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19 janvier 2022

RÉCEPTION A L’ÉLYSÉE DES ASSOCIATION DE RAPATRIES

PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Logo Cercle Algérianiste National

CERCLE ALGERIANISTE NATIONAL.

Sauvegarder, défendre, transmettre l'histoire et la mémoire des Français d'Algérie

Monsieur le Président,

            Le 15 février 2017 à Alger, au cours d’une interview donnée à la chaîne Echourouk News, vous avez déclaré :  "[La colonisation est un acte de barbarie]…[c’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie]..."

           Cette déclaration sur laquelle vous n’êtes jamais revenu constitue une très lourde et très infâmante accusation :

1.      Contre la France, Etat colonisateur de l’Algérie,

2.      Contre ses personnels civils et militaires, le plus souvent métropolitains, qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour instaurer et faire fonctionner une administration permettant le développement sanitaire, social et économique de la province.

3.      Enfin, contre les centaines de milliers de civils dont la France a encouragé, facilité et organisé l’installation afin de réaliser une colonie de peuplement, et dont nous sommes les descendants.

           Une telle déclaration constitue une terrible et inacceptable accusation à notre égard. Nous la ressentons comme une véritable insulte lancée globalement contre nos ancêtres, notre histoire et nous-mêmes.

           Aujourd’hui, à l’approche des commémorations liées au soixantenaire des douloureux événements qui ont accompagné la guerre d’indépendance, provoquant l’exode de la population affectée lourdement par les derniers massacres et qui souhaitait rester française, nous sommes informés de votre possible intention de réunir les associations représentatives de Français d’Algérie.

Le Cercle algérianiste national qui fédère quarante et un Cercles locaux et qui constitue la plus importante institution de rapatriés, ne saurait s’associer à une telle démarche tant que la communauté qu’il représente sera désignée à l’opprobre des uns et à la vindicte des autres.

           Pour qu’un dialogue fécond puisse s’établir, il doit être sincère et juste, ce que votre déclaration algéroise du 15 février 2017 rend impossible.

           Dans l’attente du retrait officiel de votre part des termes de votre déclaration d’Alger, en amont de la réception à l’Elysée des associations de rapatriés, nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de notre profond respect.

           Suzy SIMON-NICAISE Présidente nationale du Cercle algérianiste

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ADHÉREZ AU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL

1, rue général Derroja - 66000 PERPIGNAN Tél. 04 68 53 94 23
Courriel :
secretariat@cerclealgerianiste.fr

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16 janvier 2022

DE GAULLE ET L’ALGÉRIE

voyagedegaulle

Giesbert et Valeurs Actuelles posent les bonnes questions

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 8 janvier 2022

            Dans l’édition du 6 janvier 2022, l’hebdomadaire Valeurs Actuelles (de la droite qui s’assume) commente sous la plume de Bastien LEJEUNE, le premier volume intitulé Le Sursaut de la trilogie de Franz Olivier GIESBERT, consacré à l’Histoire intime de la Ve République.

           Bastien LEJEUNE écrit fort judicieusement d’emblée : « le Grand Charles a la cote dans notre classe politique et l’on se demande bien pourquoi » (1). Il poursuit toujours avec justesse : « Giesbert ne cache pas son admiration pour le Général mais il ne se complait pas dans le récit hagiographique qui a longtemps prévalu. Bravo à Bastien LEJEUNE qui hèle notre conscience !  Il est grand temps de rompre avec celui-ci.

           Et de poursuivre, toujours avec raison : « L’affaire algérienne offre une illustration parfaite de la pratique gaullienne du pouvoir, mélange de cynisme, de duperie, de réalisme froid et brutal, d’ingratitude aussi ».

           Bastien LEJEUNE édicte « Quelle fin justifie ces moyens extrêmes- mensonges éhontés, abandon des harkis à un sort monstrueux, trahison des pieds-noirs - ».

           La réponse ne tarde pas. Hantise de la transformation de Colombey-les-Deux-Eglises en Colombey-les-Deux-Mosquées.

           Pour Qui-vous-savez, l’assimilation, aujourd’hui défendue par les plus radicaux des candidats à l’élection présidentielle, est un « fichaise ».

           En un mot, comme en mille, De Gaulle n’était rien d’autre qu’un raciste pur et dur, craignant la venue de deux cents, quatre cents, six cents députés arabes à Paris.

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

           Certains de mes vieux amis estiment, tout en concédant que le « Guide » n’était pas toujours un tendre, qu’il avait fondamentalement raison. Et de préciser : « on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs (2) ».

           Il importait, et il importe toujours d’ailleurs, d’arrêter les flux (arabes et noirs (3) également…).

           Désolé les copains, je persiste et je signe. De Gaulle avait tout faux et sa politique a été la pire de tout ce que l’on peut imaginer.

           1. En livrant la malheureuse fraction très pro-française des musulmans d’Algérie (pas seulement, loin sans faut, à la vindicte du FLN), il a commis une infamie, non seulement un crime, mais plus grave, une faute !

           Il en résulte de nos jours que, lorsque « nos compatriotes double-nationaux » veulent se démarquer de la communauté nationale, ils ne ratent pas une occasion d’arborer avec arrogance le drapeau FLN et de fustiger les traîtres par excellence, les « harkis » !

           Bon courage à la prochaine présidente (si ce n’est le même) pour s’atteler à résoudre la question cardinale de la double-nationalité installée durablement dans le paysage politique, médiatique et social avec la prétendue paix d’Evian !

           2. Tout en abandonnant à la géhenne la plupart de ceux qui se sont battus pour nos couleurs et les autres à une grande humiliation ; il a fermé les yeux sciemment sur l’envahissement de la métropole par les Algériens qu’il estimait pourtant « inassimilables » (4).

           3. Lui et ses épigones se sont très lourdement trompés en faisant croire que la France en se débarrassant du fardeau algérien allait être préservée de la multiplication des « indésirables ».

           4. Il a livré l’Algérie aux bandits, aux prédateurs, aux incapables, aux oppresseurs et aux assassins.

           Le plus important dans cette malheureuse affaire : restée française, l’Algérie dotée d’un potentiel incroyable aurait fixé sur son sol la très grande majorité de ses habitants, en assurant une élévation très spectaculaire de leur niveau de vie.

           Au lieu d’être de quarante à cinquante millions, les Algériens seraient tout au plus vingt-huit à trente millions. Cela aurait permis d’assurer un tout autre essor au fameux vivre-ensemble dont se gargarisent tant de têtes creuses.

           Dans un cadre nettement plus serein, la pratique de l’islam aurait opéré une nécessaire mue, plus propice à se fondre dans une République française à la fois laïque et tranquillement fraternelle !

           Les Mahorais qui ont réservé tout récemment un accueil enthousiaste à une possible, si ce n’est probable, présidente de la République française, ne se sont-ils pas « coulés » dans le droit commun alors même que beaucoup de Mélanésiens pourtant dotés de prénoms très franchouillards et baptisés chrétiens, restent confinés dans un droit hétérodoxe dit coutumier (5).

           Enfin, comment ne pas relever que les Martiniquais et les Guadeloupéens, qui dans les années cinquante, alors plus indépendantistes même que les Algériens, connaissaient un taux de croissance exponentiel, n’arrivent presque plus à renouveler leurs vieillissantes générations.

           En tout cas, merci à Valeurs Actuelles de relancer un débat ô combien indispensable !

 

(1)   Pourquoi ? Parce qu’il est toujours bien plus confortable de s’adonner à la lâcheté et à l’aveuglement avant un réveil d’autant plus brutal qu’il n’a que trop tardé !

(2)   On veut bien, mais casser des œufs avec de tels dégâts collatéraux !

(3)   Les noirs de plus en plus islamisés jusqu’aux Congolais d’origine !

(4)   Inassimilables Ahmed DJEBOUR, ami personnel du Menhir, le docteur SID CARA Algérie française jusqu’au bout, Ouali AZEM soutien à Salan dans les années 1961 et 1962, et bien d’autres !!!

(5)   Droit coutumier qui entrave passablement une vie harmonieuse et même normale de bon nombre de femmes canaques, sans qu’en quoi que ce soit cela défrise nos féministes de tout poil qui préfèrent de loin écouter les sirènes du « wokisme ».

Jean-Michel WEISSGERBER

Transmis par Maurice Calmein

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14 janvier 2022

OUVERTURE DES ARCHIVES JUDICIAIRES D'ALGÉRIE

« QUESTIONS POSÉES »

            La France va ouvrir « avec 15 ans d'avance » ses archives sur les enquêtes judiciaires de la guerre d'Algérie, entre 1954 et 1962. Une annonce faite par Roselyne Bachelot, la ministre française de la Culture ? alors que les relations franco-algérienne sont en crise depuis plusieurs mois.

           Les historiens attendent d'étudier ce texte pour en comprendre la portée et l'étendue.
A priori, cette annonce devrait viser toutes les procédures judiciaires ouvertes par la police et la gendarmerie, en métropole comme en Algérie, entre 1954, début de la guerre et 1966, soit quatre ans après les accords d'Évian. Sont donc concernés aussi bien les exactions les plus nombreuses commises par ceux du FLN que ceux de L'OAS, pendant les 6 derniers mois de la présence Française (voir aussi d'éventuelles “bavures” des forces de l'ordre Françaises,

           Les chercheurs pourront-ils faire un bilan exhaustif significatif des victimes civiles et combattantes ? accéder aux dossiers d'instruction avec risque de citation de plaignants, témoins et victimes, il semble que si les partisans de l'Algérie Française quelle que soit leurs communauté ne le craignent pas ce ne soit pas le cas de tout le monde en Algérie et de leurs partisans en France qui souhaitent s'en tenir à des généralités, plutôt rares dans ces dossiers judiciaires sur “de présumés crimes” de l'armée Française.

           BIEN SUR LES FRANÇAIS D ALGÉRIE NE CRAIGNENT PAS L OUVERTURE DE CES ARCHIVES MAIS DE TOUTES CES ARCHIVES ET PAS SEULEMENT UNE PARTIE HÉMIPLÉGIQUE DES DOSSIERS, POUR MÉMOIRE LE PRINCIPAL DEPOT central d’archives de la justice militaire (DCAJM) est fermé à LE BLANC DANS L INDRE. Quelles relations avec la ministre de la culture ?

           Le fonds est constitué des dossiers des juridictions militaires françaises qui étaient compétentes durant la guerre d’Algérie et dont la plupart sont connus. Les recherches sont effectuées par le service dans un fichier nominatif classé par ordre alphabétique à partir de l’identité des personnes mises en cause, aussi bien civiles que militaires. Si la personne incriminée n’a jamais fait l’objet d’une procédure judiciaire, elle n’apparaîtra pas dans le fonds.

NB

           Même en gardant l'anonymat des incriminés amnistiés par les accords d' Évian on pourrait faire l'inventaire des crimes et exactions poursuivies à l'époque Il serait intéressant d'étudier les dossiers de ces condamnations considérées de droit commun avec la liste des victimes en grande majorité des non militaires civils de communauté diverses ainsi dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre à 1h.30, le garde-forestier en sécurité/incendie François Braun est attaqué dans la maison forestière de la « Mare d’ Eau », il est abattu par A M selon ces archives, arrêté le 8 novembre 1954.condamné et 1er exécuté emblématique de la guerre d 'Algérie (prétexte pour la directive FLN d'exécuter n'importe quel civil Européen de 18 à 50 ans au hasard.

           MAIS IL est peu probable que le FLN aie rédigé des archives sur le détail de ses actions présumées de « guerre à chaud » d'ailleurs l'historien B STORA dans ses interventions ne prévois que des "exactions françaises" révélées par ces archives qui seraient masos !

           Une bonne approximation de ce détail serait donnée par l'étude des minutes de procès de cours d'assises envers les instigateurs, complices ou exécutants du terrorisme urbain, par l’assassinat individuel, le dépôt de bombe ou le jet de grenade. Il serait intéressant d'étudier les dossiers de ces condamnations considérées de droit commun (à l'époque) comme en métropole pour de telles exactions avec les listes des victimes en grande majorité des non militaires civils de toute communauté ;
Pour les Condamnations en cours d'assise 1500 durant la guerre d’Algérie seul 200 furent exécutées. les autres amnistiées par les Accords d’Évian le 18 mars 1962 (voilà une piste de recherche pour des historiens objectifs).

           « On ne construit pas un roman national sur le mensonge », assure la ministre de la Culture, pour motiver sa décision.au micro de JJ Bourdin où n'est envisagé que "des tortures par l'Armée Française" on est loin du « Rééquilibrage mémoriel » vanté par certains Il est souhaitable que les chercheurs et les Historiens s'expriment à ce sujet ? ainsi que les participants à la réunion du 13 Janvier à l'Élysée !

Groupe d'Etudes Historiques3 JF PAYA AC/Algérie classe 54/2

Calaméo – Dictionnaire biographique des Français d'A.F.N de René Mayer. Préface P 161

PAR JEAN FRANÇOIS PAYA AC / Algérie classe 54/2 membre du cercle Algérianiste du Poitou

JF PAYA AC /Algérie Classe 54/2 jusqu’à la fin 64 Service Marine Nationale Base de Mers-el-Kébir.

ÉTUDES COLONIALES

COLLECTIF ÉTUDES HISTORIQUES PN JF PAYA A/C

Retour ORAN LE 5 JUILLET 62 - CONCLUSIONS DU GROUPE DE RECHERCHES

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

4 janvier 2022

ÉLECTION DE SUZY SIMON-NICAISE A LA PRÉSIDENCE DU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL

Suzy Simon-Nicaise

Au terme du Conseil d'administration qui a suivi l'Assemblée générale ordinaire du Cercle algérianiste national du 31 octobre dernier, Suzy Simon-Nicaise, jusqu'alors 1ère vice-présidente, a été élue présidente à l'unanimité des voix.

Native de Tlemcen, militante au Cercle algérianiste depuis plus de 40 ans, elle est connue pour avoir été à Perpignan le maître d’œuvre du Mémorial national des Français disparus en Algérie de 1954 à 1963, inauguré en 2007, et du Centre de Documentation des Français d’Algérie, ouvert en 2012, et qui depuis ne cesse de développer ses archives, sa bibliothèque et ses diverses collections en y recueillant les dons de documents, œuvres d’art et objets divers de milliers de Français d’Algérie.

Dans l’immédiat, elle va s’employer à préparer les manifestations du 60ème anniversaire de l’exode.

'' Je serai la garantie scrupuleuse de l'indépendance du Cercle algérianiste, du respect des valeurs qu'il défend et mènerai particulièrement en cette année 2022, tous les combats nécessaires pour la défense de l'histoire de la France en Algérie, celle des Pieds-Noirs et Harkis, et travailler d'arrache-pied au rétablissement de la vérité '' .

Assistée d’un conseil d’administration très impliqué dans le fonctionnement et le développement des moyens d’action de ce qui constitue désormais une véritable institution (Revue, Prix littéraire, Prix Universitaire, Centre de Documentation des Français d’Algérie, Réseau de conférenciers, Congrès et Colloques, Site internet et Réseaux sociaux), Suzy Simon-Nicaise entend donner à l’association un nouvel essor en recourant aux moyens de diffusion les plus efficaces, les plus actuels comme les plus prisés.

Pour ce faire, dans le cadre d’un travail de transmission, elle a d’ores et déjà confié à la nouvelle génération le soin de partager et faire connaître l’Histoire sans filtre des 132 ans de présence française en Algérie. Ce groupe de jeunes de 18 à 35 ans, travaille avec détermination à la médiatisation de cette Histoire.Suzy SIMON-NICAISE

Présidente nationale du Cercle algérianiste

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12 décembre 2021

OUVERTURE ANTICIPÉE DES ARCHIVES JUDICIAIRES

 

CERCLE ALGERIANISTE NATIONAL

Sauvegarder, défendre, transmettre l'histoire et la mémoire
des Français d'Algérie

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 12-12-2021

 Guerre d'Algérie : Ouverture anticipée des archives judiciaires

Le Cercle Algérianiste appelle le gouvernement Macron à

REGARDER TOUTE L'HISTOIRE EN FACE

 

Dans le cadre de la politique de réconciliation mémorielle de la France avec l'Algérie, et seulement deux jours après la visite à Alger du chef de la Diplomatie française Jean-Yves Le Drian, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, a annoncé ce vendredi 10 décembre, l'ouverture anticipée des archives relatives aux enquêtes judiciaires de la gendarmerie et de la police, commencée en Algérie de 1954 à 1962.

Dans l’interview qu’elle a accordée, la ministre Bachelot a déclaré ‘’Je veux que l’on puisse regarder l’histoire en face. On a des choses à reconstruire avec l’Algérie. Elles ne pourront se reconstruire que sur la vérité’’.

Emmanuel MACRON, lui-même n’avait-il pas déclaré il y a quelques semaines : ‘’Toutes les vérités doivent être dites sur la guerre d’Algérie’’.

Oui monsieur le Président de la République, TOUTES LES VÉRITÉS !

Le Cercle algérianiste appelle donc le Gouvernement à faire toute la lumière sur l’abandon des Harkis ainsi que sur les assassinats et enlèvements de Français d’Algérie notamment ceux survenus massivement après le 19 mars 1962.

Et parce qu’un travail mémoriel de réconciliation ne doit pas se faire à sens unique, il appelle le chef de l’Etat à exiger de l’Algérie l’ouverture de ses propres archives.

A l’aube de l’année qui marquera le 60ème anniversaire de l’abandon de leur terre natale et à l‘approche du premier tour de l’élection présidentielle, les Français d’Algérie enjoignent la France à reconnaître les souffrances qui leur ont été infligées pendant les sept années de guerre et en désigne clairement les auteurs.

Suzy SIMON-NICAISE ROLANDO
Présidente nationale du Cercle algérianiste

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27 novembre 2021

19 MARS 2022

RASSEMBLEMENT HARKIS ET DE LEURS AMIS

Bonjour pour information,


             Samedi 19 mars 2022, rassemblement des Harkis et de leurs Amis et amies, au camp de Rivesaltes, haut lieu de notre internement, pour le seul crime commis, le choix du drapeau bleu, blanc, rouge.
             Rassemblons-nous pour alerter les politiques sur une loi de réparation qui devrait être à la hauteur de nos souffrances.
PEUPLE DE FRANCE, venez nombreux samedi 19 mars 2022, devant le mémorial du camp de Rivesaltes, avenue Christian Bourquin, 66600 Salses-le-Château de 10 h à 16 h.
             Pour soutenir une cause juste.


Organisateur de la manifestation : Hocine Louanchi, ancien du camp de Rivesaltes et du camp de Saint-Maurice-l'Ardoise, fils du harki, Ahmed Louanchi, paix à son âme, 5 ans de harki, prisonnier du FLN 5 ans.

merci. Bien à vous.

Hocine Louanchi

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19 novembre 2021

ÉPINGLETTE (PIN'S) DU BLASON DE L'ALGÉRIE FRANCAISE

1

Cet insigne en métal de 2,5 x 2 cm représente le blason de l’Algérie française. Il est vendu au profit de l’orphelinat chrétien de Zahlé, au Liban., au prix de 5 euros franco de port.

A commander à SOS Enfants du Liban, 13 Faubourg Sébastopol, 31290 Villefranche de Lauragais. Paiement par chèque à l’ordre de SOS Enfants du Liban.

Pour 5 exemplaires achetés, un exemplaire gratuit.

Retour Maurice Calmein

18 novembre 2021

MONSIEUR FRANCOIS D'ORCIVAL

de l’Institut sous couvert de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 16 novembre 2021

Cher Monsieur d’Orcival,

            Vendredi 12 novembre 2021, vous avez bien voulu m’accorder un entretien téléphonique au cours duquel je n’ai pas manqué de vous exprimer quelque désagrément à la lecture de votre dernier éditorial où vous citiez (via Frantz Olivier Giesbert et Alain Peyrefitte) parmi les déclarations du premier président de la Cinquième, celle concernant notamment la possible conversion de Colombey-les-deux-Eglises en Colombey-les-deux Mosquées.

           Je vous ai indiqué que votre présentation des faits historiques sans une contrepartie plus critique envers ce personnage risquait d’occulter son indéniable face obscure.

           Dans l’actuelle avalanche de flots d’indécente Degaullâtrie, il m’importe de soumettre à votre bienveillante appréciation le point de vue des partisans de l’Algérie française ainsi exprimé en particulier, il y a exactement dix ans (texte in extenso que je vous adresse par lettre séparée) : « Contrairement aux affirmations fantaisistes de de Gaulle évoquant le nombre croissant d’Algériens qui viendraient s’installer en métropole si l’Algérie demeurait française, transformant ainsi Colombey-les-deux-Eglises en Colombey-les-deux Mosquées », c’est précisément l’indépendance de l’Algérie qui a entraîné la situation actuelle de l’immigration.

           J’abrège et continue.

« Après l’incurie des chefs du FLN désormais aux commandes de l’Etat … il ne restait plus rien de l’équipement technique du pays »

           Et plus loin : « le gouvernement algérien incapable de fournir du travail à sa population exigea (en gras dans le texte) « la libre circulation des personnes » avec la France … en menaçant de Gaulle d’une rupture qui eût contrarié « sa grande politique » arabe. Aussitôt, sur l’injonction formelle du « Guide » satisfaction sera donnée aux nouveaux maîtres de l’Algérie.

           Mais il y a plus grave et vous le savez très bien… Pendant que l’on ouvrait les vannes d’un côté à de nombreux Algériens, très souvent nationalistes, les portes se fermaient drastiquement (De gaulle régnante) devant ceux qui avaient pris les armes pour défendre notre pays, les pieds-noirs et les appelés venant de métropole.

           Le résultat fut catastrophique : plus de cent mille morts, dans des conditions particulièrement horribles :  hommes, femmes et enfants.

           A l’époque, peu dénoncèrent cette ignominie, Bidault, Soustelle, le professeur Maurice Allais et …cette fichue extrême-droite ou tenue pour telle, voir en particulier l’édition du 5 juillet 1962 de Rivarol (le jour du massacre d’Oran), « les vacances des harkis vues de Sirius » par Edith Delamare.

           Il importe de rappeler tout cela le plus souvent possible même si je le reconnais, l’hebdomadaire Valeurs Actuelles ne s’en prive pas totalement.

           A défaut de regarder la réalité en face, nous en viendrions à nous soumettre une fois de plus aux désidératas des divers potentats corrompus d’Afrique du Nord d’abord, de l’Afrique subsaharienne ensuite, de la Grande Comores et de la prochaine république de Kanaky, à la suite probablement du cinquième referendum ad hoc…

           Tous ces zèbres nous fourgueront encore et toujours tous leurs opposants et les bouches inutiles.

           Va-t-on laisser à l’intrépide écrivain algérien Boualem Sansal l’honneur de proclamer (L’Arche n° 66, mai-juin 2021) : « L’abandon des pieds-noirs et des harkis à leur sort. En la matière, la France a fait montre d’un cynisme qui de nos jours la ferait condamner pour génocide et crime contre l’humanité par la justice internationale ».

           Permettez-moi d’ajouter que ternir passablement le blason de « Qui-vous-savez » ne signifie pas forcément redorer celui de Pétain !

Toujours à votre disposition,

Respectueusement à vous,

Jean Michel Weissgerber

Article transmis par Maurice Calmein

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10 novembre 2021

ENLEVEMENT D'EUROPÉENS : CONTRE UNE ERREUR TROP RÉPONDUE

PAR Jean Monneret

Lu sur la revue en ligne ÉTUDES COLONIALES

Oran 62

 

Guerre d’Algérie, enlèvements d’Européens :

contre une erreur trop répandue

Jean MONNERET

 

Divers commentateurs ont cru pouvoir dénoncer à ce sujet une responsabilité du clan Ben-Bella/Boumediene.

Qu’une erreur soit avalisée par des gens plus ou moins nombreux ne l’empêche pas de demeurer une erreur. Concernant les enlèvements d’Européens, chacun sait aujourd’hui que leur chiffre explosa après le 19 mars 1962, jour de la proclamation des Accords d’Évian.  Divers commentateurs (il s’agit rarement d’historiens «patentés») ont cru pouvoir dénoncer à ce sujet une responsabilité du clan Ben-Bella/Boumediene. Qu’en est-il ?

Au printemps 1962, alors que la perspective de l’Indépendance de l’Algérie se rapprochait à grands pas, le FLN fut traversé par une grave scission. Deux camps s’opposèrent : d’un côté le GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) établi à Tunis et que présidait Ben Khedda et l’Etat-Major Général (EMG) de l’Armée des frontières, basé en Tunisie et au Maroc et dirigé par Houari Boumediene. Ben Bella, l’ancien prisonnier d’Aulnoye fit allégeance à ce dernier, dès sa libération.

Le clan Ben-Bella/Boumediene et ses partisans n’hésitèrent pas à contester une partie des Accords d’Évian, lors du Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) tenu à Tripoli le 25 mai 1962.

Dès lors certains en conclurent qu’ils les avaient ensuite sabotés Le texte des Accords dûment revêtu de la signature de Krim Belkacem reconnaissait aux Européens le droit de séjourner en Algérie et d’y participer à la vie politique. Il n’en fallait pas davantage à quelques commentateurs pour juger le GPRA plus modéré tandis que l’EMG et le clan Ben-Bella/Boumediene leur paraissaient plus radicaux.

De là à imaginer que ledit clan avait utilisé les enlèvements pour faire fuir les Pieds-Noirs et rendre l’exode irréversible, il n’y avait qu’un pas. Il fut vite franchi. Pourtant, il manquait, afin d’établir ce point, une chose indispensable aux yeux des Historiens : un socle documentaire solide et des témoignages divers et convergents. À ce jour, les deux font toujours défaut.

La responsabilité du clan Ben-Bella/Boumediene dans l’épuration ethnique qui toucha les Européens d’Algérie demeure donc une simple hypothèse. Plus que jamais s’impose à l’Historien de rappeler les contraintes de la méthode historique comme la nécessité de se méfier des fausses évidences.

Car, en effet plusieurs faits établis vont à l’encontre de ladite hypothèse.

1°/ L’idée qu’à Tripoli, il y avait le GPRA qui soutenait les Accords d’Évian et le clan Ben-Bella/Boumedienne qui les combattait devrait être nuancée. La Charte de Tripoli qui constituait un programme de réformes révolutionnaires pour l’Algérie et traitait les Accords d’Evian de « Plateforme néo-coloniale » fut adopté à l’unanimité. Trois personnes (on est tenté d’écrire : seulement) refusèrent d’approuver les Accords d’Évian dont Boumedienne, mais là n’était pas l’origine du clivage. C’est la désignation du Bureau Politique qui se révéla une pierre d’achoppement et entraîna la rupture.

2°/ L’idée que les Algériens opposés au GPRA fussent décidés à mettre Évian en échec (voire à en croire certains à poursuivre la guerre) et qu’ils aient organisé à cette fin les rapts d’Européens est fort discutable. Bien sûr, ces rapts sont une réalité et une réalité dramatique. Nombreux après le 19 mars, ils se sont poursuivis jusqu’en octobre 1962. Ceci est largement établi, mais, affirmer que la responsabilité en incomberait, en quelque sorte exclusivement, aux partisans de l’EMG est une reconstitution a posteriori. Elle implique de considérer le GPRA comme un groupe porté aux compromis, simplification pour le moins abusive.

Évian fut le fruit d’un marchandage aigu qui dura des mois. Il résulta d’un abandon quasi-complet par la partie française de ses «exigences». (Cf le livre de Robert Buron Carnets politiques de la Guerre d’Algérie et notre propre ouvrage La phase finale de la Guerre d’Algérie). Il ne fut en aucun cas le résultat d’un adoucissement de la délégation FLN.

3°/ À partir du 16/17 avril 1962, les rapts devinrent massifs dans la ville d’Alger et la région algéroise. Ces deux endroits étaient respectivement dirigés par la Zone Autonome d’Alger du FLN ayant à sa tête Si Azzedine (Rabah Zérari) et par la wilaya 4 ayant à sa tête Si Hassan (Youcef Khatib). Ces deux secteurs détiennent un record des enlèvements d’Européens. Or, ils n’avaient nullement fait allégeance au clan Ben-Bella/Boumediene. Ils soutenaient le GPRA. Ceci ne peut, ni ne doit être escamoté.

4°/ Dans l’Algérois, des partisans du clan Ben-Bella/Boumediene s’organisèrent pour contrer les partisans du GPRA. Leur cible n’était pas les Européens. Mohammed Khider réunit les Benbellistes en des comités de base qui se lancèrent dans des manifestations diverses, y compris contre les soldats de la wilaya 4.

Yacef Saadi vieux routier du terrorisme depuis la Bataille d’Alger se mit à leur service. Il organisa dans la Casbah, où il avait des appuis, des commandos visant des chefs de la Zone Autonome. L’un d’eux fut abattu le 23 juillet 1962 alors qu’il passait Rampe Valée. Or, il s’agissait de Mohammed Oukid responsable du Renseignement à la Zone Autonome et grand commanditaire des enlèvements d’Européens. Ceci ne peut davantage être escamoté. (Cf. L’organigramme de la Zone Autonome, fourni par Si Azzedine dans son livre Et Alger ne brûla point. Ed. Stock).

5°/ Comment les choses se passèrent-elles en Oranie ? Cette Zone, comme la ville d’Oran s’affichait favorable au clan Ben-Bella/Boumediene.

Le phénomène des enlèvements, comme à Alger, y a débuté le 16/17 avril 1962. Ceci indique clairement qu’il y avait à l’origine un mot d’ordre central, transcendant le clivage entre le GPRA et l’EMG.

Néanmoins, le nombre des enlèvements resta plus faible à Oran et en Oranie que dans l’Algérois. Toutefois, le vaste massacre survenu le 5 juillet 1962 dans Oran égalisa, si l’on peut dire, les scores. Il est vrai que certains attribuent également ce massacre au clan Ben-Bella/Boumediene, mais là aussi sans preuves sérieuses.

6°/ Enfin un autre point ne saurait être escamoté. Le Consul Général Jean Herly a laissé au CDHA un témoignage important. Il affirme avoir reçu de Ben-Bella une aide considérable pour retrouver et souvent faire libérer des Européens enlevés.

Ajoutons qu’au lendemain du 5 juillet, à partir notamment du 8, Ben Bella  et son partenaire se montrèrent d’une sévérité exemplaire envers les auteurs d’exactions contre les Européens.

Ben-Bella en personne reçut les chefs d’entreprises Pieds-Noirs oraniens. Il affirma vouloir les débarrasser du «complexe de la souricière». (Comprendre, l’impossibilité de sortir du territoire). Il organisa aussi une vaste récupération des voitures volées les jours précédents et invita les Européens à venir les récupérer.

L’efficacité d’une telle démarche resta douteuse car, nombreux étaient ceux qui étaient déjà définitivement partis, mais sa symbolique fut forte à l’époque.

Les troupes de Boumediene imposèrent à Oran et dans l’Oranie un ordre de fer. Les fusillades par l’Armée ne furent pas rares. Pendant l’été, la zone oranienne fit contraste avec l’Algérois en proie aux exactions de la wilaya 4 qui durèrent jusqu’aux affrontements de l’automne avec l’Armée des frontières  qui y mit fin pour l’essentiel.

Bien entendu, ni Ben-Bella, ni Boumediene n’agissaient par humanisme ou affection pour les Pieds-Noirs. L’opportunité politique seule les guidait. Cependant, la crainte, très répandue alors, que l’Algérie ne s’engageât dans la même voie que le Congo belge sous Lumumba, se dissipa. Hélas ! Les Pieds-Noirs étaient partis, l’exode était irréversible. Pour le malheur des uns comme pour celui des autres.

Jean MONNERET
27 octobre 2021

Jean Monneret portrait

Jean Monneret

Docteur en Histoire, spécialiste de la Guerre d'Algérie
8 novembre 2021

COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE DU 3 NOVEMBRE 2021

7 novembre 2021

HOMMAGE AU COLONEL JEAN BASTIEN-THIRY

Le 11 novembre 2021 au cimetière de Bourg-la-Reine

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Retour "C.N.R."

7 novembre 2021

LA HAINE ANTI PIED-NOIRE

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 4 novembre 2021

Du Sud-africain Eisenberg à l’Africain du nord Benjamin S. (1)

Faudra-t-il encore et toujours rappeler les morts de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 à Alger, crier partout notre douleur à cause des sacrifiés du 5 juillet 1962 à Oran où périrent plus de 800 pieds-noirs et musulmans pro-français (2), marteler tous azimuts le martyre de dizaines de milliers de harkis, de leurs femmes et enfants abandonnés par l’armée française (qui avait des ordres pour ce faire) ?

Comparons la place accordée par les organes de presse de la bienpensance (Le Monde, Libération, le Nouvel Obs, sans compter l’indécrottable quotidien communiste L’Humanité) à certains événements (la torture exercée par l’armée française ou la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris) à celle faite aux événements susvisés (3).

Il y a bien deux sortes de victimes… Vae victis ! Plus que jamais s’applique cette devise du chef gaulois Brennus. Les parias par excellence ne sont-ils pas les Français d’Algérie ?

Votre serviteur se doit donc de dénoncer encore aujourd’hui les cris de haine à tout va. Au début des années soixante, un livre odieux intitulé « Fascistes et nazis d’aujourd’hui », signé Denis Eisenberg et produit par les Editions Albin Michel (1963), attirait mon attention chez un bouquiniste des quais de Seine, à un prix dérisoire mais encore exorbitant au vu de sa valeur réelle.

Qui connait aujourd’hui Eisenberg, né dans le Transvaal en 1929, marié à une Française ayant quitté une Afrique du sud de l’apartheid où il est né et a grandi (4), qui affirme avoir parcouru l’Afrique et gagné la Turquie pour aboutir à Paris ? Il prétend dans son introduction, bâclée comme l’ensemble des seize chapitres, vouloir dénoncer « l’évangile de la violence » se répandant selon lui dans le monde. Qui mieux, à ce qu’il écrit, sont les propagandistes de la haine si ce ne sont les SS, les encartés SS et les anciens ultra-collaborateurs à l’instar du Français Maurice Bardèche ? Cependant, à y regarder de près, la cible réelle, ce ne sont pas vraiment eux mais les Français d’Algérie, ces fichus pieds-noirs ! C’est bien connu : OAS = SS ! Un des passages les plus significatifs, page 50 (lisez bien, amis lecteurs, vous n’en croirez pas vos yeux) : « On peut affirmer (5), nous l’avons vu, que l’OAS compte parmi ses sympathisants les 3000 fascistes avérés qui militent en France, anciens volontaires de la LVF ou anciens SS de la Division Charlemagne » (6). C’est évidemment plus que grotesque et ne repose sur aucun fait avéré. Ce qui, par contre, est incontestable c’est que parmi les adversaires les plus acharnés de la politique algérienne gaulliste figuraient deux authentiques héros de la Résistance, Georges Bidault et Jacques Soustelle, ce que Denis Eisenberg est bien obligé de reconnaître ! N’empêche que de la page 35 à la page 51, l’OAS, couplée parfois avec le CNR (Comité National de la Résistance), est citée vingt-six fois en tant que protagoniste des « fascistes et nazis d’aujourd’hui » ! Ils défendent qui, ces OAS-SS ? Ben voyons « l’Algérie française », ce slogan de qui ? Des COLONS PIEDS-NOIRS ! Et puis, voyez-vous, partout en Europe et dans le monde, les OAS et leurs frères SS s’activent et s’agitent.

Au chapitre Belgique, la patrie de Léon Degrelle, chef des Rexistes et ancien officier SS, on relèvera entre autres, page 69, le nom de Pierre Joly « après avoir un temps été porte-parole d’Ortiz, réfugié aux Baléares au lendemain des barricades d’Alger » … Et au chapitre Canada, pages 179,180, on peut lire : « le Front de libération québécois, mouvement séparatiste qui comprendrait (admirez le conditionnel !) des pieds-noirs arrivés récemment d’Algérie et sans doute anciens membres de l’OAS » … Et pour enfoncer un peu plus le clou : « Dans un tract diffusé à Québec après l’attaque systématique des casernes et sur un ton qui rappelle étrangement celui de l’OAS, le FLQ annonce dans un style militaire… ».

Et comme personne n’a pu freiner ce sinistre Eisenberg, il n’hésite pas à surenchérir dans son discours des plus haineux : « Si certaines organisations d’extrême droite sont à ce point imprégnées d’idéologie nazie, c’est que dès avant-guerre, le Parti National de l’Unité groupait plus de mille chemises bleues. Ils étaient les précurseurs de l’actuel fascisme canadien où se fait sentir en outre aujourd’hui l’influence des réfugiés hongrois et des pieds-noirs ».

On ne saurait être plus clair… et moins convaincant, et surtout ridicule lorsque l’on sait que ce n’est tout de même pas un dirigeant de l’OAS-CNR, ni Bidault, ni Soustelle, qui s’écria avec des trémolos dans la voix « Vive le Québec libre » !

Pourquoi citer longuement aujourd’hui ces passages grotesques ? C’est que justement, à l’époque, cette littérature assez répandue n’était pas dénoncée pour ce qu’elle était : un épouvantable cri de haine envers une partie de la population française éprouvée et vulnérable. C’est grave et même trop grave ! L’OAS, un ramassis de nostalgiques hitlériens ? C’est dans ses rangs que l’on trouvait les (trop) rares ennemis de la politique absurde et déshonorante de Qui-vous-savez, dont beaucoup étaient en réalité d’authentiques héros de la Résistance ou des libérateurs de la France occupée, tels Gardes, Godard, Holeindre ou Château-Jobert, entre autres.

En 1963 donc, le Sud-africain Eisenberg et en 1999, un autre Africain, du nord celui-là, le prénommé Benjamin, traître absolu, dirait Zemmour, fait paraître un bouquin qui a priori peut sembler qui peut sembler plus subtil que le précédent et un tant soit peu plus documenté. Mais ce n’est qu’une apparence car en l’analysant on s’aperçoit qu’il est tout à fait dans la lignée de celui de son prédécesseur breveté es-injures et invectives garanties pur porc car le mal absolu ne peut surgir que de l’extrême droite. Voyons d’un peu plus près : Le titre invoque la mémoire et les éditions s’intitulent La découverte ! Une découverte dont on s’aperçoit très vite qu’elle est bien faussement qualifiée ainsi ! Le sous-titre : « De l’Algérie française au fascisme anti-arabe » ! Pour reprendre l’humour d’un palmipède, « C’est du réchauffé » … Dès l’introduction, on flaire l’imposture et l’entourloupe : « Avec le passage des générations, les enfants d’immigrés s’intègrent pleinement à la société française ». Il est vrai que les Mohamed Merah, les frères Kouachi et autres aimables enfants d’immigrés n’avaient pas encore fait parler d’eux ! Quoi que Khaled Kelkal…

Très rapidement, on n’est plus dans l’omission, voire le mensonge, mais bien dans l’imposture la plus totale ! Benjamin S. entend démontrer (pages 33 et 34) que sur « un faux modèle de la République, en Algérie peut se développer un racisme particulier ». Et d’où vient ce fichu racisme ? Evidemment, du refus des Français d’Algérie ! Ce sont donc les pieds-noirs qui sont et restent coupables ! L’exigence était l’exclusion de l’autre. Cette exclusion a-t-elle été imparable ? Bien sûr que non ! Car ce que ne dit pas Benjamin, ce qu’il occulte totalement, c’est que l’indigène pouvait parfaitement s’assimiler sans pour autant abandonner sa religion, ses particularités. L’autre n’était nullement astreint à se convertir au christianisme, ce que d’ailleurs d’autant plus d’Algériens font aujourd’hui et pas seulement des Kabyles. Ahmed Djebbour (cité page 44) était bien Français musulman de droit commun et les prétendus Accords d’Evian n’ont pu changer quoi que ce soit à cette réalité qu’ils ont singulièrement oblitérée !

Je pourrais citer d’innombrables Français musulmans de droit commun que Benjamin S. et son ami Mohamed Harbi, autre imposteur de taille, n’évoquent jamais. Tiens, il y a parmi eux une amie intime de la passionaria hystérique pro-FLN, Gisèle Halimi. Notre très contemporain enragé dénonciateur des OAS-SS n’en démord pas (page 34) : « Les partisans de l’Algérie française, regroupés dans l’OAS, se recrutent exclusivement (sic !) dans les rangs de l’extrême droite, en France ». Que dirait le menteur, bonimenteur par excellence, si l’on osait l’assertion suivante : Les partisans du FLN, quasi-exclusivement anciens hitlériens (7), se recrutèrent exclusivement parmi les vichystes, les fascistes, les ultra-collaborationnistes et leurs héritiers. Et pourtant, regardons d’un peu plus près quelques pédigrées :

Maurice Duverger, plastiqué à deux reprises par les méchants hommes noirs de l’OAS, était avant-guerre à la pointe du combat des jeunes Doriotistes ;

Jean-Paul Sartre, avant de rejoindre in extremis Combat, fricotait avec Radio Vichy (8). Il fut aussi plastiqué à deux reprises.

Paul Ricoeur, ardent dénonciateur des colons et ancien pétainiste, en pinçait pour les nationalistes algériens.

Je n’insisterai pas sur le cas de Maurice Blanchot, vaillant rédacteur du Manifeste des 121, pour ne pas chagriner un de mes anciens professeurs…

Bon, accordons quand même pour être juste un petit satisfecit à notre Benjamin. Page 35, il reconnait une facette bien peu ragoûtante du Grand Charles, aussi surnommé la Grande Zohra par ces ô combien détestables pieds-noirs : C’était un raciste hors pair. « Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français » ou encore « Mon village ne s’appellerait plus Colombey- les-Deux-Églises mais Colombey les deux mosquées » !

Relevons, une fois n’est pas coutume, que Benjamin S s’accorde parfaitement avec l’hebdomadaire Rivarol (édition du 7 juillet 2006) : « Le Grand Charles ? Un grand raciste. » (9). Ajoutons à cela, s’il faut en croire un témoignage repris à l’occasion d’une émission sur Gaston Monnerville diffusée à deux reprises par LCP, notamment le 24 octobre 2021, cette remarque de la plus parfaite goujaterie gaullienne à propos de Madame Monnerville lors d’une réception officielle : « Je ne comprends pas qu’une blanche épouse un noir » !

Jean-Michel WEISSGERBER

Transmis par Maurice Calmein

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Renvois:

(1)   S comme servile, soumis ou stipendié ?

(2)   Ce jour-là, l’officier Rabah Khélif sauva l’honneur de l’armée française en désobéissant aux ordres.

(3)   Cela fait 60 ans que l’on peut mesurer la signification de l’expression Deux poids et deux mesures…

(4)   Dans les pays anglo-saxons, apartheid et discriminations ; sous la souveraineté française, rien de cela au moins officiellement. En 1921, le plus prestigieux des prix littéraires décerné à un noir. Quid des USA qui ne cessent, un comble, de nous faire la leçon aujourd’hui ?

(5)   Cela me rappelle Pierre Dac et Francis Blanche : « Pouvez-vous nous dire… ? », « Vous pouvez le dire ? », « Il peut le dire, bravo ! ».

(6)   Christian de la Mazière, ancien SS de la Division Charlemagne, tombeur de Dalida, Brigitte Bardot et Juliette Gréco, avait bien autre chose à faire que de s’enquiquiner avec la politique !

(7)   Plusieurs cas avérés de personnalités du FLN qui débutèrent leur carrière politique à l’ombre de la Croix gammée. J’ai évoqué à plusieurs reprises la figure emblématique du SS Mohamed Saïd dans Riposte laïque et Jeune Afrique.

(8)   Voir ma contribution du 7 septembre 2019 publiée par Riposte laïque.

(9)   Un de mes anciens amis qui a milité dans le Mouvement Jeune Révolution m’a assuré que De Gaulle était bien le plus illustre des Français car il était une grande canaille au milieu d’une multitude de petites…

 

                     

 

11 octobre 2021

INKERMAN

11 octobre 2021

LETTRE A Monsieur LOUIS MAPOU PRÉSIDENT DE NOUVELLE CALÉDONIE

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Avenir du Caillou

Joignez-vous tous à moi pour l’annulation du décret du 30 juin 2021

Lettre à l’attention personnelle de M. Louis Mapou

Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

Nouméa

 

Monsieur le Président et très cher compatriote,

Avant toute chose, permettez-moi, à vous personnalité très éminente en tant que président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, de vous faire savoir que je m’incline très respectueusement devant la mémoire de nos très nombreux compatriotes (185 à l’heure où j’écris), fauchés par l’épouvantable pandémie qui sévit actuellement et de m’associer au chagrin des familles frappées par le malheur.

Je suis obligé de poursuivre après cette entrée bien triste. Pour l’instant, je me vois contraint de m’en tenir à l’essentiel, ne serait-ce qu’afin de ne pas trop accaparer votre attention qui est très sollicitée sans aucun doute, les circonstances y aidant.

Je me dois de vous de vous informer, car fort probablement le ministère des Outre-Mer ne vous en a pas avisé, que j’ai fait déposer en temps utile, un pourvoi auprès de la section du contentieux du Conseil d’Etat aux fins d’annulation du « décret n° 2021-866 du 30 juin 2021 portant convocation des électeurs et organisation de la consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie ».

Avant de revenir ultérieurement sur l’ensemble du dossier, j’ai l’honneur d’insister tout particulièrement sur un point qui fait bien davantage honneur à l’amateurisme des services juridiques du Ministère de l’Outre-Mer qu’à leur capacité à approfondir les dossiers dont ils ont la charge, si lourds soient-ils.

Le décret susvisé comporte, entre autres, les visas suivants :

« Vu l’avis du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en date du 22 juin 2021… ».

« Vu l’urgence… ». Pour ce qui est de l’urgence, elle n’est évidemment nullement justifiée et Maître Trichet qui s’est chargée de porter contestation de la validité en mon nom du décret devant la Haute Instance, précise fort judicieusement : « l’urgence visée dans le décret attaqué ne repose sur aucune justification ni n’est relayée par des circonstances du contexte.

Plus grave encore :

L’avis dont il est question deux lignes au-dessus : « Vu l’avis du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en date du 22 juin 2021 » le décret ne peut en aucun cas être valide car le gouvernement d’alors - celui de Thierry Santa - n’était habilité qu’à expédier les affaires courantes ! En aucun cas, le gouvernement en question ne pouvait statuer sur une question aussi grave et lourde de conséquence que celle de la date du troisième (?) référendum.

Vous le savez d’autant mieux que cette question de date fait aujourd’hui encore et plus que jamais, l’objet de controverses. D’ailleurs, Maître Trichet dans son mémoire a fort justement relevé que, vous-même, avez déclaré : « Ce timing nous est imposé par le ministre des Outre-Mer, et il n’est pas bon du tout ». Je suis donc, à mil pour cent, en phase avec vous, Monsieur le chef du gouvernement et cher M. Mapou. Au surplus, je n’hésite pas à affirmer, qu’en l’occurrence, le gouvernement de Paris (direction rue Oudinot, de surcroît épinglé par la Cour des Comptes), affiche un total mépris envers la population calédonienne, toutes composantes incluses, à travers votre personne.

Les termes de « décret scélérat » ne me paraissent ainsi pas très excessifs. Je n’épiloguerai pas davantage afin de ne pas emprunter le terrain de la polémique.

Soyez assuré, Monsieur le Chef du Gouvernement, que la bataille que je mène a pour finalité essentielle l’avenir le plus serein possible pour l’ensemble des populations du « Caillou » et en particulier pour la jeunesse canaque, fort bien représentée, je puis vous l’assurer, en Alsace (étudiants, militaires et sportifs entre autres).

Dernière chose quand même avec la séquence meurtrière qui nous a tous éprouvés : la sagesse ne nous incite-t-elle pas à la patience d’autant que cette patience (et longueur de temps), jusqu’à présent, a été tout compte fait, bénéfique à tous.

En vous présentant mes salutations très distinguées,

Bien cordialement

Jean Michel Weeissgerber

Article transmis par Maurice Calmein

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3 octobre 2021

HERVÉ CUESTA

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Hervé Cuesta 1943-2O21

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Notre ancien Secrétaire Général, puis trésorier et responsable de notre site, Hervé Cuesta, est décédé ce 2 octobre 2021, dans sa 79ème année.

Hervé, bien que diminué par la maladie qui devait l’emporter consacrait beaucoup de temps à l’ADIMAD-MRAF. Il faisait vivre et évoluer notre site internet et était encore présent à chacune de nos commémorations.

Hervé était par ailleurs très impliqué dans nombre d’activités mémorielles concernant l’Algérie Française…

Président de l’association « Non au 19 mars », il animait aussi une revue de presse destinée aux anciens d’Algérie et était invité dans nombre de débats.

On lui doit aussi les deux tomes d’un livre sur un quartier d’Alger : « Les Tournants Rovigo » publié en 2006 aux éditions Sutton.

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LE CLAN-R

Objet : Décès Hervé Cuesta
Mes amis, que de souvenirs de combats avec Hervé cet acharné pour la défense de nos "vérités" !
Inscrit dans ma mémoire celui de la grande manifestation (mai 2010), que nous avions préparée et organisée pendant plus d'une semaine à Cannes, contre les autorités du festival où le film "Hors la loi" de Rachid Bouchareb devait être primé. Ce film avait bénéficié des soutiens hypocrites de Sarkozy, Falco, Fréderic Mitterand, Marc Laffineur et B. Brochand, le maire très hostile de Cannes qui, lors de nos négociations, disait qu'"on allait lui pourrir son festival". 
Notre action avait débuté par un tract retentissant "Croisades sur la Croisette" pour mobiliser nos soutiens. Pendant une semaine, Hervé est venu me chercher en moto au Cannet pour nous rendre, dans des embouteillages monstres, aux réunions à la mairie, où nous retrouvions souvent Lionel Luca, Michèle et Philippe Tabarot et deux agents des RG, autour d'âpres négociations pour arrêter l'itinéraire‌ de notre manifestation.

Le matin de la 1ère projection du film, et devant notre détermination exprimée lors de la dernière réunion à la mairie, nous avons pu obtenir du Président du festival que le film ne représente que l'Algérie (et non franco-algérien, alors qu'il avait été fortement financé par la France et la région PACA socialiste).
L'itinéraire que nous voulions, qui nous faisait défiler devant le palais du festival, sous toutes les caméras, et la place de la mairie, nous avait été autorisé. Le soir de la clôture, nous demandions à exprimer nos "désaccords" si le film était primé !! Frémaux, le Président du festival, nous "rassura", mais nos menaces avaient entrainé de sérieux renforts de CRS...

Adieu HervéIl y a quelques jours, je lui écrivais : "Tiens bon, Hervé, en 2022 nous aurons peut-être la chance de voir "nos vérités reconnues"....
Repose en paix et inspire nous de ton courage.
Jean-Paul Spina

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