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30 juillet 2012

AU JOUR LE JOUR DE 1830 A 1900

1830

Après le débarquement français à Sidi Ferruch des émigrants de métropole ont suivi l'armée. Comme le voulait Bugeaud, les laboureurs vont remplacer les soldats. La nouvelle communauté grandit très lentement.

25 Mai : Suite à « l'incident » du Provence, une flotte de 650 navires commandée par le vice-amiral Duperré quitte Toulon en direction d'Alger.

13 Juin : La flotte Française arrive en baie de Sidi Ferruch.

14 Juin : Avant le lever du jour les troupes françaises, (30.000 hommes) sous le commandement du général Louis de Bourmont, débarquent à Sidi Ferruch à 30 kilomètres, à l'ouest d'Alger. C'est le plan de débarquement de l'officier du Génie, Boutin, que Napoléon Bonaparte, avait envoyé secrètement en Berbèrie, qui a été ressorti et utilisé.

19 Juin : Bataille de Staoueli, les troupes françaises prennent l'avantage sur les troupes Turcs, commandées par l'Agha Ibrahim, gendre de Hussein, le Dey d'Alger.

4 Juillet : Les troupes française assiègent le « Fort l'Empereur », au-dessus d'Alger, qui leur barre l'accès à la ville.

5 Juillet : Après une défense héroïque les Turcs font sauter le Fort et les Français entrent dans Alger où le Dey Hussein, capitule sans condition.

10 Juillet : Avec l'accord des Français, le Dey d'Alger s'embarque pour Naples, les français ont saisi son trésor, mais la moitié de celui-ci, sera détournée.

Août : Louis-Philippe Ier, devient Roi des français après l'abdication de Charles X.

1 Octobre : Le général Clauzel recrute parmi les Kabyles Zouaouas, des « Bataillons Indigènes, » encadrés par des Français, qui deviendront les Zouaves.

24 Décembre : Le général Clauzel crée à Alger une milice composée de civils français, d'étrangers et d'indigènes, les ancêtres des Unités Territoriales.

31 Décembre : En Berbèrie, l'Agriculture utilise 500 000 hectares de terres cultivées, il y en aura 7 200 000 en 1954.

1831

Les terres appartenant aux « Beliks » Turcs, 1.000.000 d'hectares, sont saisie par la France, celles cultivées par certains indigènes leurs sont données, le reste ira à la colonisation. Par la suite la France déclarera bien vacant toute terre non cultivée, et la redistribuera aux colons.

10 Mars : Par une ordonnance, le roi Louis Philippe, crée la Légion Étrangère.

5 Septembre : Le premier groupement de Spahis voit le jour, mais il faudra attendre le 7 décembre 1841 pour qu'il soit intégré à l'armée régulière.

1832

Enregistrement des premiers mariages et naissances de Français en Berbèrie. A-Hardy, crée le jardin d'essai, au Ruisseau, à l'Est d'Alger, sur une superficie de 80 hectares. On y trouve des plantes et jardins exotiques. Suite à la conduite héroïque d'Abd El-Kader, qui n'a que 23 ans, lors de l'attaque d'Oran, contre les Français, les chefs des tribus hostiles à la France le placent à leur tête où avec 12.000 guerriers il fait le blocus de la ville, et prend le titre d'émir.

21 Septembre : Une ordonnance royale crée le premier village d'Algérie (sous administration française) dénommé Dely Ibrahim, près d'Alger, peuplé par une cinquantaine de familles Bavaroises.

1833

27 Mai : - La première école d'enseignement secondaire française est ouverte à Alger.

1834

26 Février : Le général Desmichels passe une convention d'arrêt des hostilités et de non-agression avec l'émir Abd El-Kader.

13 Juillet : Abd El-Kader, aidé des Français, bat Mostafa ben Smaïl, qui refuse l'autorité de l'émir.

22 Juillet : L'Algérie devient « Possession Française dans le Nord de l'Afrique.

1835

16 Juin : Par la convention " du Figuier " les Tribus des Douaïr et des Zmela deviennent " des sujets Français ".

26 Juin : Le général Trézel marche sur Mascara, fief de l'émir Abd El Kader qui a attaqué des tribus alliées de la France, mais il est vaincu par l'émir, dans les marais de la Macta.

La population musulmane est de 1.850.000 habitants.

1836

24 Avril : Le Général D'ARLANGES est encerclé pendant 42 jours par Abd El-Kader à Oran.

16 Juin : Le général Bugeaud arrive en Algérie.

6 Juillet : Sur la Tafna Bugeaud inflige une défaite à Abd El Kader.

3 Novembre : Le premier siège de Constantine, est un échec.

Décès à Choisy-le-Roi, en France, de Claude-Joseph Rouget de Lisle, l'auteur compositeur de la Marseillaise.

1837

13 Octobre : Prise de Constantine après un siège de 7 jours.
30 Mai : Un armistice (Traité de la Tafna) est conclu entre Bugeaud et Abd El Kader qui reconnaît la souveraineté de la France et se cantonne dans les provinces de Koléa, Médéa et Tlemcen, avec des pouvoirs renforcés et où il pourra disposer de 59.000 combattants.

1838

31 octobre : Pour la première fois, l'appellation officielle "Algérie" parait aux bulletins des lois n°609 (ordonnance du roi des Français n°7654 sur l'administration civile de l'Algérie). Jusqu'alors on parlait de "Possessions Françaises de l'Afrique du Nord". Un centre d'agriculture voit le jour près du camp permanent de BOUFARIK : 562 lots de culture d'un tiers d'hectare sont constitués è l'administration crée plus de 197 villages, peuplés en 1882 de 30000 habitants, dont près de la moitié sont recrutés sur place. L'Algérie pourtant n'est pas tout à fait pacifiée : des révoltes ont lieu ici et là, liées à la détérioration de l'économie indigène accablée par la suppression des droits d'usage et la lourdeur de la fiscalité.

1839

Le ministère de la guerre officialise ce qu'on appelait les territoires du Nord d'Afrique. Ils porteront désormais le nom d'Algérie

14 Octobre : Dans un courrier adresser au Maréchal Bugeaud le Ministère de la guerre lui demande de faire utiliser le terme Algérie dans tous les actes, pour désigner le pays.
15 Octobre : L'expédition des « Portes de fer » du duc d'Orléans est interprétée comme une rupture du traité de la Tafna par Abd el Kader, qui reprend la guerre contre la France.
9 Décembre : Un milliers de cavaliers « Hadjouth » attaquent la ferme Ben-Seman prés du camp de l'Arbah. Le colon Pirette, seul, va résister toute la journée et mettre hors de combat plus d'une centaine d'assaillants en faisant croire à ses ennemis qu'il y a plusieurs défenseurs. A la nuit il réussira à décrocher et rejoindre le camp militaire de l'Arbah.

1840

        En dehors de l'armée 11900 européens occupent déjà l'Algérie : dont 5000 français (des aventuriers, des spéculateurs, des déserteurs, des cabaretiers, des prostituées, etc.)

Les colons?

Ils sont à peine 2500 : ceux que l'on a appelé les "colons en gants jaunes", légitimistes qui, après avoir refusé la monarchie de juillet, sont investi dans les meilleures terres.

                Les autres, pauvres bougres qui pour la plupart reviendront en France aussi pauvres qu'ils l'avaient quitté! Entre temps, ceux-là auront connu les marécages où l'on s'embourbe, les ronces impénétrables, l'hostilité des terres, les pillages incessants, les agressions nocturnes, les constructions promises jamais obtenues, les concessions qui n'en étaient pas, déjà occupées ou vendues en multipropriétés, la sécheresse, le froid et les sauterelles, la malaria, la dysenterie, et le paludisme enfin, qui en 1837 en feront périr plus d'un tiers.

                10 ans de sacrifices et d'efforts, 10 ans de souffrances pour un retour en métropole prématuré... déjà "une main devant et une main derrière".Dans les premiers villages, les pionniers luttent contre un environnement hostile : calamités naturelles, voleurs qui s'attaquent aux récoltes et algériens musulmans réclamant ce qui leur est dû. L'image de l'Eldorado promis s’éloigne de jours en jours.
                Pour renforcer la colonie, il faudra les déportations successives des républicains hostiles à Louis Philippe puis à Napoléon III. La France envoyait ainsi les éléments "dangereux" en Algérie " il s'agissait plus de nettoyer les rues de Paris que de coloniser l'Algérie". Enfin outre l'armée et les colons français, des recrues étrangères sont venues donner au pays un aspect baroque et cosmopolite.

Les espagnols se sont installés à Alger, autour de la Bassetta, et à Oran dans le quartier de la Blanca.
Les mahonnais (originaires de Port Mahon aux Baléares) ont choisi Constantine et l'est du pays.
Les siciliens et les napolitains, les piémontais ont peuplé la Calle et Bougie.
Des prussiens, fuyant le Palatinat ont échoué à Dublineau en Oranie, et à Penthièvre près de Bône
Des suisses et des allemands sont venus à Dely Brahim et à Kouba.
Des soldats laboureurs ont colonisé Siddi-Bel-Abbès, Teniet-el-Haâd et Médéa.

Sol, climat, épidémies, les pertes sont nombreuses, beaucoup y renoncent.

 

1841

22 Février - Bugeaud nouveau Gouverneur général du pays d'Alger (c'est le nom que l'on donne à ce qui ne s'appelle pas encore l'Algérie), arrive à Alger.
21 Mars : - L'évêque d'Alger consacre à Dely Ibrahim, la première église catholique édifiée en Algérie, depuis la prise d'Alger par la France.
23 Août : - Au Caire, lors d'une réunion, (présidée par Cheik el Kadiri), demandée par Bugeaud, une « Fétoua », (Décision conforme aux principes de la Sonna et du Coran), stipule que les tribus, ont le droit de ne pas obéir à Abd El-Kader, et qu'il est insensé de faire la guerre aux Chrétiens, du moment que ceux-ci laissent les Musulmans exercer librement leur culte.   

1842

- On dénombre 198 000 arrivées / 118 000 départs et plus de morts que de naissances

- Une ordonnance, du Gouvernement français, donne officiellement son nom à l'Algérie (ex Berbèrie).
11 Avril : - Un détachement de 21 hommes commandé par le sergent Blandan qui se rends à Beni-Mered est attaqué par plus de 250 guerriers « Hadjout », prés de Boufarik, dans la Mitidja, après un combat inégal de plusieurs heures ils sont secourus, mais il ne reste que 5 hommes indemnes et des blessés, dont 9 survivront à leurs blessures, les autres dont le sergent, ont été mortellement blessés. Le 1 mai 1887, une statue de Blandan fut inaugurée à Boufarik, elle sera après 1962, transportée et érigée à Nancy, avec dans son socle les cendres du héros. Le 22 avril 1900 une autre statue de Blandan fut inaugurée à Lyon où il était né, elle sera fondu par les Allemands pendant l'occupation et remplacée après la guerre.

- 90 des 300 habitants de Boufarik meurent de paludisme et à Marengo, 250 habitants sont décimés par le choléra.

1843

16 Mai : - Le Duc d'Aumale à la tête de 350 Cavaliers attaque la « Smala » d'Abd El Kader, mettant sa troupe en déroute et faisant de très nombreux prisonniers. Les plus importants seront exilés, en résidence surveillée, à l'île Sainte Marguerite à Cannes où ils finiront leurs jours. Ils y sont d'ailleurs enterrés, dans un petit cimetière à l'Est du Fort, où des fresques rappellent leurs passages.

31 Juillet : - Le général Bugeaud est nommé Maréchal de France.

1844

- Au Sahara, l'oasis de Biskra accepte la garnison du Duc d'Aumale.
1 Février : - Création des bureaux arabes.
6 Août : - Bombardement de Tanger par l'escadre française du prince de Joinville

14 Août : - A la bataille d'Isly au Maroc, les troupes de Bugeaud, anéantissent l'armée du Sultan Marocain, qui, par le traité de Tanger, s'engage à mettre Abd El Kader hors la loi sur le territoire marocain.

1845

23 Septembre : - Le colonel Montagnac attaque les troupes d'Abd El Kader, au djebel Kerkour, c'est un désastre, le colonel est tué la colonne est écrasée, les survivants français , 80 fusils, se replient vers le Marabout de Sidi Brahim, où ils se retranchent, et résistent pendant 3 jours, Abd El Kader sera blessé au visage.   
26 Septembre : -  A Sidi Brahim les Français font une sortie, mais ils sont décimés, seuls 15 Chasseurs et un Hussard réussiront à rejoindre le poste de Djemaa Ghazaouat (futur Nemours).  Par la suite une stèle fut érigée avec cette épitaphe en latin :  «  Sta, viator, heroes calcas (Arrête toi passant, tu pourrais piétiner des héros.) ». Cet anniversaire est célébré tous les ans par les unités de Chasseurs.

1846

20 Avril : - L'émir Abd el-Kader fait exécuter prés de 300 soldats français prisonniers.

1847

            La population européenne d'Algérie comptait plus de 110.000 européens, dont 47.000 français, parmi lesquels 15.000 colons ruraux soit 12%. Les capitalistes : Gros demandeurs qui obtinrent de grandes concessions, des subventions de l'État, l'exécution de travaux financés sur les fonds publics, à charge pour eux d'installer sur les établissements ainsi créés des familles européennes et de fonder des villages.
            Les petits colons : Détenteurs de concession de 4 à 12 hectares, tributaires de l'administration pour l'octroi de prêts et de matériel, parfois assignés au rôle de métayers des grands concessionnaires. Les conditions souvent misérables dans lesquelles ils vivaient en faisaient une proie désignée pour les maladies, dues à l'insalubrité du climat. La vocation agricole de l'Algérie se précisa lentement. Les agriculteurs français s'inquiétaient de la production céréalière algérienne, de la culture d'olivier et de la vigne qui risquait de les concurrencer. La majorité de la population européenne restait citadine.

  • Alger s'affirmait comme la Capitale Administrative
  • Oran comme centre commercial et ville européenne
  • Constantine demeurait une ville indigène

- En vertu du traité de Tanger, le Sultan du Maroc contraint l'émir Abd El Kader à quitter le Maroc.
Décembre : - Chassé du Maroc par le Sultan, Abd El Kader se rend aux Spahis du colonel Yusuf au col de Guerbous, prés de la frontière marocaine, et fait sa soumission au général Louis Juchault de Lamoricière.

1848

Le peuplement officiel de l'Algérie a démarré avec la création de 42 colonies agricoles dont Saint Cloud, Saint Leu et Sainte Barbe du Tlélat en Oranie, Castiglione, El Affnoun et Marengo dans l'Algérois, Jemmapes, Mondovi (dont on dénombre 250 victimes du paludisme) et Guelma dans la province de Constantine.

1849

Arrivée des premiers voyageurs. À la fin du 19è siècle, l'Algérie se construit autour de la vigne. Depuis que le vignoble français a été détruit par le phylloxéra, la vigne, en Algérie a remplacé le blé.

Parallèlement le régime civil s'est substitué au régime militaire. L'argent prédomine sur les armes

On ouvre le crédit, on encourage les grandes exploitations, on en appelle aux investissements privés. La III èm République gère alors l'Algérie Coloniale. C'est une véritable fièvre de création qui s'empare alors du pays.

35.000 Espagnols arrivèrent en Algérie cette année-là.

29 Janvier : - Le prisonnier, Abd El Kader, arrive à Toulon, où il est interné au fort Lamarque, contrairement aux promesses, qui lui ont été, faites avant sa reddition, de le laisser se retirer dans un pays musulman.
23 Février : - Après l'intervention de la troupe, qui tire sur des manifestants, Paris se couvre de barricades dans la nuit avec la complicité de la Garde Nationale.

24 Février : - Abdication de Louis-Philippe Ier. Réfugié dans son palais des Tuileries, le roi ne voulant pas d'effusion de sang
25 Février : - Proclamation de la Seconde République Française.

25 Avril : - Débarquement du corps expéditionnaire français à Civitavecchia, en Italie pour venir au secours du pape

1 Juillet : - Prise de Rome par l'armée française. Le Maréchal Bugeaud meurt à Paris du choléra qu'il a contracté en Algérie où une épidémie sévit.

26 Juin : - Chute de la dernière barricade, à Paris et fin des Journées de Juin. Ces journées révolutionnaires ont fait 1.500 morts. 15.000 prisonniers politiques seront déportés en Algérie
21 Novembre : - L'Algérie est divisée en 2 zones : Les Territoires civiles et les Territoires militaires.
10 Décembre : - Louis Napoléon Bonaparte devient le premier Président de la 2° République.

11 Décembre : - La Constitution de 1848 proclame L'Algérie partie intégrante du territoire français. Les territoires civiles de Bône, d'Oran et d'Alger, deviennent des départements français (Alger, Oran et Constantine) dirigés par des préfets. Les indigènes d'Algérie (les musulmans et les juifs) deviennent des Sujets Français.

12 Décembre : - 100 000 Parisiens se portent volontaires pour s'établir en Algérie, seul 13 500 seront choisis.

1851

4 Août : - Création de la Banque d'Algérie. L'Algérie est dotée d'un système bancaire et monétaire qui vient remplacer le troc.
2 Décembre : - Coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte, qui fait déporté 6 500 suspects républicains en Algérie.
8 Décembre : - Louis Napoléon Bonaparte fait transformer six villages d'Algérie, en colonies pénitentiaires pour recevoir les déportés Républicains.

Arzew compte alors 700 espagnols pour 170 français.

1852

16 Octobre : - Louis Napoléon Bonaparte fait libérer Abd El Kader. Il le recevra à Saint Cloud le Samedi 30 Octobre.
2 Décembre : - Louis Napoléon, Bonaparte se fait proclamer Empereur des Français et des Arabes, sous le nom de Napoléon III.
6 Décembre : - Abd El Kader, est invité à Paris et réside à Amboise, jusqu'au 11 décembre.
21 Décembre : - Abd El Kader quitte la France et se retire en Turquie où Napoléon III lui octroie une rente annuelle de 100 000 Francs.

1853

- Napoléon III, tente de créer un royaume Arabe en Algérie, mais se heurte à l'hostilité de l'armée, des civils français et des indigènes musulmans. 
9 Mars : - Un premier Régiment de Tirailleur Algériens, voit le jour.

1854

28 Mars : - La France et l'Angleterre entrent en guerre, contre la Russie, au coté des Turcs c'est le début de la guerre de Crimée.
20 Septembre : -  Les Zouaves s'illustrent à la bataille de l'Alma. Ce qui leurs vaudra le Zouave du pont de l'Alma à Paris. Sur l'île Sainte Marguerite, en face de Cannes, un petit cimetière est créé pour recevoir les dépouilles de blessés décédés sur l'île. Il est situé juste en face de celui des musulmans d'Algérie.

1855

6 Décembre : - Quittant la Turquie, Abd El Kader, s'établit à Damas, en Syrie, où lors d'émeutes, il protégera les chrétiens. Il sera décoré de la médaille pontificale, puis fera un séjour en France, en septembre, au cours duquel il sera décoré de la Grand-croix de la Légion d'honneur. Il reviendra, encore en France, en 1860, 1865 et 1867.

1856

- Le premier recensement en Algérie établi une population de 2 470 000 habitants dont 2 310 000 musulmans.
28 Février : -  Signature de l'armistice de la guerre de Crimée, l'armée française d'Orient a perdu 95 615 morts dont 10 240 tués au combat, environ 10 000 morts des suites de leurs blessures et 75 000 ont succombé aux maladies infectieuses, dont le typhus. Les troupes d'Algérie s'y sont, glorieusement, illustrées, le pont de l'Alma sera inauguré le 2 août 1856, la statue du Zouave le sera le 15 août 1858.

25 Mai : - Naissance à Mostaganem de Louis Franchet d'Espèrey, il fut nommé Marechal de France, le 21/02 /1921

16 Octobre : - A la demandes du Colonel de Neveu, chef du bureau politique d'Alger, le grand illusionniste Français, Robert-Houdin, se rend en Algérie. Sa mission consiste à opposer ses tours de "magie blanche" à ceux des marabouts musulmans qui représentent une menace pour la pacification de l'Algérie. Son succès est éclatant.
31 Décembre : - Le premier recensement en Algérie établi une population de 2.310.000 musulmans, et 160.000 non musulmans.

1857

- Soumission de la Kabylie.
- La première voie ferrée est ouverte en Algérie, elle relie Alger à Blida dans la Mitidja. Il y aura 4.375 km de Réseau ferroviaire en 1954. En France la première liaison Paris - Saint Germain a été ouverte le 25 août 1837.

 

1858

- Sur une colline qui surplombe Bab el Oued et la mer, est construite la basilique de Notre Dame d'Afrique qui abritera une vierge noire. Derrière l'autel est inscrit : « Notre Dame d'Afrique priez pour nous et pour les Musulmans ».
24 Juin : - Création d'un Ministère de l'Algérie et des Colonies.

1859

24 Juin : - Bataille de Solférino en Italie, contre l'Autriche
25 Juin : - Henry Dunant, un colon Suisse de la région de Sétif en Algérie, qui arrive à Castiglione en Italie pour obtenir une audience de l'Empereur Napoléon III, découvre l'horreur de la bataille de Solferino, se met au service des blessés en transformant l'église en hôpital. Il participera par la suite à la création d'un organisme, qui deviendra la Croix Rouge. En 1901 il se verra attribué le Prix Nobel de la Paix.

1860

1 Avril : - le général de Lamoricière, ancien héros de Constantine, arrive au Vatican et reprend en main les troupes pontificales et lance un appel aux catholiques du monde entier pour défendre le Pape et son territoire.

24 Mars : - Traité de Turin. La France obtient le rattachement des Comtés, de Nice et de Savoie.

1 Juillet : - Les volontaires affluent, au Vatican. Ils prennent le nom de « zouaves. » qui provient de leur uniforme, dessiné par le général de Lamoricière et inspiré des zouaves d'Afrique de l'armée française.
19 Septembre : - L'Empereur Napoléon III débarque en Algérie.
- Les Comtés de Nice et de Savoie deviennent français.
- Au cours de son voyage en France, Abd El Kader  est initié à la loge maçonnique Henri IV, à Paris. Puis par la suite élevé à la loge « Les Pyramides, » à l'Orient d'Alexandrie.

1863

22 Avril : - Un sénatus-consulte instaure la propriété individuelle chez les indigènes d'Algérie. De ce fait beaucoup vont revendre à des Européens, les terres dont ont les a fait propriétaire. En effet jusque la, la propriété individuelle n'existait pas les terres appartenaient à la collectivité c'est à dire aux Tribus.
30 Avril - La Légion Étrangère, s'illustre à Camerone (Camaron) au Mexique.  « Le capitaine Danjou, 2 officiers et 62 légionnaires, retranchés dans une ferme, soutiennent le siége de 2.000 Mexicains, les 3 survivants, posent leurs conditions avant de se rendre. » Devant leur bravoure ces conditions sont acceptées. Cet anniversaire est commémoré chaque année par toutes les unités de la Légion.
23 Août : - Naissance à Lausanne (Suisse) de Jules Borgeaud qui créera la maison de commerce (produits agricoles, vins) la plus importante d'Afrique du Nord. Il sera l'artisan de l'installation de la Banque d'Algérie en Tunisie. Il sera Consul de Suisse à Alger (1888-1930), Président de la Société helvétique de bienfaisance d'Alger. Son frère Lucien possédait un vignoble de 1300 ha à la Trappe (Chéragas) près d'Alger.

1864

- Le colonel de Martimprey, Gouverneur général de l'Algérie, écrit dans son rapport à destination de Paris : Les voies de communications principales ne sont que des sentiers étroits, l'eau des puits est corrompue, les sources, des bourbiers, les friches augmentent chaque jour. En 1954, il y aura 58 000 km de Routes goudronnées et 4 375 km de voies ferrées.
24 Juillet : - Inauguration du port d'Oran.

1865

14 Juillet : - Un sénatus-consulte précise à propos de l'Algérie :  « L'indigène musulman est Sujet Français, néanmoins il continuera d'être régi par la loi coranique. Il peut sur sa demande être admis à jouir des droits du Citoyen français; dans ce cas il est régi par les lois civiles et politiques de la France. » 
Il faut donc bien saisir ces deux notions différentes :
-   Le Musulman est sujet Français et seulement sujet, s'il obéit à la loi coranique.
-  Il peut acquérir la citoyenneté Française, incompatible avec le statut coranique, s'il fait l'abandon de ce dernier, tout en restant musulman, et en acceptant les lois de la République Françaises.

1866

12 Février : - Les États-Unis adressent un ultimatum à la France pour le retrait des troupes françaises du Mexique.
16 Mars : - Le général, Yusuf, Commandant la 12° Division militaire, auquel Abd el Kader s'était rendu, alors qu'il était colonel de Spahis meurt à Cannes dans les Alpes maritimes en France, où il était en déplacement. Il sera inhumé dans le parc de sa résidence à Alger. Puis ce terrain ayant ete vendu ses restes seront transferes au cimetière de Saint Eugène/ Bab-el-Oued
20 Juillet : - Charles Martial Allemand Lavigerie qui a 41 ans
Est nommé archevêque d'Alger
3 Août : - Une catastrophe économique et sociale s'abat sur l'Algérie : Une grande sécheresse provoque une famine, aggravée par une invasion de sauterelles. La misère engendre typhus et choléra et fait près de 100 000 victimes. Le futur Cardinal ne pouvant rester indifférent à une telle situation entreprend de recueillir les enfants abandonnés voués à la mort.
20 Décembre : - Adoption dans l'infanterie française du fusil Chassepot à chargement par la culasse.

1867

- Une nouvelle épidémie de choléra, qui se déclare dans la région de Batna, fait plus de 7 000 victimes en Algérie.

1868

- Une famine, provoque la mort de 35 000 personnes en Algérie
- L'Archeveque d'Alger Charles Lavigerie, fonde « La société des Missionnaires d'Afrique » les « Pères blanc » qui sont vêtus d'une djellaba, d'une chéchia et d'un rosaire.

1869

16 Juin : - A Saint-Etienne, en France, l'armée réprime une grève en tirant sur les grévistes. 14 morts.
8 Octobre : - A Aubin (Aveyron), un affrontement entre des mineurs en grève et la troupe fait 14 morts du coté des civils..
16 Novembre : - L'inauguration du canal de Suez, à laquelle assiste Abd El Kader invité par la France, donne au port d'Alger une prédominance sur les autres ports de la Méditerranée.
- Lavigerie fonde la Société des Missionnaires d'Afrique Pères Blancs) avec la collaboration de Mère Marie-Salomé.

1870

            Après la défaite on a déjà imaginé une voir ferrée transsaharienne qui souderait les possession françaises. Une première expédition formée de 500 hommes a tenté le passage en 1881, elle a été massacrée. Plus tard, Laperrière et ses troupes affrontent les touaregs à Timimoun, en plein été, en plein midi, à 50° sous un soleil de plomb. Nouvel échec mais à chaque fois, on pénètre un peu plus à l'intérieur de ce désert où les Pères Blancs, ces soldats du Christ affrontent les marabouts et les pillards.

1 Septembre : - Après la chute de Sedan, face aux Prussiens, Napoléon III est destitué.
26 Octobre : - Le décret Crémieux, octroi la citoyenneté française aux indigènes juifs d'Algérie.  Les Indigènes, musulmans, sujets français, peuvent opter depuis 1865, pour la citoyenneté française, à condition de renoncer à leur statut coranique.

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Amiral comte Louis Henri de Gueydon gouverneur de l'Algérie de 1871 à 1873

248 villages sont crées pour des colons venus de l'Aveyron, de l'Ardèche, des Hautes Alpes, de la Drôme, de l'Isère. Des habitants de Menton se sont installés à Abbo dans la vallée de la Sébouse.

            La colonisation officielle s'adresse ensuite aux paysans du Sud de la France ; Les corses en particulier constituent en 1896 le contingent régional le plus important. Des Corses ont fondé Sidi Merouane près de Ténès. Des Bretons ont crée Herbillon entre Philippeville et Bône. Puis viennent ceux des Pyrénées Orientales, des Hautes Alpes, de la Drôme et du Gard.
Des natifs du Var sont venus explorer les mines de Gouraya près de Cherchell. Des Alsaciens-Lorrains ont peuplé Haussonvillers, Bou-khalfa d'Alsace, Camp du maréchal, Rouffach ou la Robertsau. Le traité de Francfort qui enlevait l'Alsace et une partie de la Lorraine à la France amène plusieurs milliers d'Alsaciens fidèles à chercher au sud de la méditerranée des terres nouvelles à exploiter. Les noms des villages créés en Algérie jalonnent cette page d'histoire : Strasbourg, Belfort, Kléber. Tous vont devenir les enfants dévoués de cette Algérie, resplendissante d’une beauté dépouillée des rivages de la Méditerranée. Sur cette terre, ils ont le sentiment de se retrouver en pays connu.

31 mars : - A la suite d'une insurrection, arabe, vite réprimée. Les biens des insurgés, 2000000 d'hectares, sont mis sous séquestre, 500.000 ha, seront rachetés, le reste sera vendu par les Domaines.
10 Mai : - L'Alsace et la Loraine sont annexées par l'Allemagne, 10% de leurs habitants, entament un long voyage pour aller s'établir en Algérie où on leurs alloue 100.000 hectares de terre mais les 2/3, non agriculteurs, vont les revendre.
22 Juillet : - L'islamisation et l'arabisation des régions berbères, dont certaines sont chrétiennes, est favorisées par l'Administration française
10 Août : - Adolphe Thiers est le premier Président de la III° République.  - En Algérie les Bureaux des affaires indigènes sont supprimés. Ils seront recréés, sous le nom de SAS en 1955 par Jacques Soustelle.

1872

1 Mai : - Des communards sont déportés vers l'Algérie.

1873

24 Mai : - Le Président Adolphe Thiers est renversé et remplacé par Mac Mahon.
12 Juillet : - Le Cardinal Lavigerie fonde l'ordre missionnaire des Pères blancs en Algérie.
1 Octobre : - Tous les Alsaciens Lorrains, résidant en Algérie, qui n'ont pas opté pour la France (Nationalité française) sont Allemands à compter de ce jour.

1878

Avril : - Un article du journal « Akhbar » dénonce l'importation et la location de main d'œuvre chinoise, en Algérie, par de grandes sociétés, ce qui peut être assimilé à de l'esclavage.

1881

12 Mai : - Par le traité du Bardo, la Tunisie se met sous le protectorat de la France. C'est la sécheresse, la famine et les incendies qui ravagent le pays et font des milliers de morts.

 

1882

           Le recensement en Algérie établi une population de 2 860 000 habitants musulmans et 410 000 non musulmans. Abandon du projet de mer intérieure saharienne du Commandant François-élie Roudaire, par creusement d'un canal inondant le bassin Saharien  de 6 700 km2, au-dessous du niveau de la mer.

1883

25 Mai : - L'Emir Abd El Kader meurt à Damas, fidèle à sa promesse de ne jamais reprendre les armes contre la France.

1884

            Jean Jaurès, attire l'attention sur le fait que l'immigration italienne et espagnole, en Algérie, étant plus rapide que l'immigration française, les Français d'Algérie vont se trouver en minorité.
15 Novembre : - La conférence internationale de Berlin entre les grandes puissances, qui se déroulera jusqu'au 26 février 1885, arrête les modalités de l'expansion coloniale, c'est a dire le partage de l'Afrique entre les grandes puissances.

1886

On y compte

160 000 Espagnols constituent de véritables fiefs en Oranie spécialement.

35 000 Italiens sont regroupés principalement à Bône et Constantine.

15.550 maltais répartis dans l'est, à Bône surtout et dans les villes portuaires, à Alger notamment où ils feront du quartier des Taggarins leur territoire.

219 000 français.

211 000 étrangers.

            Les vignerons de l'Aude dans les plaines de Bône. Les paysans du Bas Alpin en Kabylie... Les paysans du Haut Languedoc sur les plateaux de Sidi Bel Abbés ou de Sétif. Ces méridionaux français vont rencontrer d'autres émigrants du bassin méditerranéen. Poussés par une misère plus grande encore, apparaît en effet tout au long de la fin du 19ème siècle une vague d'émigrants des rivages de la méditerranée.

1887

            C'est une invasion générale de sauterelles puis le choléra et le typhus qui déciment la population. Mais la grande nouveauté en cette fin de siècle, c'est le Sahara. Cet énorme désert de plateaux pierreux où des caravaniers entretiennent des relations lointaines avec le Continent noir où la France commence à s'installer, à Dakar, au Soudan, et rêve de s'installer aussi à Tombouctou et au Tchad.

1888

16 Décembre : - Naissance à Bône en Algérie, d'Alphonse Juin, futur héro du Garigliano en Italie, en 1943.

1889

El Goléa est fondé. La loi du 26 juin impose la citoyenneté française qui "naturalise automatiquement tout étranger né en Algérie s'il ne réclame pas à sa majorité la nationalité d'origine de son père".

7 Mars : - Le nom de Pirette, qui a vaillamment résister aux Hadjouth en décembre 1839, est donné à un village.
26 Juin : - La loi du 26 juin accorde la citoyenneté française à toute personne née en Algérie, d'un étranger qui y ai domicilié. Cette loi s'appliquera également à la France où elle est toujours en Vigueur.

1892

30 Juin : - Naissance à Philippeville, de Pierre blanchar

1894

24 juillet : - Décès à Paris de François-clément Maillot, médecin militaire et inventeur en 1832 du traitement à base de quinine contre le paludisme qui faisait des ravages en Algérie.

1895

            Le village de Surcouf est construit à 30 km à l'est d'Alger. Il est peuplé par des pêcheurs venus des Alpes Maritimes et du Var.

1896

           On y compte 318 000 français (dont 50 000 naturalisés) et 212 000 étrangers. A partir de cette date le nombre d'européens nés en Algérie l'emporte sur celui des émigrés. Après la naturalisation des juifs par le Décret Crémieux, des Espagnols et des Italiens le sont automatiquement par naissance dans le pays. La population française de l 'Algérie s'élève alors à 310 000 habitants.

1897

            François-henry Laperrine recrute et organise les Compagnie Méharistes Sahariennes, qui ne deviendront officielles que le 1 août 1905, par décret, tout en restant des troupes semi régulières.

1898

8 Avril : - Naissance à Alger de Paul Belmondo, qui deviendra sculteur et sera le père de Jean Paul Belmondo l'acteur.

1899

10 Avril : - La mission Foureau Lamy, partie de Ouargla arrive à Agadès au Niger après avoir traversé le Sahara.

1900

Prise de In Salah.

RETOUR AU JOUR LE JOUR.

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29 juillet 2012

AU JOUR LE JOUR

18 juillet 2012

COMMUNIQUE DE L'USDIFRA

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Vendredi 24. Samedi 25 et Dimanche 26 Août

Port Barcarès (66420)

Mas de l’Ille Bd des Rois de Majorque

Sortie 12 de la voie rapide

Entrée / Visite Gratuite

Ouvert à Tous

Logo du salon savoir-faire PN GM

Mesdames, Messieurs,

            Nous sommes très heureux de vous annoncer que notre Salon du Savoir Faire Pieds-noirs Sera au rendez-vous pour la 6ème fois consécutive.

Grâce à la collaboration de la ville de Port Barcarès qui nous a renouvelé l’emplacement idéal pour organiser notre manifestation qui, de propos du maire, « Est devenue incontournable. »

De cela, nous en sommes tous très fiers !

En partenariat avec les artisans Catalans. Parrainé par Madame Joëlle Ferrand - Accompagnée d’une BANDA Municipale.

Encore une fois la chance de pouvoir présenter et partager notre savoir-faire à travers notre communauté reste un succès qui progresse d’année en année grâce à vous tous. Cette année nous souhaitons que nos producteurs du terroir soient plus nombreux dans ce salon car son thème sera :

Le Salon du Savoir Faire Pieds-noirs 2012 Associé au Savoir Faire des Catalans.

Salon du cinquantenaire.

Vendredi 24août

10 h 00

Ouverture du salon En présence de Monsieur le Maire Alain Ferrand

Gabriel Mène, président de l’Usdifra,

Pierre Aloy, Président de l’amicale des Pieds-noirs de Barcarès.

Accompagnée d’une Banda municipale

Une sangria sera offerte aux exposants et participants

 

12h 30

SARDINADE 20 € Salade –Fromage –Glace –Vin –Café

 

20 h 30

MACARONADE 30 € Salade – Fromage – Dessert – Vin

SOIRÉE PROJECTION Charly CASSAN et Marie HAVENEL

LA VALISE OU LE CERCUEIL

À la Mémoire du cinquantenaire

Nuitée des Exposants jusqu’à 21 h

Samedi 25 août

10 h 15

Cérémonie et dépôt de gerbe à la stèle aux rapatriés

En présence de Monsieur le Maire de Port Barcarès, de personnalités, de M. Gabriel Mène, de M. Pierre Aloy et de Présidents d’Associations amis.

Bénédiction des 3 cultes.

Lâcher de Colombes.

Sonnerie aux morts.

13 h

COUSCOUS ROYAL MECHOUÏA

Entrée:30 €

Gâteaux orientaux. Vin. Café  ou Thé à la menthe.

Animations avec Marie Ange Lavoie & Giorgio

20 h 30

LA FRITA A L’AGNEAU

40 € Tout Compris - Salade – Dessert –Vin – Café

SPECTACLE MUSICAL - LES BELLES ANNÉES D’ALGÉRIE

Suivi d’une soirée dansante.

Dimanche 26août

12 h 30

PAELLA GÉANTE

28 € Vin –Dessert -Café-

15 h

Tirage de la TOMBOLA (lots offerts par les exposants) Prix du plus beau Stand.

RÉSERVATIONS : Bureau National – Les renaudes–83210 Solliès–Pont

Tel. 04 94 33 68 38. M.06 82 22 75 65

gabriel.mene@wanadoo.fr www.pied-noir.eu

 Retour à tous les communiqués.

 

14 juillet 2012

COMMEMORATIONS DU 5 JUILLET 2012

AIX ET REFORME A MARSEILLE

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 092

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 096

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 097

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 101

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 102

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 115

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 116

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 118

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 125

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 138

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 103

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 104

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 108

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 110

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 113

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 139

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 140

 

 

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 142

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 143

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 144

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 146

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 148

 

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5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 151

 

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5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 155

 

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5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 161

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 162

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 163

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 164

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 165

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 166

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 169

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 170

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 171

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 172

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 173

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 174

 

Retour aux commémorations du 5 JUILLET 1962.

 

14 juillet 2012

DISCOURS DE VIVIANE EZAGOURI

Lors de la commémoration du 5 juillet 2012 à Marseille.

 

5 juillet 2012 - à Aix en Provence et Reformes Marseille 149

Voir les autres photos de la commémoration

           Il y a 50ans aujourd’hui, j’ai vécu à Oran la journée la plus tragique de la guerre d’Algérie 50 ans que je lutte pour que ma mémoire n’efface pas le souvenir de cette tragédie.

            Depuis le 5 juillet 1962, il n’y a pas une seule journée ou je n’ai pas eu une pensée pour tous ces disparus assassinés sauvagement par des barbares d’un autre siècle. Leur seule sépulture est dans notre mémoire et dans nos cœurs.

            Ce jour-là le 5 juillet était pour nous une journée comme les autres. Le matin vers 10 heures j’avais bien vu de mon balcon des files de gens descendre le boulevard Joffre se dirigeant vers la place d’Armes. Je n’ai pas compris qu’une manifestation de grande envergure était prévue et qu’elle se transformerait en pogrom.

            Je suis descendue dans la rue pour rejoindre mon copain qui est devenu mon mari, je me suis retrouvée face à une meute de gens qui étaient la pour assassiner les européens.

            Nous avons été arrêtés fouillés et mis contre un mur les mains en l’air. Nous sommes restés longtemps contre ce mur avec d’autres personnes gardés par des civils armés qui attendaient des camions pour charger a coup de crosse les européens.

            Je pensais que mon heure était arrivé, des femmes voulaient me lyncher, face à nous des cadavres jonchaient les rues. Un Algérien qui faisait partie du service d’ordre me connaissait de vue, il habitait dans mon quartier m’a demandé de retourner chez moi et nous a isolé loin de la foule hystérique. J’ai vécu pendant vingt ans avec ce cauchemar qui a hanté mes nuits.

            De retour chez moi à plat ventre je me suis approché de la fenêtre, il y avait sur le trottoir d’en face l’ALN qui ramassait tous les gens qui revenaient de la plage à vespa ou en voiture, ils étaient trainés de force dans les camions.

            Mon père qui était sorti un peu avant moi n’est pas revenu malgré toutes nos recherches sur place, nous n’avons pas eu de renseignements. Ce 5 Juillet 1962 à Oran, plusieurs milliers de paersonnes ont été enlevées et massacrés par la vindicte populaire aidée par les militaires Algériens récemment arrivés du Maroc et ce devant l’armée Française forte de 18.000 hommes qui avait l’ordre de ne pas intervenir et de rester dans les casernes, heureusement certains ont désobéis aux ordres du général Katz.

            L’armée et la gendarmerie étaient au courant du sort réservé aux victimes n’ont pas voulu nous renseigner. En 2004 sans un mot de réconfort, j’ai reçu un rapport un rapport de la croix rouge qui datait de 1963 dans lequel était mentionné d’une façon froide et laconique les circonstances de la mort de mon papa « Égorgé et cadavre jeté dans un four de bain maure » Nous famille de disparus, nous voulons rompre ce silence 50 ans ça suffit. Je continu mon combat depuis près de 50 ans pour le reconnaissance officielle de ce massacre prévisible et la respnsabilité de l’état Français dans la disparition de plusieurs milliers de civils Français après le 19 mars 1962 et en particulier le 5 juillet à Oran.

            Quand les français ouvriront-ils les yeux sur la trahison de De gaulle vis-à-vis de ces gens qui ont crus à ses promesses. Le silence d’état qui couvre cette infamie est toujours d’actualité jusqu’à quand. En ce jour du 5 juillet, j’ai une pensée pour Roger Quessada qui nous a quitté il y a juste un an jour pour jour. Sa présence sera toujours parmi nous tous les 5 juillet que nous vivrons.

Viviane Ezagouri.

Retour Vivianne Ezagouri

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10 juillet 2012

COMMEMORATIONS DU 5 JUILLET 1962

4 juillet 2012

BULLETIN D'HUMEUR N°12

Document transmis par

LE  PHARE  FOUILLEUR  le mercredi 4 juillet 2012.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Football français : des sanctions fortes pour les joueurs arrogants !

Cher(e)s ami(e)s,

          Vous vous souvenez avec émotion, sans doute, du fiasco de l’équipe de France de Football, à l’occasion de la coupe du monde de Football de 2010, dont les matchs se sont déroulés à Johannesburg, en Afrique du Sud, en juin et juillet.   

           Nous les avions vu sortir de l’avion avec un air toujours aussi idiot : chewing gum mâchouillé sans arrêt, lunettes noires, écouteurs sur les oreilles, sourire laissé dans la soute de l’avion, bonjour inaudible à cause de leur bouche pleine, bref.…la joie de participer à la coupe du monde ne se lisait pas sur leur visage pâle de gamin mal élevé et couvert de primes non méritées !

          Bien sûr ils jouèrent sans conviction, puis il y eut les engueulades avec ce brave Raymond DOMENECH, entraîneur national de l’équipe de France à cette époque, grand professionnel des commentaires laconiques avec un air de détresse totalement incontrôlée.

          C’est alors que se produisit l’impensable : une mutinerie suivie d’une grève des footballeurs français ! Oui, nous n’avons pas rêvé : les footballeurs français ont osé faire grève, lors de la coupe du monde 2010 !

          Du jamais vu sur la planète !!!!!!

          La France était déjà, à l’époque, traînée dans la boue par son équipe de football, dont les meneurs au comportement outrancier s’appelaient : ABIDAL, ANELKA, EVRA, RIBERY (dont l’épouse portait une robe aux couleurs du drapeau algérien….), et GALLAS, sauf erreur.

          De plus, au fond des vestiaires, une senteur puante d’islamisme s’était même répandue….allez savoir : et si c’était vrai ?!

          Deux années après cet inqualifiable comportement, à l’occasion du Championnat d’Europe des nations de Football, dit Euro 2012, qui vient de se dérouler en Pologne et en Ukraine, nos petits « fouteux » arrogants remettent le couvert et provoquent un autre fiasco : match sans âme perdu contre l’Espagne (0 à 2), actions inefficaces, absence totale d’esprit d’équipe, puis l’élimination  prévisible et….obtenue !

          Et voici les noms des « fouteux » arrogants qui ont terni, une fois encore, l’image de la France et du Football français :

- Hatem BEN ARFA s’est copieusement engueulé avec Laurent BLANC, l’entraîneur incompris de ses joueurs,

- Jérémy MENEZ a eu un geste d’humeur envers le capitaine de l’équipe d’Espagne,

- Yann MVILA n’a pas serré la main du sélectionneur lors de son remplacement contre l’Espagne,

- Samir NASRI a insulté la Presse, au début et à la fin du tournoi (à lui le pompon et de loin !).

          Il est grand temps que Noël LE GRAET, actuel Président de la Fédération Française de Football, demande à la commission de discipline de la FFF, de sanctionner lourdement des joueurs aussi effrontés.

          Au risque de bousculer les convictions sportives des inconditionnels du Football français, je pense que chacun de ces quatre « fouteux » arrogants devrait :

- recevoir un blâme,

- être privé de terrain pendant plusieurs matchs,

- ne jamais toucher leur prime individuelle de 100.000 € (bonjour la crise !),

- payer une amende importante, versée à la recherche contre le cancer,

- prendre des cours obligatoires pour apprendre à chanter La Marseillaise,

- présenter des excuses de vive voix à la télévision !

          Sans ces mesures je ne regarderai plus jouer cette équipe de Football, dite de France, qui, une fois encore, ternit lamentablement l’image du sport français en général, et du Football français en particulier. Vive le Rugby !

          Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

 

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

4 juillet 2012

BULLETIN D'HUMEUR N°11

Document transmis par

LE  PHARE  FOUILLEUR  du mardi 26 juin 2012.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

 

Immigration : les familles des criminels hors de France !

Cher(e)s ami(e)s,

 

          Quelques jours après avoir appris l’exécution de deux femmes gendarmes, par un Français d’origine maghrébine, nous avons appris avec le même effroi,

qu’un jeune lycéen Français a été battu et étranglé jusqu’à l’étouffement avec perte de connaissance, par un autre jeune lycéen récemment francisé, originaire de Tchétchénie. 

Non…. nous ne rêvons pas !

          Les faits : vendredi 22 juin, au collège de Cleunay (Académie de Rennes), Souleymane, jeune lycéen baraqué de 16 ans pour 1,80 m, élève de 3e, pratiquant des cours de boxe, croise le regard de Killian, enfant frêle de 15 ans, élève de 5e. Le regard de Killian ne lui plaît pas et une altercation s’ensuit, aux toilettes. Puis, dans la cour du collège, la bagarre éclate : Souleymane agresse Killian en le frappant à coups de poings, le met à terre et….l’étrangle ! Killian s’étouffe et perd connaissance. Dans un état de coma avéré, il est transporté à l’hôpital, où il décédera dans la nuit de vendredi à samedi.

          Non, il ne s’agit pas d’une série télévisée malsaine, dont les chaînes nous régalent, mais bien d’une scène qui s’est déroulée dans une cour d’Ecole de notre République : depuis quelques années, on insulte, on frappe, on menace, on échange des doses de drogue, on tue des professeurs à coups de couteau, et certains élèves n’hésitent pas à s’entretuer par différents moyens.

Jules FERRY, reviens….ils sont devenus fous !

          Au cas où cela vous aurait échappé :

- un élève d’origine tchétchène est un lycéen comme les autres et ne mérite pas qu’on l’encadre psychologiquement (la Tchétchénie est un pays calme…),

- les professeurs du collège de Cleunay n’ont jamais pensé que ce jeune tchétchène baraqué était capable de faire ça (ils nous la sortent souvent cette phrase…),

- la directrice d’établissement, tout de suite après que Killian ait été emmené à l’hôpital, alors qu’il n’était pas encore décédé, aurait osé qualifier l’agression de petit incident, et a interdit aux professeurs de faire toute déclaration aux médias,

- J-Yves BESSOL, Inspecteur d’Académie d’Ille-et-Vilaine, avant le décès de Killian, aurait qualifié cette affrontement tragique de bagarre opposant deux élèves ordinaires,

- de nombreux journalistes, aussi bien de la Presse écrite que de l’information télévisuelle, ont osé qualifier Souleymane de camarade de classe, en oubliant de préciser son nom de famille (ils oublient souvent certains noms…),

- ce Souleymane est membre d’une famille originaire de Tchétchénie, accueillie récemment en France, tous considérés comme des réfugiés politiques.

Rassurez-vous : Vincent PEILLON, Ministre de l’Education, venu le samedi, a exprimé la solidarité du gouvernement….sans préciser si les parents de Souleymane allaient être rapatriés en Tchétchénie !

Dès lundi une cellule psychologique a été mise en place…nous voilà rassurés. 

          Au risque de bousculer les convictions humanistes de certain(e)s d’entre vous, je pense ceci :

- les immigrés, ou enfants d’immigrés, condamnés pour crime par les tribunaux français, devraient être emprisonnés à vie,

- toute leur famille, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de réfugiés politiques, devrait être expulsée de France, avec interdiction d’y revenir, y compris dans l’espace Schengen.

          Avec une telle mesure l’Europe me deviendrait plus sympathique. Aux parents de Killian, je présente mes sincères condoléances. 

          Merci de votre aimable considération. Bien cordialement. 

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

3 juillet 2012

COMMEMORATION 2012 DU 5 JUILLET 1962 QUAI BRANLY

 

 

AAALGERIANIE

AAALGERIANIE (idf) Patria Nostra

 

5 juillet 1962- IN MEMORIAM -5 juillet 2012 Le massacre d’ORAN

« Je me souviens !»

En hommage et en mémoire des Français abandonnés, enlevés au faciès, martyrisés, assassinés, massacrés sauvagement, sans sépulture, profanés jusqu’au tombeau, disparus Le 5 juillet 1962 à ORAN.

AAALGERIANIE et le collectif des associations de rapatriés en Ile de France vous invitent comme depuis presque 30 ans à La cérémonie de recueillement organisée Jeudi 5 juillet 2012 à 11h30 précises au mémorial national de la guerre d’Algérie Quai Branly, Paris (7 ième) face à l’avenue de La Bourdonnais, promenade piétonne, RER C Champs de Mars, Métro 6 Bir Hakeim.

Rassemblement Allocution Recueillement Dépôt de gerbes Chants patriotiques

Seront associées à cet hommage les victimes de massacres et d’exactions durant la « bataille d’Algérie Française » et les disparus.

Chacun voudra bien se munir d’une fleur à déposer au pied de la colonne centrale. Les Anciens combattants, leurs drapeaux sont les bienvenus.

Nous vous attendons nombreux avec vos enfants et petits enfants à ce rendez vous de la mémoire afin que nul n’oublie !

Paris 5/6/2012

AAALGERIANIE (idf), Maison des associations, 4 rue Amélie ,75007 Paris

Courriel algerianie@live.fr mobile 07 86 77 97 08

 

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2 juillet 2012

Le marché de Chartres

          À la mémoire de mon père, grand blessé de guerre en 1915, et en mémoire de son frère, l’oncle Semaoun, tué à la bataille de la Somme;

          Je voulais être acteur, je fus professeur. Pour moi c’est du pareil au même, et quand je fus dans ma classe, sans attendre de voir les pirouettes de Robin Williams dans Le cercle des poètes disparus, j’étais déjà capable de sauter sur les tables, de gesticuler et déclamer, de galvaniser quelque peu mon public. Mais nous n’en sommes pas encore là, même si j’occupai mon premier poste au lycée Bugeaud le 1er octobre 1960. L’Indépendance de l’Algérie ne tourbillonnait pas encore dans l’air comme un coup de vent (en revanche du coup d’éventail de 1830 par quoi tout avait commencé) nous poussant vers la mer.

          J’avais trois lieux de vie : notre maison, qui était située au pied du Télemly, dans cette rue Danton où s’ouvrait la grille supérieure de ce qu’on appelait pompeusement le Palais de l’Université, et donc installée dans le chic et le verbe haut ; nos synagogues qui gravitaient autour et dans la Casbah ; et enfin le lycée, qui fut pour moi d’abord Gautier, puis Bugeaud, où j’appris à accéder à la culture, à me forger un esprit français (et critique), et aussi à me séparer, sans me couper tout à fait, de la civilisation de mes parents. Qui, dans l’intimité, parlaient encore arabe et n’avaient rien oublié ou renié de ce passé judéo-berbéro-arabe qui composait naguère la vivifiante Algérie. Alors, quand je sortais de mes deux heures de cours au Grand Lycée, le samedi matin, j’allais à la synagogue en remontant la rampe derrière Bugeaud qui me menait au jardin Marengo, et de là, descendant en douceur car c’était pour moi jour de Chabbat et de pas lents, j’atteignais la rue Randon et cette place du grand-rabbin Abraham Bloch où trônait la majestueuse architecture du Grand-Temple, avec un dôme altier comme je n’en vis qu’à Constantinople. Mon père était déjà là, depuis l’aurore, car il était homme de piété et de prière, alternant avec le père Bittoun, qui entamait toujours seul la prière de Hannah, les versets des psaumes. J’arrivais, en fait, juste pour la ‘Amida, ou sur la fin, et ne manquais donc jamais la lecture de la paracha, que nous administrait la voix de stentor du rabbin Layani, qui balançait toujours ses larges épaules de droite et de gauche sur ses pieds claudicants en scandant la parole divine. Le moment clé, à mes yeux, était ensuite le Moussaf s’achevant sur la bénédiction des Cohanim : là, mon père soulevait son vaste talit et en recouvrait tout mon corps ; mais j’étais parfois jaloux des voisins de stalles qui se précipitaient sous ses mains bénissantes, mon oncle Coco, le peintre Attias, l’inspecteur Mamane, voire m’sieur Staouchrène (comme on l’appelait), que sais-je encore ? afin de recevoir, comme une eau lustrale, un pan de sa piété et de ce ’hessed qui fut la vertu première d’Abraham Abinou. Voilà, nous étions purs quand mon père, sur la phrase terminale « et moi je vous bénirai », relevait son immense châle de laine et nous faisait remonter à la surface. Chabbat Chalom lékoulam, Le’h besim’ha, la paix et la joie pour tous, et nous voilà partis sur les trois kilomètres qui, de la Lyre aux tournants Rovigo, et de la rue Dupuch au chemin des Aqueducs, nous mèneraient enfin chez nous, ce Foyer des Mutilés qui fut construit en 1930 pour abriter les anciens Poilus et Zouaves que la Grande Guerre avait marqués dans leur chair.

          Or ce n’est pas de cela que je voulais parler, mais du marché de Chartres. Le samedi après-midi, invariablement, nous changions de lieu de prière et mon père me menait rue Sainte, ce très joli oratoire avec ses lampes à huile accrochées au plafond et ses faïences vernissées, auquel on accédait en montant un étroit escalier, et qui s’ouvrait sur l’assourdissant marché de Chartres – tout comme le Grand-Temple donnait sur le tonitruant marché Randon. La prière s’accommodait fort bien de cette rumeur mercantile, car notre ferveur était bruyante et gesticulante. C’est là qu’officiait le samedi le rabbin Zabulon Sebban, que papa avait connu enfant prodige que l’on hissait sur une chaise pour chanter de sa voix d’ange les versets de Moïse, plus tard remplacé par le rabbin Achouche (dont le fils me précéda dans le cœur de Nelly Bensaïd, cette belle Juive qui me fila entre les doigts). Au Temple de la rue Sainte, la bien nommée, nous faisions min’ha et séouda shlishi en mangeant des cacahuètes, pour finir par ‘arbit et la havdala, et nous écoutions attentivement le dvar Torah de m’sieur Cohen-Bacri qui, sans être rabbin, en connaissait un brin. J’aimais ce rituel, la richesse de notre culte, nos promenades à travers toute la ville, le front de mer sabbatique, et nos synagogues.

          Mais nous voilà maintenant au marché de Chartres qui, toute la semaine, ouvrait ses portes et d’ailleurs il n’y en avait pas sur cette esplanade offerte aux quatre vents où chacun dressait son établi ou son stand sans les chipoteries administratives d’aujourd’hui. Qui avait quelque chose à vendre, et de nombreuses bouches à nourrir, s’installait là et étalait ses richesses. C’était ce qu’on appellerait aujourd’hui un vide-grenier, mais permanent, prolixe et fascinant.

          En ce temps-là, je travaillais à l’Opéra, qui donnait par derrière sur la place de la Lyre, et il suffisait de descendre pour gagner le marché de Chartres ; ou alors, face à l’imposant Opéra construit en 1853, s’ouvrait sur la droite l’artère nommée autrefois rue de Chartres, puis rue du docteur Charles-Aboulker, père fondateur de la plus illustre dynastie de médecins juifs d’Alger (dont le fils Marcel fit partie — aux côtés de l’autre Aboulker, José, fils de Henri Aboulker — du complot qui, en 1942, renversa en Algérie le régime de Vichy). Eh bien, c’est par Charles Aboulker qu’on accédait au marché de Chartres. Là s’ouvraient les sept merveilles de la brocante, ou, si l’on veut, la caverne d’Ali-Baba. C’est là que j’achetais mes disques, de vieux soixante-dix-huit tours qu’il fallait entendre sur cet ancien appareil à tête et aiguille qu’on appelait le phonographe. Je sais que j’avais acquis là de précieuses gravures : un enregistrement historique de Caruso, des interprétations de Paderewski, une Tosca de Giuseppe Lugo, Samson et Dalila chanté par José Luccioni, qui venait d’interpréter à l’Opéra de chez nous un mémorable Othello, bon, je ne vais pas tous les énumérer. Mais c’était en professionnel que j’acquérais ces « documents » sonores, car, voyez-vous, en ce temps-là je travaillais à l’Opéra, puisque je me voulais acteur et artiste.

          C’est Sylvain, qui était manutentionnaire aux établissements Zabulon Sebban dont papa, retraité des CFA (Chemins de Fer Algériens), assurait la comptabilité et arrondissait ses fins de mois en assumant à l’Opéra la charge de chef des figurants, qui m’avait contacté. Sylvain, dont la célébrité reconnue venait de certaines initiatives, comme d’avoir fait monter sur scène, au 4ème acte de Carmen, un de ces bourriquots qui promenaient les enfants au square Bresson, en face du Théâtre Municipal, me fit donc l’honneur de me proposer de « figurer » sur scène quand l’horaire de mes études me le permettait : deux ans durant je fus figurant du jeudi et du dimanche, passant d’un chulo de corrida dans Carmen à un peloton d’exécution (réduit à un seul fantassin le jeudi) fusillant Mario au dernier acte de la Tosca, débarrassant les tables au cabaret de Rêve de valse, ou donnant le bras aux danseuses venues égayer le salon de Manon. Ah ! les danseuses, que n’ai-je eu la tête tournée par elle, chantonnant comme dans l’opérette de Francis Lopez : « Ça fait tourner la tête, mieux que tous les fandangos »… ! Que de rêves envolés ! que de plaisirs ravis ! Eh oui ! toutes mes richesse sont restées là-bas, les disques, les images, les effluves.

          Après mars 1962, où tout s’écroula, chacun gagna la mer et les nefs salvatrices avec juste un petit bagage. On se rappellera ce slogan de survie : « la valise ou le cercueil ». Et donc, pour presque tous, ce fut la valise. À quoi bon énumérer nos pertes ? le piano où je « massacrais » les mazurkas de Chopin, le violon avec lequel papa animait le bal dans ce temps si lointain du jeune couple à Berkane (au Maroc), les tableaux et les cartes que j’épinglais aux murs, la psyché où maman chaque matin contemplait sa beauté, tous les ouvrages hébraïques qui ne tenaient plus dans la malle, mon phonographe avec ses aiguilles de rechange, la bibliothèque aux nombreux dictionnaires, et les encyclopédies qui fondèrent notre savoir, et toute cette littérature française à jamais prisonnière des sables… En vérité, rien ne résiste au temps… sauf la mémoire.

Pr. Albert Bensoussan

Retour coups de cœur.

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