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14 octobre 2008

L'ELDORADO CHINOIS EN ALGERIE

Lors de mon voyage en Algérie en 2007  nous avons demandé aux Algériens en particulier:
-Pourquoi les chinois sont ils si nombreux et travaillent  dans le bâtiment?

* La reponse est que les Chinois sont exploités  et travaillent 10 heures par jour pour de petits salaires.

- Quand à la question posée aux chinois voulant savoir pourquoi les algériens ne veulent pas travailler comme eux?

*Leur réponse est simple "parce qu'ils sont fainéants"

J'ai même entendu un algérien dire ici le smic est à  (1.000 Frs) 150 Euros à travailler dur eh bien
pourquoi travailler alors qu'en France nous touchons 4.000 Frs (450 Euros) à glander .....

C'est un peu caricaturé mais pas très loin de la réalité. Mis à part tout sentiment revenchard le reportage qui suit est édifiant!!

Martine

*

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13 décembre 2008

L'ALGERIENNE DU 13 MAI 1958

         Cette chanson, composée dans l'urgence par Henry RONSAY sur une musique de Alain ROMANS devint dans l'euphorie générale l’hymne provisoire des Français d'Algérie. Elle a été chantée par Roger LALANDE accompagné par la « batterie fanfare de la garde républicaine » dirigée par l’adjudant chef tambour D. CARTIERRE.

 Couplet I

Fils du djebel et de la plaine

Des douars, des champs et des cités

De nos mains formons une chaîne

D'amour et de fraternité

De nos mains formons une chaîne

D'amour et de fraternité

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française. 

 

Couplet II

 

A notre France souveraine

Nous offrons nos coeurs et nos bras

Comme nos d’Alsace-Lorraine

Alger est fidèle à sa foi

Comme nos d’Alsace-Lorraine

Alger est fidèle à sa foi

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

Couplet III

Les soldats de l'armée d'Afrique

Ont su mourir pour la patrie

Pour l’honneur de la République

Sachons mourir pour l'Algérie

Pour l’honneur de la République

Sachons mourir pour l'Algérie

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

 Couplet IV

Nos fils, nos femmes et nos pères

Ont fait ce pays de leurs mains

 Nous voulons faire avec nos frères

La grande France de demain

 Nous voulons faire avec nos frères

La grande France de demain

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

*-*LA MUSIQUE *-*  

*-*

 Retour à toutes les vidéos.

 

 

13 janvier 2008

LES VIDEOS DE L'HISTOIRE COLONIALE

 

            * Je vous livre cette série de vidéos telle que je l’ai trouvé.  Il y a beaucoup d’images de terrain souvent filmées et commentées par des journalistes étranger mais qu’importe le principal étant de regarder ces images et de se faire sa propre opinion.

            * Rien ne vous empêche d’ailleurs de faire des commentaires pour compléter ces documents en particulier sur la fin du cauchemar en Algérie et le début du nouveau cauchemar des pieds-noirs dans les pays d’adoptions.

Pour être convaincu que ce diaporama est un tissu de mensonges il faut regarder ce qui se passe actuellement en Algérie !!!!Les terres à l’abandon, les demandes de visas qui sont légion .....Quant aux plages réservés au P.N et interdites aux chiens et aux Algériens c'est une monstruosité !!!!!

VIDEO 1

L'histoire de la colonisation, état des lieux.

VIDEO 2

Naissance du mouvement nationaliste.

VIDEO 3

1er Novembre 1954, attentats dans les Aurès et dans le pays. Scènes réelles.

VIDEO 4

La lutte armée.

VIDEO 5

Arrestation des leaders du FLN. La bataille d'Alger.

VIDEO 6

Bataille d'Alger et tortures et disparitions.

VIDEO 7

Le massacre de Sakiet-Sidi-Youssef.

VIDEO 8

L'armée place de Gaulle au pouvoir.

VIDEO 9

Les relations extérieures du FLN. L'OTAN. L'A.L.N. Les harkis.

Le Sahara. Le GPRA.

VIDEO 10

L’autodétermination!

VIDEO 11

Le casse-tête pied-noir!

VIDEO 12

L'Algérie française une aventure intenable.

VIDEO 13

Mutinerie des généraux à Alger.

VIDEO 14

L'OAS en Algérie et en France.

VIDEO 15

L’Algérie à feu et à sang. Oran brûle.

VIDEO 16

L'indépendance.

VIDEO 17

Le cessez-le-feu. Les pieds-noirs quittent le pays.

VIDEO 18

L’exode et la fin des PN en Algérie.

Retour à toutes les vidéos.

11 janvier 2008

1930

            * A la veille du (centenaire de la colonisation) certains centres de colonisation rurale ont végété , comme dans la région de BATNA, mais d'autres ont grandi et sont devenus de gros bourgs comme Aumale, Nemours, Michelet, ou Lafayette  qui tirent leurs noms de généraux, de politiciens, de savant ou de poètes.

            * Les centres connaissent un grand dynamisme grâce à une toute nouvelle aventure : la vigne. La surface du vignoble utilisé par les européens qui étaient de 15 000 hectares en 1878 passe à 167 000 hectares en 1903. Et le blé continue de se développer comme culture de spéculation.

            La réussite de l'Algérie est évidente. La population européenne ne cesse de progresser. Certes l'Algérie comme la France métropolitaine vit des moments difficiles, avec l'échec du Front populaire, le spectre de la guerre, la crise économique et la grève générale auxquels s'ajoutent en Algérie après de terribles inondations, une année de sécheresse et de famine. On ne doit pas mourir de faim sous le drapeau français" titre la dépêche algérienne "la voix des nationalistes musulmans".

            Alger attire les paysans du Bled : le 1er congrès musulmans se tient le 6 juin 1936. Il est suivi le 2 août d'un grand rassemblement populaire au cours duquel Messali Hadj, le fondateur de l'Étoile Nord Africaine, le père du nationalisme algérien est acclamé.

            En Europe, l'idéologie allemande fait entrevoir la guerre

            Cependant, à l'affirmation: "tous des nababs ces pieds noirs", on répond que dans un pays neuf comme l'Algérie, comme dans tout pays neuf, des fortunes s'édifient et sont considérables, elles s’assoient sur la terre, sur la mer, sur le vin et sur le blé.

         Certes, mais il ne faut pas amalgamer comme le font beaucoup aujourd'hui encore ces colons fortunés à toute la nouvelle communauté. Il suffit de prendre pour exemple toutes ces familles très modestes, voire de pauvre gens connus ou inconnus et qui non seulement n'avaient pas grand chose en Algérie, mais en sont repartis sans rien !

         Entre la fin de la 1ère guerre mondiale et les premiers "coups de feu" de novembre 1954, s'enracine durablement leur sentiment d'appartenance à un pays : l'Algérie. 

11 janvier 2008

1926

    - La population est alors de 833 000 habitants (657 000 Français et naturalisés Français et de 176 000 étrangers):

            * 160 000 pour Alger, (4ème ville de France) qui, grâce à ses administrations et à son université demeure un véritable pôle d'attraction.

            * 150 000 habitants dont 125 000 européens pour Oran qui alors en plein essor.

            * 88 000 habitants pour Constantine (3è mégalopole régionale) reste malgré tout une ville à 80 % arabe.

            * 5 148 000 musulmans qui sont en grande majorité des ruraux et dont la participation à la vie administrative est toute relative. 100 000 d'entre eux, en provenance de Kabylie notamment ont déjà franchi la méditerranée pour servir de manœuvre dans les usines parisiennes et dans les mines du Nord et de Lorraine.

            La plupart des localités, Arzew, Nemours, Mostaganem, Bône et Philippeville doivent leur développement à leurs ports qui apportent chaque année 715 000 tonnes de phosphores et 1,5 million de tonnes de blé.

            D'autres comme Bougie, et Béni-Saf ont bénéficié de l'activité minière comme le fer en Oranie et le phosphore dans le Constantinois.

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11 janvier 2008

1911

            * Dans toute l'Oranie on compte :

                        * 95.000 français d'origine

                        * 92.000 espagnols naturalisés français

                        * 93 000 espagnols resté étrangers.
L'histoire qui lie les Italiens et l'Algérie est longue, et les maltais qui vont aussi répondre à l'appel du colonisateur vont se retrouver dans un pays qui ressemble étrangement au leur. En Algérie, ces émigrants reprennent leurs activités d'origine:
            * Les maraîchers et journaliers espagnols s'enracinent en Oranie.
            * Les maçons italiens, les chevriers, les boutiquiers maltais s’installent plutôt dans l'est.
Mais les difficultés d'accès à la terre refoulent la plupart d'entre eux vers les villes où ils s'installent définitivement. C’est à ce moment que l’on voit la naissance d'un peuple original sur la terre d'Algérie qui est un véritable brassage méditerranéen. Ces hommes de toute provenance, de France ou d’Europe du Sud, souvent jeunes se lancent dans une entreprise de colonisation en s'installant d'abord aux environs d'Alger et dans la bande du Sahel.

11 janvier 2008

1896

            * On compte 318 000 français (dont 50 000 naturalisés) et 212 000 étrangers. A partir de cette date le nombre d'européens nés en Algérie l'emporte sur celui des émigrés.
            * Après la naturalisation des juifs par le Décret Crémieux, des Espagnols et des Italiens le sont automatiquement par naissance dans le pays.

La population française de l 'Algérie s'élève alors à 310 000 habitants.

3 janvier 2008

1887

C'est une invasion générale de sauterelles puis le choléra et le typhus qui déciment la population. Mais la grande nouveauté en cette fin de   siècle, c'est le Sahara.

Cet énorme désert de plateaux pierreux où des caravaniers entretiennent des relations lointaines avec le Continent noir où la France commence à s'installer, à Dakar, au Soudan, et rêve de s'installer aussi à Tombouctou et au Tchad.

3 janvier 2008

1886

On compte

                        160 000 Espagnols constituent de véritables fiefs en Oranie spécialement.

                        35 000 Italiens sont regroupés principalement à Bône et Constantine.

                        15.550 maltais répartis dans l'est, à Bône surtout et dans les villes portuaires, à Alger notamment où ils feront du quartier des Taggarins leur territoire.

                        219 000 français

                        211 000 étrangers.

            Les vignerons de l'Aude dans les plaines de Bône

            Les paysans du Bas Alpin en Kabylie...
            Les paysans du Haut Languedoc sur les plateaux de Sidi Bel Abbés ou de Sétif.
            Ces méridionaux français vont rencontrer d'autres émigrants du bassin méditerranéen.

Poussés par une misère plus grande encore, apparaît en effet tout au long de la fin du 19ème siècle une vague d'émigrants des rivages de la méditerranée.

1 janvier 2008

1870

1870 Après la défaite on a déjà imaginé une voir ferrée transsaharienne qui souderait les possession françaises. Une première expédition formée de 500 hommes a tenté le passage en 1881, elle a été massacrée.

Plus tard, Laperrière et ses troupes affrontent les touaregs à Timimoun, en plein été, en plein midi, à 50° sous un soleil de plomb. Nouvel échec mais à chaque fois, on pénètre un peu plus à l'intérieur de ce désert où les Pères Blancs, ces soldats du Christ affrontent les marabouts et les pillards.

31 décembre 2007

1849

Arrivée des premiers voyageurs. À la fin du 19è siècle, l'Algérie se construit autour de la vigne. Depuis que le vignoble français a été détruit par le phylloxéra, la vigne, en Algérie a remplacé le blé.

Parallèlement le régime civil s'est substitué au régime militaire. L'argent prédomine sur les armes

On ouvre le crédit, on encourage les grandes exploitations, on en appelle aux investissements privés. La III èm République gère alors l'Algérie Coloniale. C'est une véritable fièvre de création qui s'empare alors du pays.

35.000 Espagnols arrivèrent en Algérie cette année là.

31 décembre 2007

1848

Le peuplement officiel de l'Algérie a démarré avec la création de 42 colonies agricoles dont:

Saint Cloud, Saint Leu et Sainte Barbe du Tlélat en Oranie.

Castiglione, El Affnoun et Marengo dans l'Algérois.

Jemmapes, Mondovi et Guelma dans la province de Constantine.


À Mondovi, on dénombre 250 victimes du paludisme.

31 décembre 2007

1847

La population européenne d'Algérie comptait plus de 110.000 européens, dont 47.000 français, parmi lesquels 15.000 colons ruraux soit 12%.
Les capitalistes : Gros demandeurs qui obtinrent de grandes concessions, des subventions de l'État, l'exécution de travaux financés sur les fonds publics, à charge pour eux d'installer sur les établissements ainsi créés des familles européennes et de fonder des villages.
Les petits colons : Détenteurs de concession de 4 à 12 hectares, tributaires de l'administration pour l'octroi de prêts et de matériel, parfois assignés au rôle de métayers des grands concessionnaires. Les conditions souvent misérables dans lesquelles ils vivaient en faisaient une proie désignée pour les maladies, dues à l'insalubrité du climat. La vocation agricole de l'Algérie se précisa lentement. Les agriculteurs français s'inquiétaient de la production céréalière algérienne, de la culture d'olivier et de la vigne qui risquait de les concurrencer. La majorité de la population européenne restait citadine :


Alger s'affirmait comme la Capitale Administrative.

Oran, comme centre commercial et ville européenne

Constantine demeurait une ville indigène.

31 décembre 2007

1840

        En dehors de l'armée 11900 européens occupent déjà l'Algérie : dont 5000 français (des aventuriers, des spéculateurs, des déserteurs, des cabaretiers, des prostituées, etc.)

Les colons?

Ils sont à peine 2500 : ceux que l'on a appelé les "colons en gants jaunes", légitimistes qui, après avoir refusé la monarchie de juillet, sont investi dans les meilleures terres.

                Les autres, pauvres bougres qui pour la plupart reviendront en France aussi pauvres qu'ils l'avaient quitté! Entre temps, ceux-là auront connu les marécages où l'on s'embourbe, les ronces impénétrables, l'hostilité des terres, les pillages incessants, les agressions nocturnes, les constructions promises jamais obtenues, les concessions qui n'en étaient pas, déjà occupées ou vendues en multipropriétés, la sécheresse, le froid et les sauterelles, la malaria, la dysenterie, et le paludisme enfin, qui en 1837 en feront périr plus d'un tiers.

                10 ans de sacrifices et d'efforts, 10 ans de souffrances pour un retour en métropole prématuré... déjà "une main devant et une main derrière".Dans les premiers villages, les pionniers luttent contre un environnement hostile : calamités naturelles, voleurs qui s'attaquent aux récoltes et algériens musulmans réclamant ce qui leur est dû. L'image de l'Eldorado promis s’éloigne de jours en jours.
                Pour renforcer la colonie, il faudra les déportations successives des républicains hostiles à Louis Philippe puis à Napoléon III. La France envoyait ainsi les éléments "dangereux" en Algérie " il s'agissait plus de nettoyer les rues de Paris que de coloniser l'Algérie". Enfin outre l'armée et les colons français, des recrues étrangères sont venues donner au pays un aspect baroque et cosmopolite.

        Les espagnols se sont installés à Alger, autour de la Bassetta, et à Oran dans le quartier de la Blanca.
        Les mahonnais (originaires de Port Mahon aux Baléares) ont choisi Constantine et l'est du pays.
        Les siciliens et les napolitains, les piémontais ont peuplé la Calle et Bougie.
        Des prussiens, fuyant le Palatinat ont échoué à Dublineau en Oranie, et à Penthièvre près de Bône
        Des suisses et des allemands sont venus à Dely Brahim et à Kouba.
        Des soldats laboureurs ont colonisé Siddi-Bel-Abbès, Teniet-el-Haâd et Médéa.

Sol, climat, épidémies, les pertes sont nombreuses, beaucoup y renoncent.

31 décembre 2007

La naissance de la communauté. 1830-1839

1830 : Après le débarquement français à Sidi Ferruch des émigrants de métropole ont suivi l'armée. Comme le voulait Bugeaud, les laboureurs vont remplacer les soldats. La nouvelle communauté grandit très lentement.

1838 : Un centre d'agriculture voit le jour près du camp permanent de BOUFARIK : 562 lots de culture d'un tiers d'hectare sont constitués è l'administration crée plus de 197 villages, peuplés en 1882 de 30 000 habitants, dont près de la moitié sont recrutés sur place. L'Algérie pourtant n'est pas tout à fait pacifiée : des révoltes ont lieu ici et là, liées à la détérioration de l'économie indigène accablée par la suppression des droits d'usage et la lourdeur de la fiscalité.

1839 : Le ministère de la guerre officialise ce qu'on appelait les territoires du Nord d'Afrique. Ils porteront désormais le nom d'Algérie

18 septembre 2009

LES NEIGES ETERNELLES DU DJURDJURA

         Il y a une poignée de jours, je vivais un moment extraordinaire à la neige sur la station du Sauze-Super Sauze près de Barcelonnette dans les Alpes de Haute Provence. La matinée inondée de soleil s'annonçait magnifique. Le téléski du col de Fours me transportait de bonheur vers le sommet dans un silence de cathédrale ; seul le bruit feutré de mes skis glissant sur la poudreuse me ramenait à la réalité. Mon regard se remplissait d'émerveillement à la vue du col tout de blanc vêtu qui ciselait le bleu azur du ciel tandis qu'au même moment le soleil dans sa flemme matinale s'apprêtait à franchir la crête dans un halo aveuglant. La carte postale qui s'affichait à l'instant sur le présentoir de la beauté m'emportait dans des rêves vagabonds comme seule la montagne peut nous en donner. Est-ce le choc subit par cette vue éblouissante de lumière qui me bouleversa au point de supplanter le présent pour instantanément me retrouver un demi-siècle en arrière dans une mémoire intacte ? Comment arrivais-je à substituer à ce décor grandiose une image du passé qui venait de frapper comme un jaloux à la porte des souvenirs et me rappeler une émotion qui était enfouie depuis le 1° octobre 1961. C'était définitif, mon esprit était dominé par ce que j'avais enregistré dans le disque dur de ma mémoire et qui me revenait plus vrai que nature :
         Le 1° octobre 1961 à 8 h 30 précises, je venais de prendre en charge la classe du CM1 de l'école communale de Dra el Mizan, dans l'académie de Tizi Ouzou.La veille j'avais vécu une journée peu ordinaire pour rejoindre ce village de Kabylie perché tel un rapace sur un piton montagneux. Levé à cinq heures, j'avais quitté Bab el Oued et ma famille le coeur gros avec une valise en carton pour rejoindre la gare d'Alger. Le guichetier des C.F.R.A. m'avait délivré le billet pour Dra el Mizan en me précisant que la gare d'arrivée s'appelait "Aomar"; et pour moi qui venait d'avoir vingt ans, Aomar devait se situer au sein de Dra el Mizan, comme la gare de Lyon se trouve au coeur de Paris. Le train à banquettes s'ébranla lentement par les ports dans un vacarme de castagnettes que les roues martelaient en franchissant l'entrecroisement des rails. Curieusement, j'étais secoué en saccade avec mes voisins de compartiment par un mouvement latéral qui nous faisait dandiner de telle manière qu'on avait l'impression dans notre face à face obligé, de se dire "non" en permanence.

         La ville d'Alger disparue, c'est l'arrière pays qui se mit à serpenter au grès des champs cultivés, des vignes qui s'alignaient à l'infini, des collines arides et des oueds asséchés fidèles à leur réputation; seule la machine qui signalait son passage à grands coups d'avertisseur sonore perturbait la quiétude de la campagne encore assoupie. Quelques minutes d'arrêt à Ménerville entourée de verdure, puis la traversée des gorges de Palestro au relief agressif, et quelques éclipses assourdissantes dans des tunnels interminables, le contrôleur annonça au son d'une clochette d'église, l'arrivée imminente à destination. Aucune agitation particulière s'en suivie, sauf l'arrêt brusque qui occasionna une dernière bousculade avant de me retrouver seul avec mes bagages sur un quai désert entouré d'une végétation luxuriante où je crus un instant revivre le film qui avait ému tout le Plaza:" Le pont de la rivière Kwaï". J'entendis pendant quelques instants l'écho du tintamarre de castagnettes qui s'évaporait dans le lointain. J'étais sans réaction baigné d'inquiétude sur ce ciment zébré d'ornières, face à une bâtisse en ruine qui indiquait sous la forme d'un jeu de mots à compléter " G re d'A mar ".J'étais bien arrivé dans la bonne gare et le sentiment qui m'envahissait me rappelait que j'étais planté au milieu de nulle part.

         Un évènement soudain me fit penser que les miracles ne se font pas qu'à Lourdes: un enfant d'une douzaine d'années longeait le ballast les pieds nus en compagnie de trois moutons plutôt malingres; il vint à ma rencontre le regard espiègle vêtu d'un sarouel pas très propre qui couvrait ses jambes jusqu'aux chevilles. Il me questionna:" Msieur, t'y es le nouveau chir ?" J'acquiesçais avec soulagement car enfin je retrouvais une identité:" Oui petit, ana chir fil Dra el Mizan". Il me répondit:" Je suis Ali. Le taxi il n'est pas encore là, mais il va pas tarder". J'étais heureux d'avoir des informations mais surpris d'avoir un taxi à prendre. Devant mon étonnement, il compris la situation et rajouta:" Tu peux pas aller à pieds,Dra el Mizan c'est à quinze kilomètres dans la montagne". Enfin je venais de comprendre que la gare d'Aomar n'était pas ma destination finale. Après une heure d'attente, je pu m'introduire en force dans un taxi Panhard dont le pot d'échappement pétaradant indiquait bien à l'avance sa venue. J'étais comprimé en surplus sur le siège arrière avec d'autres passagers, des paysans qui rentraient après avoir vendu leur petit bétail et acheté des victuailles au marché d'Aomar. La galerie était à l'image du véhicule: pleine à craquer de couffins et de paquets ficelés d'où des caquètements de poules en souffrance me parvenaient comme des appels à l'aide. Ce n'était pas un voyage de plaisir dans ces lacets tortueux qui devaient nous mener tous à bon port; j'avais l'impression de revivre l'aventure de Charles Vanel dans "Le salaire de la peur"? Toute proportion gardée. Pour l'enfant de la ville que j'étais, la vie rurale me=2 0donnait ses premières leçons et en définitive ce qui dominaient principalement c'étaient le sourire et la fatalité de ces montagnards de kabylie qui préservaient une certaine sagesse de la vie:" Ne fabriques pas le mauvais sang, il se fabriquera tout seul". Mon arrivée à l'hôtel fut une grande joie et l'accueil digne d'un notable; une odeur de "cheurba" remplissait mes narines et je me délectais à l'avance du thé à la menthe que je n'allais pas tarder à savourer.
         Le 1° octobre 1961 donc, à 8h30, je venais de faire l'appel de la classe et j'eu la bonne idée d'aller ouvrir la fenêtre. Ce fut un éblouissement incomparable, un moment magique que la mémoire enregistre pour toujours, j'étais au balcon d'un spectacle de montagne que j'observais pour la première fois de ma vie. Face à moi, les neiges éternelles du Djurdjura scintillaient comme des diamants dans un écrin, le soleil s'apprêtait à franchir les crêtes dans un halo aveuglant, c'était ahurissant de beauté; comme j'aurais voulu partager cet instant avec ma famille et les amis de Bab el Oued. Le tableau mêlait toutes les couleurs de l'arc en ciel, et le Djurdjura dans sa majestueuse hauteur me donnait l'impression de trempait son pinceau dans le bleu azur du ciel comme un artiste peintre. Je me sentais attirer par cette féerie éternelle, et chaque matin désormais, j'ouvrais la fenêtre de ma classe à Dra el Mizan pour entrevoir le vrai bonheur.
        C'était il y a bien longtemps et le Sauze a contribué bien courtoisement à faire revivre pour un instant le Djurdjura. Entre montagnes c'était la moindre des choses.


André Trives de BEO 

RETOUR ANDRE TRIVES

12 septembre 2009

ETUDE N°18 DU DOCTEUR JEAN CLAUDE PEREZ

Document transmis par J. F. Paya  

Le docteur Jean-Claude PEREZ  

Etude n° 18

Adhérent du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes

Auteur des livres :

« Le sang d’Algérie »

« Debout dans ma Mémoire »

« Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie »

« L’Islamisme dans la guerre d’Algérie »

« Attaques et contre-attaques » 

Aux Editions Dualpha  - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX

Tel. : 01.64.65.50.23

NOUS COMMUNIQUE SOUS LE N° 18 L’ETUDE SUIVANTE :

Contribution à l’étude du pourquoi et du comment de l’assassinat de la France Sud Méditerranéenne (Evian 18-19 mars 1962)

A PROPOS DE TRAITRES, CONSCIENTS OU NON :

JE PENSE A CEUX QUI NOUS REPROCHENT D’AVOIR REFUSE L’ALLIANCE AVEC LE F.A.A.D

(Front Algérien D’Action Démocratique, « mouvement » qui a pris la suite du MNA, de Messali Hadj, Mouvement National Algérien)

TOUT D’ABORD,

Un rappel sur la mouvance Messali Hadj

1.                Le PPA, Parti du Peuple Algérien, dissous en 1939, réapparu en 1943 grâce à De Gaulle, dissous en 1945 après le 8 mai, date des évènements de Sétif. 

2.                Le MTLD, Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques, à partir de 1946 jusqu’en 1954. Dissous après la Toussaint Rouge. 

3.                Le MNA, Mouvement National Algérien, clandestin, théoriquement concurrent du FLN.

Tous ces mouvements, sans exception, furent constamment contrôlés par les services secrets français et les différentes polices françaises. Messali était tenu en mains par l’ensemble de nos services et polices, compte tenu de ses relations avec l’hitlérisme, tout particulièrement pendant la guerre de 1939/1945. Compte tenu de ses accointances avec Otto Abetz et la Commission d’Armistice germano-italienne qui exerçait son contrôle à Alger, à partir de 1940 jusqu’à 1942.

4.                Le FAAD (Front Algérien d’Action Démocratique), est apparu « sur le marché » comme par enchantement, en 1961. Force dite d’opposition au FLN dans le but de faire échapper théoriquement l’Algérie à la « dictature »  du FLN.

Le FAAD était dirigé en théorie, depuis le Cabinet du premier ministre. En réalité, il était commandé par le chef, en Algérie, de la Sécurité Militaire gaulliste qui agissait en étroite collaboration avec le commandant FLN de la ZAA.


ENSUITE,

Lorsque l’on se penche, en s’efforçant de rester sérieux, sur cet organisme appelé Front Algérien d’Action Démocratique, on est frappé par quelque chose d’assez inattendu.

Par le rôle que l’Hôtel Matignon a tenu, comme s’il avait voulu donner l’impression qu’il jouait contre l’Elysée à propos du devenir ultime de l’Algérie française.

On est frappé aussi du rôle qui fut celui de l’Elysée : tout s’est passé comme si on avait voulu laisser s’amuser les gens de Matignon.

Car on était convaincu à la Présidence de la République, que les états d’âme et les desiderata de Matignon, à supposer qu’ils fussent sincères, n’auraient pas la plus petite influence sur le cap rigoureux que suivait la politique élyséenne : l’abandon de l’Algérie française, en soumission au GPRA, avec comme préalable la destruction de toutes les organisations du FLN de l’intérieur, ainsi que les structures militaires ou paramilitaires françaises qui pourraient gêner l’action du GPRA. Car pour l’Elysée c’est, en faveur du GPRA et du FLN de l’extérieur, qu’il fallait agir exclusivement.

Le cap était rigoureux : abandonner l’Algérie : Oui. Mais, avant tout, éradiquer les opposants au GPRA d’où qu’ils vinssent.

Anéantir l’OAS en toute priorité. Et surtout, faire rester le maximum de Pieds Noirs en Algérie.

Il semble, selon toute apparence, exagérément entretenue, que l’existence du FAAD ait été ignorée jusqu’au 19 mars 1962, parmi ceux qui étaient chargés de rendre effective la mort de l’Algérie française. Citons, parmi les principaux :

-                                              Louis JOXE, ministre d’Etat, chargé des affaires algériennes, qui ne dépendait que du général De Gaulle.

-                                              Abderrahmane Farès, président de l’Exécutif Provisoire qui dépendait de Louis JOXE d’une part et du GPRA d’autre part. Farès avait manifesté son adhésion au GPRA dès la naissance officielle de ce dernier, le 18 septembre 1958. C’était lors de sa présentation à la presse internationale, au Caire, par Ferhat Abbas le 18 septembre 1958.

Il ne faut jamais oublier que Farès était présent, comme représentant officieux de De Gaulle, à l’entrée en fonction officielle du GPRA. 18/09/58, 10 jours avant le referendum maudit.

Farès était aussi le porte-parole officieux de Georges Pompidou, alors que celui-ci occupait les fonctions de Chef du Cabinet du Général De Gaulle.

Georges Pompidou, le rédacteur du DOCUMENT : le très important document Pompidou qui regroupait tout l’échelonnement des manœuvres qui allait permettre d’aboutir à des négociations avec l’ennemi, c’est-à-dire le FLN. Négociations entre l’Elysée et l’Organisation Extérieure de la Rébellion Algérienne d’abord,  et le GPRA ensuite.

Cette deuxième partie des négociations s’effectuant par l’intermédiaire du chargé de mission clandestin qu’était Farès, le pèlerin de Montreux. Document Pompidou qui était déjà préparé dès le début de l’été 1958 comme un guide de la liquidation de l’Algérie française.

En réalité, ce « vecteur négociation abandon » partait de l’Elysée vers l’organisation extérieure de la rébellion, puis vers le GPRA. Son sens, au sens le plus mécanique du terme, était rigoureux.

Le Matignon de Michel Debré n’était pas situé sur son trajet : nous précisions encore, sur le trajet, c’est-à-dire sur le vecteur qui de De Gaulle était orienté vers le GPRA, via Farès.

Il ne faut pas s’étonner outre mesure si Matignon a pu se laisser aller, en apparence, à donner vie à quelques états d’âme, à quelques fantasmes, sous la forme de certains projets supposés, qui semblaient pouvoir contrecarrer la politique élyséenne.

Projets qui cependant, ne gênaient en rien l’Elysée qui s’est contentée de les surveiller et de les contrer en temps voulu par le biais de décisions qui passèrent, théoriquement, par-dessus la tête des hommes de Matignon.

En ce qui concerne le FAAD, et tout particulièrement de ses contacts avec un secteur faisandé de l’OAS, ce que nous venons de dire fut couronné, en dernière étape, par l’arrestation du Général Salan, le Vendredi Saint 1962. Arrestation dont la responsabilité doit être imputée, sans nuances, à Lavanceau, Géronimi et deux responsables de l’OAS. Ces deux derniers, étant très proches du général Salan. Ils avaient cru, nous dit-on, s’être incorporés à une conjuration « matignonaise », contre l’entreprise élyséenne.

La naïveté, dans cet épisode tragique, est tellement invraisemblable, que j’affirme une certitude : elle constitue en réalité un camouflage très efficace de la trahison. Celle qui naît de traîtres qui s’ignorent, du moins en apparence.

En réalité, une attitude mise en pratique par ceux qui étaient prêts à tout accepter, pourvu que le combat s’arrêtât et qu’une possibilité de sauvegarde fut offerte aux partisans de cette conjuration.

Les pseudo conjurés qui prétendaient s’allier au FAAD, ne pensaient qu’à une chose : sauver leur peau et participer à l’élimination des gêneurs.

Ceux qui nous reprochent, parfois aujourd’hui encore, d’avoir refusé la main que nous tendait en apparence le FAAD, la main que nous tendait le messalisme à travers le FAAD, s’identifie dans le meilleur des cas, à des ignares, dont on ne peut dire qu’ils étaient bien intentionnés.

Ils étaient prêts, à n’importe quel prix, à vivre dans une Algérie indépendante, dans une Algérie où l’on méprise la France.

La France qui, officiellement, a subi à la face du monde, la victoire du FLN.

Une France gaulliste, qui aurait accepté le cœur léger que quelques centaines de milliers de Pieds Noirs, fussent réduits à la plus odieuse des dhimmitudes. Après avoir accepté la liquidation physique ou plutôt le lynchage de ceux de l’OAS qui ont refusé de s’inclure dans un dispositif qui ne prétendait qu’à garder en Algérie un cheptel de Pieds Noirs, utiles à la vie de l’Algérie.

Je rappelle en synthèse, que le FAAD fonctionnait en Algérie sous le contrôle de celui qui commandait la Sécurité Militaire. C’est-à-dire l’ensemble des services spéciaux qui fonctionnaient sous contrôle exclusif de l’Elysée. Et surtout, qui agissaient en collaboration étroite, dans le cadre le la lutte anti-OAS, avec le nouveau chef de la ZAA mis en place à Alger après la capitulation du 19 mars 1962. Un responsable qui n’a pas hésité à déclarer lors d’une interview radiophonique qu’il avait entrepris un noyautage d’une certaine fraction de l’OAS.

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

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10 septembre 2009

LA MARSEILLAISE

Document transmis par Pierre Salas 09/09/09

Peu d’entre nous connaissent l’origine de cet hymne à l’amour du drapeau français composé le 25 Avril 1792 par Rouget de Lisle qui le créa  (à la demande du baron De Dietrich, Maire de Strasbourg) pour l’armée du Rhin.

Ce chant ne fut adoubé que trois ans plus tard par la Convention, laquelle le 14 Juillet 1795 le décréta chant National.

100 ans plus tard, le 14 février 1879, la Marseillaise devint l’Hymne National de la France.

Nos poilus de 14-18 ( où se mêlaient Français de France,  noirs, blancs ou basanés, venus d’Afrique du Nord, d’AOF, d’AEF et d’ailleurs) en prenant d’assaut à la baïonnette les tranchées Allemandes, le chantaient en chœur , à la grande trouille de nos ennemis, qui en mouillaient leurs culottes.

Il est bon, qu’à l’heure où la France devient multiraciale, les candidats à l’honneur de devenir des Français à part entière, connaissent le sens profond et la portée des paroles afin qu’il ne  huent plus l’Hymne national de leur terre d’accueil comme lors de la rencontre amicale de football France Algérie, d’il y a quelques années.

Les vrais Français et les Pieds-noirs aussi, se mettent au garde à vous, lorsque retentissent les premières notes de La Marseillaise.

Et c’est en chantant à pleins poumons  cet hymne que les partisans de l’Algérie Française, aidèrent à mettre en place un gouvernement félon devenu le 19 Mars 1962 le souteneur des fellaghas et de cette racaille dont personne d’ailleurs, n’en veut en Algérie depuis cette époque et encore de nos jours.( surtout après le score dirigé des élections de ces temps derniers)

          Inspirons-nous des paroles du 13ème couplet de la Marseillaise, lesquelles plus que jamais prennent toute leur signification à l’heure où beaucoup des notres, minés par l’age et le chagrin, ont disparu.

          Ces paroles reflètent bien nos espérances car elles donnent la marche à suivre à nos enfants et à ceux qui croient en les vraies valeurs de La France.

Nous entrerons dans la carrière,

Quand nos aînés n'y seront plus ;

Nous y trouverons leur poussière

Et la trace de leurs vertus. (Bis)

Bien moins jaloux de leur survivre

Que de partager leur cercueil

Nous aurons le sublime orgueil

De les venger ou de les suivre.

Aux armes, citoyens !........ Etc.

Que chacun d’entre nous les méditent, en fassent leur credo, et les enseignent dans les écoles, c’est tout le mal que je souhaite pour l’avenir de notre beau pays.

Pierre SALAS salas-pierre@bbox.com

RETOUR PIERRE SALAS.

13 décembre 2008

COMMENTAIRES DE Mme GENEVIEVE DE TERNANT

Film d’horreurs

       Les films d’horreur ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Je suis allée voir hier le film de J.P. Lledo intitulé : « Algérie, histoires à ne pas dire ». Avec réticence. Je n’avais pas oublié l’hommage à Henri Aleg du même cinéaste, qui m’est resté en travers de la gorge.

Tourné à Philippeville, Constantine, Alger et Oran sans parler de Tipasa, El-Halia et autres lieux, il donne la parole aux « témoins », plus acteurs que témoins, d’ailleurs, arabes des événements qu’on n’appelait pas encore guerre.

         Et c’est l’horreur absolue : ces gens racontent comment ils ont tué, égorgé, brûlé, éventré, non seulement avec indifférence mais ils s’en font gloire, tout fiers de leurs sales exploits. C’est pourtant le seul aspect positif, à mon avis, de ce film : Les égorgeurs racontent publiquement ce que nous n’avons cessé de crier au monde qui ne nous croyait pas. Là, au moins, les gens ne pourront plus dire que nous fabulions.

       Pour le reste : la glorification des P.N. alliés du FLN, la dénommée Katiba qui aurait bien mis une bombe chez « Tata Angèle », sa nounou, si on le lui avait ordonné, et la fameuse Louisette qui en a posé et ne regrette rien des femmes et des enfants morts et estropiés, le refrain imbécile sur les colons qui avaient des maisons en dur et les arabes non, bref la litanie stupide et méchante comme Hara Kiri, on a eu droit à tout !

       Nos villes méconnaissables, les magasins fermés, à nous guérir à tout jamais de toute nostalgérie… Mais, en plus, les approximations historiques, la désinformation flagrante, les inversions chronologiques, tout, je vous dis, on a eu droit à tout !

Le cinéaste ayant pris le parti de ne guère intervenir que par deux petites fois, le ramage FLN a pu s’épanouir en toute tranquillité, même si, par deux fois, le terme « Génocide » anti européen fut employé. D’ailleurs, on ne dit pas « Européen » on dit « Gour » ou « Gouria », qui veut dire approximativement « infidèle », mâle ou femelle… Des êtres humains ? Non, du gibier à tuer sur ordre de « l’Organisation », le Djihad !

       Une dame, outrée, a invectivé le cinéaste : Sa famille a été victime des ces glorieux sauvages ! Une autre dame, dans le public, a émis la crainte que ce film encourage les trublions de banlieux à imiter les égorgeurs, leurs pères ou grands-pères si fiers de leurs exploits. Ils sont déjà en bon chemin en battant à mort un père de famille, il n’y a pas si longtemps, en tabassant un jeune juif récemment, etc…

Je précise que je suis allée voir ce film parce qu’on en parlait beaucoup et que je juge de mon devoir de ne jamais parler d’un film que je n’ai pas vu ni d’un livre que je n’ai pas lu. J’ajoute que certains échos étaient favorables, ce que je comprends mal. Le débat a permis de clarifier un peu les choses, un peu seulement.

       Je ne veux pas faire de procès d’intention à Jean-Pierre Llédo, peut-être a-t-il vraiment voulu montrer que les Algériens avaient agi avec la plus abjecte sauvagerie, ce que, je le répète, nous affirmions alors que les beaux esprits, d’un côté et de l’autre de la Méditerranée niaient cette affreuse réalité. De ce point de vue, le film accrédite les multiples ouvrages sur les massacres d’El-Halia, d’Alger, de Constantine et d’Oran et la volonté de nettoyage ethnique du FLN. Ouvrages que nous n’avons jamais pu faire diffuser dans aucun média depuis près de 50 ans (Y compris mes enquêtes : « L’agonie d’Oran »). Le film, sponsorisé par l’Algérie y est d’ailleurs interdit. Mais il est difficile d’imaginer que les spectateurs non avertis, comme l’est notre communauté, feront le distinguo entre ce qui est vrai et ce qui est faux.

       Plusieurs personnes nous ont reproché de n’avoir pas fait, nous aussi, un film véridique sans se rendre compte que nous n’avons aucune possibilité de financement ni aucun contact politique disposé à nous aider.

       Si Jean-Pierre Llédo en a la possibilité et la volonté, beaucoup d’entre nous sont disposés à témoigner. Mais il faut faire vite. Les témoins meurent autour de nous et les mémoires sont enterrées avec eux. A moins qu’on préfère jouer la montre : Là, nous sommes forcément perdants. Nous avons vu l’évolution de nombreux écrivains peu disposés à nous croire changer complètement d’opinion… Chemin de Damas ? Incurable optimiste…

Geneviève de Ternant le 2 Juillet 2008

Retour au film "histoires à ne pas dire".

11 avril 2009

ORAN 5 JUILLET 1962 ET LA DESINFORMATION

L’ULTIME COMBAT DE L’OAS OU LE COMBLE DE L’IGNOMINIE

Document transmis par J. F. Paya

Dossier Oran  5 Juillet 62 Le comble de l’ignominie

                Chers compatriotes je pense que j'ai prouvé" par mon enquête partie du"terrain" et non des archives tronquées où vides de Vincennes/ que la provocation de départ venait bien d'un complot ALN extérieure qui voulait prendre le pouvoir en Algérie /J'attend toujours qu'on me démontre le contraire ! D’autres sites amis/ dont vous/ ont publiés certaines archives (rares mais il y en a de fonds privés) à la disposition de tous. Certains ont voulu nous mettre cette monstruosité sur le dos /voir l'article du"quotidien d'Oran" que  je viens de découvrir /qui en plus décrit un massacre de musulmans le 5 Juillet !

          Le comble de l'ignominie est atteint

Merci pour votre soutien  Bien cordialement  Jean-François Paya                                   

L’article FLN:

Le 5 juillet 1962 : l'ultime combat de l'OAS

Juillet 05,2007 00:00 Par : Ait Benali Boubekeur


Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) a décidé de célébrer la fin du joug colonial, dans tout le territoire algérien, le 5 juillet 1962. Cette date a été choisie effectivement de façon symbolique pour boucler 132 ans de domination française. Et pourtant le vote s'est déroulé le 1er juillet 1962 où la participation a été remarquablement élevée. En effet, pour sortir définitivement du giron colonial, les Algériens ont voté oui à 91,23% par rapport aux inscrits et 99,72% par rapport aux votants. Le général De Gaulle a reconnu officiellement l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet.

Le 5 juillet, comme prévu, la fête s'est déroulée dans l'allégresse partout en Algérie hormis la ville d'Oran. Ce qui a terni, en effet, cette journée c'étaient les événements survenus à Oran où l'organisation de l'armée secrète (OAS) a décidé de marquer cette journée par une ultime fusillade, sans doute de trop. Par conséquent les Oranais ont assisté à une journée cauchemardesque contrairement à leurs concitoyens qui ont manifesté leur exaltation pour la fin de l'occupation dans l'hilarité, et ce, à travers les quatre coins du pays.

Pour apporter quelques éléments pouvant aider à comprendre ce qui s'est passé ce jour-là, un bref retour en arrière est primordial. En effet, plusieurs hypothèses ont été avancées par les historiens des deux rives de la Méditerranée pour illustrer cette affaire. Celle qui semble correspondre au contexte de l'époque est celle de B.Stora, car elle résume l'état d'esprit des pieds-noirs à la veille de l'indépendance algérienne, il écrit à ce propos : « il semble impensable à la majorité de la population européenne de quitter leur pays natal, de concevoir une indépendance sous l'égide du FLN «. L'OAS n'a pas lésiné sur les moyens, aidée en cela par les pieds-noirs, pour parvenir à ses objectifs, notamment le regroupement de la population européenne dans une plate forme territoriale. L'idée en tout cas n'était pas née ex nihilo mais lors de la conférence de presse du général de Gaulle du 11 avril 1961 où la partition a été évoquée. Selon Xavier Yacono : « pour la première fois, de Gaulle élevait, de façon ferme, la menace de regroupement des populations qui resteraient fidèle à la France «.

La majorité des pieds-noirs avait par ailleurs la détermination inébranlable de livrer le combat jusqu'à l'ultime moment pour sauver l'Algérie française, notamment dans les grandes métropoles telles que Alger et plus spécifiquement Oran.

La violence des ultras avait franchi maintes fois le rubican lors des derniers mois de la présence française a été sans doute déterminante lors de la célébration de l'indépendance. L'historienne Michèle Villanueva n'essaye-t-elle pas d'expliquer l'événement en disant : « le 5 juillet ne serait-il pas le contrecoup des mois terribles que la population algérienne venait de vivre ? ».

Cependant, depuis les accords du cessez-le-feu, l'OAS n'a pas cessé de perpétrer des attentats dans le but de rééditer le basculement de l'armée française en sa faveur comme ce fut le cas le 13 mai 1958. A cet effet, la ville d'Oran a été considérée, par les ultras, la plus à même de relever ce défi. La raison invoquée était qu'Oran, par le nombre d'habitants français majoritaires dans la ville, il était plus facile d'atteindre l'objectif consistant à retourner le rapport de forces en leur faveur dans un délai succinct. Le général commandant la région oranaise, Joseph Katz, estime que l'OAS par sa politique de terre brûlée, ses assassinats, aurait pu déclencher une riposte des Algériens, obligeant les troupes françaises à intervenir pour protéger les Européens, et empêchant la mise en application sur le terrain du cessez-le-feu. Bien que le général Katz soit considéré l'ennemi numéro un des pieds-noirs, il n'en demeure pas moins qu'il était le plus dur dans le combat qui l'opposait aux Algériens, au début de la révolution, avant qu'il soit rappelé en France en 1958 pour ne pas avoir soutenu les événements du 13 mai. Il a expliqué dans son livre le plan qu'il avait mis en place, en 1957, pour en finir rapidement avec la rébellion algérienne le plus tôt possible. Il a proposé ensuite au général Salan (chef des armées à ce moment-là) d'étendre ce plan anti-guérilla pour, dit-il, écraser ceux qui voulaient bouter les Français d'Algérie. En revanche, dans ses fonctions du maintien de l'ordre à Oran face aux éléments de l'OAS, il a toujours recommandé à ses officiers de mener leur mission d'une façon diamétralement opposée à celle qu'ils avaient déjà employées jusque-là. Il l'avoue implicitement quand il écrit : « si nous faisions ce qui nous est imputé, l'ordre serait rétabli en 48 heures à Oran. N'ayant pas en face de nous des ennemis, mais des Français trompés et abusés, nous ne pouvons, nous ne voulons régler les problèmes par la force des armes ».

Cependant, à partir du cessez-le-feu, et profitant de l'étau desserré, les quartiers européens étaient difficilement contrôlables par l'armée française qui ne voulait pas verser le sang français. De l'autre côté, l'ALN ne trouvait aucun mal à contrôler les siens suivant l'engagement d'arrêt des combats qu'elle a signé. Cette situation a créé un climat de violence inouïe des ultras. Du coup, les Algériens vivaient continûment sous l'épée de Damoclès des exactions de ceux-là.

Le responsable de la sécurité de la ville, le général Katz, admet que les bévues des ultras allaient crescendo du cessez-le-feu jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. Il affirme que : « d'innocentes victimes continuent à tomber dans la proportion d'un Européen pour cent Arabes ; parmi les victimes nombre de femmes et d'enfants «. Néanmoins, ce chiffre n'est apparemment pas partagé par d'autres historiens à l'instar de B.Stora qui affirme qu'au mois de mai, à Oran, « quotidiennement, de 10 à 50 Algériens sont abattus par l' OAS. Certains musulmans quittent Oran pour rejoindre leurs familles dans les villages ou villes n'ayant pas une forte population européenne «. Quant à ceux qui étaient contraints de rester, la violence à laquelle ils étaient exposés n'épargnait ni femme, ni enfant. En parlant des Algériennes qui servaient dans les familles françaises comme Fatmas, le général Katz , confirme que celles qui osaient se rendre dans les quartiers européens le payaient de leur vie. Ainsi, ajoute-t-il « nombre d'entre elles n'en reviennent plus. On trouve leurs cadavres allongés au bord des trottoirs «. Le 15 mai, le chiffre de 15 femmes abattues a été enregistré pour la seule ville d'Oran.

Dans la dernière ligne droite pour parvenir à l'indépendance, le FLN a essayé tant bien que mal de retenir les Algériens qui voulaient venger les leurs. La difficulté était immense car il s'agissait de convaincre les gens de supporter les violences quotidiennes des ultras.

En fait, à des obus de mortier qui tombaient sur les quartiers algériens, où pour la seule journée du 26 mai, l'OAS a causé plus de 30 morts et une centaine de blessés, le FLN a organisé, selon Jean Monneret, des rapts en fonction d'un objectif simple : combattre l'OAS. D'ailleurs, le proverbe français ne dit-il pas que : « tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise ».

Quant à d'autres bévues commises par d'autres Algériens, à vrai dire ceux que l'on nomme les maquisards de la vingt cinquième heure, le Général Katz l'explique comme suit : « Depuis le cessez-le-feu 126 FSNA(français de souche nord- africaine) ont déserté leurs unités en emportant armes et bagages. Ce qui est plus grave, c'est qu'ils ne rejoignent pas tous l'ALN et beaucoup vont grossir les bandes incontrôlables qui se livrent à des exactions de toutes sortes ».

Au fur et à mesure que la date du référendum approchait, et que les chances du basculement de l'armée en faveur de l'OAS s'amenuisaient, les ultras n'avaient qu'une chose en tête : casser l'économie algérienne. Au cours des différentes émissions radio pirates de l'OAS, la consigne de tout détruire était maintes fois donnée : « s'il faut quitter l'Algérie on la laissera dans l'état où les premiers colons l'ont trouvée en 1830 ». Jusqu' à la fin du mois de juin la destruction de toutes les infrastructures a été poursuivie avec le plus grand acharnement. En fait, tout ce qui est nécessaire et vital pour le pays : bâtiments et édifices publics, installations industrielles et portuaires et réseaux de communication.

Le 22 juin, par exemple, c'était au tour du palais de justice que les commandos OAS ont remis le feu après qu'il a résisté aux flammes la première fois. Dans la soirée c'était l'Hôtel de ville qui a été la proie des flammes. Même la bibliothèque n'a pas échappé au feu. La journée du 24 juin a battu tous les records selon le général Katz : « De tous les quartiers jaillissent des panaches de fumée et des flammes, prélude à l'explosion des réservoirs de mazout du port qui, le lendemain, plongera la ville dans une semi obscurité ».

Enfin, malgré le calme relatif observé les deux derniers jours du mois de juin suite à la création d'un comité de réconciliation, personne ne croyait, en son for intérieur, à un apaisement définitif de la situation vécue les mois précédents. C'est ainsi que le capitaine de l'ALN, Djelloul Nemmiche dit Bakhti a interdit, le 2 juillet, toute manifestation dans le centre ville avant le 5 juillet afin que les conditions soient réunies et que la fête se déroule sans anicroche.

Dès les premières heures de la matinée du 5 juillet, les Algériens se sont donnés rendez-vous pour manifester dans l'allégresse l'indépendance durement acquise. Aux environs de midi, des coups de feu sont tirés sur des Algériens qui voulaient hisser le drapeau algérien à la place d'armes. Cette fusillade a été sans doute celle de trop car la riposte ne s'est pas fait attendre non plus. Le bilan de la journée est lourd en vie humaine. En effet, pour brève qu'ait été la riposte( environ 30 minutes d'après le général Katz) à laquelle a participé des ATO (auxiliaires temporaires occasionnels) et même des civils algériens, le nombre de morts était tout de même important. Il y avait 25 morts parmi les Français (46 selon Fouad Soufi) et plus de 80 Algériens. Ainsi la colonisation s'est achevée comme elle avait commencé en 1830, c'est-à-dire dans le sang.

Sources:

Joseph Katz: «Honneur d'un général».

Xavier Yacono: «De Gaulle et le FLN».

Fouad Soufi: «La guerre d'Algérie dans la mémoire et l'imaginaire».

Le Nouvel Observateur: février-mars 2002.

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962 

Retour vers nos lectures.


16 janvier 2009

J-C LA QUESTION

Document transmis par Joseph Castano

*

Pitoyable cécité ou criminelle lâcheté ?

        Nous y revoilà ! 47 ans après la guerre d’Algérie, la « torture » réapparaît sur le devant de la scène par le truchement d’une émission de télévision présentée le 3 décembre sur FR3 : « droits d’inventaire ».

Nous devrions pourtant être habitués, voire blasés d’être soumis à intervalles réguliers à ce genre de propagande mensongère et diffamatoire où les « pauvres petits fellaghas » n’en finissent plus d’être les cibles et les souffre-douleur des cruels soldats français, notamment ceux de métier, assoiffés de revanche après leur défaite en Indochine (sic).

Et toujours pour « témoigner », quelques appelés « repentis » accentuant pour le besoin des caméras leur « trouble » et leur « crise de conscience » face à l’inconduite de leurs chefs. Par ailleurs quelle incongruité, quelle ineptie, quelle malveillance d’entendre un ex-ministre (J.P Chevènement) prétendre avoir été menacé de mort par l’OAS, le 5 juillet 1962 à Oran. Qu’a-t-il fait, précisément ce jour là, lui l’officier français, pour venir en aide à une population européenne terrorisée face à la vindicte des « vainqueurs » ?   

Faut-il attribuer ce mal à l’acharnement que nous mettons entre Français, non seulement à nous entre-déchirer, mais même à donner un effet rétroactif à nos divisions du moment ? Ces causes se rendent-elles compte du mal qu’elles distillent autour d’elles ? Ne semble-t-il pas plutôt qu’elles ont été enrôlées au service d’une entreprise voulue, calculée ? Les Français, c’est une habitude, ont un goût prononcé pour l’auto-flagellation (quand ce n’est pas de l’autodestruction) et ne cessent de culpabiliser pour des pratiques -courantes en tant de guerre- et que l’ennemi a utilisé, pour sa part, sans réserve…

Comment imaginer l’Algérie, 47 ans après, faire son « mea culpa » des exactions et sévices en tous genre que ses « valeureux soldats de la libération » ont perpétré sur des civils innocents ? A-t-elle, à ce jour, éprouvé le moindre remords ? Les anciens tortionnaires du FLN ont-ils demandé pardon aux familles de leurs victimes ? S’est-il trouvé un seul journal algérien pour stigmatiser les excès de ces «combattants» ? Et pourtant il ne s’est pas agit durant près de huit ans de simple « question » mais d’exterminations massives dans des conditions effroyables : visages lacérés où les yeux manquaient, nez et lèvres tranchés, gorges béantes, corps mutilés, alignement de femmes et d’enfants éventrés, la tête fracassée, le sexe tailladé…      

Le sort incomparablement plus cruel que les tueurs du FLN, complices de Yacef Saadi , de Zohra Drif et de Louisette Ighilahriz, entre autres, ont réservé à des milliers d’innocents n’ont ému personne parmi les détracteurs de l’armée française. L’extrême sauvagerie avec laquelle ils ont accompli leurs attentats ne surpasse-t-elle pas dans l’horreur et dans la douleur les tortures pratiquées par l’armée française dans sa quête du renseignement ? Et comment dans ce cas ne pas crier à la supercherie ? Ces journalistes qui n’ont de cesse, plus par calcul politique (ou commercial) que par souci d’humanité, de dénigrer systématiquement l’action de l’armée française en Algérie, se sont-ils demandés, une seconde, combien d’êtres innocents ont, durant des années en Algérie, souffert du terrorisme ?

Et quand ces appelés, témoins et rapporteurs de tant de cruautés françaises culpabilisent aujourd’hui de la sorte, se sont-ils demandés combien de jeunes enfants ont été déchiquetés par les bombes des tueurs du FLN ? Combien d’autres ont connu d’effroyables violences avant que leurs bourreaux ne fracassent leurs têtes contre les murs, leur forfait accompli ? Se sont-ils indignés quand ils ont eu connaissance de ce petit garçon de 8 ans que son assassin a ramené dans ses bras, encore vivant à sa mère, le ventre vidé de ses viscères et empli de pierres, les yeux crevés ? Et de cette petite fille de 10 ans qui subit les pires outrages avant d’être égorgée et fut tellement écartelée par ses tueurs qu’on la retrouva entièrement disloquée ? Et de ces familles entières exterminées après qu’on eut violé les femmes de tous âges sous le regard d’épouvante des hommes attachés et assistant à la scène?

Se sont-ils insurgés à ce moment contre les auteurs de ces crimes ? Au nom de quelle loi sacro-sainte a-t-on eu le droit de faire souffrir dans leur chair ces victimes de la barbarie du FLN? Au nom de quelle éthique a-t-on dû les sacrifier ?

    

         Les âmes chagrines  disent que la conscience se révolte au spectacle de certains crimes. Nous sommes ici en présence du plus monstrueux florilège du crime qui puisse se concevoir. Les images qui représentent les milliers d’êtres humains égorgés, les visages mutilés au couteau, les corps écorchés vivants à coups de canif, les enfants déchiquetés par les bombes, les femmes éventrées, les hommes suspendus encore vivants aux crochets d’abattoir, reculent les limites assignées à l’horreur. Cependant, ces atrocités ne révoltent pas les consciences contre  les criminels, mais contre les victimes. Ces milliers d’innocents versés dans la mort servent à apitoyer le monde sur le sort des bourreaux. Le réflexe n’est pas l’indignation devant la sauvagerie du crime, mais la compassion envers les assassins. Et si les survivants excédés ou terrorisés prennent les armes pour sauver leur vie, dans un geste de défense aussi vieux que les âges –c’est ce qui s’est passé en 1961 et 1962 avec l’avènement de l’OAS-, ils soulèvent contre eux l’unanimité des censeurs.

         Les révolutionnaires ont dit que les bombes étaient un moyen d’expression et des gens « très bien », les intellectuels, plus ou moins de gauche, ont donné de bonnes raisons pour justifier les bombes, les assassinats, les prises d’otage et la haine. C’est à force de coupable indulgence et de tolérance stupide que l’on a encouragé les actes criminels du FLN dont furent victimes chaque jour de jeunes enfants en Algérie. Ceux qui se sont tus alors, ou qui ont dénoncé de façon unilatérale la torture, ont été coupables et complices de leur malheur et sont devenus à leur tour des assassins en puissance.

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José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

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Retour Joseph Castano.

2 décembre 2008

ABOLITION DE L'ESCLAVAGE EN ALGERIE

Reflexion par J. F. Paya

        La constitution de 1848 art 109 précise que: "le territoire de l’Algérie est déclaré territoire Français et sera régit par des lois particulières jusqu’a ce que une loi spéciale le place sous le régime de la présente constitution" (II ièm République).

        Peu évoqué  l'abolition de l'esclavage en Avril 1848 s’appliqua aussi à l’Algérie ! Et oui certains musulmans de part leur statut personnel avaient des esclaves noirs (épisode d’Abdel Kader qui en fit décapiter une centaine qui s’étaient réfugiés chez les français et que ceux-ci lui remirent lâchement (déjà) à la faveur d'une trêve) alors que les esclaves "blancs " des barbaresques avaient été libérés et le statut de "Dhimis" obsolète pour les juifs dés 1830 (en attendant le décret Crémieux)

        La mesure d'abolition fut appliquée avec réticence par les tribus qui espéraient une compensation mais l’application fut progressive dans le sud où la traite des noirs existait encore dans le Sersou en 1906. Il fallut un décret très coercitif du 15 juillet 1906 pour l’interdire.

(Sources histoire de l'Algérie  Xavier Yacono)

        Dans la "foulée" de l’élection Obama aux USA et du débat sur "la diversité" chez nous il y aurait lieu de se demander  où sont les noirs d"Algérie? Du Maghreb? (Car il y en a !)  Et dans les pays arabo-musulmans en général où il y eu des millions d"esclaves africains (bien plus nombreux selon certaines études que ceux de la traite vers l’ouest).

        Il ne semble pas incongru de poser la question !

J. F. Paya

RETOUR ORAN 5 JUILLET 1962

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26 janvier 2008

1963

          * 25 février: Enlèvement d'Argoud a Munich par des "Barbouzes".

          * 11 mars: Le 11 mars le colonel Jean Bastien Thiry est fusillé au fort d'Ivry à 35 ans en pleine foi et pour le France.

"Devant l'histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n'avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes". "Déclaration de Jean Bastien Thiry le 2 février 1963.

Source : Association des familles des victimes du 26 mars 1962 et de leurs alliés

26 janvier 2008

1962

          * Janvier/février: Lutte violente entre l'OAS et les barbouzes (police parallèle)

          * 8 février: Manifestation anti-OAS à Paris, au métro Charonne, 8 morts, 126 blessés chez les manifestants et 140 chez les policiers.

          * 18 mars: Conclusion des accords d'Evian sur l'indépendance de l'Algérie (Louis Joxe). Le lendemain, cessez-le-feu.

          * 23 mars: Blocus de Bab El Oued.26 mars: Alger, l'armée tire sur les européens, 100 morts, 200 blessés graves.

          * 8 avril: Référendum en métropole sur les accords d'Evian (17.5 millions de Oui; 1.8 millions de Non; 7.7 millions d'abstentions). Les Français d'Algérie furent interdit de vote.

          * 14 avril: Alger, arrestation du général Salan.

          * Avril à juillet: Après 132 ans de présence, les pieds noirs quittent l'Algérie. Les routes à l'approche des ports et des aéroports rappellent l'exode de 1940, avec des files de dix à 20 kilomètres.

. Ceux qui veulent partir par les airs n'ont droit qu'aux vingt-cinq kilos de bagages réglementaires. Le plus souvent une simple valise pour emporter toute une vie de labeur. Certains, par bateaux tentent d'emmener dans des cadres quelques meubles. Des dockers à Marseille, d'un syndicat que nous préférons oublier, en précipiteront quelques uns dans la méditerranée. L'attente pour embarquer était de 3 jours. Rien n'était fait pour accueillir cette marée humaine. A Marseille, rien n'était prêt, mais rien n'était prêt non plus ailleurs. Seuls quelques organismes comme la Croix-Rouge, le Secours Catholique et certains métropolitains (environ 10 % de la population) essayèrent d'aider les expatriés.

          * 3 juillet: De Gaulle reconnaît officiellement l'indépendance de l'Algérie.

          * 5 juillet: chasse aux Français dans les rues d'Oran. Des centaines d'européens sont massacrés sous le regard des soldats Français cantonnés dans les casernes.

          * Juillet: Enlèvements d'européens (5000 victimes) et début du massacre des Harkis (150000).

          * 6 juillet: Exécution au fort d'Ivry du lieutenant Degueldre.

26 janvier 2008

1961

          * 6/8 janvier: Référendum sur l'autodétermination février: Création de l'OAS Madrid-Susini-Lagaillarde.

          * 20 février: Rencontre Pompidou- FLN en suisse.

          * 11 avril: De Gaulle déclare:" L'Algérie sera un état souverain".

          * 22-26 avril: Pusch des généraux à Alger (Challe, Jouhaud, Zeller, et Salan partent en clandestinité.

          * Mai: Début de l'O.A.S. avec Salan, Devogard, Degueldre Susini, Perez, Leroy etc.

          * 20 mai: entretien d'Evian.

          * 13 juin: Rupture des pourparlers suite aux divergences sur le sort du Sahara et sur les garanties de la minorité européenne.

          * 5 août: Première émission pirate de l'O.A.S. à Alger Salan dirige l'O.A.S.

          * 5 septembre: De Gaulle admet qu'une Algérie indépendante et associée à la France aura vocation à revendiquer le Sahara.

          * 17 octobre: Manifestation pro-FLN de 20 000 nord-africains à Paris.

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