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18 décembre 2008

ORAN - NAUFRAGE EN TERRE FERME

          À force de bobos et de cabosses de toutes  sortes, Oran, finalement, est en train de ressembler à ces vieilles voitures perpétuellement en panne, à ces teuf-teuf poussifs et déglingués qui feraient merveille comme pièces de collection dans un musée.
          Si ce n’est pas son bitume qui se gomme, c’est son asphalte qui s’évapore, et si ce n’est pas son vieux bâti qui s’effrite, ce sont ses terrains qui s’affaissent et qui se lézardent.
          Bref, la ville s’effiloche de jour en jour en y laissant un peu de sa toison. À chaque fois que souffle le vent, à chaque fois que siffle le gherbi et surtout lorsqu’il pleut, c’est le sauve-qui-peut et la cité est piégée, impossible de marcher à peu près correctement sur les trottoirs, difficile de rouler sur une chaussée trouée de flaques dont on appréhende mal la profondeur. La boue est omniprésente : elle est partout. La longue rue marchande de la Bastille n’est plus qu’un couloir de gadoue infecté ou même les bottes en caoutchouc ont du mal à se décoller d’un sol incroyablement gluant, visqueux. Et comme le vieux bâti n’a jamais été pomponné au même titre que les façades qui servent de vitrine, et donc d’attrape-nigauds aux touristes, tout ce qui est construit à la verticale dégringole.
          Sur le plancher, des vaches pour se coucher à l’horizontale. Vingt-six maisons, aux dernières intempéries, ont piqué du nez dans la seule assiette de la commune, soit une maison qui s’écroule à chaque heure qui se vide. Sept milliards de dinars ont été alloués pour la réfection d’un bitume troué qui rappelle que, jadis, tous ces nids-de-poule furent une route, une avenue ou un boulevard. La gourbisation de la ville a atteint un tel degré de prédation dans l’ensemble du tissu urbain qu’il est presque impossible de deviner pour le promeneur attentif si c’est un café maure qui occupe une ancienne salle de cinéma ou si c’est un cinéma qui a pris la place d’un café maure. Tout est sens dessus dessous.
          À tel point qu’on a la vague et amère impression que les quartiers populaires sont descendus dans une ville excentrée, sans âme, sans repère, vidée du charme qui faisait sa provincialité.
          Les Oranais habitent à reculons. Un douar. Un immense douar où il ne manque ni poules, ni chiens, ni même les zrib, puisque des terrains vagues sont parfois utilisés en enclos.
          Des enclos où ne pousse même pas un cactus qui “piquait”, ni une herbe qui “verdoie”. Avec l’eau, Oran a toujours eu un rapport ambigu, un rapport d’époux à maîtresse situé entre les liens du mariage et du branchage, non pour le meilleur mais toujours pour le pire.
          Lorsqu’il pleut à partir des falaises, Djanet dans les oasis s’enrhume et prend froid. Mais c’est toujours le déluge, quand bien même c’est la rosée qui humecte le goudron. Des documents d’importance historique, témoins sans doute d’un legs patrimonial, ont été engloutis et perdus à jamais pour cause de flotte tombée par effraction. Lorsque le ciel refuse d’ouvrir ses vannes et d’envoyer ses trombes, c’est toute la ville qui a soif et qui se met à téter goulûment jusqu’au dernier borborygme du robinet.
          En attendant, tout le monde se branche comme il peut sur les bretelles interdites, sur les ceintures illicites. Bref, l’interdit n’a plus aucun sens car la pagaille est giratoire.

Mustapha Mohammedi

http://www.algeria-watch.org/francais.htm

*

L’Algérie profonde (Mardi 04 Novembre 2008) 

*

RETOUR LA PAROLE EST AUX ALGERIENS

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13 décembre 2008

COMMENTAIRES DE Mme GENEVIEVE DE TERNANT

Film d’horreurs

       Les films d’horreur ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Je suis allée voir hier le film de J.P. Lledo intitulé : « Algérie, histoires à ne pas dire ». Avec réticence. Je n’avais pas oublié l’hommage à Henri Aleg du même cinéaste, qui m’est resté en travers de la gorge.

Tourné à Philippeville, Constantine, Alger et Oran sans parler de Tipasa, El-Halia et autres lieux, il donne la parole aux « témoins », plus acteurs que témoins, d’ailleurs, arabes des événements qu’on n’appelait pas encore guerre.

         Et c’est l’horreur absolue : ces gens racontent comment ils ont tué, égorgé, brûlé, éventré, non seulement avec indifférence mais ils s’en font gloire, tout fiers de leurs sales exploits. C’est pourtant le seul aspect positif, à mon avis, de ce film : Les égorgeurs racontent publiquement ce que nous n’avons cessé de crier au monde qui ne nous croyait pas. Là, au moins, les gens ne pourront plus dire que nous fabulions.

       Pour le reste : la glorification des P.N. alliés du FLN, la dénommée Katiba qui aurait bien mis une bombe chez « Tata Angèle », sa nounou, si on le lui avait ordonné, et la fameuse Louisette qui en a posé et ne regrette rien des femmes et des enfants morts et estropiés, le refrain imbécile sur les colons qui avaient des maisons en dur et les arabes non, bref la litanie stupide et méchante comme Hara Kiri, on a eu droit à tout !

       Nos villes méconnaissables, les magasins fermés, à nous guérir à tout jamais de toute nostalgérie… Mais, en plus, les approximations historiques, la désinformation flagrante, les inversions chronologiques, tout, je vous dis, on a eu droit à tout !

Le cinéaste ayant pris le parti de ne guère intervenir que par deux petites fois, le ramage FLN a pu s’épanouir en toute tranquillité, même si, par deux fois, le terme « Génocide » anti européen fut employé. D’ailleurs, on ne dit pas « Européen » on dit « Gour » ou « Gouria », qui veut dire approximativement « infidèle », mâle ou femelle… Des êtres humains ? Non, du gibier à tuer sur ordre de « l’Organisation », le Djihad !

       Une dame, outrée, a invectivé le cinéaste : Sa famille a été victime des ces glorieux sauvages ! Une autre dame, dans le public, a émis la crainte que ce film encourage les trublions de banlieux à imiter les égorgeurs, leurs pères ou grands-pères si fiers de leurs exploits. Ils sont déjà en bon chemin en battant à mort un père de famille, il n’y a pas si longtemps, en tabassant un jeune juif récemment, etc…

Je précise que je suis allée voir ce film parce qu’on en parlait beaucoup et que je juge de mon devoir de ne jamais parler d’un film que je n’ai pas vu ni d’un livre que je n’ai pas lu. J’ajoute que certains échos étaient favorables, ce que je comprends mal. Le débat a permis de clarifier un peu les choses, un peu seulement.

       Je ne veux pas faire de procès d’intention à Jean-Pierre Llédo, peut-être a-t-il vraiment voulu montrer que les Algériens avaient agi avec la plus abjecte sauvagerie, ce que, je le répète, nous affirmions alors que les beaux esprits, d’un côté et de l’autre de la Méditerranée niaient cette affreuse réalité. De ce point de vue, le film accrédite les multiples ouvrages sur les massacres d’El-Halia, d’Alger, de Constantine et d’Oran et la volonté de nettoyage ethnique du FLN. Ouvrages que nous n’avons jamais pu faire diffuser dans aucun média depuis près de 50 ans (Y compris mes enquêtes : « L’agonie d’Oran »). Le film, sponsorisé par l’Algérie y est d’ailleurs interdit. Mais il est difficile d’imaginer que les spectateurs non avertis, comme l’est notre communauté, feront le distinguo entre ce qui est vrai et ce qui est faux.

       Plusieurs personnes nous ont reproché de n’avoir pas fait, nous aussi, un film véridique sans se rendre compte que nous n’avons aucune possibilité de financement ni aucun contact politique disposé à nous aider.

       Si Jean-Pierre Llédo en a la possibilité et la volonté, beaucoup d’entre nous sont disposés à témoigner. Mais il faut faire vite. Les témoins meurent autour de nous et les mémoires sont enterrées avec eux. A moins qu’on préfère jouer la montre : Là, nous sommes forcément perdants. Nous avons vu l’évolution de nombreux écrivains peu disposés à nous croire changer complètement d’opinion… Chemin de Damas ? Incurable optimiste…

Geneviève de Ternant le 2 Juillet 2008

Retour au film "histoires à ne pas dire".

13 décembre 2008

L'ALGERIENNE DU 13 MAI 1958

         Cette chanson, composée dans l'urgence par Henry RONSAY sur une musique de Alain ROMANS devint dans l'euphorie générale l’hymne provisoire des Français d'Algérie. Elle a été chantée par Roger LALANDE accompagné par la « batterie fanfare de la garde républicaine » dirigée par l’adjudant chef tambour D. CARTIERRE.

 Couplet I

Fils du djebel et de la plaine

Des douars, des champs et des cités

De nos mains formons une chaîne

D'amour et de fraternité

De nos mains formons une chaîne

D'amour et de fraternité

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française. 

 

Couplet II

 

A notre France souveraine

Nous offrons nos coeurs et nos bras

Comme nos d’Alsace-Lorraine

Alger est fidèle à sa foi

Comme nos d’Alsace-Lorraine

Alger est fidèle à sa foi

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

Couplet III

Les soldats de l'armée d'Afrique

Ont su mourir pour la patrie

Pour l’honneur de la République

Sachons mourir pour l'Algérie

Pour l’honneur de la République

Sachons mourir pour l'Algérie

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

 Couplet IV

Nos fils, nos femmes et nos pères

Ont fait ce pays de leurs mains

 Nous voulons faire avec nos frères

La grande France de demain

 Nous voulons faire avec nos frères

La grande France de demain

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

*-*LA MUSIQUE *-*  

*-*

 Retour à toutes les vidéos.

 

 

12 décembre 2008

FICHE DE LECTURE DEFINITIVE

"La Guerre d"Algérie en 35 Questions "

Fiche de lecture définitive

Document transmis par J. F. Paya

"les causes du massacre" dans "les carnets d"Edgard"

en P Jointe 7 décembre 2008 03:06, par Jean Monneret

       Après la sortie du dernier livre de Jean Monneret il me semble plus à l’aise dans son étude sur le 26 Mars à Alger que pour Oran quoiqu"il semble plus prudent sur les chiffres alors qu"il avait bouclé avec ses "enlevés"(365) signalés par certains JMO qui étaient loin de représenter la totalité des "disparus" qui n"ont pas été tous signalés à des unités militaires ! mais au consulat (dont on n"a pas eu les vraies archives originales ) où pas signalés du tout comme je l"ai indiqué (familles parties) à ceux qui les sous estimait ainsi que pour les 400 " plaintes" (a multiplier par X ) du consul Herly et les 800 disparus de JP Chevènement.

       Je laisse le reste très ambitieux à d"autres spécialistes notamment la génèse du 13 Mai 58 ; la stratégie Gaullienne pour "larguer" l"Algérie ; le rôle de l"Islamisme dans l"origine de cette guerre et de l"OAS pour lesquels je préfère les analyses approfondies du docteur Jean-Claude Pérez acteur et témoin qui à fait oeuvre d’historien "Enfin voilà un certain nombre de considérations sans avoir l’air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s’emparer (on l’a vu avec la presse Algérienne ) à des fins plus idéologiques qu’historiques !

       Dans son dernier livre J M renvoie dos à dos militaires français / OAS et FLN ! et il" semble" justifier la crainte "de représailles " du FLN par "la prévalence"de l"OAS à Oran (encore du pain bénit pour les précédents) sans donner beaucoup de sources et d"archives (rares a mon avis) mais pas les nombreux témoignages donnés dans les 3 volumes de "l"Agonie d"Oran" ni dans le journal du Père De Laparre qui ne sont jamais cités idem pour les camions militaires qui les jours précédents sillonnèrent la ville claironnant "l"armée restera pour vous protéger"Il faut ajouter que le 5 juillet 1830 fut la prise d"Alger par les Français débarqués un mois plus tôt et que cette date pour célébrer l’Indépendance fut choisie par le GPRA à Alger en conflit avec l"état major d"Oujda qu’il avait dissout  circonstance capitale dans ce contexte qui explique la Provocation d'Oran  montée par ce dernier avec le double objectif  de "pompiers pyromanes" avancer vers le pouvoir à Oran en se posant comme seule force d"ordre et faire peur aux européens dans cette ville où ils sont les plus nombreux.

       Jean Monneret dans son livre précédent sur le 5 Juillet 62 a récusé cette politique manipulatoire et provocatrice qui a émaillée toute l"histoire de la rébellion depuis les origines du 1er Novembre 54 en passant par la liquidation d’Abane Ramdane "mort au champ d"honneur" l’éviction de Ben Bella et l’assassinat de Boudiaf, sans parler de l’utilisation du terrorisme Islamique plus actuelle.

       L’école de Boussouf rompu aux méthodes du K.G.B a fait recette en Algérie. La hantise de l’EM d’Oujda était que se crée à Oran de facto avec Mers el Kébir une enclave Européenne et la volonté de chasser le maximum d’Européens avait été affirmé au congrès de Tripoli après les accords d’Evian sous la pression de l’ALN extérieure (avant la destitution de l’EMG et de Boumediene par le GPRA).C’est cette analyse que nous aurions aimé trouver dans ce livre surtout qu'il n'y a jamais eu d'enquête et on peut légitimement se poser la question sur une collusion objective avec le pouvoir Français en sachant que tout indique (trop long à développer ici) que De Gaulle avait plutôt misé sur l'équipe  d"Oujda extérieure ! 
  Jean-François Paya

         

           NB  provocation du 5 juillet à Oran 

          Je ne comprend pas pourquoi dans ce dossier il est fait  toujours abstraction des rivalités (au moins pour le contexte) internes aigues du FLN  que  même M Harbi et G Meynier et Bruno Etienne (pour ne citer que  des historiens a priori défavorables et très hostiles à l"OAS) ont pris en compte pour cette journée du 5 juillet ! Avec l'O du jour du 5 juillet de l"EM de l"ALN d"Oujda ! "Perseverare diabolicum"

Amitiés  JF PAYA.

          Ci dessous réunion où fut décidée de célébrer la date du 5 juillet en l'absence des partisans d"Oujda et par leurs adversaires représentés à Oran  au sein du FLN Local « stationnée aux frontières et dénonçant les tentatives des chefs de l’EMG de créer la division au sein des Wilayas de l’intérieur, une très importante réunion fut organisée à Zemmorah les 24 et 25 juin 1962 et regroupa les dirigeants des Wilayas II, III, IV, de la ZAA II, et de la Fédération du FLN de France. Bien que conviés à ce conclave, les chefs des Wilayas I et V déclinèrent l’invitation. Le refus de Tahar Zbiri de se rendre à Zemmorah était motivé, selon lui, par l’impossibilité des Wilayas de constituer un front uni (25). L’absence de Tahar Zbiri et du colonel Othmane traduisirent l’évolution de la crise interne du FLN  (M Harbi)

Pour info cordialement JF Paya

RETOUR Jean François PAYA ORAN JUILLET 1962

12 décembre 2008

FICHE DE LECTURE 1

"La Guerre d"Algérie en 35 Questions "

Fiche de lecture 1.

Document transmis par J. F. Paya

Que penser du culte des archives surtout lorsqu'il n'y en a pas ?

       Courrier à un compatriote qui se pose des questions, j'avoue que je continue de m"en poser aussi après la sortie du dernier livre de Jean Monneret  et il me semble plus à l'aise dans son étude sur le 26 Mars à Alger que pour Oran quoiqu"il semble plus prudent sur les chiffres alors qu"il avait bouclé avec ses "enlevés"(365) signalés par certains JMO qui étaient loin de représenter la totalité des "disparus" qui n"ont pas été tous signalés à des unités militaires ! Mais au consulat (dont on n"a pas eu les vraies archives originales ) où pas signalés du tout comme je l"ai indiqué  (familles parties) à ceux    qui les sous estimait ;sans donner de raisons ainsi que pour les 400 " plaintes" (a multiplier par X ) du consul Herly et les 800 disparus de JP Chevènement   Ce Point de vue est donné  au sujet de ce livre pour la partie 5 juillet à Oran.

       Je laisse le reste très ambitieux  à d"autres spécialistes  notamment la génèse du 13 Mai 58 ; la stratégie Gaullienne  pour "larguer" l"Algérie; le rôle de l"Islamisme dans l"origine de cette guerre  et de l"OAS pour lesquels je préfère les analyses approfondies du docteur Jean-Claude Pérez acteur et témoin qui à fait oeuvre d'historien "Enfin voilà un certain nombre de considérations dont a mon avis le chercheur  devrait rendre compte certes avec une grande prudence mais sans avoir l'air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s'emparer (on l'a vu avec la presse Algérienne ) à des fins plus idéologiques qu'historiques !

       Dans son dernier livre Jean Monneret renvoie dos à dos militaires français / OAS et FLN ! et il" semble" justifier la crainte "de représailles " du FLN par "la prévalence"de l"OAS à Oran (encore du pain bénit pour les précédents) sans donner beaucoup de sources et d"archives (rares a mon avis) mais pas les nombreux témoignages donnés dans les 3 volumes de "l"Agonie d"Oran" ni dans le journal du Père De Laparre qui ne sont jamais cités idem pour les camions militaires qui les jours précédents sillonnèrent la ville claironnant "l"armée restera pour vous protéger"

       Il faut ajouter que le 5 juillet 1830 fut la prise d"Alger par les Français débarqués un mois plus tôt  et que cette date  pour célébrer  l'Indépendance fut choisie par le GPRA à Alger en conflit avec l"état major d’Oujda qu'il avait dissout (important pour le contexte).

       En se souvenant  que le conflit était terminé et que ceux qui prenaient le pouvoir  et ceux qui le leur donnait étaient entièrement responsables de la situation !

Bonsoirs chers amis si j’ai bien compris ce que j'ai lu!

Bien à vous.

JF Paya.

RETOUR Jean François PAYA ORAN JUILLET 1962

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9 décembre 2008

COLONISATION

1830 – 1962 : ALGERIE.

    Naissance et agonie d’un peuple courageux, laborieux, volontaire et fier; modèle de la cohabitation et de l’intégration qui mit en valeur les ressources d’une terre vierge, aride et parfois hostile. Peuple dont les pionniers et leurs descendants participèrent au développement, à l’essor des villages, des villes et contribuèrent à la grandeur de la France.

132 ans séparent ces deux images...

ORAN_1830_2

ORAN_1962_2

On nous appelle « Pieds Noirs » et ces deux mots jetés

Péjorativement, souvent comme une insulte,

Sont devenus pour nous plus qu’un sobriquet.

On nous appelle « Pieds Noirs » avec cette nuance

De dédain, de mépris attachée à ces mots

Qui pour nous, ont un sens de plus grande importance

On nous appelle « Pieds Noirs », nous acceptons l’injure,

Et ces mots dédaigneux sont comme un ralliement

Comme un drapeau nouveau, comme un emblème pur. 

On nous appelle « Pieds Noirs », il y a sur nos visages

Le regret nostalgique des horizons perdus,

Et dans nos yeux noyés, d’éblouissants mirages.

On nous appelle « Pieds Noirs », il y a dans nos mémoires

Le souvenir joyeux des belles heures d’autrefois,

De la douceur de vivre, et des grands jours de gloire.

On nous appelle « Pieds Noirs », ami, te souviens-tu

De nos champs d’orangers, de nos coteaux de vigne,

Et des palmeraies longues à perte de vue ?

On nous appelle « Pieds Noirs », mon frère te souviens-tu

Du bruyant Bab-el-Oued, D’El-Biard sur sa colline,

Des plages d’ Oranie, du glas d’ Orléansville ?

On nous appelle « Pieds Noirs », là-bas dans nos villages,

Qu’une voix au sommet du clocher dominait

Il y a un monument dédié au grand courage

Les nommait-on « Pieds Noirs » les morts des deux carnages

De 14 et 39, les martyrs, les héros

Qui les honorera maintenant tous ces braves ? 

On nous appelle « Pieds Noirs », mais ceux qui sont restés,

Ceux de nos cimetières perdus de solitude,

Qui fleurira leurs tombes, leurs tombes abandonnées ?

On nous appelle « Pieds Noirs », nous avions deux patries,

Harmonieusement si mêlées dans nos cœurs,

Que nous disions « Ma France », en pensant « Algérie»

On nous appelle « Pieds Noirs », mais nous sommes fiers de l’être

Qui donc en rougirait ? Nous ne nous renions pas

Et nous le crions fort, pour bien nous reconnaître 

On nous appelle « Pieds Noirs », nous nous vantons de l’être

Car nous sommes les héritiers d’un peuple généreux

Dont l’idéal humain venait des grands ancêtres

On nous appelle « Pieds Noirs », qu’importe l’étiquette

Qu’on nous a apposée sur nos fronts d’exilés,

Nous n’avons pas de honte, et nous levons la tête.

O mes amis « Pieds Noirs » ne pleurez plus la terre

Et le sol tant chéris qui vous ont rejetés,

Laissez les vains regrets et les larmes amères

Ce pays n’a plus d’âme, vous l’avez emportée

C. Bender  (1962)

        Aujourd’hui, on a effacé ces 132 années des livres d’histoire de France, les algériens demandent réparations pour cette période de colonisation ( sans laquelle ils seraient  sous développés comme beaucoup de pays du tiers monde) et des métropolitains, champions de l’ anti-racisme , bien attentionnés montrent encore autant de dédain et mépris à l’égard des « PIEDS NOIRS ».

     La France a honte de son Histoire, elle a perdu son identité et sa superbe.

Ferron pierre

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8 décembre 2008

ORAN OU EST PASSE TON CHARME

L’Algérie profonde (Mardi 29 Juillet 2008) Journal  " Liberté Algérie "

ORAN OU EST PASSE TON CHARME

image1

        Il faut la gommer cette image d’Épinal qui a toujours fait d’Oran une ville insouciante, facile à vivre, sereine, chaleureuse aussi pétillante qu’un champagne dans un fut de cristal. Le kharkhabou, le guerrab, la couleur locale, les petits grains de folie aux accents catalans, exit !
        Terminé la Kémia et les pistes de danse où une jeunesse dorée brûlait ses vingt ans. À l’exception de quelques poches ombragées qui sauvent un peu les meubles comme St Hubert, Protin, les Palmiers où l’inoxydable front de mer, le reste de la ville n’est qu’un immense bazar urbain, un fouillis sans direction cardinale qui pousse dans tous les sens comme du chiendent.

        La saleté a atteint le point de non-retour. Ecœurant ! Dans chaque rue, une décharge sauvage. Il n’y a pas un trottoir qui ne soit jonché de détritus et d’ordures de toutes sortes. Il n’y a pas un quartier où un égout ne soit pas éclaté et personne n’en a cure. Pour passer d’une rue à l’autre, il faut parfois se boucher le nez et enjamber des flaques où l’eau croupit depuis des semaines, à l’air libre au milieu des relents pestilentiels d’un rat mort qui pourrit au soleil.

        Il y a plus de trous et de crevasses au milieu des chaussées que de bitume. Tout est rafistolé. C’est le rodéo pour les voitures, c’est la campagne au milieu du béton. Il ne manque que les chèvres. Certains trottoirs sont si défoncés que de nombreuses femmes y ont perdu leur talon. Et les rares fois où l’eau coule dans les robinets, les balcons sont lavés et c’est tout l’immeuble qui dégouline rendant impraticable l’accès au macadam. Il faut se couvrir comme s’il pleuvait des hallebardes du ciel. Un parapluie par 39 degrés à l’ombre est indiqué.

        La saleté fait partie du décor, elle est incluse dans le mobilier urbain. Encore une couche et on n’y verra plus rien... L’absence d’hygiène a atteint un degré tel qu’une catastrophe sanitaire n’est pas à écarter. C’est très grave. Au cours d’une première campagne de nettoyage 2 000 tonnes de détritus ont été enlevées de quelques sites sur les 52 recensés, pas moins de 700 tonnes dans la seule rue Maupas à St Eugène. La commune est débordée. Un tiers du parc roulant est en panne, un tiers est vétuste et le tiers qui reste fait ce qu’il peut.

        Et au rythme des nouveaux immeubles qui sortent tels des champignons, ce n’est pas évident... Le service après-vente... N’enfonçons pas le couteau dans la paie avec les éboueurs qui vendent leur tenu à Mdina Jdida où l’affaire du marché frauduleux des bennes à ordures dans laquelle ont été impliqués des élus de l’ancien arc et un entrepreneur, mais la plaie d’une ville de plus en plus “dégueux” est toujours ouverte. Béante. Aussi béante que le trou d’ozone. Mais l’ozone est plus propre.

        Quant au prestige touristique de la ville qui n’intéresse apparemment que les Espagnols et une vague association du nom de “Les amis du vieil Oran”, il y a longtemps qu’il ne signifie pas grand-chose en terme d’accueil. Les Oranais — ou du moins ceux qui le prétendent — ne savent plus recevoir comme il y a vingt ans. Moins vous connaissez la ville et plus le taxieur vous dépouille et s’il le pouvait, il vous tannerait la peau.

        Les marchands de fruits et légumes et les marchands de dattes à la Bastille sont devenus si irascibles et si insolents — le soleil de midi n’étant pas étranger qu’ils sont capables, pour la moindre petite réflexion, de vous envoyer leur balance Roberval sur la tête.

        Le sourire commercial a disparu des étals. Comme de nombreux articles qui ont pris la poudre d’escampette au niveau des étiquettes grâce à un euro fort confortablement échangé près du consulat d’Espagne. Bref, les Oranais qui ne reconnaissent plus leur ville n’ont d’autre choix aujourd’hui que de laisser faire et de laisser passer en attendant que la nouvelle génération venue des fermes s’urbanise et se “civilise”.

MUSTAPHA MOHAMEDI

Source et commentaires

RETOUR LA PAROLE EST AUX ALGERIENS

7 décembre 2008

ORAN JEUDI 5 JUILLET 1962 - ADDITIFS

7 décembre 2008

ACTION EXEPTIONNELLE D'UNE UNITE MILITAIRE FRANCAISE LE 5 JUILLET 1962 A ORAN

1 novembre 2013

Hommage au capitaine Rabah KHELIFF


7 décembre 2008

         Il y eu des actes d'héroïsme, voici celui du lieutenant KHELIF, musulman servant dans l'armée française. Ce jeudi 5 juillet 1962 à Oran au risque de sa vie et de celles de ses soldats, il obtient la libération de plusieurs centaines d'Européens voués à la boucherie

TEMOIGNAGE du Lieutenant Rabah KHELIF
Commandant la 4ème compagnie du 30ème Bataillon de Chasseurs Portés.

 

        Des ordres écrits, qu'ils avaient du signer, leur enjoignant de ne pas bouger de leur cantonnement, avait été donné aux officiers qui commandaient les 12000 soldats, gendarmes et C.R .S. répartis dans chaque quartier de la ville d'ORAN.

        Le Lieutenant KHELIF et sa compagnie étaient stationnés dans le secteur d'ORAN ce 5 juillet 1962.
Dans son livre, (Editions Fayard 1993) Mohand HAMOUMOU, écrit : " De rares officiers violèrent les ordres pour aller porter secours à une population civile terrorisée. 

 

        Le cas du lieutenant KHELIF reste exceptionnel, il témoigne: " Le 5 juillet 1962, des renseignements alarmants me parviennent de la ville d'ORAN, me disant qu'on est en train de ramasser les pieds-noirs, les musulmans francophiles et c'est effectif. On les embarquait dans des camions, on les emmenait vers ce que l'on appelait " les petits lacs ", qui se trouvait entre ORAN et l'aéroport et là, on les fusillait comme faisaient les SS, puis on les jetait dans le petit lac. (Il paraît que maintenant on a cimenté le petit lac).

 

        Je demande donc des ordres à mon chef de bataillon, le général KATZ qui commandait à ce moment là en Algérie, avait donné des ordres pour que les troupes françaises, quoi qu'il arrive, ne sortent pas des cantonnements. C'était un ordre écrit (que nous avions d'ailleurs, tous émargé) ; l'adjoint au commandant me dit : "Mon garçon tu connaît les ordres, le général KATZ a dit de ne pas bouger ".

        J'étais le seul officier musulman commandant de compagnie à l'intérieur du bataillon. Je téléphone à mes camarades commandants de compagnies, tous européens, je leur explique ce que j'ai appris, ils me disent avoir les mêmes renseignements, mais qu'ils ne peuvent pas bouger vu les ordres. " Mais enfin ce n'est pas possible leur ai-je dit, on ne va pas laisser les gens se faire trucider comme ça sans lever le petit doigt. Moi je ne peux pas, ma conscience me l'interdit ". 

        Je téléphone à l'échelon supérieur, au colonel commandant le secteur. Je tombe sur son adjoint et lui explique mon cas, il me répond : " Ecoutez mon garçon, nous avons les mêmes renseignements que vous, c'est affreux, faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit ". En clair, je n'étais pas couvert. J'embarque l'équivalent de quelques sections dans les camions dont je pouvais disposer et je fonce sans ordres sur ORAN. 

        J'arrive à la préfecture, il y avait là une section de l'A.L.N. (Armée de Libération Nationale), des camions de l'A.L.N. et des colonnes de femmes, d'enfants et de vieillards dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines en colonnes par 3 ou 4 qui attendaient là avant de se faire zigouiller.

        J'avise une espèce de planton devant la préfecture et lui demande ou se trouve le préfet, il me dit : " Mon lieutenant regardez, c'est ce Monsieur qui monte ". En 4 ou 5 enjambées, je rattrape ce gros Monsieur avec une chéchia rouge. Je crois lui avoir dit : " Monsieur le Préfet je vous donne cinq minutes pour libérer tous ces gens là, sinon on fera tout sauter ".

        Il ne m'a pas répondu, il a descendu l'escalier, s'est dirigé vers le responsable de la section A.L.N.. Ils ont discuté quelques minutes et la section A.L.N. est partie. Le Préfet est venu et m'a dit : " c'est fait mon lieutenant ", et a dit aux gens : " Mesdames, Messieurs vous êtes libres, vous pouvez rentrer chez vous ". 

        Je reverrai toujours cette scène hallucinante de femmes d'enfants et de vieillards qui pleuraient, poussaient des cris hystériques, courants, tombant les uns sur les autres…

        Quelqu'un est venu me trouver et m'a signalé qu'il y avait des gens blessés. Je les ai fait mettre à l'abri pour se faire soigner. Puis j'ai installé des patrouilles sur les axes routiers qui menaient au port ou à l'aéroport, car j'ai appris qu'on arrêtait les gens qui fuyaient, qu'ils soient musulmans ou européens d'ailleurs. C'était la population ou des gens armés ne faisant même pas parti de l'A.L.N., qui les arrêtaient, les volaient, les tuaient.

 

        J'ai donc mis des contrôles pour éviter cela et je les arrachais littéralement aux mains de la population. Au risque de ma vie, souvent, je les escortais jusqu'au port, parfois seul dans ma Jeep, avec simplement mon chauffeur et mon garde du corps. J'ai fais cela en ayant le sentiment de ne faire que mon devoir. "

En transgressant les ordres et en déployant ses hommes sur plusieurs kilomètres le lieutenant KHELIF a sauvé de très nombreuses vies, pour cela il a été SANCTIONNE : Le général KATZ, qui l'a convoqué, lui dira "Si vous n'étiez pas arabe, je vous casserais ",  le lieutenant KHELIF a été immédiatement muté et rapatrié en France. 

        ORAN était la seule grande ville d'Algérie qui comptait plus d'européens que de musulmans. Le 5 juillet sur 220 000 Oranais pieds-noirs il ne restait plus que 20 000 à 25000 européens, En ce mois de juillet 62 c'est plus de 3000 civils qui ont été enlevés et qui pour la plupart, n'ont jamais été retrouvés, sauf ceux qui atrocement mutilés jonchaient les rues ou étaient pendus par la gorge à des crochets de bouchers. 

André Loré

 

Il débat sur un plateau TV à propos de la guerre d’Algérie sur ce

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document de l’INA (ce document n'est plus dispo??)

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Lieutenant_Khellif

 

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          Le 3 novembre 2003, Rabah KHELIF est parti, terrassé par la maladie. Voici ce qu’écrivait de lui ceux qui l’ont connu ainsi qu’un bref rappel de son action passée de désobéissance à des ordres scélérats.

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Rabah KHELIF : mort d’un patriote  

Retour documents -  faits marquants.

 

 

2 décembre 2008

ABOLITION DE L'ESCLAVAGE EN ALGERIE

Reflexion par J. F. Paya

        La constitution de 1848 art 109 précise que: "le territoire de l’Algérie est déclaré territoire Français et sera régit par des lois particulières jusqu’a ce que une loi spéciale le place sous le régime de la présente constitution" (II ièm République).

        Peu évoqué  l'abolition de l'esclavage en Avril 1848 s’appliqua aussi à l’Algérie ! Et oui certains musulmans de part leur statut personnel avaient des esclaves noirs (épisode d’Abdel Kader qui en fit décapiter une centaine qui s’étaient réfugiés chez les français et que ceux-ci lui remirent lâchement (déjà) à la faveur d'une trêve) alors que les esclaves "blancs " des barbaresques avaient été libérés et le statut de "Dhimis" obsolète pour les juifs dés 1830 (en attendant le décret Crémieux)

        La mesure d'abolition fut appliquée avec réticence par les tribus qui espéraient une compensation mais l’application fut progressive dans le sud où la traite des noirs existait encore dans le Sersou en 1906. Il fallut un décret très coercitif du 15 juillet 1906 pour l’interdire.

(Sources histoire de l'Algérie  Xavier Yacono)

        Dans la "foulée" de l’élection Obama aux USA et du débat sur "la diversité" chez nous il y aurait lieu de se demander  où sont les noirs d"Algérie? Du Maghreb? (Car il y en a !)  Et dans les pays arabo-musulmans en général où il y eu des millions d"esclaves africains (bien plus nombreux selon certaines études que ceux de la traite vers l’ouest).

        Il ne semble pas incongru de poser la question !

J. F. Paya

RETOUR ORAN 5 JUILLET 1962

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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