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11 mars 2013

DC PIERRE DUBITON

            Nous venons d'apprendre le décès de Pierre Dubiton hier à Marseille, grand défenseur de l’Algérie française frère d'armes de "Rocky" Jean-Paul Robert. Il nous quitte 2 ans après lui presque jours pour jours.

Ancien financier de l'OM. Sa famille fut très touchée par le FLN. Il venait d'avoir 70 ans, il est décédé le dimanche 10 mars suite à une longue maladie.

Ancien du Lycée Lamoricière mais surtout camarade de combat dans le célèbre commando "Franck".

Petit Pierre est parti retrouver Jean-Paul, Robert Sultan et Franck. Ce que le FLN et les barbouses n'ont jamais pu faire, cette saloperie de crabe l'a réussie.

Dormez en paix mes amis.

Une cérémonie pour ses obsèques aura lieu le jeudi 14 mars 2013 à 9 heures en l’Église Saint-Michel Place de l'archange.

P dubiton

            Sur son bureau d'expert-comptable ­ deux agences, à Toulon et Marseille, 18 collaborateurs ­, il garde une photo: la tombe familiale au cimetière de Tamashouet à Oran. Son père Georges, fonctionnaire municipal, y repose, mort là-bas le 26 octobre 1956 à 50 ans, sous les balles d'un tireur, en descendant du bus. La guerre d'Algérie ne disait pas encore son nom. Quelques mois plus tard, on ampute d'une jambe sa sœur de treize ans, touchée par une balle tirée par les gendarmes mobiles à la cité Lescure à Oran . Chez les Dubiton, la guerre est inscrite au fronton. Du côté de son père, on comptait quatre frères: le premier, «gazé à Verdun», est décédé en 1947. Le deuxième, tué en 1917 au front. Le troisième, «militant de la France libre», fusillé en 1942 dans l'Allier. Et le quatrième, son père, «assassiné par les terroristes». Ça vous trace un destin.

« Le jour où j'ai perdu mon pays. » Pierre Dubiton

            « J'avais 14 ans quand mon père, qui était fonctionnaire municipal, a été assassiné par le FLN. Trois ans plus tard, je me suis engagé dans le 1er régiment étranger parachutiste. »Le regard dur, les mâchoires serrées, Pierre Dubiton raconte, sans nous épargner aucun détail, la guerre impitoyable que se livrent alors légionnaires et maquisards du FLN. « Un jour, nous sommes appelés après le massacre d'une famille. C'était celle de ma demi-sœur. Les quatre têtes étaient posées dehors. Ma sœur avait 11 ans. Ils l'avaient violée, éventrée, mutilée. »

            En mai 1961, après le putsch, Pierre Dubiton, en cavale, passe à l'OAS-Oran. « Je me suis battu en faisant parfois des trucs désespérés. Mes compagnons de l'OAS, ce n'étaient que des fils de prolos, de communistes, pas un seul enfant de bourgeois. En 1945, il aurait fallu une partition. Mais nous n'avions pas de Ben Gourion» Peu après l'arrestation du général Jouhaud, de violents combats de rue opposent gardes mobiles et commandos de l'OAS. « Ça tirait dans les rues, sur les immeubles. Mes trois sœurs ont été blessées, l'une d'elle a été amputée d'une jambe. »

            La guerre de Pierre Dubiton s'achève lors d'un duel avec un tireur d'élite de la gendarmerie. « J'ai pris une balle explosive dans le bras. On a réussi à m'évacuer. Quand l'avion a grimpé dans le ciel, j'ai compris que tout était fini, que j'avais perdu mon pays. »

            « Je ne suis pas fier d'avoir fait certaines choses mais c'était la guerre. Si on fait la guerre, tous les coups sont permis Et puis cela faisait sept ans qu'on se faisait massacré sans rien dire. On leur a rendu la pareille pendant à peine un an, alors... » Rendu la pareille à qui ? Principalement aux nationalistes algériens organisés dans le FLN, aux forces de l'ordre et à l'armée françaises, fidèles pour leur très grande majorité à l'autorité légitime et chargées de lutter contre l'Armée secrète. Ce combat sur deux fronts suffisait à condamner l'OAS à l'échec.

            L'aventure de l'OAS se termine au printemps 1962. Le 18 mars, les accords d'Évian instituant l'indépendance de l'Algérie sont signés. Le 26 mars 1962, une manifestation d'Européens tourne au carnage rue d'Isly à Alger. La veille, le général Jouhaux est arrêté à Oran, ce sera ensuite le tour de Roger Degueldre le 7 avril, puis du général Salan le 20 avril. L'OAS est décapitée.

Retour "IN MEMORIAM"

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9 mars 2013

BARRAGE DES CHEURFAS

Barrage-des-Cheurfas-6

            Le barrage des Cheurfas, situé sur l'Oued Mekerra, à 20 km en amont de Saint-Denis-du-Sig, dans le département d'Oran, a été construit en 1880-1882 pour assurer les irrigations de la plaine du Sig. C'est un barrage-poids, de 30 m de hauteur, en maçonnerie de moellons.

            Le 8 février 1885, à la suite d'une crue, le terrain d'appui de la rive droite a été emporté par les eaux, entraînant avec lui la partie de l'ouvrage qu'il supportait. La nouvelle partie, immédiatement reconstruite, a été ancrée dans les calcaires affleurant à l'amont du barrage, ce qui explique sa forme en V ouvert vers la cuvette, avec un angle de 128°25'. L'ouvrage réparé a été remis en service en 1892.

SITUATION-LES-CHEURFAS REC

Michelin-Les-Cheurfas

Barrage-des-Cheurfas-2

Barrage-des-Cheurfas-5

           Les crues exceptionnelles de l'hiver 1927-1928, qui entraînèrent la rupture du barrage de Fergoug, ont attiré l'attention sur le barrage des Cheurfas. Pour remédier à l'insuffisance de son profil, le barrage a été renforcé par la mise en place de tirants d'ancrage. La réalisation de ce dispositif devait permettre le rétablissement de la retenue normale à sa cote primitive (229,00). De même, il a été prévu une surélévation du plan d'eau pouvant atteindre 3 m (232,00).

            Un petit barrage voûté de 6 m de haut et de 70 m de long a été construit à 300 m en aval, dans le but de créer un matelas hydraulique qui protège le pied de l'édifice contre les affouillements consécutifs aux déversements.

Barrage-des-Cheurfas-3

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7 mars 2013

BARRAGE DE MEURAD

 SITUATION-MEURAD REC

Michelin-Barrage-de-Meurad

Sur l'Oued Djabroun. C'est l'un des plus anciens barrages construits en Afrique du Nord. Le bassin versant couvre 18 km² situés sur le versant N de l'Atlas. L'indice pluviométrique est de 900 mm. L'ouvrage ne sert qu'aux irrigations d'été, car il y a bien un emplacement de barrage, mais il n'y a pas de cuvette. La rivière à un débit annuel moyen de 6 hm3, soit un peu moins que 200 l/s. Depuis 10 ans que le barrage existe, on ne connaît pas de crue ayant dépassé 20 M3/S.

Le premier projet de barrage date de 1851 et fut présenté par le Capitaine de Génie MALGLAIVE; l'ouvrage avait 24 m de hauteur et était muni d'un déversoir en puits. Le projet définitif, arrêté en 1852 par le Colonel BIZOT, fut exécuté entre 1852 et 1859, sans aucune précaution ni prudence, et en particulier sans respecter les données du projet du Colonel BIZOT.

Pour cet ouvrage fondé sur des roches basaltiques mises en place au Miocène et reposant sur des marnes du même âge ou plus anciennes (crétacées), on exécuta entre 1852 et 1854, d'abord la galerie de dérivation posée sur le basalte, de forme à peu près circulaire et de 3 m de diamètre, puis une première tranche de digue de même hauteur.

En 1855, on élevait la digue à 17 m de hauteur, sans pilonnage ni arrosage, au moyen de wagonnets déversant la terre à l'anglaise en deux couches, l'une de 12 m d'épaisseur, l'autre de 2,00 m.

En 1856, on faisait une couche d'environ 2 m.

En 1857, en procédant de même, on portait la hauteur de la digue, compte tenu des tassements, à près de 20 m et l'on prolongeait la galerie de quelques mètres.

Enfin, en 1859, on portait la crête de la digue à la cote 97 environ (cote des plans militaires); soit environ à 30 m au-dessus de la cote du terrain décapé de départ (soit 66 environ).

Ainsi cette digue a été faite, on peut le dire, n'importe comment, en cinq couches successives.

En 1862, le tassement ayant atteint, plus d'un mètre en certains points, on rattrapait ce défaut en rechargeant la digue.

Au fur et à mesure que l'on surélevait la digue, on montait la tour devant servir de déversoir. Mais les talus amont et aval n'avaient point été réglés et se trouvaient correspondre à l'angle de tenue naturelle des terres, soit sensiblement 1 pour 1,6 m. On fut obligé, pour remédier au foirage de la digue côté amont, de le revêtir. C'est le Capitaine DENFERT-ROCHEREAU qui le proposa en 1863, et l'on exécuta ce revêtement en gradins.

Enfin en 1867, après de longues discussions, la digue fut munie d'un déversoir de crues extrêmement sommaire qui consiste simplement en un canal latéral non revêtu, capable d'évacuer 25 à 30 m3/s, et arasé à la cote vraie (247,40), soit environ 6 m sous le couronnement de la digue, laquelle continuait d'ailleurs à tasser.

Actuellement le parement aval est recouvert par une végétation abondante, en particulier d'arbres ayant des troncs de 40 à 50 cm de diamètre.

Les tassements sont à peu près terminés, le couronnement a une forme concave très accentuée. L'ouvrage emmagasine quelque 500.000 m3 pour une hauteur d'environ 26 m au-dessus des fondations.

La question de la surélévation s'est posée de nombreuses fois. Il serait certes imprudent d'y répondre par oui ou par non, sans examen de la question, et cet examen nécessiterait des sondages de reconnaissance qui n'ont jamais été faits. Il est probable qu'une telle opération ne pourrait être tentée qu'après avoir muni l'ouvrage d'un organe de vidange puissant capable, par exemple, d'évacuer 50 m3/s pour une cote du plan d'eau égale à la cote maximum actuelle. On peut en tout cas affirmer que Meurad est l'un des barrages en terre les plus audacieux du monde, sa largeur à la base étant d'environ 95 m pour près de 30 m de hauteur, et pour une charge d'eau voisine de 24 m.

Barrage-de-Meurad-1

La comparaison avec le barrage de Saint-Lucien est fort instructive: elle montre le rôle essentiel joué par les fondations et prouve, comme nous l'avons déjà dit, que l'importance du coefficient de sécurité ne peut être déterminée qu'après de nombreuses discussions entre l'Ingénieur et le Géologue. Telle fondation peut permettre telle audace, telle autre ne le peut pas. Les basaltes du barrage de Meurad sont très peu fissurés, et les fissures sont naturellement colmatées par des produits argileux provenant de l'altération de la roche elle-même. En tout cas, si les eaux ont une action sur la roche qui peut pourrir, il ne saurait être question de départ de matière par dissolution, comme c'est le cas dans les calcaires. Le basalte peut donc fournir une fondation moins bonne que les calcaires comme résistance, mais on sait que cette particularité n'a pas une grande importance, s'agissant d'un barrage souple; en revanche, le risque de circulations faciles, à forts débits sous faibles charges, créant évidemment des possibilités de renards extrêmement dangereux, y est fort improbable.

 

Plan-Barrage-de-Meurad

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7 mars 2013

19 MARS 1962 - LE CESSEZ LE FEU

 Ou la victoire du FLN

Document transmis par José Castano.

LA   V E R I T E ?… C’EST  CELLE-LA !  

             La lutte pour l’indépendance de son pays justifie telle de telles atrocités ? Repentance pour qui ? 

«Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens » (Hocine Aït Ahmed – chef historique du FLN)  

         Pour ceux qui n’acceptent pas la vérité, voici quelques photos édifiantes de la barbarie du FLN… et, çà, ce n’est pas de la fiction : ce sont des preuves 

Visages lacérés où les yeux manquaient, nez et lèvres tranchés, gorges béantes, corps mutilés, alignement de femmes et d’enfants éventrés, la tête fracassée, le sexe tailladé ; c’était le lot journalier de la terreur… Malheur à ceux qui refusaient d’obéir au FLN ! Un sadisme et une cruauté sans pareil à l’égard de ceux qui aimaient la France…  

« La France a commis un crime : Elle a livré le peuple algérien aux tueurs et aux assassins ! » (Ferhat Abbas (ex-leader du FLN)  

Ci-dessous, Musulmans assassinés à l’Arba, le 27 février 1956. Les tortionnaires ont commencé par leur couper les paupières, le nez et les lèvres, avant de les achever tandis qu’un troisième était égorgé devant sa famille… pour l’exemple.

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"O croyants, combattez les infidèles qui vous avoisinent, qu’ils trouvent toujours en vous un rude accueil. Sachez que Dieu est avec vous et avec ceux qui le craignent" (Coran - IX, 124)  

Le 27 mai 1956, au douar Zenata (Remchi), deux musulmans, Benmrah Bouhassoun et Beneli Mohamed, sont torturés par les fellaghas. Ils sont décapités à la sape après avoir eu la verge sectionnée et enfoncée dans la bouche.

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"C’est pourquoi il est de notre devoir d’éprouver une haine farouche et de la léguer à nos descendants… La haine est le premier sentiment des nations, et le premier jalon dans l’édification des peuples" (A. H. Bakouri).

Le 30 janvier 1956, à Sétif, toute la famille Cruet sera sauvagement assassinée. Voici deux des enfants, le père et le  grand-père.

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« Le facteur initial et fondamental qui doit décider les Français à évacuer et à déguerpir est un climat de terreur permanente et de peur perpétuelle » (Radios Arabes).

Le massacre de Hel Halia, le 20 aout 1955, qui anéantit des familles entières, fit cinquante victimes européennes, dont un grand nombre d’enfants qui furent sauvagement mutilés et égorgés.

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« Aucune cause ne justifie la mort de l’innocent. Si je peux comprendre le combattant d’une libération, je n’ai que dégoût devant le tueur d’enfants » (Albert CAMUS)

Le  3 mai 1956, trois écoliers européens d’Ain-Beida sont attirés dans un guet-apens par un de leurs petits camarades de classe musulman ; les corps des enfants, martyrisés, lapidés et massacrés, furent retrouvés dans un puits le 23 juin 1956.

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Les bombes dans les lieux publics ont fait des centaines de petites victimes innocentes

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« Quittez le pays, quittez l’Algérie arabe, avant que l’on ne vous chasse, que l’on ne vous jette dehors comme des bêtes féroces et nuisibles » (Radios Arabes)

1er Mars 1962 – Assassinat de Mme Josette ORTEGA, concierge du stade de la Marsa, à Mers el-Kébir, et de ses deux enfants de 4 et 5 ans. Leurs têtes seront fracassées contre la muraille.

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« Le cœur de chaque algérien est rempli de haine à l’égard des Français… Chaque algérien est résolu à sacrifier son sang et sa vie pour élever l’étendard de son pays sur le corps des Français » (Radios Arabes)

Ci-dessous, le 18 juillet 1956, dix-neuf militaires tombent dans une embuscade en se rendant au Douar de Sidi-Ghalem où ils étaient invités par des indigènes infiltrés et terrorisés par le FLN. Ils furent tous atrocement  mutilés.  

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« Mes frères, ne tuez pas seulement… mais mutilez vos ennemis… crevez-leur les yeux, coupez-leur les bras et pendez-lez » (« Ez Zitouna », organe du FLN)  

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« Les tortionnaires se ressemblent… Ils appartiennent à la sombre patrie des bourreaux et insultent d’abord à notre espèce avant de salir, au hasard des guerres, le drapeau de leurs victimes » (Pierre Moinot)  

Les massacres collectifs furent innombrables… El-Halia, Ain-Manaa, Wagram, Melouza, entre autres, où plus de 300 personnes furent exécutées le 28 Mai 1957. Villages entiers rayés de la carte. Ci-dessous, le massacre d’Honaine  

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Ci-dessous, deux victimes musulmanes égorgées comme  des moutons selon la coutume du FLN.

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« J’ai choisi la discipline, mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la nation française, la honte d’un abandon, et pour ceux qui, n’ayant pas supporté cette honte, se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre » (Général De Pouilly)

 

18 Mai 1956 : Le massacre de PALESTRO. Une section du 11/9e R.I.C tombe dans une embuscade. Vingt jeunes soldats appelés sont effroyablement massacrés.

Le lieutenant Pierre Poinsignon, commandant la 6ème compagnie de cette même unité venue en renfort, témoignera : "Des cadavres mutilés gisent dans les buissons. Les yeux sont crevés, les corps vidés de leurs entrailles et bourrés de cailloux. Les testicules ont été coupés, et les pieds zébrés de coups de couteaux… "

 

Les âmes chagrines  disent que la conscience se révolte au spectacle de certains crimes. Nous sommes ici en présence du plus monstrueux florilège du crime qui puisse se concevoir. Les images qui représentent les milliers d’êtres humains égorgés, les visages mutilés au couteau, les corps écorchés vivants à coups de canif, les enfants déchiquetés par les bombes, les femmes éventrées, les hommes suspendus encore vivants aux crochets d’abattoir, reculent les limites assignées à l’horreur. Cependant, ces atrocités ne révoltent pas les consciences contre  les criminels, mais contre les victimes. Ces milliers d’innocents versés dans la mort servent à apitoyer le monde sur le sort des bourreaux. Le réflexe n’est pas l’indignation devant la sauvagerie du crime, mais la compassion envers les assassins à qui l’on trouve toujours une excuse à leurs actes « désespérés »… Et si les survivants excédés ou terrorisés prennent les armes pour sauver leur vie, dans un geste de défense aussi vieux que les âges –c’est ce qui s’est passé en 1961 et 1962 avec l’avènement de l’OAS-, ils soulèvent contre eux l’unanimité des censeurs.

 

Et pourtant, en dépit de ces atrocités, c’est l’Algérie qui voudrait condamner la France pour ses « crimes » et traite nos soldats de « criminels de guerre »…sans la moindre réaction de nos gouvernants.

 - 19 Mars 1962 : Le Cessez-le-feu (cliquez) : http://popodoran.canalblog.com/archives/2009/03/05/12835509.html


Anciens combattants d’Algérie, adhérez au C.N.C (Président : Roger HOLEINDRE, grand résistant de l’Algérie française)

Cercle National des Combattants

 

e-mail :  cerclenationalcombattants@orange.fr

 


Pour revoir: 

Tous les articles de José CASTANO, cliquer sur : - Mes Articles - 

 

7 mars 2013

BARRAGE DE SAINT-AIME

SITUATION-SAINT-AIME REC

Michelin-Barrage-Saint-Aimé

LE BARRAGE DE SAINT-AIME, sur l'Oued Djidiouia, fait partie de la série des barrages-poids en maçonnerie construits vers 1870. Haut de 16 m environ, il est fondé, comme le barrage de Saint-Lucien, sur des calcaires du Miocène supérieur; mais on a eu le bon goût d'éviter ici l'essai dangereux d'une digue en terre; malgré son maigre profil, l'ouvrage a été sans histoires. Ou du moins son histoire se résume-t-elle à ceci: toujours trop petit, il est, comme ses semblables et depuis fort longtemps, entièrement envasé.

Pourtant l'Oued Djidiouia est une rivière intéressante, ayant les caractéristiques suivantes:

Bassin versant: 800 km2.

Hauteur de pluies moyenne: 465 mm.

Écoulement annuel moyen: 30 hm3.

Hauteur de pluies écoulées: 35 mm environ.

Dominant la zone relativement riche de Saint-Aimé, il est probable qu'il aurait fallu un jour s'intéresser de nouveau à cette rivière; il est vraisemblable qu'une voûte pourrait être construite à l'emplacement du petit barrage-poids.

Plan-Barrage-Saint-Aimé

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6 mars 2013

QUI SOMMES-NOUS ET QUEL EST NOTRE DEVENIR ?

Nous étions à peu près 1 million en 1962.

Au regard des 6 à 8 milliards d’êtres humains, c’est peu. A présent, avec les descendants, nous sommes 3 millions. À ceci près que notre génération se raréfie tous les jours et que nos enfants, dans leur immense majorité, ont fait leur vie, et que, n’ayant pas connu l’Afrique du Nord ni vécu notre genre de vie si particulier, il nous ait bien difficile de partager un quelconque souvenir avec eux.

S’ajoute à cela plusieurs facteurs :-

-              Nous « embellissons » inconsciemment notre vie passée et nos souvenirs sont souvent en partie erronés.

-              Les souffrances endurées pendant sept ans, les pertes parfois très douloureuses d’êtres chers et le sentiment – parfois inconscient – d’avoir perdu irrémédiablement la partie (j’y reviendrai) ont fait que bon nombre d’entre nous ne voudrons plus en parler.

Certains allant jusqu’à se laisser mourir de chagrin.

Tous ces traumatismes – jamais pris en compte par la sécu ou les équipes de psychologues spécialisés – s’ils ont contribué à un mutisme permanent depuis 50 ans, n’ont pas entamé néanmoins cette formidable joie de vivre qui nous caractérise.

-              Comme les revenants des camps de la mort, les Français d’Algérie, (sans aucune mesure cependant quant aux sévices reçus ni au nombre de morts), se sont recroquevillés sur leur douleur dont ils ne parlaient qu’entre eux.

-              Il faut ajouter à tout ce qui précède que le premier souci de notre génération, ce qui, du reste était un palliatif, voire un viatique à ce déracinement, était de fonder une famille et d’avoir une situation pour lui donner à manger.

Dans notre malheur, heureusement que nous sommes tombés au début des « 30 glorieuses » et que le travail ne manquait pas.

Certains d’entre nous, qui auraient peut-être végété à Alger ou à Oran, ont fait fortune en France et se sont taillés des empires.

Ceci étant dit, je vais un peu rabâcher parce que tout le monde l’a dit et écrit à foison, ce petit peuple était constitué, comme toute communauté, de ressortissants venus de toute la Méditerranée, de France, du Languedoc à la suite du phylloxéra et d’Alsace-lorraine après 1870.

Tous les métiers et toutes les professions, ainsi que toutes les tendances politiques étaient représentés.

Les « gênes » principaux de notre communauté étaient, et sont encore, à peu près au même niveau :-

-              L’amour du travail…Et du travail bien fait.

-              L’amour de la famille….avec tout ce que cela comporte comme dit et comme « non-dit ».

-              L’amour immodéré de notre pays pour lequel chacun d’entre nous était prêt à donner sa vie…et beaucoup l’ont fait.

-              Et pour les croyant, l’amour de nos religions respectives et pour les Méditerranéens, l’amour de la Sainte Vierge.

Les deux piliers essentiels de cette colonisation sont toujours restés l’Armée d’Afrique (pour notre sécurité, parce que sans une armée forte, nous aurions été balayés) et l’exploitation de ces immenses espaces en friche.

 ***

            Alors, 130 ans d’occupation d’un territoire et un million de ressortissants, c’est peu dans l’histoire du monde et c’est beaucoup à la fois.

Je m’explique :

Notre histoire est d’abord une épopée, mais une épopée à la française.

Ce n’est pas la conquête de l’ouest dans les plaines américaines et l’extermination des Comanches. C’est même l’inverse.

Les grands faits d’arme comme les exploits d’un Youssouf ou la prise de la smala d’Abd-el-Kader par les 300 Chasseurs d’Afrique du Duc d’Aumale contre les 3000 arabes resteront dans l’histoire.

Pétris des grands principes de la IIIème République (de gauche, il faut le souligner), nous voilà donc conquérants, pacificateurs, médecins, ingénieurs, architectes, commerçants, artisans, administrateurs et agriculteurs pour le plus grand épanouissement des populations. . .

Mais là, j’ouvre une parenthèse.

Ce qui va suivre ne va pas plaire à tout le monde, c’est cependant ce que je pense.

Je ne l’ai jamais entendu dire dans nos réunions, conversations ou discours.

Je ne l’ai jamais lu dans aucun article pour ou contre nous.

Il a fallu que je le découvre tout seul dans mon coin.

A la question, toujours lancinante : «Pourquoi j’étais mieux là-bas qu’ici ?».

Un beau jour, il n’y a pas si longtemps, la réalité m’a sauté aux yeux : «Là-bas, le PATRON  c’était toi !».

Même le dernier ouvrier-jardinier embauché en mars-avril 1962 (c’est la vérité et…il fallait le faire, c’est dire l’aveuglement collectif) par mon père, qui venait avec sa famille d’Andalousie et qui ne parlait pas un mot de français, inconsciemment, savait que, si lui était en bas de l’échelle, il y en avait un autre qui était encore plus bas : L’autochtone, l’Arabe.

Et là, j’entame un chapitre des plus importants de notre communauté : Cette espèce de « je t’aime – moi non plus » qu’on retrouve tout le temps. Cette haine du « Moro » qui nous a fait tant de mal, le couteau entre les dents, et en même temps cette compassion, cet amour de l’autre, cette générosité, cet altruisme bien français qui fait que, loin d’avoir exterminé une race, comme les Amerlocs avec les Indiens, on a construit dispensaires, écoles et hôpitaux.

Les souvenirs et les prises de position des parents affluent en écrivant :

Mon père nous disant, en passant devant le Dar-el-Askri (la Maison du combattant musulman) en face du cimetière de Tamashouet : «Regardez bien ces vieux qui boivent le thé, eux, ils sont revenus, mais leurs copains sont restés sur les pentes de Cassino».

Ou bien ma mère : «Ce sont de grands enfants, il faut s’en occuper».

 ***

J’ai jeté çà et là quelques idées, mais ce n’est pas fini.

Avant d’aborder la conclusion, il me reste à te dire, Amandine, les trois peines, toutes trois immenses et surtout immérités, parce que, tout compte fait nous n’avons pas faillis et nous n’avons rien à nous reprocher, si ce n’est d’avoir traversé par deux fois la mer Méditerranée pour sauver notre pays.

Ces trois blessures profondes que nous a infligé de Gaulle et son gouvernement d’alors.

La première est la perte d’une guerre. Et qu’on ne vienne pas me raconter que nous l’avions gagnée sur le terrain. Quand on gagne une guerre, on défile sur les Champs Élysées avec flonflons et binious. On ne s’en va pas la queue entre les jambes avec une valise en carton pour tout bagage !

La seconde est la perte d’un pays. Ce qui n’est pas rien. Que nous le voulions ou pas, nous sommes des exilés dans notre propre pays et nous n’avons de cesse que de regarder de l’autre côté. Et ceci jusqu’à notre mort à tous.

Aurions-nous pu garder l’Algérie française ? Grande question.

 Pour ma part, au vu de tout ce qui s’est passé depuis un demi-siècle dans cette mer Méditerranée, je répondrais par la négative….Mais « quien sabe».

Enfin, la dernière blessure et non la moindre c’est l’éloignement et la dispersion de tous ces pauvres gens à des centaines de kilomètres sur l’hexagone. Des parents qui s’aimaient, des cousins qui avaient un plaisir fou à se voir, une belle sœur à Bayonne et une autre à Mulhouse….

Pour un peuple si attaché à la famille. Bonjour les dégâts

Salopard de de Gaulle. . . .Je m’emporte.

Alors, que restera-t-il de notre histoire dans un siècle ou deux : Pas grand-chose, je le crains.

Quelques lignes dans un livre d’histoire que les boutonneux de 2.250 liront en baillant. Déjà que cela ne les intéresse pas tellement.

J’aimerais quand même leur enseigner au moins deux trucs :

Nous avons construit un pays, ça, ce n’est pas anodin.

Ce pays, nous l’aimions passionnément.

Faites excuses . . . . . Je pleure

Henri Lafite le 31 août 2012

Retour coups de cœur.

 

3 mars 2013

LES BARRAGES DE SAINT DENIS DU SIG

SITUATION-SAINT-DENIS-DU-SIG popodoran

L'ouvrage ou le petit barrage de SAINT-DENIS-DU-SIG, se trouve sur l'Oued Mekerra, à 2 km au SUD de Saint-Denis-du-Sig en aval du grand barrage des Cheurfas.

Michelin-Barrage-Saint-Denis-du-Sig

Le-Sig

OuedSig

 

HISTORIQUE RAPIDE

Le Petit barrage ou barrage déversoir :
1846 : mise en eau du barrage
1958 : surélévation de 6,50 m portant la réserve à 3.000.000 m3

Grand barrage dit "des Cheurfas" :
Barrage poids à 17 km en amont du premier de 17.000.000 m3
1880 : fin travaux
08/02/1885 : première fissure & rupture du Grand barrage puis du Petit barrage qui cède a son tour

1893 : reconstruction pour 16.000.000 m3, longueur 160 m, hauteur 29 m, largeur à la base 32 m, largeur de la plate forme 4 m
1927 : résiste à l’hiver où à une lame d’eau de 1,80 m se déverse au dessus
1936 : consolidation, 37 câbles métallique disposé tout les 4 m le long du déversoir, tiré chacun à 1,000 t

Un petit barrage voûté de 6 m de haut & 70 m de long construit à 300 m en aval protège le pied de l’édifice contre les affouillements consécutifs aux déversements

Le Petit barrage ou barrage déversoir 

C'est un barrage-poids construit en 1846 et surélevé en 1858, finalement victime de la crue anormale provoquée par la rupture du barrage des Cheurfas le 8 février 1885. Toutefois l'emplacement qu'il occupait et sa construction ont une histoire digne d'être rappelée.

         La première étude retrouvée date du 4 novembre 1843. Elle est due à un capitaine du Génie de Mascara dont le nom n'est plus connu, qui fit, semble-t-il, la première reconnaissance à la fin de l'été 1843 et fut frappé par la description qu'un vieux caïd lui fit de la prospérité passée de la région du Sig lorsque le barrage turc existait. Son rapport enthousiaste est probablement à la base de la reconstruction de ce barrage. En mai 1844, le Capitaine DE VAUBAN, Chef du Génie d'Oran, reprenait la question et dressait le projet d'un barrage-poids rectiligne de 9 m de hauteur et de 9 m d'épaisseur alors que, dans le premier rapport, il est dit: On cintrera aussi le barrage vers l'amont, attendu qu'on lui donnera ainsi toute la stabilité que reçoit une voûte de la résistance indéfinie de ses pieds-droits. Il est regrettable que ce précurseur des barrages-voûtes n'ait pas été suivi ici, et ailleurs pendant longtemps. Le projet du Capitaine DE VAUBAN, remarquable par sa présentation, fut approuvé et réalisé. On trouve dans son rapport un exposé des motifs extrêmement détaillé et dont nous reproduisons quelques paragraphes.

       « Le point où l'Oued Sig quitte les montagnes pour pénétrer dans la plaine est réellement extrêmement remarquable. Après avoir parcouru une vallée de 100 m environ de largeur dans une direction à peu près O-E, le Sig tourne brusquement au Nord, et se trouve tout à coup resserré entre deux rochers séparés l'un de l'autre par un intervalle moyen de 30 à 35 m sur une largeur de 50 m, sans qu'il lui soit possible d'éviter ce défilé, et sans qu'on puisse sans des travaux immenses lui donner une autre issue.

         Ce point est donc bien ainsi que l'ont appelé les Arabes: la porte des eaux de la plaine; c'est bien là où tous les possesseurs du Tell ont fixé la place du barrage. Ces énormes blocs de roche plus dure que les grès, que les eaux ne peuvent ni dissoudre ni tourner, sont les points d'appui naturels du mur de soutènement des eaux; c'est contre eux qu'il doit s'arc-bouter, c'est dans leurs flancs qu'il doit s'incruster. Ils sont absolument nécessaires pour mettre à l'abri des affouillements latéraux qui ne laisseraient pas, au barrage que l'on essayerait ailleurs, une année d'existence.

         Je ne pense pas que l'opinion contraire puisse se soutenir, si on réfléchit que la tranche d'eau qui passera par-dessus la crête de l'ouvrage sera quelquefois de deux mètres.

         Les anciens avaient parfaitement compris cette nécessité d'appuyer aux flancs des roches les extrémités de leur ouvrage. Les trois barrages dont les ruines gisent encore sur le sol le démontrent suffisamment. Nous ne saurions affirmer toutefois si ces trois barrages sont les seuls qui aient été construits en ce point. Il est certain que la plaine du Sig, et le point du barrage en particulier, avaient fixé l'attention des Romains, de ce peuple éminemment agriculteur et si habile à augmenter, par des travaux d'art empruntés à une industrie d'un style simple et grandiose, les richesses du sol conquis par ses armes.

         Il existe dans le voisinage du barrage, sur le flanc de cette montagne aujourd'hui sillonnée par nos mines, des ruines romaines considérables; nos explorateurs les ont reconnues pour celles de l'antique Quiza (Municipum), ville mauritaine qui devint romaine et fut érigée en municipe sous le règne de Juba II, avant-dernier souverain indigène de ces contrées.

         Quiza au Ve siècle de l'ère chrétienne comptait au nombre des évêchés de la Mauritanie césarienne et resta romain au moins par les moeurs jusqu'à la fin du VII° siècle, époque de l'invasion arabe, ainsi que le démontrent les pierres tumulaires trouvées dans les ruines des trois anciens barrages.

         Enfin tout nous porte à croire que le Sig n'est autre chose que le Flumen sigum, révéré des anciens comme une divinité; une inscription trouvée à une lieue en aval des barrages, au pont construit par l'Artillerie, permet encore de lire ces mots:

         GENIO FLUMINIS NUMINII COLONIA SACRUM.

         Tous ces débris ne seraient-ils pas à leur tour les débris d'un ancien barrage construit par les anciens habitants de Quiza, à l'époque où cette ville indigène, comme son nom l'indique, se colora des institutions et des moeurs romaines?

         Le dernier barrage, le seul dont nous puissions parler aujourd'hui avec certitude, avait environ 10 m de hauteur au-dessus du lit de la rivière, sur une épaisseur de 10 m. Il était construit uniquement en béton, formé de cailloux concassés; ce béton, moins bon que celui du second barrage, est pourtant suffisamment résistant; le mortier paraît avoir été fait avec de la chaux grasse simplement et le sable rouge et très fin du pays. La difficulté, ou le prix de l'extraction, a fait sans doute qu'au lieu de la pierre de rochers, on s'est servi des cailloux de la rivière.

         En résumé les éléments de ce travail étaient bons et ce n'est point aux matériaux qu'il faut reprocher le peu de durée de cette construction.

         Il faut attribuer la rapide destruction de cet ouvrage à l'absence complète de fondation; les eaux, par leur chute sur les graviers, ont produit des affouillements que l'on aperçoit encore aujourd'hui. Si les constructeurs de cet ouvrage eussent placé en aval des enrochements dont les anciens paraissent avoir ignoré complètement l'usage et l'efficacité, sa chute eût été au moins reculée; mais le barrage une fois construit sans enrochements, les Arabes ne s'en sont plus occupés; les premiers affouillements produits, on n'y a pas remédié, on aurait voulu qu'on n'aurait peut-être pas pu, faute de s'être ménagé la possibilité de vider le bassin d'amont; et l'ouvrage a été emporté au grand désespoir des populations algériennes.

         Il s'agit aujourd'hui de rendre à cette plaine immense le principe de fécondité qu'elle a perdu, et d'en faire le grenier de la ville d'Oran; il s'agit non seulement de rendre aux tribus arabes une prospérité si vivace encore dans leurs souvenirs, il faut créer en ce point, milieu de la route de Mascara à Oran, un centre de population européenne. Déjà, sur la foi du barrage, de nombreuses concessions sont demandées, et il n'est point d'établissement agricole qui se présente sous de meilleurs auspices>>

         Ce barrage, construit par le Service du Génie et terminé en 1845, avait 40 m de longueur en crête, 9 m de hauteur au-dessus de l'étiage d'aval, et 9 m d'épaisseur. On espérait pouvoir le fonder sur le rocher dans le lit même de la rivière, mais cet espoir a été déçu, et on a dû se contenter d'encastrer le barrage sur une hauteur de 5 m dans le banc de gravier qui constitue le fond de la rivière. Une crue survenue le 10 janvier 1848 causa quelques dommages au barrage et démontra la nécessité de le protéger fortement contre les affouillements. On se décida à raccorder la crête du barrage avec le fond de la rivière en aval au moyen d'un massif de gros enrochements et de blocs naturels recouvert à sa partie supérieure par un glacis maçonné incliné.

         Le 31 juillet de cette même année avait lieu une inspection par l'Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées THÉNARD, envoyé en mission en Algérie. Celui-ci constatait que, sous réserve de la bonne exécution de la fondation, le barrage devait tenir et représentait une très belle réalisation, et sa conclusion était: Tel qu'il est, le barrage du Sig est un travail remarquable. Il produira et a déjà produit un grand effet moral dans le pays’‘.

         Mais, dès 1856, le développement pris par Saint-Denis-du-Sig nécessitait la construction d'un barrage régulateur.

         Laissons parler l'Ingénieur MOLLARD qui, dans son rapport du 29 décembre 1856, s'exprime ainsi: "Le barrage dont nous avons dressé le projet a pour objet de retenir et d'emmagasiner les crues d'hiver de la rivière du Sig et de les conserver pour les cultures d'été.

         Après avoir décrit le barrage existant, il ajoute: Depuis l'eau a acquis une grande valeur: aujourd'hui ce ne sont plus ni les bras ni les terres qui manquent, c'est l'eau.

         Et il poursuit: En 1846, après l'exécution du barrage, on circonscrivit autour du village de Saint-Denis-du-Sig une zone d'environ 1.500 hectares, on l'allotit et on en fit la concession. Le genre de culture fut tel qu'on n'utilisait pas toute l'eau même à l'étiage, et dans les années qui suivirent, à deux reprises différentes, par suite de l'accroissement de la population coloniale, les limites de la zone déclarée irrigable furent étendues au point qu'elle contient aujourd'hui près de 7.500 hectares."

         Pendant ce temps et depuis, la colonisation a progressé; de nouveaux centres se sont établis à l'amont le long du Sig, et en prenant leur part des eaux, ont diminué ce qui en arrivait dans la plaine. Les cultures industrielles, le tabac, le coton, la garance et autres, inconnues dans les premières années de la conquête, ont été importées en Algérie et y ont pris une extension surprenante. De sorte qu'aujourd'hui, si l'on peut arroser l'hiver une fraction suffisante de la zone d'irrigation, ce qu'on peut en arroser pendant l'été est tout à fait au-dessous des besoins et des moyens, autres que l'eau.

         Il fut donc décidé de surélever le barrage existant de 6,50 m tout en conservant l'épaisseur de 9 m à la base. On obtenait ainsi une réserve de 3,4 hm3. De chaque côté du barrage fut établi un déversoir de trop-plein. Bien entendu, on ne se préoccupait nullement à l'époque du problème de l'évacuation des crues réelles, bien que le Capitaine du Génie DE BAYSSELANCE ait signalé, dans son rapport du 16 janvier 1848, la crue des 10 et 11 janvier 1848 qui avait déversé avec une lame de 2 m sur le barrage ancien. Dans la présentation à l'administration supérieure, l'Ingénieur en Chef Aucour dit simplement: ‘’Deux déversoirs, l'un de 10 m, l'autre de 18 m de longueur, servent à évacuer les eaux qui viendraient à dépasser le niveau supérieur du réservoir, les eaux traversant les déversoirs tombent sur un sol composé d'une roche très dure complètement inattaquable’’. Le 31 décembre 1857, l'Ingénieur MOLLARD recevait copie de la décision l'autorisant à commencer les travaux. Ceux-ci furent exécutés rapidement en 1858.

         Le projet comprend un mur en maçonnerie hydraulique établi directement sur l'ancien barrage du Génie. Il a 16,50 m de hauteur, 9 m d'épaisseur à la base et 5,43 m au sommet; sa longueur à la partie supérieure est de 97,37 m. Il est encastré très fortement dans le rocher des deux rives. Deux déversoirs, l'un de 0,50 m sur la rive droite, l'autre de 32,27 m sur la rive gauche, servent à évacuer les eaux qui viennent à dépasser le niveau supérieur du réservoir fixé au-dessous de la crête du barrage. Les eaux passant sur les déversoirs tombent sur un sol formé d'une roche très dure complètement inattaquable.

         Dès 1866, des fuites importantes atteignant 400 l/s à barrage plein furent signalées. Fondé sur des terrains hétérogènes et généralement tendres (grès à peine consolidés du Pliocène ancien), fortement redressés, mais plongeant vers l'aval, le barrage ne pouvait être étanche; en 1869, le 8 juillet, l'Ingénieur ordinaire, constatait:

         Sur la rive droite les fuites d'eau se produisent sur toute la hauteur des berges, leur débit a dépassé quatre cents litres à la seconde; il varie bien entendu avec la hauteur de l'eau emmagasinée dans le réservoir; il doit exister de véritables petits canaux dans l'intérieur de la montagne vu qu'on voit à l'aval l'eau sortir sur divers points en forme de jets d'eau ayant de 0,20 m à 0,30 m de hauteur.

         Comme on avait remarqué que les fuites se produisaient sur une longueur de 40 m environ à partir du barrage, nous exécutâmes en 1866 sur cette partie, un revêtement en béton séparé par des gradins en maçonnerie analogue à celui qui a été fait au barrage de Montaubry (Canal du Centre).

         Ce revêtement arrêta les fuites pendant quelque temps, mais par mesure d'économie il n'avait pas été prolongé assez, les fuites se reproduisirent en amont; actuellement pour arriver à un résultat à peu près certain, il faut prolonger ce revêtement jusqu'aux marnes blanches de l'étage sahélien. Nous nous occupons de dresser le projet de ce travail qui pourra être exécuté pendant les mois d'octobre et de novembre prochains si le Syndicat du Sig consent à payer la dépense qui s'élèvera au moins à vingt mille francs

         Le revêtement préconisé fut exécuté; son résultat fut nul, comme le montre le rapport du 6 janvier 1870:

         Après l'achèvement des revêtements exécutés cette année sur la rive droite du barrage, j'avais recommandé d'observer très attentivement la hauteur de la retenue d'eau à partir de laquelle les fuites reparaîtraient.

         Lorsque le niveau de l'eau est arrivé à la cote 7,16 m, un petit suintement s'est déclaré contre le barrage dans les rochers à la cote 4,00 m environ.

         Quand l'eau est arrivée à la cote 7,5o m, ces suintements ont donné lieu au même endroit à deux petites fuites presque insignifiantes.

         Les deux fuites sont restées les mêmes jusqu'au 31 décembre à 3 h du soir, quoique l'eau du réservoir ait atteint la cote 13,4o m. A ce moment un roulement sourd s'est fait entendre et toutes les fuites ont reparu subitement avec un débit de 280 litres à la seconde.

         Hier, 5 janvier, le niveau de l'eau était à 14,10 m, il continuait à monter quoique toutes les vannes fussent ouvertes; les fuites n'augmentent pas.

         Enfin en 1871, un revêtement total de la rive droite fut entrepris et exécuté pour une somme égale au 1/5° du prix de construction de l'ouvrage. Les fuites furent réduites à quelque vingt litres par seconde.

         En septembre 1876, un rapport officiel appelle l'attention sur l'envasement:

         La construction du barrage a permis d'utiliser pour les irrigations de la plaine du Sig un volume d'eau variable selon que les hivers sont plus ou moins pluvieux, mais qui atteint en moyenne 14.000.000 m3 par an et de porter à 6.857 ha la zone des terrains arrosés; elle a changé de fond en comble l'aspect du pays, et lui a donné la salubrité qui lui manquait et une prospérité dont la province d'Oran offre peu d'exemples.

         Malheureusement la capacité du réservoir diminue chaque année par suite des envasements et elle n'est plus suffisante pour retenir toutes les crues d'hiver; des observations faites régulièrement depuis la construction du barrage ont permis de reconnaître que 10.000.000 m3 d'eau vont se perdre à la mer tous les ans sans profit pour l'agriculture. De là, la nécessité de construire un barrage en amont du premier qui permettra de retenir toutes les eaux d'hiver et d'augmenter tout à 1a fois la zone des terrains irrigués et le volume d'eau distribué pour les arrosages d'été. Telle est l'étude qui s'impose actuellement au Syndicat des Eaux de Saint Denis-du-Sig et à l'administration supérieure qui a toujours pris en main le développement des travaux destinés à assurer la prospérité générale du pays.

         Les barrages construits en amont furent celui de Tabia (digue en terre qui n'a pas laissé de traces), qui fut emporté par une crue de la Mekerra, et celui des Cheurfas.

         Les déversoirs du barrage du Sig étaient très insuffisants; ils permettaient d'évacuer une crue d'environ 100 m3 /s sans dégâts. Or, nous connaissons (hiver 1947-1948) une crue de plus de 750 m3/s à cet emplacement.

         Mais on retient de cet historique détaillé et imagé que les premiers constructeurs se mirent à l'oeuvre dès après la pacification du pays avec une foi remarquable et une claire conscience des possibilités de mise en valeur par l'eau; ils ne tardèrent pas à se trouver aux prises avec des difficultés considérables: défaut d'étanchéité des appuis et engravement rapide de la retenue. Contre les premières, ils luttèrent avec des moyens techniques rudimentaires, mais avec une persévérance louable qui les mena, provisoirement au moins, bien près du but. Pour palier aux conséquences de l'engravement, ils n'hésitèrent pas longtemps à concevoir la nécessité de construire d'autres barrages, malgré les déboires obtenus: l'oeuvre humaine de mise en valeur était commencée et portait déjà des fruits; il fallait arriver, non seulement à la sauvegarder, mais encore à la développer, quelle que soit l'importance de l'effort à envisager. Les anciens occupants de la contrée n'avaient-ils pas, d'ailleurs, donné l'exemple ?

 

plan-Barrage-Saint-Denis-du-Sig-1910

Barrage-Saint-Denis-du-Sig-1910 2

Le barrage en 1910

Barrage-Saint-Denis-du-Sig-1910-1

Le barrage en 1910

Barrage-Saint-Denis-du-Sig-1910-3-canal-irrigation

Le canal d’irrigation en 1910

Barrage-Saint-Denis-du-Sig-1910-4-canal-irrigation

Le canal d’irrigation en 1910

Barrage-Saint-Denis-du-Sig-1920-Grand-Barrage

Le barrage en 1920

Barrage-Saint-Denis-du-Sig-1950-Petit-Barrage

Le barrage en 1950

barrage_st-denis-du-sig

Le barrage en 1956

Barrage-Saint-Denis-du-Sig-1956

Le barrage en 1956

Barrage-Saint-Denis-du-Sig-Petit-barrage

 Le barrage en 1960 

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2 mars 2013

BARRAGE DE SAINT LUCIEN

Sur l'Oued Tlélat, à 12 km environ au Sud de Sainte Barbe du Tlélat

SITUATION-SAINT-LUCIEN popodoran

Michelin-Barrage-Saint-Lucien

          L'Oued Tlelat, à l'emplacement choisi, draine un bassin de 123 km² environ. Les précipitations très irrégulières atteignent en moyenne 410 mm. On connaît une année (septembre 1892-août 1893) extrêmement sèche où la hauteur de pluies fut de 35 mm au pluviomètre du barrage. L'oued est lui aussi très capricieux. Le débit annuel moyen est de 2,4 hm3, soit 75 l/s

         Le projet de construction sur l'Oued Tlelat d'un barrage en terre de 26,62 m de hauteur était présenté à l'approbation de l'Administration supérieure par l'Ingénieur en Chef Aucour, dès le 19 mars 1859. Il devait permettre l'alimentation en eau potable du centre de Sainte-Barbe-du-Tlelat et l'irrigation d'un périmètre couvrant 350 ha par accumulation de 1.500.000 m3. C'était pour l'époque un très grand ouvrage. Certes, il existait déjà de nombreuses digues en terre aux Indes et à Ceylan, et à la même époque de nombreux projets étaient à l'étude ou en cours de réalisation aussi bien aux Etats-Unis qu'aux Indes.

         On ne sait si AUCOUR en avait eu connaissance. On ignore également s'il y eut une liaison entre les deux projeteurs, l'Ingénieur en Chef Aucour et le Capitaine MALGLAIVE qui, en 1851, lançait le projet de Meurad. On ne retrouve rien dans les archives; il semblerait donc qu'aucune liaison d'ordre technique n'existât entre les départements d'Alger et d'Oran.

         Le projet de l'Ingénieur en Chef AUCOUR fut réalisé en 1860, et le barrage mis en eau en 1861. Il comprenait un massif de terre, assis sur le rocher, long de 146 m, de près de 27 m de hauteur et d'une largeur en tête de 2 m; les talus amont et aval, démunis de protection, étaient réglés respectivement à 3 pour 1 et 1,5 pour1. Un déversoir entaillé dans le rocher permettait l'évacuation d'un débit de crue de 3o m3/s en maintenant le plan d'eau à r m au-dessous du couronnement de l'ouvrage.

         Pendant les travaux, l'oued fut dérivé par un aqueduc construit sous l'ouvrage. Le remblai fut, semble-t-il, très bien fait à l'inverse de celui de Meurad, par couches de 10 à 15 cm soigneusement arrosées. Il fut, de plus, exécuté rapidement de septembre 1860 à avril 1861. On prit la précaution de cuber les emprunts et l'ouvrage; l'écart fut de 3.700 m3 pour un cube de digue de 89.000 m3, soit un foisonnement faible (de l'ordre de 1/20e); d'où il résulte que le remblai fut bien tassé.

         La mise en eau fut lente et se fit pendant les travaux, l'aqueduc sous barrage ne laissant pas passer un débit suffisant; elle ne révéla aucun défaut ni tassement anormal; seul un léger affouillement dû au clapotis de l'eau d'après les rapports de l'époque, atteignant 25 à 40 cm, fut observé sur le talus amont de l'ouvrage après les crues d'octobre 1862.

         Le 1er novembre de la même année, la digue fut rompue et pratiquement détruite. Il ne semble pas que l'eau ait dépassé le niveau du déversoir à la cote 280, celle de la crête de l'ouvrage étant 282. Les traces, bien visibles à l'époque, montrent que la rupture se produisit pour la cote 277 du plan d'eau.

         Bien que la digue ait été bien faite, la rupture devait se produire et ce, pour deux causes essentielles: mauvaise étanchéité et déversoir insuffisant.

         Si la première n'avait pas joué, la rupture serait intervenue plus tard. En effet, l'évacuateur n'était capable que de 30 m3/s. En 1882 l'Oued Tlelat débita 165 m3/s. Mais le hasard voulut que le manque d'étanchéité jouât le premier. En effet, le barrage repose sur des calcaires fissurés et aucune injection ne fut faite, aucune précaution ne fut prise, bien au contraire. Aux endroits où la pente des rives était trop considérable, on fit des mines pour créer des aspérités qui, dans l'esprit des Ingénieurs, devaient améliorer l'ancrage.

         Il est bien probable que la cause profonde de la catastrophe fut une circulation d’eau dans les fissures au niveau du terrain sur la rive gauche. Le barrage fut sucé par l'aval et probablement détruit en très peu de temps. Cet accident, et l'examen que nous avons pu faire de bien d'autres emplacements d'ouvrages, nous conduisent à une conclusion à nos yeux indiscutable.

         En pays calcaires, si l'on ne peut trouver un type de barrage dont la sécurité puisse être assurée, même si l'on n'est pas sûr de l'étanchéité, il ne faut pas construire’‘. Nous savons maintenant que les remèdes existent et que presque toujours on peut assurer l'étanchéité, mais le traitement est fort coûteux et il ne faut jamais se contenter d'une demi-solution.

En 1870, un nouveau barrage, cette fois en maçonnerie, fut construit au même emplacement mais, soit par crainte, soit en raison de l'insuffisance des crédits, il fut arasé à la cote 274, c'est-à-dire 6 m plus bas que l'ancien ouvrage. Calculé selon une méthode en usage à l'époque, il présentait un profil nettement insuffisant. Il fut renforcé en 1904 par la construction des trois contreforts. Comme tous les ouvrages de cette époque, la zone déversante était insuffisante.

Plan-Barrage-Saint-Lucien

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2 mars 2013

BARRAGE DU KEF

Sur l'Oued Tafna

SITUATION-KEF popodoran

        LE BARRAGE DU KEF, pour lequel il y a très peu de renseignements, situé sur l'Oued Tafna, à peu près à mi-distance entre Tlemcen et Oujda, à une dizaine de km à l'aval du barrage de Beni Bahdel.

        Construit entre 1865 et 1870, il a une quinzaine de mètres de hauteur, mais la hardiesse de sa conception le rend digne de mention.

Barrage-du-kef-Michelin

        Le corps de l'ouvrage est constitué par des enrochements posés à sec et soigneusement rangés à la main, puis maçonnés à la chaux d'une manière évidemment rudimentaire. Le massif d'enrochements est revêtu d'une bonne maçonnerie de pierres de taille. L'ensemble est couronné par un dé de béton de construction beaucoup plus récente permettant le déversement de crues importantes de l’ordre de 400 m3/s correspondant à une lame d’eau d'environ 2,00 m sur les 70 m de longueur de l'ouvrage.

        L'encastrement de cet ouvrage, dont la hauteur est un peu supérieure à la largeur à la base, est très sommaire; de plus, la protection contre les érosions d'aval par des perrés maçonnés est extrêmement réduite pour un ouvrage déversant: elle est réalisée par de la maçonnerie de qualité médiocre.

        Malgré tous ces facteurs, le barrage du Kef ne montra aucune trace de fatigue; en fait, il semble bien que l'auteur ait réalisé, sans le savoir, des conditions telles que la partie centrale de l'ouvrage se comporte pratiquement comme une voûte.

        La cuvette est aujourd'hui, et depuis longtemps sans doute, complètement engravée; mais l'auteur n'a probablement pas voulu faire de l'accumulation des eaux, son but étant simplement d'installer la prise d'eau à la cote imposée par la plaine de La Marnia à irriguer. L'équipement aval du barrage de Beni Bahdel rendra inutile le petit barrage du Kef.

        On doit donc retenir du barrage du Kef que, construit sans précautions sérieuses et selon une technique qui n'a pas été retenue par la suite, il n'a pas échappé au danger de l'engravement, qui menace tous les ouvrages ne correspondant pas à une cuvette surabondante, même lorsque la rivière traitée est réputée comme n'offrant que des débits solides relativement peu importants.

 

Plan-Barrage-du-kef

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21 février 2013

CE QUE TOUS LES FRANCAIS DOIVENT SAVOIR DE L'ALGERIE FRANCAISE

Document peu courant mais authentique car émanant du gouvernement français de 1957 qui était remis à toutes les recrues en novembre 1957 qui allaient en Algérie alors Française. C'est donc un document "officiel" maintenant renié comme beaucoup d'autres engagements.

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