les bus, les stades, les salles de spectacles et de concerts, et les brasseries d’Alger.

           J’avais 12 ans quand j’ai été confronté au corps affreusement mutilé d’une femme, rassemblé à la hâte sous son manteau, victime d’une poseuse de bombe du FLN soutenue activement par Maurice Audin, et retrouvée quelques années plus tard dans un hôpital parisien, soignée vraisemblablement grâce à l'A.M.E. !!!

           J’avais 12 ans quand je retrouvais les parents d’un ami scout à l’hôpital Mustapha à Alger, elle amputée au niveau du genou et lui amputé d’un pied, victime d’une bombe placée dans un lampadaire à l’arrêt d’un bus, par un terroriste du FLN soutenu activement par Maurice Audin.

           J’avais 12 ans lorsqu’un ami de mon père, Mercier (son prénom m’échappe), syndicaliste CFTC aux Chemins de fer Algériens a été lâchement abattu de trois balles dans la tête par un terroriste du FLN soutenu activement par Maurice Audin, son corps ensanglanté gisant de longues heures sur un trottoir sous son imperméable.

           J’avais 12 ans lorsque j’ai moi même échappé aux conséquences d’un attentat perpétré par un terroriste du FLN soutenu par Maurice Audin contre un commerce de vêtement de la rue d’Isly à Alger.

           J’avais 16 ans quand mon copain Gérard Briard, élève de 1ère M’ au lycée Bugeaud a été abattu de deux balles dans la tête, à coté de moi, sous les arcades de la rue Bab Azoun à  Alger, par un terroriste du FLN que Maurice Audin avait activement soutenu. Le jour de ses obsèques son père m’a dit «  Ne pleure pas Didier, un ange de plus au ciel »

           J'en connais qui, au même âge roucoulait avec leur prof de français !!

J’écris ces lignes la rage au coeur, l‘émotion à fleur de peau et les larmes aux yeux. C’est dire quel était mon état d’esprit lorsque Emmanuel Macron a décidé d’honorer la mémoire du collabo Maurice Audin.

           On a les héros que l’on peut. Danielle Mitterand allait se prosterner devant Castro à Cuba. Marchais faisait régulièrement le voyage à Moscou. Macron se contente d’un minable déplacement à Bagnolet à la recherche de soutien auprès d’une population déjà fortement haineuse de la France et de ses valeurs.

           En guise de héros, je préfère le Capitaine d’Anjou mort à la tête de ses troupes à Camerone; Geneviève de Galard, infirmière dans l’enfer de Dien Bien Phu; le sergent-chef Flament du 1er REP, Français par le sang versé, mort en opération dans le sud algérien; le général Bigeard, officier le plus décoré de l’armée française; le Colonel Arnaud Beltrame et tous les anonymes qui ont fait don de leur vie sous les plis du drapeau tricolore.

           Monsieur Macron vous n’êtes pas digne de la fonction que vous exercez.

           A Lyon, à Toulouse, à Montauban, au Bataclan, chez Charlie et à l'hyper casher, au métro Saint Michel, à Nice sur la promenade des Anglais ,....., et un peu partout en Europe ce sont les descendants des barbares soutenus activement par Maurice Audin qui sèment leur oeuvre de mort dans des flaques de sang et des membres déchiquetés et il y a encore des Maurice Audin dans la société française prêts à passer à l'action.

           Et puis est arrivée à l'Assemblée Nationale Madame Parly. La frange bien coiffée, le tailleur strict, propre sur elle. Elle est venue nous parler des droits de l'homme et de dignité.Evidemment la torture "c'est pas bien" surtout si on aborde le problème de manière hémiplégique.

           Le grand Albert Camus avait résolu le problème "entre ma mère et la justice, je choisi ma mère".

           Alors Madame Parly pouvez vous affirmer que semer volontairement des bombes dans des lieux publics fréquentés par des civils c'est respecter les droits de l'homme et en particulier ceux des enfants handicapés à vie à cause des barbares soutenus activement par Maurice Audin.

           Alors Madame Parly pouvez vous affirmer qu'à Melouza, massacrer des femmes, musulmanes, à coups de pelle et de gourdin et éventrer celles qui étaient enceintes pour massacrer à coups de pierre les enfants qu'elles portaient, c'est respecter les droits de l'homme. Les victimes étaient supposées soutenir le MNA. Les assassins étaient des membres du FLN et de l'ALN soutenus activement par Maurice Audin.

           Alors Madame Parly pouvez vous affirmer que le massacre de 50 000 à 70 000 harkis, abandonnés par la France en Algérie, c'est respecter les droits de l'homme.

           Alors Madame Parly pouvez vous affirmer que refuser aux descendants de ces harkis de retourner sur LEUR terre, celle de leurs ancêtres c'est respecter les droits de l'homme.

           Ma grand-mère disait qu'il fallait tourner sept fois sa langue dans la bouche avant de dire une sottise, pour rester poli. Alors madame, la dignité que vous avez évoqué, vous eussiez dû la faire vôtre ....... et vous taire

Didier Ball

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22 septembre 2018

LETTRE DE SIMONE GAUTIER AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Transmis par José Castano

Cannes le 21 septembre 2018

Madame Simone GAUTIER
14 avenue de France
06400 Cannes

Monsieur le président de la République
Palais de l’Elysée
55 rue  Faubourg Saint Honoré
75008 Paris

Objet : Affaire AUDIN / Affaire 26 mars 1962

Monsieur le président de la République,

Dans « l’affaire AUDIN », comme disent les journalistes, le corps du « disparu »,  n’a pas été retrouvé. Mais ce n’est pas un inconnu…

Dans « l’affaire du 26 mars 1962 », les corps sont retrouvés, massacrés, mélangés certes, les chairs éclatées, jetés en vrac à la morgue de l’hôpital Mustapha, mais « ils » sont là.

Dès leur arrivée, ils furent dénudés et rendus bien propres, bien lavés de tout ce sang, bien rangés les uns sur les autres, sur les tables et même parterre, bien alignés… les familles cherchant le sien, tirant par les pieds quand il en restait, hurlant en découvrant le visage fracassé… C’est vrai qu’au début on pataugeait dans le sang.  Et tout ce sang sur soi reste indélébile…

Par rapport à la disparition d’AUDIN, il est vrai : quelle « chance » pour les familles ! Ces corps étaient là, pas entiers, certes, mais bien là ! Les ambulances, déjà sur place, avaient fait du bon travail. Du « bonheur » en somme malgré nos pleurs et nos cris !...

Et l’Etat français, sans doute par compassion devant cette douleur, jeta à la rue, en pleine nuit, hors de l’hôpital, abandonnant leur mort, ces familles, dont je faisais partie. Quel mépris ! Quelle honte !...

Alors que chacun était si « heureux » d’avoir récupéré « son mort » et de finir la nuit près de lui, les corps furent aussitôt mis en bière, dans la pesanteur angoissante du « couvre-feu » et dans une interdiction absolue de toute présence familiale. C’était –paraît-il- afin « de nous épargner cette douleur »… par charité chrétienne sans doute !...

Ces cercueils plombés furent dispersés en catimini dans les différents cimetières de la ville et les familles, désemparées, couraient dans tous les sens pour retrouver « son mort », esseulé, séquestré dans une boîte posée là, au milieu de nulle part… Il y avait un nom sur une étiquette : c’était « à prendre ou à laisser ! »… Personne ne savait si la dépouille qui se trouvait dans cette boîte au fond d’un trou hâtivement creusé de nuit, était bien « son mort »…

Dans la tragédie du 26 mars 1962, on a fait disparaître les morts !

Depuis lors, le temps a passé mais la blessure demeure… « L’affaire du 26 mars » (comme l’appellent les médias) demeure enfouie sous une chape de plomb. C’est le grand silence de l’Etat complice… Le déni de justice qui, depuis 56 ans, recouvre la France d’une honte indélébile…

Cette « affaire » serait-elle d’une toute autre dimension que l’affaire AUDIN ?... Les 80 morts de la rue d’Isly auraient-ils moins d’intérêt à vos yeux que celui d’un traitre à sa Patrie ?

« L’affaire AUDIN » aura, néanmoins, suscité ma quête de la Vérité… Je  voudrai savoir, enfin, qui se trouve dans cette boîte devant laquelle je m’agenouille…

Un 26 mars 1962, mon mari, ancien officier du Commando de Marine Trepel est tombé sous des balles françaises. Il n’avait que 28 ans. Je n’ai guère eu le temps de lui dire « adieu »…Je n’ai pu lui crier mon amour… lui dire qu’il vivra éternellement dans mon cœur meurtri… lui donner mon dernier baiser… Cela vous parle-t-il Monsieur Macron ?

Alors je veux savoir avant que mes yeux ne se ferment, sur la tombe de qui, chaque année, je dépose mes fleurs en étouffant mes pleurs et mes cris…A cette fin, je sollicite qu’une autorisation me soit accordée afin de réaliser une recherche A.D.N.

En vous remerciant pour votre aimable obligeance, je vous prie d’agréer, Monsieur le président de la République, mes respectueuses salutations.

Simone Gautier
14 Avenue de France
06400 Cannes
04 93 43 28 97
simone.gautier@yahoo.fr
www.alger26mars1962.fr

16 septembre 2018

LES BARBOUZES ET AUTRES NETTOYEURS DE LA Vèm RÉPUBLIQUE

Par Jean-Michel WEISSGERBER le 27 août 2018

            Cette contribution se veut un complément à celle parue dans l’édition de Riposte laïque du 10 août 2018, signée Alice BRAITBERG.

           C’est avec les encouragements de notre camarade et amie que je suis amené à apporter un certain nombre de précisions. La critique essentielle que j’émets à l’égard du premier texte, c’est qu’il suggère que la lutte contre l’OAS était l’apanage du Service d’Action civique (S.A.C.) service d’ordre par excellence du mouvement gaulliste.

           Le S.A.C. a bien sûr participé à la lutte anti-OAS mais à titre subsidiaire.

           En fait, les barbouzes, c’est surtout une armée de « gros bras » recrutés dans les milieux les plus divers (et d’abord dans le Milieu tout court !). Donc, des mercenaires sans foi ni loi,

  • anciens de la « Carlingue », GESTAPO parisienne tel Georges BOUCHESEICHE[1]
  • Vietnamiens, à l’origine anti-communistes, plus ou moins désœuvrés[2]
  • aventuriers de tout poil, tel un certain Jim ALCHEIK
  • et surtout tueurs de bas-fonds, particulièrement de Marseille[3]

           La couverture « légale », si je puis dire, de cet organisme monstrueux est constituée par une prétendue association dite Mouvement pour la Coopération, MPC, transformée par la rue algéroise en Mouvement pour les Coulos[4] dont les figures de proue, si j’ose dire, furent leur « président », un dénommé Lucien BITTERLIN, l’avocat Pierre LEMARCHAND et le gaulliste historique et hystérique, Yves LE TAC.

           Tous ces « zèbres » agissaient sans états d’âme et avec force exécutions sommaires[5], maniement d’explosifs à tout va et séances sordides de torture[6], de concert avec plusieurs protagonistes :

  • un certain HACQ qui dirigeait un renfort de policiers métropolitains, spécialement venus de l’Hexagone pour contrer l’OAS dans le cadre de la mission C – comme choc
  • les services du préfet d’Alger de l’époque, Vitalis CROS, de sinistre mémoire
  • l’équipe FLN, ne l’oublions surtout pas, de la Zone autonome d’Alger, sous les ordres du commandant AZZEDINE[7].

Les ravages causés par l’action des barbouzes et, évidemment, par les inévitables réactions des commandos Delta de l’OAS dirigés par le lieutenant DEGUELDRE, sont indéniables !

Quelques rapides jalons pour une écriture ou réécriture de cette histoire :

  • le 31 décembre 1961 à Alger, la villa occupée par les barbouzes est attaquée à la roquette
  • le 29 janvier 1962, une machine d’imprimerie offset piégée, livrée dans une autre villa bourrée de barbouzes, explose. Bilan : 19 morts
  • le 15 février 1962, pilonnage d’un hôtel d’Alger où était installée la dernière équipe de barbouzes. En métropole, relativement moins impactée par la lutte Algérie française-barbouzes[8], de nombreux épisodes se succèdent :
  • aux bombes au plastic déposées par des militants de l’OAS au domicile de gaullistes notoires, les barbouzes croient devoir répliquer (en toute impunité, bien sûr) avec des bombes destinées aux partisans farouches de l’Algérie française.

           Alain de LACOSTE-LAREYMONDIE, ancien directeur de cabinet des généraux de LATTTRE et SALAN, juriste d’exception et conseiller d’État, père et grand-père de fervents militants et élus FN et RN. Il fait l’objet de trois tentatives d’assassinat par bombe.

           La fort opportune disparition de François VALENTIN dans un « accident de voiture ».

           François VALENTIN est une figure éminente de la vie politique française. Bien qu’ayant voté les pleins pouvoirs au maréchal PÉTAIN, comme bien d’autres personnalités vichysto-résistantes, telles, entre autres, Marie-Madeleine FOURCADE, Henri FRENAY, le cardinal SALIÈGE, d’abord maréchaliste et fervent défenseur des juifs et, plus tard, de l’Algérie française, il bifurqua vers une résistance active en défendant notamment le général de LATTRE[9] comparaissant en janvier 1943 devant la section de Lyon du tribunal d’État pour avoir désobéi aux ordres lui interdisant de résister aux troupes allemandes pénétrant en zone libre.

           François VALENTIN est élu successivement sénateur en 1956 et député indépendant de Toul en novembre 1958. Il est élu en janvier 1959 président de la Commission de la Défense nationale et des forces armées. Il affirme fermement ses convictions en faveur de l’Algérie française. Il meurt dans un accident de la route le 24 septembre 1961 alors qu’il est à un poste-clé à un moment crucial de l’évolution de la situation en Algérie. Bref, un gêneur patenté, opposé à la politique gaullienne de prétendue décolonisation.

           Je suis loin, d’être le seul à privilégier l’hypothèse d’un sabotage de sa voiture, dans une période décidément propice à une cascade bien mystérieuse d’accidents de voiture et d’avion de toute sorte – voir plus loin les affaires BOGANDA et SAINT-AUBIN.

           Mi-février 1962, au Val-de-Grâce, hôpital de la région parisienne, se produit le mitraillage par un commando OAS de métropole du susnommé Yves LE TAC qui avait déjà échappé à deux reprises à des attaques de l’OAS. Grièvement blessé à nouveau, il échappe de peu à la mort.

           L’indépendance de l’Algérie ne met pas fin aux activités criminelles des barbouzes et cela bien que l’activisme pro-Algérie française baisse nettement en intensité.

           L’enlèvement du colonel ARGOUD à Munich en février 1963, où furent impliqués plusieurs  barbouzes, mériterait à lui seul de plus amples développements compte tenu de la personnalité emblématique de cet opposant irréductible à la politique algérienne du général de GAULLE.

L’affaire SAINT-AUBIN

           Le 5 juillet 1964, Jean-Claude SAINT-AUBIN et son amie Dominique sont tués dans un accident de la route. Leur voiture, immatriculée en Suisse, s’écrase contre un arbre. Les parents SAINT-AUBIN n’acceptent pas la version officielle de la gendarmerie et affirment que leur fils a été victime par méprise d’un attentat des services secrets français traquant les derniers membres de l’OAS au sortir de la guerre d’Algérie. Un camion militaire aurait provoqué l’accident, version accréditée par le témoignage d’un ancien harki, Mohamed MOUALKIA[10], disparu peu après, d’une mort suspecte.

           Le Procureur de la République de Draguignan prend rapidement une décision de classement jamais remise en cause malgré les multiples recours exercés par les parents SAINT-AUBIN qui obtiennent, en 1990, une indemnité pour mauvais fonctionnement de la justice. Le ministère de la Défense refuse de s’associer à cette indemnisation. Cette affaire, qui a connu de nombreux rebondissements (découverte entre autres de faux, disparition du dossier…), ne sera jamais vraiment élucidée.

           On reparlera ensuite à plusieurs reprises de nos fameuses barbouzes, et jamais à leur avantage, en particulier lors de la fameuse affaire BEN BARKA, opposant marocain vraisemblablement assassiné, affaire, également, à rebondissement multiples et dont beaucoup d’aspects, eux aussi, restent dans l’ombre.

           À ce réquisitoire, j’ajouterai qu’un fait n’a jamais été assez souligné dans ces histoires qui devraient faire rougir les hagiographes d’une certaine « saga gaulliste ». Ce sont les mêmes répugnants personnages, responsables à divers degrés des malheurs des Français d’Algérie, qui ont œuvré par de toxiques et barbares manœuvres pour faire barrage au développement démocratique et économique des pays et des populations africains francophones.

           Il s’agit, entre autres, de Michel DEBRÉ, Jacques FOCCART, Pierre MESSMER et Charles PASQUA. Michel DEBRÉ, s’affirmant d’abord partisan irréductible de l’Algérie française, s’est renié totalement quand le coq a chanté à trois reprises à Évian.

           C’est lui également, conseillé par son âme damnée et celle du président, Jacques FOCCART, qui ordonna l’assassinat de l’opposant camerounais Félix MOUMIÉ. Ce fut fait par le dénommé William BECHTEL, réserviste du SDECE. La mort du condamné, qui ne bénéficia d’aucun recours légal, survint à l’hôpital cantonal de Genève, le 3 novembre 1960, suite à un empoisonnement avec du thallium.

Jacques FOCCART

           Est-il au moins impliqué dans la mort, dans un accident d’avion, de l’homme politique centrafricain, survenue le 29 mars 1959 ? Rien n’est sûr, si ce n’est que le malheureux BOGANDA, d’abord par ses thèses assimilationnistes puis par ses visées panafricaines, faisait enrager les tenants les plus réactionnaires du colonat, les planteurs et les industriels dont FOCCART était bien évidemment le meilleur défenseur.

           Pierre MESSMER est lui aussi de tous les mauvais coups. Il a du sang sur les mains de partout, et particulièrement à cause de son implication dans la guerre très meurtrière et complètement occultée que la France officielle et son armée menèrent au Cameroun[11].

Je cite encore, pour mémoire, Charles PASQUA dont les « exploits » en tant que responsable du S.A.C. et ministre de l’Intérieur sont assez suffisamment connus, compte tenu notamment des implications africaines qui en découlent.

Jean-Michel WEISSGERBER le 27 août 2018

[1] Ce qui est assez extraordinaire, c’est que l’on retrouve aussi bien dans les rangs du FLN que dans ceux de la lutte anti-OAS des personnages des plus sinistres qui firent leurs premières armes avec les sbires de BONNY et LAFONT. Ainsi en est-il d’Ahcène MAHIOUZ, bras droit d’AMIROUCHE, fortement impliqué dans les purges qui ravagèrent leur wilaya.

[2] Je me souviens parfaitement, alors que j’étais très jeune, d’un reportage à Alger où le journaliste rapporta qu’il y régnait une psychose contre les Asiatiques : un journaliste japonais faillit être lynché car on le soupçonnait d’être d’origine vietnamienne.

[3] Portrait par LE ROY-FINVILLE, responsable de service du SDECE, d’un certain Raymond MEUNIER dit « Raymond la Science ». C’est le summum de la belle brute : un colosse adipeux, difforme et flasque.

[4] Argot algérois : le Coulo, c’est l’homosexuel ! On n’en sort pas, si j’ose dire !

[5] Voir en particulier l’affaire PETITJEAN, le malheureux fut retrouvé découpé en morceaux.

[6] Et dire que certains ne cessent de nous bassiner avec les tortures de l’armée française. Les militaires français n’avaient pas carte blanche comme nos « vaillants barbouzes » !

[7] Le commandant AZZEDINE, de son vrai nom Rabah ZERARI, a été condamné le 8 mai 2018 par le tribunal de Chéraga à cinq ans de prison ferme et 76,5 milliards de centimes de dinar d’amende pour escroquerie, selon une communication sur la toile signée Elyas NOUR. C’est à un bandit pareil que la France de la honte d’Évian accorda sa confiance ! Bravo et merci !

[8] Mais de nombreux épisodes restent dans l’ombre, tels que l’une ou l’autre exécution sommaire, probablement du fait d’anciens militants OAS, de barbouzes, certainement impliqués dans de graves exactions.

[9] Le nombre de proches du général de LATTTRE DE TASSIGNY qui furent d’ardents défenseurs de l’Algérie doit être relevé.

[10] Malheureux harkis : ils sont toujours là où il ne le faudrait pas, témoins gênants de tant de veulerie !

[11] Bien que ne partageant pas toutes ses options, je conseille la lecture de Main basse sur le Cameroun, de Mongo BETI, chez Maspero.

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15 septembre 2018

COMMUNIQUÉ ANFANOMA - AFFAIRE MAURICE AUDIN

 

affaire Maurice Audin RED

Voir le communiqué en PDF

Le 14 septembre 2018

Affaire Maurice  AUDIN ! Une vision partisane de la guerre d’ALGÉRIE

            Le Président MACRON a demandé Pardon à Mme Vve AUDIN pour la mort de son mari, jeune  mathématicien,  arrêté  en  1957  pour  avoir  choisi  d’apporter  un  soutien  actif    aux terroristes qui se déchainaient alors à Alger. Il lui a remis une déclaration « reconnaissant au nom de la République française que le militant communiste avait été torturé puis exécuté ou mort sous la torture. Il reconnait aussi que si sa mort est, en dernier ressort,  le fait de quelques-uns, elle a néanmoins été rendue possible par un système légalement institué ».

           Toute guerre est par essence violente et cause de débordements. Celle d’Algérie n’a pas échappé à la règle, que ce soit du côté français et moins encore du côté « algérien ». Dans un tel contexte, les  excès franco-français n’ont pas manqué : la lumière ne doit pas se focaliser sur un événement particulier, quelle qu’en puisse être la gravité.

           Le 26 mars 1962, une unité de l’armée française ouvrait le feu sur une foule pacifique, défilant  derrière  des  drapeaux  français.  Ce  massacre  public,  ordonné  à  une  troupe  non qualifiée et choisie pour cela, a causé 49 morts officiellement identifiés et plus de deux-cents blessés : près de deux-cent cinquante victimes, toutes innocentes ! Qu’en pense le Président MACRON ? Quelles mesures de réparation morale envisage-t-il de prendre ? La question reste posée.

           Les agissements des polices parallèles, des « Barbouzes » -autant de secrets de polichinelle – seront-ils un jour dénoncés ? Les lâchetés, complicités, abandons en tout genre, refus de protection des populations civiles de toutes origines, disparues à jamais, l’exode imposé aux Pieds-noirs, refusé aux Harkis… la dépossession, l’humiliation, les suicides et le chagrin… La liste est longue ! Mais il faudra du courage à celui qui osera dénoncer le maître d’œuvre de ces débordements, appelé en 1958 par ceux qu’il allait trahir !

Le Président Yves Sainsot

A s s o c i a t i o n N a t i o n a l e d e s F r a n ç a i s d ' A f r i q u e d u N o r d , d ' O u t r e - M e r e t d e l e u r s A m i s

4i rue des Arènes - 75005 PARIS - Tél. 01 61 35 12 74 - courriel anfanoma@anfanoma.com -

site Internet : https://anfanoma.wordpress.com/

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14 septembre 2018

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 13 SEPTEMBRE 2018

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Cercle algérianiste national

Sauvegarder, défendre, transmettre l'histoire et la mémoire

Des Français d'Algérie

 Macron : Responsabilité de l'État dans la disparition de Maurice Audin

            En reconnaissant la responsabilité de l'État, dans la seule disparition du militant communiste, Maurice AUDIN, Emmanuel MACRON livre une vision hémiplégique de l'histoire de la guerre d'Algérie.

           Succombant aux pressions de certains lobbies extrémistes, le chef de l’État vient de reconnaître la responsabilité de la France, dans la disparition du militant communiste, partisan du FLN, Maurice AUDIN, en 1957, à Alger.

           Si la recherche de la vérité historique est un objectif noble, il faut cependant que toutes les vérités soient dites, y compris celles qui dérangent.

           La guerre d’Algérie ne saurait s’écrire en noir et blanc. Toutes les souffrances et tous les drames doivent avoir droit de citer.

           On ne peut reconnaître le drame de Maurice AUDIN en jetant, dans un même temps, un voile d’ombre sur celui de milliers de Français d’Algérie.

Comment accepter qu’Emmanuel MACRON fasse preuve d’un silence assourdissant sur la responsabilité de ce même État, dans l’abandon, le 5 juillet 1962 à Oran, de milliers de Pieds - Noirs enlevés et assassinés par le FLN, alors même que l’armée française avait reçu l’ordre de « laisser faire » ?

           La vérité ne se divise pas, quand bien même elle froisserait le gouvernement algérien.

           Les Français d’Algérie, hommes, femmes, enfants, assassinés dans d’atroces conditions, qui n’avaient commis qu’un seul crime, celui de vivre sur la terre de leurs ancêtres, ont droit à la même reconnaissance.

           C’est le rôle du chef de l’État que de rassembler la Nation, plutôt que de la fracturer.

Thierry ROLANDO Président national du Cercle algérianiste

Télécharger le communiqué de presse au format PDF

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Association culturelle des Français d'Afrique du Nord

1, rue Général Derroja 66000 PERPIGNAN - Tél. 04 68 53 94 23

Courriel : contact@cerclealgerianiste.fr

www.cerclealgerianiste.fr

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13 septembre 2018

COLONISATION DE L’ALGERIE

Les raisons de la conquête

Par José Castano

« Chose étrange et bien vraie pourtant, ce qui manque à la France en Alger, c’est un peu de barbarie. Les Turcs allaient plus vite, plus sûrement et plus loin ; ils savaient mieux couper les têtes. La première chose qui frappe le sauvage, ce n’est pas la raison, c’est la force » (Victor Hugo dans « Le Rhin » en 1842)

            Lors de ses voyages en Algérie dans le but de « panser les plaies du passé », l’inénarrable  François Hollande a reconnu publiquement que : « Pendant cent trente-deux ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste, brutal et destructeur. Je reconnais ici les souffrances que le système colonial a infligé au peuple algérien »… et encore : « La France est responsable d’une colonisation injuste et brutale ; elle est responsable des massacres d’innocents algériens à Sétif, Guelma et Khenattra »... tout en se gardant bien, de dénoncer ces centaines d’autres massacres d’innocents européens qui ont précédé les représailles et ces autres milliers de massacres d’innocents européens et musulmans fidèles à la France qui ont jalonné huit années de terrorisme aveugle et lâche.

           Par cette indécente sélectivité minable, ce Chef d’état honni a injurié et humilié –non les Français d’Algérie, comme se plaisent à dire certains idiots utiles de service- mais, tout simplement, la France, son peuple, son Histoire, son honneur ainsi que la mémoire et le sacrifice de ses soldats.

            Depuis lors, un florilège de réactions issues du milieu « progressiste » n’a pas manqué de vilipender en des termes diffamants l’œuvre colonisatrice de la France en Algérie. C’est ainsi, qu’encouragé par l’attitude et les déclarations du matamore élyséen remisé au placard depuis, ce petit monde de « moralistes à la conscience pure » n’a eu de cesse de monter les enchères en comparant le colonialisme français à l’esclavagisme… Il n’en fallut pas plus à son successeur « Choupinet 1er » ou « Jupiter », pour s’illustrer à son tour dans cette même Algérie si convoitée par les chefs d’état français en quête de nouveaux électeurs…

            Le 15 février 2017, « Jupiter » déclarait à la télévision algérienne : « La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes ».

            Le 13 septembre 2018, le dénouement de tant d’infamies s’est concrétisé par la reconnaissance officielle par « Jupiter » de la responsabilité de l’Etat dans la disparition à Alger en 1957 de Maurice AUDIN, militant communiste pro-FLN. Soupçonné d’héberger des terroristes de la cellule armée du Parti communiste algérien, AUDIN fut arrêté le 11 juin 1957 lors de la « bataille d’Alger » par les parachutistes du général MASSU et mourra lors de sa détention.

Ce nouvel acte de « repentance » de « Jupiter » est conforme à ses prises de position antérieures sur « l’affaire algérienne ». En novembre 2016, dans un entretien au Point, il avait déclaré : « En Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l’émergence d’un Etat de richesses de classes moyennes, c’est la réalité de la colonisation ».

           Monsieur MACRON, dénigrer l’histoire de son pays, de son passé, sa grandeur, le sacrifice de ses aînés et de ses soldats est un acte criminel. Nous n’avons pas à tronquer notre histoire pour faire plaisir à telle minorité, telle association au « cœur sur la main » ou tel parti politique. « Dans cette rumination morose, les nations européennes oublient qu’elles, et elles seules, ont fait l’effort de surmonter leur barbarie pour la penser et s’en affranchir » écrivait Pascal Bruckner. Que ceux qui s’adonnent à ce type d’autoflagellation jouissive n’oublient pas cette mise en garde de Henri de Montherlant : « Qui a ouvert l’égout périra par l’égout. »

Ce dénigrement perpétuel de la France et de son passé colonial par nos « bien pensants », présidents en tête, martyrocrates de profession, faussaires de l’antiracisme, est le pire danger auquel elle est confrontée.

Ces déclarations infamantes, basées sur une méconnaissance totale du sujet, inspirées de surcroît par un sentiment anti-français, nous dépeignent, aujourd’hui encore, « l’Algérie coloniale, comme ayant été l’apartheid » et les soldats qui ont écrit son histoire dans le sang et les larmes, des « barbares ». Ces « historiens » de bas étage nous « rappellent » que « la colonisation était contraire aux lois de la République, notamment par son côté ségrégationniste » (sic).  Quelle hérésie !

            Si Charles X fut à l’origine de « l’expédition d’Alger », c’est précisément la République (la IIe) qui ordonna la conquête de l’Algérie. Cependant, à cette époque il n’était aucunement question de colonisation. Ce que Charles X -et avec lui l’Europe- voulait, c’était supprimer la piraterie en Méditerranée. En effet, toute la côte « barbaresque », de l’Egypte à Gibraltar, n’était qu’une seule et très active base d’opérations de piraterie dirigée contre la France, l’Espagne, l’Italie et surtout contre les convois chargés de marchandises qui sillonnaient la méditerranée.

            C’est pour réduire cette piraterie que les premières incursions chrétiennes de représailles sur les côtes algériennes virent le jour au début du XVIe siècle et permirent aux Espagnols, sous la conduite de Pedro Navarro, d’investir Alger et de libérer trois-cents captifs chrétiens. Pour les en chasser, les algériens firent appel en 1515 aux corsaires turcs qui occupaient depuis 1513 le port de Djidjelli en Kabylie, notamment à un pirate sanguinaire, Kheir-Ed-Din, dit Barberousse en raison de la couleur de sa barbe. Ils occupèrent Alger et y instaurèrent un régime de terreur, exécutant ceux qui refusaient la nouvelle domination turque. Ainsi, par l’entremise de ce pirate que le sultan de Stamboul avait nommé émir des émirs, beylerbey, la Turquie prit officiellement pied dans le bassin occidental de la Méditerranée. Alger était pour elle une base avancée, ce que Gibraltar et Singapour furent plus tard pour l’Angleterre. De là, elle pouvait porter des coups très durs à la navigation chrétienne. Avec ces ressources, Barberousse et les Turcs chassèrent les Espagnols et conquirent le territoire algérien, allant jusqu’à placer le pays sous la dépendance nominale du sultan de Constantinople. Le Maghreb était devenu une province turque.

            Forte de ses soixante bâtiments dont trente-cinq galères, la flotte algérienne écumait la Méditerranée et amassait des trésors. De plus une autre source énorme de profits était constituée par l’esclavage. Il s’exerçait, pour une part, aux dépens de populations d’Afrique noire que l’on enlevait après avoir investi les villages et, pour une autre part, de la piraterie. L’avantage de cette dernière résidait dans l’échange des esclaves chrétiens contre de fortes rançons. Un bénédictin espagnol, le Père Haedo, estimait qu’Alger devait avoir 60 000 habitants et 25 000 esclaves chrétiens.

            Quand Charles X décida l’occupation d’Alger, la Prusse, l’Autriche, la Russie, les grands de l’heure, approuvèrent sans commentaires particuliers. C’est ainsi qu’en cette aube du 25 mai 1830, la France partit pour l’Algérie… sans se douter qu’elle allait y rester 132 ans.

            Aussi quant nos « historiens de salons » s’élèvent contre « la saisie de terres, l’annexion de territoires, l’évangélisation, le pillage des ressources minières » (sic), ils ne peuvent qu’engendrer le ridicule…

            Concernant « la saisie de terres », ils voudraient nous faire croire que les premiers pionniers firent main basse sur de riches et fertiles terres agricoles enlevées de force aux indigènes… alors qu’en réalité, ils découvrirent un désert, une lande hérissée de broussailles au bord d’un marais pestilentiel où pullulaient les moustiques.

            Sur l’évangélisation, nos « historiens » se sont encore fourvoyés… S’ils  reprochent à la France cette annexion, ils « oublient » cependant de signaler que ce sont les ascendants des « victimes du colonialisme français » qu’ils défendent aujourd’hui avec tant de véhémence, qui sont les véritables colonialistes.

- Qui a annexé ce pays autrefois habité par la race berbère et qui faisait alors partie intégrante du monde occidental ?

- Qui a soumis par la force ce même peuple berbère, majoritairement chrétien, à la conversion à l’Islam ?

Quant au « pillage des ressources minières », que d’infamies !

           C’est la France qui a découvert et mis en valeur à grand frais les zones pétrolifères et les gisements de gaz du Sahara prétendument destinés à assurer son indépendance… mais qui, en réalité, n’ont eu de cesse d’enrichir les apparatchiks algériens…

            Durant l’épisode sanglant de la guerre d’Algérie, le leitmotiv constant des responsables du FLN était que la rébellion se justifiait par le besoin de plus de justice, de bonheur et de liberté pour la « malheureuse » population musulmane. Cependant au cours d’une audience qu’il accorda à un haut prélat d’Algérie, en septembre 1961, sa Sainteté Jean XXIII prononça : « Vous avez vos idées, c’est bien, mais moi j’ai constaté une chose : c’est que chaque fois que la France se retire d’un pays, la liberté et la civilisation reculent. »

Que ces paroles du Pape inspirent  à nos gouvernants de fécondes réflexions !

 José CASTANO E-mail : joseph.castano0508@orange.fr

« A son indépendance, nul pays extérieur au monde occidental, Japon et Afrique du Sud exceptés, ne dispose d’une infrastructure aussi développée que l’Algérie » (Béchir Ben Yahmed, fondateur de « Jeune Afrique »)

Lire aussi : Cliquer sur : Algérie : la reconnaissance des crimes contre l’humanité perpétrés en 1962 par le FLN avec la complicité du gouvernement français s’impose.

et: NAISSANCE DE L'ALGERIE

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13 septembre 2018

LETTRE OUVERTE A JM. BLANQUER DE JP. GAVINO

PAR JP GAVINO

Michèle et Jean Paul GAVINO

A J Michel BLANQUER : Ministre de l'education Nationale.


            Monsieur Le Ministre : Comment peut on être Ministre d'un gouvernement Présidé par un individu comme Macron qui insulte la mémoire et l'histoire de votre famille qui appartient au Peuple Pied Noir comme nous tous qui sommes nés en Algérie Française.

            Vos parents que j'ai très bien connus avaient de grandes responsabilités au sein des Associations représentatives des Français d'Algérie : L'Algérienne : Un vieille association crée avant l'indépendance par un cousin germain de Maman " Le Colonel Furnari" ... ensuite votre papa est devenu Responsable de l'Association des Pieds Noirs de Créteil et enfin est devenu le responsable de la Maison des Rapatriés de Paris . Aidé par votre Maman ils ont organisé des dizaines de Réunions dans ces locaux .. Ont dynamisé par des journées culturelles ce lieu.. où j'ai eu l'occasion d'animer tant de fois ces Après midis conviviaux avec mes chansons... Vos parents etaient complètement investis dans ce devoir de mémoire et la cerise sur le gâteau je vous ai connu et vu plusieurs fois au domicile de vos parents au boulevard Haussmann à l'age de votre adolescence ..

           Vous etiez ravi de me connaître et je me rappelle même que vous avez chanté ma chanson "Moi je suis né Pied Noir" et accompagné par moi même sur votre piano installé dans le séjour de votre appartement .Comment donc pouvez vous supporter de voir et d'accepter cette insulte ultime faite à vos parents , à votre famille et à tous les compatriotes Pieds Noirs et Harkis dont vos parents ont défendu Becs et ongles pendant toute leurs vies. Vous avez la connaissance , vous avez été baigné pendant toute votre enfance dans cette ambiance conviviale , de partages, de souvenirs , de VERITE ... Pourquoi vous taire , pourquoi pas claquer la porte et supporter encore et encore tous ces affronts qui humilient la mémoire de votre famille et de nous tous. Je n'ai pas voulu intervenir lorsque ce petit Français nommé Macron nous avait déjà traité de CRIMES CONTRE L'HUMANITE et de surcroît sur notre terre de Naissance. C'etait déjà costaud.. Mais là il récidive . IL bat les records des chefs d'etats anti Français d'Algérie ...

           Honte à vous si vous n'intervenez pas .. Si vous continuez à servir un gouvernement qui ne correspond pas aux sentiments de votre père célèbre avocat Algérois et à votre maman si dévouée et amie de Mme Jouhaud (l'epouse du Glorieux Gal Edmond Jouhaux.. ) Pour toutes ces raisons il est de votre devoir IMPERATIF de parler en notre nom et demander des explications et rétablir les faits puisque vous fils de Pieds Noirs Algérois savaient mieux que quiconque l'impact que crée sur notre Mémoire collective une telle salissure ... Vous le savez par ricochet les attentats abjects qu'ont commis le FLN grâce et à cause des Communistes Pieds Noirs et Métropolitains sur la population civile dans toute l'algérie .

           Honorer nos BOURREAUX par le chef de l' Etat Français Président de Tous les Français dont nous appartenons AUSSI c'est nous considérer comme des Hommes et des Femmes apatrides , des riens , des moins que rien des MERDES en somme... J'ose ecrire ce mot car il n'y en a pas d'autre plus fort... Pour l'amour , le souvenir de vos parents , pour votre propre conscience, votre HONNEUR (si vous en avez un Once ) Faites une déclaration ou Partez .. Cassez ce droit de réserve si vous voulez être encore un HOMME...

J-P Gavino

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4 septembre 2018

L’AGRESSION BRITANNIQUE SUR DAKAR

LE 23 SEPTEMBRE 1940…

« L’empire, sans la France ce n’est rien. La France sans l’empire, ce n’est rien »(Amiral Darlan – Novembre 1942)

Par José Castano

            Après avoir été donné à la France par le traité de Paris, le 30 mai 1814, Dakar devint, en 1904, la capitale de l’Afrique Occidentale Française (AOF). Située à l’extrémité occidentale de l’Afrique, elle occupait, en 1940, une position stratégique considérable qui faisait bien des envieux. Au point de séparation de l’Atlantique Nord et Sud, en avancée face à l’Amérique Latine, sur le chemin entre l’Afrique du Sud et l’Europe, Dakar intéressait tout le monde et en premier lieu les Britanniques qui, sur le chemin traditionnel de l’Afrique australe et de l’Asie par le Cap, retrouvaient là l’un des enjeux de leurs rivalités coloniales avec la France et voulaient profiter de son écrasement.

            En septembre 1940, le Maréchal Pétain avait confié au général Weygand la délégation générale du gouvernement en Afrique et le commandement en chef des troupes. Ainsi se trouvait affirmée la volonté de défendre l’Afrique mais aussi de préparer les moyens de la revanche.

            Le 31 Août 1940, soit près de deux mois après la lâche agression commise par ces mêmes britanniques sur la flotte française au mouillage et désarmée, dans le port de Mers El-Kébir (Algérie) et près d’un mois après l’entretien Churchill – De Gaulle (6 août 1940) sur les modalités d’une éventuelle attaque contre les forces françaises stationnées au Sénégal et demeurées fidèles au Maréchal Pétain, la force navale M (M comme « Menace ») britannique où se trouvait de Gaulle quitta les ports britanniques pour Freetown en Sierra Leone qu’elle atteignit le 16 Septembre.

            Cette expédition reposait sur deux principes et deux ambitions :

- Churchill espérait mettre la main sur l’or de la Banque de France et des banques nationales belges et polonaises, représentant plus de 1000 tonnes d’or… et sur le cuirassé Richelieu, redoutable par sa puissance de feu (bien que son armement ne fût pas terminé), fleuron de la flotte française.

- De Gaulle désirait s’imposer comme le chef suprême de l’empire français en guerre… empire d’importance que le gouvernement de Vichy tenait, par ailleurs, à défendre ardemment.

Partie de Freetown le 21 septembre, la force M se présenta devant Dakar le 23 à l’aube. A 6 heures, un message de De Gaulle était adressé à la garnison en lui demandant de se rendre… sans effet. Sa seule présence qu’il espérait suffisante, ne provoqua pas à son grand dam les ralliements escomptés… le traumatisme de Mers El-Kébir était trop vif. Le gouverneur général de l'A.O.F., Pierre Boisson, commandant la Place, résolument rangé derrière Pétain, refusa catégoriquement de se rallier, affirmant sa volonté de défendre Dakar « jusqu'au bout » La décision de De  Gaulle ne se fit pas attendre : Il fallait débarquer ! Une première tentative de débarquement se solda par un fiasco suivie de deux autres qui subirent le même sort. Une tentative de persuasion politique échoua et Thierry d’Argenlieu, arrivé par mer pour parlementer avec un drapeau blanc, fut accueilli par un tir de mitrailleuse qui le blessa mais son embarcation parvint à s'échapper. Il en résultait que de l’avis de De Gaulle et de l’amiral Cunningham, le patron de la flotte anglaise, la résistance allait être farouche…

            En effet, face à l’armada britannique qui se préparait au combat, la France disposait, cette fois, de solides moyens navals ainsi qu’une sérieuse défense côtière. On en n’était plus aux conditions dramatiques de Mers El-Kebir où la flotte désarmée avait été littéralement assassinée ; cette fois, les marins français étaient prêts au combat et animés, de surcroît, d’un esprit de revanche parfaitement perceptible… et compréhensible. Avant la tragédie de Mers El-Kébir, la flotte française était la 4ème plus puissante flotte du monde ; elle était décidée à le prouver et cela d’autant plus qu’elle n’avait jamais été vaincue…

            Sur cette résistance, De Gaulle écrira dans ses mémoires : « Décidément, l’affaire était manquée ! Non seulement le débarquement n’était pas possible, mais encore il suffirait de quelques coups de canons, tirés par les croiseurs de Vichy, pour envoyer par le fond toute l’expédition française libre. Je décidai de regagner le large, ce qui se fit sans nouvel incident. »

Ainsi se passa la première journée, celle du 23 septembre.

            Dans la nuit du 23 au 24 septembre, plusieurs télégrammes furent échangés entre l’amiral Cunningham et Churchill, décidé à poursuivre l’affaire jusqu’à son terme : « Que rien ne vous arrête ! » Dans cette même nuit, un ultimatum anglais fut adressé aux autorités françaises de Dakar leur enjoignant de livrer la place au général De Gaulle. Le texte était fort maladroit et accusait les forces de Dakar de vouloir livrer leurs moyens aux Allemands. Il ne pouvait que provoquer l’indignation des défenseurs et ne recevoir d’autres réponses que le refus. Le gouverneur général Boisson, se remémorant la mise en garde que Georges Clemenceau adressa, le 9 août 1926, au président américain Coolidge : « La France n’est pas à vendre, même à ses amis. Nous l’avons reçue indépendante, indépendante nous la laisserons ! ».

Et Boisson de répondre avec fermeté : « La France m’a confié Dakar. Je défendrai Dakar jusqu’au bout ! ».

            Depuis la tragédie de Mers El-Kebir, Vichy avait décidé de défendre fermement cette position stratégique française et avait envoyé à cet effet, de Casablanca, des bombardiers, des chasseurs et des croiseurs. Il y avait là : Un cuirassé (Richelieu), deux croiseurs légers, quatre contre torpilleur, trois destroyers, six avisos, cinq croiseurs auxiliaires, trois cargos et trois sous-marins. Par ailleurs, la force de frappe aérienne n’était pas négligeable… et elle allait le prouver.

            Du côté anglais, la flotte était tout aussi impressionnante : Un porte avions (Ark Royal qui avait déjà opéré à Mers El-Kebir), deux cuirassés, trois croiseurs lourds, deux croiseurs légers, dix destroyers, deux dragueurs de mines et une dizaine de navires transports de troupes portant 4200 soldats –dont la fameuse 101ème brigade des Royal Marines… à laquelle s’ajoutait l’armée gaulliste composée de trois avisos, un patrouilleur, quatre cargos et 2700 soldats français.

            Toute la journée du 24 se passa en échanges de coups d’artillerie de marine entre les deux flottes qui firent de nombreuses victimes parmi les marins des deux camps et la population civile qui subit également ce pilonnage. Des obus anglais de gros calibre (380m/m) tombèrent sur la ville, touchant, entre autres, l’hôpital et la caserne du 6° RAC, faisant 27 morts et 45 blessés. En soirée, la situation n’avait guère évolué…

            Le lendemain, 25 septembre, la ténacité britannique continua. Les navires de la force M voulurent de nouveau s’approcher afin de poursuivre leur œuvre de destruction, mais, comme précédemment, ils durent se frotter aux bâtiments français (Vichystes, diront les gaullistes !) qui leur infligèrent de sérieux dégâts et cela d’autant plus que l’aviation française était maîtresse du ciel.

            C’en était trop ! De Gaulle écrira : « L’amiral Cunningham décida d’arrêter les frais. Je ne pouvais que m’en accommoder. Nous mîmes le cap sur Freetown. »

            L’armée française sortait vainqueur de la bataille en dépit de ses 203 morts et 393 blessés. Les 1927 morts de Mers-El-Kébir étaient en partie vengés.

            Cette opération constitua un tournant idéologique pour les gouvernements, bien plus qu'un affrontement important du point de vue des forces en présence, du nombre des victimes ou des pièces militaires détruites ou endommagées. L’aventure anglo-gaulliste se solda ainsi par un cuisant échec et eut des conséquences considérables.

- D’un côté, le régime de Vichy sortait renforcé de l’épreuve et la cohésion des troupes de la marine –toujours invaincue- autour de la personne du Maréchal Pétain, revigorée.

- De l’autre, le crédit du général De Gaulle dégringolait en chute libre. L’homme se retrouvait isolé. Soudainement mis à l’écart, il fut politiquement menacé par l'amiral Muselier accusé à tort d'avoir été à l'origine des fuites qui empêchèrent le débarquement. Il ne s’en cacha pas dans ses mémoires : « A Londres, une tempête de colères, à Washington, un ouragan de sarcasmes, se déchaînèrent contre moi. Pour la presse américaine et beaucoup de journaux anglais, il fut aussitôt entendu que l’échec de la tentative était imputable à De Gaulle. » … « C’est lui, répétaient les échos, qui avait inventé cette absurde aventure, trompé les Britanniques par des renseignements fantaisistes sur la situation à Dakar, exigé par donquichottisme, que la place fût attaquée alors que les renforts envoyés par Darlan rendaient tout succès impossible… »

             De son côté, Churchill, lui aussi, sortait de l’aventure en fâcheuse posture. Il dut subir les sarcasmes de la Chambre des Communes et fut à deux doigts d’être démissionné. S’il lui avait été facile de détruire, à Mers El-Kebir, une flotte désarmée (et pourtant alliée) causant la mort de 1927 marins, manifestement, avec Dakar ce fut tout autre et son désir de s’emparer de l’excellente et cohérente flotte française ou de la détruire se solda par un échec retentissant.

José CASTANO E-mail : joseph.castano0508@orange.fr

N.B : - Concernant la tragédie de Mers El-Kebir (3 juillet 1940), certains ont cru bon de justifier l’agression britannique par le fait que nos bâtiments seraient, inéluctablement, tombés entre les mains des Allemands. Je rappelle ce que j’écrivais à ce propos sur cette agression :

« L’armistice franco-allemand du 25 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes -qui n’avait pas été vaincue- est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et De Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes  « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».

Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Elle aurait pu le faire, le 16 juin 1940, mais personne ne lui en donne l’ordre et la Marine reçoit l’assurance, « qu’en aucun cas, la flotte ne sera livrée intacte », mais qu’elle se repliera probablement en Afrique ou sera coulée précise l’Amiral Darlan. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences. »

Cet épisode sur Dakar confirme la justesse de mes propos car si la France métropolitaine était vaincue, l’Empire ne considérait nullement l’être. Si la France métropolitaine avait capitulé, l’Empire s’y était refusé et la marine française (ce qu’il en restait), comme elle s’y était engagée, avait rejoint les ports africains composant l’Empire afin de poursuivre le combat.

- Les alliés ayant débarqué le 8 Novembre 1942 en Afrique du Nord (opération « Torch »), les autorités Vichystes d’AOF, convaincues par l’amiral Darlan, signèrent le 7 décembre 1942, un accord avec les alliés, qui remit l’empire colonial français dans la guerre en formant « l’Armée d’Afrique » dans laquelle firent merveille les « tirailleurs sénégalais ». Lors de la constitution du Comité Français de la Libération nationale (CFLN), le gouverneur général Boisson démissionnera et sera remplacé le 1er juillet 1943 par le gaulliste Pierre Cournarie.

- Le Richelieu appareilla pour les Etats-Unis où son armement fut modernisé. Il participa au côté des Alliés à la guerre contre l’Allemagne puis, dans le Pacifique, à celle contre les Japonais. Il fut présent à la capitulation japonaise en rade de Singapour.

Le 1er Octobre 1945, il fut de retour à Toulon après 52 mois passés loin de la Métropole. Il participa à la guerre d’Indochine puis fut mis en réserve en août 1959, désarmé en 1967 et démoli en 1968.

Dakar 23 septembre 1940

« L'âme de nos marins plane sur l'Océan, je l'ai vue ce matin, sous l'aile d'un goéland »(Freddie Breizirland)

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A lire aussi : - 3 JUILLET 1940… L’AGRESSION BRITANNIQUE SUR MERS-EL-KEBIR

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21 août 2018

HARKIS - LE " POLITOLOGUE "JÉROME FOURQUET ET CAUSEUR - A QUOI JOUENT T'ILS ?

Par Jean-Michel WEISSGERBER transmis par Maurice Calmein

Colmar, le 20 août 2018

Question harkie : à quoi jouent le « politologue » Jérôme FOURQUET et CAUSEUR ?

            L’affaire Mounia HADDAD, conseillère départementale de la République en Marche, séquestrée par sa famille d’origine algérienne, a été l’occasion de revenir sur la « problématique » harkie récurrente depuis bientôt six décennies.
En effet, la famille de Mounia HADDAD ne supporte pas qu’elle s’unisse avec un descendant de harki. L’affaire a éclaté courant juillet et devrait être jugée début septembre.
            Si les (trop rares) réactions au rapt de Mounia HADDAD me paraissent appropriées et saines, particulièrement celles du vieux militant pied-noir Manuel GOMEZ (relayée par Riposte laïque) et du député RN Louis ALLIOT, je ne peux en dire autant de celle qui transpire sur le site CAUSEUR, le 8 août 2018, où le politologue Jérôme FOURQUET croit devoir mettre son grain de sel en essayant surtout de salir la communauté harkie.

Jerome Fourquet

            Le procédé apparaît des plus élémentaires : insinuer que la communauté harkie est assez largement contaminée par le virus islamiste.
            Telle est la phrase-clef d’une thèse très peu probante : « Il y a un nombre non négligeable de descendants de harkis parmi les radicalisés ».
            Un « nombre non négligeable », cela me rappelle tout à fait le « un certain temps » d’un sketch mémorable de Fernand REYNAUD.
            Sacrés harkis ! Passablement fourbes pour les gaullistes historiques à la général BUIS, traîtres à la nation algérienne pour les nationalistes du FLN, ils apparaissent douteux pour notre nouveau politologue en cour, qui lisse bien dans le sens des poils.
A l’appui de sa démarche, il est simplement suggéré que Mehdi NEMMOUCHE, accusé d’être l’auteur d’une fusillade au Musée Juif de Belgique, serait un fils de harki. NEMOUCHE est originaire de Roubaix qui compte une forte concentration de familles de harkis. Ne nous égarons pas, MM. FOURQUET et Daoud BOUGHEZALA (directeur-adjoint de la rédaction de Causeur), ce qui est fondamentalement en jeu c’est :
            - d’une part qu’une partie « non négligeable » de la communauté maghrébine et peut-être plus particulièrement sa composante algérienne n’admet pas pour ses enfants, le droit humain fondamental du libre-choix de leur partenaire de vie.
            - d’autre part, que, cinquante-six ans après les accords dits d’Evian (en réalité plus déviants ou du vent qu’autre chose), les harkis sont toujours considérés comme des pestiférés [1] de part et d’autre de la Méditerranée.
Alors trêve de veulerie !
            Disons-le tout net : ceux qui persistent à adopter des mœurs d’un autre âge (en particulier le mariage forcé) et qui entretiennent, à travers la stigmatisation de la communauté harkie, la haine de la France, n’ont pas leur place dans notre République (bien vu Manuel GOMEZ qui prône le retour en Algérie de la famille de Mounia HADDAD).
            L’un des commentateurs du texte paru le 8 août 2018 sur le site de CAUSEUR analyse magistralement les intentions non avouées du « politologue » Fourquet : " Tout cela est faux, FOURQUET est un menteur et un manipulateur aux ordres d’intérêts politiciens bien compris [2]. Ses prétendues études, il leur fera dire ce qu’il veut ".
            Soyons juste tout de même, tout ce qu’énonce FOURQUET n’est pas totalement dénué d’intérêt voire de pertinence. Ainsi lorsqu’il reconnaît que « le FN et une partie de la droite ont toujours eu à cœur de défendre la cause des rapatriés ainsi que celle des harkis. Le FN reste fidèle au combat pour l’Algérie française » [3]. Il souligne également que la gauche ne sort pas du schéma « dominant, dominé » et place ipso-facto les harkis du mauvais côté de l’histoire.
            Le plus grave finalement, c’est que nos deux compères (FOURQUET et BOUGHEZALA) occultent complètement l’essentiel de la tragédie harkie fort justement rappelée par le commentateur MITIDJA (un pied-noir probablement) : " le massacre de la majorité d’entre eux, 150 000, organisé par le FLN avec la bénédiction Gaullarde, représente et de loin, la plus grande saloperie de l’Histoire de France de tous les temps. Or, qui s’en est offusqué en temps voulu ? Pratiquement personne…

            Par comparaison, les victimes juives françaises des atrocités allemandes (70 000 environ, c’est-à-dire moitié moins) ont bénéficié à juste titre depuis 70 ans, de moult reportages, films, séries télévisées [4] … "

            Français, il est temps de remettre les pendules à l’heure et de ne plus se soumettre aux oukases du FLN, des islamo-gauchistes et de leurs larbins.

Jean-Michel WEISSGERBER le 20 août 2018

[1] Je rappelle que lesdits accords d’Évian, qui n’ont jamais été respectés, ont tout de même inclus le principe de non-représailles qui visait surtout, implicitement, la communauté harkie.

[2] Le principal de ces intérêts étant la préservation des relations commerciales franco-algériennes : donc surtout pas de vagues avec Alger !

[3] Espérons que le Rassemblement national, sur ce point particulièrement, restera fidèle à l’héritage frontiste. Qu’il ne baisse pas la garde, en multipliant les questions écrites à ce sujet, en initiant, dans les municipalités qu’il gère, l’inauguration de rues et de places en l’honneur des héros harkis. Une rue Ahmed DJEBBOUR, ancien parlementaire, Algérie française envers et contre tout, très cité dans les Mémoires du Fils de la Nation, me paraît tout indiquée.

[4] Qu’on me permette de rappeler qu’au milieu des années soixante-dix, du temps où siégeaient au comité central Jean PIERRE-BLOCH, Gaston MONNERVILLE et mon vieux camarade Ahmed KABERSELI, la LICRA (Ligue contre l’antisémitisme) était à la pointe du combat pour défendre les harkis. L’Association des Frères d’armes de Lyon m’assure qu’elle les soutient toujours. Qu’elle persévère et même qu’elle intensifie son action !

Du même auteur du 27 août 2018 : Les barbouzes et autres nettoyeurs des débuts de la Ve République

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15 août 2018

PROPOSITION DE LOI DU 27 SEPTEMBRE 2017

visant à reconnaître le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962

Proposition de loi N° 187 visant à reconnaître le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962 écrite par

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Laurence Trastour-Isnart

cosignée par Bernard Brochand, Éric Ciotti, Bernard Deflesselles, Éric Diard, Éric Pauget, Michèle TabarotPatrice Verchère

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Extrait

Mesdames, Messieurs, Le 5 juillet 1962 restera la date d'une tragédie pour les Français installés en Algérie lorsqu'elle était française.

Le journaliste Georges-Marc Benamou a écrit à juste titre, « le massacre du 5 juillet d'Oran semble être un évènement clandestin, discutable, fantasmé, et dont les seuls survivants se repassent le souvenir.

Aucune étude historique définitive.

Pas de véritable investigation.

Peu de livres.

Pas une plaque, nul hommage officiel de la République ». La reconnaissance, en octobre 2012 par François Hollande, de la responsabilité de la France dans la tuerie d'Algériens à Paris en octobre 1961, semble être une pierre de plus dans cette volonté d'ignorer celles et ceux qui ont payé de leur vie le fait d'être français durant cette période.

Le 5 juillet 1962 il reste à Oran, environ 100 000 Français.

Les accords d'Évian du 18 mars 1962 ont fixé la date du cessez-le-feu au 19 mars entre le FLN et la France et le principe...

n°187

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

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Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 27 septembre 2017

PROPOSITION DE LOI

visant à reconnaître le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962,

(Renvoyée à la commission de la défense nationale et des forces armées, à défaut de constitution
d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Madame Laurence Trastour-Isnart cosignée par Bernard Brochand, Éric Ciotti, Bernard Deflesselles, Éric Diard, Éric Pauget, Michèle TabarotPatrice Verchère députés.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Le 5 juillet 1962 restera la date d’une tragédie pour les Européens installés en Algérie lorsqu’elle était française.

Le journaliste Georges-Marc Benamou a écrit à juste titre, « le massacre du 5 juillet d’Oran semble être un évènement clandestin, discutable, fantasmé, et dont les seuls survivants se repassent le souvenir. Aucune étude historique définitive. Pas de véritable investigation. Peu de livres. Pas une plaque, nul hommage officiel de la République ».

La reconnaissance, en octobre dernier par François Hollande, de la responsabilité de la France dans la tuerie d’Algériens à Paris en octobre 1961, semble être une pierre de plus dans cette volonté d’ignorer celles et ceux qui ont payé de leur vie le fait d’être français durant cette période.

Le 5 juillet 1962 il reste à Oran, environ 100 000 Européens.

Les accords d’Évian du 18 mars 1962 ont fixé la date du cessez-le-feu au 19 mars entre le FLN et la France et le principe d’indépendance de l’Algérie.

À compter de cette date, massacres de harkis, enlèvements d’Européens contraints de traverser des quartiers musulmans pour se rendre à leur travail, se multiplient faute de patrouilles militaires.

Dès lors, la population civile française terrorisée comprend la fragilité de son statut défini par les accords d’Évian, son manque de protection, dont la seule issue est l’exode massif en métropole.

Si l’exode s’organise, celui-ci est très vite ralenti, faute de moyens suffisants, terrestres et aériens, pour assurer le retour sur le continent de toutes les familles, qui, effrayées par les exactions, tentent de fuir un territoire qu’elles ont aimé.

Le 3 juillet 1962, après le référendum organisé en Algérie, le Général de Gaulle reconnait officiellement l’indépendance de l’Algérie et le transfert de la souveraineté à l’exécutif provisoire algérien.

La proclamation de cette indépendance est prévue pour le 5 juillet, date du 132ème anniversaire de la prise d’Alger par les Français en 1830.

Cette journée sera une journée dont l’histoire restera à jamais écrite avec le sang d’innocents, lynchés sur la place d’armes d’Oran, tués à coup de fusils ou de couteaux.

Les témoignages recueillis sont accablants ; les chiffres varient de quelques centaines à quelques milliers de victimes.

À la douleur des souffrances vécues, s’est ajoutée au fils des ans, la douleur de l’inacceptable oubli de ce massacre.

Certains, pourtant, se sont élevés pour que les Français d’Algérie, sacrifiés à des dessins politiques, ne le soient pas par l’indifférence qui confine à la négation des faits.

Le Révérend Père Michel de Laparre, présent lors des massacres, fut l’un des premiers à publier en 1964 « Le journal d’un prêtre en Algérie », relatant les heures durant lesquelles les Français furent massacrés dans les rues du centre-ville, sans qu’intervienne ni l’armée, ni les gardes mobiles, pourtant encasernés en grand nombre dans les différents bâtiments militaires, lycées ou collèges, et qualifiant cette journée de « journée de honte ».

Jean-Jacques Jordi, dans son livre « Un silence d’État : Disparus civils et européens de la guerre d’Algérie » retrace les évènements de ce 5 juillet 1962, où hommes, femmes, enfants furent lapidés, égorgés, torturés, sur la place publique, sans que l’armée française n’intervienne pour les sauver.

Plus récemment, Guillaume Zeller, dans son livre publié en 2012 « Oran, 5 juillet 1962, un massacre oublié » pointe du doigt cette ignorance voulue jusqu’au plus haut sommet de l’État.

Qualifié par l’auteur de « nouvelle Saint Barthélémy », le massacre d’Oran, grâce à sa position de journaliste, sort peu à peu de l’ombre, touche le grand public, et fait reculer le déni historique.

Reste l’État français, qui a fait sienne une théorie fort connue en psychanalyse : « ce qui n’est pas dit, n’existe pas ».

Ce massacre collectif, rendu possible par une passivité coupable au plus haut niveau de l’État, a volontairement été occulté par les protagonistes qui n’avaient aucun intérêt à la vérité.

Mais, comme le souligne Jean-Pierre Pister, Agrégé de l’Université, Professeur de Chaire supérieure honoraire, lycée H. Poincaré à Nancy, « l’Histoire, la vraie, celle qui n’est pas falsifiée, ni par les idéologies, ni par les raisons d’État, finit toujours par s’imposer ».

Ce massacre qui a blessé dans leur chair les Français d’Algérie, mais qui blesse aussi aujourd’hui les Français qui n’ont pas vécu ces évènements, doit être enfin reconnu par l’État français qui ne peut plus s’extraire d’une mémoire collective, dont il doit être le gardien, et qui est aujourd’hui partagée par des historiens, des journalistes, des écrivains…

Il n’est que temps que la République française honore les victimes innocentes dont le seul tort fut d’être françaises, ou d’avoir servi la France le 5 juillet 1962 à Oran.

Il vous est ainsi soumis la proposition de loi suivante.

PROPOSITION DE LOI

Article unique

La République française reconnaît le massacre de la population française du 5 juillet 1962 à Oran.

Consulter le document original sur le site de l'Assemblée (version pdf)

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© Assemblée nationale

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