Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
popodoran
Publicité
popodoran
Newsletter
Catégories principales
Archives
30 décembre 2009

5 DECEMBRE "LA DATE"

Par J. F. Paya

Dans un souci unitaire  et pour donner un contenu à cette date puisqu'il faut à tout prix contrer le 19 Mars. Décembre en 64 fut le dernier mois où les titres de "Mort pour la France" furent attribués pour la Guerre d'Algérie Interprétation qui dépasserait  toute décision politique.

Les groupements associatifs Rapatriés communiquent 

5 décembre, Hommage aux Victimes

           L’hommage de la nation aux Victimes civiles de la guerre d’Algérie, consacré par la loi votée en 2005, avait été timidement traduit le 5 décembre 2006 par l’apposition d’une plaque discrète, à la rédaction d’ailleurs injustement restrictive, auprès du monument érigé à Paris, quai Branly. Le discours fort prononcé le 5 décembre 2009, au nom du gouvernement, par le Secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, satisfait enfin notre attente. Il annonce en effet l’ouverture de la colonne centrale aux victimes civiles innocentes. La liste nominative des victimes du 26 mars 1962 sera inscrite en priorité, sous forme collective clairement identifiée.

           Elle sera suivie par ordre alphabétique des noms des autres victimes civiles françaises au fur et à mesure de l’instruction des demandes individuelles.

           Les responsables associatifs soussignés respectent la date du 5 décembre car elle a été retenue par une large majorité du Monde combattant et consacrée par une loi en faveur des Rapatriés. Cette date, qui voit les Autorités s’incliner devant nos victimes, a également le mérite d’unir en un même moment tous ceux qui souhaitent associer dans un hommage commun les Morts ou Disparus militaires, supplétifs ou civils tombés trop tôt et bien inutilement, dans l’innocence de leur engagement pour la France.

           Ils continueront à se recueillir, comme ils le font déjà, aux dates emblématiques chères à la Communauté des Français Rapatriés devant le monument érigé à Paris, quai Branly ou en tout autre lieu à leur convenance, dans le calme, la sérénité et la cohésion.

            Pour l’avenir, lorsque notre génération se sera éteinte, plus nombreux seront les sites, plus l’attention de nos descendants, mêlés aux simples curieux, sera sollicitée et plus la mémoire des nôtres aura de chances d’être préservée.

Le Cercle Algérianiste - Le C.L.A.I.R.R - Le CL.A.N.-R.

Cette page est dédié à Antoine Rubio disparu le 6 Juillet 1962 entre Ain-Témouchent et Oran ainsi que le témoignage de Mme Lisan Jacqueline .

PAR JEAN FRANCOIS PAYA   cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962 

Publicité
25 décembre 2009

"LE GUETTEUR" RETOUR DE PN A DOUAOUDA

Sous couvert d’investissement agricole préparation du retour de 200 pieds-noirs. 

Situation_Douaouda

*

            Des sources bien informées ont confié à El Khabar qu’un parlementaire français, Mr Kléber Mesquida, préparait le retour en Algérie  de 200 pieds noirs, originaires de la commune de Douaouda, dans la wilaya de Tipaza. Il a, en effet, profité de son séjour en Algérie, à l’invitation d’un organisme officiel, pour visiter la ville qui l’a vu naître, souhaitant renforcer les liens d’amitié entre les habitants  de cette région, et les français qui y sont nés, et cela en vue d’un retour prochain de ces derniers.
            Notre source a indiqué que, le parlementaire français né à Douaouda  le 03 Août 1945, était venu en Algérie le 20 octobre pour raison professionnelle, sur invitation  de la direction générale des forêts, et qu’une fois sa mission officielle achevée, il avait décidé de revoir la maison où il était né à Douaouda, ainsi que l’église ou il avait étudié. Précisant que celui-ci avait rencontré des habitants de la région, auxquels il avait décliné sa fonction, et clarifié qu’un des principaux objectifs de sa visite était de renforcer les liens d’amitié entre ses compatriotes nés à Douaouda et résidant actuellement à Evry, avec les natifs de cette région.
            Notre même source a ajouté, que ces intentions affichées d’investir dans le secteur agricole en Algérie, cachait en réalité le dessein de certains  pieds noirs de revenir dans leur pays d’origine. Mr Mesquida fait, en effet, partie d’une association nommée « l’association des amis de Douaouda », dont les membres n’ont pas caché leur souhait de revenir en Algérie si  « les conditions le permettaient ». Il est apparu lors de la rencontre que le parlementaire se considérait en quelque sorte comme la courroie de transmission entre les algériens et les 200 français originaire de la région.
            Rappelons par ailleurs que Mr Mesquida, est ancien ministre de l’équipement et a occupé plusieurs postes administratifs et politiques. Il est également membre de du collectif d’amitié franco-algérienne, parlementaire depuis 2002 et coordinateur de l’organisation  du droit des paysans.
 

            Par : B.Salim /Tipaza 

A chacun de conclure de la lâcheté et l'hypocrisie de certains pieds-noirs

LE GUETTEUR

RETOUR COUPS DE COEUR 

12 décembre 2009

LES PETITS COMMERCANTS DE BAB EL OUED

         En hommage à mes parents, je voudrais remettre en lumière ceux que l'on appelait "les petits commerçants de BEO". De l'épicier au laitier, du cafetier au marchand de vaisselles, du droguiste au charbonnier, du boulanger au charcutier, du coiffeur au tenancier du "bain maure", de l'échoppe enfumée par les beignets arabes de Blanchette à TAGO, le vendeur itinérant de calentita, les rues du quartier embaumaient d'odeurs inoubliables chaque matin.

msababel_commerces

         La particularité de cette époque c'est que l'on trouvait des ateliers de réparation et de réfection en tous genres: on réparait une TSF, un transistor, un réveil ou un fer à repasser, on remettait à neuf un matelas de laine par rendez-vous sur la terrasse de l'immeuble en convoquant le matelassier, le rempailleur de chaises exerçait son talent sur les trottoirs, les femmes faisaient stopper à la boutique de la remailleuse leurs bas filés, tandis que le cordonnier dans un capharnaüm de chaussures en détresse, ressemelait à longueur de journée celles "qui avaient faim". Il faut dire que le prix accordé aux choses et aux vêtements en particulier avait de l'importance; on jetait à la poubelle que ceux qui ne pouvaient se réparer. Autre particularité, il y avait de nombreux artisans qui exerçaient à leur domicile et compte tenu de la réputation qu'ils avaient, le quartier décernait le titre de notoriété absolu en les nommant:"roi" de leur métier. Ainsi, ROMANO, le "roi du chocolat" à la cité des HBM,rue Picardie, nous éblouissait par ses créations en cacao lors des fêtes de Pâques et de Noël. Le dimanche matin, il y avait la cohue dans le fournil situé en sous-sol rue du Roussillon: le "roi du mille-feuille" donnait en spectacle sa préparation avec une dextérité remarquable; il alignait les plaques sorties du four, crémait, glaçait, décorait et découpait la pâte feuilletée légèrement grillée et gorgée de crème pâtissière, sous le regard figé d'une foule de gourmets enivrée du parfum suave qu'elle respirait à pleins poumons en attendant d'être servie. Le "roi du nougat" c'était Manolo, un natif de la région d'Alicante, qui faisait saliver les habitants de son immeuble avec l'odeur des amandes d'Espagne qu'il grillait dans le plus grand secret; alors l'alchimiste du plaisir donnait naissance à un "torron" dur ou mou qu'il enveloppait amoureusement dans un papier cellophane: c'était décembre et les fêtes de fin d'années étaient toutes proches. Les coutumes sont comme les tics, on ne peut jamais sans défaire. On trouvait également à domicile de nombreux tailleurs et couturières qui débordaient d'activité au moment des fêtes pour habiller les enfants, mais aussi pour préparer une communion ou un mariage. Je ne peux oublier le " roi du pantalon" rue Picardie: Georgeot Bensimon, un personnage extraordinaire et plein d'humanité décédé à Marseille loin de son quartier qu'il aimait par dessus tout. " Georgeot, te souviens-tu d'un couscous au Hasban que ta maman nous avait servi à ta demande et de cette sépia au noir que l'on avait saucé sur le carrelage du club de volley des HBM parce que malencontreusement la marmite avait culbuté sur le sol. C'est toi, qui m'avait appris un jour que pendant la guerre tous les juifs de France et d'Algérie avaient été renvoyés de leur emploi seulement parce qu'ils étaient juifs; tu avais alors changé pour toujours ma vision sur les idées reçues. Permets-moi de terminer avec l'humour qui caractérisait le grand coeur que tu étais lorsque dans un sourire éclatant, tu lançais : " tu prends ton bain Simon ".

48isly1960esteve1b_commerces

         Certes, tous ces petits commerçants n'étaient certainement pas les plus à plaindre par rapport à l'échelle sociale; sauf que pour eux, une journée de travail durait allègrement entre douze et seize heurs non stop, qu'ils recevaient la clientèle sept jours sur sept et qu'ils ne prenaient jamais de vacances; on peut facilement comprendre que leur situation n'était enviée par personne.


         Mais, qui étaient-ils ces petits commerçants ? Des privilégiés ayant hérités de fortunes familiales ? Des grandes familles qui suivaient une tradition bourgeoise ? Des nantis qui investissaient des avoirs spéculatifs ? Des riches bénéficiant de la bonne grâce des banques ? QUE NENNI, la grande majorité des petits commerçants de Bab el Oued étaient tout simplement le .......

         La grande majorité étaient tout simplement le produit de la crise économique et du chômage qui avaient sévi dans les années 1929-1936 où le "tube" à la mode était "l'Internationale" et la couleur préférée de tous le rouge car le quartier, comme un seul homme, était communiste. C'est bien ici à Bab el Oued, que fut fondé en 1937 le journal "Alger Républicain" dont Albert CAMUS, fils de parents illettrés, fut journaliste l'année suivante. La récession économique dans cette période créa un marasme sans précédent et nos jeunes parents connurent les pires difficultés pour nourrir leur famille. Le marché, vivier des ménagères d'ordinaire exubérant, traduisait une ambiance morose où toutes les conversations tournaient autour de la fermeture des ateliers de confection. Les couturières et les petites mains qui travaillaient à leur domicile se voyaient réduites à l'inactivité faute d'approvisionnement et rejoignaient leur mari déjà sur le carreau. Plus de pantalon à monter à cinquante sous la pièce et, nourrir sa famille était devenu un casse-tête de tous les instants. Les soupers pris à la lueur d'une lampe à pétrole se composaient souvent d'un bol de café au lait et de tartines de pain rassis; se coucher avec l'estomac dans les talons était le lot commun de chaque foyer. Plus de travail assuré pour tous, les petites entreprises familiales en faillite se multipliaient, plus de perspective d'avenir, seuls les petits boulots payés à l'heure étaient proposés. La Mairie d'Alger n'avait plus aucune peine à embaucher des journaliers qui formaient de longues files d'attente dès l'aube chaque matin, et à qui l'on confiait le débouchage et l'entretien des égouts de la ville. De nombreuses maladies affectèrent ces volontaires honteux qui arpentaient de jour comme de nuit le dédale des caniveaux souterrains à l'odeur pestilentielle parcourus par des meutes de rats. Le salaire de la peur leur donnait droit pour certains au destin malchanceux de contracter le typhus ou le choléra aux conséquences malheureusement radicales. Les veinards rentraient à la maison au petit matin et devaient se décrotter un long moment au savon noir dans la cuvette émaillée pour espérer faire disparaître l'odeur nauséabonde qui collait à leur peau.


         Compte tenu de leur aptitude en maçonnerie, les chômeurs du bâtiment se voyaient proposer du travail au cimetière de St Eugène où ils étaient utilisés dans toutes les opérations funéraires: creusement des tombes, exhumation, inhumation, exhumation et réduction de corps qu'ils accomplissaient à main nue. D'immenses manifestations partaient de la place des Trois Horloges en direction du centre-ville d'Alger pour réclamer du travail et du pain. La détresse se lisait collectivement et les nouvelles déversaient par la TSF parasitée en provenance de France n'étaient pas encourageantes. Les chants du Carmen de Bizet avaient déserté les chaînes d'empaquetage à la main des cigarettes: les cigarières des manufactures de tabac Bastos ou Mélia avaient rejoint le flot des chômeurs qui touchait désormais toutes les familles. Malgré le soleil imperturbable destiné à donner un enthousiasme sans fin, des jours tristes et pour plusieurs années s'étaient levés sur Bab el Oued; même "Maria de Barcelone" ne résonnait plus dans le choeur des lavandières du lavoir de la Bassetta devenu silencieux. Ah, si Emile Zola à cette époque avait vécu dans notre quartier !


         Ainsi, les pénuries, les grèves de désespoir, les difficultés de tous ordres, une vie sans horizon vécue au jour le jour, un avenir totalement bouché, conduisirent bon nombre de nos parents à réfléchir sur un destin qui ne dépendrait plus dorénavant que d'eux-mêmes. En finir avec la dépendance d'un travail fourni par un patron si généreux soit-il,et désormais ne dépendre que de soi-même. Ainsi une page important fut tournée et de nombreux petits commerces et emplois à domicile virent le jour et donnèrent un peu d'espoir à ces laissés-pour-compte. Dans toutes les rues passantes on vit surgir des magasins dans toutes les branches d'activité, tandis qu'à domicile dans des espaces minuscules se créèrent des métiers qui répondaient au besoin de la population: coiffeuse, couturière ou laveuse repasseuse par exemple.


         Mes parents décidèrent de créer un magasin de vins et liqueurs au 4 de la rue des Moulins, à deux pas du marché, et pour faire un pied de nez à la pénurie qui sévissait, ils l'appelèrent:" Aux caves de l'abondance". On peut imaginer aisément le chemin de croix qu'ils eurent à entreprendre pour aboutir à leur projet. Sans économie et aucune garantie,la banque d'Alger comme toutes les banques ne prêtant qu'aux possédants, ils se résolurent au prêt d'un usurier ( à BEO avec la crise et la demande, le métier d'usurier était en pleine expansion); ainsi, la Régie Foncière qui gérait le parc immobilier des principales rues, consentit la location d'un local vétuste et abandonné que mon père avec ses mains de maçon expérimenté transforma en un magasin moderne et accueillant en s'investissant jour et nuit. C'est bien dans ces circonstances que les nouveaux petits commerçants abandonnèrent provisoirement le monde ouvrier pour lancer leur propre affaire à l'hypothétique réussite. Provisoirement dis-je, car certains y revinrent dans les années meilleures soit à cause de leur échec, ou pour cumuler les deux métiers devenus indispensable pour faire face aux conditions de vie qui désormais comptaient de nouvelles bouches à nourrir.


         En 1962, alors que l'été continuait d'apporter le bonheur dans ce beau pays, ils durent quitter le commerce qui représentait toute leur vie; laissant rayons, étagères, vitrines chargées de victuailles et de marchandises. Ils pensaient revenir et retrouver leur clientèle qu'ils avaient servie pendant plus de 25 ans. Le destin en décida autrement...

André Trives de BEO

RETOUR ANDRE TRIVES

10 décembre 2009

RECU D'ORAN - UN TEMOIGNAGE ALGERIEN -

Document transmis par J. F. Paya  

Témoignage d un vieil Algérien Militant du FLN en 1962.

Il est très discret sur les opérations de nettoyages mais enfin l'ensemble est crédible
J Pierre Lledo 

                

Après réflexion....les tirs de l' Armée Française à la Gare c'était pour se protéger eux même,...... et non pour défendre la population ...et ce qui, au contraire ...les a déchaînés davantage...non ?

Par Antoine Llobregat 

            Bien d’accord mais on ne peut demander plus  et cela peut ouvrir la voie à d'autres "confidences" voir à une polémique souhaitable pour réveiller la galerie qui se complait dans le silence de part et d'autre en France et en Algérie sur une affaire unique dans l'histoire (pas le massacre mais en présence de l'Armée des massacrés!  ) Et le fait que ce fut en somme l'acte fondateur du pouvoir Algérien !  Et ponctuellement le jour le plus sanglant de cette guerre qui était normalement finie ! (3 raisons d’occultation en France et en Algérie)

            Débat en cours notre témoin cite des faits connus dont acte/ sauf l'organisation du FLN avant le 19 Mars à Oran et ses rivalités internes. Bien sur à la gare "légitime défense de facto "comme le suggère A Llobregat de la section du 8em Rima agressée par la foule lancée par meneurs  B Béllistes: selon nous pour pertuber l’arrivée des émissaires d Alger ? Cependant quelques européens réfugiés dans la gare 'dont le mari de G de Ternant pharmacien au plateau st Michel  Episode très "édulcoré" dans le JMO de l'unité et ces victimes musulmanes mise sur le compte de l'OAS par les meneurs (par commodité les FAF ne devant pas intervenir) n'ont pas du arranger le sort de nos malheureux compatriotes enlevés!  Puis "disparus" Le témoin branché sur "l'instant" ne donne pas de chiffres qui seraient "à postériori" 

            Puis visiblement dérive sur la suite Historique des événements en Algérie qui a pu renforcer ses convictions primitives ! Quelque soit la source ce sont les faits qui nous intéressent ce qui nous pousse à faire connaitre. A remarquer que ce témoin pour se défendre de la sienne nous renvoie à notre naïveté avec De Gaulle tout aussi "tragique" à notre avis.

JF Paya 

TEMOIGNAGE :

ORAN 5 JUILLET 1962 

Quarante sept ans après, il est temps de parler de cette horrible journée du 5 Juillet 1962 à Oran.

            Je faisais parti d’un groupe de responsables de l’organisation FLN de la zone urbaine d’Oran devenue «autonome» après le 19 Mars 1962, car en réalité avant cette date il ne nous restait pas grand-chose en Oranie du point de vue militaire et même pour l’OPA (organisation politico administrative) à Oran ou nous en étions réduits à dépendre de la zone 7 de Sidi Bel abbés où quelques maquis ALN subsistaient péniblement après les ratissages et le verrouillage des frontières par l’Armée Française.

            Avec les frères Kader et Nejdi, nous étions chargés d’animer une organisation virtuelle de l UGTA syndicat clandestin. Naturellement, après le 19 Mars et la libération des internés, l’arrêt des poursuites par la police et l’Armée Française, l’organisation s’étoffa et à Oran, on a pu créer une zone autonome (ZAO) qui eu pour tâche principale d’encadrer la population et de mener la lutte contre l OAS qui devenait notre seul adversaire, avec l’aide des services Gaullistes Français.

            La date du référendum du 1er Juillet 1962, formellement dans le cadre des accords d’Evian « arrivait inexorablement l’ALN extérieure d’Oujda, nous avait délégué le Capitaine Bakhti (Némiche Djeloul) originaire d’Oran chargé d’assurer la liaison avec commission de cessez le feu et l’armée Française prévue par les accords d’Evian. Bakhti se bombarda chef de la ZAO et une ALN intérieure se constitua avec des cadres libérés et surtout des déserteurs de la force locale équipée et armée par les forces Françaises.

            Les derniers commandos OAS quittèrent Oran avec la bénédiction de tous, surtout par le port d’Arzew et des chalutiers qu’ils avaient affrétés vers l’Espagne, à Oran, nous sentions déjà les dissensions internes de l’ organisation tirailler entre l’ état Major d’Oujda et le GPRA qui arrivait à Alger. Mon groupe avait opté majoritairement pour la légalité avec Alger non par sympathie débordante, mais surtout par méfiance contre cette armée du Maroc, qui ne nous avait pas beaucoup aidé lorsqu ’ils auraient pu par infiltrations durant la lutte de libération et contre l’ OAS, armée plutôt constituée selon nous pour imposer ses points de vue et ses dirigeants que certains d’ entre nous considéraient comme «fasciste militaires « opposés au régime démocratique dont nous rêvions pour l’Algérie et prévue par la déclaration du 1er Novembre 1954 du FLN plus nous prenions de coups à l’ intérieur plus cela semblait arranger les gens de l'extérieur tant ils étaient certains de gagner avec la politique gaulliste après 1959.                                                                                                                         

            L’armée Française manipulée n’avait d’autre choix que d’éradiquer l’intérieur et encore Boumediene n'entra en Alger qu'en Septembre 1962 après des combats avec des willayas de l'intérieur. Le 1er Juillet 1962 avec l’indépendance, le maintien de l’ordre jusqu ’à des élections libres, devait être assuré par l’exécutif provisoire avec l’aide d’une force locale et d’une police auxiliaire (ATO) selon les accords d'Evian L ALN extérieure ou intérieure n’étant pas prévue, tout cela était très formel, mais la France pouvait l’exiger et intervenir en cas de carence.

            Le général Katz (FAF) à Oran avait prévu dans un ordre du jour à ses unités «que l’Armée Française n’interviendrait plu, sauf en cas de légitime défense d’elle-même et de ses ressortissants«. Nous le savions et donc avions nous a mis en garde nos compatriotes contre des exactions sur les Européens pour ne pas donner prétexte aux FAF d’ intervenir et aussi par principe d’ une Algérie multi ethnique.
            Le 3 Juillet date officielle de l’Indépendance, défilé de l’ALN intérieure reconstituée sur les boulevards extérieurs dans un enthousiasme indescriptible, constitution d’ un comité de réconciliation
 » avec les représentants des Européens, discours lénifiants en attendant un préfet qui devait être nommé par Alger ou le GPRA respectueux des accords avait refusé la démission de l’exécutif provisoire, mais avait demandé, relayé par radio Alger, de fêter l’Indépendance le 5 Juillet 1962, en mémoire de la reddition d’Alger en 1830. A première vue l’ EM d’Oujda était contre puisque la chose était télécommandée par ses rivaux d’Alger qui l’avait dissout avec le Colonel Boumedienne démit de ses fonctions par le GPRA. 

            Décidés à suivre les directives de notre gouvernement légal, nous organisons cette manifestation que nous voulions pacifique pour montrer la maturité de notre peuple à la presse internationale, et l’adhésion au gouvernement Algérien après, des préparations houleuses avec les Ben-Bellistes, et partisans de l’EM du Maroc qui nous promirent les pires avatars.                  

            Et voilà, après un défilé ordonné des mouvements de jeunesse, scouts recrutés en masse depuis le 19 mars, syndicalistes, mouvements féminins etc. suivi par une foule considérable venue de toute la région. Vers 11 heures, des tirs sur ce défilé après le passage devant la grande Synagogue Bd. Joffre et place Karguenta, deux petits scouts sont gravement atteints et un ATO blessé, des meneurs se déchaînent «c’est l’ OAS» excitant la foule chauffée à blanc et le massacre de tout ce qui était européen commence de manière anarchique se poursuivant avec l’attaque de la gare d’Oran vers 13 heures. Où des émissaires d’Alger étaient présumés arriver.

            L’Armée Française en poste à la gare tire au F.M de nombreux morts et blessés qui ramenés en ville nouvelle proche furent mis sur le compte de l OAS par des agitateurs irresponsables. Ensuite, pour préserver certains Européens et pour contrôle d’identité, or, nous disposions de listes de suspects OAS fournies par des gardes mobiles Français, des arrestations se pratiquent dans la plus grande confusion par n’ importe qui dans le plus désordre amenés au commissariat central où internés au palais des sports, et au stade municipal aussi dans des lieux privés à Lamur en zone musulmane..

            Les FAF consignées depuis la veille n’interviennent pratiquement pas et les gendarmes mobiles Français prennent position dans l’ après midi dans la ville européenne déserte et seulement là, aux principaux carrefours sans s’ avancer plus pour délivrer leurs compatriotes (lorsqu’ il y a eu intervention les otages furent libérés sans affrontements )

            Les appartements des immeubles d’ où sont venus les tirs sont visités, des hommes amenés, mais aucune arme trouvée sauf celles des nôtres en civil ou treillis militaires qui courent et se croisent dans les étages sans aucun contrôle ni encadrement ordonné, allez savoir qui a tiré, mais à postériori, nous avons notre idée la dessus.

            Ensuite des otages sont exécutés de façon sommaire par des bandes plus ou moins organisées au petit lac et ailleurs, aussi pendant le nuit, nous ne contrôlons plus rien! Bahti a disparu quelques heures.

            Le lendemain l ALN du Maroc dont le gros n’arrive que le Dimanche 8 Juillet faute de transports, à un prétexte en or pour prendre le pouvoir et maintenir l’ordre, en mettant en place son préfet, nomination qu’Alger subjugué dut entériner de facto.

            Certains de nos frères de l’organisation d’Oran durent se cacher quelques jours craignant des exécutions sommaires et des règlements de compte et nous dûment à contre cœur faire amende honorable aux putschistes d’Oujda (qui ne sont pas partisans de conserver une forte minorité européenne par idéologie mais aussi pour se partager le butin de guerre) comme l’a dit Mohamed Harbi, naïfs comme les Européens avec De Gaulle, nous avons appris ce qui allait être la stratégie provocatrice et criminelle des services spéciaux de Boumedienne (Colonel) qui s’ est poursuivie jusqu ’à nos jours avec la disparition de milliers d’Algériens et d’ autres provocations par la suite, que les coupables se reconnaissent.

            Mais pardon pour cette naïveté tragique à nos frères Oranais européens et juifs qui à vu trahis les idéaux de notre révolution d’une Algérie multiethnique et fraternelle qui devait effacer les combats légitimes de chacun. AMANT ALLAH!  CHEIK BENZAOUI (: pour l’amour de dieu, je vous en prie)

RAPPELS Andogénes (Question posée au référendum du 1er juillet 1962)

            Voulez vous que l’Algérie devienne un état indépendant coopérant avec la    France dans les conditions définies par la déclaration d’Evian du 19 Mars 1962. 

Pour les plus opposés - Déclaration de Bastien Thirry à son procès «Même si je suis en désaccord avec ces accords, ceux qui les ont fait passer étaient chargés de les faire appliquer» 

Principe - En droit international un accord est valable à condition que les 2 parties l’appliquent dès le départ et l’intervention de l’ ALN n’était pas prévue. En carence de la force locale l'Armée française pouvait et devait intervenir.

PAR JEAN FRANCOIS PAYA   cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962  

Retour vers nos lectures. 

9 décembre 2009

LE 5 DECEMBRE 2009 PARIS MEMORIAL DU QUAI BRANLY

Vidéo du Clan-R

Hommage aux "morts pour la France" pendant la guerre d’Algérie

et les combats du Maroc et de la Tunisie

Intervention de M. Hubert Falco

Secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants

QUAI BRANLY le Samedi 5 décembre 2009

         Je suis venu aujourd’hui rendre l’hommage de la République aux 25 000 soldats français tombés pendant la guerre d’Algérie, les combats du Maroc et de la Tunisie.

         Appelés du contingent, militaires, harkis, membres des forces supplétives, ils ont répondu à l’appel de la Nation.

Ils ont servi la France à l’un des moments les plus douloureux de son histoire.

         Quand tout semblait vaciller, quand le pays semblait succomber aux pires divisions et aux troubles les plus graves, quand la République elle-même semblait défaillir, ils ont tenu.

         Nous n’oublions pas leur sacrifice, nous n’oublions pas leur mémoire. Nous voulons que plus jamais un tel conflit ne puisse se reproduire. Nous voulons poursuivre l’œuvre de réconciliation des mémoires, nous voulons construire un avenir de paix, de compréhension, de confiance et d’amitié avec nos voisins du Sud de la méditerranée.

         Je suis venu aujourd’hui dire la reconnaissance de la République à tous les anciens combattants d'Afrique du Nord.

De 1952 à 1962, ils ont été plus d'un million et demi venus de toutes les régions de France et appelés à servir par-delà la Méditerranée, sur cette terre, si belle et si proche, qui resterait à jamais gravée dans leur cœur et leur mémoire.

         Ils y ont appris le devoir, le courage, la fraternité des armes. Ils ont appris combien être français exigeait de sacrifice. Ils ont vu leurs camarades tomber.

Dans le bled, le désert ou le djebel, ils ont traversé les plus terribles épreuves, celles qui vous marquent à jamais et font de vous des hommes.

Je veux leur dire, aujourd’hui, à tous, notre respect et notre reconnaissance.

         Je suis venu, aussi, rendre l’hommage de la Nation à la mémoire des civils français tombés pendant la guerre d’Algérie.

Ils aimaient la France et ils aimaient cette terre algérienne à laquelle ils avaient, depuis des générations, tant donné : leur travail, leur joie et leur peine, leur vie toute entière.

         Le président de la République l’a dit avant moi : oui, le système colonial était injuste par nature. Mais nous n’oublions pas tous ces Français d’Algérie qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes : ils ont soigné, ils ont éduqué, ils ont cultivé la terre, ils ont construit et modelé l’Algérie contemporaine. Non, l'immense majorité d'entre eux n'était pas des colons arrogants. C'étaient des braves gens !

         Je suis venu, enfin, dire, aux harkis et aux rapatriés, qu’en ce jour où la France commémore les victimes de la guerre d’Algérie nous nous souvenons de ce que fut leur tragédie. Nous savons qu’elle ne s’arrêta pas le jour du cessez-le-feu, mais qu’elle se poursuivit, avec combien de douleurs et, parfois, d’horreurs.

Ils durent tout quitter : les paysages qui les avaient vus grandir, les maisons qu’ils avaient construites, tout ce qu’ils aimaient et dont ils seraient, désormais, privés.

Ils ont droit au respect.

         Mais le respect et la reconnaissance ne se satisfont pas de mots. Il leur faut des preuves. C’est pourquoi, avec le président de la République et le Premier ministre, nous avons choisi de traduire la reconnaissance du pays en décisions et en actions.

         La première, c’est la création effective de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie.

Cette fondation est destinée à mener à bien le travail de réconciliation des mémoires en particulier entre la France et l’Algérie. Elle recueillera la parole de tous ceux qui ont été impliqués dans cette période sombre de l’histoire. C’est un long travail qui s’ouvre dès aujourd’hui. Un travail pour honorer la mémoire de tous ceux qui ont souffert, un travail pour l’avenir.

         Parce qu’un peuple qui n’a pas de mémoire, un peuple qui ne regarde pas son passé avec le regard exigeant de la vérité, c’est un peuple qui se ment sur lui-même, sur ce qu’il est, c’est un peuple sans avenir.

         La seconde décision que nous avons prise, c’est de ne plus permettre que les harkis puissent être insultés, aujourd’hui, en 2009, dans notre pays, sans que les tribunaux ne puissent intervenir. Ils bénéficieront de la même protection face aux insultes que d’autres groupes sociaux. Eux aussi doivent pouvoir se défendre par le droit contre la haine, le racisme et le mépris, comme des faits récents l’ont montré.

Les harkis, notre pays en est fier. Ils ont tout donné, ils ont tout quitté, parce qu’ils avaient fait le choix de notre pays.

Et si l’on veut savoir aujourd’hui ce qu’est l’identité nationale, alors écoutons les harkis. Leur histoire nous dit : être français, c’est choisir la France et l’aimer par-dessus tout.

         Enfin, nous avons décidé d’inscrire sur la colonne centrale du monument national du quai Branly le nom des civils français, victimes innocentes de la guerre d’Algérie.

         Les premiers noms seront ceux des femmes et des hommes tués lors de la tragédie de la rue d’Isly. Puis, nous instruirons, avec méthode, au fur et à mesure des demandes, l'inscription des noms de toutes les victimes civiles innocentes de cette guerre.

         Ainsi, sur ce monument, la nation rendra hommage à ses soldats, comme aux Français morts rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962 et à tous nos compatriotes, victimes civiles de la guerre d'Algérie.

         Nous le devons aux familles des victimes. Nous le devons à ces femmes et à ces hommes, morts parce qu’ils n’avaient qu’un seul rêve et un seul espoir : continuer à vivre là où ils étaient nés.

         La guerre d’Algérie fut une guerre terrible. Elle a eu ses morts, civils et militaires, dont nous honorons aujourd’hui le souvenir. Elle a eu ses blessés. Elle a causé d’immenses souffrances, chez les Français et chez les Algériens. Elle a laissé, dans notre mémoire nationale, des cicatrices profondes.

Aujourd’hui, ce que nous voulons, c’est construire un avenir meilleur, de paix définitive, de compréhension et d’amitié entre les deux peuples.

N’oublions pas ce que fut la guerre d’Algérie. Non pas pour raviver les plaies d’un passé douloureux, mais pour construire une mémoire réconciliée, une mémoire sereine, une mémoire apaisée.

Documents transmis par Nicole Ferrandis

Association des familles des victimes du 26 mars 1962.

Mémoire et témoignages des familles des victimes du 26 mars 1962.

Retour à tous les articles.

Publicité
7 décembre 2009

NOS TROIS COULEURS LE BLEU LE BLANC ET LE ROUGE

Document transmis par Pierre Salas 06/12/09 

Les hommes politiques feraient bien d’écouter nos voix, avant de les compter  Claude FRISONI 

Drapeau_France_flotte

         En regardant il y a peu, notre  drapeau Français flotter aux quatre vents, je n’ai pu m’empêcher de me dire, que ces trois couleurs nous allaient étrangement.

         Pourquoi et en quoi, me direz-vous ? Qu’avons-nous en nous qui puisse nous laisser penser un seul instant, qu’elles puissent nous évoquer ? Et pourtant, en réfléchissant à notre destinée, quel symbole pourrait-il mieux s’appliquer aux Pieds-noirs d’Algérie.

         Quelques pisse-vinaigre, vont ricaner en nous prenant pour des présomptueux, mais s’ils savaient à quel point leur opinion rase-mottes m’indiffère, ils iraient tout de suite se faire voir chez Azzouz (que d’efforts je fais pour rester poli) et balayer devant leur porte.

         Bien, sans plus attendre, j’espère arriver à exprimer et décrire pourquoi je nous trouve des liens avec cette  noble similitude. D’avance, je sollicite votre indulgence.

LE BLEU. 

         Selon le psychologue JUNG, la couleur du ciel (de notre ciel perdu à jamais) et de la vie correspond au monde de la pensée. (Celles que sont les nôtres depuis bientôt un demi-siècle).

         C'est aussi la couleur la plus efficace pour rendre le calme à l'organisme, ce calme qu’il nous faut garder malgré nos ressentiments contre vents et marées.

Le bleu crée une ambiance propice à la détente, au développement de la vie spirituelle. Et il nous en a fallu du calme et de la détente  pour résister à tous ces malfaisants et à ces rats d’égouts qui ont tourné autour de nous, comme des peaux rouges attaquant un convoi de pauvres émigrants.

LE BLANC 

         Dans la symbolique occidentale, le blanc est généralement associé à la pureté, à l'innocence, à la paix (drapeau blanc), à la virginité, au mariage (entre un homme et une femme…rien d’autre), à la spiritualité (couleur de la papauté), à la sainteté et à la vie. L'origine de cette symbolique réside dans le caractère immaculé, sans présence de noir (cette couleur étant celle de la mort), et absolu de la lumière blanche, et dans le fait que le blanc est aussi la couleur de la neige et du lait maternel  il exprime un silence absolu nuancé d'optimisme. Associé au bleu, il véhicule les concepts d'hygiène, d'asepsie, d'action rafraîchissante. Il exprime l'irréel.

         Couleur de la lumière, de l'unité, de la pureté. Elle est unité car elle est la seule à réfléchir tous les rayons lumineux. Le blanc est comme un miroir qui réfléchit l'univers, sa vibration nous renvoie à nous-mêmes. Redonne-t-il une image de l'innocence perdue ? Le blanc est associé au règne de Dieu sur la terre.

Et cette couleur nous va bien, elle aussi, car nous avons fait preuve d’innocence et de naïveté à plusieurs reprises au cours de notre existence de déracinés, et ce dès le 13 Mai 1958, déjà.

LE ROUGE. 

         C’est la couleur de la force, de l'enthousiasme, de la joie de vivre. Symbole de la virilité. Le rouge dynamise le message et peut introduire des sensations de violence ou de climat passionnel. Il peut signifier le danger et l'interdit.

         Le rouge est l'une des couleurs préférées pour les drapeaux de beaucoup de pays à travers le monde. Il est assimilé à la couleur du sang, du sacrifice et du courage pour ceux qui se sont battus pour ne pas perdre leur pays.

         Ce sang que nos parents ont versé pour notre Patrie en danger de mort en 1943 à Monte Cassino, sur les côtes de Provence, en Libye ou en Tunisie et enfin en Algérie pour tenter l’impossible : conserver trois départements Français à notre amère Patrie.

         Le rouge représente aussi le soleil. La chaleur qu'il  apporte, l'espoir et le sacrifice du sang du Christ (dans les pays chrétiens) en sont quelques exemples. C'est la couleur de la muleta, qu'utilise le matador au cours de la mise à mort du taureau.

         Enfin, Notre drapeau français a été adopté en 1794 et la disposition des trois couleurs a été imaginée par le peintre Louis David. A ces couleurs tricolores, Napoléon associa les abeilles comme emblème.

         A propos de abeilles, notre estimé écrivain Paul Bellat de Sidi-Bel-Abbès, Auteur d’une pièce de théâtre jouée au théâtre municipal de Sidi-Bel-Abbès en 1952 pour commémorer le centenaire de la Médaille Militaire , dans laquelle je tenais un petit rôle , me faisait réciter une citation attribuée au Général De Bourmont lors de la prise d’Alger,( sous Louis-Philippe) : « .....L’empire est fait...... il s’agit à présent de l’ancrer si solidement dans la terre Française, que jamais plus, rien ne puisse l’ébranler. Il nous faut une symbolique et il ajouta, que le Prince Louis Philippe Président du moment, hésitait (je cite) entre garder les fleurs de lys ou les remplacer par des abeilles, ces infatigables ouvrières, dont l’envol correspondrait héraldiquement aux royales fleurs de lys en semis des capétiens directs et l’aigle du saint Empire»........“.VOILA ce que 130 ans plus tard, nous en avons fait par la volonté maléfique d’un envoyé du diable.

         C’est sûr que dés le 1° Juillet 1962, tous ces vaillants soldats, héros d’un passé révolu et glorieux, ont dû se retourner dans leur tombe, lorsque le dernier bateau a quitté notre sol sacré avec sa cargaison de malheureux désespérés.

         Revenons à nos jours. Maintenant nous sentons peser le poids des ans sur nos épaules. Mais qu’importe, la justice des hommes a elle aussi une mémoire d’éléphant. Il suffit de l’attiser avec des moyens légaux et à la face du monde entier.

         Nous avons assis l’Algérie au banc des accusés, mais il reste une place importante sur ce même banc, c’est celle des états ou de l’état complice de cet abus de pouvoir, unique et inique dans l’histoire de l’humanité.

         Les suppôts descendants de cet « envoyé du diable », commencent à sentir la sueur de la peur et de l’incertitude leur couler le long de la colonne vertébrale. Ils tentent même des alliances politiques contre nature « idéologique » pour ne pas rester à la traine lors des prochaines régionales.

         Un traître est un homme politique qui quitte son parti pour s’inscrire à un autre. Par contre, un converti est un homme politique qui quitte son parti pour s’inscrire au votre.

GEORGES CLEMENCEAU 

Ce jour-là, n’oubliez surtout pas nos trois couleurs : le bleu, le blanc et le rouge. Et nous verrons bien si notre unité ne fera pas pencher la balance du côté de la vraie France.

PIEDNOIREMENT              VOTRE  

Pierre SALAS salas-pierre@bbox.com

RETOUR PIERRE SALAS.

1 décembre 2009

L'ALPHABETISATION EN ALGERIE

Documents transmis par José Castano.

            En Algérie où durant 132 ans la France était chez elle, la haine de l’Occident n’est pas moins ressentie qu’ailleurs. Ici cependant, c’est la France qui est visée principalement et il n’est qu’à se reporter à la charte de 1985 réunissant tous les chefs du FLN et du gouvernement algérien qui avait alors condamné une nouvelle fois la France en ces termes : « … La France a ruiné l’Algérie arabe. Les méfaits de la colonisation en Algérie ont revêtu une forme d’oppression absolue confinant au génocide ». Et ces diatribes n’ont de cesse d’alimenter les journaux algériens… Ainsi 47 ans après l’indépendance, la haine n’est pas assouvie et il n’est qu’à visiter le site de notre ami Jean-Louis GRANIER : « Bab el Oued Story » (en fin de page) qui reprend fidèlement ces articles, pour s’en convaincre… Ce que l’on enseigne depuis 1962 aux jeunes générations, tant dans les écoles que dans la rue, c’est que l’œuvre colossale des premiers pionniers français et étrangers et tout ce qui fut fait ensuite par leurs enfants n’est qu’un tissu d’abominations et de crimes. Et cet enseignement là dépeint le misérable peuple musulman sous « l’occupation française » comme abêti, vivant dans  le plus dur des esclavages, courbant l’échine sous le joug de l’impérialisme (devenu le mot magique). Ainsi près d’un demi siècle après l’indépendance, fait-on croire de façon éhontée et monstrueuse aux jeunes algériens que leurs pères furent uniquement des esclaves misérables et affamés, soumis, sans droits ni recours, au bon plaisir des colons. A en croire cette nouvelle Charte, il est faux que l’œuvre française a rendu les Musulmans plus heureux. La pacification des tribus, la sécurité dans les douars et dans les chemins, la victoire sur les épidémies, l’établissement de la propriété, l’hygiène, l’assistance publique, l’enseignement, les caisses de prévoyance, les routes, les hôpitaux, les écoles et les infirmeries dans le Bled, le goût de l’effort… chansons, rengaines ridicules, abominables trompe-l’œil que tout cela !

            Avant que la France ne vienne en Algérie, celle-ci jouissait-elle de toutes ces choses ? Les Algériens les avaient-ils réalisées ? La France les en-a-t-elle privés ? Et ce qu’ils n’ont pas su faire eux-mêmes en tant de siècles, voici qu’ils accusent depuis des décennies la France de n’avoir rien fait pour eux durant « son occupation »…

            Avoir donné la vie à un néant minéral, est-ce un méfait de la colonisation ? Avoir chassé la famine, la peste et le choléra, est-ce de l’oppression ? Avoir fait jaillir du sable du désert un pétrole et un gaz qui permettent à l’Algérie d’aujourd’hui de ne pas sombrer dans la misère, est-ce la ruine ? A cela, qu’ont opposé ceux qui se pavanent aujourd’hui dans les ministères et ceux qui écrivent de telles abjections ?... La révolte… le terrorisme… l’abomination. Et pourtant, ce colonialisme si décrié n’est rien d’autre que ce phénomène qui a poussé l’Occident à partager l’essentiel de son avance technique avec le reste du monde qui ne l’avait même pas entrevue. L’entreprise s’est, en bien des cas, accompagnée de souffrances, certes, mais il n’est pas d’aventure humaine qui ne s’accompagne de ce douloureux cortège… Il est le prix de sueur et de sang qu’il faut payer, mais le bilan est positif. Pourtant, on ne l’entend pas ainsi en Algérie et voici comment elle participe à l’éducation de ses enfants : « L’école, c’est la Révolution qui continue » ; le journal « Révolution Africaine » nous donne un aperçu de cette éducation… Mais ouvrons quelques pages du livre édité par la Commission Nationale d’Alphabétisation, livre obligatoire dans toutes les écoles algériennes. Sa lecture y est édifiante :

« Pas d’autre Dieu qu’Allah » … « L’Arabe est notre langue et l’Islam notre religion. » … « La colonisation a mangé tous nos biens. » … « Notre pays a été ruiné par la colonisation : vengeance du peuple par la guerre sainte. » … « La colonisation a procédé au sabotage de notre pays dans plusieurs domaines : dans l’industrie, dans l’enseignement et dans l’agriculture. » … « En Algérie, avec le socialisme, il n’y a plus d’hommes agenouillés… » … « Le socialisme fait le bonheur du peuple ! Le socialisme met fin à la misère du peuple… »

            Il est intéressant également de relever (dans les textes arabes) le texte d’explication réservé au maître : « Le maître, dans ce texte, doit lire et faire répéter à ses élèves la phrase « la colonisation a mangé nos biens » et il doit expliquer fortement comment, « parmi les pays où la colonisation a mangé leurs biens, il y a notre pays à nous, Algériens ». On appelle cela l’alphabétisation… Cela ressemble plutôt à de l’endoctrinement politique !

            Cependant, cette haine si elle s’adresse en priorité à la France, n’épargne pas les harkis contraints d’avoir fuit le génocide de 1962. C’est ainsi qu’en réponse à une campagne de sensibilisation organisée en 1986 par une association de Français originaires d’Algérie : Jeune Pied-Noir (1), sur le thème : « Hommage aux Harkis », le quotidien officiel du gouvernement algérien « El Moudjaid » titrait en gros caractères : « VIEILLES HAINES ET NOUVEAUX HARKIS » présentant ces « traîtres » de « harkis de l’ère de l’indépendance, pires que leurs prédécesseurs de la guerre de la libération ». Assimilant ces hommes parmi « l’ennemi extérieur », le quotidien poursuivait : « Si méprisables qu’ils soient, ces traîtres existent pourtant, et ils se pavanent dans les studios de télévision et de radio outre-méditerranée, dans les rédactions parisiennes pour, aux côtés des bourreaux d’hier, dénigrer leur pays et outrager leur peuple » … « L’ennemi extérieur,  ce sont aussi tous ceux qui depuis trente ans croupissent dans la haine de la révolution algérienne, tous ceux qui, dans leur mentalité nostalgique rétrograde, ont voulu et veulent rester à l’heure coloniale du « raton », à l’image de l’Algérien, « sous-homme » et ceux de cette sorte-là continuent de subsister outre méditerranée ».

            Les « moralistes » et « humanistes » au « cœur sur la main » que sont la LICRA, SOS Racisme, le MRAP, la Ligue des Droits de l’Homme, la Halde et toute la gauche politique française devraient lire « El Moudjaid » ; ils se rendraient vite compte de quel côté se trouvent les véritables racistes !... Cependant, ces adeptes de la « repentance » et de l’anticolonialisme, devraient s’inspirer de cette cinglante leçon d’histoire que nous donne Walter Williams, Africain-Américain et professeur d’économie à l’université George Mason de Virginie (Etats-Unis) : « Peut-être que votre professeur d’économie vous a enseigné que la pauvreté du Tiers-Monde est l’héritage de la colonisation. Quel non-sens ! Le Canada a été une colonie, comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou Hong-Kong. En fait le pays le plus riche du monde, les Etats-Unis, fut jadis une colonie. Par contraste, l’Ethiopie, le Liberia, le Tibet, le Sikkim, le Népal et le Bhoutan ne furent jamais colonisés et pourtant ils abritent les populations les plus pauvres du monde… » Mortifiant sujet de réflexion…

José CASTANO joseph.castano0508@orange.fr 

Retour à tous les articles de JOSEPH CASTANO 

Publicité