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21 août 2018

HARKIS - LE " POLITOLOGUE "JÉROME FOURQUET ET CAUSEUR - A QUOI JOUENT T'ILS ?

Par Jean-Michel WEISSGERBER transmis par Maurice Calmein

Colmar, le 20 août 2018

Question harkie : à quoi jouent le « politologue » Jérôme FOURQUET et CAUSEUR ?

            L’affaire Mounia HADDAD, conseillère départementale de la République en Marche, séquestrée par sa famille d’origine algérienne, a été l’occasion de revenir sur la « problématique » harkie récurrente depuis bientôt six décennies.
En effet, la famille de Mounia HADDAD ne supporte pas qu’elle s’unisse avec un descendant de harki. L’affaire a éclaté courant juillet et devrait être jugée début septembre.
            Si les (trop rares) réactions au rapt de Mounia HADDAD me paraissent appropriées et saines, particulièrement celles du vieux militant pied-noir Manuel GOMEZ (relayée par Riposte laïque) et du député RN Louis ALLIOT, je ne peux en dire autant de celle qui transpire sur le site CAUSEUR, le 8 août 2018, où le politologue Jérôme FOURQUET croit devoir mettre son grain de sel en essayant surtout de salir la communauté harkie.

Jerome Fourquet

            Le procédé apparaît des plus élémentaires : insinuer que la communauté harkie est assez largement contaminée par le virus islamiste.
            Telle est la phrase-clef d’une thèse très peu probante : « Il y a un nombre non négligeable de descendants de harkis parmi les radicalisés ».
            Un « nombre non négligeable », cela me rappelle tout à fait le « un certain temps » d’un sketch mémorable de Fernand REYNAUD.
            Sacrés harkis ! Passablement fourbes pour les gaullistes historiques à la général BUIS, traîtres à la nation algérienne pour les nationalistes du FLN, ils apparaissent douteux pour notre nouveau politologue en cour, qui lisse bien dans le sens des poils.
A l’appui de sa démarche, il est simplement suggéré que Mehdi NEMMOUCHE, accusé d’être l’auteur d’une fusillade au Musée Juif de Belgique, serait un fils de harki. NEMOUCHE est originaire de Roubaix qui compte une forte concentration de familles de harkis. Ne nous égarons pas, MM. FOURQUET et Daoud BOUGHEZALA (directeur-adjoint de la rédaction de Causeur), ce qui est fondamentalement en jeu c’est :
            - d’une part qu’une partie « non négligeable » de la communauté maghrébine et peut-être plus particulièrement sa composante algérienne n’admet pas pour ses enfants, le droit humain fondamental du libre-choix de leur partenaire de vie.
            - d’autre part, que, cinquante-six ans après les accords dits d’Evian (en réalité plus déviants ou du vent qu’autre chose), les harkis sont toujours considérés comme des pestiférés [1] de part et d’autre de la Méditerranée.
Alors trêve de veulerie !
            Disons-le tout net : ceux qui persistent à adopter des mœurs d’un autre âge (en particulier le mariage forcé) et qui entretiennent, à travers la stigmatisation de la communauté harkie, la haine de la France, n’ont pas leur place dans notre République (bien vu Manuel GOMEZ qui prône le retour en Algérie de la famille de Mounia HADDAD).
            L’un des commentateurs du texte paru le 8 août 2018 sur le site de CAUSEUR analyse magistralement les intentions non avouées du « politologue » Fourquet : " Tout cela est faux, FOURQUET est un menteur et un manipulateur aux ordres d’intérêts politiciens bien compris [2]. Ses prétendues études, il leur fera dire ce qu’il veut ".
            Soyons juste tout de même, tout ce qu’énonce FOURQUET n’est pas totalement dénué d’intérêt voire de pertinence. Ainsi lorsqu’il reconnaît que « le FN et une partie de la droite ont toujours eu à cœur de défendre la cause des rapatriés ainsi que celle des harkis. Le FN reste fidèle au combat pour l’Algérie française » [3]. Il souligne également que la gauche ne sort pas du schéma « dominant, dominé » et place ipso-facto les harkis du mauvais côté de l’histoire.
            Le plus grave finalement, c’est que nos deux compères (FOURQUET et BOUGHEZALA) occultent complètement l’essentiel de la tragédie harkie fort justement rappelée par le commentateur MITIDJA (un pied-noir probablement) : " le massacre de la majorité d’entre eux, 150 000, organisé par le FLN avec la bénédiction Gaullarde, représente et de loin, la plus grande saloperie de l’Histoire de France de tous les temps. Or, qui s’en est offusqué en temps voulu ? Pratiquement personne…

            Par comparaison, les victimes juives françaises des atrocités allemandes (70 000 environ, c’est-à-dire moitié moins) ont bénéficié à juste titre depuis 70 ans, de moult reportages, films, séries télévisées [4] … "

            Français, il est temps de remettre les pendules à l’heure et de ne plus se soumettre aux oukases du FLN, des islamo-gauchistes et de leurs larbins.

Jean-Michel WEISSGERBER le 20 août 2018

[1] Je rappelle que lesdits accords d’Évian, qui n’ont jamais été respectés, ont tout de même inclus le principe de non-représailles qui visait surtout, implicitement, la communauté harkie.

[2] Le principal de ces intérêts étant la préservation des relations commerciales franco-algériennes : donc surtout pas de vagues avec Alger !

[3] Espérons que le Rassemblement national, sur ce point particulièrement, restera fidèle à l’héritage frontiste. Qu’il ne baisse pas la garde, en multipliant les questions écrites à ce sujet, en initiant, dans les municipalités qu’il gère, l’inauguration de rues et de places en l’honneur des héros harkis. Une rue Ahmed DJEBBOUR, ancien parlementaire, Algérie française envers et contre tout, très cité dans les Mémoires du Fils de la Nation, me paraît tout indiquée.

[4] Qu’on me permette de rappeler qu’au milieu des années soixante-dix, du temps où siégeaient au comité central Jean PIERRE-BLOCH, Gaston MONNERVILLE et mon vieux camarade Ahmed KABERSELI, la LICRA (Ligue contre l’antisémitisme) était à la pointe du combat pour défendre les harkis. L’Association des Frères d’armes de Lyon m’assure qu’elle les soutient toujours. Qu’elle persévère et même qu’elle intensifie son action !

Du même auteur du 27 août 2018 : Les barbouzes et autres nettoyeurs des débuts de la Ve République

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15 août 2018

PROPOSITION DE LOI DU 27 SEPTEMBRE 2017

visant à reconnaître le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962

Proposition de loi N° 187 visant à reconnaître le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962 écrite par

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Laurence Trastour-Isnart

cosignée par Bernard Brochand, Éric Ciotti, Bernard Deflesselles, Éric Diard, Éric Pauget, Michèle TabarotPatrice Verchère

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Extrait

Mesdames, Messieurs, Le 5 juillet 1962 restera la date d'une tragédie pour les Français installés en Algérie lorsqu'elle était française.

Le journaliste Georges-Marc Benamou a écrit à juste titre, « le massacre du 5 juillet d'Oran semble être un évènement clandestin, discutable, fantasmé, et dont les seuls survivants se repassent le souvenir.

Aucune étude historique définitive.

Pas de véritable investigation.

Peu de livres.

Pas une plaque, nul hommage officiel de la République ». La reconnaissance, en octobre 2012 par François Hollande, de la responsabilité de la France dans la tuerie d'Algériens à Paris en octobre 1961, semble être une pierre de plus dans cette volonté d'ignorer celles et ceux qui ont payé de leur vie le fait d'être français durant cette période.

Le 5 juillet 1962 il reste à Oran, environ 100 000 Français.

Les accords d'Évian du 18 mars 1962 ont fixé la date du cessez-le-feu au 19 mars entre le FLN et la France et le principe...

n°187

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

----------------------------------------------------

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 27 septembre 2017

PROPOSITION DE LOI

visant à reconnaître le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962,

(Renvoyée à la commission de la défense nationale et des forces armées, à défaut de constitution
d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Madame Laurence Trastour-Isnart cosignée par Bernard Brochand, Éric Ciotti, Bernard Deflesselles, Éric Diard, Éric Pauget, Michèle TabarotPatrice Verchère députés.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Le 5 juillet 1962 restera la date d’une tragédie pour les Européens installés en Algérie lorsqu’elle était française.

Le journaliste Georges-Marc Benamou a écrit à juste titre, « le massacre du 5 juillet d’Oran semble être un évènement clandestin, discutable, fantasmé, et dont les seuls survivants se repassent le souvenir. Aucune étude historique définitive. Pas de véritable investigation. Peu de livres. Pas une plaque, nul hommage officiel de la République ».

La reconnaissance, en octobre dernier par François Hollande, de la responsabilité de la France dans la tuerie d’Algériens à Paris en octobre 1961, semble être une pierre de plus dans cette volonté d’ignorer celles et ceux qui ont payé de leur vie le fait d’être français durant cette période.

Le 5 juillet 1962 il reste à Oran, environ 100 000 Européens.

Les accords d’Évian du 18 mars 1962 ont fixé la date du cessez-le-feu au 19 mars entre le FLN et la France et le principe d’indépendance de l’Algérie.

À compter de cette date, massacres de harkis, enlèvements d’Européens contraints de traverser des quartiers musulmans pour se rendre à leur travail, se multiplient faute de patrouilles militaires.

Dès lors, la population civile française terrorisée comprend la fragilité de son statut défini par les accords d’Évian, son manque de protection, dont la seule issue est l’exode massif en métropole.

Si l’exode s’organise, celui-ci est très vite ralenti, faute de moyens suffisants, terrestres et aériens, pour assurer le retour sur le continent de toutes les familles, qui, effrayées par les exactions, tentent de fuir un territoire qu’elles ont aimé.

Le 3 juillet 1962, après le référendum organisé en Algérie, le Général de Gaulle reconnait officiellement l’indépendance de l’Algérie et le transfert de la souveraineté à l’exécutif provisoire algérien.

La proclamation de cette indépendance est prévue pour le 5 juillet, date du 132ème anniversaire de la prise d’Alger par les Français en 1830.

Cette journée sera une journée dont l’histoire restera à jamais écrite avec le sang d’innocents, lynchés sur la place d’armes d’Oran, tués à coup de fusils ou de couteaux.

Les témoignages recueillis sont accablants ; les chiffres varient de quelques centaines à quelques milliers de victimes.

À la douleur des souffrances vécues, s’est ajoutée au fils des ans, la douleur de l’inacceptable oubli de ce massacre.

Certains, pourtant, se sont élevés pour que les Français d’Algérie, sacrifiés à des dessins politiques, ne le soient pas par l’indifférence qui confine à la négation des faits.

Le Révérend Père Michel de Laparre, présent lors des massacres, fut l’un des premiers à publier en 1964 « Le journal d’un prêtre en Algérie », relatant les heures durant lesquelles les Français furent massacrés dans les rues du centre-ville, sans qu’intervienne ni l’armée, ni les gardes mobiles, pourtant encasernés en grand nombre dans les différents bâtiments militaires, lycées ou collèges, et qualifiant cette journée de « journée de honte ».

Jean-Jacques Jordi, dans son livre « Un silence d’État : Disparus civils et européens de la guerre d’Algérie » retrace les évènements de ce 5 juillet 1962, où hommes, femmes, enfants furent lapidés, égorgés, torturés, sur la place publique, sans que l’armée française n’intervienne pour les sauver.

Plus récemment, Guillaume Zeller, dans son livre publié en 2012 « Oran, 5 juillet 1962, un massacre oublié » pointe du doigt cette ignorance voulue jusqu’au plus haut sommet de l’État.

Qualifié par l’auteur de « nouvelle Saint Barthélémy », le massacre d’Oran, grâce à sa position de journaliste, sort peu à peu de l’ombre, touche le grand public, et fait reculer le déni historique.

Reste l’État français, qui a fait sienne une théorie fort connue en psychanalyse : « ce qui n’est pas dit, n’existe pas ».

Ce massacre collectif, rendu possible par une passivité coupable au plus haut niveau de l’État, a volontairement été occulté par les protagonistes qui n’avaient aucun intérêt à la vérité.

Mais, comme le souligne Jean-Pierre Pister, Agrégé de l’Université, Professeur de Chaire supérieure honoraire, lycée H. Poincaré à Nancy, « l’Histoire, la vraie, celle qui n’est pas falsifiée, ni par les idéologies, ni par les raisons d’État, finit toujours par s’imposer ».

Ce massacre qui a blessé dans leur chair les Français d’Algérie, mais qui blesse aussi aujourd’hui les Français qui n’ont pas vécu ces évènements, doit être enfin reconnu par l’État français qui ne peut plus s’extraire d’une mémoire collective, dont il doit être le gardien, et qui est aujourd’hui partagée par des historiens, des journalistes, des écrivains…

Il n’est que temps que la République française honore les victimes innocentes dont le seul tort fut d’être françaises, ou d’avoir servi la France le 5 juillet 1962 à Oran.

Il vous est ainsi soumis la proposition de loi suivante.

PROPOSITION DE LOI

Article unique

La République française reconnaît le massacre de la population française du 5 juillet 1962 à Oran.

Consulter le document original sur le site de l'Assemblée (version pdf)

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© Assemblée nationale