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17 octobre 2008

QUAND L'ALGÉRIE ÉTAIT FRANÇAISE

          Le 5 juillet 1962, après huit ans d'une guerre à laquelle on a longtemps refusé ce nom, qui a fait trois-cent-mille victimes et mobilisé quelque deux millions de soldats français, le peuple algérien accède à l'indépendance.

          Des extraits de film, tournés en majeure partie par des amateurs, inédits et en couleur, racontent, en dix chapitres, l'algérie coloniale puis la guerre d'Indépendance. «Avant», des enfants partent à la pêche aux oursins, une procession traverse un village, les bureaux de poste et les panneaux de signalisation ressemblaient à tous les autres bureaux de poste de France.

          L'Algérie faisait en effet partie de la France depuis sa colonisation en 1830. Des destins individuels illustrent ensuite les années de guerre, images tournées par des témoins d'hier qui racontent aujourd'hui leur histoire

1/: http://www.youtube.com/watch?v=AIo52gz6ULQ   

 2/:  http://www.youtube.com/watch?v=uTNLE62AVu8   

 3/:  http://www.youtube.com/watch?v=vjsxNDnCE5E   

 4/:  http://www.youtube.com/watch?v=U7KOYTUHV7c   

 5/:  http://www.youtube.com/watch?v=vr8b1m7Wexg   

 6/:  http://www.youtube.com/watch?v=mhlImoCEeDw   

 7/:  http://www.youtube.com/watch?v=4QIlMAnAbpc    

8/:  http://www.youtube.com/watch?v=LqmeHcQRR7g &nbs p;  

9/:  http://www.youtube.com/watch?v=mThx2sxiY3I    

10/:  http://www.youtube.com/watch?v=R5rYo5VAd1w    

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Quand l'Algérie était Française en deux parties

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14 octobre 2008

L'ELDORADO CHINOIS EN ALGERIE

Lors de mon voyage en Algérie en 2007  nous avons demandé aux Algériens en particulier:
-Pourquoi les chinois sont ils si nombreux et travaillent  dans le bâtiment?

* La reponse est que les Chinois sont exploités  et travaillent 10 heures par jour pour de petits salaires.

- Quand à la question posée aux chinois voulant savoir pourquoi les algériens ne veulent pas travailler comme eux?

*Leur réponse est simple "parce qu'ils sont fainéants"

J'ai même entendu un algérien dire ici le smic est à  (1.000 Frs) 150 Euros à travailler dur eh bien
pourquoi travailler alors qu'en France nous touchons 4.000 Frs (450 Euros) à glander .....

C'est un peu caricaturé mais pas très loin de la réalité. Mis à part tout sentiment revenchard le reportage qui suit est édifiant!!

Martine

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3 octobre 2008

B-E-O "LA SOLITUDE CA N'EXISTAIT PAS"

Monsieur Trives André évoque ici des souvenirs précis d’un quartier d’Alger connu de tous les pieds noirs. Ce sont des souvenirs de Bab El Oued mais à les parcourir je me dis que finalement ce quartier existait dans toutes les villes d’Algérie et de France. Ce temps est maintenant révolu, aussi, sans doute pour se donner bonne conscience, a été crée la "Journée des voisins".

05_alger_bab_el_oued

*

BEO "LA SOLITUDE: ça n'existait pas..."

         Dernièrement, je lisais bien calé dans le fauteuil douillet du salon, un article de journal faisant état triomphalement de la "journée des voisins"; une journée de rencontre et de convivialité autour d'une collation réunissant les habitants de chaque immeuble de France dont le réel exploit est de s'ignorer 364 jours par an. Le mot "voisin" a fait jaillir en moi une tranche de vie enfouie dans la malle aux souvenirs estampillée "Bab el Oued".

         Comment pouvais-je avoir conservé à l'esprit des sentiments affectueux pour les mémés et les pépés qui vivaient dans l'immeuble de mon enfance alors que le monde impitoyable d'aujourd'hui nous suggère que le placement immobilier le plu approprié est celui qui consiste au placement de nos anciens en maison de retraite.

         Et que dire de cet anonymat collectif qui se perpétue dans les grands ensembles où, barricadés derrière une porte blindée, les braves citoyens adeptes du presse-bouton sombrent dans l'isolement et l'exclusion alors que la société se reproduit en mitoyenneté, à quelques mètres les uns des autres, empilés au-dessus et en dessous, se manifestant à leur voisinage par des bruits exaspérants: le son tardif d'une télé, les basses lancinantes d'une sono, le ripage d'un meuble sur le carrelage, les éclats de voix d'une querelle familiale, l'écoulement d'une chasse d'eau annonçant à tous les étages l'évènement libérateur qui vient de se dérouler.
         Je me sens totalement différent en ressuscitant les images de mon enfance et en évoquant ces lieux de plaisir qui réunissaient chaque jour les parents, les copains, les voisins et voisines; on se retrouvait sur le palier, dans le hall d'entrée, à la terrasse, "en bas la rue", sur le trottoir d'en face, sur la placette aménagée en terrain de foot, derrière l'église, au marché chaque matin, avenue de la Bouzaréah en soirée, à la buvette des clubs sportifs et des stades, dans les nombreux cinémas du quartier, sans parler de la cour de récréation des écoles qui nous garantissaient une vie en commun pour plusieurs années. Ma conviction se confirme: à Bab el Oued la solitude n'existait pas.
         01_bab_el_oued
         Comme un théâtre, la rue était en représentation permanente avec des scènes très méditerranéennes qui donnaient au quartier sa véritable personnalité: les cris d'enfants haletants derrière la course d'une carriole montée sur des roulements à billes, des femmes assises sur les bancs de pierre de la place Lelièvre cramponnées nerveusement au souffle d'air d'un éventail en pleine conversation, une foule endimanchée accueillant avec des poignées de riz, la sortie des mariés sur le parvis de l'église St Joseph sous une volée de cloches assourdissantes, les danseurs du désert et leur rite de castagnettes métalliques appelant la pluie sous un soleil de plomb, les vociférations des passionnés disputant une partie de "mora" devant des spectateurs avertis et enthousiastes, les joueurs de bonneteau méfiants et malicieux prêts à détaler à la vue d'un képi, le vendeur de "kikilomètre" léchant son caramel pour mieux servir sa clientèle juvénile plantée à ses basques, le marchand d’habits et son troc de casseroles, ployant sous un énorme baluchon, des badauds disposés en cercle sur la place de l'Alma attentifs à la démonstration d'un camelot ventant la performance de la dernière invention du siècle: le moulin à café électrique, les cagayous de la Bassetta disputant ardemment une partie de boules sous le regard de Musette à l'ombre des ficus de la place Dutertre, les bourricots du square Bresson ramenés chaque soir par monsieur Chiche aux écuries de la rue du Dey, les "Routiniers de Bab el Oued" et leur mandoline répétant un concert rue Cardinal Verdier et soulevant l'admiration des passants dressés sur la pointe des pieds, les clairons et les tambours de la clique de l'Orphéon redoublant d'intensité sous la direction du Major à leur retour rue du Roussillon sous les applaudissements des familles sorties sur le balcon.
         Des codes de bon voisinage s'étaient établis avec le temps, il était impensable de voir les fenêtres d'une voisine fermées après neuf heures du matin sans s'inquiéter de la raison; et compte tenu de la vie en commun que l'on partageait depuis des générations, il était normal de s'informer avec compassion du problème qui pouvait affecter l'un d'entre nous. Ainsi, on aidait une voisine seule et malade en lui faisant ses courses et en préparant son repas.
         Lorsque le film est presque achevé, comme à la sortie du Marignan lors de ces beaux moments d'enfance, les portes du cinéma s'entrouvrent quelques instants avant le mot "FIN" laissant entrer un air frais sans odeur qui me ramène à la réalité: c'était il y a bien longtemps, dois-je pour autant laisser la place à l'oubli? De nouveau j'ai toute la descente de l'avenue Durando pour commenter les images de la pellicule gravées à l'encre indélébile dans ma mémoire ancienne, parfois en couleur et souvent en noir et blanc. Une force pétille dans mes yeux et semble être déterminée: celle de raconter la vraie vie de nos parents à Bab el Oued où la solitude n'existait pas.

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André Trives de BEO

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