Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
popodoran
Publicité
popodoran
Newsletter
Catégories principales
Archives
22 février 2009

LE PARADIS DES BEURS

André Dufour nous livre quelques réflexions suite au nouvel intérêt des médias pour les musulmans français expatriés dans des paradis islamiques.

Drapeau_d_Arabie

Drapeau d'Arabie. Image à la Une : l'émir du Qatar

Naguère, les prolétaires de tous les pays avaient tous une même patrie paradisiaque : l’URSS, avec le communisme pour religion d’Etat à vocation universelle. Le prolétariat, ou du moins les nantis et les bobos qui parlent en son nom, sont encore frustrés de ce paradis perdu. Fort heureusement, un paradis chasse l'autre. La semaine écoulée nous aura ainsi gâtés d’un reportage télé d’Envoyé Spécial consacré aux Beurs qui s’expatrient dans les Emirats du Golfe et d’un reportage sur le même thème paru la même semaine, est-ce un hasard ? dans le Figaro du 18 février sous la signature de Georges Malbrunot.

En gros, des jeunes talents français ne trouvant aucun débouché en France, «en raison de leur origine maghrébine», trouvent leur bonheur, un emploi bien rémunéré, la prospérité et parfois la fortune, dans les Emirats. Et de surcroît, ces jeunes Français par le droit du sol, peuvent y retrouver leurs véritables racines, l’Islam, et leur véritable identité, la Oumma. Alors, sur cette terre d’islam, ils peuvent enfin «pratiquer pleinement leur religion sans avoir à se cacher», comme c’était leur cas en France, comme l’affirment certains d’entre eux. On aimerait leur demander combien d’églises, de pagodes ou de temples hindous les autorités locales émiraties subventionnent-elles, comme le font en matière de mosquées, et en toute illégalité, certains maires français en mal d’électeurs musulmans. Et puis quand on voit sur les aires de repos de nos autoroutes ou dans certaines rues de Paris des musulmans se prosterner à l’heure de la prière sans se soucier de la gêne qu’ils provoquent, quand on voit dans nos rues les musulmanes s’afficher dans leur pieux accoutrement conçu par des fabricants de sacs d’emballage, on n’a pas l’impression qu’ils vivent un islam des catacombes, mais passons… ils ont le droit de s’exprimer et même de mentir comme nous avons encore le droit de douter, de critiquer et de contester. Alors profitons en avant que nos autorités, allant au devant des injonctions de l’OCI, nous imposent un bâillon.

Mais revenons à notre sujet : Nos aïeux ont connu l’alliance du sabre et du goupillon, nos Beurs «expatriés» découvrent le charme de «l’alliance de la BMW et du Coran» en feignant d’oublier que derrière le Coran il y a surtout le sabre qui orne le drapeau de leur prophète. Le sabre n’est qu’un symbole mais un symbole exprime mieux la réalité que les discours lénifiants enrobés de vaseline. Et de nous montrer l’image de la réussite en la personne d’un créateur de restaurants, d’un architecte et j’en passe. Caméra braquée sur le luxueux et spacieux logement disproportionné pour un homme astreint à vivre sans sa famille, payé par son employeur, la grosse bagnole et tous les signes extérieurs de la réussite. Le rêve pour des rescapés des cités HLM «ghettos» décidés à se démarquer des leurs copains qui continuent à «tenir les murs», à occuper les halls d’immeubles et à traficoter dans des bizness pas très hallal.

Honte donc aux employeurs «Souchiens» qui obligent tous ces génies incompris à s’expatrier, privant ainsi notre pays de leur créativité, comme ce fut jadis le cas des Huguenots que l’intolérance royale a refoulés en Prusse, aux Pays-Bas et autres pays qui ont largement profité de leur savoir faire. Je me sens, vous vous sentez, nous nous sentons tous coupables. Cela semble du reste l’objectif recherché par ce genre de reportages.

Il ne nous reste plus qu’à savoir quelles discriminations raciales ou religieuses contraignent également tant de nos diplômés «de souche gauloise» catholiques, protestants, juifs ou athées à s’expatrier au Canada, en Australie, aux Etats-Unis ou plus près de nous, dans les pays de l’U.E.

Il est certain que dans des pays nouveaux riches où tout est à faire, à créer, à construire, et où l’argent du pétrole et du gaz coule à flots, et c’est particulièrement le cas des émirats, il y a davantage d’offres d’emploi de haut niveau que dans un vieux pays tel que la France, lestée d’une intrusion migratoire «bas de gamme» quant au niveau de qualification et dont la population rétrograde se montre de surcroît rétive aux charmes et avantages du «multiculturalisme». Allons donc admirer le multiculturalisme en terre d’islam.

Alors je me suis souvenu du loup et du chien de la fable de La Fontaine, le chien, bien nourri, vantant au loup famélique les charmes de la vie auprès des humains. Le loup est sur le point de suivre le chien jusqu’à ce qu’il remarque le collier que celui-ci porte. Et apprend que les maîtres qui prennent si grand soin du chien l’attachent aussi parfois. Le loup n’est alors pas du tout disposé à échanger sa liberté contre une nourriture assurée.

Or ce n’est pas Envoyé Spécial, émission qui passe à une heure de grande écoute et se doit d’écarter tout ce qui pourrait donner une image négative de l’islam, mais le reportage du Figaro, dont le nombre de lecteurs est de loin inférieur à celui des téléspectateurs, qui involontairement peut-être, nous fait découvrir le pot aux roses.

Constatons seulement que ni le reportage télé, ni celui de Malbrunot, ne font état du sort des centaines de milliers de travailleurs étrangers, des soutiers venus des pays très pauvres, qui triment bien plus que nos 35 heures hebdomadaires pour un salaire de misère sur les chantiers sous une température de 40 ou 50°, ni du personnel domestique traité en esclave dont les employeurs «font suer le burnous». Constatons aussi que même pour les mieux rémunérés, il n’est pas question du «droit» au regroupement familial. Ça c’est bon pour coloniser l’Occident, pas en «terre d’islam». Mais Malbrunot, que l’on ne saurait qualifier d’islamophobe, nous confirme qu’à fonction et qualification égales, le salaire de l’étranger est inférieur de 25% à celui de l’Emirati autochtone. Telle est la règle. Et puis il semblerait que les pieux Emiratis appliquent le programme de Jean-Marie le Pen, puisque la préférence nationale, entre autres en matière d’emploi y est imposée. Et ces Beurs qui auraient brûlé des milliers de voitures supplémentaires si la France appliquait la même règle et la même discrimination salariale, trouvent cela normal dans un pays islamique. C’est-y pas beau l’amour ?

Alors lorsque Malbrunot donne la parole et presque le mot de la fin à Khalid, l’un des «expatriés» qui parle de revenir en France «lorsque la France aura appris à vivre avec ses musulmans», on a envie de rétorquer à ce donneur de leçons que nous le reconnaitrons comme Français, comme l’un de nos concitoyens, lorsqu’il aura appris à vivre avec les Français. C’est aux derniers venus qu’il appartient de s’enquérir des règles de vies, de codes, des tabous et du sacré de la population en place et non le contraire. Le contraire, c’est une colonisation, une intrusion.

L’islam n’est respectable qu’en tant que religion parmi d’autre, non au dessus des autres. Est-ce que les bouddhistes, les zoroastriens, les hindouistes, les sikhs, les bahaïs et adeptes d’autres croyances ou convictions, non moins respectables que l’islam, exigent que nous apprenions à vivre avec eux et à nous conformer à leurs croyances ? Permettez-moi de vous donner un exemple personnel : à un moment donné de ma vie, en 1946, j’emménageais pour quelques mois dans une petite ville allemande près de Bonn. Une copine de cette localité m’avait averti qu’un nouveau venu qui s’y installe doit se vêtir en sombre, mettre des gants et faire le tour des maisons du voisinage pour se présenter. C’est ce que je fis : «Guten Tag, permettez moi de me présenter : André Dufour, de Paris, votre nouveau voisin». Invariablement la maitresse et le maître de maison m’invitent à entrer, à prendre une tasse de café et à goûter à la pâtisserie préparée en prévision de ma visite. C’est un rite d’intégration qui implique l’acceptation des us et coutumes du lieu. Est-il besoin de dire qu’après une telle tournée, il faut plusieurs semaines avant de goûter à une pâtisserie ? Ne pas agir ainsi m’aurait fait passer pour un malotru, un intrus. Je n’ai pas demandé aux citoyens de cette ville d’apprendre à vivre avec moi, c’est à moi qu’il appartenait d’apprendre à vivre avec eux. Moyennant quoi, soixante ans après, j’y ai gardé quelques liens d’amitié.

Et si je devais vivre quelque temps en terre d’islam, je me garderais de prendre un repas arrosé de vin à la terrasse d’un restaurant un jour de ramadan. Non seulement par une évidente prudence, mais avant tout par respect pour les us et coutumes du pays. Là je veux bien apprendre à vivre avec les Musulmans. Mais pas chez moi. Chez moi, dans mon pays laïque, je ne connais pas la religion des gens qui m’entourent ou avec lesquels je suis en relation. Je ne connais que des Français, hommes ou femmes, des concitoyens. En France, il est aussi malséant de mettre sa religion en avant que ses goûts et mœurs sexuels. Cela relève de la vie privée, de la vie intime, non du domaine public.

Alors, Monsieur Khalid, je vous aime bien comme concitoyen, le reste me laisse indifférent. Je n’ai donc pas davantage à apprendre à vivre avec les adeptes de tel ou tel guide, führer, gourou, prophète ou messie qu’avec les adeptes de telle ou telle idéologie ou avec les communautés sexuelles «déviantes». Tant qu’ils restent discrets et n’essaient pas de nous imposer leurs lois. Libre à vous de ne pas l’admettre et je respecte votre choix. Mais alors, et sans rancune, je vous souhaite tout le bien possible, santé, bonheur et prospérité au sein d’une famille heureuse et regroupée, en terre d’Islam, où les musulmans apprennent si bien à vivre avec les Chrétiens, les Juifs, les Hindouistes, les Bouddhistes, les Bahaïs, les athées, les "infidèles" et les «renégats».

© André Dufour pour LibertyVox
Voir le texte intégral

Publicité
7 février 2009

PATRICK-CHARLES RENAUD

Se_battre_en_Alg_rie_1954_1962

*

SE BATTRE EN ALGERIE 1954 - 1962

Un livre de 456 pages de récits + 32 pages de photos hors texte dont une majorité en couleurs - format 170 X 230

Prix Raymond Poincaré 2003 

                Exemplaires numérotés et dédicacés uniquement disponibles auprès de l’auteur Sale guerre ! Cause injuste! Quels que soient les qualificatifs, des soldats français ont combattu durant plus de sept ans en Algérie, de l’autre côté de la Méditerranée, où le pouvoir politique les avait précipités. Au-delà des idéaux, ils ont dû s’adapter, s’aguerrir et se battre pour survivre avant tout dans un cadre qui leur était totalement étranger. Si la guerre est par définition cruelle, la guérilla l’est tout autant car elle n’obéit à aucune règle conventionnelle.

                « Se battre en Algérie » démontre que cette guerre ne se résumait pas à des opérations de ratissage ou de contrôles dans le bled, ni même à de rares scènes de torture et d’exécutions sommaires. Elle ne fut pas non plus une guerre où tous les Appelés désoeuvrés dans un poste perdu dans le djebel, se livraient à des actes répréhensibles sur les populations civiles. Réduire la Guerre d’Algérie à ces clichés est intellectuellement malhonnête.

                Elle fut émaillée de combats, parfois farouches, livrés par des combattants français et algériens courageux, dans des paysages apocalyptiques, dans le froid, la pluie, la neige et le vent, ou sous une chaleur excessive. Elle fut aussi et surtout faite par de jeunes français respectueux de l’adversaire, dont l’immense majorité ne s’est pas livrée aux actes barbares dont font état certains.

                De 1954 à 1962, l’élite de l’Armée Française s’est battue en Algérie, en première ligne : légionnaires, parachutistes, commandos, équipages ’hélicoptères, pilotes de chasse et d’observation, marins, tirailleurs, sahariens, etc. A travers des récits poignants et véridiques, ce livre vous fait revivre des combats âpres dans lesquels ces hommes ont été engagés. Il vous emmène dans les djebels arides et déchiquetés, dans les sables et oasis du Sahara, dans les forêts tapissées de ronces ou de chênes-lièges, dans les airs à bord d’avions de chasse et d’hélicoptères qui survolaient des paysages magnifiques que la furie guerrière pouvait rapidement métamorphoser en enfer. Au fil des pages, vous côtoyez aussi ces rudes moudjahidin, parfois vétérans des Campagnes d’Italie et d’Indochine, qui se battaient pour leur indépendance avec détermination.

                Les grands épisodes de la Guerre d’Algérie sont relatés : les opérations de Timimoun, la bataille de Souk Ahras, les combats livrés dans l’Atlas Saharien, dans les Aurès et à proximité des frontières tunisiennes et marocaines, la traque et la fin de « moudjahidin » éminents comme les colonels Amirouche, Si Ahmed, Lofti, tous les trois chefs de Wilaya, jusqu’à la Bataille de Bizerte en Tunisie au cours de laquelle les parachutistes, venus d’Algérie, ont dégagé la base et la ville menacées.

Prix : 28,00 € (+ frais de port et d’emballage) - Patrick-Charles RENAUD – 113, Avenue Foch – 54270 Essey-lès-Nancy - e-mail : patrick-charles.renaud@orange.fr – Tél. : 03.83.20.13.38 Cet ouvrage est publié par les Editions Grancher (Paris).

                A mes fidèles lecteurs et aux passionnés, je propose des exemplaires numérotés et dédicacés. Si vous êtes intéressés, veuillez me retourner le bulletin ci-dessous dûment complété et accompagné de votre règlement. Pour les dédicaces, n’oubliez pas de me communiquer le texte souhaité. A noter qu’il est souvent question du 14ème R.C.P. avec des récits « revus » et complétés avec d’autres témoignages.

*

.BON DE COMMANDE.

*

        Les livres seront expédiés par la Poste au début du mois d’avril 2008 (envoi sécurisé et rapide en Poste-Livre ou Colissimo)

Me tenant à votre disposition pour répondre à d'éventuelles questions,

Cordialement,

Patrick-Charles RENAUD

Cet ouvrage  est le fruit de plus de vingt années de recherches au cours desquelles de nombreux témoignages ont été recueillis. il livre les clichés d'une " guerre impopulaire " à laquelle a participé toute une génération.

Ce qu'en pensent les lecteurs : 

- lettre d'un Ancien Appelé (classe 59 2 B), ex brigadier au 4ème R.C.C. sur la frontière tunisienne de mai 1960 à janvier 1962 : ... J'ai pris connaissance de votre livre " Se battre en Algérie " et dès l'avant-propos vous avez fait battre mon coeur en me replongeant plus de 40 années en arrière. Vous redonnez aux anciens d'Algérie leur honneur bien souvent bafoué et leur fierté d'avoir servi un pays, un drapeau. Comme vous le dites si bien nous n'étions pas des barbares et nous avions un sens profond de nos responsabilités... Vos récits ressemblent aux rêves qu'il m'arrive encore de faire, c'est à dire retrouver le soleil brûlant, le vent de sable, la maigre végétation, jusqu'à cette peur insidieuses qui se glissait parfois en nous par les nuits trop noires, sans compter des mines qui explosent encore dans ma tête... Je tiens à vous témoigner mes remerciements pour ce livre qui réhabilite nos soldats et nos armes.

- lettre du général D., officier parachutiste durant la Guerre d'Algérie : ... La lecture de votre ouvrage " Se battre en Algérie - 54 - 62 " m'a beaucoup plu au travers d'un style direct et sans états d'âme. Pour une fois et sans doute la première, voilà un livre sur le sujet exempt de toute connotation de culpabilisation, de repentances et autres fantasmagories de diabolisation de l'Occident, de la France et de son armée... Cette lecture m'a aussi passablement ému en ravivant dans ma mémoire des épisodes particulièrement intenses, parfois glorieux, parfois douloureux, et le plus souvent très durs... .Au moment où notre armée connait de nouvelles restrictions et malaises psychologiques, cela fait un bien énorme, à titre rétrospectif bien sûr, de lire votre bouquin. Je voudrais espérer qu'il y en ait d'autres du même bois vert... 

- lettre du Président d'une association d'Anciens Militaires : ... Le hasard veut que je termine juste la lecture d'un livre passionnant, très bien écrit, pas du tout polémique. Il a une véritable valeur historique et intéressera les anciens d'Algérie, mais aussi leurs enfants et tous ceux que la question algérienne "interpelle" ! On y décrit nombre de faits d'armes, mais aussi d'embuscades où déjà nos parachutistes faisaient montre de leur valeur et de leur abnégation. Cela permet d'imaginer le piège dans lequel sont tombés nos soldats et ce qu'ils ont pu subir en Afghanistan. 

Retour nos lectures.

30 décembre 2008

LA PORTE DU CARAVANSERAIL

Sacrée porte que celle du Caravansérail !

-*-

BJ_g__05__Rue_du_cirque__ancien_h_pital

Façade principale du caravansérail d'Oran devenu l'hopital St Lazare (1849-1893)

*

nouvelle découverte de Georges une carte inédite du fondouck en 1858 en pleine campagne alors que la rue du Cirque n’existait pas encore.

ORAN_Fr

-*-

Hélas , il n'en restait qu'une, d'aprés les " on dit " les Américains en auraient enlevé une , lors de leur passage en 42 !

N'oublions pas que ce bâtiment , un fondouck pour utiliser le vrai nom, devait servir à recevoir et abriter les voyageurs et leurs marchandises, voire leur bêtes, pour une nuit ou plus, surtout les jours de grand marché. C'est bien la première construction des armées françaises, alors que pendant ce temps là, elles restauraient le premier hôpital,l'église Saint-Louis et bien des bâtiments détruits lors du tremblement de terre.

                    En 2006 Henri Palles a fait une très belle représentation de cette rue du Cirque au moment de sa transformation en hôpital Saint Lazare.

Rue_du_Cirque_de_H_Palles

Plus de 50 ans étaient passés, mais Turcs et Arabes n'avaient rien fait, sauf la Mosquée du Pacha, rue Philippe. (1796) Ce fondouck a été transformé en hôpital au moment du choléra dés 1848 ou les premières épidémies locales sévissaient. Nous conservons en mémoire 1849: date de la création de Santa Cruz. Sur ces portes figuraient les inscriptions en arabe: Ceci est la porte d'entrée - Ceci est le porte de sortie -

Celle qui avait été ramenée comme décor à la promenade de Létang n'existe plus, aux dernières nouvelles.

Un orage plus puissant que les autres l'a détruite et elle est toujours au sol !

La_porte_du_caravanserail_de_Henrique_Palles

         Henri, ton dessin est superbe... j’admire ta façon de peindre les arbres.... et cette porte du caravansérail... c’est un bijou de détails... Elle m’a fait longtemps rêvée cette porte pour son histoire, et ce qu’elle fut au début de son existence.... et les fleurs....quant à ton poème, il est émouvant, il est triste...c’est Henrique tout cela...C’est un merveilleux cadeau que tu nous fais là. 

Françoise 

Cela se passait il y a déjà fort longtemps 

Un vieil homme se promenait lentement 

Dans les allées de la promenade de l’Etang 

Un rituel qu’il répétait toutes les après-midi 

Ou il retournait parfois a la tombée de la nuit 

S’isolant ainsi des rues peuplées et de ses bruits 

Au passage a la porte du Caravansérail il s’arrêtait 

Maintenant sa canne, fermement il s’appuyait 

Se découvrant la tête, lentement il la soulevait 

Contemplant un instant l’imposante beauté 

Comme pour lui en témoigner du respect 

Il nous donnait parfois l’air de la saluer. 

Déjà cinquante ans on passe depuis 

Ou le vent et le temps ont tout détruit 

Ce que personne n’a pu mettre a l’abri 

Mais a présent une fois dans la nuit 

La silhouette blanche d’un être passant 

S’arrête encore devant cet emplacement 

Et se découvre comme en recueillement 

Devant les ruines de la porte au sol gisant 

Et puis relevant ses épaules un instant 

D’un signe solennel de sa tête la saluant 

Il l’imagine encore de son air resplendissant 

Toujours debout a la promenade de l’Etang. 

Henri Palles 

         J’admets que ma petite histoire n’est pas bien gaie et je m’excuse pour les larmes de certains mais je la voulais ainsi du fait que cette porte n’est plus et comme a vous tous cela me fait de la peine. Elle avait vécue rue du cirque les pires moments du début de notre ville pour ensuite se consacrer à caresser du regard les amoureux et les passants de la promenade. Elle avait pour cela vocation d’être éternellement protégée. 

HENRIQUE DES BAS-QUARTIERS 

-*-

BJ_g__04a__Rue_du_cirque__ancien_h_pital

-*-

BJ_g__04__Rue_du_cirque__ancien_h_pital

*

ORAN_Ar_Porte_du_Caravans_rail_avant_1955__1_

*

Démontage de la porte

*

PL_c__66__Promenade_de_L_tang_C

*

La porte reconstruite promenade de Létang-1955-

*

Oran_Promenade_de_L_tang_1955_B

La porte dans toute sa splendeur

Promenade_de_Letang_8

La porte actuellement.

Promenade_de_Letang_9_2005_E_ATTIAS

*

Porte_du_Caravanseraill_au_sol

*

ORAN_Ar

*

La porte en 2006

*

Une anecdote d’un ami Oranais, me disant cette porte me rappelle un souvenir. En effet, lorsque l'on "carottait" les cours du Lycée Lamoricière, on se retrouvait immanquablement  promenade de Létang à faire les idiots, une fois même, un copain de mers el Kébir venant d'Ardaillon, avait apporté son accordéon et on avait fait la fête. Les zouaves de Chateauneuf se penchaient par dessus les fortifications et nous demandaient de jouer certains morceaux.... 

Par contre, un de mes copains de classe s'y trouvait un jour alors qu'un couple de touristes métropolitains photographiaient la porte. 

- c'est quoi cette porte lui demande  l'homme ? 

- La porte de Tlemcen, monsieur, etc. etc.,  et il lui raconte son histoire. 

- Et qu'est-ce qu'il y a d'écrit, vous le savez ? 

- Oui, bien sûr, je fais de l'arabe au Lycée et je sais bien le lire. Voilà ce que ça dit : "Gouli Goulou la gargoulette makkach goulout !" 

- Et ça veut dire quoi ? 

- Ah, ça je ne sais pas le traduire, je ne connais pas assez l'arabe !! 

- C'est vraiment formidable de pouvoir lire et apprendre cette langue, bravo jeune homme !!!!! Et il s'en tira avec les compliments des braves touristes ce qui nous fit bien rire !!!!!

Aussi on ne traversaient la promenade de Létang que lorsque l'on carottait les cours mais aussi pour aller à la piscine, car ça nous évitait un sacré détours et l'on en profitait pour taquiner les amoureux

Souvenirs, souvenirs...

Retour photos A.F.N.

25 juin 2008

JUIN 1962 LE PORT D'ORAN EN FEU

 

Le 16 décembre 2010

Document transmis ce jour par un appelé du contingent (’’Jean’’ Daniel C 29800 incorporé le jour de ses 20 ans en Janvier 1961, et libéré fin Décembre 1962) il a pris cette photo depuis un GMC de passage devant les cuves après l'incendie.

Image26tagu_e

Le 11 décembre 2010 Documents transmis ce jour par Amandine LETIZIA petite fille de Claude RAVIER d'Oran.
num_0001Amandine

- ECHO D'ORAN DU 26 JUIN 1962 -

L_Echo_d_Oran_26_juin_1962_Amandine

*

L_Echo_D_Oran__du_26_juin_1962__Amandine

Le 25 juin 2009: 7 photos.

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_17

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_19

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_20

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_21

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_22

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_23

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_24

25 JUIN 1962

MA DERNIERE IMAGE D'ORAN

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_02

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_01

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_05

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_06

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_07

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_08

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_09

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_10

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_11_22

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_11

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_12

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_13

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_14

Incendie_des_cuves_sur_le_port_25_juin_1962_15

RETOUR SOMMAIRE PHOTOS A.F.N.

A voir aussi LA FIN DE L'ALGERIE FRANCAISE

26 décembre 2008

SACRIFICE DES PORTE-DRAPEAUX DE MOSTAGANEM

AUX CHAMPS POUR UN DRAPEAU

MAM mostaganem

Voici la mirifique et incroyable histoire du drapeau des Anciens Combattants de MOSTAGANEM.

C’était un nommé TCHAM KOUIDER qui, à MOSTAGANEM, portait le drapeau aux cérémonies patriotiques, aux obsèques des camarades et à l’enterrement des soldats qui tombaient dans cette guerre qui n’avait pas de nom ni de loi.

TCHAM KOUIDER ressentait bien tout l’honneur qui lui en revenait et n’aurait pour rien au monde consenti à se dessaisir de sa charge glorieuse.

Lorsque le FLN le menaça de mort, il en rendit compte à son Président, tout simplement en bon soldat qu’il était, mais se regimba comme sous une offense, lorsqu’on lui proposa de le remplacer dans son honorifique emploi.

Cela se passait vers la fin de l’année 1956.

TCHAM KOUIDER fut abattu le 14 février 1957. Sa dépouille fut portée par ses camarades. On fit un discours.

CAID METCHA qui le remplaça fut, à son tour, l’objet de menaces de mort.

Il en rendit compte à son Président, et tout comme TCHAM KOUIDER, il refusa énergiquement de renoncer à ce qu’il considérait comme un honneur, si périlleux qu’il fût….

Il fut abattu le 21 juin 1957.

BENSEKRANE YAHIA conduisit le cortège jusqu’au cimetière aux stèles blanchies et, à son tour, il inclina le drapeau devant la tombe de son prédécesseur.

Quelques jours plus tard, il fut lui-même menacé et lui non plus ne put accepter de se renier.

Il porta le drapeau au cours des cérémonies du 14 juillet… il fut abattu le 8 août 1957.

HENNOUNI BESSEGHIR devint le quatrième porte-drapeau de cette année. Il fut abattu le 5 octobre 1957.

Les évènements prenaient alors une meilleure tournure et HADJGACHE, tout raide de l’honneur qui lui était fait, ne fut abattu que le 27 août 1958. C’était pourtant au temps où il semblait qu’on apercevait le sourire de la Paix et où soufflait un vent vivifiant d’espérance.

BEY BAGDAD lui succéda. Il fut abattu le 14 juillet 1959.

ADDAD fit comme ceux qui l’avaient précédé et, avec son humeur tranquille quant il fut menacé, il refusa calmement de céder le poste de confiance dont il était investi. Il fut abattu le 11 septembre 1959.

Son camarade, RHAMOUNI LAKDAR releva la charge et, après tant d’autres, il fut abattu le 7 novembre 1960.

Il se trouva des volontaires dans la section de MOSTAGANEN pour briguer encore l’emploi de porte-drapeau qui revint à BELARBI LARBI.

Il advint que BELARBI LARBI n’en mourût pas.

Il fut, suivant le mot administratif et blasphématoire, rapatrié. Il prit le bateau pour la France puisque la terre où il était né avait cessé d’être la France… Il emporta son drapeau…

Il est le dixième porte-drapeau de sa section à avoir risqué sa vie pour l’honneur de porter le Drapeau. Je salue son drapeau, enroulé aujourd’hui dans sa gaine et si lourd du poids de tant d’âmes, de tant de foi et de tant d’amour de la France.

Général VANUXEM

 


Ce texte mérite la plus large diffusion. Qu’on le fasse connaître aujourd’hui encore. Qu’il ne tombe jamais dans l’oubli et ne soit jamais occulté par les sifflets et les huées qui ont tenté, en vain, de couvrir notre Marseillaise, lors de cette rencontre de football du Stade de France.

JEAN-CLAUDE PEREZ

Publicité
23 janvier 2009

PEINTURES DE MARYSE

Soyez gentils en respectant les oeuvres de MARIPO qui avec Danièle et quelques uns d'entre nous était une cabanonière au Cap Carbon près d'Arzew du temps de la France. Je la remercie de sa confiance.

LES AQUARELLES DE MARIPO

DE L'AUTRE COTE DE LA MER

22_MONUMENT_AUX_MORTS_D_ORAN

01 "Monument aux morts d'Oran"

Promenade_de_letang_de_MP_TAG

02 Santa Cruz vue de la "Promenade de Létang"

AQUARELLE_DE_NOEL_T

03 "Noël à Santa-Cruz"

25_ZARAGOZANO

04 "ZARAGOZANO-Santa-Cruz"

10_JEANNE_D_ARC

05 "Jeanne d'Arc"

15_LA_MER_QU_ON_VOIT_DANSER

06 "La mer qu'on voit danser"

16_LA_RUELLE_D_YVETTE

07 "La ruelle d'Yvette"

21_L_HOMME_A_LA_FENETRE

08 "L'homme à la fenêtre"

23_LA_MURETTE

09 "La murette"

 

 

11_KIOSQUE_FONTANEL

10 "Kiosque Fontanel"

12_KIOSQUE_PLACE_DE_LA_REPUBLIQUE

11 "Kiosque Place de la République"

13_KIOSQUE_SAINT_EUGENE

12 "Kiosque Saint Eugène"

AUDE ENTRE MER, ETANG ET MONTAGNE

 

 

AUDE_SAUVAGE_T

13 "Aude sauvage"

04_BARQUE_ECHOUEE

14 "Barque échouée"

05_BATEAUX

15 "Au gré des flots"

06_CABANON_DE_VIGNE

16 "Cabanon de vigne"

07_CHAPELLE_SAINT_VICTOR

17 "Chapelle Saint Victor"

08_CHEMIN_DES_GENETS

18 "Chemin des genêts"

09_ECHAUGETTE_ISOLEE

19 "Echauguette isolée"

14_LA_CHARETTE_BLEUE

20 "La charette bleue"

17_LE_BORD_D_ETANG

21 "Le bord d'étang"

18_LE_PIGEONNIER_EN_RUINE

22 "Le pigeonnier en ruine"

19_LE_VIEUX_PORTAIL

23 "Le vieux portail"

20_LES_BATEAUX_PARESSEUX

24 "Les bateaux paresseux"

24_VENT_DANS_LES_PINS

25 "Vent dans les pins"

Retour nos artistes. 

 

 

14 janvier 2009

J-C - BIOGRAPHIE

J-Castano

            José CASTANO a vu le jour en octobre 1946 dans un village d’Oranie : Ain-el-Turck. En juin 1962, c’est la déchirure. Son père, après avoir été appréhendé pour « activités subversives », est emprisonné, torturé par les gendarmes mobiles du général Katz –« le boucher d’Oran »- puis soigné à l’hôpital d’Oran (pavillon des détenus) d’où il s’évade lors de l’intervention d’un commando de l’OAS. Recherché, traqué par la police française et le FLN, il rejoindra clandestinement la France à bord d’un chalutier.

            Demeuré au pays avec le reste de sa famille, José, âgé de 16 ans, est à son tour contraint à la clandestinité afin d’échapper aux recherches du FLN qui, faute de ne pouvoir capturer le père, se vengerait bien sur le fils… En juillet, il tente une première fois de s’embarquer en compagnie d’un ami du village, Jean Lopez, marié et père d’une petite famille. Au port d’Oran, celui-ci sera interpellé par des A.T.O (fellaghas reconvertis en policiers)… On ne le reverra plus… jusqu’au 15 août 1962, quand, dans une citerne abandonnée à 15 kms d’Oran, une patrouille de soldats français découvrira parmi d’autres cadavres d’européens affreusement mutilés, celui de Jean Lopez. Son corps sera identifié grâce à son alliance sur laquelle était gravée la date de son mariage.

            Quelques jours plus tard, José s’embarquera, seul, à bord du Kairouan, via Port-Vendres, où, perdu dans un univers hostile et étranger, ne sachant où aller, il sera pris en charge durant quelques semaines par une admirable famille de pêcheurs oranais. A cette époque, la solidarité était réelle !…

            Fin juillet, la famille est enfin réunie. C’est alors qu’un nouveau drame éclate. Son père est identifié lors d’un contrôle de police à la frontière espagnole, arrêté, transféré immédiatement à Paris, jugé et condamné à quatre ans et demi de prison qu’il purgera en partie à Fresnes. C’est dans ces moments difficiles que prendra corps une promesse faite en souvenir de cet ami disparu et, à travers lui, à ces milliers d’autres infortunés : Défendre la mémoire de l’Algérie française, de ses combattants et des disparus de 1962 !

            Après des études secondaires classiques, poussé par la passion du sport, il épousera cette voie et la compétition de haut niveau. Engagé volontaire, il connaîtra les honneurs du Bataillon de Joinville, deviendra international militaire d’athlétisme et, rendu quelques années plus tard, à la vie civile, enseignera l’Education Physique en milieu scolaire et universitaire.

            Fidèle à sa promesse, dès 1980 il entame par ses écrits et ses conférences son « œuvre de mémoire ». Auteur de sept ouvrages et conférencier infatigable, ce travail foncier et persévérant lui ouvre les portes de la Société des Gens de Lettres de France et de l’Académie des Sciences d’Outre-mer, section littérature. Par ailleurs, son « investissement » dans la cause des disparus lui a valu d’obtenir la Médaille d’Or du Mérite et du Dévouement français ainsi que la Médaille d’Honneur de la Ville de Montpellier.

            Auteur d’un ouvrage de référence : « Le péril islamique », il s’investira, parallèlement, dans un combat identitaire pour la sauvegarde des valeurs chrétiennes, contre le fondamentalisme islamique et l’islamisation programmée de la France.

            Poursuivant inlassablement son œuvre de mémoire, il multiplie ses conférences notamment sur « la tragédie de l’Algérie française », « l’Armée d’Afrique » et « les Seigneurs de la guerre » en hommage aux soldats de la Légion étrangère ainsi que sur le péril que représente la montée de l’intégrisme islamique « l’Islam… Religion conquérante ».

            Par ses interventions diverses et variées, José CASTANO poursuit inlassablement depuis 1980, à l’écart des partis politiques, le seul combat qui, à ses yeux justifie son action : Rendre à la mémoire des Français d’Algérie et à son armée bafouée, la justice qui leur a été refusée tout au long de leur calvaire.

Publiée aussi sur "Le Gaulois FPI " (francepresseinfos.com) le 22-12-2015 

Tout José Castano.

26 décembre 2008

OUVRAGES DU DOCTEUR JEAN CLAUDE PEREZ

jean_claude_perez

JEAN CLAUDE PEREZ

Ses ouvrages:

* L'islamisme dans la guerre d'Algérie

* Vérités tentaculaire ssur l'OAS et la guerre d'Algérie

* Debout dans ma mémoire

* Le sang d'Algérie

DETAILS DE LA LISTE DES OUVRAGES DE JEAN CLAUDE PEREZ

NOUVEAU: « Attaques et contre-Attaques »

Couverture_du_livre

Publié dans la collection Vérité pour l'histoire chez DUALPHA EDITIONS BP 58 77522 COLOMMIERS CEDEX 526 pages, 39€.

BON DE COMMANDE ICI.

Retour nos lectures.

8 décembre 2008

ORAN OU EST PASSE TON CHARME

L’Algérie profonde (Mardi 29 Juillet 2008) Journal  " Liberté Algérie "

ORAN OU EST PASSE TON CHARME

image1

        Il faut la gommer cette image d’Épinal qui a toujours fait d’Oran une ville insouciante, facile à vivre, sereine, chaleureuse aussi pétillante qu’un champagne dans un fut de cristal. Le kharkhabou, le guerrab, la couleur locale, les petits grains de folie aux accents catalans, exit !
        Terminé la Kémia et les pistes de danse où une jeunesse dorée brûlait ses vingt ans. À l’exception de quelques poches ombragées qui sauvent un peu les meubles comme St Hubert, Protin, les Palmiers où l’inoxydable front de mer, le reste de la ville n’est qu’un immense bazar urbain, un fouillis sans direction cardinale qui pousse dans tous les sens comme du chiendent.

        La saleté a atteint le point de non-retour. Ecœurant ! Dans chaque rue, une décharge sauvage. Il n’y a pas un trottoir qui ne soit jonché de détritus et d’ordures de toutes sortes. Il n’y a pas un quartier où un égout ne soit pas éclaté et personne n’en a cure. Pour passer d’une rue à l’autre, il faut parfois se boucher le nez et enjamber des flaques où l’eau croupit depuis des semaines, à l’air libre au milieu des relents pestilentiels d’un rat mort qui pourrit au soleil.

        Il y a plus de trous et de crevasses au milieu des chaussées que de bitume. Tout est rafistolé. C’est le rodéo pour les voitures, c’est la campagne au milieu du béton. Il ne manque que les chèvres. Certains trottoirs sont si défoncés que de nombreuses femmes y ont perdu leur talon. Et les rares fois où l’eau coule dans les robinets, les balcons sont lavés et c’est tout l’immeuble qui dégouline rendant impraticable l’accès au macadam. Il faut se couvrir comme s’il pleuvait des hallebardes du ciel. Un parapluie par 39 degrés à l’ombre est indiqué.

        La saleté fait partie du décor, elle est incluse dans le mobilier urbain. Encore une couche et on n’y verra plus rien... L’absence d’hygiène a atteint un degré tel qu’une catastrophe sanitaire n’est pas à écarter. C’est très grave. Au cours d’une première campagne de nettoyage 2 000 tonnes de détritus ont été enlevées de quelques sites sur les 52 recensés, pas moins de 700 tonnes dans la seule rue Maupas à St Eugène. La commune est débordée. Un tiers du parc roulant est en panne, un tiers est vétuste et le tiers qui reste fait ce qu’il peut.

        Et au rythme des nouveaux immeubles qui sortent tels des champignons, ce n’est pas évident... Le service après-vente... N’enfonçons pas le couteau dans la paie avec les éboueurs qui vendent leur tenu à Mdina Jdida où l’affaire du marché frauduleux des bennes à ordures dans laquelle ont été impliqués des élus de l’ancien arc et un entrepreneur, mais la plaie d’une ville de plus en plus “dégueux” est toujours ouverte. Béante. Aussi béante que le trou d’ozone. Mais l’ozone est plus propre.

        Quant au prestige touristique de la ville qui n’intéresse apparemment que les Espagnols et une vague association du nom de “Les amis du vieil Oran”, il y a longtemps qu’il ne signifie pas grand-chose en terme d’accueil. Les Oranais — ou du moins ceux qui le prétendent — ne savent plus recevoir comme il y a vingt ans. Moins vous connaissez la ville et plus le taxieur vous dépouille et s’il le pouvait, il vous tannerait la peau.

        Les marchands de fruits et légumes et les marchands de dattes à la Bastille sont devenus si irascibles et si insolents — le soleil de midi n’étant pas étranger qu’ils sont capables, pour la moindre petite réflexion, de vous envoyer leur balance Roberval sur la tête.

        Le sourire commercial a disparu des étals. Comme de nombreux articles qui ont pris la poudre d’escampette au niveau des étiquettes grâce à un euro fort confortablement échangé près du consulat d’Espagne. Bref, les Oranais qui ne reconnaissent plus leur ville n’ont d’autre choix aujourd’hui que de laisser faire et de laisser passer en attendant que la nouvelle génération venue des fermes s’urbanise et se “civilise”.

MUSTAPHA MOHAMEDI

Source et commentaires

RETOUR LA PAROLE EST AUX ALGERIENS

7 décembre 2008

ACTION EXEPTIONNELLE D'UNE UNITE MILITAIRE FRANCAISE LE 5 JUILLET 1962 A ORAN

1 novembre 2013

Hommage au capitaine Rabah KHELIFF


7 décembre 2008

         Il y eu des actes d'héroïsme, voici celui du lieutenant KHELIF, musulman servant dans l'armée française. Ce jeudi 5 juillet 1962 à Oran au risque de sa vie et de celles de ses soldats, il obtient la libération de plusieurs centaines d'Européens voués à la boucherie

TEMOIGNAGE du Lieutenant Rabah KHELIF
Commandant la 4ème compagnie du 30ème Bataillon de Chasseurs Portés.

 

        Des ordres écrits, qu'ils avaient du signer, leur enjoignant de ne pas bouger de leur cantonnement, avait été donné aux officiers qui commandaient les 12000 soldats, gendarmes et C.R .S. répartis dans chaque quartier de la ville d'ORAN.

        Le Lieutenant KHELIF et sa compagnie étaient stationnés dans le secteur d'ORAN ce 5 juillet 1962.
Dans son livre, (Editions Fayard 1993) Mohand HAMOUMOU, écrit : " De rares officiers violèrent les ordres pour aller porter secours à une population civile terrorisée. 

 

        Le cas du lieutenant KHELIF reste exceptionnel, il témoigne: " Le 5 juillet 1962, des renseignements alarmants me parviennent de la ville d'ORAN, me disant qu'on est en train de ramasser les pieds-noirs, les musulmans francophiles et c'est effectif. On les embarquait dans des camions, on les emmenait vers ce que l'on appelait " les petits lacs ", qui se trouvait entre ORAN et l'aéroport et là, on les fusillait comme faisaient les SS, puis on les jetait dans le petit lac. (Il paraît que maintenant on a cimenté le petit lac).

 

        Je demande donc des ordres à mon chef de bataillon, le général KATZ qui commandait à ce moment là en Algérie, avait donné des ordres pour que les troupes françaises, quoi qu'il arrive, ne sortent pas des cantonnements. C'était un ordre écrit (que nous avions d'ailleurs, tous émargé) ; l'adjoint au commandant me dit : "Mon garçon tu connaît les ordres, le général KATZ a dit de ne pas bouger ".

        J'étais le seul officier musulman commandant de compagnie à l'intérieur du bataillon. Je téléphone à mes camarades commandants de compagnies, tous européens, je leur explique ce que j'ai appris, ils me disent avoir les mêmes renseignements, mais qu'ils ne peuvent pas bouger vu les ordres. " Mais enfin ce n'est pas possible leur ai-je dit, on ne va pas laisser les gens se faire trucider comme ça sans lever le petit doigt. Moi je ne peux pas, ma conscience me l'interdit ". 

        Je téléphone à l'échelon supérieur, au colonel commandant le secteur. Je tombe sur son adjoint et lui explique mon cas, il me répond : " Ecoutez mon garçon, nous avons les mêmes renseignements que vous, c'est affreux, faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit ". En clair, je n'étais pas couvert. J'embarque l'équivalent de quelques sections dans les camions dont je pouvais disposer et je fonce sans ordres sur ORAN. 

        J'arrive à la préfecture, il y avait là une section de l'A.L.N. (Armée de Libération Nationale), des camions de l'A.L.N. et des colonnes de femmes, d'enfants et de vieillards dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines en colonnes par 3 ou 4 qui attendaient là avant de se faire zigouiller.

        J'avise une espèce de planton devant la préfecture et lui demande ou se trouve le préfet, il me dit : " Mon lieutenant regardez, c'est ce Monsieur qui monte ". En 4 ou 5 enjambées, je rattrape ce gros Monsieur avec une chéchia rouge. Je crois lui avoir dit : " Monsieur le Préfet je vous donne cinq minutes pour libérer tous ces gens là, sinon on fera tout sauter ".

        Il ne m'a pas répondu, il a descendu l'escalier, s'est dirigé vers le responsable de la section A.L.N.. Ils ont discuté quelques minutes et la section A.L.N. est partie. Le Préfet est venu et m'a dit : " c'est fait mon lieutenant ", et a dit aux gens : " Mesdames, Messieurs vous êtes libres, vous pouvez rentrer chez vous ". 

        Je reverrai toujours cette scène hallucinante de femmes d'enfants et de vieillards qui pleuraient, poussaient des cris hystériques, courants, tombant les uns sur les autres…

        Quelqu'un est venu me trouver et m'a signalé qu'il y avait des gens blessés. Je les ai fait mettre à l'abri pour se faire soigner. Puis j'ai installé des patrouilles sur les axes routiers qui menaient au port ou à l'aéroport, car j'ai appris qu'on arrêtait les gens qui fuyaient, qu'ils soient musulmans ou européens d'ailleurs. C'était la population ou des gens armés ne faisant même pas parti de l'A.L.N., qui les arrêtaient, les volaient, les tuaient.

 

        J'ai donc mis des contrôles pour éviter cela et je les arrachais littéralement aux mains de la population. Au risque de ma vie, souvent, je les escortais jusqu'au port, parfois seul dans ma Jeep, avec simplement mon chauffeur et mon garde du corps. J'ai fais cela en ayant le sentiment de ne faire que mon devoir. "

En transgressant les ordres et en déployant ses hommes sur plusieurs kilomètres le lieutenant KHELIF a sauvé de très nombreuses vies, pour cela il a été SANCTIONNE : Le général KATZ, qui l'a convoqué, lui dira "Si vous n'étiez pas arabe, je vous casserais ",  le lieutenant KHELIF a été immédiatement muté et rapatrié en France. 

        ORAN était la seule grande ville d'Algérie qui comptait plus d'européens que de musulmans. Le 5 juillet sur 220 000 Oranais pieds-noirs il ne restait plus que 20 000 à 25000 européens, En ce mois de juillet 62 c'est plus de 3000 civils qui ont été enlevés et qui pour la plupart, n'ont jamais été retrouvés, sauf ceux qui atrocement mutilés jonchaient les rues ou étaient pendus par la gorge à des crochets de bouchers. 

André Loré

 

Il débat sur un plateau TV à propos de la guerre d’Algérie sur ce

*

document de l’INA (ce document n'est plus dispo??)

*

Lieutenant_Khellif

 

*

          Le 3 novembre 2003, Rabah KHELIF est parti, terrassé par la maladie. Voici ce qu’écrivait de lui ceux qui l’ont connu ainsi qu’un bref rappel de son action passée de désobéissance à des ordres scélérats.

*

Rabah KHELIF : mort d’un patriote  

Retour documents -  faits marquants.

 

 

10 novembre 2008

PLATEAU SAINT MICHEL - DELMONTE

Photo exceptionnelle, pour ceux ayant vécu au Plateau St Michel et à Delmonte.

 

 

Henri_Huc

-*-

            On aperçoit à gauche une partie du cimetière, le stade du rail, et le train abandonné où nous allions jouer, au centre le boulevard Hippolyte Giraud avec les immeubles Pédotti et le pont Henri-Huc, à droite la brasserie algérienne.

            J'attends vos commentaires pour plus de précisions. Georges

 

Retour photos A.F.N.

30 décembre 2008

LA PROMENADE DE LETANG

QUI ETAIT LE GENERAL BARON DE LETANG

AQUARELLE 2009 DE MARIPO

Promenade_de_letang_de_MP_TAG

SANTA-CRUZ DEPUIS LA PROMENADE

PL_c__70__Promenade_de_L_tang_C

PL_b___22__Promenade_de_L_tang_B

PL_a__07__Promenade_de_L_tang_A

PL_a__11__Promenade_de_L_tang_A

PL_a__69__Promenade_de_L_tang_A

PL_b___06__Promenade_de_L_tang_B

PL_b___16__Promenade_de_L_tang_B

PL_c__66__Promenade_de_L_tang_C

LA PROMENADE DE LETANG - 2008

         Ce site, qui constituait autrefois un havre de paix pour les habitants d'Oran à la recherche de la quiétude, est actuellement déserté, voire fréquenté seulement par des "marginaux" (voleurs, déficients mentaux, toxicomanes), privant les familles de s'y rendre, de peur d'être molestées, voire agressées. De nombreux Oranais habitant les quartiers lointains ou périphériques ne connaissent pas ce site qui se distingue par un paysage féerique et luxuriant, selon un citoyen habitué à faire promener son chien dans ce parc.

         En dépit du renforcement sécuritaire, cet espace vert qui compte trois entrées, demeure encore peu recommandé pour la promenade. Le parc qui jouissait auparavant d'un système d'irrigation, favorisant un climat propice à la poussée des plantes et des rosiers, dont une grande partie a disparu, est doté aujourd'hui de simples citernes pour l'irrigation. Des ordures sont entassées dans plusieurs endroits, les bassins pour canards sont pollués par les eaux usées, les cages d'oiseaux vidées et les étables de chevaux désertées. En outre, la grande porte du parc, classée parmi quatre autres au niveau national en 1956, a été détruite suite aux inondations survenues en 2001.

Le 06/11/2008.

Consulter le texte intégralhttp://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_archive&id=14169%20&dj=2008-11-06 (C'est étonnant mais cette page n'existe plus?)

RETOUR PHOTOS A.F.N.

3 octobre 2008

B-E-O "LA SOLITUDE CA N'EXISTAIT PAS"

Monsieur Trives André évoque ici des souvenirs précis d’un quartier d’Alger connu de tous les pieds noirs. Ce sont des souvenirs de Bab El Oued mais à les parcourir je me dis que finalement ce quartier existait dans toutes les villes d’Algérie et de France. Ce temps est maintenant révolu, aussi, sans doute pour se donner bonne conscience, a été crée la "Journée des voisins".

05_alger_bab_el_oued

*

BEO "LA SOLITUDE: ça n'existait pas..."

         Dernièrement, je lisais bien calé dans le fauteuil douillet du salon, un article de journal faisant état triomphalement de la "journée des voisins"; une journée de rencontre et de convivialité autour d'une collation réunissant les habitants de chaque immeuble de France dont le réel exploit est de s'ignorer 364 jours par an. Le mot "voisin" a fait jaillir en moi une tranche de vie enfouie dans la malle aux souvenirs estampillée "Bab el Oued".

         Comment pouvais-je avoir conservé à l'esprit des sentiments affectueux pour les mémés et les pépés qui vivaient dans l'immeuble de mon enfance alors que le monde impitoyable d'aujourd'hui nous suggère que le placement immobilier le plu approprié est celui qui consiste au placement de nos anciens en maison de retraite.

         Et que dire de cet anonymat collectif qui se perpétue dans les grands ensembles où, barricadés derrière une porte blindée, les braves citoyens adeptes du presse-bouton sombrent dans l'isolement et l'exclusion alors que la société se reproduit en mitoyenneté, à quelques mètres les uns des autres, empilés au-dessus et en dessous, se manifestant à leur voisinage par des bruits exaspérants: le son tardif d'une télé, les basses lancinantes d'une sono, le ripage d'un meuble sur le carrelage, les éclats de voix d'une querelle familiale, l'écoulement d'une chasse d'eau annonçant à tous les étages l'évènement libérateur qui vient de se dérouler.
         Je me sens totalement différent en ressuscitant les images de mon enfance et en évoquant ces lieux de plaisir qui réunissaient chaque jour les parents, les copains, les voisins et voisines; on se retrouvait sur le palier, dans le hall d'entrée, à la terrasse, "en bas la rue", sur le trottoir d'en face, sur la placette aménagée en terrain de foot, derrière l'église, au marché chaque matin, avenue de la Bouzaréah en soirée, à la buvette des clubs sportifs et des stades, dans les nombreux cinémas du quartier, sans parler de la cour de récréation des écoles qui nous garantissaient une vie en commun pour plusieurs années. Ma conviction se confirme: à Bab el Oued la solitude n'existait pas.
         01_bab_el_oued
         Comme un théâtre, la rue était en représentation permanente avec des scènes très méditerranéennes qui donnaient au quartier sa véritable personnalité: les cris d'enfants haletants derrière la course d'une carriole montée sur des roulements à billes, des femmes assises sur les bancs de pierre de la place Lelièvre cramponnées nerveusement au souffle d'air d'un éventail en pleine conversation, une foule endimanchée accueillant avec des poignées de riz, la sortie des mariés sur le parvis de l'église St Joseph sous une volée de cloches assourdissantes, les danseurs du désert et leur rite de castagnettes métalliques appelant la pluie sous un soleil de plomb, les vociférations des passionnés disputant une partie de "mora" devant des spectateurs avertis et enthousiastes, les joueurs de bonneteau méfiants et malicieux prêts à détaler à la vue d'un képi, le vendeur de "kikilomètre" léchant son caramel pour mieux servir sa clientèle juvénile plantée à ses basques, le marchand d’habits et son troc de casseroles, ployant sous un énorme baluchon, des badauds disposés en cercle sur la place de l'Alma attentifs à la démonstration d'un camelot ventant la performance de la dernière invention du siècle: le moulin à café électrique, les cagayous de la Bassetta disputant ardemment une partie de boules sous le regard de Musette à l'ombre des ficus de la place Dutertre, les bourricots du square Bresson ramenés chaque soir par monsieur Chiche aux écuries de la rue du Dey, les "Routiniers de Bab el Oued" et leur mandoline répétant un concert rue Cardinal Verdier et soulevant l'admiration des passants dressés sur la pointe des pieds, les clairons et les tambours de la clique de l'Orphéon redoublant d'intensité sous la direction du Major à leur retour rue du Roussillon sous les applaudissements des familles sorties sur le balcon.
         Des codes de bon voisinage s'étaient établis avec le temps, il était impensable de voir les fenêtres d'une voisine fermées après neuf heures du matin sans s'inquiéter de la raison; et compte tenu de la vie en commun que l'on partageait depuis des générations, il était normal de s'informer avec compassion du problème qui pouvait affecter l'un d'entre nous. Ainsi, on aidait une voisine seule et malade en lui faisant ses courses et en préparant son repas.
         Lorsque le film est presque achevé, comme à la sortie du Marignan lors de ces beaux moments d'enfance, les portes du cinéma s'entrouvrent quelques instants avant le mot "FIN" laissant entrer un air frais sans odeur qui me ramène à la réalité: c'était il y a bien longtemps, dois-je pour autant laisser la place à l'oubli? De nouveau j'ai toute la descente de l'avenue Durando pour commenter les images de la pellicule gravées à l'encre indélébile dans ma mémoire ancienne, parfois en couleur et souvent en noir et blanc. Une force pétille dans mes yeux et semble être déterminée: celle de raconter la vraie vie de nos parents à Bab el Oued où la solitude n'existait pas.

10_notre_dame_afrique 04_notre_dame_afrique

André Trives de BEO

RETOUR ANDRE TRIVES

1 janvier 2008

1871-1895

Amiral_comte_Louis_Henri_de_Gueydon_gouverneur_Alg_18771_1873 Amiral comte Louis Henri de Gueydon gouverneur de l'Algérie de 1871 à 1873

248 villages sont crées pour des colons venus de l'Aveyron, de l'Ardèche, des Hautes Alpes, de la Drôme, de l'Isère.

Des habitants de Menton se sont installés à Abbo dans la vallée de la Sébouse

La colonisation officielle s'adresse ensuite aux paysans du Sud de la France ; Les corses en particulier constituent en 1896 le contingent régional le plus important.
Des Corses ont fondé Sidi Merouane près de Ténès
Des Bretons ont crée Herbillon entre Philippeville et Bône
Puis viennent ceux des Pyrénées Orientales, des Hautes Alpes, de la Drôme et du Gard.
Des natifs du Var sont venus explorer les mines de Gouraya près de Cherchell
Des Alsaciens-Lorrains ont peuplé Haussonvillers, Bou-khalfa d'Alsace, Camp du maréchal, Rouffach ou la Robertsau. Le traité de Francfort qui enlevait l'Alsace et une partie de la Lorraine à la France amène plusieurs milliers d'Alsaciens fidèles à chercher au sud de la méditerranée des terres nouvelles à exploiter. Les noms des villages créés en Algérie jalonnent cette page d'histoire : Strasbourg, Belfort, Kléber.

Tous vont devenir les enfants dévoués de cette Algérie, resplendissante d’une beauté dépouillée des rivages de la Méditerranée. Sur cette terre, ils ont le sentiment de se retrouver en pays connu.

6 mai 2023

ND DE SANTA-CRUZ A ALMÉRIA LE 17 ET 18 JUIN 2023

340998482_206649198737509_7589292271673521125_n

Bonjour à vous tous

Nous tenons à vous communiquer quelques informations concernant notre prochain rassemblement

1) Hôtel Torreluz

Nous avons atteint le quota des chambres au prix indiqué sur la pièce jointe.A ce jour il ne reste que des chambres doubles supérieures au prix de 68,00 euros

2) Apéro-dinatoire

Le rendez-vous est fixé à 20h00 sur la place de l'hôtel Torreluz

3)Messe

Elle sera célébrée à 12h00 donc rendez-vous sur le parking proche de l'église à partir de 11h00

4)Restaurant

Les repas du Samedi comme du Dimanche seront pris au restaurant 

La Lonja qui se situe sur le port de pêche,Nationale 340 direction Malaga

Le restaurant en question nous demande de confirmer le nombre de couverts avant le 5 Juin.

5)Anisette Super Anis Galiana

son prix sera de 13,50 euros qui correspond au prix facturé par la distillerie de Monforte.

Les commandes sont à passer au plus tard le 8 Juin

Dans l'attente du plaisir de partager ces instants de convivialité,recevez toute notre amitié

Amicale des Pieds-Noirs d'Andalousie et leurs Amis

Télécharger en PDF

Retour à tous les pèlerinages.

1 septembre 2023

GENEVIEVE DE TERNANT

Le 01-09-2023

Une grande dame de l'algérie Française s'en est allée.

1 5

Quelques témoignages:

Profondément touché par le départ de Geneviéve De Ternant UNE GRANDE DAME DE NOTRE ALGERIE FRANCAISE qui m'a toujours soutenu à la direction de l'Echo de l'Oranie et édité dans ses volumes de  mémoires*historiques

http://www.echodeloranie.com/medias/files/256-fiche-historique-5-juillet.pdf

Dés le tome II de l'Agonie d'ORAN elle ne se contentera pas de rapporter les événements p 32-34 "la guerre de chefs" et de donner les raisons profondes du massacre alors que la victoire était gagnée et de la présence des forces en présence y compris l'armée française consignée

http://www.echodeloranie.com/medias/files/256-fiche-historique-5-juillet.pdf N 256 Mai 1998 JF PAYA /sous la couverture de G De TERNANT directrice de l'Echo de l'Oranie

http://www.echodeloranie.com/medias/files/267.pdf N 267 Mai 2000 par JF PAYA

            J'ai eu l'honneur dans son 3em volume de pouvoir soutenir mon enquéte sur la provocation organisée devant d'éminents historiens et autres sceptiques je vous rappelle les prémices qui n'ont pas changés au vu des dernières révélations du pére BOZ pour mise à jour Historique P11à14 Enquete PAYA 137à 163 à Aout 2000

            La dernière révélation de monseigneur BOZ adjoint de l évéque d'Oran disant avoir été averti la veille des massacres du lendemain au téléphone devrait finir de convaincre de la préméditation par ceux du Maroc qui avait intéret à faire pertuber la manifestation due aux directives du GPRA D Alger*tout était dit sur les raisons avant les publications de 2001 + un complément avec plan de la ville d Oran et l emplacement des unités Françaises **P26 à 31 en haut

            Bien cordialement a tous et encore hommage à Genevieve De Ternant  qui a repris nos témoignages  dés que possible après le 5 juillet 1962 puis avec l'ouverture du 1er consulat de France en commençant par les incidents autour de la gare et du plateau st Michel en nous demandant de tout conserver.

Jean-François Paya

 

Je viens d'apprendre par son fils le décès ce matin de Geneviève de Ternant, grande journaliste et historienne qui, la première, révéla et expliqua le massacre du 5 juillet à Oran. Grande est ma peine car lorsque nous nous rencontrions, une belle complicité nous réunissait et nous nous comprenions. Une grande pensée pour elle et un grand soutien à ses proches.

Jean-Jacques Jordi

 

Geneviève de Ternant, cette oranaise ancienne du lycée Stéphane Gsell qui a fait un immense travail sur la tragédie du 5 juillet 1962. Nous nous sommes rencontrés au Boulou lors d'une assemblée de nos deux lycées, car nous avion fusionnés les troupes diminuant d'année en année.

J'avais eu la chance de partager un repas du soir à sa table. Cette dame d'une énorme discrétion était une grande historienne de l'Algérie et surtout d'Oran.

Adieu Geneviève, merci pour tout ce que tu as fait pour notre communauté.

Que Dieu te garde, reposes en paix.

René

 

Une grande dame de l’Algérie Française – Une grande dame de l’Écho d’Oranie. Une grande Dame témoin de Notre Histoire –Une Grande écrivaine Pieds noirs sur notre combat vient de nous quitter ce matin. Il s’agit Jeanne Vincent connue sous le Nom de Geneviève de Ternant. Longtemps animatrice et directrice pendant plusieurs années de la revue L ÉCHO D ORANIE.

Elle était à mes côtés souvent très souvent au pèlerinage de Notre Dame de Santa Cruz et dans tant et tant de manifestations Pieds Noires. Elle a écrit un livre poignant et de témoignages sur le massacre du 5 Juillet à Oran et témoin de Notre Histoire par ses connaissances et par son érudit sur l’histoire contemporaine.

Je l’aimais beaucoup – Je la respectais beaucoup – avec sa voix douce – tranquille mais très sure dans ses propos et ses formules.

Adieu Geneviève … tu mérites le Paradis et la Médaille d’or de la Mémoire des Français d’Algérie toutes religions confondues.

Je t’aime – Je t’aimais et je t’aimerai.

Mes condoléances à toute sa famille et Amis.

Jean Paul GAVINO.

Lorsqu'une personne s'en va, les souvenirs la concernant se bousculent.
Le moment le plus fort avec Geneviève de Ternant fut dans la chambre mortuaire, à Marseille, où reposait Joseph Hattab-Pacha, le Petit Prince de la Casbah, descendant du dernier Dey d'Alger et viscéralement Algérie Française.
Geneviève était déjà là et nous sommes arrivés, Anne Cazal, Simone Gautier, Alain Avelin et moi.
Moment particulièrement intense.
Une fois sortis de la morgue, Geneviève m'a dit concernant les éditoriaux de L'Écho de l'Oranie pour lesquels elle m'avait si brillamment précédé : "N'hésite pas fils, frappe fort, on ne nous a pas épargnés".
Ces mots sont restés gravés en moi.
Geneviève, j'espère avoir fait honneur à ton conseil.
Tu me manqueras, cruellement.
Et tu vois, alors que tu me l'avais si souvent demandé, c'est la première fois que je te tutoie, je n'y arrivais pas auparavant. Je t'imagine sourire en me voyant le faire enfin.

Lionel Vives-Diaz

 

Madame Geneviève de Ternant, notre chère Poète, écrivaine et historienne d'Oran est décédée. Native d'Oran, elle a effectué  ses études primaires et secondaires au Cours Fénelon puis au lycée Stéphane Gsell, ses études supérieures à la Faculté d’Alger.

Cette belle personne, auteure de l’Agonie d’Oran (3 tomes) et de nombreux ouvrages primés, n’a cessé de combattre pour que l’on sache ce qui s’est réellement passé ce funeste 5 juillet à Oran en souhaitant que La France  reconnaisse la responsabilité de De-Gaulle et de son gouvernement dans le massacre des oranais.

Elle fut pendant de longues années la directrice de l'Echo de l'Oranie dont elle a été une des pionnières. Discrète, profondément attachée à notre cause, Geneviève nous manquera beaucoup.

 Si vous voulez lui rendre hommage et témoigner votre affectueuse compassion à sa famille, je vous donne son adresse : 7, avenue Baquis 06000 NICE

Jean-Claude Rosso

Les Obsèques de Geneviève de Ternant auront lieu le Mercredi 6 Septembre à 14h30, en l’Eglise du Sacré Cœur, 22 Rue de France à Nice.

 

2 3

4

 Retour "IN MEMORIAM"

4 juillet 2023

CONFERENCE SUR LE 1ER REP

Par José Castano

Conférence organisée par le Cercle algérianiste du GERS.

Pour consulter la vidéo :2

 


Retour sur la conférence de José Castano à Cagnes sur Mer

Une assistance nombreuse pour la conférence de José Castano… et une salle de 150 places trop petite.

3 

De gauche à droite - Jacques Peyrat - Colonel légion DéputéMaire Lionnel Luca - deux autres officiers de la Légion.

La Maison du Pied Noir et de ses amis de Cagnes sur Mer (06)  a organisé le 13 Novembre à 17 heures une conférence à la maison de la Mer sur "Les Seigneurs de la Guerre", traitant notamment : « De l’Indochine à l’Algérie la Légion étrangère au combat » et « L'Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutiste en Algérie ».

Conférencier infatigable et d’un superbe talent d’orateur, passionné et passionnant, José CASTANO a conquis un auditoire ému aux larmes où l’on pouvait discerner de nombreux élus locaux (entre autres, Jacques PEYRAT, ancien Maire et Sénateur de Nice et Lionnel Luca, député des AM), des représentants d’associations patriotiques et bon nombre d’officiers.

C’est une « standing ovation » d’un public en larmes qui fut réservée au conférencier après sa magistrale intervention ponctuée par un apéritif des plus conviviaux…

 Michel Ximenes

7 avril 2023

CONFÉRENCE JOSÉ CASTANO

2023-03-17-conférence José du 29 avril

Il y a 61 ans : La fin de l’Algérie française…

Hommage aux héros de la Légion étrangèreet du 1ER REP

Dans le cadre du Salon des Ecrivains combattants et du Livre d’Histoire

Avec la participation de la Municipalité d’ORANGE

Conférence sur : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

            « De l’Indochine à l’Algérie, le conférencier évoque le vécu, l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé. Ces soldats-loups à la démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, acceptaient le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil et dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants. Ces hommes, « soldats pour mourir », constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »

            … Puis il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le « fer de lance »… sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes… l’émouvant adieu de la population de Zéralda à « leurs » légionnaires… le « cessez-le-feu » et la fin tragique de l’Algérie française… Le génocide des harkis commençait. »

Cette conférence sera donnée par José CASTANO,SAMEDI 29 AVRIL à 16h au Théâtre Municipal, Cours Aristide-Briand, 84100 ORANGE – Entrée gratuite –

Contact : philrvt@hotmail.com

Afin que nul n’oublie

            Le Lieutenant Degueldre s’était adressé à ses camarades officiers en ces termes : « Faites bien attention. Vous affirmez que rien ne vous empêchera de garder l’Algérie à la France. J’ai prêté ce serment avec vous. Mais sachez bien qu’en ce qui me concerne, il sera respecté. J’irai jusqu’au bout ! »

Ce jour là ... 6 juillet 1962 Roger Degueldre est « allé jusqu’au bout »

1  2  3

LIEUTENANT ROGER DEGUELDRE MARTYR DE L'ALGERIE FRANCAISE.

Le récit de l’assassinat du Lieutenant Degueldre est inclus dans la conférence sur « Les Seigneurs de la guerre »

Transmis par José Castano

19 mars 2023

DOCTEUR JEAN-CLAUDE PEREZ

Jean-Claude Perez

TRISTE NOUVELLE.

JE VIENS D'APPRENDRE LE DECES DE MR JEAN CLAUDE PEREZ DOCTEUR CHEF HISTORIQUE DE L'OAS A ALGER.
IL ETAIT NE LE 17/01/1928 A BOUGIE.
SES OBSEQUES SE SONT DEROULES DANS L'INTIMITE FAMILIALE.
VAYAS CON DIOS PAIX A TON AME .
MERCI POUR TON COMBAT POUR L'ALGERIE FRANCAISE -Julio Estève-

Jean-Claude Perez2

UNE REUNION A CAGNES SUR MER avec de gauche à droite RENE ESTEVE CLAUDE SIMO JEAN CLAUDE PEREZ JULIO ESTEVE MARCEL MANTES.

 


De Manuel Gomez-brufal

Mon cousin, le docteur Jean-Claude Pérez, vient de nous quitter et c'est une partie de ma jeunesse qui est partie avec lui. Pas un seul homme ne fut un aussi grand défenseur de l'Algérie Française que Jean-Claude. Est-il nécessaire de rappeler qu'il fut le "patron" des commandos "Delta" et eu sous ses ordres le lieutenant Degueldre et, bien avant, l'organisateur des "Barricades" en janvier 1960 avec Pierre Lagaillarde. J'étais alors à ses côtés.
Jean Claude était le "docteur" de Bab-el-Oued, de tout ce petit peuple qui un jour du mois de Mars 1962 s'éleva contre l'abandon de la France et fut bombardé et assiégé par l'armée française, sous les ordres de De Gaulle et du général Ailleret.
Je me souviens d'une anecdote qui m'a beaucoup marqué : Une bombe avait éclaté boulevard de Provence, à l'arrêt du tram. Il était dix-neuf heures. Je me précipite et tombe sur mon cousin, le docteur Jean-Claude Pérez, dont le cabinet se situait juste sur la place, au premier étage. Il est occupé à secourir un homme allongé sur le sol, le ventre ouvert, d’où s’échappe une bouillie sanglante faite de boyaux et de graisse, c’était horrible.
- Passe-moi ce journal, là, par terre, allez dépêche-toi.
Je le ramasse et le lui tends. Il enfonce, avec ses mains, tous les boyaux à l’intérieur de l’abdomen, place le journal plié sur la plaie béante et, à l’aide du pantalon et de la ceinture, referme le tout.
- Reste à côté de lui jusqu’à l’arrivée de l’ambulance.
Jean-Claude est déjà reparti vers un autre blessé. Deux personnes s’éloignent en bavardant, l’une boite, le docteur se précipite.
- Monsieur, monsieur, asseyez-vous par terre, vite.
L’homme le regarde, surpris.
- Vite, allongez-vous, vous êtes blessé au pied.
L’homme baisse les yeux et s’aperçoit qu’il marche sur un moignon, il n’a plus de pied droit. Il tombe comme une masse.
Les ambulances arrivent, avec la police. Les blessés sont emportés, les morts restent là; toujours bronzés, sous les réverbères, ils n’ont pas encore ce teint blanc de pâte à modeler sale, qu’ils auront demain matin, allongés sur le carrelage de la morgue de l’hôpital de Mustapha.
Quelques semaines plus tard, lors d’une visite à l’hôpital Maillot, j’apprends avec joie que notre blessé, avec son journal en guise de pansement, est bien vivant. Il vient me saluer, plié en deux et compressant de la main une cicatrice de quarante centimètres.
J’admire Jean-Claude Pérez. Peu d’hommes ont le courage de passer des paroles aux actes, surtout quand ces actes peuvent vous coûter la vie. Il était fait de cette matière, de ce courage physique, dont sont construits les "braves".
C'est lui qui, en mai 1958, m'a ouvert les yeux sur le "machiavélisme" de De Gaulle. Alors que j'étais journaliste à "La Dépêche d'Algérie" il me dit, au cours d’une discussion : "Vous vous trompez tous sur de Gaulle, ce n’est pas l’homme que vous croyez, vous verrez c’est lui qui nous coulera, à cause de lui nous perdrons l’Algérie ".
J'étais de nouveau à ses côtés lors du "Procés des Barricades", cette manifestation qui fit trembler le pouvoir parisien. Si les Français d’Algérie ne réagissaient pas l’Algérie française était morte.
Mon journal, "L’Aurore", m’avait demandé de couvrir ce procès des barricades où, parmi les accusés, se trouvait, outre mon cousin, un ami de longue date de ma famille, Marcel Ronda, fils de commerçants de la rue Bab-el-oued.
Jean-Claude Pérez fut ensuite emprisonné à la prison de la Santé. Il bénéficiait d’un régime réservé aux "politiques", ce qui me permit de lui rendre souvent visite.
Le soir même de sa remise en liberté, et avant son retour à Alger, j’organisai une soirée, en compagnie de Jean-Claude et de son épouse. Tout d’abord un monstrueux plateau de fruits de mer, à « l’Auberge alsacienne » du faubourg Montmartre, que Jean-Claude dévora presque à lui tout seul, puis, ensuite, des crêpes arrosées de cidre à la Brasserie Maxeville, sur les grands boulevards.
Il m’informa qu’il rentrait à Alger pour reprendre la lutte, jusqu’à la mort s’il le fallait, et ce n’était pas une parole en l’air.
A ma question : "Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?"
Il me répondit : "Reste à Paris, rends-toi utile ici, grâce à ton métier, chaque fois que tu en auras l’occasion, et attends".
En Algérie l’O.A.S. s’organisait sous le commandement du Colonel Godard et Jean-Claude Pérez se voyait confier l’O.R.O., branche dure, avec comme adjoint le Lieutenant Degueldre, ancien officier du 1er REP, responsable de la formation et de la direction opérationnelle des futurs commandos deltas.
Il m'avait fait part de sa fierté de savoir que j'avais représenté Georges Bideault lors de la création officielle de l'OAS à Madrid, auprès du général Salan et de Pierre Lagaillarde.
Fin mars 62 tous les responsables militaires de l’OAS avaient quitté le pays et il ne restait, pour le dernier baroud d’honneur, que le Dr Jean-Claude Pérez, le lieutenant Degueldre, et les commandos "Delta" de Bab-el-oued.
Après avoir échappé à deux attentats, mitraillage par une voiture et bombe placée dans sa Mercedes, Jean-Claude Pérez dû quitter Alger à son tour le 15 juin. Il était accompagné par plusieurs membres de ses commandos et ils ont embarqué à bord d’un bateau espagnol.
Le Dr Jean-Claude Pérez s’installera provisoirement à Salou, en Espagne et je garde en souvenir cette magnifique matinée passée sur le port de Cambril's, face à la Méditerranée.
Nous avons eu quelques trop rares occasions de nous embrasser par la suite, notamment lors de quelques conférences organisées à Nice.
Adieu, Jean-Claude, tu resteras à jamais l'un des plus ardents et des plus brillants défenseurs de Algérie Française. Repose en paix.

Manuel Gomez-Brufal


 

NDA-1_11_08

Retour "IN MEMORIAM"

8 janvier 2023

RÉVÉLATION DU PERE BOZ SUR LA PROVOCATION DU 5 JUILLET 62

ARTICLE DANS LA REVUE "L'HISTOIRE"

CITATION « Quelques mois après les accords d’Évian qui mettent fin à la guerre d’indépendance algérienne, l’ALN massacre 200 à 300 pieds-noirs à Oran. L’armée française a reçu l’ordre de ne pas intervenir.Le 26 janvier 2022, Emmanuel Macron reconnaissait, dans un discours prononcé à Paris, le massacre d’Oran du 5 juillet 1962. Ce jour-là, 200 à 300 Européens trouvèrent la mort lorsque l’Armée de Libération Nationale (ALN) pénétra dans la ville d’Oran. Comment expliquer ce massacre inouï qui s’est déroulé après les accords d’Évian signés le 18 mars 1962 ? »

OBSERVATIONS IMPORTANTES

1) Relation Erronée, l'ALN des frontières ne put rentrer à Oran ce jour-là pour raisons indiquées ci-dessous et elle ne participa pas aux massacres, au contraire ceux-ci provoqués par ces services servirent de caution pour quelle rétablisse l'ordre alors que son état-major était dissout par le GPRA.

2) Les dernières relations des Historiens dont JJ Jordi* donnent entre morts et disparus au moins 700 victimes sans compter les "non déclarés" à Oran ce jour pour cause d’isolés (famille parties) estimées à 300 par autorisations de sorties (archives de police).

3) "Expliquer ce massacre inouï" par provocation explicitée ci joint.

Enregistrement monseigneur Boz du 05 07 2006  (pour entendre l'enregistrement :cliquer dessus et sur !es ronds Audios en haut à droite)

CONTRIBUTION à l'HISTOIRE

            Deux Enregistrements de Monseigneur Pierre BOZ en poste à Oran où en 1962 il sera l'assistant de Monseigneur Lacaste évêque d'Oran dirigeant du secours catholique. il participe à des négociations avec un représentant officieux des autorités Française M Soyer, afin de faciliter le départ des commandos de l'OAS-Oran dont une partie quitteront Oran, à bord du bateau le «Ville d'Alger» à destination de Marseille, déguisés en brancardier de la Croix-Rouge.(négociations en rapport de force suite à l'incendie intentionnel des cuves mazout du port, pour anecdote tirs de bazooka)

            Le 05.07.1962 le RP BOZ est présent à Oran, il vivra les massacres des Français d'Algérie par l'émeute provoquée par la faction FLN pro EMG*

            Ces enregistrements du 5 juillet 2006 lors d'une conférence d'historiens (cité dans un des deux) sont un élément de plus pour prouver une préméditation organisée du massacre sans risquer une intervention de l'Armée Française

MISE A JOUR DES INFOS

             J’ai toujours spécifié que l’armée des frontières ALN du Maroc (sauf les éléments minoritaires avec la frontière ouverte aux réfugiés civils après le 19 Mars 62) n’était pas rentrée en Oranie du moins avant l’indépendance et qu’il avait fallu qu’elle réquisitionne des véhicules, camions et bus civils pour progresser jusqu’à Oran après le 5 Juillet (source témoignages divers et personnel + Films d'archives INA ) faute de logistique spécifique de transport militaires ce qui expliquera un certain retard dans son jeu de "Pompier Pyromane" pour "rétablir l’ordre" et prendre le pouvoir d’abord en Oranie avec cependant une unité présente (citée de Cheir Belkacem) à la disposition du capitaine Bahti qui était à l'origine représentant ALN à la commission mixte (accords Évian le 19 Mars 1962) mais non issu de l'organisation urbaine du FLN d'Oran*

Oran-1962

NB ; L'Ordre du jour de l EMG ALN du 5 juillet précise bien opportunément qu'il faut veiller à la sécurité de la minorité Européenne pour intervenir. Supercherie que ne saisiront pas bien tous les Historiens.

Le 5 juillet 62 commence à sérieusement déranger un demi-siècle plus tard:

En conclusion les controverses ;Stora; Lledo; Monneret ; Pervillé ; Paya;et Autres sur les causes des massacres du 5 juillet 62 à Oran on peut avancer en consensus  au vu de toutes les informations rassemblées sur ce dossier : qu'on se trouve en face d'une provocation à l'émeute anti pieds noirs préméditée basée sur un fort ressentiment anti OAS causé par les combats précédents l'indépendance conduisant stratégiquement à faire intervenir l'ALN extérieure (NON PREVUE PAR EVIAN)  vu carence sur ordre de l'armée Française et en dépit du GPRA d'Alger. Ainsi les points de vue apparemment opposés Entrent en synergie logique conforté par le témoignage révélé  récemment du père Boz du 4 Juillet 62     Synthèse Rapportée par JF PAYA   

 Les dernières relations des Historiens dont JJ Jordi* donnent entre morts et disparus au moins 700 victimes sans compter les "non déclarés" à Oran ce jour pour cause d’isolés (famille parties) estimées à 300 par autorisations de sorties (archives de police restées en Algérie)."Expliquer ce massacre inouï" par provocation explicitée ci joint, on peut ajouter conjurer risque d'une enclave Française de facto vu la Base de Kebir et ODJ du 5 Juillet de l'ALN d'Oujda négligé par les historiens  (qui prévoit son intervention pour protéger les ressortissants Français !)

JF PAYA ÉTUDES HISTORIQUES SEUL ÉCRIVANT, ACTEUR ET TÉMOIN PRÉSENT SUR LE TERRAIN A ORAN ET RESTANT A LA BASE DE MERS EL KÉBIR JUSQU'A FIN 1964 POURSUIVANT L'ENQUÊTE.  Responsable d 'un Groupe de recherches Oran 5 Juillet 1962 Calaméo – Dictionnaire biographique des Français d'AFN de René Mayer.Préface P 161

www.calameo.com/books/000059729310077f2ef20

Déclaration de M. Emmanuel Macron, président de la République, sur les rapatriés d'Algérie, à Paris le 26 janvier 2022

Retour ORAN LE 5 JUILLET 62 - CONCLUSIONS DU GROUPE DE RECHERCHES

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

3 octobre 2021

HERVÉ CUESTA

1

Hervé Cuesta 1943-2O21

2 

Notre ancien Secrétaire Général, puis trésorier et responsable de notre site, Hervé Cuesta, est décédé ce 2 octobre 2021, dans sa 79ème année.

Hervé, bien que diminué par la maladie qui devait l’emporter consacrait beaucoup de temps à l’ADIMAD-MRAF. Il faisait vivre et évoluer notre site internet et était encore présent à chacune de nos commémorations.

Hervé était par ailleurs très impliqué dans nombre d’activités mémorielles concernant l’Algérie Française…

Président de l’association « Non au 19 mars », il animait aussi une revue de presse destinée aux anciens d’Algérie et était invité dans nombre de débats.

On lui doit aussi les deux tomes d’un livre sur un quartier d’Alger : « Les Tournants Rovigo » publié en 2006 aux éditions Sutton.

3

LE CLAN-R

Objet : Décès Hervé Cuesta
Mes amis, que de souvenirs de combats avec Hervé cet acharné pour la défense de nos "vérités" !
Inscrit dans ma mémoire celui de la grande manifestation (mai 2010), que nous avions préparée et organisée pendant plus d'une semaine à Cannes, contre les autorités du festival où le film "Hors la loi" de Rachid Bouchareb devait être primé. Ce film avait bénéficié des soutiens hypocrites de Sarkozy, Falco, Fréderic Mitterand, Marc Laffineur et B. Brochand, le maire très hostile de Cannes qui, lors de nos négociations, disait qu'"on allait lui pourrir son festival". 
Notre action avait débuté par un tract retentissant "Croisades sur la Croisette" pour mobiliser nos soutiens. Pendant une semaine, Hervé est venu me chercher en moto au Cannet pour nous rendre, dans des embouteillages monstres, aux réunions à la mairie, où nous retrouvions souvent Lionel Luca, Michèle et Philippe Tabarot et deux agents des RG, autour d'âpres négociations pour arrêter l'itinéraire‌ de notre manifestation.

Le matin de la 1ère projection du film, et devant notre détermination exprimée lors de la dernière réunion à la mairie, nous avons pu obtenir du Président du festival que le film ne représente que l'Algérie (et non franco-algérien, alors qu'il avait été fortement financé par la France et la région PACA socialiste).
L'itinéraire que nous voulions, qui nous faisait défiler devant le palais du festival, sous toutes les caméras, et la place de la mairie, nous avait été autorisé. Le soir de la clôture, nous demandions à exprimer nos "désaccords" si le film était primé !! Frémaux, le Président du festival, nous "rassura", mais nos menaces avaient entrainé de sérieux renforts de CRS...

Adieu HervéIl y a quelques jours, je lui écrivais : "Tiens bon, Hervé, en 2022 nous aurons peut-être la chance de voir "nos vérités reconnues"....
Repose en paix et inspire nous de ton courage.
Jean-Paul Spina

 Retour "IN MEMORIAM"

30 septembre 2022

SAINT VINCENT DE PAUL ET LES ESCLAVAGISTES MAGHRÉBINS

Par José Castano

Bonjour,

            Suite à mon article « Et les clameurs se sont tues !...», un correspondant de sensibilité « extrême gauche » activement opposé en son temps à l’Algérie française, n’a de cesse –à chacun de mes envois- de justifier et d’absoudre les exactions commises par le FLN, arguant que nos maux sont la résultante d’un « colonialisme éhonté dont a souffert le peuple algérien (sic) ».

            Alors que j’exprimais dans ce texte un ressenti propre à tout exilé (forcé), il blâma –comme à son habitude- l’occupation française de l’Algérie en faisant montre d’une méconnaissance totale du sujet.

            Pour lui, « La guerre a été atroce et elle a commencé en 1830 avec le débarquement de l'armée française à Sidi Ferruch puis elle s'est poursuivie avec la conquête d'un pays étranger. Celle d'indépendance a été cause de souffrances indicibles… il aurait fallu éviter ces violences en accordant leur liberté et leur dignité aux Algériens, etc…. (sic)»

         Quel rapport avec mon article ? Aucun ! Mais, tout de même, que l’ignorance est cruelle !... Que de préjugés persistants et immoraux depuis toutes ces années !... Ce « pasionario » de la cause indépendantiste algérienne ignore tout des raisons qui ont poussé la France à investir un territoire barbaresque sans identité, sans frontières, occupé par les Turcs depuis quatre siècles… mais qui, sans le moindre scrupule colporte, via son blog, toutes sortes de contre-vérités farfelues et fallacieuses…

         Afin d’éclairer notre « historien » (et ses semblables), voici un article de circonstance rédigé par l’abbé Alain ARBEZ.

         Bonne lecture

                Bien cordialement

José CASTANO


Vincent_de_Paul

 SAINT VINCENT DE PAUL ET LES ESCLAVAGISTES MAGHRÉBINS

PUBLIÉ PAR ABBÉ ALAIN ARBEZ LE 18 JUILLET 2014

L’aventure humaine et spirituelle de St Vincent de Paul au 17ème siècle mérite réflexion. Comment un saint homme, connu pour sa compassion et son esprit pacifique, en est-il venu à souhaiter et préparer une intervention armée en Méditerranée pour secourir les dizaines de milliers de chrétiens déportés comme esclaves ou emprisonnés et maltraités dans les geôles islamiques du Maghreb ?

Auparavant, après la prise de Constantinople en 1453, durant laquelle les Ottomans allèrent jusqu’à violer les religieuses sur les autels des basiliques chrétiennes pour savourer leur victoire, la géopolitique de l’Europe s’est transformée. Les Ottomans étendent leur zone d’influence, ils conquièrent l’Egypte des mamelouks, la Mecque et l’Arabie, Bagdad et la Mésopotamie, ils occupent les Balkans où ils brutalisent les populations.

C’est alors que les pirates barbaresques établis au Maghreb apportent leur puissante contribution au Sultan de la Sublime Porte qui déploie sa domination sur toute l’Afrique du Nord, à l’exception du Maroc. Leur intense activité de razzia et de rançonnement va faire vivre les populations maghrébines et enrichir Istanbul de manière fulgurante. Comme les Barbaresques vouent une haine féroce envers les chrétiens, ils attaquent systématiquement les villes côtières en Méditerranée, pour les piller et massacrer les habitants. Ils brûlent les églises, capturent les jeunes femmes et les jeunes garçons qu’ils expédient à Istanbul pour les harems et les loisirs sexuels des dignitaires musulmans.

Année après année, la méditerranée est constamment le théâtre de tragédies : les Barbaresques interceptent les navires européens chargés de marchandises et de richesses. Ils récupèrent le butin et font prisonniers les passagers, hommes, femmes et enfants destinés à être vendus comme esclaves. Des personnalités de la noblesse française, italienne, espagnole sont prises en otages et libérées contre forte rançon. C’est ainsi que leurs forfaits vont contribuer à consolider l’Empire turc et à développer leurs implantations au Maghreb.

Alger et Tunis deviennent les places fortes et les bases arrières de la piraterie musulmane. Les Turcs et les pirates maghrébins organisent ensemble les trafics humains et les prises de butin, rendant de plus en plus difficile la situation des états chrétiens dans les échanges commerciaux.

Le pape Pie V cherche à mettre en place une stratégie qui puisse desserrer l’étau des Turcs sur l’Europe et la méditerranée. Cela aboutit à la bataille de Lépante en 1571, qui met en échec une des tentatives turques de conquérir l’Europe chrétienne et de faire flotter la bannière islamique dans toutes ses capitales.

Mais le brigandage massif se poursuit grâce aux réseaux des pirates barbaresques qui interceptent tout ce qui doit effectuer la traversée, matériaux, épices, objets précieux, êtres humains. Les états chrétiens comme la France, l’Angleterre, l’Espagne, ne réagissent pas, ils acceptent de payer des tributs considérables, des rançons énormes, tandis que d’autres comme les Républiques italiennes, les Etats pontificaux, Malte, l’Autriche et la Russie refusent catégoriquement de négocier avec les pirates de Barbarie.

Les captifs de toutes origines s’entassent néanmoins au cours du 16ème siècle dans les bagnes de Tunis et d’Alger. C’est l’expérience que fait Vincent de Paul lui-même, puisqu’il est fait prisonnier avec beaucoup d’autres passagers lors d’un voyage en 1605.

Vincent de Paul est né en 1576 près de Dax. Brillant dans les études, il s’oriente vers l’Ordre des Cordeliers (Franciscains) et il est ordonné prêtre en 1600. En voyage à Marseille, il prend le chemin du retour vers Narbonne en prenant le bateau. Mais les pirates sachant que le navire est chargé de marchandises l’arraisonnent sabre à la main. Ils l’escortent jusqu’à Tunis, où l’entrée du port est noire de monde criant « Allah ou Akbar » et exultant d’avance à la vue du navire marchand capturé.

Après l’accostage, les notables sont mis à part pour être restitués contre rançons, et les autres passagers acheminés vers le lieu de vente des esclaves. Alger compte alors environ trente mille esclaves chrétiens, Tunis autour de six mille. Vincent est vendu à un vieux fondeur alchimiste chez lequel il doit tenir douze fourneaux.

Ayant constaté son intelligence et sa culture, son maître cherche par tous les moyens à le convertir à l’islam, sans succès. Puis il le revend à un propriétaire terrien. Vincent est conscient de la condition insupportable des milliers d’esclaves chrétiens en terre d’islam. Il apprend que la Sublime Porte ne respecte pas le traité signé en 1604 avec la France pour libérer les esclaves. Il se demande comment alléger les souffrances des prisonniers.

Mais les circonstances favorables de ses allées et venues dans la propriété où il travaille lui permettent un jour de s’enfuir, après deux ans de captivité et de travail forcé. Accompagné d’un autre candidat au retour, c’est dans une barque qu’ils traversent périlleusement la mer pour aboutir finalement à Aigues-Mortes.

De là, Vincent de Paul se rend à Rome où il partage son souci du sort des esclaves avec l’ambassadeur de France. De retour à Paris, il fait la rencontre du cardinal de Bérulle, et met au point – grâce à des mécènes – son projet de fonder une société au service des pauvres, la société des dames de Charité. Nommé aumônier des galères du roi, il va au devant des condamnés pour les assister. Sensible au sort tragique des enfants abandonnés dans les rues de Paris, il parvient à en sauver des milliers en quelques décennies. Sa rencontre prolongée avec François de Sales, évêque de Genève, l’enracine dans sa volonté d’apporter des secours spirituels à ceux qui en ont le plus besoin.

En mai 1627, il crée les Prêtres de la Mission, avec l’appui du roi Louis XIII. Cette congrégation prendra le nom de « lazaristes ». Le désir d’organiser le soulagement des souffrances, c’est aussi pour Vincent le projet de venir en aide aux esclaves prisonniers des bagnes de Barbarie, au Maghreb. Il fonde une œuvre en 1645, qui lui permet de faire délivrer plusieurs milliers de captifs chrétiens par paiement de rançon, mais il met en place une sorte d’aumônerie qui se soucie d’offrir un soutien spirituel et une amélioration des conditions de vie.

Les missionnaires envoyés par Vincent vont se heurter à l’hostilité des chefs musulmans qui répugnent à voir des prêtres sur le sol de l’islam et qui ont déjà à plusieurs reprises refusé catégoriquement la construction de chapelles. La conversion surprise au catholicisme du fils du bey de Tunis parti avec sa suite se faire baptiser en Espagne n’arrange pas les choses.

Avançant en âge, et actif au service des pauvres et des souffrants de son temps, Vincent se rend compte que les accords et traités passés avec les autorités islamiques ne sont jamais respectés. Les navires des Barbaresques mandatés par le Sultan et sous l’autorité des deys de Tunis et d’Alger abordent les bateaux marchands des états chrétiens, les pillent et capturent les passagers. Les captifs sont traités comme du bétail, et vendus à leur arrivée. Les jeunes femmes, y compris les religieuses, sont expédiées dans les harems des dignitaires et du sultan. Les souverains européens protestent continuellement contre ces exactions, et pourtant rien ne change. Le roi de France montre des réactions assez molles, et il ne semble pas décidé à faire la guerre aux pirates musulmans. Le dey d’Alger a beau jeu de souligner ironiquement cette attitude velléitaire : « Ces Européens ont des cœurs de femmes ! Ils ne tourmentent point leurs ennemis ! »

De son côté, le grand Bossuet, dans son éloge de Pierre de Nolasque, écrit : « S’il y a au monde quelque servitude capable de représenter la misère extrême de la captivité horrible de l’homme sous la tyrannie du démon, c’est l’état d’un captif chrétien sous les mahométans, car le corps et l’esprit y souffrent une égale violence… »

Un prêtre genevois de la Mission, le père Noueli, raconte que circulant en soutane dans les rues d’Alger pour visiter les esclaves chrétiens mourants, appartenant à des musulmans, il est pris par les autochtones pour un juif, et les enfants lui crachent au visage, en l’appelant « papa des hébreux » et en l’insultant copieusement. Tout chrétien ou tout juif, en tant qu’infidèle, peut être poignardé dans le dos à tout moment.

Face à cette redoutable dégradation générale, ayant essayé tous les moyens pacifiques, diplomatiques, mis en échec par la stratégie musulmane, Vincent de Paul en arrive à ne plus se satisfaire de son Œuvre des Esclaves, et il envisage donc à partir de 1658 la manière forte pour résoudre le problème lancinant des captifs chrétiens en Barbarie. Pour cela il s’appuie sur son réseau de consuls présents dans les villes maritimes du Maghreb.

N’obtenant aucun résultat concret de la part du roi de France, Vincent de Paul constate que les succès défensifs déjà réalisés en Afrique du Nord par les Vénitiens, les Génois et les Maltais sont utiles mais insuffisants, et il prend la décision de financer lui-même une expédition militaire pour aller au secours des esclaves et des captifs, et pour stopper les persécutions et les exactions permanentes des Barbaresques. Des notables contribuent aux frais de cette entreprise de nettoyage des côtes de l’Algérie. Mais Vincent de Paul meurt en 1660, avant d’en voir les premiers résultats. La même année, Louis XIV envoie enfin une quinzaine de navires au devant des Barbaresques. Cela aboutit à un traité, signé par le dey d’Alger en 1666, garantissant la sûreté de la navigation chrétienne en Méditerranée.

En 1668, l’abbé Alméras, successeur de Vincent de Paul, prend en charge la supervision des esclaves chrétiens en Barbarie. Mais la piraterie islamique reprend de plus belle, et la situation continue de se péjorer. Toutefois, le sultan du Maroc accepte de négocier avec la France et ouvre Fès aux Européens, ce qui n’empêche nullement les Algériens de continuer de nuire.

Lors des funérailles de Marie Thérèse d’Autriche, Bossuet s’exclame : « Alger ! Riche des dépouilles de la chrétienté, tu disais en ton cœur avare : je tiens la mer sous mes lois et les nations sont ma proie. Mais nous verrons la fin de tes brigandages ! »

Un nouveau traité signé en 1684 est de nouveau violé par les forbans islamiques. La France bombarde Alger et Cherchell. En représailles les Algérois exécutent de nombreux captifs. Nouveau bombardement.

Atermoiements du roi de France. Un peu plus tard, un nouveau projet de libération des territoires maghrébins est proposé à son successeur le roi Louis XV. Dans ses annales, le prêtre et savant italien Ludovico Muratori écrit : « Ce sera toujours une honte pour les Puissances de la chrétienté, aussi bien catholiques que protestantes, que de voir qu’au lieu d’unir leurs forces pour écraser, comme elles le pourraient, ces nids de scélérats, elles vont de temps à autre mendier par tant de sollicitations et de dons ou par des tributs, leur amitié, laquelle se trouve encline à la perfidie ».

Ce sont les Espagnols qui maintiennent la pression et qui reprennent Oran en 1732. Mais ils ne parviennent pas à briser les chaînes des milliers de prisonniers.

Nouveau traité signé par le Premier Consul avec Alger en 1801, aussitôt transgressé, comme d’habitude, mais le trafic s’atténue quelque temps. Lors du Congrès de Vienne, les Anglais et les Français semblent d’accord pour une intervention contre les pirates d’Alger. L’amiral Smith adresse un message à tous les gouvernements européens. En 1824, les esclaves chrétiens sont toujours au nombre d’arrivages de dix mille par an.

C’est en 1830 que le corps expéditionnaire français fort de trente sept mille hommes débarque à Alger. Deux cent ans après son initiative, le projet de Vincent de Paul aboutit sur le terrain. Les esclaves sont libérés.

La presse internationale salue avec enthousiasme la réussite de l’expédition. La Suisse déclare que la prise d’Alger est une victoire de la civilisation.

« Un succès vient de couronner une glorieuse entreprise tentée contre le plus puissant des états d’Afrique asile du brigandage ! Elle promet la sécurité de la Méditerranée, elle brisera les fers des esclaves chrétiens ».

Jules Ferry lui-même y voit un « acte de haute police méditerranéenne ».

Les Lazaristes de Vincent de Paul maintiennent leur Œuvre en Algérie, en Tunisie et au Maroc, au service des plus pauvres.

Abbé Alain René Arbez

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.

16 juin 2022

60ème ANNIVERSAIRE DES MASSACRES D'ORAN

A CAMARET-sur-AYGUES LE 2 JUILLET 2022

Affiches 60 ème anniversaire Oran

À l'occasion du 60ème anniversaire des massacres qui se sont déroulés à Oran le 5 juillet 1962, la Ville de Camaret en coopération avec l'association « Violès Mémoire Souvenirs », organise un hommage aux victimes et aux disparus de cette tragédie qui s'est déroulée sous les yeux de l'armée française aux ordres du Général Katz et de la gendarmerie qui avaient ordre de ne pas intervenir.

Date : samedi 2 juillet 2022

Programme :

- 10h00 : commémoration organisée par l'association « Violès Mémoire Souvenirs » au cimetière de Violès

- 11h00 : inauguration officielle de l'Allée du 5 juillet 1962 située en face du magasin Intermarché à Camaret. Parking possible devant l'Espace René Roussière (Allée des Sports)

- 11h30 : apéritif offert par la ville de Camaret

- 12h30 : repas patriotique en extérieur organisé par l'association « Violès Mémoire Souvenirs » à l'Espace Joseph Roumanille (Allée des Sports) à Camaret. Menu à 20€ : paella, fromage, dessert, vin et café compris.

Inscription obligatoire au repas patriotique par téléphone au 07.82.09.80.20 ou par mail à : oran.5juillet1962@gmail.com

---------------------

Kévin Banck

Chargé de la communication de la ville de Camaret-sur-Aygues

Hôtel de Ville - Cours du Midi - 84850 Camaret-sur-Aygues

Téléphone : 04 90 37 82 59 / 06 15 86 01 60

Mail : communication@camaret.org

Site : www.camaret.org

Facebook : Ville de Camaret

Instagram : Ville de Camaret

2 1

 

Pour en savoir plus sur le génocide du 5 Juillet 1962 à ORAN, cliquez sur :

ORAN - 5 JUILLET 1962 LE GÉNOCIDE.

Et sur :

ORAN - 5 JUILLET 1962 LES RESPONSABILITÉS.

RETOUR ACCUEIL

11 juin 2022

FRANÇOIS MEYER

Général François Meyer

Un Grand Monsieur nous a quittés, hier 10 juin.

Le Général François Meyer, élevé l'an dernier à la plus haute dignité, celle de grand-croix de la Légion d'honneur fut l'un des rares officiers à sauver, par centaines avec leurs familles, ses frères d'armes Harkis après les accords d'Évian.

Reposez en paix mon Général.

Avis de décès du général François Meyer

Retour "IN MEMORIAM"

3 mai 2023

HOMMAGES JEANNE D'ARC A CAEN 2023

ysainsot president anfanoma ceremonie jeanne d'arc

Yves Sainsot president anfanoma ceremonie jeanne d'arc

A Caen, Cérémonie en l’honneur de Jeanne d’Arc devant sa statue « rapatriée d’Oran »

            En 1962, sous la protection discrète de l’Armée française, l’œuvre équestre de Joseph Eibstein avait quitté sur la pointe des sabots le parvis de la cathédrale du Sacré-Cœur à Oran où elle avait été installée le 10 mai 1931 à l’initiative de Mgr Léon Durand, évêque d’Oran. Débarquée à Marseille, où elle séjournerait comme tant de ses compagnons d’infortune dans l’attente de sa réinstallation, elle sera offerte à la ville de Caen.

            C’est ainsi que le 10 mai 1964, boudée par le Préfet de l’époque au prétexte d’un risque de trouble à l’ordre  public ( !), elle était accueillie chaleureusement à Caen par le Sénateur- Maire, M J.M Louvel, par le président national de l’ANFANOMA et une foule de rapatriés venus de toute la France.

           Depuis cette date, chaque année, la section de l’Anfanoma - Normandie organise une cérémonie en l’honneur de Jeanne.

           Après une escapade de quelques mois à Rouen, où elle a été envoyée se refaire une beauté, généreux cadeau de la municipalité caennaise, elle brille à nouveau de tous ses feux et illumine la place de la Résistance, décidément bien nommée.

Le prochain rendez-vous est fixé au

samedi 6 mai à 17H45

place de la Résistance, avenue du Six-Juin, à Caen.

RETOUR COMMÉRATIONS

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 > >>