Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
popodoran
Publicité
popodoran
Newsletter
Catégories principales
Archives
18 mars 2016

19 MARS - ROGER HOLEINDRE A FRANCOIS HOLLANDE Lettre ouverte

lettre de Roger Holeindre, président du CNC à François Hollande

2

1Cercle National des Combattants : http://www.cncombattants.org/

Courriel : cerclenationalcombattants@orange.fr

Tel. 01.40.59.07.66

Agenda du CNC : http://cncombattants.org/210_agenda.php


Le 17 mars 2016

Monsieur le Président de la République, 

            Il y a bien longtemps que je désirais vous adresser cette lettre ouverte… Je pensais pourtant que… tout compte fait… cela ne servirait à rien.

            Mais j’apprends par la presse que vous comptez, cette année, pour l’anniversaire du 19 Mars 1962, donner à cette forfaiture… en étant présent à la cérémonie… une certaine dimension historique !

            Cela est proprement incroyablehonteux… voire dégueulasse !

            En effet, vous n’êtes pas sans savoir que tout ce que racontent les tueurs du FLN et les “porteurs de valises”, (physiques ou moraux) dont les prototypes les plus emblématiques sont M. Benjamin Stora et les communistes de la FNACA est faux, et que par votre présence, vous officialisez des mensonges d’État.

            M. Chirac et M. Sarkozy, vos deux prédécesseurs, pourtant pas très courageux en l’occurrence, n’avaient pas osé aller jusque-là. Mais vous, vu votre “popularité”, vous n’avez plus rien à perdre !

            Eux aussi, pourtant, ont été à plusieurs reprises pleurniché à Alger… et se repentir… sans aucune honte sur le dos de la France…comme vous… pour des raisons exclusivement électoralistes, appel du pied… aux plusieurs centaines de milliers de binationaux qui vivent chez nous… après nous avoir chassés de “chez eux”. MM. Chirac et Sarkozy s’étaient gardés d’officialiser cette date, car ils savaient… comme vous-même… qu’elle marquait en fait le commencement… des tueriesenlèvementsséquestrations…. de milliers de civils européens, auxquels s’ajoutèrent des dizaines de milliers d’anciens soldats français d’origine musulmane qui, avant de se battre à nos côtés sur la terre algérienne, avaient été des nôtres dès 1870… puis en 1914-1918… en 1940-1945… et en Indochine.

            Ils représentaient en nombre, et volontairement eux, juste avant ces accords odieux, cinq fois plus que les soldats FLN de la dite “Armée de Libération Nationale”… dans les maquis algériens… en Tunisie… et au Maroc.

            Car face à tous ces mensonges, ces trucages, ces faux… que disaient réellement ces fameux et douteux accords… que le FLN n’a jamais respectés :

LES ACCORDS D’ÉVIAN DE L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE (Extraits non tronqués)

(…) L’État algérien souscrira sans réserve à la Déclaration universelle des droits de l’homme, et fondera ses institutions sur les principes démocratiques et sur l’égalité des droits politiques entre tous les citoyens sans discrimination de race, d’origine ou de religion. Il appliquera notamment les garanties reconnues aux citoyens de statut civil français.

DES DROITS ET LIBERTÉS DES PERSONNES ET DE LEURS GARANTIES

Dispositions communes

Nul ne pourra faire l’objet de mesures de police ou de justice, de sanctions disciplinaires ou d’une discrimination quelconque en raison :

—d’opinions émises à l’occasion des évènements survenus en Algérie avant le jour du scrutin d’autodétermination,

—d’actes commis à l’occasion des mêmes évènements, avant le jour de la proclamation du cessez le feu.

Aucun Algérien ne pourra être contraint de quitter le territoire algérien, ni empêché d’en sortir.

Leurs droits de propriété seront respectés. Aucune mesure de dépossession ne sera prise à leur encontre sans l’octroi d’une indemnité équitable préalablement fixée.

DE LA COOPÉRATION ENTRE LA FRANCE ET L’ALGÉRIE (Extraits non tronqués)

Les relations entre les deux pays seront fondées dans le respect mutuel de leur indépendance, sur la réciprocité des avantages et l’intérêt des deux parties.

L’Algérie garantit les intérêts de la France et les droits acquis des personnes physiques et morales dans les conditions fixées par les présentes déclarations. En contrepartie, la France accordera à l’Algérie son assistance technique et culturelle, et apportera à son développement économique et social une aide financière privilégiée.

LES ACCORDS D’ÉVIAN ET LE PÉTROLE DU SAHARA (Extraits non tronqués)

Dans les départements actuels des Oasis et de la Saoura, la mise en valeur des richesses du sous-sol aura lieu selon les principes suivants :

— La coopération franco-Algérienne sera assurée par un organisme technique de coopération saharienne. Cet organisme aura un caractère paritaire. Son rôle sera, notamment, de développer l’infrastructure nécessaire à l’exploitation du sous-sol ; de donner un avis sur les projets de loi et de règlements à caractère minier ; d’instruire les demandes relatives à l’octroi des titres miniers ; l’Etat algérien délivrera les titres miniers et édictera la législation minière en toute souveraineté.

- Les intérêts français seront assurés notamment par :

- L’exercice, suivant les règles du code pétrolier saharien, tel qu’il existe actuellement, des droits attachés aux titres miniers délivrés par la France.

- La préférence, à égalité d’offre, aux sociétés françaises dans l’octroi de nouveaux permis miniers, selon les modalités prévues par la législation minière algérienne.

- Le paiement en francs français des hydrocarbures sahariens à concurrence des besoins d’approvisionnement de la France et des autres pays de la “zone franc”.

Faut-il répéter éternellement qu’aucun article de ces accords ne fut jamais respecté par le FLN.

            Faut-il aussi répéter… réécrire… clamer… que tous les prisonniers politiques incarcérés à la suite d’activités en rapport avec ce conflit… “Évènements d’Algérie” ou “guerre d’Algérie” devaient être libérés… De Gaulle fit immédiatement sortir de prison les gens du FLN… pendant que les défenseurs de l’Algérie française, du Sahara et des populations qui ne voulaient pas de la terreur des amis de M. Bouteflika… restèrent encore des années derrière les barreaux.

            Sur le terrain, ce fut le désastre. Et le mot est faible ! Il se passa dès cette date des choses horribles. Tout fut couvert par Charles De Gaulle et ses sicaires ! Celui-ci, du début à la fin mentira à tout le monde. Il embraya immédiatement après le soulèvement populaire d’Alger du 13 mai 1958. Celui-ci était dû au fait… qu’en Tunisie… trois jeunes soldats français du contingent… venaient d’être fusillés par le FLN. Il demanda à ses hommes de main d’essayer de prendre le train en marche. Très rapidement, il fit dire au général Salan… que… ce qu’il faisait “était remarquable et dans le sens voulu pour l’honneur et la sauvegarde de la France”.

            C’est lui, et lui seul, qui demanda de préparer un largage massif de parachutistes sur Paris… Il s’inquiètera même de savoir… si les généraux d’Alger voyaient assez grand quant aux effectifs qui seraient engagés. Comment cela s’appelle-t-il ? Un PUTSCH !

            On connait la suite honteuse qui vit cet homme… “Le plus grand des Français”“Le visionnaire”, etc… raconter n’importe quoi… et prendre le pouvoir de façon tout à fait cavalière pour ne pas dire antidémocratique… tout du moins vis-à-vis de la démocratie française telle qu’elle nous est racontée.

            Il en remit des tonnes… Ainsi à L’Écho d’Alger du 24 octobre 1958 : « Quelle hécatombe connaîtrait l’Algérie si nous étions assez stupides et assez lâches pour l’abandonner. »

Au général Bigeard, le 27 août 1959 : « Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur l’Algérie. » Il fit même constamment des déclarations racistes qui aujourd’hui vaudraient de sérieux ennuis à leurs auteurs.

A Delbecque : « Vous nous voyez mélangés avec des musulmans ? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des arabes ? »

A Alain Peyrefitte : « Les musulmans ? Vous êtes allés les voir ? »… « Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. »

Et toujours au même : « Vous croyez que le corps français peut absorber 10 millions de musulmans, qui demain seront 20 millions et après-demain 40 ? Si nous faisons l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais… Colombey-les-Deux-Mosquées ! »

Pourtant quand, dernièrement encore, Mme Morano, dont je ne suis pas électeur, cita des déclarations du “grand homme”… elle se fit insulter… ridiculiser… et… chose nouvelle, des plumitifs stipendiés signèrent dans leur feuille de choux des articles disant que… tout ce qu’elle attribuait au général… était faux ! (sic)

Que se passa-t-il réellement sur le terrain après, le 19 mars ?

            A la fin de la semaine qui suivit… le 26 mars… le “Premier résistant de France” tel un dictateur de République bananière, fit mitrailler, rue d’Isly à Alger, une foule de civils… seulement armés de drapeaux tricolores, et qui ne demandaient qu’une chose : Rester Français sur leur sol. La tuerie fut horrible… Une centaine de mortsDeux cents blessés. Elle dura 12 minutes.

            Que faisaient donc dans la rue tous ces civils ? Ils désiraient soutenir moralement la population de Bâb El Oued. La signature des soi-disant accords d’Évian avec des membres du FLN ne représentant qu’eux-mêmes… avait plongé les populations d’Algérie, pieds-noirs et musulmans fidèles, dans le désespoir et le malheur, et c’est dans ce quartier populaire qui vota un temps communiste, que le refus de l’abandon prit toute sa force et sa détermination. Abandonnée, pour abandonnée, la population décida d’interdire ses rues aux forces de l’ordre qu’elle considérait comme… “Passées à l’ennemi”.

            Dans un tel climat de haine, alors qu’aux cris « Algérie française », des cortèges arabes répondent par « Vive l’Algérie algérienne », Vive “De Gaulle, le drame ne pouvait qu’arriver. Il arriva ! Le 23 mars 1962, des coups de feu vont être échangés. A Paris, De Gaulle est fou de rage. Il donne des ordres drastiques et, tel un Bachar el-Assad, ordonna d’employer tous les moyens contre une partie de son peuple. Aussitôt l’armée et la gendarmerie encerclent ce quartier, y pénètrent à grands renforts de blindés, écrasant les voitures… éventrant les devantures de magasins. A la 12-7, les troupes tirent sur les fenêtres les balcons, dans les rues, sur les façades des maisons. A plusieurs reprises, chose quand même inouïe… et bien cachée depuis… l’aviation, en rase motte, mitraille les toits. Les perquisitions se succèdent, les appartements sont, non pas fouillés, mais saccagés. Les blessés, les malades ne sont pas soignés. Les morts ne sont pas enterrés. Il n’y a plus de ravitaillement… Bal El Oued est transformée en véritable ghetto hermétiquement fermé, sur la populace comme dirait votre ami Jospin.

            Pourtant un grave problème demeurait… Le désarmement des harkis ! Dans beaucoup de cantonnements, les soldats supplétifs sentent que des choses bizarres se trament… mais jamais… au plus profond d’eux-mêmes… ils ne penseront que De Gaulle… va les livrer au FLN.

            Déjà, beaucoup d’officiers de SAS et de secteurs subodorent que des choses graves, et totalement impensables se mettent en place. Beaucoup décident en urgence de tout tenter pour expédier leurs hommes et leurs familles en métropole. Incroyablement, la vindicte de De Gaulle et de ses barons… ne s’exerce pas contre les tueurs et les égorgeurs du FLN qui sévissent dès lors dans toute l’Algérie, mais contre les officiers qui tentent de sauver leurs hommes, et par extension leur honneur.

            Des mesures draconiennes sont immédiatement prises aussi contre les harkis qui auraient l’outrecuidance de croire aux bruits qui commencent à circuler. C’est à ce moment que M. Louis Joxe, Ministre d’État chargé des Affaires algériennes, et grand féal de De Gaulle, se déshonorera en signant plusieurs télégrammes qui sont… des condamnations à mort pour 150 000 musulmans fidèles à la France et ainsi livrés à la vindicte du FLN.

Télégramme n° 125/IGAA, ultra secret (16 mai 1962) :

            « Le ministre d’État Louis Joxe demande au haut-commissaire [en Algérie] de rappeler que toutes initiatives individuelles tendant à installation métropole Français musulmans sont strictement interdites. En aviser urgence tous chefs SAS et commandants d’unités. »

            Comme cet ordre paraissait n’avoir eu que peu d’effets, Joxe le doublait d’une directive plus explicite, le 15 juillet 1962 :

« Vous voudrez bien rechercher, tant dans l’armée que dans l’administration, les promoteurs et les complices de ces entreprises de rapatriement et faire prendre les sanctions appropriées. Les supplétifs débarqués en métropole en dehors du plan général seront renvoyés en Algérie. Je n’ignore pas que ce renvoi peut être interprété par les propagandistes de l’OAS comme un refus d’assurer l’avenir de ceux qui nous sont restés fidèles. Il conviendra donc d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure. » (Sic)

            Dans de nombreux cantonnements, des convois de camions arrivent… certains sont pleins de caisses… d’autres vides. Des “officiers” du matériel (Oui, des “officiers”) expliquent aux harkis rassemblés… « Nous vous amenons de nouvelles armes en meilleur état. Mettez tout votre vieil arsenal dans les camions vides, de façon que l’on puisse vous distribuer le nouveau matériel. » Les hommes s’exécutent. Puis, dès qu’ils sont désarmés… les salauds s’enfuient les laissant désemparés.

—            Dans le port de Nemours, près de la frontière marocaine, des dizaines de supplétifs français sont émasculés, jetés dans des fûts d’huile bouillante, enterrés vivants dans du ciment, avec seule la tête qui émerge.

            En juillet 1962 : Le commando “Georges” formé par Bigeard et composé uniquement de jeunes fellaghas ralliés à la France et opérant dans la région de Saïda, doit embarquer à Oran pour la Métropole.

            Ils sont désarmés et renvoyés sur Saïda… Arrêtés par le FLN, ils sont torturés, enterrés debout, vivants. Seule leur tête sort du sol et la population est invitée à venir déféquer sur eux. Ils mettront des jours à mourir !

            En juillet 1962 : A Philippeville, dans le port, la Harka de Beni Béchir, de la SAS de Mareuil, très bonne unité militaire, est à bord d’un bateau en partance pour Marseille.

            Un commandant de l’ALN exige son débarquement. Le commandant du bateau refuse. Une heure après, l’officier du FLN revient… avec un ordre écrit du général de Corps d’Armée de Constantineun général français… donnant ordre de débarquer manu militari les harkis et de les livrer au FLN. Débarqués de force malgré leurs cris et leurs supplications, ils sont tous égorgés sur la place Demarqué à Philippeville.

            Devant tous ces drames horribles, De Gaulle reste impassible, dans la mesure où les ordres viennent de lui. Les supplétifs français musulmans continuent à être désarmés par les troupes françaises qui restent sur place, alors que les accords d’Évian que le FLN n’a jamais respectés stipulaient : « Tout musulman pourra opter librement pour la nationalité française rester en Algérie et bénéficier de l’amnistie totale ou rejoindre la métropole»

            La situation est aussi désastreuse pour les Européens et les Musulmans de l’administration, très nombreux, qui servaient la France avec honneur et fidélité. En fait, rien de sérieux n’est prévu pour eux.

            Aussi incroyable que cela puisse paraître, il existe une date bien précise qui semble être le début exact de l’épidémie d’enlèvements… Ceux-ci en effet atteignent leur apothéose le 5 juillet 1962 à Oran, où les tueries se déclenchent et prennent une ampleur inégalée.

            Il y eut, Monsieur le Président de la République, après le cessez-le-feu et l’indépendance… en deux mois et demi… plus d’enlevés et de disparus… qu’entre novembre 1954 (début des “évènements”) et le 19 mars 1962soit huit années !

            C’est pour cela, Monsieur le Président, que votre date du 19 mars ne veut rien dire… et est une insulte supplémentaire aux malheurs des Français d’Algérie, toutes confessions confondues. En effet, le 5 juillet 1962, la ville d’Oran a connu une véritable Saint-Barthélemy. Ce fut véritablement… une chasse aux Européens… où tous les moyens furent employés… pour massacrer des populations civiles qui n’avaient qu’un tort... être françaises ! Des cortèges sans fin d’Européens, les mains en l’air, sont conduits vers le lieu-dit…le Petit Lac… et massacrés par une foule en délire, sans qu’aucune autorité FLN n’intervienneet sans que l’individu commandant la région… le sinistre général Katz… qui dispose pourtant encore de 18 000 hommes, ne fasse quoi que ce soit. Il se contentera de survoler la ville en hélicoptère… et même longuement… les lieux des massacres. Il donna finalement ordre à ses officiers de… n’absolument pas intervenir !

            Il faut savoir que M. de Gaulle lui attribua une étoile supplémentaire. Ce “brave homme” n’hésita pas d’ailleurs… à déclarer publiquement… « Je n’ai fait qu’obéir aux ordres formels du Chef de l’État ». Le seul soldat qui fit son devoir fut un officier musulman qui sauva des dizaines d’Européens… Katz, déchaîné, lui déclara… « Vous ne seriez pas musulman je vous casserais et vous mettrais au trou » Il y eut malheureusement de nombreux “petits Katz” dans cette époque démente. Il faut savoir que sur les milliers d’hommes, de femmes, d’enfants enlevés… ceux qui furent retrouvés étaient généralement morts de façon atroce.

            Les services de renseignements français, savaient très souvent où étaient détenues les personnes disparues… L’ordre drastique tombait tous les jours… Interdiction de bouger ! Les femmes françaises enlevées étaient toutes livrées à la prostitution. Des maisons closes servant de centre de repos (sic) aux tueurs du FLN… étaient connues ; parfois même le nom des femmes qui y étaient détenues… chair à plaisir, violées à longueur de journées et de nuits. Pire encore, un certain nombre de français enlevés étaient déclarés donneurs de sang… et saignés à blanc. Ceux retrouvés, ressemblaient à des momies.

            Tous les renseignements nécessaires à la récupération d’une grande partie des internés étaient entre les mains des services français. Mais M. Joxe (toujours lui et toujours sur la brèche) sortit une nouvelle “note de service”… Un télégramme très explicite… qui interdisait à tous les services français, civils ou militaires, d’intervenir ! Il écrira même sans que jamais personne ne lui demande des comptes par la suite… « Je serai pour ma part hostile à une intervention quelconque de la Croix Rouge internationale dans tout ce qui concerne les arrestations et détentions d’Européens. » Ce texte était connu du gouvernement puisqu’il émane d’un de ses membres et était daté du 2 avril 1962.

            M. le Président, pour exposer seulement une partie de cette très sombre et honteuse vérité, sachez qu’à chaque enlèvement d’un homme, d’une femme, d’un enfant… courageusement (dans un tel climat de haine, de peur et de désespoir)… des civils européens courraient vers les patrouilles françaises pour les alerter… et que chaque foisoui, chaque foisles chefs de patrouille répondaient « Nous avons des ordres draconiens. Nous n’avons plus le droit d’intervenir dans des affaires comme celle-là !  Le maintien de l’ordre dépend maintenant du FLN !»

            Il y eut même mieux, c’est-à-dire bien pire ! Des hommes évadés d’un camp de détention du FLN et qui s’étaient réfugiés… dans une caserne de gendarmes mobiles… ont été remis à leurs bourreaux. Dès décembre 1961, Charles De Gaulle, Président de la République française avait approuvé la création d’équipes de barbouzes… fait débloquer les fonds et donner ordre au Haut-commissaire, Christian Fouchet, de faire en sorte que … « l’intendance suive ». Fut ainsi créé… pour travailler avec le FLN, une police parallèle, la Mission C (pour “choc”) commandée par M. Bitterlin, représenté en métropole par un avocat… le sieur Lemarchand… et supervisé sur le terrain en Algérie par un authentique vrai flic, directeur de la police judiciaire. Tout ce beau monde, dès ce moment ne travailla plus qu’au profit du FLN et transmettait à ceux-ci… des listes… vraies ou fausses… de citoyens français catalogués comme partisans de l’Algérie française ! C’est ainsi que le chef FLN, Si Azzedine, responsable de la zone autonome d’Alger travailla dès cette époque avec tous les services officiels ou “barbouzards” du gouvernement officiel de la France.

            Il reçut régulièrement dès lors, de l’envoyé spécial de De Gaulle, le Préfet Vitalis Cros, des listes de dénonciations de Français… NomPrénomAgeAdresse… et même pseudonyme. Dès cet instant, et officiellement, il fut décrété que les “barbouzes” et le FLN… n’avaient plus qu’un seul ennemi commun… Les Français qui refusaient de larguer l’Algérie et le Sahara.

            Et que dire M. le Président de ceux qui à cause… de cette ignoble trahison… tombèrent aux mains du FLN. Je vous laisse le soin de réfléchir sur leur sort.

            Plusieurs de mes amis sont passés par là… Attachés nus sur des lits en ferraille… Battus… Torturés…Sodomisés avec des bouteilles de Perrier… Tourmentés inlassablement pendant des jours et des nuits en présence, souvent, d’officiers supérieurs de la gendarmerie. Tout cela a été constaté… certifié…enregistré par tout le corps médical français… d’Alger et d’ailleurs en Algérie. Ce fut le cas de mon ami Ziano, loque humaine à sa miraculeuse libération.

            Et tout cela, M. le Président de la République, pour en arriver où ? Et à quoi ?

            Le 19 juin 1965, Ben Bella, premier Président de la République algérienne est arrêté et jeté en prison pour des années. Ce sont les hommes de la sécurité militaire, véritable Gestapo, aux ordres de son ex-chef d’état-major, Boumediene, qui ont monté l’affaire. Cet acte dictatorial ne gêne personne dans l’ensemble des démocraties, et surtout pas en France où pas un seul homme de la mouvance mondialiste et humaniste… pas un seul de vos amis… n’élève la voix.

            Dans les années qui suivirent l’emprisonnement de Ben BellaBoumediene, comme prévu, “muscla” son régime et sabota sciemment les “accords”. Les biens français, abandonnés lors de l’exode tragique des “pieds-noirs”, de “biens vacants” sous Ben Bella, devinrent des “biens d’État” sous son régime.

            Sans préavis, dès 1968, quatorze des sociétés françaises de distribution du pétrole saharien, notre pétrole, sont nationalisées. Puis de mois en mois, les meilleures entreprises françaises, les plus modernes, les plus rentables, toutes garanties par les accords d’Évian, sont à leur tour nationalisées… sans que Paris ne dise rien… sans que la moindre mesure de rétorsion ne soit prise contre les biens algériens en France… qui sont, dans le domaine hôtelier entre autre, colossaux.

            Le 24 février 1971, le pétrole saharien est nationalisé. Nous n’intervenons pas plus. Boumediene pourtant (cela est prouvé) pense que la France, cette fois-ci, va prendre le mors aux dents. Il pense que le gouvernement de Paris va expulser le trop-plein de travailleurs algériens. Des mesures sont même prises par toutes les wilayas pour accueillir les refoulés. Rien ! De grands rires sonores s’élèvent dans le ciel algérien.

            Les chefs FLN qui savaient depuis longtemps ce qu’ils devaient penser du courage politique des dirigeants français se rient de nous et nous méprisent.

            Aujourd’hui l’Algérie retourne au chaos après dix longues années de guerre civile qui connut tous les excès et fit deux cent mille morts… des vrais, ceux-là ! Les milliards que nous leur avons donnés, ou laissé prendre, c’est-à-dire le pactole que représentaient… notre gaz, notre pétrole (car tout cela ne fut jamais algérien)… ont été dilapidés, pillés, détournés.

            Pour obtenir la paix civile, il a fallu… aux satrapes au pouvoir à Alger… acheter à prix d’or, tout ce que produisait avant l’Algérie française… et le distribuer à perte.

            Cette Algérie, qu’ils ont récupérée en état de marche, est en ruines ! La chute des prix des hydrocarbures va mettre ce régime à genoux… et déjà les “jeunes” de là-bas… savent où ils vont aller… Chez nous ! Nous leur devons bien cela… puisque tout est de notre faute ! Il faut absolument que nous leur donnions des visas !

            Nous les avons (à vous entendre, vous et vos amis, M. le Président) tellement malmenés, tellement pillés ! Pendant 130 ans, ils ont connu l’enfer, et le sieur Bouteflika, même grabataire, en remet une couche chaque jour… A l’entendre, il parait que « l’occupation française en Algérie, fut pire que l’occupation allemande en France ! » (sic). La seule différence c’est qu’au départ des Allemands, des millions de Français n’ont pas pleuré pour aller s’installer outre Rhin.

            Parfois, pensant à ma jeunesse, aux combats qu’avec tant d’autres jeunes… de toutes races et de toutes religions… nous avons mené pour l’honneur de la France sous le drapeau tricolore… je réfléchis à ce qu’aurait pu être notre pays… si nous n’avions pas été gouvernés par des gamellards soucieux seulement de “leur carrière politique” !

            Car se sont bien des traîtres qui ont laissé entendre… et ont finalement fait croire… à ceux que vous appelez les “jeunes des banlieues”… que toutes ces “conneries” étaient la vérité… et qu’en plus… leurs grands-pères avaient battu l’armée française… alors que la seule vérité est que notre armée, que ce soit avec ses appelés ou ses engagés, a gagné militairement la guerre dite d’Algérie et que seul… Charles De Gaulle l’a perdue, volontairement, politiquement pour tenter, avec l’aide de M. Adenauer, de devenir le chef de la “troisième force mondiale” entre le bloc américain et, à l’époque, le bloc soviétique.

            Devant les tribunaux d’exception qui prétendaient nous juger… alors qu’ils n’étaient qu’au service de la trahison et de l’abaissement de notre patrie… debout, face à eux, sans faiblir, ni baisser la tête, nous leur avons dit, les yeux  dans les yeux… Vous ne voulez pas de l’Algérie française, vous aurez la France algérienne. Nous espérions pourtant, au fond de nos cœurs de soldats… que cette horreur n’arriverait pas. Mais malheureusement pour la France, cela se réalise.

            Oui M. le Président, grâce à vous et à vos amis qui faites passer vos idéaux politiques nauséeux et criminels… avant l’intérêt du peuple de France…NOTRE PATRIE EST EN DANGER… Comme le général Katz… prenez votre hélicoptère… Regardez dans nos rues… Ils sont làet les autres arrivent !

            Mais il est vrai que vous avez autre chose à faire, n’est-ce-pas ? Il vous faut déjà débloquer des milliards (alors que nous sommes en faillite)… pour tenter de récupérer votre électorat en charpie… Continuer à changer notre peuple, puisqu’il vote mal… et déchristianiser la France.

            Beau programme en effet, digne de la Haute Cour ! Voilà ce que je voulais vous dire M. le Président.

            Je ne vous salue pas… Je le regrette… mais il faudra bien que notre peuple, et surtout notre jeunesse, que vos amis et vous-même avez déboussolée et rendue apatride sache que des citoyens de ce pays, simplement hommes du peuple… ne se résignent pas et appellent à la résistance afin que face au désastre que vous nous concoctez…

SURVIVE LA FRANCE ÉTERNELLE ET CHRÉTIENNE !

Roger HOLEINDRE Président du Cercle National des Combattants

REVOIR LA VERITE HISTORIQUE SUR LE 19 MARS 1962

Publicité
14 novembre 2015

EDITORIAL "Etre et Durer"- ROGER HOLEINDRE

Président du Cercle National des Combattants

 (Prémonitoire)

« Etre et Durer », organe du CNC : «  Notre patrie est en danger de mort… »

 

MES AMIS DE LA FRANCE PROFONDE… COMPAGNONS D’ARMES.

EED_int de R

EED_int de R

EED_int de R

Télécharger au format pdf

MES AMIS DE LA FRANCE PROFONDE… COMPAGNONS D’ARMES.

Notre patrie est en danger de mort… parce que des salauds ne cessent depuis des décennies d’empêcher les plaies de notre histoire nationale de se refermer.

Mettant le racisme à toutes les sauces, des bonimenteurs de foire stipendiés, l’accusent à longueur de mois… et d’années… de tout… et de rien… mais surtout du PIRE.

Non contents d’avoir supprimé le service militaire, outil indispensable à l’assimilation et à la cohésion nationale, ils ont… obéissant à l’on ne sait quels lobbies… ouvert les frontières… permis l’immigration-invasion… pour aujourd’hui décréter que nous serions obligés d’accueillir toute la misère de la terre.

Le fait, pour un grand nombre de citoyens, de prôner la préférence nationale a permis à des individus… qui ont confisqué les médias au seul profit de leurs idéologies fumeuses et destructrices… d’abrutir notre peuple par une propagande antifrançaiseanti-blancs et antichrétienne… et ce, 24 heures sur 24, tout au long de l’année.

Du jour au lendemain, cette revendication légitime est devenue “raciste”… puis un “véritable crime”, punie d’une peine de prison grâce à une loi, “dite Gayssot”, mise en place par un… communiste stalinien. On croit rêver !

Au nom des soi-disant “droits de l’homme”… ils truquentils façonnentils charcutent à leur manière nos loisnos coutumesnos traditionsnos croyances religieuses… oubliant tout simplement que “ces droits”… sont… non pas de l’Homme… mais de l’Homme et du Citoyen”, c’est-à-dire que les individus ont droit, d’après l’ONU, à un certain nombre de garanties… travaillogementsoinssécurité… mais, pour un Français en France… pour un Anglais en Angleterre… pour un Papou en Papouasie… pour un Syrien en Syrie. C’est-à-dire, pour un “non citoyen” RIEN, à part chez lui, dans son pays. Sinon… peut-être… la charité chrétienne, qui est estimable, mais qui ne donne pas de droits civiques.

Ce qui m’intéresse, moi… ce sont les étrangers entrés en France légalement… qui aiment la France, et qui, devenus Français, ont également droit à la préférence nationale.

Quand j’ai été élu député dans la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis (Sevran, Villepinte, Tremblay), ces villes comptaient déjà un très important nombre d’immigrés… Et que disait mon programme électoral ? Ceci…

— Je ne suis ni raciste ni xénophobe,

— Je suis pour la France et les Français d’abord !

— Je suis le candidat de la France française pour tous les Français !

— Pour moi peu importe la race ou la religion.

Ma France à moi, c’est un pays où l’on est :

Français avant d’être catholique !

Français avant d’être juif !

Français avant d’être musulman ! etc… etc.

Ma France à moi, c’est un pays où la priorité pour l’emploi, le logement, les soins, les aides sociales, les crèches doivent être réservés en priorité absolue aux Français !

Ma France à moi, c’est un pays où la jeunesse doit apprendre dès l’école ce qu’est notre pays, d’où il vient, pourquoi il faut le défendre, le préserver, car la France est, et doit rester NOTRE PATRIE, dans laquelle nous avons, en priorité, des DEVOIRS pour en mériter les DROITS.

Ma France à moi, c’est un pays où les jeunes, garçons ou filles, qui désirent acquérir un bon métier entreront en apprentissage à 14 ans.

Ma France à moi, c’est un pays où la police pourra faire son travail en paix dans le respect et l’application stricte de la loi qui doit être la même pour tous !

Ma France à moi, c’est un pays où n’existeront plus des enclaves étrangères interdites à la police… aux impôts… à la loi républicaine… peuplées bien souvent de gens ayant la double nationalité, et qui ne font rien pour s’assimiler.

Ma France à moi, c’est un pays où les anciens seront respectés, protégés, soignés et assurés d’une vieillesse heureuse et digne.

Ma France à moi, c’est un pays où la télévision et tous les médias exalteront l’amour du travail bien faitle respect de la patrieet non pas le vicela violencele dénigrement continu et systématiqueet la falsification de notre Histoire !

Tout cela était clair ! net ! précis ! Et m’avait amené à la Chambre des députés, où je me suis battu, bec et ongles, avec tout notre groupe, pour le respect des valeurs de la France… et non pas de… leurs valeurs républicaines qui ne signifient absolument RIEN… car il n’y a qu’une France… alors qu’il y a déjà eu … cinq Républiques.

J’ACCUSE tous les gouvernements, de droite comme de gauche, d’avoir amené au pouvoir… des voyous… dont les socialistes actuels sont l’apothéose dans le reniement, la déloyauté et le non respect de NOTRE NATION DEUX FOIS MILLENAIRE.

J’ACCUSEl’Armée Rouge de l’Éducation nationale (même si elle se pose des questions aujourd’hui)… d’avoir fait des gosses de France des apatrides, dont certains en arrivent même à se convertir à l’Islam… pour partir faire le Djihad, et combattre la France… à qui ils doivent tout.

J’ACCUSE les syndicats ouvriers de ne jamais avoir compris que, dans la “guerre économique mondiale” à laquelle nous sommes confrontés… il y a le mot “guerre”, et que cette dernière, comme la classique, on ne risque pas de la gagner si l’on ne la fait pas avec un grand patriotisme et un sens aigu de la NATION, donc obligatoirement… un nationalismenon belliqueuxmais ardent.

J’ACCUSE ces mêmes meneurs syndicaux, dont les “boutiques” tournent davantage avec l’argent des contribuables, qu’avec celui des cotisations des adhérents, de moins en moins nombreux.

Je les invite aussi à réfléchir à l’excellent proverbe chinois disant… « Quand les gros sont maigres, les maigres sont morts ! »

Nous en sommes arrivés aujourd’hui à l’heure du bourrage de crâne institutionnalisé… à la falsification totale de notre Histoireoù le mouchardagela dénonciation de ses voisinsou de ses adversaires politiquessont prônéset présentés comme nécessaires pour sauvegarder les valeurs républicaines. QUELLE HONTE !

M. Goebbels et la Propagandastaffel ont fait des émules chez nous et ces fourriers de guerre civile se servent des médias en deux temps…

Le premier, consiste à charger la barque en annonçant “tels des moulins à prières lancinants”…

— Que tout va mal en France.

— Que nous ne sommes que des racistes, des exploiteurs ne rêvant toujours que de rapines et d’exploitation des gens de couleur.

— Que chez nous la vie est impossible à vivre… pour les noirs… les jaunes… les musulmans… les juifs… les homos… les handicapés, etc…

Mais surtout, que nous comptons…

— Plus de cinq millions de chômeurs.

— Des milliers d’étudiants à la recherche d’un studio simplement décent.

— Des centaines de milliers d’affamés (sic)… faisant la queue devant les Restaurants du cœur.

— Des milliers de SDF qui dorment dans la rue ou dans leur voiture.

— Des milliers de paysans, à deux doigts de la faillite, ne disposant pour les plus vieux, et surtout leur épouse, que d’une retraite dérisoire et même insultante.

Cette litanie, je le répète… quotidienne… n’est en fait… que l‘abrutissement voulu d’un peuple que l’on veut déposséder… de ses droitsde son solde sa culturede sa religionde son passé… pour en arriver à la deuxième partie du programme… celle du “grand changement de peuple”…. Dont ces messieurs… qui l’organisent… osent se gausser des patriotes qui, avec juste raison, le dénoncent et appellent à le combattre.

Les Français, dont le maréchal Pétain disait…“qu’ils avaient la mémoire courte”… oublient que ce sont les hommes appartenant à la même chienlit antinationale… qui prônaient… qui exigeaient… la décolonisation ultra rapide des pays de l’Empire, faisant toujours exprès, pour les besoins de leur cause, (à l’exemple des bolchéviques de Russie ou d’ailleurs) de toujours confondre colonisation et colonialisme, alors que c’est la COLONISATION qui a stoppé net… l’ESCLAVAGE.

On sait ce que sont devenus ces nouveaux États que nous étions en train de bâtir, mais qui, pour la grande majorité, n’étaient pas prêts pour l’indépendance totale.

M. Césaire, le chantre de la négritude, si souvent cité par les ennemis de la France (quand cela les arrange), expliqua lui-même… De Gaulle a donné l’indépendance à des pays qui, pour la plupart, ne l’attendaient pas si rapidement, et étaient prêts à rester encore quelques années aux côtés de la France pour terminer de construire des pays viables, capables de savoir et de comprendre la bonne marche des États modernes, sortant difficilement… très difficilement… du carcan tribal qui les engluait et les englue toujours.

Rapidement, bien sûr, les élites, les bourgeois, les instruits, devant la gabegie, la terreur, la corruption, les dictatures, n’eurent qu’une idée en tête, rejoindre le sol de l’infâme France “raciste”… “exploiteuse”… “marâtre, etc.

Pour la même clique anti-française de métropole… c’était normal qu’ils viennent alors chez nous… puisque, si rien n’allait plus normalement dans ces pays enfin libres… tout ne pouvait être que de notre faute, car comme le disait encore récemment un cinéaste franco-Algérien… « En Algérie et dans les colonies… les Français se sont goinfrés » (sic).

Personne n’a demandé à ce monsieur… pourquoi, si au temps de la présence française… des gens pouvaient se “goinfrer”… il n’en était plus de même, après qu’ils aient été “libérés”“débarrassés des crapules colonialistes” qui les exploitaient ?

Tout ceci est un grand mystère qu’il faudra bien tenter d’expliquer un jour.

Résultat, c’est que notre prétendue conduite… infâme, exploiteuse et esclavagiste… ne nous donnait qu’un seul droit notoire… Expier nos fauteset nous repentiravec, bien sûr,… une obligation à titre de réparationAccueillir chez nous (les infâmes exploiteurs)… toute la misère qui s’installa après notre départ… tout cela, grâce à l’arrivée au pouvoir d’individus aux idéaux folkloriques, dont le socialisme scientifique (sic) glanés à Moscou ou dans les républiques populaires… instaurant de simili États qui… presque tous… sombrèrent dans des dictatures sanglantes… une gabegie délirante… un pillage des ressources… minières… agricoles… forestières… toujours dans un bain de sang. Cette époque vit aussi la destruction de la faune que les Européens avaient protégée du temps de la colonisation.

Faut-il donc répéter… une fois encore… une fois de plus… qu’au départ de tous les colonisateurs blancs… il restait en Afrique… un million cinq cent mille éléphantsBagatelle… n’est-ce-pas ?

Puis, arriva le deuxième temps. Celui de la destruction des Nations d’Occident et de la chrétientéet, sous la houlette dictatoriale des USA, le grand charcutage du monde arabo-musulman.

Mais pourtant, derrière de belles promesses suscitées par l’arrivée au pouvoir de M. Obama… les choses empirèrent… car ce premier président noir des USA, n’avait en fait que les mêmes possibilités d’actions que ses prédécesseurs. Ces lobbies, dirigeant en fait le pays de l’Oncle Sam (le juifet le militaro-industriel)… étant toujours en place, alignaient presque en totalité la politique étrangère US sur celle de Tel Aviv… (même si les choses semblent bouger un peu actuellement).

Deux guerres, basées uniquement sur des mensonges, furent faites à Saddam Hussein qui pourtant, avec Afez el-Assad en Syrie, était affilié au parti Baass, qui prônait une certaine laïcité… et le respect des autres minorités religieuses.

C’est à travers les “printemps arabes” que les meneurs du jeu, à la puissance financière colossale… et aux moyens de propagande d’une exceptionnelle ampleur … réussirent à imposer au monde l’idée que… la paixla joiele bien-êtrele mieux vivreet la libertéà travers la démocratieallaient enfin régner sur le monde arabe.

Il suffisait d’oublier, pour commencer, que les USA avaient tout fait pour faciliter la tache des musulmans dans les pays de l’Europe centrale.

Il fallait aussi ne pas tenir compte du fait, aberrant, que les deux pays arabes les plus proches des occidentaux, et disposant d’un incommensurable stock de pétrodollars… l’Arabie saoudite et le Qatar n’avaient pas les mêmes alliés dans toute la région, et que la haine ancestrale entre Sunnites et Chiites… était… depuis toujours… et resterait à jamais… la ligne politique dont devait tenir compte les “charcuteurs” du Proche et Moyen Orient.

Ce fut en fait le non respect de ces réalités et la politique des “gros sabots US” toujourstrop alignée sur celle de Tel Aviv… qui amenèrent pour le monde arabe et l’Occident dans sa totalité, la situation actuelle qui n’est en rien une guerre civile… mais déjà les prémices d’une… troisième guerre mondiale !

Et cette guerre, il faudrait quand même que ceux qui prétendent diriger la France, sachent qu’elle sera… pour la première fois au monde, totale !

En effet, la dernière décennie a vu se mettre en place…

— des états terroristes très puissants, disposant d’un pactole financier incalculable, de tous les attributs diplomatiques et les facilités afférentes,

—  des armements sophistiqués que plus personne ne contrôle.

— Dans tous les pays du monde, des masses humaines inassimiléesendoctrinéeset prêtes à passer à l’action contre leur pays d’accueil.

— Des armées dites “nationales” ou les “islamistes” sont un danger permanent de désobéissance et d’attentats.

Il ne s’agit donc pas que M. Hollande, après avoir revêtu sa tenue de Commandant en chef des armées… dans laquelle… il n’a jamais paru si grand ! (sic les médias), envoie en mission le Charles de Gaulle.

Il ne s’agit pas que M. Valls se déguise lui… en Républicain espagnol bon teint, alors que son père était, à l’époque, le directeur du plus grand journal catholique espagnol… qu’il “gueule” des accusations soi-disant républicaines, en, prenant des allures de Benito.

Un seul fait existe, ces messieurs ont déclaré la guerre à l’État Islamique !

Alors, cette guerre… il faut la faire !

Pour cela, il faut tout d’abord fermer les frontières et les contrôler avec la plus grande rigueur.

Stopper immédiatement l’invasion actuelle qui dissimule l’arrivée d’islamistes

Il faut définir, une fois pour toute, ce qu’est et ce que doit faire un citoyen français. Et, je le répète, la race et la couleur n’ont rien à voir dans cette affaire.

Il faut immédiatement mettre en place un service civique militarisé, de six mois minimum, pour apprendre aux jeunes de notre pays ce que l’Éducation nationale ne leur a pas enseigné.

Il faut en fait, faire l’exact contraire de ce que prônent cette gauche vérolée, et son avant-garde écologique… C'est-à-dire, le contraire de ce que prône Charlie et les dégénérés survivants de Mai 68, qui, n’écoutant que leur courage (qui ne leur disait pas grand-chose)… se sont empressés de fuir et de se prosterner devant les tueurs depuis les attentats sanglants… se contentant aujourd’hui, en guise de “culture”, de ne plus attaquer que la religion catholique, Jésus, la Sainte Viergeet notre papeinfâme scatologie.

Oui… mes frères d’armes… il est temps que tout cela cesse… Il est temps que la France se mobilise et chasse cette chienlit maléfique.

Que Dieu nous aide !

Roger HOLEINDRE Président du Cercle National des Combattants

Retour à tous les communiqués 

7 février 2016

BULLETIN D'HUMEUR N° 191

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Samedi 6 février 2016.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

A Calais, un salopard du gouvernement français…. a donné l’ordre d’arrêter le Général Christian PIQUEMAL !

         On pensait avoir tout constaté de la part des socialistes sans vergogne qui nous gouvernent, mais non : LE POUVOIR SOCIALO-MONDIALISTE QUI GOUVERNE LA FRANCE AVEC DESPOTISME ET MONTRE UNE RAGE RAREMENT EGALEE CONTRE TOUT CE QUI EST PATRIOTE VIENT D’OFFENSER L’ARMEE FRANCAISE EN FAISANT ARRETER COMME S’IL ETAIT UN MERDEUX LE GENERAL DE CORPS D’ARMEE Christian PIQUEMAL, SOLDAT D’ELITE, ANCIEN COMMANDANT DE LA LEGION ETRANGERE DE 1994 à 1999, QUI PRESIDA LONGTEMPS L’UNP (Union Nationale des parachutistes).

Général C-Piquemal

         Le salopard qui a donné cet ordre vient de trahir l’honneur dû à l’Armée française, et cet évènement déshonore la France ! Qui que soit ce responsable politique il devrait démissionner car c’est un lâche.

         Mais pour qui se prennent-ils ces mondialistes effrontés, au pouvoir malgré leurs incompétences avérées, ces lèche-babouches des tyrans musulmans, ces thuriféraires de l’Islam, ces collabos du XXI e siècle qui organisent le « grand remplacement » des Français par des sans-papiers musulmans, qui fuient leur pays pour envahir le nôtre, en refusant l’aide alimentaire qui n’est pas hallal, en volant, en violant les femmes européennes et en osant crier, en plus, Allah Akbar ??????

         Si l’un(e) d’entre vous pense que je fais un amalgame qu’il me demande immédiatement de le supprimer de ma liste d’envoi.

         C’est dans le contexte des manifestations contre l’immigration, organisées en France et en Europe, ce 6 février, qu’une manifestation « interdite par le gouvernement» s’est tout de même déroulée à Calais, organisée par des patriotes motivés (trop rares).

         Dans un communiqué annonçant sa venue à Calais, le Général Christian PIQUEMAL avait pris soin d’assurer que le rassemblement se ferait « dans l’ordre, le calme et la discipline de vieilles troupes ».

         Vous avez tout de suite saisi qu’un prestigieux Général de l’Armée française, en retraite et désireux d’exprimer son désaccord sur cette immigration dangereuse, en manifestant dans le calme et la dignité, représente un….fort « risque à l’ordre public » !

Le Général PIQUEMAL arrêté à Calais /France.6 février 2016 de l'Agence LDC News

         Par contre, les immigrés bagarreurs, sans papiers, vivant sans aucune hygiène, porteurs potentiels de virus, entassés là comme des rats, peuvent envahir tranquillement la ville de Calais, la transformer en poubelle et offenser quotidiennement les habitant(e)s, sans rien craindre des autorités….émasculées de leur autorité !

         Cet illustre officier, fut encerclé puis évacué sans ménagement par des policiers manifestement brutaux, à la botte du pouvoir, que l’on aurait pu prendre pour des hommes de main du SAC (Service d’Action Civique à la botte du gaullisme) s’ils n’avaient pas eu dans le dos le mot policier imprimé sur leur tenue.

         Ces policiers qui ont osé arrêter ce soldat me dégouttent ! Avec lui une vingtaine de manifestants ont aussi été arrêtés tandis qu’ils criaient « on est chez nous »…des dangereux les bougres !

Général C-Piquemal2

            A juste titre, les réseaux sociaux se sont aussitôt enflammés et de nombreux internautes ont qualifié cette arrestation d’erreur stratégique du gouvernement. J’ai retenu le commentaire de l’un d’entre : « ce gouvernement en a fait des conneries mais l’arrestation du Général PIQUEMAL est un record ». Tout est dit.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

Ne tombons pas dans leur piège, soyons patients, le régime actuel, à l’agonie, se délite peu à peu… Lire la suite!!

22 octobre 2015

UN PEU PLUS D'HUMANITE A CALAIS !!

Libre propos citoyen

Nous apprenons que 800 artistes et autres humanistes ont tous demandé un peu plus d’humanité à Calais au sujet des 6000 clandestins.  Libération en fait son gros titre.

Nous vivons une époque curieuse et étonnante ou une Josiane Balasko entre deux voyages et tournée s’immisce dans le débat d’une famille expulsée pour défaut de paiement. La famille Diassiguy, qui compte neuf enfants, occupait son logement depuis 25 ans. Cette famille d’origine à une dette de plus de 10 000€ environ. On se demande pourquoi Balasko, dans son élan de générosité, n’a pas pris en charge cette dette qui ne représente pas grand-chose vu ses confortables revenus de comédienne, de réalisatrice, de scénariste, de romancière, de dialoguiste et de costumière.

Je ne ferai pas de commentaires sur les presque 1500€ de revenus sociaux environ que confèrent à cette famille le simple fait d’avoir des enfants. (APL, Allocations familiales, etc.) Pas de commentaire non plus sur le fait que la scolarité des enfants est gratuite ! Que ces enfants de Romainville n’ont pas dû coûter bien cher à la famille pour ce qui est de la cantine scolaire.

Voici ce que répond le Préfet aux demandes du D.A.L, (Droit Au Logement) association d’extrême gauche, et à celles de Josiane Balasko et autre Guy Bedos.

Didier Leschi, préfet délégué pour l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis. Il conteste leur version des faits. Les parents ont selon lui « refusé tout plan d’apurement alors que des ressources existent en prestations sociales et même en salaires pour certains adultes présents ». Il dénonce également la « suroccupation » du F 5 « avec la présence de neuf enfants et de six adultes » ce qui entraînerait « des nuisances pour le voisinage ».(Source)

Enfin, il assure que la famille a refusé « d’utiliser le délai donné par le juge pour trouver des solutions de relogement et de décohabitation »

Pour ceux qui ignorent encore ce que veut dire décohabitation,  c’est la séparation des secondes et autres femmes vivant ensemble dans un même appartement. Bref pour être plus clair, il s’agit d’une famille polygame. Ce que personne dans les médias ne dit et encore moins nos artistes aux cœurs tendres qui se foutent finalement de la condition des femmes, vagins sur pattes pour l’homme dominant !  Les enfants sont sans doute du même père mais probablement pas de la même mère. Ce qui veut dire que d’autres allocations s’agglutinent comme celle de la femme seule avec enfants au foyer. La polygamie étant illégale, la seconde et autre épouse, peuvent prétendre à percevoir cette allocation en tant que femme seule élevant leurs enfants.

JB à Calais

Josiane Balasko au secours d’une famille polygame !

Que dire de l’ineffable Guy Bedos? C’est cet humoriste qui s’autorise à traiter de con certains politiques sans que la justice n’y voie rien à redire ! Celui-là même qui manifestait avec une pancarte souhaitant la bienvenue aux clandestins-déserteurssyriens ! Décidément, pour certains, la vieillesse est véritablement un naufrage. Il parait que son fils est encore plus vieux que son père.

Nous avons donc 800 artistes ayant de confortables moyens qui s’érigent tous en donneurs de leçons comme il se doit pour un artiste bon chic bon genre. 800 personnes qui ont apposé leur signature au bas d’un parchemin qui ne les lie en rien, et surtout pas à une solidarité active et pécuniaire. Ces 800 braves artistes et autres réclament une plus juste humanité sans que cela n’interfère aucunement dans leur niveau de vie. Comme François Hollande le disait, c’est gratuit, c’est l’Etat qui paie! Tant pis pour le cochon de payant contributeur.

Nos 800 signataires ont accompli une lourde tâche. Ils se sont apitoyés, ils se sont engagés dans le combat de la dignité humaine. Ils se battent pour cette dignité humaine entre deux voyages sur des îles paradisiaques, chez des amis à Los Angeles, chez des camarades de combat à New-York, ou tout simplement après quelques semaines de repos dans leur propriété de Ramatuelle ou d’ailleurs. Vous, les pauvres, vous ne pouvez pas comprendre, c’est épuisant ce don de soi à l’autre. Parfois, ils sont si fatigués qu’ils font se faire soigner dans les cliniques et hôpitaux chics de Paris ou de Neuilly sur Seine ou on est sûr au moins de ne pas côtoyer la plèbe. Car si ces braves gens veulent bien manifester avec le peuple, pour peu qu’il soit d’origine étrangère bien sûr,  ils ne veulent pas partager les même lieux de soins, les mêmes cabinets médicaux. Oh, les sans dents, il ne faut pas déconner tout de même !

Libération qui est un journal appartenant à une famille capitaliste célèbre n’a aucune gêne de voler au secours des clandestins pourvu qu’il puisse vendre son papier. Il est loin le temps de ces journaux revendicatifs qui avaient de l’humour, de la révolte et même du sérieux comme autrefois le Monde. Tous se sont lavés à la javel du politiquement correct y compris le Figaro d’ailleurs, prétendument de droite. Je dirai même que c’est le pire car beaucoup s’attendent à lire une pensée de droite et se retrouvent dans la basse-cour des idées prémâchées de la socia-lie ambiante. Particulièrement dans les pages internationales et sociétales.

Nous vivons une époque effrayante ou la mémoire a foutu le camp ! Toutes cette gauche artistique est obsédée par « les heures les plus  sombres de notre histoire »(en oubliant le génocide vendéen en passant) et est prisonnière d’un schéma totalement obsolète. Tous ces braves gens, intelligents séparément, deviennent de profonds imbéciles dès que vous les interpellez sur la politique. Ils voient des nazis partout, des antisémites partout sauf là où se trouvent les vrais antisémites et les vrais nazis. L’antisémitisme européen est résiduel et ces braves gens ne voient pas qu’ils soutiennent des immigrés qui par leur culture islamique, sont des antisémites de fond. Ils ne voient pas que ces antisémites de fond ne rêvent que d’une chose, hormis la sécurité matérielle assurée,  appliquer les préceptes de l’islam dont l’une des règles première est de tuer de l’infidèle. Tout ce qu’ils ont par l’intermédiaire des pays européens, du travail, de la sécurité obtenue n’est pas pour eux une seconde chance donnée par les pays d’accueils mais un don d’Allah. Et ce n’est pas toutes les Balasko et autres Béart et Bedos qui changeront cette réalité.

Les 800 signataires sont les « idiots utiles » de l’islam comme au temps de la guerre froide avec l’union Soviétique de Lénine et Staline.

Les 800 signataires sont des femmes et des hommes incapables de réfléchir et comprendre que ce que vivent les Français de Calais aujourd’hui, est bien plus grave que la situation des déserteurs de Calais.

Les 800 signataires ont un fonctionnement intellectuel qui s’est arrêté sur un schéma dépassé et même les plus intuitifs d’entre eux, les plus sensibles ne réalisent pas qu’ils se rendent complices des futures réactions violentes qui ne manqueront pas de se faire. Ils affirmeront la main sur le coeur qu’ils se sont battus contre la bête immonde. Une bête qu’ils auront caressée et nourrie eux-mêmes par leur inconscience politique.

Qu’importe pour eux finalement, il suffira pour ces bobos de prendre l’avion et d’attendre que cela se passe aux Caraïbes, en Californie ou en Floride. C’est ce qui s’est passé « aux heures les plus sombres de notre histoire« . Ils sont revenus sabler le champagne avec les nazis occupant Paris.

De Gérard Brazon lu dans Riposte Laïque vous pourrez aussi consulter les commentaires

Le blog de Gérard brazon

Retour libres propos citoyens

3 octobre 2014

LETTRE A MES AMIS DE FRANCE

 

Guy Bezzina - octobre-2015

De Guy Bezzina de Guelma

Notre descendance n'a pas à rougir de nous !

A quelques encablures de mes 70 ans, à un âge où les souvenirs se déclinent plus aisément que les projets et après avoir épuisé mes capacités de silence, je ressens le besoin d'éclairer un malentendu.

En 47 ans de vie professionnelle, j'ai travaillé avec vous, milité avec vous, partagé quelques succès et quelques épreuves, communié aux mêmes valeurs, au même humanisme. j' ai bu à la coupe de ce bonheur de vivre en France, de s' étonner de ses richesses, de se pénétrer des mêmes émotions, au point que j' avais fini par oublier que j' étais né sur une autre rive, de parents venus d' ailleurs et de grands-parents à l' accent impossible d' une Île de la Méditerranée.

Je m'étais cru Français comme vous et j'avais cru achever ce travail de deuil commun à tous les exilés du monde. Et puis, depuis quelques mois, des maisons d'édition ont fait pleuvoir témoignages et réflexions sur la guerre d'Algérie. Les chaînes de télévision et les radios ont commenté les ouvrages et refait l'Histoire de 132 ans de présence française en Algérie.

Avec une étonnante convergence de vues, la plupart ont révélé, sur cette période, une vision singulièrement sinistre. j'ai revu l'histoire de ma patrie, l'Algérie Française, travestie ou défigurée en quelques propositions caricaturales :

> La présence de la France en Algérie fut de tout temps illégitime

> Les Français d'Algérie ont exploité les Arabes et ont volé leurs terres

> Les soldats français ont torturé des patriotes qui libéraient leur pays

> Certains Français ont eu raison d'aider les fellaghas à combattre l'armée française et peuvent s'enorgueillir aujourd'hui d'avoir contribué à la libération de l'Algérie."

Alors, j'ai compris que personne ne pouvait comprendre un pays et un peuple s'il n'avait d' abord appris à l'aimer... et vous n'avez jamais aimé "notre Algérie" !

Alors, j'ai compris pourquoi vous changiez de conversation quand j'affirmais mon origine "pied noir" ; j'ai compris que l'exode arménien ou l'exode juif vous avait touchés mais que notre exil vous avait laissés indifférents. j'ai compris pourquoi les maquisards qui se battaient pour libérer la France envahie étaient des héros, mais pourquoi des officiers qui refusaient d'abandonner ce morceau de France et les Arabes entraînés à nos côtés, étaient traités de putschistes.

J'ai compris pourquoi des mots comme "colon" avaient été vidés de leur noblesse et pourquoi, dans votre esprit et dans votre langage, la colonisation avait laissé place au colonialisme.

Même des Français de France comme vous, tués au combat, n'ont pas eu droit, dans la mémoire collective, à la même évocation que les Poilus ou les Résistants, parce qu'ils furent engagés dans une "sale guerre" ! Sans doute, même si leur sacrifice fut aussi noble et digne de mémoire, est-il plus facile de célébrer des héros vainqueurs que des soldats morts pour rien.

Dans un manichéisme grotesque, tout ce qui avait contribué à défendre la France était héroïque ; tout ce qui avait contribué à conserver et à défendre notre pays pour continuer à y vivre, était criminel... Vérité en deçà de la Méditerranée ; erreur au-delà !"

Vous si prolixes pour dénoncer les tortures et les exactions de l'armée française au cours des dix dernières années, vous êtes devenus amnésiques sur les massacres et les tortures infligés par les fellaghas à nos compatriotes européens et musulmans au point de vouloir faire défiler des troupes algériennes le 14 juillet 2012. Vous ne trouvez rien à dire sur l'oeuvre française en Algérie pendant 130 ans. Pas un livre, pas une émission de télévision ou de radio, rien ! Les fictions même s'affligent des mêmes clichés de Français arrogants et de Musulmans opprimés.

Ce qui est singulier dans le débat sur l'Algérie et sur la guerre qui a marqué la fin de la période française, c'est que ceux qui en parlent, en parlent en étrangers comme d'une terre étrangère. Disséquer le cadavre de l'Algérie leur est un exercice clinique que journalistes, commentateurs et professeurs d'université réalisent avec la froide indifférence de l'étranger.

Personne ne pense qu'un million de femmes et d'hommes n'ont connu et aimé que cette terre où ils sont nés. Personne n'ose rappeler qu'ils ont été arrachés à leur véritable patrie et déportés en exil sur une terre souvent inconnue et souvent hostile ... Quand certains intellectuels français se prévalent d'avoir aidé le FLN, personne ne les accuse d'avoir armé les bras des égorgeurs de Français ...

Cette terre vous brûle la mémoire et le cœur ... ou plutôt la mauvaise conscience. Certains d'entre nous sont retournés en pèlerinage là-bas et tous ont été chaleureusement accueillis et honorés. Cela est-il possible pour des gens qui ont fait suer le burnous ?

Je n'ai pas choisi de naître Français sur une terre que mes maîtres français m'ont appris à aimer comme un morceau de la France. Mais, même si " mon Algérie" n'est plus, il est trop tard, aujourd'hui, pour que cette terre me devienne étrangère et ne soit plus la terre de mes parents, ma patrie.

J'attends de vous amis français, que vous respectiez mon Histoire même si vous refusez qu'elle soit aussi votre Histoire. Je n'attends de vous aucune complaisance mais le respect d'une Histoire dans la lumière de son époque et de ses valeurs, dans la vérité de ses réalisations matérielles, intellectuelles et humaines, dans la subtilité de ses relations sociales, dans la richesse et la diversité de son œuvre et de ses cultures.

J'attends que vous respectiez la mémoire de tous ceux que j'ai laissé là-bas et dont la vie fut faite de travail, d'abnégation et parfois même d'héroïsme.

J'attends que vous traitiez avec une égale dignité et une égale exigence d'objectivité et de rigueur, un égal souci de vérité et de justice, l'Histoire de la France d'en deçà et d’au delà de la Méditerranée.

Alors, il me sera peut-être permis de mourir dans ce coin de France en m'y sentant aussi chez moi .. enfin ! ".

Que Dieu nous accueille comme nous le méritons vraiment.

Guy Bezzina de Guelma

Retour coups de cœur. 

Publicité
17 août 2015

BARRAGE DES ZARDEZAS

Volume de retenue : 77.000.000 m3

Première étude : 1912

Premiers travaux : 1930

Mise en eau en 1945

Malgré les vicissitudes subies par l'ouvrage lors de sa réalisation à l'emplacement choisi, le seul possible, et qui ont obligé à des modifications successives des projets, le barrage fut finalement mis en eau en 1945.

La mise en eau de cet ouvrage, dont la hauteur au-dessus du lit de l'oued est de 37,50 m et le développement en crête de 176 m, a créé un lac de plus de 125 ha emmagasinant environ 77 millions de m3 utilisés pour l'alimentation en eau de Philippeville et du village d'El Arrouch et pour les irrigations de la plaine du Safsaf.

Zardezas Popodoran1962

Barrage-des-Zardezas-Michelin

Barrage-des-Zardezas-plan

Barrage-des-Zardezas-1

Barrage-des-Zardezas-3

Zardézas n'est pas un ouvrage monumental, une oeuvre exceptionnelle que retiendra la postérité, non ; il représente cependant un symbole, celui de la volonté et de la ténacité des hommes enracinés dans ce pays à vaincre toutes les difficultés pour qu'émerge l'Algérie.
Après les pionniers et l'aventure de la conquête, après le temps des bâtisseurs, venait celui de l'ouverture à la modernité, aux techniques de pointe comme on peut le constater aux dernières heures de l'Algérie française avec la construction et la mise en service du barrage de Meffrouch dans l'ouest algérien ; ainsi nous pouvons lire dans "la Dépêche de Constantine" des premières heures de l'indépendance : "Le barrage de Meffrouch, près de Tlemcen, a été mis en eau hier matin. Edifié dans l'ouest algérien à quelques kilomètres de Tlemcen, sous la direction d'ingénieurs français qui ont utilisé un procédé révolutionnaire, la préfabrication, pour la construction d'un barrage de 22 mètres de haut et 530 mètres de long en crête . Unique au monde dans sa conception, il assurera notamment l'alimentation en eau potable de la ville de Tlemcen et de la zone industrielle d'Oran-Arzew: capacité vingt millions de mètres cubes".
Ainsi le peuple Pied-Noir, poussé par le "vent de l'histoire", quittera sa terre natale , abandonnant non pas des vestiges ou des ruines , mais la trace concrète des joies , des souffrances, du travail acharné des hommes sur ce sol fécondé de leur sueur et de leur sang , sur ce sol où ils avaient gagné le droit de vivre.

in l'Algérianiste n°60 de décembre 1992

LE BARRAGE DES ZARDÉZAS PAR HUBERT GROUD

Le 23 août 1870 la compagnie PL.M. inaugure la ligne Philippeville-Constantine, commencé en 1864 le port est achevé en 1895 (1). Les cultures s'étendent dans les environs et la vallée, la ville grandit et sort de ses remparts, les quartiers du Beni-Melek et du faubourg de l'Espérance démarrent, industries et commerces se développent Un problème cependant n'est pas facile à résoudre, celui de l'approvisionnement en eau dont la pénurie grandit avec l'extension de l'activité et du peuplemenl Un barrage en est peut-être la clé.

(1) A.F.N. illustré 1930

Dans son numéro du 4 mars 1903 le " Zéramna ", journal local de Philippeville rend compte d'une démarche de M. Thompson député de la circonscription qui appelle l'attention de M. le Gouverneur général sur l'utilité pour la région de la construction immédiate du barrage des Zardézas. La réponse , dit l'article est de nature à donner bon espoir aux agriculteurs ; signée du Secrétaire général du gouvernement Maurice Varnier, datée du 17 février 1903, elle dit en substance : " Vous avez bien voulu me demander d'envoyer en mission à Philippeville un ingénieur des Ponts et Chaussées qui s'occuperait spécialement des études relatives à la construction du barrage des Zardézas…
En résumé : les quatre postes d'ingénieur ordinaire n'étant pas pourvus de titulaires il faut procéder à des nominations de métropole ; alors seulement et si la situation budgétaire le permet j'examinerai avec intérêt la possibilité de demander un cinquième ingénieur auquel seraient confiées suivant votre désir les études du barrage des Zardézas ".

Philippeville le port

Philippeville - La Marine (Doc. H.Groud)

Nous sommes le 4 mars 1903.Tous les espoirs sont permis.
Si l'on,se réfère à l'ouvrage de Paul Saurin " Le problème de l'eau dans l'Algérie du Nord "(1) que nous citons tout au long de ce chapitre, les aménagements existants en 1900 pour l'irrigation concernent environ un millier d,'entreprises de quelque importance pour plus de 200000 hectares arrosés , selon deux méthodes :
- les barrages de dérivation déjà édifiés par les Romains, continués par les Berbères et les Arabes de façon très rudimentaire, multipliés et améliorés dans leurs caractéristiques de fiabilité et d'efficacité par la colonisation ; on distinguera les barrages de dérivation à irrigation d'été dans la zone tellienne sur la Mouilah l'oued Isser et le Saf Saf dans la Tafna, sur l'oued Deurdeur, le Chelif et l'oued Sly, sur le Rhumel et la Seybouse et les barrages de dérivation à irrigation d'hiver et de printemps sur les Hauts Plateaux pour les cultures de céréales.
- les barrages réservoirs : en 1900 il en existe sept , cinq dans l'Oranie et deux dans l'Algérois ce sont : le barrage du Tlela, 1869-I870 d'une retenue de 730 000 m³, le barrage de l'Oued Magoun, 1879-1887 d'une retenue d'un million de m³ d'eau saumâtre ; le barrage des Cheurfas construit en trois étapes : en 1849 un premier mur retient 3 millions de m³ puis en 1880-1882 est édifié en amont un second mur plus haut , enfin suite à une rupture , le premier mur est rétabli et agrandi en 1886-1892 ; ces murs permettent une retenue totale de 18 millions de m³ ; le barrage de l'Oued Fergoud 1865-1873 retient 30 millions de m³ ; le barrage de la Djidiouïa 1875-1876 retient sept cent mille m³ ; le barrage de Meurad retient huit cent mille m³ ; enfin le barrage du Hamiz 1869-1894 retient 23 millions de m³ (capacité du réservoir en 1960). Ces ouvrages ne sont pas très hauts mais longs , souvent en terre parfois en béton , ou encore partie en béton partie en terre
Suite à ces aménagements hydrauliques, on notera alors un certain ralentissement , sinon un arrêt pendant 25 ans du programme de construction des barrages réservoirs en particulier ; parmi les motifs invoqués celui d'une retenue insuffisante, I/3 seulement des eaux des oueds en raison d'une capacité trop faible celui de l'évaporation importante mise à jour par l'expérience ainsi que l'envasement rapide ; autant de reproches qui rendent le m³ d'eau très onéreux. Cependant l'Algérie se développe, sa population augmente, les besoins se font sentir et il devient nécessaire d'engager un programme de grands barrages réservoirs sur de nouveaux principes : ce sera le programme de 1920, A la session extraordinaire de novembre 1920, les délégations financières arrêtent un programme d'une vingtaine d'ouvrages , avec des travaux de première urgence à exécuter en quinze ans . Mais dans les premières années c'est le rail qui absorbera plus des 7/8 du budget des grands travaux. Il faudra en arriver aux difficultés de l'Algérie liées aux conséquences de l'après-guerre , à la crise agricole et commerciale, pour qu'en 1924 les délégations s'opposent au programme présenté par l'administration et placent le problème de l'hydraulique au premier plan. Rapport présenté au nom de la commission interdélégataire par M. Pantaloni. Toujours dans l'ouvrage de Paul Saurin, on peut lire " l'expérience à montré que l'on doit s'attacher à réaliser une utilisation aussi complète que possible de l'eau des oueds ", et dans un discours prononcé à l'occasion de la pose de la pierre de niveau du barrage de l'oued Fodda le 10 novembre 1924, le gouverneur général Steeg souligne la nécessité d'une politique générale de l'eau.
C'est en effet par une coordination méthodique de tous les moyens d'action dont dispose l'Algérie que l'on arrivera à réaliser peu à peu ce vaste programme de 1920, au milieu de difficultés considérables qui surgissent à tous moments.
Le programme de première urgence en cinq ans est entré dans la voie des réalisations et comprend, outre divers travaux d'irrigation d'assainissement et de protection contre les eaux, l'aménagement rationnel de la plaine du Cheliff par la construction de grands (2) barrages réservoirs-. Grâce à l'action de M. Steeg et de son successeur M. Violette, plusieurs de ces ouvrages sont déjà commencés.
- Le barrage de l'Oued Fodda déclaré d'utilité publique par décret du 20 octobre 1923 est en cours d'exécution . C'est un barrage poids en béton hauteur de retenue 90 mètres, capacité 220 millions de mètres cubes, délais d'exécution 4 ans , il permettra l'irrigation de 30 000 ha.
- Le barrage du Ghrib sur le Cheliff déclaré d'utilité publique par décret du 16 septembre 1925 est du type "barrage en enrochement" hauteur 60 mètres, capacité 230 millions de mètres cubes , il permettra l'irrigation régulière de 35 000 hectares , les travaux sont commencés.
- Le barrage de la Haute Mina déclaré d'utilité publique par décret du 12 septembre 1926 hauteur 40 mètres, capacité 33 millions de mètres cubes il permettra l'irrigation de 13 000 hectares dans la plaine de Relizane.
- Le barrage des Zardézas sur le Saf Saf département de Constantine, déclaré d'utilité publique par décret du 12 septembre 1926, hauteur 45 mètres , capacité 34 millions de mètres cubes , il sera de type "en enrochement", il permettra l'irrigation de 13 000 hectares et assurera en outre l'alimentation en eau de la ville de Philippeville.
Ces deux derniers ouvrages ont été mis au concours dès leur déclaration d'utilité publique ; le délai imparti aux concurrents pour établir leurs projets et formuler leurs offres expire le I5 juin 1927.
Enfin sont à l'étude le barrage de Foum El Gueiss qui doit assurer l'irrigation de la plaine d'Edgar Quinet dans l'Aurès et plusieurs grands barrages dans le bassin de la Tafna, dans le Hodna et sur le versant sud de l'Aurès. Cette dernière programmation est une décision des délégations financières qui ajournent des constructions de lignes de chemin de fer prévues en 1920 et ajournent à 1926 les crédits pour les travaux de ports en construction ou à construire t : rapport présenté par M. Pantaloni, priorité est donnée à l'effort en matière d'hydraulique agricole.
C'est tout l'avenir des cultures irriguées qui en dépend , et de l'économie algérienne en général . Il s'agit aussi d'assurer l'alimentation en eau potable des villes et villages d'une Algérie en plein développement. Au moment où au lieu dit "les Zardézas" le premier coup de pioche va être donné, on imagine difficilement quelle somme de travail et de temps il faudra pour mener l'oeuvre à son terme. Il faut d'abord créer un organisme d'étude pour passer du projet à la réalisation . Avant de commencer les travaux il faut recruter le personnel, très nombreux, spécialisé ou non : des manœuvres, sondeurs, mécaniciens, soudeurs, maçons, menuisiers, charpentiers, coffreurs, électriciens, spécialistes des carrières et tirs de mines, ingénieurs, comptables, employés de bureau…etc. Il faut amener le matériel à pied d'oeuvre et pour cela améliorer les accès , ouvrir une route de 9 kilomètres depuis El Arrouch. Avant que ne démarrent les premiers travaux il faut créer un village dans cette vallée isolée , avec ses maisons d'habitation en bois recouvert de carton goudronné noir, les premiers préfabriqués peut-être, des bureaux, des ateliers, garages, entrepôts, commerces d'épicerie, boulangerie, glacière l'été, infirmerie, cantine ; créer des voies de communication qui rayonnent du village au chantier, ponts sur les oueds et torrents, routes à flanc de montagne, les bulldozers n'existaient pas encore ; et même quelques kilomètres d'un réseau de chemin de fer à voie étroite " Decauville ", avec ses locomotives à vapeur qui tranporteront sur leurs wagonnets souvent avec peine dans les pentes, des tonnes de sable, de pierres, de gravier et de ciment depuis les carrières ou l'entrepôt. Une centrale électrique de 500 HP. est installée, alternateurs mus par des moteurs diésels. cependant une ligne électrique haute tension sera tirée pour tranporter le courant depuis la centrale thermique au charbon de Philippeville. L'important tonnage de matériel et de ciment en provenance de France sera acheminé par la route , via Philipeville, port de débarquement à 40 kilomètres. Les bureaux d'étude du Gouvernement général de l'Algérie supervisent le déroulement des opérations . Pour ce barrage en particulier, les travaux sont conduits par l'entreprise adjudicataire, en coopération avec les services administratifs des Ponts et Chaussées . L'entrepreneur met en oeuvre son matériel et ses ouvriers sous les ordres d'un directeur, ingénieur spécialisé, tandis que les Ponts et Chaussées par l'intermédiaire d'un ingénieur T.P.E. contrôlent les travaux. Le découpage administratif rattache Zardézas à la commune mixte de Jemmapes, 26 kilomètres; mais il n'y a pas de liaison routière directe sinon des pistes muletières par les montagnes .

 

                        La route passe par El Arrouch à 9 kilomètres, c'est ce dernier village, d'ailleurs marché très important le vendredi qui draîne à lui le mouvement humain et économique du chantier. Zardézas est un petit barrage un des plus petits d'Algérie. Cependant son utilité, son rôle dans la mise en valeur de la vallée du Saf Saf seront grands. Pour le comprendre je citerai Gilbert Attard qui nous dit dans son préambule au diaporama et à l'ouvrage " Philipeville au temps jadis " :" j'ai choisi d'évoquer Philipeville au début du siècle, au temps jadis C'est l'époque où vivaient mes grands parents, poursuivant l'oeuvre de mise en valeur des riches terres des vallées du Saf Saf et du Zeramna entreprise par leurs pères. Heureux malgré leurs lourdes tâches , ils avaient foi en l'avenir ". Oui, l'avenir c'est l'adduction d'eau, la fin des rationnements pour Philipeville et tous les villages de la vallée ; en 1914 les besoins de cette ville sont évaluée à 5 000 mètres cubes/jour, il en manque 3 000. C'est avec l'irrigation,
le développement des cultures maraîchères, de la vigne et des agrumes, toutes ces belles plantations qui couvriront la plaine depuis la sortie d'El Arrouch, et Gastonville en passant par Saint Antoine et le long du Zeramna, Beni Bechir, Valée, Damremont, le domaine Barrot et Philippeville. C'est le contrôle et la régulation du débit du Saf Saf et la fin des inondations de la basse vallée. Tel seront les résultats rapides qui entraîneront l'accroissement de l'activité et la prospérité pour tous.

 

La cantine du barrage

 

Au village la cantine de l'Entreprise Ballot

 

L'adjudication pour la construction du barrage des Zardézas est donnée fin 1928, après concours, à la Société Algérienne des Entreprises Ballot qui prend en charge tous les travaux de génie civil. Les travaux débutent aussitôt, au lieu dit Zardézas, à 9 kilomètres d'El Arrouch.

Comme tous les oueds algériens, le Saf Saf est un gros torrent, à débit variable suivant les années et les saisons.

Le bassin versant en amont de l'emplacement choisi pour le barrage couvre une superficie de 34120 hectares , légèrement boisée en oliviers et maquis ; les débits enregistrés jusqu'alors vont de 50 litres/Seconde l'été à 350 mètres cubes/seconde en moyenne au cours des plus fortes crues le maximum admis comme devant être évacué se situant au niveau de 800 m³/s.

Avant même d'attaquer les fouilles dans le lit de la rivière, il faut détourner l'oued de son cours normal et pour toute la durée des travaux de construction du barrage . Pour cela la rivière est dérivée latéralement sur la rive droite par un canal ayant son origine à 150 mètres à l'amont de l'ouvrage. La rive gauche de ce canal est constituée par un batardeau en gravier avec talus et couronnement protégés par de forts perrés en enrochement, surmonté d'un rideau de palplanches. Ce canal de 28 mètres de large traverse la montagne, sur la rive droite, par les galeries de dérivation.

 

Le village avec ses maisons préfabriquées en bois-Photo S-Groud

Le village avec ses maisons préfabriquées en bois (Photo S.Groud) 

Barrage en construction côté rive gauche Photo H-Groud

Barrage en construction côté rive gauche (Photo H.Groud)

A l'origine, ces galeries ont d'abord servi à la reconnaissance des terrains. Elles seront ensuite agrandies et transformées pour les besoins des travaux, permettant un débit d'évacuation de 1000 mètres cubes/seconde en forme de fer à cheval, elles ont une section mouillée de 59 mètres carrés. Les parois sont consolidées par un revêtement en béton coffré. Surtout près de l'origine , à l'amont , les parois sont examinées avec soin , les fissures sont nettoyées et bouchées au ciment ; enfin un enduit général en gunite est appliqué sur toute la surface afin de réduire les infiltrations. En fin de travaux, l'une des galerie sera utilisée pour le passage de diverses conduites; l'autre pourra être bouchée ou prévue pour être utilisée comme galerie d'évacuation de secours en cas de,crue anormale de l'oued.

Quel type de barrage ?

A l'origine , le barrage des Zardézas est conçu selon le type "en enrochement", comprenant : un mur de pied à l'amont avec parafouille un massif d'enrochement formant le corps du barrage et reposant sur une couche de fondation en béton, un mur de pied à l'aval, un masque soutenu à sa base par un socle, ancré latéralement dans les berges et placé sur le parement amont du massif d'enrochement, enfin un dispositif de drainage général de toutes les eaux d'infiltration à travers les fondations, les encastrements et le corps du barrage. Dans leurs fonctions , le masque en béton assure l'étanchéité pour résister à la poussée, des blocs de rochers sommairement taillés sont empilés sous le masque en béton et le soutiennent; ceux placés contre le masque ne doivent pas peser moins de 600 kg. ; les vides sont comblés par de la pierre de dimensions plus petites et au fur et à mesure que l'on s'éloigne du masque, les rochers sont entassés en vrac, suivant une pente calculée pour venir s'appuyer sur un mur de pied. Mais dès le début des travaux, l'entrepreneur se heurte à deux difficultés : tout d'abord , la forme du relief s'avère peu propice pour aménager un déversoir, une fois l'ouvrage terminé , mais surtout , les fouilles mettent en évidence , une fracture dans le rocher, emplie de glaise et située à l'emplacement prévu pour le masque d'étanchéité. Devant cette surprise d'ordre géologique, les travaux sont arrêtés, et les projets doivent être repris avec une étude plus détaillée de la structure du sous-sol.

Etudes géologiques :

Ce projet de barrage sur l'oued Saf Saf avait déjà fait l'objet de diverses études géologiques préliminaires depuis 1912, ou consécutives aux premiers travaux préparatoires ces études sont reprises en 1930. Les nouvelles recherches mettent en évidence une perméabilité défavorable des verses roches et dont les travaux doivent tenir compte en y remédiant par des précautions spéciales : injections de ciment par exemple. Mais ces études montrent aussi des désignations différentes de roches et la carte officielle elle-même de 1907 ne donne qu'une représentation inexacte du terrain à l'emplacement considéré. Il faut donc reprendre les reconnaissances par de nouveaux sondages, afin de préciser exactement la nature des roches et l'ordre de leur superposition. Sur la rive gauche la catégorie la plus ancienne correspond aux grès rouges rappelant le permien et s'accompagnant d'argiles rouges et aussi de poudingues quand le grain de la roche devient galet. Ce sont des roches détritiques intimement unies en moyenne très siliceuses et d'une perméabilité généralement faible. Au-dessus de l'affleurement de grès rouge, un lambeau de calcaire compact grisâtre et peu homogène, d'origine liasique. Les grès rouges supportent d'autre part un placage de calcaire presque blanc, d'origine surtout végétale, les algues du groupe des lithothamniums ce récif phytogène présente sur sa surface des marques caractéristiques de la corrosion par l'eau de pluie. C'est le calcaire désigné comme liasique puis nummulitique Il est d'âge éocène moyen car des nummulites y sont incluses. Ce récif est dû au travail des foraminifères et des algues incrustantes. Il s'étale du reste sur le poudingue éocène qui constitue la roche la plus étendue à l'emplacement de la gorge du Saf Saf. Il est établi alors que ce poudingue y appartenant au nummulitique moyen, a longtemps constitué un barrage naturel séparant le bief amont où doit être établie la retenue artificielle, du bief aval, ne laissant à la rivière qu'un étroit passage. Et jusqu'alors, les études faites laissaient prévoir sur la rive droite une continuité brutale entre les roches, redressées et plaquées, et séparées par une faille. Au contraire, sur la rive droite, c'est le calcaire qui se trouve plaqué sur le poudingue, montrant visiblement un lambeau presque horizontal, le piton du Kef, puis une bande superficielle qui descend vers le sud jusqu'au niveau de la vallée ; ainsi le calcaire encapuchonne la masse de poudingue. La disposition des roches est presque symétrique sur les deux flancs de la vallée en amont de la gorge.

De ce fait, cette continuité du conglomérat d'une rive à l'autre par dessous le lit de la rivière, visible avant déblaiement, ne permettait pas de supposer l'existence d'une importante fracture dans le lit même. Il s'agit de la faille emplie de glaise, marne et grès , se décomposant sous l'action de l'air qui a été mise à jour au cours de la première fouille pour la construction du barrage en enrochement.

De ce fait, la formation du canon en ce point peut s'expliquer par l'existence, à hauteur d'une vieille fracture peu profonde favorisant le passage de l'eau en cet endroit, ou par un accident dû aux hasards de l'érosion dans les terrains situés au-dessous , et qui a fait s'établir la vallée fluviale à l'aplomb de la roche dure qui n'affleurait pas encore.

Les travaux entrepris sur place, montrent que la fissuration superficielle du poudingue est de moins en moins accusée à des niveaux de plus en plus bas et dans le lit déblayé, il n'y a pas trace de fissure.

A hauteur du Kef des terrains plus récents recouvrent ceux qui précèdent . Ce sont des marnes, des grès grisâtres ou gris bleus, devenus jaunâtres aux affleurements, par oxydation . Ces roches peu consistantes de l'éocène supérieur qui se transforment facilement en terre jaune ou rouge forment ce que l'on appelle le manteau de remaniement sur les pentes. La stratification de ces sédiments marneux en contact subvertical avec le poudingue au débouché et au-dessus des galeries d'évacuation horizontale au Kef, donne une indication sur la masse du poudingue sans stratification , elle est ployée en anticlinal, et le grès rouge a la même allure . A l'amont de la gorge, à la retombée du pli , le calcaire blanc descend en carapace sur le poudingue, à la verticale sur le flanc nord, déversé sur le flanc sud, sous forme de pli faille. Ainsi dans le cañon, une masse de roches compactes, moins fissurées et peu perméables traverse le lit de la rivière et forme sur les deux flancs deux points d'appui robustes La roche saine à fissuration minima sur la rive droite garantit une bonne étanchéité ; sur la rive gauche, l'épaisseur du poudingue est réduite, la roche sous-jacente fissurée, la masse rocheuse a même la forme d'un éboulis, il faudra entreprendre des injections de ciment pour assurer l'étanchéité.

Le barrage poids

Les recherches géologiques ont donc mis en évidence la présence de roches pouvant servir de socle et de butée à un barrage. Prenant en considération ces nouvelles études l'entrepreneur décide alors de reporter la construction 40 mètres en aval, et de construire un barrage de type "barrage poids". Il s'agit alors d'une barrière en béton encastrée dans le cañon et qui résiste à la poussée de l'eau par son propre poids uniquement; les travaux reprennent rapidement, l'entreprise Ballot a toujours son matériel en place. Avec le retard apporté par ces surprises géologiques nous sommes déjà en I933. Le socle du barrage est coulé dans le lit de la rivière et bientôt jusqu'à une hauteur de 30 mètres s'élèvent les trois secteurs centraux de 6 grades, encadrés par les tours à béton Coméra de 75 mètres sur la rive droite et Hibag de 100 mètres sur la rive gauche tandis qu'en amont on aperçoit le socle en béton du premier projet. C'est alors que pour avoir en crête une largeur de déversement suffisante pour le débit envisagé, 1000 mètres cubes par les vannes automatiques, on entreprend de faire sauter sur la rive gauche, une masse erratique de rochers, constituée par du poudingue et que les études géologiques de I930 signalaient en faible épaisseur; elle paraissait détachée et sans relation avec la masse principale, constituée par des grés rouges tendres et se désagrégeant sous l'action de l'air. Ces déblais entraînent alors un éboulement à forme lenticulaire dont le cube exact n'a pu être évalué. C'est qu'en réalité, la masse de poudingue dégagée servait de support à la montagne, grosse masse d'éboulis qui se met en mouvement dès que la cale saute. Momentanément arrêtés, les travaux reprennent cependant sans trop de retard ; on essaye de fixer la masse en mouvement par des injections de ciment ; cette tentative est rapidement vouée à l'échec, le glissement est trop rapide. Une nouvelle fois la construction est arrêtée et pour une période assez longue Il faut faire de nouvelles reconnaissances de terrain sur la rive gauche. Le flanc rive gauche est sondé, une galerie percée dans la montagne pour rechercher une masse stable, tandis qu'en surface, des levées et mesures sont entreprises pour étudier et déterminer le mouvement du terrain. Ces travaux, très poussés, durent près d'un an et demi, et aboutissent à la reconnaissance de la masse stable; on identifie dans ce volume, à une distance compatible avec les travaux, un massif de calcaire sain qui permet de donner au barrage un appui solide.

Secteurs centraux du barrage en construction

Secteurs centraux du barrage en construction. On peut voir la galerie prévue pour les
visites de l'ouvrage et les puits des flotteurs des futures vannes de crête.
(Photo Groud)

Barrage en construction-côté rive droite

Barrage en construction, côté rive droite - centrale à béton -
en arrière du barrage le mur de pied amont du premier projet
(Photo S.Groud)

La construction reprend donc au cours de l'année 1934, mais le deuxième projet de barrage est cependant reconsidéré dans ses dimensions et sa forme. En effet, par mesure de sécurité, sa hauteur est réduite, réservant l'avenir pour une surélévation éventuelle. Les trois secteurs centraux déjà coulés sont coupés pour réduire leur hauteur de 5 mètres. Désormais , les travaux vont se poursuivre sans obstacle sur la rive gauche, la masse de calcaire sain, déportée en aval , nécessite une exécution en fouille blindée, de 9 grades à 17 grades 40 dans les repérages, d'un secteur complémentaire de 8 grades 40 qui allonge dissymétriquement le barrage. Enfin pour assurer sur le flanc de la montagne, la stabilité des terrains en mouvement, des remblais sont effectués entre ces terrains.

Les essais ayant donné satisfaction, et les travaux terminés dans la cuvette réservoir, les galeries sont définitivement fermées. Celle située tout contre le flanc de la montagne est obstruée à l'amont par un bouchon en béton, encastré dans le rocher sur une profondeur de 2,40 mètres et 1,50 mètre de large; sa paroi amont est revêtue d'un enduit protecteur. L'autre galerie est utilisée pour le passage des conduites forcées : alimentation de Philippeville, vidange de fond et irrigation. Ces trois conduites ont leur origine dans la tour de prise d'eau qui abrite les appareils de manoeuvre pour l'ouverture et la fermeture de leurs vannes.

Contre-barrage et tirants

Les dernières coulées de béton sont consacrées au contre-barrage qui a pour rôle d'amortir la force vive des eaux déversantes et d'éviter les affouillements. Implanté sur le pied même du barrage, il dresse ses dents vers le déversoir et sur toute la largeur du secteur déversant. Une deuxième ligne, plus en aval, sert de déversoir aux eaux bouillonnantes.

Pour assurer la tenue du contre-barrage et sa résistance à la force vive des eaux, chaque dent est renforcée par un tirant de 150 tonnes : il s'agit de câbles tendus à la verticale entre le rocher sous-jacent et le béton; enfin 12 tirants de 600 tonnes plaquent la maçonnerie du contrebarrage au pied du barrage. D'autre part, côté rive gauche, 4 tirants de 1200 tonnes ont un double rôle : ils rendent solidaires le tandem contrebarrage - pied du barrage et servent d'arcs-boutants à l'édifice lui-même ; sur cette rive ce dernier repose sur une masse rocheuse en pente vers l'aval ; les tirants de 1200 tonnes appliquent l'ouvrage sur son piédestal. Cette méthode de consolidation aurait été employée au barrage des Cheurfas ; ce dernier glissant sur sa base naturelle aurait été stabilisé sur son socle par des tirants qui traversent le béton et s'enracinant à grande profondeur avec une légère inclinaison, empêchent tout mouvement de glissement ou de bascule.

Derrière le barrage, au pied du piton rocheux du Kef, la tour de prise d'eau est implantée à l'origine des conduites forcées, dans le réservoir. Construite en même temps que le barrage , elle reçoit ses derniers appareils : commandes électriques des vannes de pied amont, transmissions, portes, grilles.

Les vannes automatiques seront installées aussitôt après la guerre de 39-45, en 1949; derniers travaux de maçonnerie, les piles servant de support aux vannes seront coulées, les vannes mises en place , et enfin une charpente en béton armé franchit les pertuis en s'appuyant sur ces piles. En 1953 on équipe cette passerelle d'un garde-fou métalliques.

Caractéristiques finales de l'ouvrage terminé

Le barrage des Zardézas est terminé. Après dix ans d'efforts et de travail, de fouilles et de bétonnage, il entre dans sa phase utilitaire en 1939 avec sa mise en eau définitive.

Quelles sont alors les caractéristiques de l'ouvrage ?
- vu de face, il a 170 mètres de large en crête et 55 mètres au talweg
- il a nécessité environ 150000 tonnes de ciment et 3000 tonnes de fer
- l'épaisseur de la voûte est de 37,50 mètres à la base.
- l'inclinaison sur la verticale est donnée par un fruit amont de 5%
- l'inclinaison sur la verticale est donnée par un fruit aval de 75%
- haut de 33,75 mètres, il s'élève en flèche au-dessus du terrain nature selon le type triangulaire.
- il présente un seuil de déversement à la côte I85,75 et les vannes automatiques permettent d'élever le plan d'eau jusqu'à la côte 189,75
- à la côte 185,75 le cube d'eau emmagasiné est de 14 1/2 millions de mètres cubes et la surface libre du lac atteint 174 hectares; à la côte 189,75 la capacité de retenue passe à 18 1/2 millions de mètres cubes et la surface du lac à 196 hectares .

Ce barrage a été conçu de telle sorte que la tenue de l'ouvrage ne puisse d'aucune manière être mise en défaut par une crue exceptionnelle si le niveau de l'eau venait à atteindre la cote 203. La marge de sécurité est donc large, si l'on sait que les vannes automatiques ouvertes à 4 mètres peuvent évacuer 1095 mètres cubes/seconde, pour une crue maxima évaluée alors à 800 mètres cubes/seconde.

(1) Pfeiffer et Assant, Alger 1927
(2) Selon la terminologie internationale un grand barrage doit dépasser 15 mètres, de hauteur; Sud-Ouest du 17-08-87, "Les veilleurs de barrages" J. P. Deroudille.

In l'Algérianiste n°59 de septembre 1992

Les Vannes Automatiques

Au sommet du barrage, le déversoir est équipé de cinq portes métalliques qui retiennent encore l'eau du lac sur une hauteur de 4 mètres : ce sont les vannes automatiques. Elles évacuent le surplus des crues de la rivière et des torrents du bassin de réception et peuvent maintenir la hauteur d'eau à un niveau constant
La largeur disponible de l'ensemble des cinq vannes au total est, de 55920 mètres soit
- 3 vannes de 10,20 mètres
- 1 vanne de 12 mètres
- 1 vanne de 12,60 mètres
L'étanchéité est réalisée par la poussée de l'eau sur des joints, en cuir formant clapets sur les surfaces de frottement et sur le sommet du déversoir elle est remarquable pour les dimensions en cause, les fuites sont extrêmement rares et insignifiantes puisque le petit bassin formé par le barrage et le contre-barrage n'est jamais plein.
L'ouverture des vannes dans un mouvement vertical est automatique ou commandée par l'homme, individuelle ou simultanée pour les cinq portes Dans le fonctionnement automatique les vannes s'ouvrent soit individuellement, soit d'un même mouvement actionnées par la poussée hydrostatique sur des flotteurs. Le mouvement vertical des flotteurs est transmis à la porte, dans le même sens, par un système de bras de leviers qui démultiplie et rend le déplacement très doux. Chaque vanne est équipée de deux flotteurs en béton d'un volume de sept mètres cubes ; théoriquement elles sont équilibrées pour une immersion des flotteurs à 50%, ce qui donne pour chacune d'elle une poussée de 7 000 kilogrammes. La chambre des flotteurs reçoit et évacue l'eau par des petites vannes qui débouchent sur les faces amont et aval du barrage. Vannes automatiques fermées, la chambre est vide et les flotteurs reposent sur le fond pour les ouvrir, il suffit d'admettre l'eau dans la chambre des flotteurs, l'ouverture est alors fonction du niveau d'eau admis ; le déplacement de ces flotteurs est guidé dans leur couloir par des montants en bois fixés au mur de béton et servant de glissières
Les cinq vannes permettent un débit de 1400 mètres cubes/seconde à 5 mètres d'ouverture, soit une évacuation rapide des surplus, même pour de très fortes crues ; d'autre part, le système de vases communicants qui agit sur les vannes établit une relation très précise entre le niveau d'eau dans le lac et leur hauteur d'ouverture.
Même lorsque l'eau du lac n'atteint pas le niveau du déversoir ces vannes sont conques pour fonctionner avec le système hydrostatique, ce qui permet des révisions ou réparation en été. Ce fonctionnement peut être obtenu jusqu'à la côte 178, soit pour un niveau situé à 7,75 mètres sous la côte du déversoir.
L'ouverture peut être commandée à la main ; chaque vanne est équipée de deux commandes symétriques, à hauteur des contrepoids et comme pour un palan, deux hommes sur un balcon en contrebas actionnent chaque chaîne il faut exercer une force de 7000 kilogrammes, le mouvement est très démultiplié et pénible: pour ouvrir une vanne de vingt centimètres il faut un travail de près de vingt minutes à quatre hommes. En réalité, cette commande à la main n'est qu'une manoeuvre de secours et n'a pas servi jusqu'alors pour une évacuation de crue.
Enfin, un équipement électrique récent (59-60) permet une ouverture maximum en une heure

LA TOUR DE PRISE D'EAU : 

Ce sont les ateliers Neyret, Beylier et Piccard-Pictet dit "NEYRPIC" de GRENOBLE qui usinent et mettent en place l'ensemble des installations conduites forcées, fermetures à l'extrémité de chacune d'elles et leurs appareils de manoeuvre.
Les trois prises d'eau dans le réservoir, vidange, irrigation, alimentation sont commandées depuis la tour.
L'irrigation et l'eau d'alimentation partent de l'intérieur de la tour où le niveau de l'eau est celui du lac. A différents étages des grilles avec vannes sont prévues à cet effet, jouant ainsi un premier rôle de filtre pour les gros débris végétaux et permettant de prendre l'eau plus ou moins près de la surface libre du lac-réservoir , premier bassin de décantation naturelle . Il s'agit de capter à la fois une eau aussi décantée et aussi fraîche que possible.
La conduite de vidange passe sous la tour et prend l'eau à son pied, directement au fond du lac. Une porte métallique dite vanne de garde sur rail , commandée de la tour permet d'ouvrir ou fermer- la prise d'eau de 2,60 mètres sur 2,30 mètres, en général elle est toujours ouverte, seule la vanne papillon en aval est fermée ou règle le débits au cours des lâchers. La porte amont n'est utilisée que par nécessité, réparation et entretien intérieur de la conduite ou du papillon, et ce afin de ne pas détériorer par des manoeuvres trop fréquentes les joints en cuir qui assurent l'étanchéité aux surfaces de frottements. Enfin cette prise directe de vidange permet d'évacuer par des lâchers dits "chasses" une partie des dépôts amenés par les eaux au pied du barrage ; on évalue à I/200 des débits liquides les matières solides amenées par les crues.
Avec les premières chaleurs les culs-blancs viennent nicher dans tous les recoins de la tour et à cette même époque, les barbeaux, très nombreux remontent en surface et rôdent le long des maçonneries ; c'est qu'ils sont à l'affût des détritus et excréments lâchés par les oiseaux ; au moindre " ploc" ils bondissent et se disputent cette pâtée tombée du ciel : le "bromège" est naturel, un poste pour la pêche aussi. Il suffit de se camoufler dans la barque de l'administration et de lancer la ligne amorcée avec une petite sauterelle ; au "ploc" dans l'eau, le poisson se jette dessus et avale sans tergiverser. Cependant les barbeaux comprennent vite la "musique" et il faut changer de place. Quant aux qualités culinaires du roi de nos rivières il paraît souhaitable de les compléter... (!) par l'emploi d'une recette adaptée : bien assaisonné, accompagné d'aromates et délivré de ses arêtes , on peut le déguster.

 

Le barrage équipé des vannes de crête

Le barrage équipé des vannes de crête, vue aval depuis la rive droite (Photo H.Groud)

LES VANNES DE VIDANGE ET D'IRRIGATION

La vidange et l'irrigation sont assurées par deux conduites forcées sur la rive droite , elles suivent une des galeries percée à cet effet aboutissent au pied du barrage , en aval du contre-barrage, et rejettent l'eau directement dans la rivière.
Ces conduites sont fermées aux deux extrémités amont et aval par des portes qui peuvent être commandées séparément, ce qui par l'aval, permet les visites d'entretien ou les réparations.
Le système de fermeture aval est constitué par des portes circulaires pivotant autour d'un axe horizontal suivant le procédé technique appelé "vanne papillon".
La vanne de vidange a 2,40 mètres de diamètre et permet un débit de 85 mètres cubes/seconde , pour l'irrigation une vanne de 0,80 mètre qui peut débiter 15 mètres cubes/seconde, le barrage à la retenue maxima .
Les vannes de vidange et d'irrigation sont commandées électriquement, un fonctionnement de secours à la main est possible. Pour palier les éventuelles pannes de secteur, un projet prévoyait l'installation d'une turbine sur une conduite forcée, actionnant un alternateur qui aurait pu assurer les besoins en énergie du barrage pour les appareils de manoeuvre et l'éclairage. Le devis établi n'a pas été retenu faute de crédits et le projet n'a jamais été réalisé.

ALIMENTATION EN EAU DE PHILIPPEVILLE ET DES VILLAGES

Après sa sortie de la tour, l'eau subit deux traitements : l'un mécanique, l'autre chimique.
- Le traitement mécanique :
La conduite peut recevoir un débit maxima de 8 000 mètres cubes par 24 heures. Dans la réalité, le débit moyen est de 6000 mètres cubes/24 h. Mais si l'eau passait directement du réservoir dans le tuyau d'alimentation celui-ci sauterait sous l'effet de la pression, ou bien il faudrait équiper toute la distance en conduite forcée. Aussi pour amortir cette pression, l'eau est amenée dès sa sortie du réservoir à la chambre brise-charge. Là, sous l'effet de la pression , l'eau jaillit par un robinet pointeau en un jet continu de 245 millimètres; dans l'axe du jet, sur la paroi opposée du bassin , un pointeau scellé dans la maçonnerie pulvérise ce jet; l'eau bouillonnante est recueillie dans un premier bassin , puis s'écoule par un déversoir dans un second bassin d'où elle s'engage dans une conduite de 500 millimètres à la côte 160,50 pour être dirigée vers la station de filtrage en passant sous le lit de la rivière . Pratiquement, la pression de l'eau n'est donnée alors que par la dénivellation du terrain entre cette altitude et le point considéré
- le traitement chimique
Après un parcours de 500 mètres, la conduite atteint la station de filtrage sur la rive opposée de la rivière.
L'eau passe en premier lieu dans une série de deux bassins dits "bassins de réaction et décantation"; pendant son séjour, elle y subit un traitement chimique au sulfate d'alumine. Ce produit est un coagulant destiné à faire précipiter les boues, un activateur de la décantation. Sous l'effet du sulfate d'alumine, il se forme des flocons blancs ou blanchâtres qui se déposent. L'eau passe alors au filtrage.
Les filtres sont répartis en huit bassins. Dans chaque bassin, un treillis métallique très serré et épais est recouvert d'une couche de sable.

Photo H-Groud

(Photo H.Groud)

LE VILLAGE ET SA POPULATION

Pendant les travaux de construction, la population européenne atteint quatre-vingt personnes environ ; communautés d'origines diverses l'image de l'Algérie on y trouve des français de métropole ou d'Algérie, des italiens, des espagnols, des maltais, des autochtones des douars environnants et des marocains installés au lieu dit "le camp marocains" où ils ont montés leurs habitations - Mais à ceux qui habitent le village s'ajoutent les employés du chantier qui résident à El Arrouch. L'institutrice part, on dirait aujourd'hui en week-end, souvent le samedi après la classe pour Constantine ou Philippeville et quelquefois le lundi matin les élèves apprécient une récréation imprévue quand, correspondance manquée ou défaut du taxi à la gare d'El Arrouch elle arrive quelque peu en retard.
Pratiquement nulle après la f'in du chantier, la population européenne variera par la suite et suivant les périodes ; on pourra en compter de dix à vingt de 57 à 62, des fonctionnaires des Eaux et Forêts, du Service de l'hydraulique, de l'Education Nationale, des Services Municipaux et de passage les techniciens des entreprises qui sont engagées dans des travaux.
La population musulmane s'élève à 5000 habitants en 1962, réparties sur tout le territoire communal, en mechtas sur les sommets environnants d'Aïn Jdida, du Kebbous… ou près des sources 400 habitants résident au village ; le peuplement est essentiellement fait du douar Hazabra et quelques éléments des douars environnants (1).
La présence de vestiges atteste une implantation de l'époque romaine : à Zardézas, un cimetière près de la rivière sur la piste d'Aïn Adar, et vers la source d'Aïn Jdida des débris de tuiles, pierres taillées et assez souvent pièces de monnaie.
Les distractions sont rares ; on se déplace à Constantine ou à Philippeville le dimanche quand on dispose des moyens de locomotion. Un terrain de tennis a été installé, on pratique aussi le football ou la partie de boules devant la cantine. La pêche, mais surtout la chasse aux perdreaux et sangliers procurera beaucoup de plaisir aux amateurs dans cette contrée giboyeuse. C'est au cours d'une de ces parties qu'Ali Boujdida employé au barrage depuis ses débuts et qui sera le premier maire de la commune, racontera à mon père sa surprise en voyant débouler un lynx; il ne le tira pas. Avec l'été, quand le lac de retenue fera, miroiter ses premières eaux, quelques courageux s'y baigneront.

En 1939 comme en bien des points du territoire, les préparatifs de la guerre sont visibles; craignait-on déjà un bombardement ? Des tranchées sont creusées et numérotées dans les pentes à l'écart et au-dessus du village et les habitants y reçoivent une affectation. A l'appel de mobilisation les hommes les plus jeunes partiront tandis que d'autres, plus agés assureront souvent la garde des ponts, voies ferrées ou lignes téléphoniques du secteur avec un vieux ''LEBEL" . Et dans la nuit du 2 septembre 1939, jour de l'entrée en guerre, sans docteur ni sage-femme, nous aurons une naissance à Zardézas, avec l'aide des voisins , tandis que le père mobilisé -39 ans et trois enfants- rejoignait la caserne du 3ième Zouaves à Philippeville.
La première école ouvre ses portes en 1931 avec la création d'un poste une classe de 25 à 30 élèves ; elle se maintiendra jusqu'en 1940. A la fin des travaux, l'entreprise Ballot démonte le bâtiment scolaire préfabriqué qui lui appartient : l'école ferme ses portes. Suite au débarquement des anglo-américain en A.F.N. et consécutif aux bombardements de Philippeville et de son port, des familles dont une institutrice se réfugieront à Zardézas ; brève reprise en I342-43, cette enseignante repliée de Tunisie fera fonctionner une classe pendant un an.
Il faudra attendre 1958 pour que l'école ouvre nouveau avec, une première classe de 40 élèves. Pour démarrer, deux bâtiments "Fillod" en tôle de deux classes-préau chacun et deux villas seront progressivement montés. Puis un bâtiment en dur dont la construction avait été arrêtée en 1955 avec les "événements" sera repris et achevé en 1960-61 avec deux classes en rez-de-chaussée et deux appartements à l'étage ; l'ensemble , sur trois niveaux encadre la cour située au niveau intermédiaire de plain-pied avec la rue . Sur sept classes, deux fonctionneront en mi-temps. En 1962, avec sept classes et près de 350 élèves, en des jours sombres et difficiles, l'activités scolaire et pédagogique sera assurée jusqu'au 30 juin après avoir procédé à la distribution des prix .
Nous quitterons le barrage tous ensemble, et Ali Boudjdida qui nous attendait à la sortie du village en nous disant "au revoir" ajoutait "vous reviendrez à la rentrée ?"

 

L'activité ordinaire

les crues sur le barrage

L'activité ordinaire
et les crues sur le barrage

Après le vacarme journalier des concasseurs, des tirs de mines annoncés par la trompe, des locos et pelles à vapeur , le silence est retombé sur la vallée - Seul s'élève dans le soir la flûte ou le chant d'un berger qui rentre avec ses troupeaux ou encore c'est l'écho d'un appel qui résonne d'une montagne à l'autre.
Avec l'achèvement du chantier, toutes les installations disparaissent des baraquements ne subsistent plus que les socles en béton, seuls se maintiendront les deux bâtiments en dur de l'administration et de l'entreprise qui abritaient les bureaux. Quelques ouvriers permanents assureront la surveillance et l'entretien. Quand il le faudra, un responsable viendra de Philippeville de jour ou de nuit . Les observations en provenance du barrage sont communiquées au bureau du Service de l'Hydraulique de Philippeville qui les enregistre et donne les ordres.
Au cours des crues, les eaux qui ravinent les pentes du bassin versant entraînent dans le lac quantité de détritus et de terre… et pour éviter l'envasement au pied du barrage en aval, on effectue des lâchers successifs par la vanne de vidange. Seule une bien faible partie des dépôts est ainsi évacuée et l'efficacité de la méthode est discutée.
Pâques 1953, le barrage est presque plein, encore quelques centimètres de hauteur d'eau et celle-ci passera par-dessus les vannes automatiques. Avec le beau temps, la crue est très faible, l'eau ne monte que de deux à trois millimètres par heure. Pour évacuer la quantité invraisemblable de détritus végétaux qui s'est accumulée à la surface tout contre les vannes le service laissera l'eau s'écouler par dessus les portes.
En temps normal, l'activité est réduite : entretiens divers en maçonnerie, peinture, mécanique et surveillance des appareils enregistreurs, garde des installations. La station de filtrage de l'eau d'alimentation occupe deux ouvriers pour la surveillance et l'entretien, le nettoyage des filtres et cuves.
Il n'en fut pas de même durant l'hiver 1953 , à la suite de conditions atmosphériques défavorables : pluies importantes pendant plus d'une semaine Le Zeramna dont le confluent avec le Saf Saf se trouve tout près de Philippeville a gonflé démesurément au-delà de ses possibilités d'évacuation . Pour pallier ce danger connu un tunnel a été percé sous la montagne du Skikda. Mais la crue est trop forte, les eaux débordent, rompent les digues, inondant la vallée et les faubourgs de la ville Pour éviter que la catastrophe ne prenne des proportions plus grandes les vannes du barrage des Zardézas sont maintenues fermées malgré la montée du niveau des eaux arrivant du bassin versant, et ce afin de laisser passer au maximum l'onde de crue du Zeramna. Le barrage a servi de tampon et quand l'ordre d'ouverture des vannes a été donné, il passait près de 15 centimètres d'eau par-dessus leurs bords supérieurs.
Autrement plus violente sera la crue de 1957, les 22 et 23 novembre. Pour l'ensemble du périmètre contrôlé soit 115 000 hectares on enregistre une chute de pluie évaluée à 200 millions de mètres cubes.
- bassin de réception 80 millions de m³,
- bassin aval 120 millions de m³,
et la pluviométrie enregistrée au barrage pendant la période septembre - octobre - novembre 1957 atteint 630,8 millimètres.
La situation traduite par les nombres se présente ainsi : le cube de la crue est de 47 704 912 mètres cubes.
Les manoeuvres exécutées sont celles qui habituellement évitent la conjonction des crues Zeramna-Saf Saf à l'embouchure.
Le 22 à 9 heures 17, la côte d'alerte est atteinte et les vannes automatiques entrent en fonctionnement.
- entre 8 et 9 heures : 1 443 874 mètres cubes arrivent dans le lac
- à 9 heures 30 les vannes ouvertes lâchent 1 418 m³/Seconde (1)
La capacité du réservoir étant atteinte, ce débit représente rigoureusement la quantité d'eau qui se déverse dans le lac ; la sensibilité du système de fonctionnement automatique permet cette précision. Une variation de débit qui va atteindre 1m³/s/s dans la rivière entraîne un front de crue très violent, à l'origine des dégâts les plus sévères : inondation la plus importante, érosion, des hectares emportés le long des berges, dépôts limoneux dans les plantations et sur les voies de communications.
Au pied du barrage l'oued déborde de son lit, emporte la moitié de la place du marché et le vieux pont en bois
L'alerte donnée dès le 21 à 9 heures 30, l'inondation des terres débutera le 22 vers 13 heures 30. La submersion durera environ 24 heures. Aux plus hautes eaux, 4 700 hectares sont recouverts et on note 0,80 mètre à 1 mètre d'eau sur l'aérodrome de Valée . La route Philipeville-Constantine est coupée.
Des débits de cette importance, atteignant en pointe 1 400 mètres cubes seconde sont heureusement rares ; c'est le premier enregistré depuis que le barrage est en eau, c'est peut-être ce que l'on appelle "la crue millénaire".
Afin d'éliminer ou de réduire au mieux ce danger des crues brutales des travaux sont entrepris , certains déjà en cours sont accélérés et d'autres mis à l'étude.
Citons :
- le reboisement du bassin versant ; nécessaire mais de longue haleine En parallèle l'aménagement de banquettes de différents types en courbe de niveau et plantations d'arbres , essentiellement eucalyptus, frênes, pins d'alep, cyprès, casuarinas, acacias éburnéa en bordure . La D.R.S. créée par la loi du 2 février 1941 conduit ces travaux ; ses rapports font état pour l'ensemble du territoire de 1 500 hectares entraînés par an à la mer et perdus. Ce qui témoigne de l'urgence de ces travaux.
- protection des berges et talus à vif, disposition de gabions pour briser la force vive du flot, amélioration de la couverture végétale.
- surélévation de l'ouvrage de 10 mètres, pour un meilleur amortissement des crues par augmentation de la capacité du réservoir de 11 millions de mètres cubes. En 1962, l'envasement est tel que les mesures faites permettent de dire que la capacité réelle est passée de 18 ½ millions en 1940 à 11 millions de mètres cubes, le minimum nécessaire pour assurer l'alimentation en eau potable : 2,5 millions de m³ et l'irrigation 7 800 000 m³ . Une capacité de retenue supplémentaire de 11 millions de mètres cubes aurait ramené la crue de 1957 à un lâcher de 380 m³/s.
A l'automne de 1958 le personnel constate, au cours d'une manoeuvre habituelle de contrôle que la vanne de garde ne ferme plus. Tous les essais s'avèrent vains et les vérifications effectuées sur les appareils de commande et de transmission ne révèlent rien d'anormal. L'état-major du S.C.H., de l'ingénieur responsable à Philipeville à l'ingénieur en chef à Constantine en passant par le personnel technique en place participent à des réunions de travail sur le chantier : toutes sortes d'hypothèses sont envisagées, un plongeur avec scaphandre autonome effectue plusieurs plongées de reconnaissance mais l'eau est si trouble qu'il ne parvient pas à identifier la nature de l'incident. Et pourtant, la situation pour des raisons de sécurité ne peut se prolonger indéfiniment. En désespoir de cause une seule hypothèse est retenue sans avoir pu être vérifiée : les tirs de mines de la carrière au-dessus, auraient projeté des pierres de dimensions importantes et celles-ci seraient coincées sous la porte ; les faits et risques encourus avaient d'ailleurs été signalés en son temps aux artificiers et responsable.
Un seul recours pour résoudre le problème : vider le barrage. La décision est prise et la période climatique favorable attendue : crue de la rivière assez faible pour ne pas contrarier la vidange, suffisante pour remettre en eau rapidement et réalimenter la conduite de Philipeville enfin assez tôt pour assurer le remplissage du lac avant l'été.
L'opération est déclenchée le 22 décembre. Elle se déroule sans incident et vérifie l'hypothèse retenue ; les obstacles sont rapidement dégagés, et après une ultime vérification, la remise en eau est engagée le soir même Ce sera l'occasion de constater l'état d'envasement important du réservoir et pour certains de faire une pêche miraculeuse en quantité et taille de barbeaux et anguilles prisonniers de la boue en aval du barrage dans le lit de la rivière .

Les transformations et travaux de 1940 à 1962

L'envasement est le fléau qui menace rapidement le barrage, comme tous ceux d'Algérie d'ailleurs ; rappelons que sa capacité de 18 ½millions de m³ est tombée à 10 ½ - 11 millions de m³. , c'est une chute énorme. En 1953, des sondages sont effectués dans le lac pour déterminer l'importance exacte des dépôts ; des échantillons d'eau sont d'autre part prélevés journellement en divers points du lac et à différentes profondeurs, ainsi qu'à la jonction de la rivière avec le lac. Ces prélèvements sont envoyés à Alger pour être étudiés et déterminer la nature et les proportions d'alluvions charriés par la rivière et la forme de cet envasement.
Si les Services des Eaux et Forêts et de la D.R.S. procèdent à des aménagements de banquettes et de reboisements, seuls les terrains d'Etat sont traités en général. Les particuliers peuvent en bénéficier, subventionnés à 80%, mais la demande est pratiquement nulle pour des raisons que l'on devine.
Augmenter la capacité du barrage est un objectif, le projet initial ayant été rabaissé de 10 mètres pour permettre dans le temps une observation sur la solidité des assises et butées ; des études sont donc menées en vue d'une surélévation . Afin de déterminer les mouvements de terrains, s'ils existent, et leur importance, des repères ont été scellés sur le barrage et aux environs immédiats dans un rayon de 200 mètres. Dans la zone d'éboulement rive gauche, les observations sont faites par intersection de repères isolés permettant de suivre les déplacements et de les préciser ; la levée stéréotopographique donne une très grande précision graphique sur l'allure générale d'éventuels mouvements en x,y,z, Les calculs analytiques sont exécutés au 1/10ème de millimètre avec table à 6 ou 8 décimales et le graphique à l'échelle 10/1. La superficie totale de l'éboulement rive gauche à étudier est de un hectare vingt-cinq. Les mesures sont exécutées au théodolite et niveau WILD; le fil à mesurer et la mire sont en métal invar ; la précision en planimétrie est de 1/10ème de millimètre par portée au fil invar sur 100 mètres ; dans la mesure de l'angle de deux directions : 2 secondes centésimales
Ces auscultations périodiques, pour les mouvements altimétriques et latéraux sont effectuées par la Société Française de Stéréographie de Paris pour le Service Central des Etudes Générales et Grands Travaux du Service de la Colonisation et de l'Hydraulique (S.C.H.). Trois séries de mesures sont exécutées en septembre 1952, février 1953, mai 1953 ; de nouvelles mesures sont faites en 1961 .
Rien ne semble s'y opposer, la surélévation est sur les rails, et c'est une nécessité.
L'alimentation en eau potable est aussi un problème qui n'est jamais définitivement résolu avec l'augmentation de la population, donc des besoins Des travaux entrepris depuis 1955 améliorent le débit de la conduite ; des pompes et un bassin relèvent le niveau de départ de 28 mètres ; l'augmentation de pression se traduit par un débit qui passe de 100 l/s. à 140 l/s. ; on est alors à la nouvelle capacité maxima de la conduite, soit environ 11 000 m³/ jour.
La station de filtrage a été transformée suivant le procédé C. Chabal et Cie, ainsi les traitements de l'eau dans leur forme mécanique et chimique d'une part et leur rapidité d'autre part sont améliorés ; le coagulant utilisé pour la décantation est le sulfate ferrique à la dose de 20 g/m³ ; les décanteurs à lit de boue et pulsations sont des plus modernes ; les eaux sont ensuite filtrées par une couche de sable calibré de 0,5 à 1,3 millimètres sous 80 centimètres d'épaisseur. Le traitement chimique est réalisé par une javellisation au chlore gazeux. Mais à l'arrivée aux citernes, les eaux sont traitées une nouvelle fois pour pallier les risques de pollution sur le trajet.
L'irrigation a donné lieu à de nombreuses études : réseau de canalisations enterrées ou à ciel ouvert par seguia distribuant l'eau dans toute la vallée ces différents projets se sont toujours heurtés à un cotât trop élevé. C'est finalement un système intermédiaire qui se met en place. Toujours lâchée depuis le barrage dans la rivière, l'eau est pompée à partir de stations exploitées par l'Administration et menée en tête de chaque propriété. Les autorisations de pompage par les particuliers sont supprimées La station de Saint-Charles est prévue pour entrer en activité fin 1962.

Notes complémentaires

- Situation de la réserve
au 1-9-60 8 528 000 m³
au 1-9-61 3 728 000 m3
au1-9-62 7 32I 000 m3

Les graphiques permettent de constater que :

57-58 représente une année particulièrement pluvieuse
60-61 sécheresse catastrophique pour le bétail et l'agriculture
61-62 hauteur moyenne des précipitations
Stations de Pluviométrie de l'arrondissement de Philipeville
Philipeville
Ecole d'Agriculture
Aérodrome
Saint-Charles
Sidi Mezrich
Conde Smendou
Barrage des Zardézas ; altitude de la station 180 mètres
Bou Snib : un pluviomètre enregistreur.

Conclusion

            Zardézas n'est pas un ouvrage monumental, une oeuvre exceptionnelle que retiendra la postérité, non ; il représente cependant un symbole, celui de la volonté et de la ténacité des hommes enracinés dans ce pays à vaincre toutes les difficultés pour qu'émerge l'Algérie.
            Après les pionniers et l'aventure de la conquête, après le temps des bâtisseurs, venait celui de l'ouverture à la modernité, aux techniques de pointe comme on peut le constater aux dernières heures de l'Algérie française avec la construction et la mise en service du barrage de Meffrouch dans l'ouest algérien ; ainsi nous pouvons lire dans "la Dépêche de Constantine" des premières heures de l'indépendance : "Le barrage de Meffrouch, près de Tlemcen, a été mis en eau hier matin. Edifié dans l'ouest algérien à quelques kilomètres de Tlemcen, sous la direction d'ingénieurs français qui ont utilisé un procédé révolutionnaire, la préfabrication, pour la construction d'un barrage de 22 mètres de haut et 530 mètres de long en crête . Unique au monde dans sa conception, il assurera notamment l'alimentation en eau potable de la ville de Tlemcen et de la zone industrielle d'Oran-Arzew: capacité vingt millions de mètres cubes".
            Ainsi le peuple Pied-Noir, poussé par le "vent de l'histoire", quittera sa terre natale , abandonnant non pas des vestiges ou des ruines , mais la trace concrète des joies , des souffrances, du travail acharné des hommes sur ce sol fécondé de leur sueur et de leur sang , sur ce sol où ils avaient gagné le droit de vivre.

(1)- Les nombres cités concernant la crue de 1957 sont tirés des notes prises par Serge GROUD sur le barrage alors que dans des conditions de travail particulièrement difficiles abri et éclairage précaires pendant la nuit, sous les averses, il surveillait la montée des eaux et préparait les manoeuvres pour faire face à une situation qui devenait délicate et jamais rencontrée ; (montée des eaux de 4cm par minute)

in l'Algérianiste n°60 de décembre 1992

Retour à la liste des barrages

13 février 2015

BEZIERS - INAUGURATION DE LA RUE DU cdt HELIE DENOIX de SAINT MARC

COMMUNIQUE DE PRESSE DU CERCLE ALGERIANISTE NATIONAL DU 9 MARS 2015.

            J'ai le grand plaisir de vous transmettre l'invitation de Robert Ménard, à participer à l'émouvante et historique cérémonie patriotique du 14 Mars prochain sur Béziers avec votre drapeau si possible.

            L'inauguration de la rue du cdt DENOIX de SAINT MARC aura lieu le samedi 14 mars 2015 à 14 h 30 à Béziers. Vous trouverez en pièce jointe le flyer de l'inauguration.
            Je vous confirme également que les associations d'anciens combattants sont invitées à venir avec leur drapeau. Le service des relations publiques reste à votre disposition pour tous renseignement complémentaire.

Aurélie BERTEL
Service Relations Publiques et Jumelages
Ville de Béziers
Tél : 04 67 36 71 73
Fax : 04 67 36 73 67
Attention : Le service relations publiques a déménagé. Les nouveaux bureaux se trouvent à la Maison des Arts, 3 rue Paul Riquet à Béziers.

Robert Ménard à Béziers et l'innauguration de la rue Hélie de Saint Marc

Tarct_19mars-1

Ménard Béziers le 14 mars 2015

Robert Ménard maire de Béziers le 14 mars 2015

Biographie du cdt HELIE DENOIX de SAINT MARC

Hélie Denoix de Saint Marc ou Hélie de Saint Marc, né le 11 février 1922 à Bordeaux et mort le 26 août 2013 à La Garde-Adhémar (Drôme), est un ancien résistant et un ancien officier d'active de l'armée française, ayant servi à la Légion étrangère, en particulier au sein de ses unités parachutistes. Commandant par intérim du 1er régiment étranger de parachutistes, il prend part à la tête de son régiment au putsch des généraux en avril 1961.

Résistance et déportation

Hélie de Saint Marc entre dans la Résistance (réseau Jade-Amicol) en février 1941, à l'âge de dix-neuf ans après avoir assisté à Bordeaux à l'arrivée de l'armée et des autorités françaises d'un pays alors en pleine débâcle. Arrêté le 14 juillet 1943 à la frontière espagnole à la suite d'une dénonciation, il est déporté au camp de concentration nazi de Buchenwald.

Envoyé au camp satellite de Langenstein-Zwieberge où la mortalité dépasse les 90 %, il bénéficie de la protection d'un mineur letton qui le sauve d'une mort certaine. Ce dernier partage avec lui la nourriture qu'il vole et assume l'essentiel du travail auquel ils sont soumis tous les deux. Lorsque le camp est libéré par les Américains, Hélie de Saint Marc gît inconscient dans la baraque des mourants. Il a perdu la mémoire et oublié jusqu’à son propre nom. Il est parmi les trente survivants d'un convoi qui comportait plus de 1 000 déportés.

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, âgé de vingt-trois ans, il effectue sa scolarité à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, au sein de la promotion Veille au Drapeau (1943) .

La guerre d'Indochine

Hélie de Saint Marc part en Indochine française en 1948 avec la Légion étrangère au sein du 3e REI. Il vit comme les partisans vietnamiens, apprend leur langue et parle de longues heures avec les prisonniers Viêt-minh pour comprendre leur motivation et leur manière de se battre.

Affecté au poste de Talung, à la frontière de la Chine, au milieu du peuple minoritaire Tho, il voit le poste qui lui fait face, à la frontière, pris par les communistes chinois. En Chine, les troupes de Mao viennent de vaincre les nationalistes et vont bientôt ravitailler et dominer leurs voisins vietnamiens. La guerre est à un tournant majeur. La situation militaire est précaire, l'armée française connaît de lourdes pertes. Après dix-huit mois, Hélie de Saint Marc et les militaires français sont évacués, comme presque tous les partisans, mais pas les villageois. « Il y a un ordre, on ne fait pas d'omelette sans casser les œufs », lui répond-on quand il interroge sur le sort des villageois.

Son groupe est obligé de donner des coups de crosse sur les doigts des villageois et partisans voulant monter dans les camions. « Nous les avons abandonnés ». Les survivants arrivant à les rejoindre leur racontent le massacre de ceux qui avaient aidé les Français. Il appelle ce souvenir des coups de crosse sur les doigts de leurs alliés sa blessure jaune et reste très marqué par l'abandon de ses partisans vietnamiens sur ordre du haut-commandement.

Il retourne une seconde fois en Indochine en 1951, au sein du 2e BEP (Bataillon étranger de parachutistes), peu de temps après le désastre de la RC4, en octobre 1950, qui voit l'anéantissement du 1er BEP. Il commande alors au sein de ce bataillon la 2e CIPLE (Compagnie indochinoise parachutiste de la Légion étrangère) constituée principalement de volontaires vietnamiens. Ce séjour en Indochine est l'occasion de rencontrer le chef de bataillon Raffalli, chef de corps du 2e BEP, l'adjudant Bonnin et le général de Lattre de Tassigny chef civil et militaire de l'Indochine, qui meurent à quelques mois d'intervalle.

Guerre d'Algérie et putsch des généraux

Recruté par le général Challe, Hélie de Saint Marc sert pendant la guerre d'Algérie, notamment aux côtés du général Massu. En avril 1961, il participe – avec le 1er Régiment étranger de parachutistes, qu'il commande par intérim – au putsch des généraux, dirigé par Challe à Alger. L'opération échoue après quelques jours et Hélie de Saint Marc décide de se constituer prisonnier.

Comme il l'explique devant le Haut Tribunal militaire, le 5 juin 1961, sa décision de basculer dans l'illégalité était essentiellement motivée par la volonté de ne pas abandonner les harkis, recrutés par l'armée française pour lutter contre le FLN, et ne pas revivre ainsi sa difficile expérience indochinoise. À l'issue de son procès, Hélie de Saint-Marc est condamné à dix ans de réclusion criminelle. Il passe cinq ans dans la prison de Tulle avant d'être gracié, le 25 décembre 1966.

Années 1960 à aujourd'hui

En 2002, il publie avec August von Kageneck — un officier allemand de sa génération —, son quatrième livre, Notre Histoire, 1922-1945, un récit tiré de conversations avec Étienne de Montety, qui relate les souvenirs de cette époque sous la forme d'entretiens, portant sur leur enfance et leur vision de la Seconde Guerre mondiale.

Après sa libération, il s'installe à Lyon avec l'aide d'André Laroche, le président de la Fédération des déportés et commence une carrière civile dans l'industrie. Jusqu'en 1988, il fut directeur du personnel dans une entreprise de métallurgie.

En 1978, il est réhabilité dans ses droits civils et militaires.

En 1988, l'un de ses petits-neveux, Laurent Beccaria, écrit sa biographie, qui est un grand succès

Il décide alors d'écrire son autobiographie qu'il publie en 1995 sous le titre de Les champs de braises. Mémoires et qui est couronnée par le Prix Fémina catégorie « Essai » en 1996. Puis, pendant dix ans, Hélie de Saint-Marc parcourt les États-Unis, l'Allemagne et la France pour y faire de nombreuses conférences. En 1998 et 2000, paraissent les traductions allemandes des Champs de braises (Asche und Glut) et des Sentinelles du soir (Die Wächter des Abends) aux éditions Atlantis.

En 2001, le Livre blanc de l’armée française en Algérie s'ouvre sur une interview de Saint Marc. D'après Gilles Manceron, c'est à cause de son passé de résistant déporté et d'une allure différente de l'archétype du « baroudeur » qu'ont beaucoup d'autres, que Saint Marc a été mis en avant dans ce livre

A89 ans il est fait grand-croix de la Légion d'honneur, le 28 novembre 2011, par le président de la République, Nicolas Sarkozy.

Il meurt le 26 août 2013. Ses obsèques sont célébrées le 30 août par Mgr Philippe Barbarin, cardinal-archevêque de Lyon, en la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Lyon, en présence du maire de Lyon Gérard Collomb. Les honneurs militaires lui sont rendus sur la place Saint-Jean durant lesquels le général Bruno Dary prononce son éloge funèbre. Il est inhumé au cimetière de la Garde-Adhémar (Drôme), le 30 août.

Décorations

  • Grand-croix de la Légion d'honneur, en date du 28 novembre 2011
  • Croix de guerre 1939-1945 avec 1 citation
  • Croix de guerre des TOE avec 8 citations
  • Croix de la valeur militaire avec 4 citations
  • Médaille des évadés
  • Médaille de la résistance
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
  • Croix du combattant
  • Médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient »
  • Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
  • Médaille de la déportation et de l'internement pour faits de Résistance
  • Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
  • Médaille commémorative des opérations du Moyen-Orient (1956)
  • Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Afrique du Nord (1958) avec agrafes « Algérie » et « Tunisie »
  • Insigne des blessés militaires (2)
  • Officier dans l'ordre du mérite civil Taï Sip Hoc Chau

IMAGES DE L'INAUGURATION DE LA RUE.


Discours de Robert Ménard, Maire de Béziers, prononcé lors de l'inauguration de la rue Commandant Denoix de Saint Marc :


"Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les présidents, Mesdames, Messieurs, Et surtout, chers, très chers amis, 
D'abord, merci ! Merci d'être là. Merci d'être venus au rendez-vous de la justice et de la fidélité. Honneur à vous qui, parfois, avez parcouru 500 kilomètres, 1000 kilomètres pour être ici. Votre présence, votre nombre, prouvent combien cette cérémonie répond à un impérieux besoin de réparation et de reconnaissance. Et puis, pourquoi ne pas le dire, votre présence me touche infiniment. Oui, merci d'être là. Pour nous, pour tous ceux qui nous ont quittés et, aussi, pour ceux qui viennent. Il y a des moments, il y a des gestes, il y a des paroles qui vous engagent totalement. Qui disent d’où vous venez. Qui disent ce qui est essentiel à vos yeux. Qui disent ce que vous êtes. Qui vous donnent l’occasion – rare, précieuse – de vous replacer dans une lignée, de rendre hommage aux vôtres, de saluer un père, une mère, une famille, de saluer votre famille.Il y a des moments où il faut se rassembler, se retrouver, se souvenir, se tenir chaud les uns les autres. Il y a des moments où il faut dire non aux mensonges, à l’histoire trafiquée, réécrite, bafouée. Il y a des moments où trop c’est trop, où nos plus âgés meurent sans que jamais l’on ait reconnu leur travail, leur mérite, en un mot, leur vie . Oser dire, oser laisser penser que la guerre, oui la guerre d’Algérie s’est terminée le 19 mars, le jour de la signature des accords d’Evian, n’est pas seulement un mensonge, c’est une ignominie, une insulte à la mémoire de tous ceux – pieds-noirs, harkis, jeunes du contingent – qui ont été torturés, qui ont été émasculés, qui ont été tués, qui ont disparu après cette date, après cette capitulation, après cet abandon, après ce renoncement à ce que fut la France, à ce que fut la grandeur de ce pays, de notre pays.

À cela, nous ne pouvons-nous résigner. À cela je ne peux me résigner. Parce que je pense à ma famille, à nos familles. Parce que je pense à mon père, à nos pères. Parce que je pense à ces cimetières abandonnés, saccagés, rayés de la carte, comme gommés de l’histoire officielle, expurgés des manuels scolaires qu’on impose à nos enfants, à nos petits- enfants. 
Voilà pourquoi je suis là aujourd’hui. Voilà pourquoi nous sommes là aujourd’hui. Pour rappeler à ceux qui nous ont trahis qu’ils ne pourront pas, éternellement, mentir, tromper, falsifier. L’Algérie de notre enfance, l’Algérie de nos aïeux, notre Algérie, ce n’est pas ce que certains veulent nous faire croire, ce n’est pas ce qu’un Benjamin Stora ne cesse d’écrire, ce n’est pas aux renégats, aux porteurs de valises d’en imposer l’image. De cela, nous ne voulons pas, nous ne voudrons jamais.

Je le dis à l'adresse de ceux qui s'agitent là-bas, plein d'une haine titubante, enveloppés dans de vieux mensonges qui s'effilochent : le communisme est mort et ses derniers militants sont des spectres errant dans le dédale de leur rancœur et de leur ignorance. Ils ont voulu hier l'Algérie algérienne, ils ne veulent pas aujourd'hui de la France française. La traîtrise est leur patrie. Nos victoires leur châtiment.« À lire une certaine presse, écrivait Albert Camus en 1955, il semblerait vraiment que l’Algérie soit peuplée d’un million de colons à cravache et à cigare, montés sur Cadillac... »60 ans plus tard, rien n’a vraiment changé. Alors, si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour dire« assez ! ». Assez de ces contre-vérités sur les pieds- noirs qui n’étaient pas tous des colons roulant en décapotables américaines. Assez des mensonges sur le bilan de la colonisation. Assez de cette perpétuelle repentance !

Oui, nous pataugeons dans une perpétuelle contrition. Honteux de ce que nous avons été. Honteux même, parfois, de ce que nous sommes. Quand la France intervient en 1830 en Algérie, elle mène une guerre de conquête longue et impitoyable, c’est vrai ! Mais, faut-il le rappeler, il s’agissait de mettre hors d’état de nuire les pirates qui sévissaient depuis la côte algéroise. Ces forbans n’étaient pas des pirates d’opérette : ils enlevaient, suppliciaient, réduisaient les chrétiens en esclavage. Le rappeler, est-ce se transformer en avocat inconditionnel de l’épopée coloniale ? Bien sûr que non !

Faut-il le redire aux révisionnistes de tout poil, la présence française en Algérie, ce sont des ports, des aéroports, des routes, des écoles, des hôpitaux. Ce sont des marais asséchés, des maladies éradiquées. Mais aussi du soleil sur la peau, des éclats de rire sur les plages, des filles à la peau suave, un ciel comme il n’en existe nulle part ailleurs. L’Algérie, disait ma mère, c’est notre paradis à nous, ce paradis qu’on nous a enlevé, ce paradis qui hante, toujours, plus de cinquante ans plus tard, nos cœurs et nos mémoires. Après nous avoir pris notre pays, certains voudraient maintenant nous priver de nos souvenirs. Et nous faire croire que les combats ont cessé le jour où des traîtres signaient un cessez-le-feu qui n’était rien d’autre qu’un lâche abandon, un vil renoncement. Demandez aux Algérois de la rue d’Isly ! Demandez aux Oranais du 5 juillet ! Demandez aux milliers, aux dizaines de milliers de harkis ! Demandez à nos martyrs ! Demandez-leur ce que furent les jours, les semaines, les mois qui ont suivi cette véritable capitulation ! On voudrait les faire disparaître une seconde fois ! On voudrait les oublier, les nier.

Les oublier ? C’est hors de question. Comment oublier ces Européens enlevés par le FLN afin de récupérer le sang dont il avait besoin pour soigner sescombattants ? Vidés, oui vidés de leur sang, au sens clinique du terme... Et dire que certains continuent de se vanter d’avoir été les « porteurs de valises » de ces terroristes qu’on applaudit dans la bonne presse. C’est raté. Nous sommes ici des milliers pour porter témoignage. Nous sommes ici pour dire haut et fort notre vérité, la vérité. Pour la jeter à la figure de tous ceux qui nous font la morale, qui nous parlent du sens de l’histoire, des accommodements auxquels nous devrions nous résigner. Nous sommes ici pour dire tout cela à ceux qui armaient le bras des assassins, des bourreaux des Français d’Algérie.

Des assassins, des bourreaux qui nourrissent encore aujourd’hui une haine à l’égard de la France, de ses valeurs, de son histoire, de ses combats, de sa civilisation. Une haine qui pousse certains à abattre des journalistes parce qu’ils sont journalistes, à abattre des policiers parce qu’ils sont policiers, à abattre des Juifs parce qu’ils sont juifs. Cette haine de la France est comme une insulte, comme une gifle pour d’autres musulmans, pour nos amis musulmans, pour nos frères harkis, eux qui ont choisi la France, qui sont morts pour la France. Eux qui ont été massacrés, certains écorchés vifs, ébouillantés. Eux qui ont été abandonnés sur ordre de l’État français, livrés à la vindicte du FLN.

Mais que s’est-il donc passé ? Que s’est-il passé pour qu’aujourd’hui, dans notre pays, on occulte à ce point la réalité de notre histoire ? Tout simplement que, alors qu’on obligeait un million de Français à quitter leur Algérie natale, on ouvrait la France - quasi simultanément - à des millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne jamais devenir des Français à part entière.

Colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement. Un chassé-croisé dont l’histoire a le tragique secret et dont je redoute que nous ne cessions de mesurer les funestes, les dramatiques conséquences. Je voudrais me tromper. Je crains d’avoir raison.

Face aux drames d’hier, il est des hommes qui ont su dire non. Des hommes qui n’ont pas hésité à tout risquer, à tout perdre pour des valeurs qui étaient, qui faisaient toute leur vie, au point d’être prêts à mourir pour elles. Hélie de Saint Marc était de ceux- là. On les appelle des héros. Un mot qui sonne comme un anachronisme à une époque, la nôtre, où l’on nous serine qu’on ne va quand même pas mourir pour des idées, où la vie, son confort, ses petites habitudes justifient tous les compromis, toutes les compromissions. Je ne vais pas avoir l’outrecuidance de rappeler les états de service, les engagements, le prix payé par Hélie de Saint Marc devant les membres de sa famille qui nous font l’immense honneur d’être aujourd’hui parmi nous.

« Se tenir à la pointe de soi-même. » Voilà une phrase du commandant de Saint Marc qui dit, avec la plus grande justesse, l'exigence de sa vie, de toute sa vie. De l'Occupation à la perte de l'Algérie, rien n'a pu anéantir ce cœur vif, ce cœur exemplaire. Né mille ans plus tôt, son histoire serait celle d'une chanson de geste. Hélie de Saint Marc est un preux, un orphelin d'un ordre spirituel et guerrier, tenant sa vie comme une lance.

Henry de Montherlant écrivait : « Il y a le réel et il y a l'irréel. Au-delà du réel et au-delà de l'irréel, il y a le profond ». La vie et les livres d'Hélie de Saint Marc sont un périple vers les profondeurs de l’être, dans le fond sans fond de son âme. Comme Ulysse, jamais les épreuves ne le détournèrent de sa destination, j’allais dire de sa destinée. Voyages des camps et des prisons, voyages des batailles et des carnages. Voyage vers ce qu'il appelait « le tremblement sacré des choses invisibles ».

Je citerai encore le commandant de Saint Marc, et il faut le citer souvent, car il ne fut pas seulement un chef mais aussi un remarquable éducateur. Non pas un donneur de leçons, ni un « coach de vie » comme l'on dit aujourd'hui, mais un homme qui a beaucoup vécu, beaucoup vu, immensément ressenti. 
Le commandant écrivait, et son petit-fils nous l’a rappelé à l’instant : « La vie est un combat, le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. » Et il ajoutait : « Vivre, ce n’est pas exister à n’importe quel prix. »

Dire comme lui que la vie est un combat n'est pas faire l’apologie de la guerre, n’est pas faire de la guerre sa profession de foi. C'est un simple constat : si une vie, c’est aimer, partager, éduquer, c’est aussi une somme d'épreuves, de contrariétés, d'oppositions, d'expériences et d'engendrements. C’est cette somme qui fait une vie. Et celui qui refuse ce combat ne vit pas. Dire que vie et combat sont de la même substance est une adresse d'espoir. Voilà ce que nous dit le rescapé de Buchenwald. Il faut espérer et faire de son espoir un bélier qui fracasse toutes les murailles. Il faut même espérer au-delà de toute raison. C'est Héraclite qui disait : « Qui n'espère pas l'inespérable ne le découvrira pas. »Ici, je le sais, nous espérons, nous n'avons jamais cessé d'espérer. Nos espoirs sont nos fidélités. Et nos fidélités comme nos espoirs trouvent en ce jour leur récompense, comme elles trouveront demain, en d'autres lieux et sur d'autres plans, des satisfactions encore plus décisives pour notre nation et notre peuple.

Le commandant de Saint Marc est l'homme d'une génération. Une génération qui, de septembre 1939 à juillet 62, ne connut jamais le répit et la paix. Une génération qui, entre la débâcle et l'abandon, connut cent victoires. Une génération qui nous a laissés seuls avec les souvenirs de sa gloire. C'est elle, aussi, qu'en ce jour nous célébrons. Gloire à eux ! Gloire aux compagnons du Commandant de Saint Marc, gloire à ceux d'Indochine, à ceux d'Algérie, gloire à ceux des prisons qui étaient alors les garnisons de l’honneur. Oui, comme vous, comme beaucoup d’entre vous, j’ai lu les livres de celui dont cette rue portera dorénavant le nom. Et je n’ai pas honte de vous le dire : j’en ai eu les larmes aux yeux, regrettant presque d’avoir été trop jeune pour être confronté à des choix qui forcent le destin et font de vous un homme.

Et puis, je me suis dit que j’avais tort. Que chacun, à son époque, est face à des engagements qui, sans avoir le caractère dramatique de ces années algériennes, n’en sont pas moins cruciaux, vitaux. Aujourd’hui, notre pays est face à une crise qui engage son avenir, sa vie, sa survie. Et face à ces dangers, Hélie de Saint Marc, son courage, son panache, sont d’une actualité brûlante, d’une force existentielle.

Allons-nous abandonner la France, laisser faire, nous réfugier dans des slogans aussi creux, aussi vides qu’une rengaine publicitaire, qu’un discours de politicien censés nous faire oublier les responsabilités des uns et des autres ?

Il y a 50 ans, je m’en souviens, vous vous en souvenez, nous tapions sur des casseroles en scandant « Al-gé-rie-fran-çaise ». Il faudrait aujourd’hui, avec la même ardeur, avec la même détermination, dire non à cette France métissée qu’on nous promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante. Dire non à cette France multiculturelle qu’on nous impose. Mais dire oui à une France fière d’elle-même, de son histoire, de ses racines judéo-chrétiennes. Cette France que pieds- noirs et harkis ont admirablement incarnée, cette France pour laquelle un Hélie de Saint Marc s’est battu pendant la résistance, en Indochine et en Algérie. Cette France que nous voulons transmettre, intacte, à nos enfants. Alors, pour Hélie de Saint Marc, pour tous ceux qui sont morts en Algérie, persuadés que nous étions en France, que nous nous battions pour la France, pour tous ceux qui l’ont quittée, définitivement orphelins d’une partie d’eux-mêmes, je voudrais avant que nous entonnions « Le chant des Africains », je voudrais, en votre nom à tous, je le sais, dire, redire, répéter ce qui est notre viatique, notre credo, notre passé et, je l’espère, notre avenir : « Vive la France », « Vive la France française ! » "

Retour rendez-vous.

 

2 mai 2010

SETIF - LE SOULEVEMENT DU 8 MAI 1945 LA REALITE

UN DRAME ALGERIEN D'EUGENE VALLET la vérité sur les émeutes de 1945 (édition originale)

MANUEL GOMEZ 6 MAI 2016 71ème anniversaire du massacre de Sétif 8 mai 1945  

LE FIGARO HISTOIRE du 7 mai 2015 - l'autre face du 8 mai 1945

MANUEL GOMEZ.

ROGER VETILLARD du 9 mai 2015

"Ces évènements allaient servir à la propagande des excitateurs des foules musulmanes." Colonel Groussard

         Soixante cinq ans plus tard, un autre excitateur de foules, Bouchareb, reprenant le mythe de la répression massive, lancé par la radio du Caire et par les frères musulmans, à cette époque,  tente à son tour, d’exciter les populations musulmanes de France et d’Algérie à travers son film-fiction « Hors la loi » et de la propagande qu’il véhicule.

         Si,  la plus grande part d’entre nous, survivants de la guerre d’Algérie, n’a pas connu l’insurrection de 1945 à Sétif et dans sa région, nous savons, pour l’avoir vécue, que celle de 1954 à 1962 n’a épargné, ni femme, ni enfant, ni vieillard, dans la communauté européenne. L’horreur des crimes qui nous sont décrits dans ce rapport ne nous sont pas inconnus.

         Nous les avons côtoyés, même pour certains d’entre nous subis, pendant ces sept longues années. Ce rapport des évènements de 1945 ressemblent en tous points aux massacres subis par notre population pendant ce que l’on nomma les « évènements d’Algérie ». Il est, on ne peut plus,  identique à la réalité que nous avons vécue. Et tout ce que peuvent et pourront encore inventer les criminels qui les ont perpétrés,  ne pourront jamais travestir les faits réels qui se sont produits.

         Voici, dans son intégralité,  le récit circonstancié des émeutes qui ont vu le jour, à Sétif,  le 8 mai 1945 et de la répression qui suivit cette insurrection, par le colonel Adolphe GOUTARD, historien militaire, tel qu’il l’a écrit pour Historia Magazine La Guerre d’Algérie.

photo_2185582_L


         Sétif était une subdivision de la division territoriale de Constantine que commandait le général Duval. Nul mieux que lui n’a défini l’insurrection qui embrasa cette subdivision.

« Dès le 8 mai, écrit-il dans son rapport, l’insurrection prend le caractère de la guerre sainte, de la djihad. Elle se développe avec une soudaineté, une violence et un fanatisme qui démontrent que l’âme fruste du berbère n’a pas changé depuis des millénaires.

         L’insurrection s’est déroulée sous le signe de la haine du roumi et de la France. Elle n’a épargné ni les vieillards, ni les femmes, ni les enfants. Ceux qui ont vu les scènes de carnage et les corps atrocement mutilés en garde une impression d’horreur. »


photo_2185583_XL

         C’est jour de marché. De nombreux indigènes venus des douars voisins emplissent les rues. Vers 7 heures, un rassemblement se forme devant la mosquée.  La troupe scoute musulmane Kechafat el-Hyat est autorisée à défiler pour se rendre au monument aux morts.

         Vers 8h30, elle se met en marche, suivi par un cortège de 7 000 à 8 000 personnes. En tête, trois hommes portent un drapeau français et deux drapeaux aux couleurs du prophète. Derrière eux apparaissent des pancartes sur lesquelles on lit : Libérez Messali ! Nous voulons être vos égaux ! Vive l’Algérie indépendante !

         Vers 9 heures, le cortège arrive rue de Constantine où il se heurte à un barrage de police. Le commissaire central somme les manifestants de faire disparaître les pancartes séditieuses. Sur leur refus, la police essaye de s’en emparer.

         C’est le signal de la bagarre. Des coups de feu éclatent. Le cortège se disperse et les manifestants se répandent dans la ville assaillant à coups de pistolet, de couteau, ou de bâton, les européens rencontrés dans les rues ou assis à la terrasse des cafés. On entend les cris de N’Katlou ennessara ! (Tuons les européens !). Les femmes poussent de stridents you-you.

         Rue Sillègue, M. Deluca président de la délégation spéciale s’efforce de calmer les excités. Il est abattu.

D’autres meurtres sont commis.

         Quand vers, midi l’ordre est rétabli, on relève dans les rues vingt et un  cadavres d’européens. D’après le procès verbal détaillé, on voit que treize de ces cadavres ont le crâne complètement enfoncé, un est éventré et un autre émasculé.

         Dans l’après midi, les troubles s’étendent au nord de Sétif.

         *A El ouricia, à 12 kilomètres, l’abbé Navarro est abattu.

         *Aux Amouchas à 10 kilomètres plus au nord les maisons européennes sont pillées mais leurs habitants ont pu fuir.

         *A Périgotville, les insurgés pénètrent dans le bordj et s’emparent de 45 fusils Lebel, et de 10 000 cartouches puis ils attaquent les européens et pillent leurs maisons. Au soir, quand le village sera dégagé, on relèvera 12 cadavres sauvagement mutilés.

         *A Sillègue, le garde champêtre M. Mutschler est tué ainsi que sa femme et le cantonnier. Les maisons européennes sont pillées puis incendiées.

         *A La Fayette, de gros rassemblements d’indigènes se forment mais sur l’intervention de l’administrateur, aidé par des notables musulmans, les attroupements se dispersent.

Il n’en est pas de même malheureusement à Chevreul, à 60 kilomètres au Nord de Sétif. A 2 heures du matin, le village est pillé et incendié. La plus part des européens s’étaient réfugiés à la gendarmerie, mais ceux qui ne l’avaient pas pu sont massacrés et mutilés. Le lendemain quand les secours arriveront, on trouvera 5 cadavres dont ceux de trois hommes émasculés. Le garde forestier Devèze et les agents des Ponts et Chaussées Coste et Bovo et ceux de deux femmes : Madame Devèze et Madame Bovo, celle-ci est mutilée des deux seins.

         En outre quatre femmes ont été violées dont Mme Ruben, âgée de 84 ans, madame Grousset et sa fille Aline âgée de 15 ans. Pour ce premier jour on dénombrera au total dans la subdivision de Sétif : 84 tués dont 13 femmes.

         Dans l’après midi du 8 mai, autour de la place du marché ou les associations patriotiques se sont réunies pour célébrer l’armistice,  de nombreux indigènes se massent portant des pancartes et l’étendard du prophète. Quand le cortège arrive devant le monument aux morts, les manifestants se mettent à scander : libérez Messali ! Tapant des mains en cadence et levant l’index vers le ciel.

         L’intervention de la police déclenche une bagarre à laquelle met fin l’arrivée d’un renfort de policiers. Bilan 46 blessés chez les agents et les civils européens, un tué et 30 blessés chez les manifestants.

         Le 9 mai, un nouveau foyer s’allume autour de Guelma ; Croyant la ville aux mains des insurgés, de nombreux groupes de musulmans armés descendent de leur montagne sur Guelma mais ils se heurtent au bataillon d’instruction du 7° tirailleurs et aux civils français que l’énergique sous-préfet Achiary a fait armer conformément au « Plan de défense des centres de colonisation ».

        Cependant les abords et les communications ne seront dégagés qu’à partir du lendemain avec l’aide du groupe mobile motorisé de Combourieu envoyé d’urgence de Tunisie.

Dans les départements d’Alger et d’Oran l’ordre n’est pas troublé.

         En somme, le 8 mai 1945 un foyer insurrectionnel a éclaté à Sétif, fief de Ferhat Abbas et de ses « Amis du Manifeste » et a gagné les environs. Il s’agit maintenant d’éteindre cet incendie avant qu’il se propage dans toute l’Algérie.

         Le 8 mai 1945,  les unités de campagne de la division de Constantine sont en Allemagne. Pour maintenir ou rétablir l’ordre dans cette immense région sous-administrée qui comporte des massifs comme ceux de l’Atlas tellien,  de l’Aurès et des Babors, difficilement pénétrables, le général Duval ne dispose que d’un effectif total de 9 000 hommes en grande partie composé de dépôts et unités de garde, inemployables en opérations.

         En fait, il n’a, comme éléments mobiles, que le 15° régiment de tirailleurs sénégalais, un bataillon de marche du 3° zouaves, le 9° spahis, privé des deux escadrons détachés en Tunisie, un escadron motorisé de la garde, un peloton motorisé de légion, un goum marocain et un groupe d’artillerie. La gendarmerie n’a que 523 gendarmes présents disséminés sur tout le territoire en 74 brigades. Il est évident que, pour arrêter le massacre avec si peu de moyens et avant l’arrivée d’importants renforts d’Algérie et du Maroc, il fallait agir vite et fort. C’est ce que le général Duval exposera au ministre,  par lettre du 26 mars 1946, en réponse aux accusations de Ben Djelloul :

         « J’ai hautement conscience, non pas d’avoir dirigé des opérations de répressions, mot qui choque mon sentiment de soldat et de français, mais d’avoir rétabli la sécurité en limitant, dans la mesure du possible, l’emploi de la force… Si le mouvement insurrectionnel n’avait pas été étouffé à ses débuts, l’incendie aurait embrasé tout le constantinois, puis l’ensemble de l’Algérie. Il me souvient non sans émotion de la période critique, qui dura jusqu’au 18 mai, où l’on sentait les masses indigènes des campagnes en transes et poussées à la guerre sainte, guettant la proie facile des villages et des fermes isolées, prêtes à se lancer au pillage au premier succès d’émeute. »

         Le 7 mai au soir, inquiété par certains renseignements, le général Henry Martin, commandant le 19° corps et la X° région militaire à Alger, avait prescrit à ses trois divisions territoriales Alger, Oran et Constantine,  de constituer des piquets en armes. En conséquence, le 8 mai  à 5 heures, le colonel Bourdila commandant la subdivision de Sétif qui dispose de la valeur d’un bataillon fait rassembler dans la cour de la caserne deux compagnies,  faisceaux formés,  avec ordre au chef de détachement d’ «éviter à tout prix, s’il doit intervenir, de faire usage des armes, sauf le cas de légitime défense ».

         A 9 heures, un agent de police arrive en courant à la subdivision, et se précipite vers le colonel : «Mon colonel, on tire du côté de l’Hôtel de France !». Aussitôt, l’ordre est donné au commandant Rouire de se porter avec le détachement dans le centre de la ville. La troupe s’y rend au pas cadencé. Le chef de bataillon s’avance avec un clairon au-devant des manifestants et ses sommations, sans aucun coup de feu, aident la police à dégager le centre de la ville.

         A 11 heures, le commandant Rouire reçoit l’ordre de se porter avec une compagnie au marché arabe où, comme nous l’avons vu, plusieurs milliers d’indigènes sont aux prises avec la police. Là, sa troupe repousse les manifestants à coups de crosse, sans tirer, malgré la découverte exaspérante de cinq cadavres d’européens affreusement mutilés.

Vers midi, le calme est revenu à Sétif, où l’on relève les 21 cadavres d’européens que nous savons.

Mais l’insurrection a gagné les environs.

         A 10 heures, la division de Constantine a reçu ce message de Sétif :« Emeutes ont éclaté. Morts et blessés dans la population européenne. Situation semble très grave. »

Un second message dit : « Rassemblement inquiétants à Oued-Zenati »

         Le général  Duval dirige alors de Philippeville sur Sétif un peloton de 5 half-tracks de la garde mobile et une compagnie du 15° sénégalais en camions. Le peloton de la garde arrive à Sétif à 15H30. On lit dans le journal de marche de l’unité : « De Sétif, le half-track du capitaine Mazucca repart immédiatement pour dégager Périgotville, qui est encerclée. Aux abords de ce village, le half-track est stoppé par un barrage de pierres et pris sous des feux assez nourris. Les balles s’écrasent contre le blindage. Il riposte à la mitrailleuse et fait sauter le barrage. Son arrivée dans Périgotville coupe court aux massacres. Une douzaine de cadavres sont relevés, sauvagement mutilés. Les faces sont en bouillie. De larges flaques de sang s’étalent sur le seuil des maisons aux portes ouvertes. Poursuivis par le feu des mitrailleuses, les assaillants se retirent dans le djebel. »

         Quant à la compagnie sénégalaise, retardée par des pannes, elle n’arrive à Sétif qu’à 22 heures. Une partie est aussitôt envoyée sur Sillègue, qu’elle trouve en flammes à 2 heures. L’autre partie, comprenant deux sections sous les ordres du lieutenant Bentegeat, est dirigée sur Aïn-Abessa, à 18 km au nord de Sétif. Quand elle y parvient, vers 1 heure, la situation est la suivante : depuis la veille au soir, le bordj où la population européenne s’est réfugiée et dont la défense a été organisée par le chef de brigade de gendarmerie, est assiégée par un millier d’indigènes conduits par Debache Seghir, membre influent des « Amis du Manifeste ». Ils arrosent le bâtiment de rafales de mitraillette et de coups de fusil.

A l’arrivée du lieutenant et de sa petite troupe, les assaillants se retirent. Une patrouille envoyée dans le village délivre la famille Heyberger, également assiégée dans sa maison. La patrouille arrête plusieurs des assiégeants, pris les armes à la main, dont le secrétaire général des « Amis du Manifeste ». En fouillant le village, on découvre le cadavre de M. Fabre, tué à coups de pistolet et de gourdin.

photo_2185593_XL

Autre délivrance :

         Le 9 mai,  au matin, le lieutenant Poutch est envoyé avec un petit détachement sur Kerrata. Il fait irruption dans le village en plein massacre ! Son arrivée y met fin. On lit dans son rapport :

« Nous trouvons cinq cadavres, dont ceux du juge de paix M. Trabaud et de sa femme. Vingt personnes se trouvent sur le toit d’une maison en flammes. Je réussis à les sauver et après avoir dispersé à la mitrailleuse les assassins, je rassemble la population européenne au château Dussaix, sous la protection des gendarmes. »

Autre sauvetage de justesse : celui de Chevreul.

         Nous avons vu que le 8 mai, les habitants européens, qui avaient échappé au premier massacre, s’étaient réfugiés à la gendarmerie où se trouvaient en dépôt les armes du centre colonisation. Les deux gendarmes du poste les avaient distribuées aux hommes. La gendarmerie fut investie et le siège commença. Pendant toute la journée du 9 mai, les insurgés, postés aux alentours, tirèrent sur les fenêtres. Ils coupèrent la conduite d’eau, privant les assiégés d’eau potable. Dans la soirée du 9 mai, ils parvinrent à s’emparer du rez-de-chaussée. La défense se concentra alors au premier étage.

         Ce n’est que le 10 mai au matin, qu’arrive devant Chevreul le détachement du commandant Rouire (une section de half-tracks et une compagnie de zouaves). Le commandant envoie une section à l’est du village et une autre à l’ouest pour le cerner. La section de l’est met en fuite les rebelles et capture des bourricots chargés de tapis et autre butin que les pillards abandonnent. « J’entre moi-même dans le village, avec des half-tracks, relate le commandant et je marche sur la gendarmerie. A notre arrivée, la joie et l’émotion sont intenses. Les habitants hommes femmes et enfants sont émus jusqu’aux larmes d’avoir été sauvés in extremis car les rebelles avaient déjà répandu de l’essence au rez-de-chaussée ».

Mais nos détachements ne peuvent intervenir partout.

         Le 10 mai, à Tamentout, près de Djidjelli, la maison forestière est attaquée. Les deux gardes, leurs femmes et deux enfants de 10 et 3 ans sont massacrés.

Dans la subdivision de Bône, lorsque les gendarmes arrivent à Peitt, ils trouvent 4 cadavres affreusement mutilés, dont celui du gérant de la ferme Lucet, massacré par ses ouvriers indigènes.

         En revanche, dans la subdivision de Constantine, une compagnie de zouaves et 2 half-tracks de la garde recueillent à Djemila, 5 européens qui ont été sauvés par les ouvriers indigènes du chantier archéologique.

         Le 11 mai, au nord de Sétif, villes et villages sont dégagés. Refoulés vers le nord, les insurgés ont atteint la côte. Aux Falaises, dans le golfe de Bougie, ils tuent l’hôtelier, blessent grièvement sa femme et pillent l’établissement. Puis,  ils marchent sur Mansourah, mais un bateau de guerre intervient et en quelques salves, les disperse.

         Dans la subdivision de Constantine, 2000 indigènes armés de fusils, de haches, de faux et de bâtons se rassemblent près de Jemmapes, mais l’arrivée d’un détachement de Philippeville permet à l’administrateur de faire entendre raison aux chefs locaux des « Amis du Manifeste » qui renvoient leur troupe.

         « Au soir du 12 mai, lit-on dans le rapport de la X° région, l’insurrection est jugulée. Cependant des régions étendues ne sont pas sûres. Leur coup fait, les insurgés se sont retirés dans la montagne. Ils ne descendent plus dans les villages, mais ils surveillent les routes. Des villages entiers sont vides, les européens les ayant évacués et les indigènes les ayant fuis de peur des représailles. Il reste à obtenir la soumission des rebelles réfugiés dans les massifs de Tamesguida, du Babor, et du Ta-Babor (arrondissement de Sétif) et dans les djebels Arouz et Mahouna (arrondissement de Guelma). C’est à cette tâche que la division de Constantine va s’employer à partir du 13 mai. »

         Pour réaliser cette pacification, des renforts importants sont mis à la disposition du général Duval, commandant la division de Constantine qui peut, ainsi, comme il l’écrit lui-même :

« Envisager des actions méthodiques et profondes, caractérisées par la surprise, la rapidité et la puissance. L’idée directrice est la suivante :

·                     Dans un premier temps, délivrer les villages et les fermes encore bloqués et rétablir la circulation routière et ferroviaire et les communications par fil ;

·                     Dans un deuxième temps, par des opérations de police, réduire les bandes armées et en obtenir la soumission. »

On distingue trois zones opérationnelles : la zone est (Guelma), la zone centre (Constantine-Philippeville) et la zone ouest (Sétif), la plus dure.

photo_2185594_XL

         Dans la zone EST, une  première opération exécutée par un escadron de half-tracks du 9° spahis et un bataillon ne donne pas de résultats.  Les dissidents ayant fait le vide devant la progression de nos troupes.

         Une deuxième opération de même force est exécutée,  le 20 mai, sur les douars au sud de Villars. De quelques mechtas, les indigènes tirent des coups de feu. Une centaine d’entre eux sont amenés à la gendarmerie de La Verdure pour être interrogés. Des fusils de chasse sont livrés. Cette opération produit une grosse impression. Les douars Aouaïd et Bahouna rentrent dans l’ordre.

         Le 24 mai, une opération plus importante est menée entre la route Guelma Sedrata et les mines du Nador, sous la direction du colonel Schmidt, disposant du groupe mobile de Guercif et de deux escadrons du 9° spahis. Sa mission est la suivante : « Rechercher et capturer les éléments rebelles. S’abstenir de toute action non justifiée par une attitude hostile des habitants. Prendre contact avec les chefs rebelles et tenter de les amener à résipiscence. Ne rien prendre sans paiement. Remettre aux autorités civiles les troupeaux abandonnés. »

         Le colonel fractionne sa troupe en détachements qui, partant de points différents, pénètreront concentriquement dans le massif dont Mahouna constitue l’observatoire central.

Ces opérations se déroulent dans les meilleures conditions. Elles prennent fin le 30 mai. La présence de nos forces répandues dans tout le massif et les vols d’intimidation exécutés par quelques avions amènent la soumission des douars de la région Laperrine.

         Le 28 mai, les douars de Millesimo se soumettent à leur tour. 1116 fusils de chasse et 74  de guerre sont livrés ou saisis. Dans la zone centre, la plus calme, le colonel Serre, avec un bataillon de sénégalais et un escadron de la garde mobile et une compagnie de fusiliers marins se borne à maintenir la sécurité par des déplacements constants.

         La zone ouest (Sétif Djidjelli) est non seulement la plus contaminée, mais aussi la plus accidentée avec des sommets élevés. Ce sera donc la plus longue à pacifier. Une force de 3 670 hommes y sera employée (Le 10° et le 15° régiment de tirailleurs sénégalais, école de cavalerie de Hussein Dey, groupe mobile n°2 de la légion de Sidi bel Abbès et une batterie de 75).

         Cependant, la première série d’opérations qui s’ouvre, le 13 mai, dans la région de Kerrata et celle de Tizi-N’Bechar se déroule sans grande difficulté. Des scout-cars parcourent le bled et la montagne, convoquant la population respectivement à Kerrata et Tizi-N’Bechar,  pour le 15 mai. Au jour dit, les indigènes descendent en groupes compacts. A 11 heures, il y en a 6 000 à Kerrata et 2 800 à Tizi–N’Bechar. Le colonel Bourdila va recevoir leur soumission, successivement. Mais il reste à pacifier les massifs redoutables du Babor et du Ta-Babor, deux chaînons parallèles qui culminent l’un à 2 004 mètres, l’autre à 1 960 mètres, à l’est de Kerrata.

         Quatre groupements,  de trois compagnies sénégalaises chacun,  encerclent le massif dans lequel ils pénètrent concentriquement le 19 mai. Sur un terrain de plus en plus accidenté, la marche est difficile. Les mechtas sont vides d’habitants. Le 20 mai, cependant, en approchant du Babor, on trouve des femmes, des enfants, des vieillards, mais tous les hommes valides ont disparu.

        Pendant ce temps, au nord, entre la côte et le Ta-Babor, le commandant Bart, avec son bataillon du 15° R.T.S, procède à des opérations de reddition. De nombreux meneurs sont arrêtés et remis à la gendarmerie.

        Impressionnés par ce déploiement de forces surgissant de tous côtés et par les interventions de notre aviation, dont deux appareils lancent des bombes,  les 19 et 20 mai, de même que par la vue de nos navires de guerre qui croisent au large du cap Aokas, les dissidents demandent l’aman. Le 22 mai est la journée culminante de cette période des points de vue militaire et politique. Suivons-en le déroulement d’après un extrait de presse.

        « Le 22 mai, par une radieuse matinée de printemps, dans le cadre de la plaine de Melbou, près des falaises, les tribus des communes mixtes d’Oued-Marsa et Djidjelli font leur soumission. Une interminable caravane d’hommes, de femmes et d’enfants encombrent la route. Le long du rivage sont rangés quelques navires de guerre. Près de 15 000 indigènes se déplacent face à la route nationale.

        Soudain une nouba fait entendre le garde à vous. Ce sont les autorités civiles et militaires qui arrivent. Les troupes sont passées en revue. Sur une éminence, un grand mât est dressé. L’envoi des couleurs a lieu, au milieu  des « you-you » stridents que poussent les femmes, tandis que les hommes saluent le drapeau. La fanfare des tirailleurs joue « la Marseillaise ». Les navires de guerre tirent des salves.

        Tout à coup le silence se fait. S’adressant aux milliers d’indigènes rassemblés, le colonel Bourdila leur dicte d’une voix forte les conditions de la reddition. Puis, le général Henry Martin s’avance, flanqué de deux interprètes, sur une butte qui domine le terrain où sont massées les familles musulmanes. Au pied de cette butte sont alignés seize caïds aux burnous écarlates brodés d’or. Le commandant du 19° corps prend la parole :

        « Louange à Dieu, le maître des mondes qui nous réunit aujourd’hui pour suivre la voie droite ! Hommes libres, c’est un homme libre qui vous parle au nom de la France ! Guerriers et anciens soldats, c’est un chef de guerre qui veut vous aider à retrouver la paix ! Satan a égaré les esprits de certains. Ils ont écouté les mensonges des gens ambitieux et cupides. Ils ont tué des hommes, des femmes et des enfants. Comme des hyènes, ils ont profané leurs cadavres ! Nous voulons que la paix règne dans nos campagnes et dans nos montagnes. Vous allez y retourner. N’écoutez pas les méchants qui prêchent la haine, les pharmaciens qui font des discours au lieu de préparer les remèdes bienfaisants. Restez dans la voie droite pour faire de l’Algérie française un pays où des hommes libres peuvent travailler en paix. Et vous vivrez longtemps. Et vous verrez vos biens grandir. S’il plait à Dieu ».

         Quatre jours plus tard, le 26 mai, le commandant de la division de Constantine, peut donner à ses subdivisions les directives suivantes :

« La situation étant redevenue normale, l’intervention de la troupe ne pourra avoir lieu que sur réquisition écrite de l’autorité civile… S’abstenir rigoureusement de toute attitude agressive. »

Et, le 29 mai, le général Duval précise :

« La période de répression peut être considérée comme terminée. La phase qui s’ouvre exige des chefs militaires des qualités de tact, pour comprendre à la fois la mentalité des indigènes et celle des colons dispersés dans la campagne. Il faut rétablir la confiance chez ceux-ci, encore sous le coup des atrocités commises et, pour cela montrer la troupe en déplaçant constamment les détachements. »

         On a parlé de « véritables massacres » exécutés par notre aviation. En fait, à partir du 10 mai, la division de Constantine disposa de 18 avions (P-39 ou 4-24) basés sur les terrains de Sétif ou de la Reghaïa. Ce jour-là, deux bombes furent larguées sur des rassemblements près de Fedj-M’Zala et deux autres sur les pentes de la Mahouna, près de Guelma.

         Le 12 mai, il est demandé à l’aviation, pour le 13 mai, de survoler la région de Constantine, Guelma, et Souk-Ahras afin de signaler par radio les rassemblements suspects. La consigne est de ne pas tirer, sauf en cas d’agression au sol caractérisée. L’ordre de la division précise : « La présence,  seule,  de nos avions doit rassurer les populations fidèles et intimider les autres, sans risquer d’atteindre les premières. »

         Le 14 mai, sur la demande des colonnes à terre qui sont en situation délicate, des bombardements sérieux et des mitraillages sont exécutés sur des rassemblements et des mechtas qui résistent. Nos appareils larguent au total 90 bombes de cinquante kilos et 41 bombes de 100 kilos et leurs mitrailleuses tirent 4 000 cartouches. C’est la seule opération aérienne de combat importante. La division rend compte à Paris le lendemain par ce télégramme sous n° 796 : « Bombardements aériens 14 mai ont causé environ 40 victimes chez insurgés région Guelma-Souk-Ahras. »

         Les 19 et 20 mai, nouvelle action de combat, avec deux appareils seulement, comme appui aérien des opérations du Nador que nous connaissons. Deux autres appareils effectuent des vols d’intimidation au sud de Villars et sur les pentes nord de l’Aurès sans bombarder,  ni tirer.

Après la soumission du 22 mai, les retraits d’avion commencent. Le 25 mai, la division ne dispose plus que de cinq appareils à Sétif pour les reconnaissances. Et,  le 11 juin, les derniers appareils regagnent leur base de Marrakech.

         Cela nous amène à la question des victimes de la répression. Une importante conférence eut lieu à ce sujet le 25 juin 1945 à Alger, à la villa des Oliviers. Y participaient :

*MM TIXIER ministre de l’Intérieur et CHATAIGNEAU gouverneur général de l’Algérie

*Les généraux  Henry MARTIN et  Pierre WEISS (général d’aviation)

*Les amiraux RONARC’H  et AMANRICH

Le procès-verbal donne l’évaluation suivante des pertes infligées par l’armée :

*Région de Sétif   :      environ 250 tués et  50 blessés

*Région de Guelma :   environ 150 tués et 200 blessés

         Le général Weiss dit : « Tués par l’aviation au grand maximum 200 » et le contre-amiral Amanrich dit : « Quatre tués certains par les pièces de bord. »

Le chiffre officiel des victimes de la répression militaire serait donc de 600 tués indigènes, en face des quelque 150 civils européens massacrés et sans mentionner les pertes de nos troupes en opérations.photo_2185588_XL

         Mais le chiffre réel des pertes musulmanes est certainement supérieur. En effet, un nombre certain d’indigènes ont été victimes de l’indignation compréhensible de civils français qui venaient de trouver des parents ou amis chers assommés, éventrés, émasculés… Des faits impressionnants m’ont été cités par les témoins.

         A Sétif, par exemple le 8 mai 1945, un agent d’assurance rentrait de sa tournée avec sa femme lorsque des arabes se mettent à tirer sur sa voiture et tuent son épouse. Il fonce, parvient chez lui, dépose le corps tout chaud de sa femme sur son lit et, fou de douleur et de rage, il ressort avec son fusil dans la rue, promettant d’ « en descendre une douzaine » !

         A  la gare de Guelma, des cheminots français ayant été massacrés par des collègues indigènes, le chef de district de la voie organise la résistance, parvient à s’emparer de l’un des meurtriers, le fait dûment reconnaître par les camarades témoins du meurtre et l’abat.

         A Aïn-Abid, à 25 kilomètres du Kroub, c’est le spectacle révoltant d’une mère éventrée avec son bébé poignardé sur elle qui provoque des réflexes de vengeance et de meurtre, aux dépens d’indigènes sans doute innocents.

         De tels règlements de comptes n’ont pu tous être enregistrés, mais en admettant qu’ils aient pu porter à 2 000 ou 3 000 le nombre officiel des morts musulmans, nous sommes loin des chiffres fantastiques qui seront donnés plus tard par  les gens du FLN qui parleront de 45 000 morts ! Ferhat Abbas dira même 60 000 morts !

         De tels chiffres sont tout à fait invraisemblables étant donné la nature des opérations militaires dans des bleds ou djebels à faible densité de population, les villes n’ayant connu aucune répression massive et aveugle même Sétif qui était au cœur de la sanglante révolte. Et les officiers français qui dirigeaient les opérations n’étaient pas des nazis capables d’ordonner ou d’exécuter ses massacres systématiques, voisins du génocide !

On parlera de « douars sans hommes, tous massacrés » ! Beaucoup de douars en zone rebelle ont été, en effet, trouvés vides d’hommes, mais c’était parce que ceux-ci avaient fui devant l’avance de nos détachements, par crainte d’arrestation ou de représailles. Et les coupables ou suspects arrêtés par nos troupes ont été remis à la gendarmerie qui n’était pas la gestapo !

LA MORALE DE L HISTOIRE

        Certes, la répression a été dure, mais les moyens dont disposait celui qui était chargé d’arrêter les meurtres d’européens et les actes de sauvagerie qui les accompagnaient et de rétablir l’ordre et la sécurité dans un immense pays, étaient extrêmement réduits. Or, comme écrit le colonel Groussard :

« Une répression est d’autant plus sévère que les moyens sont faibles. Mais ces évènements allaient servir à la propagande des excitateurs des foules musulmanes. »

         Lancé par la radio du Caire, « le mythe de la répression massive ayant fait des dizaines de milliers de victimes innocentes » fut sans cesse repris, par la suite, au point de convaincre le monde de son effroyable réalité.

         A la fin des troubles, si ceux-ci s’étaient clos par un véritable massacre de musulmans, on n’aurait pas vu, chose tout à fait exceptionnelle – le cadi de Constantine venir inviter le général Duval, de même que le général Henry Martin, de passage, assister à la cérémonie organisée à la mosquée pour « remercier le Tout-puissant d’avoir rétabli la paix ». Et la cérémonie se déroula sans incident dans le plus grand recueillement.

         De ces douloureux évènements qui ont déchiré le cœur de ceux qui aimaient nos colons, pour les avoir vus à l’œuvre sur les terres qu’ils avaient fertilisées, et nos musulmans pour les avoir commandés avec fierté sur les champs de bataille, laissons le général Duval tirer, lui-même, la leçon.

Dans sa lettre du 16 mai 1945 au général Henry Martin il écrivait :

« L’intervention immédiate a brisé la révolte, mais il n’est pas possible que le maintien de la souveraineté française soit basé exclusivement sur la force. Un climat d’entente doit être établi. »

         Et dans une  lettre que sa famille a bien voulu me communiquer, il déclarait aux hautes autorités de Paris : « Je vous ai donné la paix pour dix ans. Mais il ne faut pas se leurrer. Tout doit changer en Algérie. Il faut faire des réformes sérieuses. »

         Mais, l’orage passé, Paris s’endormira et rien de sérieux ne sera fait pour satisfaire les légitimes aspirations des musulmans. Et cette paix, ainsi promise durera presque dix ans – exactement neuf ans et demi -  jusqu’à la Toussaint de 1954… marquée par les premiers attentats, prélude à l’insurrection.

Colonel Adolphe GOUTARD Le 21-04/2015

Précisions de Pierre BARISAIN:
Rappelons pour ceux qui ont la mémoire courte ou sélective que les massacres de Sétif du 8 mai 1945 se sont déroulés avec De Gaulle au pouvoir à Paris, à la tête du premier Gouvernement provisoire de la République et 2 ministres communistes dont celui de l'Air, Charles Tillon, qui bombarda les populations du bled en rébellion.
A Sétif même, le Commissaire de Police Lucien Olivieri et 2 inspecteurs en tout, Raoul Haas et Norbert Fons, eurent à faire face à 7 à 8000 manifestants armés de matraques et de boussadis malgré leurs promesses , et le premier coup de feu parti de cette foule tua non pas un scout arabe mais une petite fille de 8 ans, juive, qui donnait la main à son père et regardait le défilé, Arlette Nakache. Il y eut 103 morts européens et 150 blessés ( 800 musulmans fidèles à la France furent aussi tués par les émeutiers) et l'Inspecteur des PTT Albert Denier, connu des émeutiers car il vendait le journal du PC "Liberté", eut les 2 bras coupés. A Guelma, les 2000 manifestants furent encore plus menaçants et comme les troupes étaient rares, car encore en Allemagne, le sous préfet André Achiary, un résistant gaulliste, constitua des milices armées, essentiellement une centaine d'élus, SFIO en particulier, européens équipés de 70 fusils. Les pancartes des Arabes manifestants de Guelma indiquaient: " libérez Messali ! " et A bas le parti communiste!". Ils obéissaient à des mots d'ordre lancés depuis radio le Caire qui prêchaient déjà le Djihad et l'arrivée du Mahdi.
A Djidjelli, les troupes sénégalaises avaient des fusils mais aucune munition. Ils durent charger à la baïonnette, ce qui stoppa la manif.
De Gaulle fit bombarder les gorges de Kerrata par la Marine de guerre, le "Chasseur 94", et déclara : " j'ai fait donner la Marine". Le croiseur: le Triomphant sauva des personnes encerclées le long de la Corniche kabyle.
70 ans après , ces faits sont prémonitoires.

Lisez "les massacres du 8 mai 1945: Sétif -Guelma- le Constantinois". de Maurice Villard, analyse et recueil de témoignages vécus et de première main.

Retour SETIF - LE SOULEVEMENT DU 8 MAI 1945 LA REALITE

14 novembre 2014

COLOMB BECHAR

            Le Sud-Oranais était le point de contact de la pénétration saharienne et de la pénétration marocaine. Dès la conquête des oasis, la France avait été amenée à utiliser la ligne de communication naturelle de la Zousfana et de la Saoura pour relier les régions nouvellement occupées au Sud de la province d'Oran. Mais on ne pouvait guère s'établir dans le fossé, c'est-à-dire dans la vallée de la Saoura, sans être obligé de s'assurer en même temps le talus qui le borde, c'est-à-dire la région des Ouled-Djerir et des Douï-Menia.

            Historiquement, la ville de Colomb-Béchar ne figure en tant que telle sur les cartes qu’après la conquête française (1903). L’action de la résistance de Bou’Amama, les troubles causés, particulièrement par des tribus Tafilaliennes, aggravaient la situation sur les confins Algéro-marocains, ce qui conduisit les troupes françaises à intervenir et à installer des postes au sud-est du Maroc.

            En 1903, celui de Béchar, reçu le nom de Colomb, premier officier à avoir fait une incursion dans la région dès 1870. C’est le premier pas vers la création de Colomb-Béchar.

            En 1905 le Nom de Colomb Béchar entre dans l’usage et la petite localité reçoit la visite du gouverneur. Aussi, dès son arrivée à Ain-Sefra, le Général Lyautey prépara l'installation à l'Ouest du Djebel-Béchar d'un poste qui fut créé le 11 novembre 1903 et qui prit le nom de Colomb-Béchar.

            Le chemin de fer, poussé avec activité, atteignait Djenien-bou-Rezg en 1900, Beni-Ounif, à 4 kilomètres de Figuig, en 1903, Colomb-Béchar en 1905.

            Ainsi, depuis 1900, en l'espace de cinq ans, nous nous étions installés dans les oasis sahariennes, puis dans la Zousfana et la Saoura et en dernier lieu à l'Ouest du Béchar.

Installation du lanceur Diamant

            Créé à Colomb-Béchar le 24 avril 1947, le Centre d'Essais d'Engins Spéciaux (CEES) devient interarmées - Terre et Air - en 1948. C'est un polygone depuis lequel pourraient être lancés des engins spéciaux, qu'ils soient du type Sol-Air, Air-Sol, Sol-Sol, Air-Air, etc., et effectuées du sol, les mesures indispensables à la mise au point de ces engins.

            La présence d'une petite oasis et d'une base aérienne rendaient possible la vie du personnel, une bonne piste et deux voies ferrées, dont une à écartement normal, reliaient le Centre à la Côte (700 km au Nord). L'intérêt d'un tel choix ne s'arrêtait pas là sans être absolument parfaites, les conditions atmosphériques étaient en général favorables pour les tirs, l'ensoleillement et le ciel d'une pureté rare permettant l'emploi de dispositifs optiques 250 jours sur 365.

            Véritable entreprise parfaitement rodée, le CIEES met ainsi an place au cours d'un essai « lourd », 800 scientifiques et techniciens, militaires et civils, sur des équipements de pointe. 3 000 personnes les ravitaillent, les administrent, dépannent leurs moyens de travail et de vie. Sa part de responsabilité dans les essais est normalement importante, lors du lancement du premier satellite elle fut exceptionnellement très lourde. Le Centre représente pour la France un bel exemple de coordination entre personnels officiers, ingénieurs militaires, ingénieurs, sous-officiers, personnels civils divers, hommes de troupe du contingent, tous venus d'horizon et de milieux différents, mais qui appelés à résoudre de nombreuses difficultés, se sont parfaitement intégrés, réussissant à dominer les problèmes posés et permettant ainsi, en neuf mois, lors de la dernière campagne, de réaliser plus d'un demi-millier d'essais sur le champ de tir Béchar-Hammaguir.

            Le 1er juillet 1967, le CIEES est évacué et remis aux autorités algériennes, comme le prévoyaient les accords d'Evian signés en mars 1962.

position

 Colomb-béchar 524- Immeuble Air France

Colomb-béchar 525- Immeubles La Barga

Colomb-béchar 526- Cathédrale

major Campbell Colomb Béchar 1922

128998-mairie-colomb-bechar-2

Colomb béchar 001- Collection Montaner_2

Colomb béchar 002- Collection Montaner_2

Colomb béchar 005- Collection Montaner_2

Colomb béchar 006- Collection Montaner_2

Colomb béchar 007- Collection Montaner_2

Colomb béchar 008- Collection Montaner_2

Colomb béchar 009- Collection Montaner_2

Colomb béchar 010- Collection Montaner_2

Colomb béchar 011- Collection Montaner_2

Colomb béchar 012- Collection Montaner_2

Colomb béchar 013- Collection Montaner_2

Colomb béchar 014- Collection Montaner_2

Colomb béchar 015- Collection Montaner_2

Colomb béchar 016- Collection Montaner_2

Colomb béchar 017- Collection Montaner_2

Colomb béchar 018- Collection Montaner_2

Colomb béchar 019- Collection Montaner_2

Colomb béchar 020- Collection Montaner_2

Colomb béchar 021- Collection Montaner_2

Colomb béchar 022- Collection Montaner_2

Colomb béchar 023- Collection Montaner_2

Colomb béchar 024- Collection Montaner_2

Colomb béchar 025- Collection Montaner_2

Colomb béchar 026- Collection Montaner_2

Colomb béchar 027- Collection Montaner_2

Colomb béchar 028- Collection Montaner_2

Colomb béchar 029- Collection Montaner_2

Colomb béchar 030- Collection Montaner_2

Colomb béchar 031- Collection Montaner_2

Colomb béchar 032- Collection Montaner_2

Colomb béchar 033- Collection Montaner_2

Colomb béchar 034- Collection Montaner_2

Colomb béchar 035- Collection Montaner_2

Colomb béchar 036- Collection Montaner_2

Colomb béchar 037- Collection Montaner_2

Colomb Béchar 038-1922

Colomb Béchar 039- immeubles de la BARGA

Colomb Béchar 040-collection Monneret

Colomb Béchar 041-collection Monneret

Colomb Béchar 042-collection Monneret

Colomb Béchar 045-collection Monneret

Colomb Béchar 046-collection Monneret

Colomb Béchar 051-collection Monneret

Colomb Béchar 052-collection Monneret

Colomb Béchar 053-collection Monneret

Colomb Béchar 054-collection Monneret

Colomb Béchar 055-collection Monneret

Colomb Béchar 057-collection Monneret

Colomb Béchar 058

Colomb Béchar 060

Colomb Béchar 061

Colomb Béchar 063

Colomb Béchar 064

Colomb Béchar 065

Colomb Béchar 066

Colomb Béchar 067

Colomb Béchar 069

Colomb Béchar 070

Colomb Béchar 071

Colomb Béchar 074

Colomb Béchar 075

Colomb Béchar 076

Colomb Béchar 077

Colomb Béchar 078

Colomb béchar 600

Colomb béchar 601

Colomb béchar 602

Colomb béchar 604

Colomb béchar 605

Colomb béchar 606

Colomb béchar 607

Colomb béchar 608

Colomb béchar 609

Colomb béchar- église protestane

Colomb_Béchar_Polygone

Colomb-béchar 51- Monument Lyautey

Colomb-béchar 500- Place Lutaud

Colomb-béchar 501- Square

Colomb-béchar 502- École filles

Colomb-béchar 504- Mosquée

Colomb-béchar 505- Hôtel Transatlantique

Colomb-béchar 506- Commissariat

Colomb-béchar 507- Piscine

Colomb-béchar 508- Avenue Poincaré

Colomb-béchar 509

Colomb-béchar 510- École garçons

Colomb-béchar 512- Vue générale

Colomb-béchar 513- Gazelles jardin public

Colomb-béchar 514- Avenue Poincaré

Colomb-béchar 516- Cercle des officiers

Colomb-béchar 517- Place du marché

Colomb-béchar 518- oued

Colomb-béchar 519- Dar elo askri

Colomb-béchar 520- Gare

Colomb-béchar 521- Souvenirs

Colomb-béchar 522- Immeubles La Barga

Colomb-béchar 523- immeubles La Barga

Liens externes:

Association des Anciens et Amis de la Base Aérienne 103

Le chemin de fer à voie étroite d’Oran a Colomb-Béchar

Retour villes et villages d'Oranie.

17 mai 2014

BOUDAREL, LE MONSTRE FRANCAIS DU CAMP 113

Le commissaire politique stalinien du Viêt Minh

« Les tortionnaires se ressemblent… Ils appartiennent à la sombre patrie des bourreaux et insultent d’abord à notre espèce avant de salir, au hasard des guerres, le drapeau de leurs victimes » (Pierre Moinot)

Dès le déclenchement de la deuxième guerre mondiale l’Indochine fut envahie par l'armée japonaise qui occupait déjà la Chine et qui avait proclamé en 1938 sa volonté d'éradiquer toute présence d'homme blanc en Extrême-Orient allant jusqu’à introniser, à son départ, le 2 septembre 1945, le gouvernement communiste Hô Chi Minh.

Lors des hostilités avec la France, le Viêt Minh effectua de nombreuses prises d'otages, incluant des civils. Beaucoup de prisonniers militaires français passèrent dans des camps d'internement situés dans les régions sous contrôle indépendantiste et furent soumis à une tentative de « rééducation marxisante » par des commissaires politiques au nombre desquels des communistes étrangers et Français faisaient montre d’un zèle excessif… Ainsi le PCF, par la voix de ses responsables, Maurice Thorez, Jacques Duclos, le couple Joliot-Curie… joua un rôle essentiel, non seulement dans la conception, mais aussi dans l'exécution du lavage de cerveau.

Le sort des prisonniers dans ces camps de rééducation fut longtemps méconnu du grand public. L’affaire Georges Boudarel  contribua à la rappeler à l'opinion dans les années 1990.

Militant du parti communiste français, chrétien progressiste et marxiste, Georges Boudarel naquit en 1926. En avril 1948, il s’embarqua pour l’Indochine comme  professeur de philosophie et ]anima l'antenne indochinoise du PCF, le groupe culturel marxiste auquel Jean Chesneaux, l’historien communiste, appartint.

 

Le 17 décembre 1950, refusant d’être incorporé dans l’armée française et considéré comme « insoumis » puis déserteur, il rejoignit le Việt Minh et se rendit après une longue marche au Tonkin où, en 1953, il fut nommé commissaire politique dans un camp de rééducation de prisonniers, le camp 113.

Situé près du village de Nam Nahm, à 25 km à l'ouest du kilomètre 32 de la RC2 (60 kms au sud de la frontière de Chine et 30kms au sud-ouest de Bac.Giang), ce camp, insalubre, connut très vite une intense activité mortuaire… Son cimetière débordait de cadavres que les grosses pluies d'automne déterraient. Les rats pullulaient et s'attaquaient aux mourants à l'infirmerie. Dès lors, la situation sanitaire devint telle qu’il fallut évacuer ce camp et le reconstruire 30 kilomètres plus à l'est, au nord de VINT-THUY, non loin de la RC2, près de LANG-KIEU.

Quelque 320 prisonniers, survivants d’un triste bétail pensant, abandonnés à leurs délires, à leurs rêves et à leur rancœur, tous d’origine européenne, officiers, sous-officiers et soldats, croupissaient dans ce camp dans des conditions infâmes d’alimentation, d’hygiène et de prophylaxie. A l’infirmerie, véritable antichambre de la mort, des squelettes vivants agonisaient, vaincus par la faim, la maladie et rongés par la vermine, sous un essaim de grosses mouches vertes. Ils étaient, en effet, vidés par la dysenterie, minés par le paludisme, l’avitaminose, les ascaris, la peau rongée par les champignons de la dartre annamite, de la bourbouille et du hong-kong-foot. Parmi ceux qui n’avaient  plus aucune réaction et qui allaient mourir le soir même ou dans la nuit, certains avaient les lobes d’oreilles et la base des narines entamés par les rats. C’était un spectacle affreux. Tous ceux qui étaient admis à l’infirmerie mouraient. Les agonisants attendaient la mort, les épuisés prenaient la place des agonisants, les sans-espoirs succédaient aux épuisés, les nouveaux arrivés comblaient les vides entretenant ainsi le cycle. Dans un endroit retiré, des latrines avaient été creusées où grouillaient des millions d'asticots qui donnaient naissance à des multitudes de mouches vecteurs de toutes les maladies, véritable « pont aérien entre ce lieu et les cuisines » selon le mot même de Boudarel. Le taux de mortalité variait entre 25 et 40 décès par mois, et même plus, selon les saisons.

C’est en ce lieu sinistre que Boudarel, surnommé « Dai Dông », mit au point ses sévices chaque jour plus raffinés et excella dans le lavage de cerveau imprégné des doctrines du marxisme-léninisme et de l'internationalisme prolétarien.

Dans ce « mouroir », sa spécialité : « La mise à mort sans toucher » consistait :

  • à abreuver de cours de      "rééducation politique" des hommes blessés, malades, éreintés,      affamés
  • à obliger les moribonds à se      lever pour assister à ces séances, qui contribuaient à les achever
  • à exploiter la pratique clé la      « critique et de l’autocritique » pour créer un      détestable climat de méfiance, de discorde et de délation
  • à remettre au Vietminh des      médicaments parachutés par la Croix Rouge Française et en les refusant aux      malades abandonnés sans soins
  • à réserver aux évadés repris un      sort qui menait à une fin quasi certaine
  • à établir lui-même la liste des      « libérables », c’est-à-dire en s’attribuant le droit de vie et      de mort
  • à pousser la cruauté jusqu’à      renvoyer au camp des prisonniers déjà sur le chemin de la libération :      Certains en mourront de désespoir
  • à détenir un      record de mortalité, avec 1 à 8 décès par jour.

Boudarel étant devenu le « conseiller technique » pour l’action psychologique, les chefs des 130 camps Việt Minh appliquaient avec zèle, sur ses indications, les séances de tribunal populaire destinés à juger ceux qui étaient considérés comme « fautifs ». Les prisonniers subissaient des traumatismes importants dus au viol psychologique de l’endoctrinement, des séances d’autocritique et d’encouragement à la délation.

Ils furent, ainsi, victimes « d'agressions psychologiques découlant d'une doctrine monstrueuse, appliquée par un État pratiquant une politique d'hégémonie idéologique et d'intolérance active ». Tous les éléments du génocide constituant le crime contre l'humanité furent réunis, tel que le définit la Convention des Nations Unies du 9 décembre 1948 : « Atteintes graves à l'intégrité physique et mentale du groupe ; soumission intentionnelle de celui-ci à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».

Par ailleurs, en dépit de leur extrême faiblesse, tous ceux qui pouvaient tenir debout participaient aux corvées et aux activités du camp.  « Si pas travailler, pas manger ! » Telle était la devise du surveillant général.

« Notre estomac est un chien enragé qui glapit, s’élance et se déchaîne, déchire les entrailles de ses dents »…

Pour preuve de son implacable inhumanité et de la jouissance dont il devait probablement se repaître, Boudarel fit condamner à mort Jean CHAMINADAS qui commandait la 7ème Compagnie du 5ème Régiment Etranger d’Infanterie au motif d’avoir tenté trois évasions et tué une sentinelle lors de la dernière. Mais là ne s’arrêta pas son abjection… Il demanda au frère du condamné, Max CHAMINADAS, également prisonnier, de commander, en personne, le peloton d’exécution… ce que Max refusa, évidemment. Qu’à cela ne tienne : Jean fut exécuté, pour l’exemple, sous les yeux de ses camarades d’infortune. Aujourd’hui, sa dépouille (ou ce qu’il en reste) repose au mémorial dédié aux « Morts pour la France » implanté à Fréjus. 

Parmi les punitions – identiques à tous les camps- l’une des plus terribles était le séjour prolongé dans la sinistre « cage à buffles » sous une maison sur pilotis où le prisonnier, attaché à un poteau dans une eau putride sans pouvoir se protéger des piqûres d’insectes, était supplicié jusqu‘à la folie et la mort.

Durant l'année de son activité au camp 113, Boudarel reconnut lui-même un taux de mortalité atteignant les 70 %. Sur les 320 prisonniers Français, 278 moururent de mauvais traitements et de torture physique et psychologique.

Lorsqu’ils débarquèrent à Marseille, les survivants, squelettes ambulants ou morts-vivants portés sur civière, furent la cible des jets de boulons, de crachats et d’injures par des dockers communistes de la CGT.

Inculpé de trahison Georges Boudarel fut condamné à mort par contumace en juin 1953. Après les accords de Genève, ce tortionnaire, bénéficiant de la loi d'amnistie gaulliste du 18 juin 1966, revint en France et fut aussitôt coopté au CNRS par ses amis communistes pour y préparer une thèse de troisième cycle d’histoire à l’université Paris VII Jussieu. Il devint maître de conférences à Jussieu et ces mêmes communistes et syndicalistes feront ensuite valider ses années « d’expérience » en Indochine pour favoriser sa carrière…

Durant ces années, il fréquente assidument les milieux trotskistes, en particulier la ligue d’Alain Krivine et comptera parmi ses amis et « protecteurs » Gisèle Halimi, Suzan Sontag, Marianne Schaub, Laurent Schwartz, Marcel Kahn, Madeleine Rebérioux… tout le gratin de la gauche intellectuelle qui sera à l’origine de la création de la « Ligue Contre Révolutionnaire ».

Le 13 février 1991, lors d'un colloque au Sénat sur le Vietnam auquel Boudarel participait, il fut reconnu et apostrophé par Jean-Jacques Beucler, ancien secrétaire d'État aux anciens combattants ayant lui-même participé à la guerre d'Indochine durant laquelle il avait été prisonnier pendant 4 ans dans le camp 113.

« Vous avez du sang sur les mains. Votre présence à cette tribune est indécente ! » vitupéra Beucler.

L’affaire fit grand bruit, d’autant plus que Boudarel adopta une attitude provocatrice, affirmant ne rien regretter et allant jusqu’à se moquer publiquement de ses anciennes victimes.

D'autres témoignages furent déposés ensuite contre Boudarel qui fit l'objet en 1991 d'une plainte pour crimes contre l'humanité déposée par d'anciens prisonniers français du camp 113. [Contre toute attente, articles et pétitions en faveur de Boudarel ne manquèrent pas dans le camp « progressiste » (Jean Lacouture, Pierre Vidal-Naquet…) et la justice rejeta l‘accusation de crime contre l’humanité portée par une association d’anciens combattants, au motif que les faits étaient couverts par la loi d’amnistie de 1966 (1).

Suprême dérision : Soutenu par l’ensemble de la gauche intellectuelle, il échappa également à toute sanction dans le cadre universitaire.

A 65 ans, l’ancien commissaire politique du camp 113 put en toute légalité faire valoir ses droits à la retraite. Il mourra paisiblement dans son lit le 26 décembre 2003 à l’âge de 77 ans.

« Et ton nom paraîtra dans la race future, aux plus cruels tyrans, une cruelle injure ! » (Racine)

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

Retour Joseph Castano.

(1)   En 1966, le parti communiste fit voter au Parlement (avec l'accord des gaullistes au pouvoir) une loi d'amnistie qui couvrait les crimes ou délits « commis en liaison avec les évènements consécutifs à l'insurrection vietnamienne ».

« L‘inhumanité des camps Viêt Minh rejoint et égale celle des camps nazis »  (Capitaine Pierre MONTAGNON – Officier putschiste du 2ème REP – « Les parachutistes de la Légion »)

-o-o-o-o-o-o-o-

- Le nombre des militaires français capturés durant le conflit indochinois, répartis dans une centaine de lieux de détention, s'élèvera à 37.979 dont 28% seulement survivront, soit 10.754. Leur mortalité sera donc très supérieure à celle des camps d'extermination nazis considérés comme la honte de l'humanité.

- De 1945 à 1954, il y eut environ 37 000 prisonniers militaires aux mains du Vietminh. 71% moururent en captivité, soit environ 26 200 personnes.

- Sur les 2000 soldats français capturés en 1950 lors du désastre de la RC4, il ne restait plus en 1952, au camp n°1, que 32 survivants. Le taux de mortalité fut donc de plus de 90%.

- Sur les 11 721 prisonniers de Diên Biên Phu qui durent endurer une marche de la mort pour regagner les camps, 70 % périrent en moins de 4 mois. Seuls, 3 290 d’entre eux reviendront de captivité

- Le Viêt Minh ne reconnut jamais la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre et pendant toute la durée du conflit, la Croix Rouge ne reçut jamais l’autorisation de visiter les camps.

-o-o-o-o-o-o-o-

Cliquez sur ces liens

- boudarel 91 - Vidéo Dailymotion

http://www.dailymotion.com/video/x6qom_boudarel-91_news

1er juillet 2006 ... Manifestation unitaire de mars 1991 organisée par l'AF contre le tortionnaire Boudarel.

- Les camps de la mort

-o-o-o-o-o-o-o-

COMMUNIQUÉ DE L’ANAPI

L’Association Nationale des Anciens  Prisonniers Internés, Déportés d’Indochine (ANAPI) et ses adhérents ont été choqués des propos trop élogieux tenus par Monsieur FABIUS (voir texte ci-dessous), lors de son éloge funèbre au général GIAP, salué comme un « homme exceptionnel ».

En effet on ne peut pas, en ce qui concerne GIAP, dissocier le tacticien militaire du responsable politique du Parti communiste indochinois pour lequel il fut ministre de l’Intérieur et ministre de la Défense.

Il est donc un des responsables des conditions inhumaines de captivité pour les combattants de l’Union Française, prisonniers du Viet Minh dont -  sur 36 979 -  26 225 sont morts dans les camps, soit un taux de mortalité de 71%.

Les survivants et les veuves, ne peuvent pas comprendre qu’un ministre français attribue à Giap des qualités qui ont coûté si cher à l’Armée Française et à la France.

*******

« J’ai appris avec émotion le décès du Général Giap. Ce fut un grand patriote vietnamien, aimé et respecté par tout son peuple pour le rôle éminent et fondateur qu’il a joué pour l’indépendance de son pays.

Il était profondément attaché à la culture française et parlait d’ailleurs parfaitement notre langue. Le Général Giap fut un grand patriote et un grand soldat. Alors que la France et le Vietnam sont devenus désormais des partenaires stratégiques, je salue aujourd’hui la mémoire d’un homme exceptionnel et présente mes profondes condoléances à sa famille et au peuple vietnamien. »

Laurent FABIUS

*******

- Sites : www.anapi.asso.fr – courriel : contactanapi@gmail.com

ET

www.anai-asso.org – courriel : contact@anai-asso.org

-o-o-o-o-o-o-o-

Pour rappel :

S'inspirant des écrits de Mao Tsé Tung, « le grand frère chinois », Giap élabora les règles de la prise en main et de l'exploitation des masses par la propagande. Il définit le lavage de cerveau comme le prosélytisme populaire du communisme, susceptible de retourner le peuple pour l'amener à détruire l'ordre ancien et à créer un monde nouveau. Tel était ce « grand patriote et ce grand soldat (sic) » dont Laurent FABIUS a honoré la mémoire avec faste, au mépris des souffrances de nos soldats, au mépris de nos morts, au mépris des survivants de familles encore en deuil !

… Oui, c’est cet inénarrable ministre des affaires Etrangères, (jadis, « ministre du sang contaminé ») qui a rendu hommage à ce bourreau !... ce même ministre qui, associé à son chef de file, voulait bombarder –par « souci humanitaire »- la Syrie de Bachar El Assad… ce même ministre qui soutient les rebelles syriens recruteurs des jeunes « pommés » de nos banlieues pour les former au djihad.

Profondément apatrides, aux mœurs barbares, après les divers clips d’égorgements, décapitations et mutilations multiples dont ils s’enorgueillissent, récemment, la chaîne d’information BFMTV nous a livré un aperçu de leur bestialité en diffusant les images de ces « jeunes français désœuvrés » traînant derrière un pick-up aux cris d’« Allah Akbar ! » des cadavres de soldats de l’armée régulière syrienne. Images glaçantes et terrifiantes.

Selon le quotidien algérien El Watan du 28 janvier 2014, Al Qaîda entraînerait des centaines de « jeunes » issus des pays européens en Syrie et on estime à 700 (au moins) le nombre de jeunes musulmans de France séjournant dans ce pays.

Ces entraînements portent également sur la fabrication des véhicules piégés. Une fois la technique intégrée et apprise, ils retournent dans leurs pays respectifs pour former des cellules terroristes comme en témoigne la récente arrestation de l’un d’eux à Mandelieu (06) alors qu’il s’apprêtait à commettre un attentat avec un explosif de fabrication artisanale. Et voilà donc qui sont ces « rebelles » que l’on voudrait défendre et armer par « souci humanitaire »… Nous sommes très loin de l’angélisme affiché par Laurent Fabius qui ne voyait que la nécessité d’intervenir aux cotés de « valeureux combattants » dressés contre le régime totalitaire d’El-Assad.

Une autre « perle » de notre ministre (qui, la main sur le cœur, ne cesse à chaque libération d’otages –notamment de journalistes imprudents- de clamer avec une innocence infantile que « la France ne verse pas de rançons »), c’est –conforté par la passivité de nos parlementaires- la menace qu’il a proférée à l’endroit de la Russie de ne plus lui vendre des navires porte-hélicoptères Mistral si « Poutine continue ce qu’il fait en Ukraine ». Les porte-hélicoptères, c’est 1.000 emplois pendant quatre ans à Saint-Nazaire… mais il est vrai qu’en France, nous n’avons aucun problème avec l’emploi et que notre balance commerciale est « excédentaire »…

Voici de quoi sont capables, en réalité, ces pauvres rebelles que Messieurs FABIUS et consorts voudraient aider par « souci humanitaire »…

C’est assurément parce que la vitesse de la lumière est plus rapide que celle du son, que tant de gens paraissent brillants avant d’avoir l’air con…

Syrie

 

-o-o-o-o-o-o-o-o-

« Le devoir de mémoire incombe à chacun... rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »

Cette page est dédiée à la mémoire de tous ceux qui ont servi dans cette souffrante et aimante Indochine et qui l’ont arrosée de leur sueur, de leurs larmes et de leur sang. Puisse le philtre de l’oubli n’avoir jamais d’emprise sur eux afin qu’ils ne soient pas assassinés une seconde fois et, pour reprendre le mot célèbre d’Henri Guillaumet, aviateur perdu dans la Cordillère des Andes, nous pouvons leur dire : « Ce que vous avez fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait ! »

Vous, anciens d’Indo ; vous, prisonniers des camps de la mort ; vous, martyrs de l’ignoble, recevez l’hommage de ma profonde compassion.

Semper fidelis - J.C

-o-o-o-o-o-o-o-

Pour revoir: 

Mes ouvrages, cliquez sur :-Ma Bibliographie – 

Ma biographie, cliquer sur :- Ma Biographie – 

4 juin 2014

LES COMMUNISTES FRANÇAIS DURANT LA GUERRE D’INDOCHINE

Par José Castano

« Félicitations au succès du Vietminh. Nous sommes de cœur avec lui. Nous envoyons aux troupes du Vietminh notre fraternel salut et notre témoignage de solidarité agissante. » (Journal communiste « L’Humanité » du 6 mars 1952)

Après le bombardement du port de Haiphong, le 23 novembre 1946, par la Marine française, le Viet Minh, dirigé par Hô Chi Minh, président de la République démocratique du Viêt Nam (dont l'indépendance a été proclamée à Hanoi le 2 septembre 1945), décide de lancer, le 19 décembre 1946, une offensive ayant pour but la « libération » de la ville de Hanoï. À 20 heures, une explosion dans la centrale électrique de la ville annonce le début de l'insurrection. De nombreux ressortissants français sont massacrés et des maisons pillées. Hô Chi Minh appelle tout le peuple vietnamien à se soulever contre la présence française : « Que celui qui a un fusil se serve de son fusil, que celui qui a une épée se serve de son épée… Que chacun combatte le colonialisme ! ». C’est le début de la guerre d’Indochine. Elle va durer huit ans.

La France avait engagé sa parole auprès du Viêt-Nam, dirigé alors par Bao Daï. Elle n’était plus un pays affrontant une rébellion nourrie par la Chine et l’URSS, elle était la représentante d’un système, le « monde libre », face à un détachement d’un régime ennemi, le « communisme ». Et le général Catroux, ancien gouverneur général de l’Indochine, d’écrire dans Le Figaro du 21 juillet 1953 : « Il n’est pas en effet loisible à la France de rompre à sa convenance le combat, parce que la guerre d’Indochine n’est pas seulement sa guerre contre le seul Hô Chi Minh, mais celle du monde libre, auquel elle est liée, contre le communisme ».

Dès le début de ce conflit, les communistes français n’eurent de cesse de procéder à une critique et à une condamnation de cette « sale guerre » qu’ils appréciaient, à l’instar d’Etienne Fajon « comme une guerre injuste, réactionnaire, menée contre la liberté d’un peuple ». Dès lors, tout fut mis en œuvre pour venir en aide au « peuple vietnamien opprimé » et la consigne émise par la direction centrale du PCF : « Refus de la fabrication, du transport et du chargement du matériel de guerre destiné à l’Indochine », immédiatement appliquée, notamment par les syndicalistes de la CGT.

La presse communiste devenait quotidiennement plus incisive en stigmatisant à outrance la présence française en Indochine, la qualifiant de « poison colonialiste » et Léon Feix d’écrire dans L’Humanité du 24 mars 1952 : « De larges masses participeront effectivement à la lutte anticolonialiste dans la mesure où nous saurons extirper de l’esprit des Français, en premier lieu des ouvriers, le poison colonialiste »… tandis que Jean-Paul Sartre, n’avait de cesse de fustiger dans la revue « Temps Modernes », « l’action criminelle des soldats français ». Dès lors, les communistes français allaient, à leur façon, participer activement à ce conflit…

Dans les usines d’armement, les armes et les munitions destinées aux soldats de l’Union Française étaient systématiquement sabotées… « L’effet retard » des grenades était volontairement supprimé, ce qui entraînait leur explosion immédiate dès qu’elles étaient dégoupillées, la plupart du temps, dans les mains de leurs servants… Les canons des pistolets mitrailleurs et des fusils étaient obturés avec une balle, ce qui entraînait souvent leur explosion… Les munitions étaient sous chargées ou ne l’étaient pas du tout… Les obus de mortier explosaient dès leur percussion ou s’avéraient inertes… Les moteurs des véhicules de terrains comme ceux des avions subissaient également toutes sortes de sabotage : Joints de culasse limés et  limaille de fer dans les carters à huile… Ce fut le cas, entre autres, des moteurs de l’hydravion « Catalina » de la 8F où furent impliqués des ouvriers des ateliers de la base de Cuers-Pierrefeu… Même le porte-avions d’escorte « Dixmude », n’échappa pas aux dégradations : Ligne d’arbre endommagé. L’enquête permit d’identifier le saboteur en la personne du quartier-maître mécanicien Heimburger, membre du Parti Communiste Français.

Tout cela, pourtant, n’était rien d’autre que de la haute trahison et les ouvriers comme leurs commanditaires qui envoyaient chaque jour à une mort certaine des soldats français, auraient dû être traduits devant des Tribunaux d’exception pour « intelligence avec l’ennemi ». Ils ne furent jamais inquiétés ! Et cette strophe du poème du capitaine Borelli, officier de Légion, adressé à ses hommes morts au combat, prennent ici, un sens particulier : « Quant à savoir, si tout s’est passé de la sorte, si vous n’êtes pas restés pour rien là-bas, si vous n’êtes pas morts pour une chose morte, Ô, mes pauvres amis, ne le demandez pas ! »

Sur les quais, les aérodromes et les gares tenus par la CGT,  la mobilisation communiste était identique. Les acheminements de troupes et de matériels subissaient de graves perturbations… Les navires et les trains étaient immobilisés, les détériorations  ne se comptaient plus, les grèves se multipliaient… A Grenoble, une pièce d’artillerie fut jetée à bas du train. En gare de Saint-Pierre-des-Corps, à Tours, une militante communiste, Raymonde Dien, devint une héroïne nationale pour s’être couchée en travers d’une voie. Cette violence atteignit son point culminant dans la nuit du 2 au 3 décembre 1947. A la suite du sabotage d'une voie ferrée par un commando de la cellule communiste d’Arras, l'express Paris-Lille dérailla, faisant 16 morts et 30 blessés...

Quant aux blessés rapatriés, généralement débarqués de nuit à Marseille, ils étaient acheminés secrètement en région parisienne où ils arrivaient au matin à la gare de l’Est. Mais cette discrétion ne les épargnait pas des manifestations hostiles des cheminots CGT. Les blessés étaient injuriés et frappés sur leurs civières. Un hôpital parisien qui demandait du sang pour les transfusions sanguines spécifiait « que ce sang ne servirait pas pour les blessés d’Indochine » car, à l’Assemblée Nationale, les députés communistes avaient exigé que « la collecte publique de sang ne soit jamais destinée aux blessés d’Indochine qui peuvent crever (sic) ». A Noël un député suggéra qu’un colis de Noël soit envoyé aux combattants d’Extrême Orient. Une député du PCF s’exclama aussitôt : « Le seul cadeau qu’ils méritent, c’est douze balles dans la peau ! ».

Par ailleurs, outre les armes et les fonds adressés régulièrement au « grand frère vietminh », des tonnes de médicaments lui étaient également acheminés par l’Union des Femmes Françaises (1) et l’indignation de nos soldats ne résultait pas tellement de ce que l’ennemi recevait de la Métropole des colis de pénicilline, mais du fait que, chaque jour, des soldats français mouraient, faute d’en posséder.

Pour nos soldats enlisés dans ce conflit, la guerre prenait un parfum amer teintée de colère et de découragement… La prise de conscience fut rapide et brutale : Désormais l’ennemi n’était plus le Viêt-Minh mais les communistes français...

            La fin tragique de la bataille de Diên Biên Phu scella la défaite de la France et l'obligea à se retirer de l'Indochine mais le PCF demeura actif et poursuivit son action dévastatrice au sein du contingent et de ses réseaux de « porteurs de valises », durant la guerre d’Algérie. Combien de nos jeunes soldats sont morts sous les balles des communistes français livrées aux tortionnaires du FLN ?...

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

(1)Issue des comités féminins de la Résistance, l'Union des Femmes Françaises est créée par un congrès le 21 décembre 1944. Elle se révèle rapidement liée au Parti communiste français, sous la houlette de Jeannette Vermeersch, qui en fait pendant les années de guerre froide, une organisation communiste de masse. Elle se retrouve notamment impliquée dans des actes de sabotages et de découragement à l'encontre des soldats français lors de la guerre d'Indochine. L'Union des femmes françaises devient Femmes solidaires en 1998.

« Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune » (Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, officier putschiste du 1er REP)

Soldats français prisonniers du Vietminh

 

7 8 9

Ces hommes mourant sur des civières ne sont pas des déportés à Buchenwald ou Mauthausen et pourtant, avec des milliers d'autres camarades, ils ont rejoint la longue cohorte des ombres et des martyrs de l'Histoire qui appellent à un « devoir de mémoire » éternel et à l'indignation la plus vive, car le crime, ici, est resté impuni.

Rappelons une ultime fois l’ignominie de ces camps de la mort et la véritable nature du Viêt-Minh et de ses collaborateurs. La guerre d’Indochine ne fut pas une guerre comme les autres. Contre des soldats prisonniers -en principe, couverts et protégés par la Convention de Genève- le Viêt-Minh et ses sbires français, tels que des monstres de la trempe de Boudarel ont perpétré un génocide qui n’a d’équivalent au XXème siècle que celui effectué par les nazis.

Dans ces antichambres de la mort, en plus des brimades et des privations communes à tous les centres d’internement, nos soldats furent soumis aux fantaisies machiavéliques d’un professeur de philosophie français qui avait déserté pour devenir « Commissaire Politique » (Can Bô pour les viets) à la solde de l’ennemi.

Cet individu de basse besogne, vil et lâche, profita de l’appui du PCF pour retrouver un poste de leader syndicaliste en Tchécoslovaquie et, à la chute du mur de Berlin, revenir sans la moindre inquiétude en France pour y retrouver, avec l’appui d’intellectuels communistes, une chaire universitaire et usurper une retraite « bien méritée » (dixit le PCF). Protégé par l’intelligentsia de gauche, ce criminel de guerre, finira ses jours tranquillement dans son lit avec la satisfaction du « devoir accompli », notamment au camp 113. Boudarel, de par ses multiples protections, a échappé au châtiment des hommes et ses victimes ne connaîtront jamais la paix.

Les amis français des « Can Bô » siègent toujours au Parlement et leur objectif demeure le même depuis la fin de la première guerre mondiale : La destruction de la Nation française...

Nos soldats ne furent pas les seuls à connaître les sévices du goulag rouge. De nombreux vietnamiens furent également soumis à la torture, au lavage de cerveau et à l’extermination. Le Viêt-Minh de l’oncle «  » traqua aussi les montagnards Moï, Lao, Hmong, Rhadés, Thaï ou Nung dans le but avoué d’éradiquer le pays de leur existence et de les punir (comme, plus tard, le seront les harkis en Algérie), de leur fidélité à la France. Ne les oublions jamais !

-o-o-o-o-o-o-o-

MAJ JUIN 2016

Bien que les guerres « coloniales » n’aient plus cours, à l’appui des grèves qu’elle affectionne, la CGT pratique toujours, de nos jours, le sabotage industriel. Cliquez sur ce lien : CGT qui pratique le sabotage. ou ICI

La CGT complice, comme hier, des sabotages de la société française Par Gérard Brazon. Cliquez sur ce lien : Liberté d’expression

Ce n’est pas la première fois que la CGT sabote l’outil de travail en cas d’impuissance ou sous des prétextes divers. Souvent politique comme cette consigne du Parti communiste lors de la guerre d’Indochine: « Refus de la fabrication, du transport et du chargement du matériel de guerre destiné à l’Indochine », immédiatement appliquée, notamment par les syndicalistes de la CGT… ce qui entraîna la mort et la mutilation d’innombrables soldats français.

Le 24 mars 1952, Léon Feix écrivait dans le quotidien communiste  « L’Humanité » : « De larges masses participeront effectivement à la lutte anticolonialiste dans la mesure où nous saurons extirper de l’esprit des Français, en premier lieu des ouvriers, le poison colonialiste ».

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Mon blog cliquer sur : - Mon blog – 

Mes ouvrages, cliquez sur :-Ma Bibliographie – 

Ma biographie, cliquer sur :- Ma Biographie – 

9 octobre 2015

TAPACULO D'AIN-EL-TURCK

Le Pharefouilleur -Libre propos citoyen-

Hotel Salanon1 Hotel Salanon2

Bulletin n°232   -  PAS DE DISSOLUTION DE L’ASSEMBLEE NATIONALE? SORTONS MACRON DE L’ELYSEE!

Bulletin n°231   -  IL FAUT EN FINIR AVEC MACRON : DÉMISSION, REFERENDUM ou DISSOLUTION !

Bulletin n°230   -  SAMEDI 24, AVEC LES GILETS JAUNES A MONTPELLIER « GRAND-M » !

Bulletin n°229   -  COLÈRE NOIRE DES GILETS JAUNES CONTRE LES TAXES !

Bulletin n°228   -  LE PHAREFOUILLEUR - LE RETOUR !!! BULLETIN D'HUMEUR N° 228

Bulletin n°227   -  LE « PHARE » NE CLIGNOTERA PLUS

Bulletin n°225   - Normal 1er jette l'éponge seule décision efficace depuis son élection !

Bulletin n°224   - Primaire de la Droite 2e tour FILLON élu JUPPE à la retraite !

Bulletin n°223   - Primaire de la droite, 3e tour : FILLON en tête, JUPPE sonné, SARKOZY éjecté !

Bulletin n°222   - Donald TRUMP élu : les mondialistes perdent la face !

Bulletin n°221   - Elections présidentielles américaines : pour TRUMP !

Bulletin n°218   - Primaire de la droite molle et du centre : 1er tour, 7 candidats au trône de calife !

Bulletin n°217   - Renaud CAMUS, discours du 8 octobre à Montpellier.

Bulletin n°216   - Montpellier, la manif. « Sauvons notre pays » interdite par le Préfet !

Bulletin n°208   - Nice, Munich…. à qui le tour ?

Bulletin n°207   - 14 juillet à Nice : tuerie de masse façon islamiste !

Bulletin n°202   - Centenaire de la bataille de Verdun un jogging sur les tombes des poilus !

Bulletin n°198   - Les députés européens Ripoux-blicains trahissent les Français !

Bulletin n°194   - HOLLANDE hué au Salon de l’Agriculture : « connard…voyou…dégage… » !

Bulletin n° 191  - A Calais, le gouvernement français…. a donné l’ordre d’arrêter le Général Christian PIQUEMAL !

Bulletin n° 190  - Le 6 février journée nationale et européenne d'opposition à l'immigration

Bulletin n° 186  - Régionales, 2e tour : les mondialistes gagnent mais le FN progresse fortement!

Bulletin n° 185  - Régionales pitrerie électorale   la gauche fait voter à droite !

Bulletin n° 184  - Régionales entre les 2 tours ils diabolisent le FN !

Bulletin n° 183  - 1er tour des élections régionels le FN à la porte du pouvoir !

Bulletin n° 182  - Elections regionales voter FN pour un renouveau regional durable !

Bulletin n° 181  - François HOLLANDE et son gouvernement sont responsables des 130 morts du 13 novembre à Paris !

Bulletin n° 180  - Rétablir la peine de mort en France pour les tueurs au nom d'Allah !

Bulletin n° 179  - Ce gouvernement est incapable de nous protéger qu'il démissionne !

Bulletin n° 178  - Après les massacres du 13 novembre 2015 à Paris… PAS D’UNION NATIONALE POLITIQUE AVEC LES COLLABOS DE L’ISLAM !

Bulletin n° 175  - Toussaint 2015 : Français de métropole, souvenez-vous des Français d’Algérie, morts et restés là-bas…en terre ennemie !

Bulletin n° 173 Marine Le PEN donne une leçon de morale à France 2 et David PUJADAS!

Bulletin n° 172 La Suisse se donne les moyens de sa politique!

Bulletin n° 171 Le laxisme actuel de la Justice est responsable de la mort de nos policiers!

Bulletin n° 168 Lieutenant Reem HASSAN, syrienne chrétienne tuée au combat contre Daesh !

Bulletin n° 167 Bon vent au SIEL...nouveau parti de droite qui deviendra grand !

Bulletin n° 166 L'invasion n'avance pas au hasard !

Bulletin n° 165 Capitaine Marcel RONDA, décès d’un Homme d’Honneur !

Bulletin n° 164 Robert MENARD le courage de dire non aux migrants logés illégalement à Béziers

Bulletin n° 163 France... Qu'a tu fait de tes migrants Français de 1962 !

Bulletin n° 162 Mort d'enfants deux poids deux mesures !

Bulletin n° 161 Les migrants cheval de Troie de l'Islam !

Bulletin n° 159 Massacre des Français à El-Halia par le FLN algérien…c’était déjà le jihad !

Bulletin n° 157 La juste colère des éleveurs Français !

Bulletin n° 146 - 148 - 149 - 152!

Bulletin n° 141 du Samedi 14 mars 2015 à 14h30…TOUS A BEZIERS  Précisions sur l’inauguration de la rue!

Bulletin n° 137 Rue du 19 mars 1962 bientôt débaptisée, Kader HAMICHE critique Robert MENARD!

Bulletin n° 136 Partielle dans le Doubs : le FN devient l’unique parti de l’opposition!

Bulletin n° 132 Peine de mort pour les assassins de Français au nom d’Allah !

Bulletin n° 131 Un seul voeu pour 2015 stopper l’Islam radical en France !

Bulletin n° 130 Les islamiste ravagent le monde !

Bulletin n° 129 Touche pas à ma crèche !

Bulletin n° 128 Etat Palestinien : vote inutile à l'Assemblée Nationale !

Bulletin n° 124 Florrent PHILIPPOT / vous m'ecoeurez !

Bulletin n° 122 Monsieur 12% a encore parlé... pour ne rien dire !

Bulletin n° 121 L'affaire Maxence BUTTEY une offensive de l'Islam au sein du FN !

Bulletin n° 120 1er novembre 1954 début du djihad Algérien contre la France !

Bulletin n° 118 Le parlement canadien attaqué par un islamiste !

Bulletin n° 117 La chasse au "ZEMMOUR" est ouverte !

Bulletin n° 116 L'assassinat par décapitation des moines français à Tibharine, en 1996, en Algérie !

Bulletin n° 115 Après le virus nazi, le virus islamiste attaque le monde !

Bulletin n° 114 Le Sénat passe à droite 3e échec électoral de la gauche !

Bulletin n° 113 Robert Ménard Maire DVD de BEZIERS : discours exemplaire au personnel municipal !

Bulletin n° 112 Décapitation d'Hervé GOURDEL en Algérie : La barbarie islamiste ne date pas d'aujourd'hui !

Bulletin n° 111 Candidature de N. SARKOZY à la présidence de l’UMP !

Bulletin n° 106 Remaniement ministériel d’hier : François dégouline, Manuelo mène la vallse !

Bulletin n° 105  MONTEBOURG et HAMON 2 faux-culs en mal de notoriété !

Bulletin n° 94 La réforme territoriale pour faire oublier les erreurs

Bulletin n° 93 On appelle ça des djihadistes français !

Bulletin n° 92 Jean-François COPE sorti par les videurs !

Bulletin n° 91 Elections européennes. Marine réveille l'Europe des nations souveraines !

Bulletin n° 90 Non à cette UE oui à la France souveraine !

Bulletin n° 89 Réponse à une victime de la dialectique socialo-mondialiste !

Bulletin n° 88 Nantes : vendredi 16, journée des garçons en jupe !

Bulletin n° 87 Adieu Monsieur Pierre DESCAVES !

Bulletin n° 86 Légitime défense : libérez le légionnaire mis en garde à vue !

Bulletin n° 80 Élections municipales, 2e tour : élu(e)s de gauche….la sortie c’est par là !

Bulletin n° 79 Élections municipales, avant le 2e tour : L’UMP sous la tutelle du PS !

Bulletin n° 78 Le nettoyage des écuries socialistes a commencé !

Bulletin n° 76 Élections municipales : Pieds-Noirs, votez, sortez les pourris !

Bulletin n° 75 Jean BASTIEN-THIRY : hommage au cimetière de Pérols (34) !

Bulletin n° 74 Pour Christiane TAUBIRA : un aller simple pour la Guyane !

Bulletin n° 73 11 mars 1963 Jean-Bastien Thiry... fusillé pour la France!

Bulletin n° 69 Incapable, ridicule, menteur et…goujat ! Qui est-ce ?

Bulletin n° 68 Ariel SHARON : mort d’un « lion » !

Bulletin n° 67 Le chômage augmente…la libido de François aussi !

Bulletin n° 66 Voter Marine malgré Philippot.

Bulletin n° 65 Un voeu pour la France : "qu'il" ne soit plus président!

Bulletin n° 62 Les « bonnets rouges » de QUIMPER : non à l’écotaxe!

Bulletin n° 61 Eva JOLY : Roms et Pieds-Noirs, l’amalgame scandaleux !

Bulletin n° 60 Leonarda DRIBANI : Elle a ridiculisé le nain de l'Elysée !

Bulletin n° 59 Brignoles Laurent LOPEZ (FN) a vaincu le front dit républicain !

Bulletin n° 58 Laurent FABIUS : Votre hommage à GIAP est une insulte à l’armée française !

Bulletin n° 57 Cantonale partielle à Brignoles : le réveil de la vraie droite !

Bulletin n° 52 La Rochelle : le flamenco agité de Manuelo

Bulletin n° 51 Égypte : les Frères musulmans tuent les chrétiens et les juifs !

Bulletin n° 50 Jacques VERGES : mort du défenseur des oppresseurs !

Bulletin n° 49 L’Islam radical est responsable de l’islamophobie !

Bulletin n° 48 Défilé du 14 juillet 2013 : Dhimmi 1er sifflé !

Bulletin n° 47 Oran, 5 juillet 1962 : Charles-le-Félon laisse les Algériens massacrer les Français !

Bulletin n° 46 Mers-el-Kébir, 3/7/1940 : Bombardement anglais de la flotte française !

Bulletin n° 45 La Croatie : 28e pays membre de l’Union Européenne ....l’usine à gaz s’agrandit !

Bulletin n° 44 Nicolas BERNARD-BUSS, « prisonnier politique » car contre le mariage homo !

Bulletin n° 43 Législative à Villeneuve sur Lot : le candidat PS viré !

Bulletin n° 42 Union des électeurs de droite pour un vote de droite !

Bulletin n° 41 La « théorie du genre » à l’Ecole : une belle saloperie !

Bulletin n° 40 MONTPELLIER : 1er mariage d’une carpe et d’un lapin !

Bulletin n° 39 Manuel VALLS : un professionnel de la rafle !

Bulletin n° 38 HOLLANDE se croit normal….IL EST INCOMPETENT !

Bulletin n° 37 Un ennemi de la France soigné gratis à l’hôpital militaire parisien du Val de Grâce !

Bulletin n° 36 Vote de la loi dite TAUBIRA : la démocratie confisquée !

Bulletin n° 35 BOSTON : encore un attentat islamiste !

Bulletin n° 34 Déclaration de patrimoine des ministres : une mascarade !

Bulletin n° 33 Jérôme CAHUZAC : le PS disqualifié et l’Etat bafoué !

Bulletin n° 32 Dhimmi 1er à la télé, hier : une communication pitoyable !

Bulletin n° 31 24 mars à Paris : des opposants au mariage homo ont reçu des gaz lacrymogènes et…des coups de matraque !

Bulletin n° 30 19 mars 1962 une tache dans l’histoire de France !

Bulletin n° 21 19 mars 1962 une loi indigne pour officialiser la capitulation gaulliste !

Bulletin n° 20 19 mars 1962 : l'examen et le vote du sénat, reportés au 20 novembre !

Bulletin n° 19 19 mars 1962 non au vote par le sénat, de la loi officialisant cette date comme étant la fin de la guerre d'Algérie !

Bulletin n° 18 Harkis : vous êtes dans nos coeurs de Pieds-Noirs !

Bulletin n° 17 Religion : Les extrémistes de l’Islam hors de France !

Bulletin n° 16 Couples homos : non au mariage, non à l’adoption !

Bulletin n° 15 Attaque d’Al-Qaïda à Benghazi : la guerre sainte contre l’Occident continue !

Bulletin n° 14 Délinquance et drogue : toute la France en ZSP !

Bulletin n° 13 l’essentiel est qu’il soit mort !

Bulletin n° 12 Football français : des sanctions fortes pour les joueurs arrogants !

Bulletin n° 11 Immigration : les familles des criminels hors de France !

Bulletin n° 10 Justice : la peine de mort pour Abdallah BOUMEZAAR !

Bulletin n° 9   Elections législatives : il faut une Assemblée Nationale à droite !

Bulletin n° 8  Deuxième tour : contre HOLLANDE, donc…. pour SARKOZY !

Bulletin n° 7   Premier tour : pour Marine….sans aucune souffrance !

Retour libres propos citoyens

22 décembre 2011

BLASON, TIMBRES DE L'ALGERIE FRANCAISE

Mai 2015

Article transmis par un oranais de la 5° génération. Robert.L

Ci-joint les Armoiries officielles avec la signification des différents emblèmes utilisés pour sa réalisation, mais je pense que vous en avez saisi tout le sens.Je vous joins également un projet de drapeau qui, s' il se réalise, nous représentera au cours de nos différentes manifestations, avec ou sans l' inscription de sigle des différentes associations Pieds-Noires, là encore il n' y a pas de copyright il est à la disposition de tous.

D' autres part je vous informe que le Centre de Documentation Historique de l' Algérie, Tunisie, Maroc, a crée un Groupe d' Actions Mémorielles (GAM) composé de compatriotes bénévoles ( dont je fais partie pour le 06 ) qui procède actuellement à une collecte de témoignages audiovisuels sur l' arrivée de nos ancêtres en Afrique Française du Nord, notre vie là-bas,notre « débarquement » en métropole, notre vie nouvelle ici.

Ces témoignages, filmés après acceptation, constitueront une banque d' archives audiovisuelles pérennes déposées au siège du C.D.H.A.maison du Mal Juin, 29 ave de Tubingën 13090 Aix en Pvce.tel.:04/42/52/89, où se constitue actuellement le Conservatoire National de la Mémoire des Français d' A.F.N.

Ces archives seront consultables librement, notamment par les étudiants, les historiens, les écrivains etc...

Conscient de l' intérêt que ces témoignages représentent pour les générations futures, les futurs témoins peuvent nous contacter au siège du C.D.H.A.( coordonnées ci-dessus ) soit, pour ce qui concerne le Département des Alpes-Maritimes :

Par courrier C.D.H.A./G.A.M.

Maison des Associatons des Rapatriés

16 rue Bavastro

06300

Par téléphone: 04/97/13/52/31

Par courriel : maisonassociations@rapatriés.fr

1 B

BLASON DEFINITIF.

Blason en 2013

Communiqué CDBAF

001 Drapeau P

 

 ÉPINGLETTE (PIN'S) DU BLASON DE L'ALGÉRIE FRANCAISE

 

 


 

Historique décembre 2011

Le CDBAF (16 Rue des noyers 31520 Ramonville Saint-Agne) propose trois options d'acquisition de timbres postaux et d'autocollants.

 Timbres A-F

 

Blason

          Issu d’une large consultation de nos compatriotes étalée sur un an ‘‘Le blason de l’Algérie française’’ » a vu le jour en mai 2011. Depuis, et notamment lors de sa diffusion qui a connu un large succès, un certain nombre d’utilisations possibles se sont fait jour. L’une d’elle a tout particulièrement retenu notre attention.

          En vue de la commémoration du cinquantième anniversaire de la funeste année 1962, il nous a semblé intéressant de faire imprimer deux timbres postaux, ainsi que des planches de petits autocollants portant les mêmes visuels : Trois options d’acquisition vous sont offertes :

- soit un ensemble de 6 timbres et 20 autocollants assortis pour une somme de 10€

- soit un ensemble de 6 timbres pour la somme de 7€

 

- soit un ensemble de 40 autocollants assortis contre la somme de 5€

 

Vous pouvez adresser votre commande à :

CDBAF, 16 rue des noyers, 31520 Ramonville Saint-Agne.

 

          Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire sur cette démarche à laquelle vous aurez à cœur de vous associer et de la faire connaître autour de vous. Toujours à votre écoute et bien cordialement vôtres.

Pierre Anglade, Théo Bruand, Maurice Calmein, Jacques Decroux.  cdbafs@gmail.com 

Timbre 20g

 

TIMBRES POSTAUX

 

 Autocollant

 

AUTOCOLLANTS 

 

 


C.D.B.A.F. Le 13 Mai 2011

 

Cher compatriote,

 

En juin 2010 se constituait le Comité du blason de l’Algérie française créé spécialement à cette intention et qui sera dissout prochainement, avec pour projet l’élaboration d’un tel emblème pour notre province française d’Algérie et sa mise à disposition de tous les Pieds Noirs et de leurs associations.

                      Blason                                                                                                                              

La procédure choisie a été volontairement participative car il n’était pas question pour notre petit comité de décider seul des choix à effectuer.

Un concours d’idées a donc été ouvert au plus grand nombre et annoncé dans divers journaux et sites associatifs.

Vous avez bien voulu participer à ce concours et nous vous en remercions vivement.

 

Une soixantaine de propositions de dessins ou de listes de symboles à faire figurer dans le blason nous sont ainsi parvenues de tous les coins de France.

Permettez-nous d’exprimer le plaisir et l’émotion que nous avons ressentis à prendre connaissance de toutes ces propositions dans lesquelles les auteurs ont mis tout leur cœur et leur talent. Chacun d’eux se retrouvera un peu dans le choix définitif puisque celui-ci est le fruit d’un travail collectif et d’une synthèse.

En effet, un premier tri a consisté à retenir quatre blasons présentant les symboles et couleurs le plus souvent proposés par les participants.

 

Dans un second temps, pour assurer une cohérence d’ensemble, nous avons décidé de retenir l’une des propositions qui consistait à conserver dans le « chef » du blason (c’est à dire au dessus du blason proprement dit), le seul emblème officiel de l’Algérie française ayant jamais existé, à savoir le pavillon maritime (1) blanc chargé de deux bandes horizontales coupées rouge et bleu, agrémenté par nous de trois fleurs de lys rappelant l’expédition d’Alger décidée par Charles X pour mettre fin à la piraterie barbaresque en Méditerranée. Ces lys, proposés par beaucoup de participants au concours, se retrouvent également dans de nombreux blasons des anciennes provinces du royaume de France ainsi que dans ceux de plusieurs villes d’Algérie.

 

Les quatre blasons « finalistes », surmontés du « chef » commun, ont ensuite été soumis au vote de tous les participants.

 

Nous sommes heureux de pouvoir vous présenter aujourd’hui le blason définitif qui a été choisi dans le cadre de ce concours et nous présentons nos plus vives félicitations à tous ceux qui ont contribué à son élaboration.

Afin que chacun puisse maintenant connaître et faire connaître ce blason, nous vous en adressons ci-joint un modèle.

 

 

(1) cf. Bernard Dubreuil, Administrateur de l’inscription maritime, in Hesperis Tamuda, 1960, p. 543 à 549.

 

  

Tout en respectant les règles héraldiques, cet emblème représente avant tout la synthèse de 132 ans de présence constructive de La France et des populations européennes en Algérie.

Le blason définitivement retenu, et dont vous trouverez une illustration ci-dessous, est composé des éléments suivants :

 

Le chef, partie haute, est constitué par le seul emblème officiel de l’Algérie française ayant jamais existé, à savoir le pavillon maritime blanc chargé de deux bandes horizontales coupées rouge et bleu, agrémentées de trois fleurs de lys rappelant l’expédition d’Alger décidée en 1830 par Charles X pour mettre fin à la piraterie barbaresque en Méditerranée.

 

Les quatre quarts du blason comportent chacun un symbole fort:

Le soleil ardent et généreux ;

Le symbole le plus fort : le bateau d’aller et de « retour » portant deux pieds noirs sur sa voile ;

La croix , le croissant et l'étoile de David, symboles des trois religions qui se côtoyaient en Algérie ; Enfin, les symboles du développement et de la prospérité du pays : la vigne, l'olivier et le blé.

 

La description héraldique du blason (ou blasonnement) :

 

Ecartelé. Au 1, de gueules à un soleil; au 2, d’azur un vaisseau d’argent pavillonné de France, gonflé d’une voile chargée de deux pieds de sable, navigant sur une onde du champs; au 3, une barre d’argent chargée d’un croissant montant de sinople, d’une croix latine de gueules et d’un didelta d’azur; au 4, de gueules une grappe de raisin d’or, accompagnée à dextre d’un épi de blé au naturel, posé en bande, et à senestre d’un rameau d’olivier au naturel, fruité de sable, posé en barre, les tiges croisées en champagne. Le chef cousu d’argent chargé de deux fasces coupées de gueules et d’azur, et de trois fleurs de lis brochant sur le tout.

  

Le blason a été déposé au ministère de l’intérieur, aux côtés de ceux de toutes les autres provinces françaises. Selon le souhait du comité, il appartient désormais à tous les Français d’Algérie et à leurs associations, chacun étant libre de l’utiliser à sa guise.

Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : CDBAF, 16 rue des noyers, 31520 Ramonville-Saint-Agne, courriel : cdbafs@gmail.com

 

 

 

Il est d’ores et déjà possible de se procurer des autocollants représentant ce blason (format 10 x 8 cm) auprès de l’association Sos Outre-Mer, 13 Fbg Sébastopol, 31290 Villefranche de Lauragais. Courriel :  sos.outre-mer@orange.fr, Tel : 05 61 81 01 18.

 

Des autocollants du blason ont été imprimés pour le compte de l’association humanitaire Sos outre-mer qui aide depuis 21 ans un orphelinat chrétien au Liban.

Les autocollants du blason peuvent donc être commandés à : Sos outre-mer, 13 Fbg Sébastopol, 31290 Villefranche de Lauragais en joignant un chèque à l'ordre de Sos Outre-mer (1 autocollant: 2=€, 10=15€, 50= 50€, port compris dans tous les cas).

 

Utilisation du blason :

 

Ce blason a été déposé au ministère de l’intérieur afin qu’il rejoigne la collection de ceux de toutes les autres provinces françaises.

La propriété du blason appartient désormais à tous les Pieds Noirs et à leurs associations.

Chacun pourra l’utiliser librement et le reproduire sur tout type de support, autant que de besoin.

 

Quelques exemples possibles d’utilisation :

 

- Ce blason pourra servir de logotype pour les manifestations qui seront organisées en 2012 à l’occasion du 50ème anniversaire de l’exode de 1962. Ces manifestations seront souvent inter-associatives et le blason pourra constituer un emblème fédérateur.

 

- Les associations qui le souhaitent pourront reprendre ce blason dans leur identité visuelle, comme logo si elles n’en possèdent pas déjà un, par exemple en l’accolant au nom de l’association sur le papier à entête, les cartes de membres ou le bulletin d’information.

 

- Des reproductions privées ou commerciales sont également possibles, et absolument libres,  sur tout support : drapeaux, fanions, autocollants, porte-clefs, assiettes, etc.

 

Nous exprimons nos sincères remerciements à toutes les personnes qui ont accepté de participer à ce concours et nos félicitations pour la qualité de leurs contributions.

 

 Il ne nous reste plus maintenant qu’à souhaiter une très longue et intense vie à notre blason, mais cela dépend désormais de chacun de vous !

 

Bien cordialement,

 

Pierre ANGLADE, Théophile BRUAND d’UZELLE, Hervé CADOT, Maurice CALMEIN, Hervé CORTES, Robert DAVEZAC, Jacques DECROUX, Alain GIBERGUES, Camille PARA.

 

Comité du blason de l’Algérie française 16 rue des noyers – 31520 Ramonville Saint Agne Mél : cdbafs@gmail.com

 

Merci à Louis Baylé, Bertrand Bouret, Christian Duran, Jean Gassier, Robert Lidon et Dominique Piquet  pour le concours qu’ils ont bien voulu nous apporter aux plans informatique, photographique, financier, graphique et héraldique.

 

Les propositions reçues lors du concours :

 

 

 

Propositions_re_ues

Retour "Tous les articles"

13 avril 2011

A NOTRE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

HERISSON__toile

Tu es le maître des paroles que tu n'as pas prononcées; tu es l'esclave de celles que tu laisses échapper. (Proverbe arabe)

 

LIBERTE D’EXPRESSION : Article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l'ONU ratifié par la France le 29 janvier 1981 (décret n°81-76):

1. Nul ne peut être inquiété pour ses opinions.

2. Toute personne a droit à la liberté d’expression; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, ou imprimée.

 

26 mars 1962, Rue d'Isly à Alger et 26 mars 2011.

                                                                                                                                                    

         Je n’ai pas pour habitude de mâcher mes mots, et mes amis me reprochent souvent mon impulsivité qui m’incite à écrire comme je parle. Mais ils ont raison, à quoi serviraient des amis si parfois ils n’essayaient pas de modérer les propos d’un autre, sur une réflexion ou des évènements qui le hérissent au moment où il s’attend le moins. Alors je décide de faire mienne ma dédicace à Nicolas Sarkozy et contrairement à lui, de devenir l’esclave de ce que j’écris.

 

         Car je sens pourtant que presque un demi siècle ( 49 ans) après et qu’à l’évocation de ce qui va suivre, je ne vais pas toujours savoir me maitriser et garder mon sang froid. D’ailleurs, l’exemple venant de haut, que ne voyons-nous pas ?

 

         On assiste actuellement à un ballet de girouettes et à un retour de flamme dus à la dislocation d’un septennat par la faute d’un aréopage politique qui cherche toujours ses marques (sans les trouver) et des alliances (même contre nature). Aréopage que nous avions pourtant aidé à accéder au pouvoir en 2007 par l’apport massif et à tort de notre appui électoral. Comment avons-nous pu être aussi cons et aussi naïfs ?

 

         A tort ? Oui, alléchés et séduits que nous l’avions été par des promesses fallacieuses et éhontées qui déshonorent celui qui les a faites et a oublié de les tenir.

 

         Alors, au plus haut niveau de l’état, on mise sur les évènements d’actualité, tels qu’entre autres : laïcité,  Lybie, Tunisie, Egypte, côte d’ivoire ou création d’un nouveau département français islamo-intégriste dans l’océan Indien (encore d’autres chômeurs en perspective, candidats désignés aux allocations de chômage, familiales et autres avantages sans travailler, tels que assistance médicale gratuite,  regroupement familial, hausse (dont tout vrai Français se… gausse) de la natalité…arabo-française (Mais chut, on va encore nous traiter de racistes islamophobes, mais les LICRA, MRAP et autres ONG(organisations non gratuites) de même acabit, savent comme on s’en bat les khlaouis de leurs prises de position). J’en passe et des meilleures, car ce sont des électeurs en puissance et seul ce critère compte au sommet de la pyramide de l’état.

 

         Alors, on gesticule, on dodeline et on s’agite dans tous les sens en  essayant de jouer les têtes de pont de l’Europe (j’ai été sur le point de remplacer « pont » par un autre mot à même consonance et plus proche de la réalité, mais un ami m’a fait les gros yeux.

 

         En ce moment les puces changent d’âne.. Avec le flux migratoire qui nous attend en provenance des pays du sud de la Méditerranée, ce serait une aubaine et une planche de salut inespérée  pour les présidentielles de 2012. Diable, il faudra bien palier à l’absence des voix des Rapatriés, qui n’ont pas oublié les promesses non tenues du candidat Sarkozy de 2007, lesquelles suivant « Jeunes Pieds-noirs » et de nombreuses autres associations de Rapatriés, étaient (pour mémoire) :

 

La réparation des préjudices de tous ordres subis en Algérie, au Maroc, en Tunisie ou ailleurs Outre-mer puis, après le repli, en Métropole :
- une indemnisation loyale et définitive des biens spoliés ou perdus,
- des mesures complémentaires pour les Harkis et leurs familles,
- le règlement du contentieux immobilier franco-tunisien,
- le règlement des dossiers d'endettement,
- le règlement des dossiers de retraite de différentes catégorie

 

         On oublie par exemple et trop facilement qu’il y a 49 ans, le 26 Mars 1962 à Alger pour être précis, sur ordre du diabolique et satanique Président de la République du moment, d’innocentes victimes désarmées furent victimes de sa haine et subirent une nouvelle« Saint Barthélemy » préméditée non pas envers et seulement des protestants mais sur des Français de tous âges, toutes races et de toutes confessions, dont l’attachement à leurs racines et à leurs trois couleurs, gênait ses ambitions de revanche à prendre sur l’histoire de notre pays.

 

         Histoire  qui, l’avait oublié par la volonté des  Churchill, Staline et Roosevelt (se concertant sur le sort futur de l'Allemagne) lors de  la conférence de Yalta en février 1945) lesquels avaient tout fait pour se passer de son inutile et encombrante  présence. Quelle putain de gifle à ses yeux !

 

         Ils l’ignorèrent et le laissèrent continuer à se prélasser à Londres, sous couvert et prétexte de résistance à l’occupant nazi en… France, non  pas aux côtés des Jean Moulin, des Cécile Aubrac et autres FFI héros anonymes,  mais depuis son palace Londonien. C’était moins risqué de dire à longueur d’émissions : Les français parlent aux français, non ?

 

         De cette date, de ce coup de pied reçu sur ses fesses cagneuses et de cet os en travers de sa glotte, le mec en question  en avait, non seulement gardé un douloureux souvenir qui avait mis à mal sa superbe, son orgueil et sa suffisance légendaire, mais surtout attisé sa haine et sa soif inextinguible de revanche qu’il souhaitait prendre, à sa façon un jour ou l’autre, sur l’histoire de France  qui l’avait oublié... Quel dommage que le 22 Août 1962, l'opération « Charlotte Corday » ait échoué au Petit-Clamart.

 

         Mais revenons à nos moutons. On oublie encore que cette portion Française d’Algérie, faisait partie du territoire de la dite république, pour laquelle Wikipédia nous apprend )que  L'Algérie, officiellement annexée par la France en 1848, fut partagée le 9 décembre de la même année, en trois départements : Oran, Alger et Constantine, correspondant aux zones civiles des trois territoires ottomans récemment conquis, dont la loi du 24 décembre 1902 fixa les limites définitives…La marque de ces départements apparaît dans les documents administratifs et dans le traitement du courrier. En 1955, le département de Bône fut créé à partir du redécoupage du département de Constantine. Les autres départements persistèrent jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962.

 

         Les pieds-noirs (comme ils disaient) n’étions que quantité négligeable que l’on pouvait offrir en holocauste  au couteau des bouchers fellaghas par notre France, qui ne voulait plus de nous et nous infligea, à son tour, cette nouvelle shoah honnie par toutes les religions en général et Israélite en particulier.

 

         Une quantité négligeable, que nous Français d’Algérie  concernés au premier plan depuis le 13  Mai 1958, représentions à leurs yeux « lagañosos et chuchuritos ». Car nous  étions coupables envers ces traîtres de vouloir conserver à tout prix,  4  de ses plus beaux départements sur les 15 que comptait cette Algérie de 1962(numérotés 91, 92, 93,94 à la suite de la numérotation des départements métropolitains existants, depuis  1848).

 

         Les animaux se caractérisent par leur sens de la protection et de l’amour qu’ils portent instinctivement à leurs petits.

 

         La France d’alors que nous considérions comme notre mère, NON !

 

         Aussi, comment pourrions-nous oublier ces  dates des 18 et 19 Mars 1962, qui virent se dérouler à Evian, le plus vil marché de dupes qu’avaient pu mettre au point des larrons en foire à l’instigation d’ un esprit vindicatif, haineux, malade  et bouffi d’orgueil , secondé en cela par  trois de ses séides , Joxe, Buron et de Broglie.

 Belle brochette de diplomates barbouzes  élevés probablement au rang de chevaliers de la Légion d’Honneur par leur voyou en chef qui déclarait à Joxe (je cite)« Au soir des accords d’Evian : Alors. Joxe, vous avez bientôt fini avec vos bicots? » (Cité dans Le Petit De Gaulle illustré, op.cit.)


Le processus d’indépendance, avalisé par les accords d’Evian, fut marqué par une recrudescence de violence des camps opposés et quelques jours plus tard, l’armée Française apportant son aide aux nouveaux patrons de l’Algérie ex-Française,  bombarda Bâb-El-Oued, quartier d’Alger, ultime bastion de résistance des FFI pieds-noirs. (Lisez sur Google, l’exposé de cet ignoble  massacre, rapporté avec l’objectivité coutumière et l’art émouvant de la narration des évènements de notre magnifique « Alain Decaux », j’ai nommé José Castano, notre seul et vrai historien).

 

         En résumé, un blocus de ce quartier se créa et le 26 Mars, malgré l’interdiction des autorités, plus de 4.000 personnes composées de vieillards, adultes, femmes et enfants, se rassemblèrent et se dirigèrent en cortège pacifiquement, drapeaux Français en tête, et chantant la Marseillaise, vers Bâb-El-Oued dans l’intention évidente d’apporter de la nourriture et des vivres à ce nouveau « Camerone » non pas au Mexique mais chez nous en France Française d’Algérie.

 

         Vers 14 heure le cortège se heurta à un barrage militaire de la « force locale » composée entre autres, du 4eme Régiment de Tirailleurs Algériens, 23 hommes sous les ordres du sous-lieutenant Ouchène Daoud (Nom bizarre, vous avez dit bizarre ?  Comme c’est bizarre (Louis Jouvet).

 

         Des coups de feu partis  d'une terrasse, (on ne saura jamais quel provocateur  les avait tiré) déclenchent la réplique des tirailleurs, qui tirent à bout portant sur la foule désarmée. C’est immédiatement la panique, les corps tombent, fauchés par les balles malgré les « halte au feu » hurlés par un jeune officier de la dite « force locale », On comptera près  de 90  morts et plus de 200 blessés civils, dont vingt décèderont des suites de leurs blessures. Avec pour seule arme le drapeau tricolore à la main et la Marseillaise à la bouche. Ils n’étaient sûrement pas une menace pour cette armée-là,  Fellagho- Française !

 

         Âgé seulement de 14 ans en 1962, L’un de ces malheureux, mon ami (Billou01) accompagné de sa mère et de sa sœur, m’a raconté que se trouvant au premier rang, derrière des pompiers, ils avaient été arrêté par un barrage de soldats, tous musulmans, le visage convulsé et tordu par la haine avec leurs armes pointées sur eux.

 

         A force de pousser, le barrage avait cédé et cette portion de manifestants avait pu s’engager dans la rue d’Isly, ce qui probablement les sauva du massacre qui s’ensuivit.

 

         Arrivé à mi-chemin de cette artère, ils entendirent les premiers coups de feu et comprirent aussitôt qu’un drame se jouait à l’instant même à l’arrière,  sur le reste du cortège.

 

         Plus tard, ils découvrirent l’horreur de cette boucherie exercée par la « force locale Fellago-Française » sur des Franco-français désarmés et manifestant pacifiquement.


         Selon Yves Courrière qui était présent : ........ Des manifestants qui tentaient de se réfugier dans un magasin furent hachés par les rafales de 12,7 des gendarmes mobiles. Visages arrachés, poitrines explosées, hurlements. Un cri: «Mon lieutenant, halte au feu! Je vous en prie, dites halte au feu!» La voix du soldat est presque un sanglot. Mais les forces de l'ordre continuaient de tirer, l'arme à la hanche. La fusillade dura douze minutes interminables.

Je n’ai personnellement pas vécu ces instants-là, mais il existe tant d’informations émouvantes sur « Google, wikipedia » tant de récits hallucinants d’authenticité provenant d’amis dignes de foi et témoins encore vivants de cet évènement déshonorant, qu’il n’y a plus grand-chose à rajouter si ce n’est pour parler du dégoût que nous inspirent ½ siècle après, ces « Eunuques » sans courage  qui ont osé nous considérer comme du bétail dans un souk,  et  probablement adeptes, eux aussi,  du  QBC (pour la plupart).

         L’an dernier « la liste nominative des victimes de la fusillade du 26 mars 1962 a été enfin inscrite sur un monument national aux Morts, érigé à Paris Quai Branly, au grand dam de la FNACA, farouche partisane (elle aussi du QBC) de la célébration d’une défaite et de la… datte du 19.03.62 (pardon pour l’orthographe, je pensais à la datte de Biskra qui leur a été mise ce jour-là) qu’ils voudraient assimiler à la date du 14 Juillet 1789… »

          L'Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et de leurs Alliés par la voix de Madame Nicole Ferrandis, dénonce leur virulente agression contre ces malheureuses victimes.

          Ce serait, toujours selon la FNACA, une insulte (je cite) : à l'Armée Française restée loyale (Une bande de fayots et de TrouDuC, plutôt) à l'égard des Institutions Républicaines. Institutions elles-mêmes,  traîtresses devant l’histoire et aux yeux de vrais Français, à l’égard d’autres vrais Français qui n’aspiraient du fond de leurs entrailles, qu’à le rester.

        

         Allez, Messieurs les diseurs de bonne aventure allez raconter vos ragots et vos fausses promesses aux bénéficiaires du hobby à la mode et qui vous fait bander sans viagra «  l’identité nationale »

 

Ironiquement, mais du fond du cœur, Marseillaise…ment, tricolore….ment et Franchouillard…ment votre

 

LE HÉRISSON  VOUS SALUE BIEN

TOUJOURS A VOTRE SERVICE

 LE HERISSON

 

Autre citation gaullienne, demeurée célèbre : « Des Français, ces gens-là! Avec leurs turbans et leurs djellabas!» (Cité par A. Peyrefitte : C’était De Gaulle. Ed Gallimard, 2000) « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-deux-églises, mais Colombey-les-deux-Mosquées!» (Cité par Benjamin Stora, Le Transfert d’une mémoire, Ed. La découverte, 1999). « Je cite ce dernier un peu à contre cœur »

 

A bientôt très chers compatriotes, mes amis.

Retour coups de cœur.

 



2 décembre 2013

LA DÉSINFORMATION MÉDIATIQUE

Transmis par "joseph castano"

             « Penche-toi toujours sur ceux contre lesquels certains rameutent les foules et brandissent les mots d’où déteint l’infamie. Tu peux être assuré que quelque chose dort en eux qu’ils n’osent pas affronter, une vérité dont ils ont peur et qu’ils tentent d’éteindre sous la cagoule des calomnies et des injures »(Jean Brune)

            L’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme et du citoyen est ainsi libellé : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit »

Belle profession de foi que voilà, mais si le XXème siècle a été indiscutablement celui de l’information, il aura été, indéniablement, celui du mensonge par lequel tant de tragédies ont vu le jour…

            En 1997, V. Volkoff dans « Petite histoire de la désinformation » entreprenait de donner une définition précise : « La désinformation est une manipulation de l'opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés ».

            François-Bernard Huyghe définit, de son côté, la désinformation comme le fait de « propager délibérément des informations fausses en les faisant apparaître comme venant de source neutre ou amie, pour influencer une opinion ou affaiblir un adversaire » (« L’Ennemi à l’ère numérique », PUF 2001).

            La désinformation est donc un transfert d’information mais qui comporte en lui-même une transformation de l’information initiale.

            Jean-Yves Le Gallou, écrivain, journaliste et énarque, probablement l’un des meilleurs connaisseurs de la désinformation et du monopole du « politiquement correct » résume dans un ouvrage remarquable : « La tyrannie médiatique », les douze thèses sur la désinformation médiatique, dénonçant en cela les techniques multiples de désinformation telles que : Occultation de certains faits, répétitions à l’infini d’autres faits, déformation, angélisation des « bons », diabolisation des « méchants », novlangue (nouvelle langue épurée et politiquement correcte qui est imposée) et, bien sûr, le bel et bon bobard.

            Il est de notoriété publique que les principaux médias colportent des nouvelles délibérément mensongères et sans fondement (la plupart du temps à la « une ») avant de se rétracter discrètement (quand ils le font !) en toute dernière page (beaucoup plus tard) s'ils sont contredits. Dans ce cas, le principe est de mettre le mensonge sur les rails de la conscience collective. Ainsi quand le mensonge est découvert, il est déjà trop tard et une large partie de la population ne s'en apercevra pas ou ne prêtera pas attention à la vérité rapportée. La méthode porte un nom : « Mentir bruyamment, se rétracter discrètement ». Pas très honnête mais terriblement efficace !

            La presse française est tellement aveuglée par un prisme idéologique qui conditionne toute sa perception de la réalité et de la vérité, qu’elle est désormais devenue une caste, une corporation qui vit repliée sur elle-même, coupée de ses lecteurs dont elle n’a plus vraiment besoin tant les subventions pleuvent avec quelque quatre milliards d’euros… En outre –selon Jean-Yves Le Gallou- les grands médias sont la propriété des banques et des multinationales : Rothschild à Libération, Lazard au Monde, le Crédit Mutuel et le Crédit agricole pour une partie de la presse quotidienne régionale. Pinault aux Echos, Dassault au Figaro, Bouygues à TF1, Tapie à La Provence et le Qatar pour Lagardère Active (Paris-Match, Télé 7 jours, Elle, Europe 1, etc…). Les intérêts des médias sont étroitement liés à ceux de la finance et de la mondialisation. Les médias sont un relais de puissance de la superclasse mondiale.

            Dès lors, les intérêts financiers et politiques primant, l’objectivité demeure un rêve inaccessible… La manipulation des nouvelles et opinions devient, quotidiennement, le reflet pervers d’une vision tronquée et manichéenne de l’information. Le regretté Serge de Beketch, journaliste de son état, vitupérait de la sorte : « Le journalisme ne permet pas de gagner sa vie. Ce qui permet de gagner sa vie c’est la prostitution journalistique. Mais c’est un autre métier. »

            Au temps de la guerre d’Indochine –déjà- le général Giap, chef de l’armée vietminh, disait après des combats perdus face aux soldats français : « Quand j’avais des doutes sur l’issue de nos combats, je lisais la presse parisienne… J’étais rassuré ». Les responsables du FLN, en Algérie, en firent autant et les Musulmans du Bled, rivés à leurs transistors, écoutaient « la voix de Paris » qui leur tenait un langage différent de celui des officiers français…

            Un machiavélisme féroce, irréfléchi et inconscient préside à l’élaboration du grand crime qui régit notre destinée… Les informations quotidiennes sont cyniquement dénaturées, des extraits tendancieux, des truquages perfides, des censures arbitraires en représentent seuls les pages les plus réalistes. La vérité est altérée par des récits orientés à l’excès et par omission systématique de tout ce qui conviendrait le mieux de mettre en lumière, tout cela afin de convaincre l’opinion publique –notamment quand le thème de l’immigration est abordé- que vouloir sauvegarder l’identité de sa patrie et de la civilisation dont elle fut le creuset n’est rien d’autre que du racisme. Par conséquent, rien de plus normal désormais que de voir la presse écrite et audiovisuelle répugner à donner l’identité des délinquants en fuite ou arrêtés. Autrefois on disait « un homme de type méditerranéen », maintenant on dit « un individu » sans autres commentaires…

            Benjamin Constant disait déjà que « l’Opinion française sait gré de l’hypocrisie comme d’une politesse qu’on lui rend ». Cela se vérifie journellement.

            Que l’on se souvienne de l’affaire Mohammed Merah, ce terroriste islamiste franco-algérien auteur des tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban. En trois expéditions, il avait assassiné sept personnes dont trois enfants et fait six blessés. A cette époque, la presse avait désigné un « tueur blanc aux yeux bleus », tout ça clairement identifié… sous un casque intégral. Des victimes de confession juive comptant au nombre des tués (dont les trois enfants), certains journalistes peu scrupuleux n’hésitèrent pas, sans honte aucune, à pointer du doigt l’extrême droite. Et quand le vrai visage du tueur fut dévoilé, l’un d’eux osa twitter : « Putain, je suis dégoûté que ce ne soit pas un nazi ! »

            Ce tragique fait divers aurait dû pourtant inciter ces mêmes délateurs à un peu plus de retenue dans leur jugement péremptoire en prenant pour justification cette sentence de Lénine : « Les faits sont têtus parce que ce sont les faits ! » Mais non ! Cette affaire n’aura pas réussi à leur ouvrir les yeux ! C’est ainsi que celle du « tireur fou » de BFM TV et de « Libération » aurait été une bonne occasion de renouer, sinon avec l’objectivité, du moins avec la prudence. Eh bien NON ! Bien que l’agresseur présumé portait une casquette ou un bonnet le rendant difficilement reconnaissable, certains journalistes (probablement les mêmes), étalèrent, sans la moindre pudeur, leur suffisance et leur morgue en présentant, 48 heures durant, l’agresseur comme « un homme de type européen, aux cheveux courts, voire rasés ». Au premier rang de ces  pseudos journalistes, la passionaria gauchiste, Caroline Fourest, militante lesbienne, un temps responsable du Centre gay et lesbien de Paris, n’hésita pas à jeter l’anathème sur l’extrême droite. Pour elle, « le tireur était un facho ! », sorte de Brejvik à la française !...

            En réalité, le tueur –également franco-algérien, dont le père, membre du FLN avait combattu la France- s'appelle Abdelhakim Dekhar, estampillé anti-fa, pour anti-fachisme, très connu dans les squats anarchistes ou d’extrême-gauche.  Le 4 octobre 1994, il avait fourni des fusils à pompe à Florence Rey et Audry Maupin qui avaient –lors de leur virée « anti-facho »- abattu, dans Paris, trois policiers et un chauffeur de taxi. Une fois son identité connue le mot d'ordre était désormais : « point d'amalgame, honte a ceux qui tenteraient de récupérer l'affaire ! »…  Cela s’adressait surtout à ceux qu’ils avaient lynchés médiatiquement auparavant, par crainte d’une réaction bien légitime…

            Cependant, de mot d’excuse, comme pour l’affaire Merah, il n’y en eut point. Dans n’importe quel autre pays, cette pseudo enquête journalistique aurait valu à Caroline Fourest d’être radiée de la profession tant les montages étaient grossiers et falsifiés. Mais NON ! Elle a été promue ! « Dites à plusieurs reprises un mensonge et il deviendra une vérité » confiait le ministre de la propagande du IIIe Reich…

            Et pourtant, les précédents n’ont pas manqué… Il  y eut les actes de vandalisme perpétrés, il y a une trentaine d’années, dans un cimetière israélite de Carpentras. Les auteurs de cet ignoble méfait ne pouvaient être –selon les médias- que le fait de néonazis patentés… Il n’en fut rien. Il s’agissait, en l’occurrence, d’enfants de Bourgeois par trop éméchés…  On pointa également l’extrême droite lors des attentas antisémites de la rue Copernic, de la rue Marboeuf et de la rue des Rosiers, à Paris. Ils furent le fait de terroristes Palestiniens d’extrême gauche...

            C’est la presse qui tient l’opinion et elle sait bien ce qu’il faut lui dire et ce qu’il vaut mieux réserver ; elle ne désire nullement affronter une vérité dont elle a peur et qu’elle cherche à étouffer sous la cagoule des calomnies et des injures… « On a recours aux invectives lorsqu’on manque de preuves », disait Diderot. Son obsession devrait consister, surtout, à « ne pas faire d’amalgame » entre « les uns et les autres » car il pourrait amener à des solutions plus radicales qui résoudraient le problème mais par là même remettraient en cause un discours bien rodé et orienté.

Victor Hugo se plaisait à dire qu’ « une calomnie dans les journaux c’est de l’herbe dans un pré. Cela pousse tout seul. Les journaux sont d’un beau vert. »

            Mais il appartient à tous ceux qui se réclament du monde libre de réagir. Rien n’est jamais achevé dans un temps qui se poursuit. La vérité et la justice mettent toujours longtemps à se lever sur le monde ; malheureusement quand elles sont enfin là, il est souvent trop tard.

 

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

Retour Joseph Castano. 

« Je connais une arme plus terrible et plus meurtrière que la calomnie, c’est la vérité ! » (Talleyrand)

« La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un crépuscule qui met chaque objet en valeur » (Albert Camus)

Recherchons activement Caroline Fourest

ob_88f8310512a80dc924f615b1229f80ee_caroline-fourest

            - Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), dans son livre intitulé Les Intellectuels faussaires, qualifie Caroline Fourest de « sérial-menteuse » et avance que la caractéristique principale de celle-ci serait « d’attribuer à ses adversaires des propos qu’ils n’ont jamais tenus pour s’en offusquer ».

            - En juin 2011, sur le plateau Des paroles et des actes, Marine Le Pen débat avec Caroline Fourest qui vient d'écrire un livre à son sujet, et dans lequel elle conteste que le Front National ainsi que son leader actuel se soient modernisés. À cette occasion, Marine Le Pen qualifie l'ouvrage de Caroline Fourest de « succession de mensonges, d'amalgames ignobles, de calomnies, de diffamations et d'injures ». Par ailleurs, après la plainte de Marine Le Pen, Caroline Fourest est condamnée pour diffamation par le tribunal correctionnel de Paris, le 9 octobre 2012. Son éditeur ainsi que Fiammetta Venner (coauteur du livre) sont eux aussi condamnés.

«  Braves gens prenez garde aux choses que vous dites, tout peut arriver d’un mot qu’en passant vous perdîtes. » Victor Hugo était loin de se douter de l’importance que cette mise en garde aurait un siècle plus tard, à l’époque épique de l’hypermédiatisation.

 

-o-o-o-o-o-o-o-

Mes ouvrages, cliquez sur :-Ma Bibliographie –

Ma biographie, cliquer sur :- Ma Biographie –

5 février 2014

LETTRE OUVERTE AUX PARTISANS DE LA VÉRITÉ HISTORIQUE

7 HERISSON étoile
Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme "Tout individu (...même un petit mammifère) a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit"

" Un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis est capable de changer le monde. D'ailleurs rien d'autre n'y est jamais parvenu. "
Margaret Mead

           Les interventions de quelques rares députés courageux à l’Assemblée, m’attirent quelques réflexions intimes, que je dédie à tous les Rapatriés, mes très chers compatriotes.

            Lorsque nous sommes rentrés D’Afrique Française du Nord, nous étions 1,5 million de miséreux, candidats forcés et malgré nous, à une immigration de masse sur un sol que l’on nous avait appris à considérer comme le notre et à aimer de toutes nos forces sur les bancs de l’école, puisqu’il s’agissait de la Mère Patrie.

           Mais, nous poussions l’incongruité d’arriver pour la plupart d’entre nous en pleine période estivale.

           Imaginez-vous ou vous rendez-vous compte de ce manque de savoir vivre, d’à propos de notre part et de ce sans gêne d’arriver ainsi intempestivement troubler les congés payés de la France des veaux (qualificatif gaulliste) !

           Les rares organisations humanitaires qui se  penchèrent  sur notre désarroi, méritent notre reconnaissance. Quant aux gouvernants et partis au pouvoir du moment, ils n’en avaient cure et rien à foutre de notre sort qui serait éventuellement évoqué sur les bancs de l’Assemblée à la rentrée.

           Leur seul souci consistait à éradiquer la maladie idéologiquement transmissible (une sorte de SIDA)  que nous pouvions  transmettre à leur électorat de base par notre seule présence embarrassante et intempestive.

           Cette attitude dure encore et quelques révisionnistes gauchisants voudraient pouvoir enfoncer d’avantage le clou en détournant notre si belle histoire de France, laquelle malgré leurs efforts mensongers se heurtera toujours à la réalité incontournable de la vérité.

           Certains d’entre nous ont disparu, minés par l’érosion du temps, mais nos jeunes pousses qui nous  succèdent sont là et bien là et disposent de moyens internautiques entre autres qu’à notre époque, nous ne soupçonnions même pas.

           Grâce à ces moyens de communication mondiale, ils sont notre relais devant l’Histoire, de notre combat pour nos légitimes revendications, pour notre réhabilitation comme si besoin était malgré les glapissements de hyènes de la gauche (qui ne mérite même pas de majuscule)  pour l’acquittement pour solde de tous comptes de nos indemnisations, de l’évaluation et du règlement de notre « pretium doloris » qui n’a pas de prix, pour la justice qui doit nous être enfin rendue pour qu’enfin tous ces politiques apprennent( car ou ils ne la connaissent pas ou plutôt ils ferment les yeux sur une réalité qui finira par les submerger) la vraie histoire de notre France telle qu’elle a été et  non pas telle qu’ils voudraient qu’elle fût, en la déformant malhonnêtement comme certains s’acharnent à le faire.

           De nos jours, beaucoup de nos contemporains bien-pensants, croient prôner la tolérance, (même au détriment de nos valeurs de base et même si  elle est contraire aux bonnes mœurs et aux religions) en  pratiquant sciemment ou inconsciemment une sorte de  racisme à rebours, (mais ils ne s’impliquent comme par hasard, que par médias interposées, là où ils peuvent parader en bombant le torse aux  cotés justement de nos anciens  ennemis qui osent proposer des traités d’amitié à leur seul profit, et ou hérisser leurs moustaches, dans les gay-prides par exemple  entre autres ).

           Mais, bon Dieu quel programme et quel avenir prônent ces soi-disant figures de proue de certains partis politiques bien connus mais  que nous n’oublierons pas au moment crucial de glisser notre bulletin de vote dans les urnes. Dans quel pays veulent-t-ils nous faire vivre ?

           Pleurer sélectivement sur les malheurs des autres et sur celui des minorités qui feraient rougir Jésus s’il était encore parmi nous, c’est bien, mais pour ces gens ils ne  signifient rien d’autre qu’un afflux de voies potentielles lors des prochaines élections.

           Ils ne se rendent pas compte qu’autour d’eux, au sein même de notre France, une minorité agissante et encore muette pour le moment, se  bat pour ses légitimes revendications et  uniquement par des moyens légaux  et  non pas à coups de manifestations  de masse, de heurts avec les forces de l’ordre, de voitures incendiées, de vitrines  brisées et de magasins saccagés et pillés ou  de malheureux tués par des balles perdues, éléments qui ne feront jamais partie de nos principes et de notre culture Pied-noir. CELA NOUS NE SAVONS PAS FAIRE.

           Mais si il y a cinquante ans, nous étions 1.500.000 de français venus de Tunisie, d’Algérie et du Maroc, combien notre communauté comporte-t-elle maintenant de Français avec une éducation et un patriotisme que pourraient bien nous envier certaines nations. Notre capacité électorale a au moins doublé. Alors maintenant, il est bon de savoir où sont nos vrais amis ou ceux qui souhaiteraient le devenir ?

           Établissons un canevas des questions non exhaustives à leur poser, parmi lesquelles pourraient figurer entre autres, celles-ci après :

1°) Merci de nous dire à nous « Pieds-noirs » si nous avons une chance d’avoir une place dans votre programme.

2°) Faites-nous part, SVP, de vos interventions passées ou à venir à propos du rétablissement de la vérité historique de l’action de la vraie France, en Algérie, au Maroc ou en Tunisie.

3°) Dites- nous comment vous y prendrez- vous pour tenir et  prendre en compte notre action et  notre combat en faveur de notre drapeau en 14-18 et 40-45 et notre maintien sur notre sol natal non pas seulement des colons, mais des autres 90% de la population Pied-noir , composée d’ouvriers, d’ artisans, de petits patrons, de pécheurs, de harkis lesquels, grâce à des chefs couillus ont pu sauver leur peau et réussir à survivre.

4°) De notre désir ardent et non négociable, de connaître le devenu des pieds-noirs et harkis livrés à la férocité des fellaghas le 5 juillet 1962 avec la complicité aveugle et  reconnue de la France Gaullienne et de sa valetaille.

5°) De votre éventuelle action pour une juste indemnisation de nos biens volés et piratés sous la contrainte et la terreur par l’état Algérien avalisé par les autorités Françaises de l’époque

6°) Parlez haut et fort de tout cela avec la même conviction que vous paraissez avoir dans vos professions de foi en présentant votre candidature.

           OUI ! Répondez à ces questions sans langue de bois et avec votre cœur et peut-être arriverez-vous à vous aliéner une partie non négligeable d’un électorat dont personne ne semble se soucier encore, mais qui pourrait bien faire pencher la balance du côté que l’on n’attend pas. Surtout quand ces élections se gagnent à quelques milliers de voix prés.

Ce sera notre conclusion. Mais il serait bon dés maintenant de mieux connaître nos amis et laissez nous le soin de  nous charger de nos ennemis. CELA NOUS SAVONS LE FAIRE.

LE HÉRISSON RÉVULSÉ PAR LA LÂCHETÉ

leherisson1962@bbox.fr

HERISSON_signature_BLOG

Retour chez le hérisson.

 

21 mars 2013

MADAME SANDRA-CLAUDE RAYMOND

 

De Lionel Vives Diaz le 30 juillet 2015

30 juillet… un autre anniversaire.
Claude Raymond … les Oranais la connaissent plutôt sous son nom de « Cléopâtre » dans l’Organisation.
Elle fut le bras droit du Général Jouhaud, dans la clandestinité, elle, une jeune fille de 23 ans !
Tous deux furent arrêtés dans son appartement du Boulevard du Front de Mer le 25 mars 1962, par hasard… ! Les gardes mobiles étaient juste à la recherche d’un émetteur sur le toit de l’immeuble…
Lui, envoyé à la Prison de la Santé, elle, à celle de la Petite Roquette sous l’inculpation d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
On tenta de la faire parler, afin qu’elle dénonce ses compagnons de lutte… Elle ne parla pas… et les moyens employés n’avaient rien à envier à ceux des nazis…
Bénéficiant de l’amnistie, elle put reconstruire sa vie, loin de sa terre natale, mais encore et toujours au service des siens… présidente des Amitiés oraniennes lorsqu’elle nous quitta en 2013.
On l’ignore souvent, mais le Général Salan lui-même signait ses courriers « Claude Raymond »…il lui avait dit que ce nom « passe-partout » n’éveillerait aucune suspicion !
Toutes ses anecdotes, historiques aujourd’hui, me manquent. Nos échanges quotidiens, 3 heures minimum ( !), sont un vide impossible à combler.
Claude, tu m’as tant appris ! Tu m’as tant transmis !
Les publications sur notre histoire sont légion. On y lit les pires abominations, notamment sur l’Organisation. Ces pseudo-historiens ne t’ont pas connue, n’ont jamais compris le sens de cet engagement, n’ont jamais touché du doigt ton humanité et l’amour incommensurable que tu avais pour ta terre natale et ses habitants.
Le 30 juillet 1962, tu apprenais le massacre d’Oran du 5. Tu ne t’en es jamais remise. Tu n’as jamais pu l’évoquer devant moi sans t’effondrer.

Claude Sandra Raymond


Je terminerai en reprenant la conclusion de l’article que tes fils m’avaient demandé au moment de ton décès : « Cléopâtre, ce fut un honneur. Claude, ce fut un bonheur ».

 

 


De Lionel Vives Diaz le 27 mars 2013

En hommage à Mme Claude Raymond, Présidente des Amitiés oraniennes / L’Echo de l’Oranie

De Cléopâtre à Claude

            Comme nombre d’enfants de Pieds-Noirs, j’ai été bercé par les récits de cette Algérie française qui me serait à jamais inaccessible. Une culture particulière, essentiellement culinaire et linguistique d’ailleurs.

            J’ai dû chercher par moi-même pour en savoir plus, notamment sur les dernières heures sombres de cette Atlantide d’au-delà de la Méditerranée, ce « là-bas » si souvent évoqué dans le cercle familial. J’ai découvert entre autres les résistants de l’Organisation. L’une de ces figures m’a immédiatement interpelé, une jeune fille de bonne famille, comme on disait, qui avait tout sacrifié pour un idéal.

            Cléopâtre… c’était son nom de combattante. Et le 25 mars 1962, dans son appartement du Panoramic à Oran, elle fut arrêtée avec le Général Jouhaud, Camelin et Jourdain. Menottée, jetée dans un avion militaire, elle était envoyée en métropole, direction la prison de la Petite Roquette. Elle ne revit jamais sa terre natale. Une part de sa vie s’arrêtait déjà ce jour-là.

            Sacré destin que celui de ce petit bout de femme.

            Hiver 2009, à mon modeste niveau, j’entreprenais une action pour empêcher la FNACA d’intervenir dans l’établissement scolaire où j’enseigne afin de célébrer « son » 19 mars. Madame Claude Raymond, Présidente de L’Echo de l’Oranie, m’appela pour me féliciter. Quelle fierté ! Rendez-vous compte ! L’Echo de l’Oranie ! Cette revue si chère aux Oraniens… et son carnet où, déjà enfant, je lisais notamment les avis de recherche, tellement émouvants dans ces années qui suivaient l’exode.

            Nous nous rencontrâmes pour la première fois  le 14 mars 2009 au cours de la manifestation contre l’inauguration d’un square du 19 mars à Valence. Nous nous étions trouvés. J’étais avide d’apprendre l’histoire des miens, elle était avide de transmettre. Pourquoi ce « coup de foudre » fraternel (et même filial oserai-je dire, si ses fils me le permettent), en dépit du fossé générationnel ? Faut-il tenter de trouver des réponses à toutes les interrogations ? Je plagierai simplement Montaigne parlant de son amitié avec La Boétie : « parce que c’était elle, parce que c’était moi ».

            Ce n’est que quelques semaines plus tard que je sus que Claude et Cléopâtre était une seule et même personne.

            J’avais admiré Cléopâtre et je me mis à connaître et à aimer Claude.

            Nous nous revîmes alors souvent lors de manifestations mémorielles. Et en raison de la distance, le téléphone devint comme un organe greffé entre nous. Plusieurs appels par jour pour une moyenne quotidienne de 2 à 3 heures. Un besoin, comme celui de respirer, qui devint naturel. Des discussions sans fin sur l’actualité de notre « communauté », sur nos doutes, nos enthousiasmes, nos fréquentes désillusions et, bien évidemment, L’Echo de l’Oranie dont elle m’avait convaincu de devenir administrateur (toujours sa volonté de transmettre et d’envisager l’avenir).

            L’Echo de l’Oranie… son « bébé ». Un souci permanent, celui des lecteurs. L’obsession de leur offrir à chaque numéro une revue de qualité, diversifiée, qui plairait à tous. Elle y consacrait 8 heures par jour, minimum ! Je me souviens d’après-midi entières,  en compagnie de notre troisième larron… le téléphone, passées à chercher sur internet une seule illustration pour un article. C’était son quotidien. Toujours au service des siens, comme elle l’avait été en Algérie, comme elle l’avait été ensuite au sein de l’ANFANOMA pour aider ses compatriotes dans leurs dossiers de réinstallation. Une combattante, encore et toujours, y compris dans sa vie professionnelle, passant 14 heures par jour dans les serres de son entreprise d’horticulture avant de prendre une retraite bien méritée…

            Retraite ? L’Echo de l’Oranie devint sa « drogue »… Car la « pienoirditude » remplissait son existence.

            Mais Claude était avant tout une maman et une grand-mère. Avec quelle fierté elle parlait de ses fils ! Avec quelle affection elle évoquait ses petits-enfants ! Interdiction de s’appeler lorsqu’ils étaient présents ! Elle voulait profiter du moindre instant passé avec eux.

            Claude, tu es partie trop tôt, tu avais encore tant à donner… et à recevoir. Tu as toujours hypothéqué ta propre vie pour te consacrer aux autres. Les nôtres en ont-ils eu conscience ?

            La légende affirme que la Cléopâtre de l’Egypte antique mourut de la morsure d’un aspic. Toi, notre Cléopâtre oranaise, tu dus avaler de nombreuses couleuvres, mais avec courage tu fis toujours face, jusqu’à ce que tous ceux que tu avais aimés, et qui nous quittaient jour après jour, te demandent de les rejoindre.

            Claude, j’évoquerai pour terminer le dernier tour que tu m’as joué. Et je te vois sourire malicieusement de là-haut… Tes fils m’ont demandé, et cela m’a profondément ému, de retrouver ta famille, chez toi, après l’hommage que nous t’avons rendu en ce 25 mars 2013 en l’église Saint-Louis (Oran t’aura poursuivie jusqu’à la fin) de Hyères (51 ans jour pour jour après ton arrestation et ton départ d’une terre chérie). Et que m’as-tu fait perdre dans ton jardin… ? Mon téléphone ! Ce lien qui était notre quotidien… Sacré symbolisme.

            Tes fils l’ont retrouvé, mais ne t’inquiète pas, ceux qui restent et qui t’aiment continueront de te parler, mais à présent avec leur cœur et avec leur âme. Le malheur de t’avoir perdue ne nous fera pas oublier la bénédiction de t’avoir connue.

Cléopâtre ce fut un honneur, Claude ce fut un bonheur.

Lionel VIVES-DIAZ le 27 mars 2013


C'est avec une immense peine que nous vous faisons part du décès survenu dans la nuit de Mme Claude-Sandra RAYMOND Présidente des Amitiés Oraniennes / L'Écho de l'Oranie - 11 avenue Clemenceau 06000 NICE.
Elle avait, depuis quelques année, repris le Flambeau de cette revue si chère aux Oranais, l'Écho de l'Oranie qu'elle a représenté un peu partout, dans nos rencontres de Rapatriés.

Elle nous a toujours soutenus et nous lui devons, tout comme notre Collectif, à l'occasion des 50 années de notre exode, une grande part du succès de cette inoubliable rencontre du 12 mai dernier à la Major à Marseille.
Si Nîmes était un de ses bastions, son stand était juste en face de celui des cimetières, nous garderons d'elle un merveilleux souvenir de journées passées à Nice, lors de nos rencontres "des deux Rives" où là nous étions côte à côte... ! Quelle ambiance !

Reprenons ici quelques mots de Ionesco: "il faut écrire pour soi, c'est ainsi que l'on peut arriver aux autres".
C'est ce qu'elle a su faire, avec son équipe, avec beaucoup de talent.
Au revoir Madame et merci pour tout.
A.O.B.R - Amicale des Oraniens des Bouches du Rhône.

Ses obsèques auront lieu le lundi 25 mars à 16H en l'église Saint-Louis de Hyères !

Ses enfants nous informent que Claude désirait une cérémonie la plus sobre possible, sans drapeaux, sans abondance de fleurs. Son seul souhait est d'être accompagnée de Chant des Africains.

La vie est ainsi faite,...... la cérémonie aura lieu en l'église Saint-Louis ( les Oranais y verront un symbole) le 25 mars, 51 ans jour pour jour après l'arrestation de Claude et du Général Jouhaud au Panoramic à Oran.Je ne peux m'empêcher de penser avec émotion à Roger Quessada parti lui un 5 juillet.     Lionel VIVES-DIAZ

Plaque Santa-Cruz Sandra-Claude Raymond

Février 2016. Cela fera bientôt 3 ans.
Plaque apposée sur le mur du sanctuaire de ND de Santa-Cruz à Nîmes, tout près de celle du Général Edmond Jouhaud.
Claude, on ne t'oublie pas. Lionel Vives-Diaz

18 décembre 2013

PÉTITION INTERNATIONALE

Pour le 5 Juillet 1962 à Oran, Algérie.

PETITION EN ALLEMAND

PETITION EN ANGLAIS

PETITION EN ARABE

PETITION EN CHINOIS SIMPLIFIE

PETITION EN CHINOIS TRADITIONNEL

PETITION EN DANOIS

PETITION EN ESPAGNOL

PETITION EN ITALIEN

PETITION EN JAPONAIS

PETITION EN RUSSE

PETITION EN SUEDOIS

PAGE SUR FACEBOOK

 

            Le 5 juillet 1962 l'Algérie célèbre son indépendance, votée le 1er Juillet par référendum dans le cadre des « Accords d’Évian » du 18 Mars 1962 et reconnue par la France le 3 juillet. Ce même jour à Oran, deuxième ville d’Algérie, a été commis un massacre au faciès de très grande envergure à l'encontre principalement des populations d’origine non-musulmane, chrétienne et juive, qui espéraient pouvoir rester et vivre en bonne entente avec les musulmans dans la nouvelle Algérie, mais aussi contre des musulmans dénoncés comme « traitres ». Durant toute une journée, à partir de 11h15, au même moment et dans tous les quartiers, et malgré la présence de 18.000 hommes de l'armée française, restés consignés sur ordre du commandement français dans ses cantonnements situés en pleine ville, des milliers de civils -femmes, enfants et hommes de tous âges ont été raflés puis emmenés à pied ou dans des camions vers les commissariats et aussi vers d'immenses centres de détention, dont celui des Abattoirs. Quand ils n'étaient pas immédiatement livrés à la foule, lynchés et déchiquetés.

            La tuerie se poursuivit les jours suivants au sein de tous les centres de détention. Ces faits sont connus de tous les Oranais présents ce jour-là, et si en Algérie ces massacres ont été tus par les officiels, ils restent indélébiles dans la mémoire des simples citoyens algériens musulmans, témoins passifs ou acteurs, parmi lesquels cependant certains assurèrent de diverses manières le salut de personnes dont le seul tort apparent était d’être d’origine juive ou chrétienne.

            Et jusqu'à présent, à la périphérie d'Oran, « Le petit Lac » où furent jetés des centaines de cadavres est resté pour les Oranais un endroit funeste et hanté. Combien y eut-il de tués et de « disparus » à jamais ? Plus de sept cents comme les travaux d'historiens l'ont déjà établi, et notamment le dernier en date, celui de Jean-Jacques Jordi (Un silence d’État, Les disparus civils européens de la guerre d’Algérie, Soteca, 2011), qui a pu avoir accès à certaines archives françaises.

            Tant que toutes les archives françaises et algériennes ne seront pas ouvertes, on pourra supposer que des milliers d’innocents connurent ce triste sort. Mais quel que soit le nombre, l’ampleur du massacre, sa simultanéité dans tous les quartiers d’Oran, la mobilisation d’une immense logistique laissent penser qu’il a été programmé, organisé et coordonné à un très haut niveau, même si la participation à la curée d'une foule hystérisée a pu faire croire à des événements « spontanés ». Le 5 juillet 1962, en ce premier jour de célébration de l'indépendance de l’Algérie, s'est donc commis à Oran un véritable crime contre l'humanité.

            Crime passé sous silence, comme le fut longtemps celui de Katyn, encore que là, la matérialité du massacre des officiers polonais ne fût jamais contestée, juste attribuée aux nazis, alors qu’il avait été le fait de l’armée soviétique. Crime passé sous silence, comme tant d'autres encore!

            51 ans après, n’est-il pas temps que toute la lumière soit faite enfin sur ce massacre ? 51 ans après, n'est-il pas temps que les Archives algériennes et françaises soient enfin ouvertes à tous les historiens et qu'une enquête internationale digne de ce nom soit entreprise pour que l’on en mesure l’ampleur exacte ?

            Telle est notre exigence. Mais en attendant nous voulons faire savoir au monde que le 5 juillet 1962 en Algérie, deux jours après la déclaration officielle de son indépendance, il y a bien eu un massacre de civils à Oran. C’est pourquoi nous, signataires, adressons ce message en ce 5 Juillet 2013, à toutes les organisations humanitaires internationales, comme à tous les citoyens du monde pour expliquer pourquoi les gens devraient soutenir cette pétition.

            Vous pouvez signer la pétition en cliquant ici.

Merci à Viviane EZAGOURI fille de disparu.

 

Chronologie de l'Action

En Juillet 2013,

un Collectif lance un appel à signer un texte sur ces massacres. L’appel est immédiatement signé par plus 111 personnalités du monde entier.
Cet appel traduit en 12 langues est mis en ligne sur le blog du Collectif :

http://oran5juillet1962.blogspot.fr/2013/09/liens-links-enlaces.html

Le 30 Août 2013,

Journée mondiale des disparus, la pétition mondiale est mise en ligne sur plusieurs sites et notamment :

http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/a-tous-les-citoyens-du-monde-et-aux-ong-des-droits-de-l-homme-qu-ils-nous-apportent-leur-soutien-en-signant-2

Le 5 et 6 Novembre 2013,

l’article du cinéaste Jean-Pierre Lledo est publié dans le Huffington Post :

http://www.huffingtonpost.fr/jean-pierre-lledo/algerie-massacre-oran-5-juillet-1962_b_4212037.html

http://www.huffingtonpost.fr/jean-pierre-lledo/algerie-quel-est-lauteur-du-massacre-du-5-juillet-1962-a-oran_b_4218693.html

Le 20 Novembre 2013,

les historiens Benjamin Stora et Gilles Manceron répondent à Jean-Pierre Lledo dans le Huffington Post :

http://www.huffingtonpost.fr/benjamin-stora/oran-massacres-1962_b_4302102.html

Aujourd'hui, le 28 Novembre 2013,

le Huffington Post  publie les réponses de Jean-Pierre Lledo ainsi que celle de  Daniele Pister-Lopez et Jean-Pierre Pister pour le Collectif, auteur de la Pétition mondiale sur les massacresdu 5 juillet 1962 :

http://www.huffingtonpost.fr/jean-pierre-lledo/massacre-oran-1962-algerie_b_4354462.html?1385635514

http://www.huffingtonpost.fr/jean-pierre-pister/oran-1962-petition_b_4354807.html

 

COMPLEMENT D'ENQUETE

CLIC couleur blog 5juillet 1962 - ENQUETES JEAN-FRANCOIS PAYA

CLIC couleur blog  ORAN 5 JUILLET 1962 :  LE MASSACRE CENSURÉ Par Jean CORCOS

CLIC couleur blog  FAITS MARQUANTS - DOCUMENTS

CLIC couleur blog  Oran "histoires a ne pas dire"

CLIC couleur blog  DOCUMENT PARTICIPATIF

CLIC couleur blog  TEMOIGNAGE DE NICOLE GUIRAUD

CLIC couleur blog  LECTURE DU RAPPORT DE RABAH KHELIFF A PROPOS DU 5 JUILLET 1962 ORAN

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

 

27 septembre 2013

DISPARITION DE LA MISSION INTERMINISTÉRIELLE AUX RAPATRIES.

Article 68: Dissolution définitive de l'Agence nationale pour  l'indemnisation des Français d'Outre-mer

art 68 Projet loi de finances

Toutes les structures qui étaient mises en place pour les rapatriés disparaissent, la mission interministérielle disparait, le dossier “rapatriés” sera traité aux anciens combattants, mais là il faudra entendre "dossier harkis".

Désormais quand on entendra le mot “rapatriés” dans un discours officiel, il s’agira en fait des harkis et non de nous, Français Rapatriés du droit commun.

Un enterrement tout en douceur .

HERISSON étoile

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Monsieur le Président de la République

Palais de l’Elysée

PARIS

C’est respectueusement que je m’adresse à votre entité.

        Votre décision de dissoudre l’ANIFOM, seul lien qui unissait encore les Rapatriés Français d’Algérie, à la France depuis 52 ans, est indicative de votre volonté de mettre fin à un passé qui devient de plus en plus encombrant, face aux nouvelles contingences diplomatiques que vous entretenez avec un état ennemi et vindicatif à notre égard.

        Je cite les éléments qui interpellent le grand nombre de rapatriés et harkis, lesquels contre vents et marées restent toujours amants de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

Cette décision vous appartient encore et vous avez le droit de nous l’imposer.

        Mais, voyez-vous, Monsieur le Président de la France, j’avais 29 ans en 1962 à mon arrivée forcée en France. J’en aurai 81 sous quelques mois ce qui fait de votre modeste serviteur, l’un des derniers rapatriés encore vivants.

        Après avoir défendu nos couleurs, pendant 7 ans,  contre des gens qui s’essuyaient leurs fesses avec notre drapeau et continuent à le faire, par la volonté maléfique de hautes personnalités depuis le 13 Mai 1962.

        Pour question de survie, nous avons été expulsés de nos toits familiaux et de nos avoirs durement acquis en faisant suer nos chemises et non le burnous comme beaucoup se plaisent à le prétendre sans y avoir jamais posé les pieds sur cette terre qui était notre depuis 1830.

        Cette lâche forfaiture d’état  s’accompagna d’une série de mesures coercitives à l’égard de ces habitants, dont le principal motif d’inculpation, était leur amour immodéré de leur drapeau et de leur hymne national : Notre Marseillaise !

        En effet, dés le 23 mars 1962, le président de la République Française, Charles de Gaulle, donnait l’ordre à son premier ministre, Michel Debré, d’écraser par tous les moyens les Européens d’ Algérie qui oseraient croire encore à une Algérie Française.

        Pourtant ces Français-là, l’étaient devenus par choix de leurs grands-parents venus d’ailleurs et par leur sang versé lorsque la France nécessita d’eux en 1940-1945.

        Maintenant, me voici devenu un vieux replié Français d'Algérie et mon compte à rebours étant commencé depuis longtemps, je n’ai donc plus besoin de mettre des gants pour dire et écrire ce que j’ai sur le cœur, car mu par une force intérieure, j’éprouve l’impérieuse nécessité non pas de régler mes comptes avec qui que ce soit, mais faire mon mea culpa pour avoir cru  naïvement à une époque, en des hommes qui m’inspiraient confiance et qui seraient meilleurs ou peut-être moins mauvais que les précédents.

        Or force est de constater qu’ils ne sont tous que de beaux parleurs et des bonimenteurs de foire.

        Nos compatriotes, Pieds-Noirs ou Harkis, comptent sur nous pour faire revenir le gouvernement et le rappeler à ses engagements pris à Evian, aux promesses mirobolantes qui ne manquent pas de fleurir en périodes électorales, tous partis confondus.

        Ne commettez pas l’erreur stratégique de compter sur notre disparition totale, car nous avons bien éduqué nos enfants et petits-enfants et ils sont prés à récupérer le témoin de ce marathon que l’on nous impose depuis plus d’un demi-siècle.

        Monsieur le Président, merci par avance de revenir sur cette mauvaise décision qui nous fragilise encore plus, si besoin était, face à la meute de rapaces que sont les faux huissiers, les faux établissements financiers et les fausses officines de recouvrement qui pullulent sur la toile et rendent nos nuits insupportables.

        Comptant sur une réaction saine de votre part, Merci de bien vouloir croire, Monsieur le Président, en ma plus courtoise et plus respectueuse considération.

 

L'un des TROIS MILLIONS de Rapatriés et Harkis.

HERISSON_signature_BLOG


Le hérisson de septembre 2013
7 HERISSON étoile

       Il est à nouveau  fortement question de mettre fin définitivement à cet organisme, créé le 28 mai 2002 par le Décret n°2002-902 du 27 mai 2002.

         Décidément nous restons et resterons une épine dans les talons de ces enfoirés qui se reconnaîtront d’eux-mêmes sans les citer, lesquels enfoirés restent, EUX, dans la mémoire des Rapatriés qui s’en souviendront lors des toutes prochaines élections qui se profilent en 2014.

         Cette disparition est la mort assurée pour des centaines de familles.

         On avait bombardé Renaud Bachy à la tête de cet organisme et il craint comme la peste que des comptes lui soient demandés sur sa gestion calamiteuse.

         Quand j’écrivais dernièrement que nous étions âgés maintenant mais que nos enfants étaient là pour continuer le combat, je concluais par cette phrase : « Notre mémoire brillera toujours comme l’étoile du berger »……

         J’avais raison car déjà « Jeune Pied-noir », écrit (Je cite et je dis: Bravo, les jeunes)

Depuis 1962, les gouvernements successifs de la France ont tout fait pour exclure les Français Rapatriés du droit commun. C'est ce que démontre le rapport remis par JPN à la suite de son audition le 30 octobre 2007 par la Commission des Finances du Conseil Économique et Social. Le Président et les membres de la Commission des Finances, qui semblaient l'avoir compris, ont préféré reprendre la thèse officielle de l'Etat français depuis 1962 en affirmant que c'est aux Etats spoliateurs de payer et que la France a déjà consenti une avance "énorme" de 35 milliards d'euros ! Dans ce contexte, et vue les finances actuelles de la notre pauvre et vieux pays, l'indemnisation est impensable. Seule une allocation forfaitaire peut être envisageable si l'Algérie veut bien y consentir. Jeune Pied-noir démontre mathématiquement et économiquement que l'indemnisation et la réparation sont possibles à hauteur de 42 milliards d'euros sur 5 ans.

" JUSTICE POUR LES FRANÇAIS RAPATRIES" Plus de 51ANS APRÈS LA NATION PEUT INDEMNISER ET RÉPARER LES PRÉJUDICES MORAUX ET MATÉRIELS SUBIS A LA SUITE DU CRIME D'ÉTAT DU 19 MARS 1962 :

-20.000 € par famille rapatriés

-30.000 € par personne ayant connu des conditions de réclusion indignes de la patrie des Droits de l'Homme

-100.000 € par victime du FLN et de l'Etat français

Dans son rapport JPN donne une trentaine d'exemples démontrant que l'Etat français, reconnu responsable dans des cas équivalents, a indemnisé ses victimes pour des montants semblables. Voici un nouvel exemple :

-10.000 €d'avance d'indemnité en attendant la réparation finale des préjudices.

Messieurs les décideurs, suivez ces conseils empreints du sceau de la sagesse et rapportés si dessus suivant une logique implacable.

LE HERISSON DE JUILLET 2013

Le bien et le mal d'ici-bas, s’en vont comme ils sont venus, au plus tard, avec la vie. (Proverbe arabe)

JUSTICE IMMANENTE

En parcourant la bibliographie d’un ancien bulletin de liaison «  PARLONS VRAI », je m’aperçois que l’élément le plus important  et vrai moteur de notre   résistance aux «  Faux culs, Beni oui oui et valetaille de bas étage qui nous ont gouverné jusqu’à présent mais plus pour longtemps, j’espère » porte un nom et est le successeur en droite ligne de certaines de nos icônes que nous avons tant aimé là-bas, lors de notre combat inégal pour conserver l’Algérie Française à sa mère La France, qui l’avait reniée et n’en voulait plus.

Cet homme a subi des humiliations, des vexations portant atteinte à sa dignité humaine. Il a été déconsidéré par la jalousie d’abord, la crainte ensuite de voir se dresser devant tous ses détracteurs, le mur de Berlin qu’ils ont créé.

Cet élément important, ce vrai pitbull, ce trublion empêcheur de tourner en rond, donne des sueurs froides à ceux-là mêmes qui se bousculent maintenant pour le recevoir et avoir son avis « d’expert ».

Il se dévoue à notre cause depuis 1998 et pourrait représenter quand même 1.500.000 électeurs. (Si ces derniers décidaient de s’unir et de se rallier à sa bannière, le drapeau de la France). Vous rendez-vous compte alors quelle serait notre force et la sienne ?

Pourtant, il a été ignominieusement attaqué par la droite,  le centre,  la gauche, bref de tous les côtés par des gens qui feraient mieux de se cacher dans un trou de souris, car lui  n’a jamais eu les mains sales et ne les aura jamais.

Bref ! En lisant ce N°20 de Juin 2003, l’éditorial a pour titre « Justice enfin rendue ».

Heureusement que le jugement de Dieu prend toujours le pas sur celui des hommes.

En reprenant certains termes de cet éditorial, je relève que depuis le 29 Avril 1998, cet homme de bien a  été victime de calomnies, de mensonges. Rien ne lui a été épargné pour le discréditer et l’abattre par tous les moyens par certains même de nos propres compatriotes, (j’en ai la nausée de seulement les évoquer) nostalgiques d’un idéal qui n’existait plus que dans leurs cerveaux malades.

Le 14 Mai 2003, la Cour d’appel de Lyon a rendu son arrêt et lui a rendu l’honneur qui lui avait été injustement volé.

Rendons grâce à Dieu et à nos Dames d`Afrique et  de Santa Cruz, patronnes des Pieds-noirs, de l’avoir aidé à défendre un nombre incalculable de certaines de nos  familles dans le besoin, la détresse et le désarroi et de continuer sans cesse son combat, notre combat,  pour les réhabilitations de la vraie histoire de l’Algérie Française, de ces héros sacrifiés qu’ont été les Harkis et la justice que l’on nous doit et qui ne sera effective que par une juste indemnisation pécuniaire et morale de nos biens volés et spoliés par les Bouteflika et consorts, sous l’œil bienveillant , presque attendri et complice des responsables Français

Vous avez sans doute déjà deviné qui est cet homme. Son nom nous est cher et familier. Il s’agit bien entendu de Gabriel Mène notre Président, défenseur infatigable de nos droits.

Que Dieu lui prête vie jusqu’à accomplissement de sa mission et au-delà.

LE HÉRISSON VOUS SALUE BIEN.  A VOTRE SERVICE.

leherisson1962@bbox.fr

HERISSON_signature_BLOG

Retour chez le hérisson.

27 septembre 2013

PIERRE ETIENNE MUVIEN

« Je n’irai pas franchir, de l’amertume, le seuil, Ouvrir le souvenir dont je porte le deuil... »

Pierre-Etienne Muvien nous a quittés à 93 ans, le 25 septembre 2013. Il était né en 1920 à Alger. Son cœur y était resté, saignant à jamais des blessures morales reçues en ce 26 mars 1962 : « La tâche indélébile sur le « pouvoir gaulliste ».

Poète, il a écrit des vers d’une rare violence : « 40 ans, merci la France... 40 ans, une vie depuis l’indépendance.. ». Et ce poème : « Non retour », qui ouvre cet article.

Ce n’est pas une nécrologie. On écrit des nécrologies pour les morts, Pierre-Etienne est un poète. Les poètes ne meurent pas, Ils chantent pour toujours leurs peines et leurs joies.

Pour l’ami, parti à peine plus loin, derrière la porte du songe, une pensée, une prière. Le silence.

A Dieu.

Geneviève de Ternant  Jeudi 26 septembre 2013

Ses obsèques auront lieu lundi 30 septembre en l'église de la sainte famille à Cagnes/mer à 10 heures.
L'incinération se fera dans l'intimité l'après-midi.

Téléphone d’Éliane MUVIEN: 09.52.83.21.52

PIERRE-ETIENNE MURIEN

PIERRE-ETIENNE MURIEN2


Maintenon, y a des choses que tu peux pas les dire,
Des mots que comme insultes, oualou, y’a pas plus pire !
Appelle un, n’importe où, négro, youpin, bicot,
La police, le procès y z’arrivent aussitôt !
Y’a les ligues qu’elle défilent et tout l’monde y s’déchaîne !
La honte elle est sur toi, t’y es bon comme la romaine !
A côté d’ça, t’y a le droit, même c’est recommandé
D’appeler « pied-noir » un qui t’a rien d’mandé !
S’plique moi la différence, aousqu’elle est l’astuce ?
Sauf qu’pour noyer son chien, on dit qu’il a des puces…
Suppose qu’les marseillais on s’les nomme « blague à mort »,
Les bretons « tête de mule », « Bazouk » les gens du nord,

Les parisiens « gros bec », les auvergnats « rapia »,
Les toulousains « saucisse », les corses « vendetta »,
Quel beau sac d’embrouilles pour parler des Français !
Combien de tchaklalas pour combien de procès…
Au sujet des Pieds-noirs, rapport à l’étiquette,
Y’en a qui z’ont sarché, y z’ont fait des enquêtes
Qu’on dirait le concours du tchalef le plus gros !!!
Personne y peut prouver ça qu’y disent, ces falsos…
Un, il accuse les zouaves, les « pieds-noirs » pleins d’la boue…
Un aut’, y s’leur répond « c’est à dormir debout » !!!
« Moi, j’dis que les raisins que les pieds y z’écrasent
S’les sont peints en noir… Pas la peine d’faire des phrases !!!

Embrouillounes que vous êtes, un troisième il ajoute :
C’est rapport au charbon des marins dans la soute,
Que, bessif, les pieds noirs y z’avaient quand y sortent…
Personne y peut m’enl’ver cette preuve que j’apporte !
On était tous babaos à s’poser des questions
Quand d’un coup y’en a un qui lance sa solution :
On descend d’Amérique, des tribus, des indiens,
De ceuss qu’on a chassé, nous aut’es comme des chiens…
On s’les appelait « blackfeet », peignaient leurs pieds en noir,
Tribus comme « œil de lynx », « sioux » ou « faucons noirs »…

Je ne trancherai pas parmi ces hypothèses,
Il n’y a pas matière à présenter une thèse.
Ce pseudo sobriquet, vulgaire, péjoratif,
Quelque soit l’employeur, la raison, l’objectif,
Nous fut attribué pendant l’Indépendance
Par un large consensus du mépris de la France…
Afin d’édulcorer ce terme peu flatteur,
Certains se plaisent à dire qu’il n’est pas réducteur…
Pourtant traiter quelqu’un de « pied » ou « d’imbécile »
Est d’une équivalence ni fortuite, ni subtile…

Le « noir » incarne le deuil, l’obscurité, la crasse
Et conforte l’anathème, l’injure, la disgrâce…
Mais ces vains subterfuges nous laissent convaincus
Que « Pieds-noirs », à dessein, synonyme de « vaincus »,
Est ce terme foncier que la France affectionne
Distillant le venin que l’hypocrisie donne…
Ces manœuvres mesquines, misérables et sans gloire
Ne parviendront jamais à falsifier « L’Histoire »…
Les français d’Algérie quelle qu’en soit l’origine
Ont des critères palpables, des vertus synonymes
De vaillance, de courage. Du fond de leurs entrailles,
Issus des bâtisseurs et des champs de bataille,
Contre vents et marées, ils ont pourvu la France
D’une œuvre colossale jusqu’à… l’Indépendance


PLACE DU GOUVERNEMENT

C'était la Principale, un lieu commun, un symbole ! Un centre populaire, l'Agora ! l'Acropole !

JE NE REVERRAI PLUS...

Cette place coutumière dont l'Histoire a chassé Les fantômes d'avant, ces ombres du passé

Enfouis dans ma mémoire en clichés entassés.

La foi semblait pourtant protéger de sa grâce Ce carrefour de la ville, ce mélange de races :

Cathédrale et Mosquée qui priaient face à face.

Bab-Azoun, Bab-et-Oued, quartier de la Marine, La Pêcherie, Front de mer, les petites rues voisines

Déversaient chaque jour leurs nuées citadines.

Partis tôt le matin par des tramways grinçants, Des bus à l'impérial au "souk ahurissant",

Venaient de l'intérieur, les chaouïas d'antan

Burnouss et djellabas, chapeaux kabyles sévères, Couffins, sacs, peaux et poules ! parfois une moukère

Tatouée, silencieuse et se tenant derrière...

Que n'y vendait-on pas ? Du thé, des fèves chaudes, Calentita, beignets que les mouches galvaudent !

Sur le coup de cinq heures, "les allumettes" en maraude !

Sur la place bariolée où prédomine le blanc, Se mêlent des chéchias, des képis, des turbans,

Des feutres, des pailles, des voiles, des cheichs en longs rubans.

Parmi cette ruche où le temps déambule, La vie s'écoule au rythme que le soleil formule :

Le plus souvent "ardent" "pesant" : la canicule !

Les éventails s'agitaient éphémères et poussifs, Aux cafés d'alentour, mus par des inactifs,

Indolents, paresseux ou des juifs attentifs.

La vue de ma mémoire a retenu ces tons Eparpillés en vrac sur une toile de fond,

Echancrure vers le port d'un horizon profond.

ET JE N'ENTENDRAI PLUS...

L'ensemble de ces bruits qui résonnent encore Les cris, les invectives, les phonos trop sonores,

Le bruit gai des claquettes autour des oublies d'or !

Les vendeurs de pastèques aux onomatopées... A dix-sept heures : "Dernière heure", journal anticipé !

Tohu-bohu des trams "ferraillants", dissipés !

Les marchands ambulants, turbulents et pressants, "Les Marabouts de pluie", derboukas, en dansant !

Les échos, les rumeurs qu'on raconte en passant !

Et ce théâtre vivait heureux et débonnaire, Chacun suivant le cours de la Place légendaire

Remplie du tulmute de scènes populaires.

Parfois, venant du Port, une sirène mugissait : "Le Ville d'Alger" partait ! Le remorqueur s'empressait :

Trois coups brefs, joyeux, la passe disparaissait...

Ces bruits montent et bourdonnent quand, dans la solitude, Ils ressurgissent fidèles du fond de l'habitude

En concert nostalgique perturbant ma quiétude.

JE NE SENTIRAI PLUS...

Les parfums, les odeurs que cette place immense Diffusait chaque jour en proposant au sens

La palette des senteurs que l'odorat recense.

Montant de la Pêcherie, où sont donc les fritures ? Et des marchés voisins, les corbeilles de fruits mûrs ?

Les arômes, les épices, les huiles âcres, les saumures ?

La loubia, la chorba, allumettes aux anchois ! Les poivrons qui rissolent, un peu brûlés parfois !

Les melons odorants, et la menthe ! ça va d'soi !!!

Les parfums capiteux, huileux et entêtants, Sur une table bancale, le santal trop puissant,

La bergamote, le musc, l'héliotrope envoûtants !

Enfin, non loin de là, les effluves d'anisette, Surtout Phoenix et Gras, des Brasseries et Buvettes,

Et l'odeur des kémias, rougets, sardines, brochettes !

Parfois, parmi la foule, un délicat jasmin Embaumait un instant, se frayant un chemin

Vers sa réminiscence perdue dans le lointain.

Comme le jasmin, j'exhale doucement, Je vois, entends, respire mélancoliquement

Le souvenir de la "Place du Gouvernement" !

Retour "IN MEMORIAM"

1 décembre 2012

TEMOIGNAGES 5 juillet 1962

Les rubans noirs par Oriane Cadase

Les rubans noirs par Oriane Cadase

 

 


Le 01/12/12 16:35 de : Jean-louis Bonilla Témoignage Oran 5 juillet 1962

Mon député PHILIPPE MEUNIER nous avait dit qu’il était en contact avec un député Algérien pour un rapprochement avec nos deux pays. Ce député algérien lui avait précisé que tant que les dirigeants actuels (FLN) seraient là, rien, rien ne pourrait se faire et qu’il fallait attendre. À ce jour à la vue de la situation actuelle dans les pays arabes je n’y crois plus, de plus avec nos dirigeants actuels la mission est impossible.

Bien cordialement j l Bonilla

Témoignage Bonilla

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Dominique Envoyé : mercredi 25 janvier 2012 00:55

Salut Viviane et que peux-tu me dire de Soler  qui a confondu des bras d'honneur des marins marseillais avec des saluts de la main du haut du bateau Mingo plus ecœuré que jamais d'avoir entendu ces soit disant chercheurs qui sont revenu avec la queue entre les jambes et retrouvé du boulot ici en France, pour corcer le tout les P N progresistes otos hijo de puta et ce journaliste Daum qui a confondu les bulgares et les roumains avec des P N après l'independance je sens que cette nuit je vais faire des cauchemards

Mingo

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : viviane Envoyé le : Mardi 24 janvier 2012 21h40

Merci Geneviève, Je viens de suivre le reportage , écoeurée par les Pieds Rouges et le  journaliste  Daum Le sujet des enlèvements et des disparus sont bien intéressants pour nous, cette partie a été filmé par M. Ciavello journaliste qui est pro PN Bises

Viviane

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : orane35 Date : 24/01/2012 21:29:43 http://www.dailymotion.com/video/xnz1ch_enquetes-de-regions-mercredi-25-a-22h50_tv

genevieve
------------------------------------------------------------------------------------------------

De sauveur Envoyé : mardi 24 janvier 2012 13:15

Mes derniers jours à Oran Merci Antoine d'avoir traduit en doc le texte de Jean Paul Merci Jean Paul pour ce témoignage poignant. Je suis très crispée après ce que je viens de lire. Quelqu'un l'a écrit, je ne sais plus qui, nous vivons un grand moment sur Familia, sans doute parce que nous en avons tous besoin, sans doute parce ce que ce cinquantenaire nous torture et que nous appréhendons tous ce qui va se passer cette année (en dehors des actions mémorielles pieds noirs) Hier à Aix, nous avons fait la connaissance d'un M.TOMAS (sans H a-t-il insisté) de la Place Hoche, avec qui nous avons parlé du stade du Caïd et du bar avec mezzanine qui était au coin de la rue d'Arzew de l'autre côté, impossible de retrouver son nom. Ceux de St Pierre vous allez nous le dire ?Merci José de nous donner des nouvelles de Josette. J'espère que tout ira bien pour elle et pour Monica.

Sylviane, pourquoi dire que tu as honte ? Tu n'étais pas là ! parce que ta vie était ailleurs à ce moment là ! tu présentes çà comme si tu avais déserté ! si tous les PN qui étaient à ce moment là en France (et ils étaient nombreux) avaient agi comme toi et avaient lutté contre la désinformation et avaient aidé ceux qui luttaient, certaines choses se seraient peut être passées autrement. Tu peux être fière des risques que tu as pris ! 

Vous parlez des dégats sur les containers. Quand je suis partie le 10 septembre 62, j'avais ma valise. Mes parents avaient préparé une caisse de bois bien solide (elle m'a servi de table dans ma chambre d'étudiante) avec des choses auxquelles ils tenaient, se réservant le reste pour leur propre départ. Maman tenait à faire partir avec moi ce qu'elle avait de plus précieux (elle est limousine) : le service de table en porcelaine de Limoges qu'elle avait eu en cadeau de mariage, moi çà me paraissait ridicule mais elle y tenait beaucoup, elle avait entouré chaque pièce de serviettes, de linge ...Papa avait noté à plusieurs endroits "fragile". La caisse m'a été livrée à domicile en état correct, j'avais un petit travail, j'ai réceptionné sans ouvrir. Je ne l'ai fait que le soir au retour, tout ce qui était à l'intérieur était en miettes, il restait 2 assiettes intactes. Quand je suis allée me plaindre chez Ferrand cours Lieutaud, on m'a dit que j'aurais du le dire à la réception de la caisse. Une secrétaire gentille m'avait dit : il était noté que c'était fragile ! cette caisse a du être cognée exprès ! comme il y a eu de nombreuses plaintes depuis juillet, les dockers cassent ce qui arrive d'Algérie mais plus discrêtement !

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Monique Envoyé : mardi 24 janvier 2012 22:31

Massacre des Oranais 

Mes amies (amis) J'ai raconté vos récits à ma sœur, car cela ma beaucoup bouleversée, que de souffrance vous avait vécu, nous dans notre malheur nous n'avons pas connu cela. Ma sœur m'a dit que nous, nous avons eu notre part à la rue d'Isly, mais que les Oranais ont été carrément massacrait. Ma sœur et son mari se tenait au courant de tout ce qu'il se passait en Algérie avant et après son indépendance. Nous avons laissé nos morts nous aussi, mon cousin 15 ans avec son papa mon oncle 50 ans égorgé et le beau-frère de ma sœur qui était très connu à Alger champion de moto-cross tuer dans son garage. A Alger beaucoup d'enlèvement, mais hélas vous avez battu les records. Malheureusement si on peut appeler ceci un record. Pas assez qu'ils nous ont volé notre jeunesse, mais ils nous ont tout pris et c'est pour cela que la douleur est toujours aussi forte. J'ai connu quelques personnes qui sont décédés en arrivant en France, je pensais qu'ils sont âgés mais maintenant je me rends compte qu'ils sont plutôt morts de chagrin.

Monica

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Jean-Paul  le 22/07/2012

MES DERNIERS JOURS A ORAN

Je suis parti définitivement d’Oran le mardi 24 juillet 1962. Avant de relater le grave incident survenu au moment de mon embarquement, incident qui aurait pu avoir une répercussion irréversible sur le cours de ma vie, je vais décrire dans quel état d’esprit étaient les Oraniens, et je pense, l’ensemble des pieds-noirs, dans les derniers jours de l’Algérie française et au moment de l’indépendance.

A Oran, le 25 juin 1962, quand nous avons vu les cuves de carburant flamber dans le port et que nous avons appris que les derniers commandos de l’OAS avaient quitté définitivement la ville, nous avions la certitude que notre avenir et notre présence sur cette province française à l’agonie, était sévèrement compromis. Ce fut alors le début de notre exode. Très rapidement, l’aéroport de la Sénia et le port d’Oran furent à saturation car le rapatriement en masse ne fut pas préparé par les autorités françaises. Des familles en détresse passaient des jours et des nuits à l’aéroport de la Sénia et au port, dans des conditions lamentables, dans l’attente d’un billet d’embarquement. Sciemment, le gouvernement français n’avait pas pris les mesures adéquates pour rapatrier ces Français qui ne se sentaient plus en sécurité, suite aux assassinats et enlèvements qui se produisaient depuis la déclaration des « accords » d’Evian. Les autorités françaises tentaient de dissuader les pieds-noirs de partir. En centre-ville et dans les faubourgs, des camions de l’Armée française parcouraient les rues pour tenter de rassurer la population et lui affirmer que notre Armée resterait en Algérie pendant trois ans pour assurer la sécurité des personnes et des biens. A la radio, Christian Fouchet, Haut Commissaire de la République en Algérie, depuis le Rocher Noir, tenait les mêmes propos et disait qu’il ne fallait pas écouter les menteurs qui prétendaient que notre sécurité ne serait plus assurée. Malgré la censure exercée par le gouvernement français sur les médias (presse, radio, télé) les pieds-noirs savaient que le FLN et l’ALN ne respectaient pas les « accords » d’Evian et que , depuis le départ des derniers commandos de l’OAS, les pieds-noirs ne bénéficiaient d’aucune protection. Les assassinats et enlèvements étaient quotidiens, notamment dans le bled où l’Armée française avait plié bagage sans se préoccuper de la sécurité ni des pieds-noirs, ni des harkis.

Je résidais aux Castors de la Marine, Cité Jourdain, à Saint-Eugène, depuis juin 1956. Mon père qui travaillait aux Travaux Maritimes à Arzew, est décédé en avril 1957, soit neuf mois après avoir obtenu sa maison, après avoir fourni 1800 heures de travail, de 1952 à 1956, à la Coopérative des Castors, en sacrifiant son repos hebdomadaire du samedi et ses congés payés. Ma mère étant décédée depuis août 1949, avec mes trois frères nous sommes restés orphelins. Claude mon frère aîné, né en mars 1935, s’étant marié en octobre 1955, c’était son épouse qui avait pris la suite de ma grand-mère paternelle, alors âgée de 74 ans, pour s’occuper de la maison, de son mari et de ses trois beaux-frères : Louis  (7 ans) Christian (12 ans) et moi-même (19 ans) et, bien sûr, elle s’est occupée aussi de mon père jusqu’à son décès.

Il fallait impérativement  que mon frère Claude parte avant le 1er juillet car il était bien compromis, vu qu’il avait fait partie des résistants qui avaient combattu contre l’abandon de notre province française. Heureusement, il a pu trouver à s’embarquer, sur un paquebot, pour Marseille, avec Odette son épouse, ses trois enfants (5 ans, 2 ans 1/2, et 1 an) et mon plus jeune frère Louis (14 ans). Ils sont partis le 30 juin. Claude et Odette  avaient chacun un petit baluchon en tissus en guise de valise, bagage qu’on ne trouvait plus dans le commerce.  Ma belle-sœur avait deux sœurs qui étaient parties d’Oran quelques mois auparavant et s’étaient installées à La Bouilladisse, à une trentaine de kilomètres de Marseille ; c’est là qu’ils furent accueillis, dans un logement qui n’était pas spacieux. Heureusement, c’était l’été, les nouveaux arrivants pouvaient dormir sur la terrasse couverte, sur des matelas de fortune …

Avec mon frère Christian (18 ans), nous sommes restés à la villa des Castors. Nous n’étions pas seuls car un de mes oncle, frère de mon père, était venu avec sa femme et ses cinq enfants s’installer chez nous car aux Castors nous étions un peu plus en sécurité ; sur ordre de l’amiral commandant la Marine Nationale à Oran, en marge des consignes de non intervention du général Katz, des patrouilles de fusillés-marins passaient plusieurs fois, de jour comme de nuit, ce qui était assez rassurant pour les familles des 350 ouvriers de la D.C.A.N. et des Travaux Maritimes qui étaient restées. Mon oncle habitait à Dar Béida, à la Cité des cheminots de  la S.N.C.F.A. dont la majorité des résidants étaient partis car ils n’étaient plus en sécurité.

Le 1er juillet, des gens du FLN sont venus chez nous aux Castors et ont demandé après mon frère Claude. Heureusement, ni moi, ni mon frère Christian nous ne nous trouvions pas là à ce moment. Mon oncle et ma tante leur ont dit que nous étions partis en France. Il est fort possible que si nous avions été présents, ces représentants du FLN nous auraient emmenés pour interrogatoire …

Après le départ de mon frère aîné et de sa famille, ma première préoccupation, avant de trouver un billet d’embarquement pour moi et mon frère Christian, était de tenter de leur envoyer des colis de vêtements, surtout pour les enfants, car dans leurs maigres baluchons, ils avaient emporté très peu d’affaires.

Louisou Muñoz, un de mes meilleurs amis, qui habitait Gambetta, 18 rue Nobel, était dans le même cas que moi car sa mère, sa sœur et son frère cadet étaient partis fin juin avec une petite valise chacun. Chacun de notre côté, nous avions préparé des colis dans des caisses en carton que nous avions acheté chez Follana à Saint-Eugène Hippodrome, après avoir fait la queue pendant plusieurs heures. Chaque jour, nous allions au port d’Oran pour tenter d’expédier nos colis. Heureusement, mon ami Louisou possédait un véhicule Renault « juvaquatre » qui était pratique pour transporter les colis. Ce n’est que deux semaines après, que nous avions enfin trouvé une opportunité pour expédier nos colis. Les miens sont partis pour la Bouilladisse et ceux de Louisou pour Avignon où se trouvaient sa mère, sa sœur Josette, son frère Robert, ainsi que le fiancé de Josette, Jacques Montésinos, de Gambetta, 15 rue Nobel. Ils avaient trouvé un  appartement de deux pièces en location.

A Oran, centre-ville, les quatre premiers jours de l’indépendance avaient été relativement calmes. Le dimanche 1er juillet, avec mes amis Louis Muñoz et Jo Delgado de Saint-Eugène, 32 rue Maupas, nous étions passés à pieds place des Victoires et avenue Général Leclerc et avions constaté que les musulmans venaient de plus en plus nombreux dans le centre-ville. Des véhicules de l’ALN parcouraient les artères principales en klaxonnant mais nous n’avions pas remarqué de l’agressivité à l’endroit des Européens pendant les quatre premiers jours. De ce fait, les pieds-noirs qui étaient encore présents à Oran, n’avaient pas lieu d’appréhender le jour de la fête officielle de l’indépendance, programmée pour le jeudi 5 juillet. Fort heureusement, ce jour-là, moi-même et mon frère Christian, nous étions restés chez nous. Il en était de même pour Louis Muñoz ; quant à Jo Delgado, il avait pris très tôt le matin le car de ramassage, avenue de Saint-Eugène,  pour se rendre à l’E.R.M. de Sainte-Barbe du Tlélat où il était employé.

Lorsqu’en fin de matinée, nous avions entendu, depuis les Castors, des coups de feu ininterrompus pendant un très long moment, nous avions compris qu’une chasse aux Européens avait lieu. Par manque d’informations officielles précises, nous ignorions l’ampleur des massacres et des disparitions. Le lendemain, par le bouche à oreille, nous commencions à réaliser que des musulmans avaient massacré des Européens dans le centre-ville et dans certains quartiers, sans que l’Armée française n’intervienne pour empêcher les exactions quelques fois commises à proximité des casernes.  Ainsi, nous apprenions que mon voisin Bernard Algara, 18 ans,  copain de mon frère Christian,  guitariste dans le groupe « les Jupiter » qui deviendra en France « les Missiles » alors qu’il revenait de la plage sur la corniche, avec un autre copain des Castors, Gilbert Garcia, ont été emmenés au commissariat central. Heureusement que Gilbert a été reconnu par un ami de ses parents, Kadri Dida qui demeurait place Théus à Saint-Eugène. J’ai moi-même connu ce musulman  et sa famille. Kadri a pris les deux jeunes sous sa protection et les a raccompagnés à leur domicile en véhicule. Cette anecdote est relatée dans le site internet de Jean-Claude Pillon.

Mon cousin Alain (18 ans), fils aîné de mon oncle qui était hébergé chez nous aux Castors, travaillait à la DCAN, à la base de Kébir. Le matin, vers 7 heures, alors qu’il attendait, avec d’autres collègues de travail, le car de ramassage sur l’avenue de Saint-Eugène, ils ont été pris à partie par des gens du F.L.N. et emmenés en camion au stade municipal  Fouques-Duparc. Ils ont été délivrés par un capitaine des Zouaves qui, bravant les ordres du général Katz de ne pas intervenir, avait pris l’initiative de récupérer les jeunes européens prisonniers et les a ramenés en lieu sûr.

Ayant réalisé qu’il ne fallait pas compter sur l’Armée française et que, désormais, les Européens, surtout les jeunes, étaient sous la menace constante du F.L.N. et de l’A.L.N., ma première préoccupation, après cette dramatique et sinistre  journée du 5 juillet, était de faire partir, le plus vite possible, mon frère Christian en France, rejoindre Claude et sa famille. Le matin du vendredi 6 juillet, je me suis rendu à l’agence « passagers » de la S.G.T.M., boulevard  Galliéni. Par chance, grâce à la diligence de M. Kauffman qui connaissait bien mon frère Claude, j’ai pu obtenir deux billets pour un paquebot de la SGTM, un pour Christian et un pour le plus jeune frère des Montésinos (16 ans) voisins de Louis Muñoz, au 15 rue Nobel. L’après-midi de ce 6 juillet, avec Louisou, nous avons accompagné les deux jeunes au port d’Oran où ils ont embarqué pour Marseille. Le départ de mon frère Christian m’a enlevé un poids de ma conscience car je me sentais responsable si un malheur lui était arrivé.

Avec mon ami Louisou, désormais, notre désir était de quitter Oran le plus vite possible, dès qu’on aurait trouvé à s’embarquer. Louisou voulait transporter, sa fourgonnette « juvaquatre » qui lui permettait d’y charger quelques affaires de sa mère dont une machine à coudre que celle-ci souhaiter récupérer. Finalement, à force d’aller chaque jour au port d’Oran, nous avons pu nous procurer deux places de passagers plus une place pour sa voiture, sur le cargo « Regina Pacis » de la compagnie Scotto, Ambrosino et Puglièse (S.A.P.)

Nous avons amené le véhicule au port en fin de matinée. Louisou m’avait laissé un peu de place à l’arrière afin que je mette quelques vêtements personnels et un peu de vaisselle pour mon frère Claude et sa famille. Nous avons embarqué vers 16 heures. Comme bagage à mains, nous n’avions chacun qu’un sac de sport avec quelques vêtements légers et des affaires de toilette. En temps normal, ce cargo ne devait prendre qu’une vingtaine de passagers au maximum, en fonction du nombre de cabines disponibles. Compte tenu des circonstances, la compagnie en avait accepté une centaine. Quelques instants après que nous soyons sur le bateau avec tous les autres passagers, une section d’une douzaine de jeunes soldats de l’A.L.N. a fait irruption sur le bâtiment et leur chef a fait le tour de tous les passagers en mettant de côté les jeunes hommes (fourchette de 16 à 30 ans). Donc, nous nous sommes trouvé une douzaine de pieds-noirs cernés par cette section de l’A.L.N., composée de très jeunes musulmans à l’air hostile, agressif et nerveux, mitraillette MAT49 pointée sur nous et doigt sur la détente. Leur chef nous a dit : « Vous allez nous suivre, nous allons vous emmener au commissariat central pour interrogatoire ».  Le commandant de bord a été immédiatement alerté par les familles qui étaient autour de nous. Il s’est adressé au chef : »Que leur voulez-vous ? » Le chef : « Nous allons les emmener au commissariat central afin qu’ils soient interrogés. » Le commandant : « Je regrette, vous êtes sur un bâtiment français, ces jeunes sont sous ma responsabilité depuis qu’ils ont mis les pieds à bord, je refuse que vous les emmeniez. S’ils doivent être interrogés, cela doit se faire ici, je peux mettre une cabine à votre disposition.»       Devant l’assurance, la prestance et la détermination du commandant, le jeune chef était quelque peu décontenancé et, après quelques secondes de réflexion : « Bon, je vais aller trouver mon chef mais surtout qu’ils ne bougent pas d’ici, nous allons revenir. » Le commandant : « C’est entendu, allez-y. » Le groupe a quitté le navire en laissant sur le quai trois hommes chargés de nous surveiller. Le commandant a immédiatement donné les ordres pour faire appareiller le bateau le plus vite possible. Le navire a pu quitter le quai une vingtaine de minutes après le départ des soldats algériens. Après la grande peur que nous avions éprouvée, Inutile de vous dire le ouf de soulagement que nous avons poussé nous les jeunes, ainsi que les familles qui étaient embarquées avec nous. Grâce à son comportement très courageux et énergique, ce commandant nous a sauvé la vie car, si nous avions suivi cette section de l’A.L.N., c’en était fini pour nous ; nous savions quel sort était réservé aux jeunes pieds-noirs que l’on emmenait soi-disant pour  interrogatoire. Parmi notre groupe de jeunes, il y en avait deux qui avaient miraculeusement échappé aux massacres du 5 juillet 1962, donc ils étaient une seconde fois des miraculés.

Je ne connais pas le nom de ce brave commandant qui, par son attitude courageuse et exemplaire a fait honneur à la marine marchande française. Il a accompli ce que de nombreux officiers de l’Armée française n’ont pas eu le cran de faire afin de ne pas désobéir aux ordres  du Général Joseph Katz, chef du secteur autonome d’Oran qui lui-même avait reçu les ordres de l’Elysée.

Jean-Paul Sausset, le 22/07/2012

------------------------------------------------------------------------------------------------

De la part de marieclaude Envoyé : lundi 23 janvier 2012 

Mon oncle Manuel Gonzalez est parti d'Algérie sur un petit bateau direction l'Espagne Il avait préparé sa voiture stationnée devant la maison située rue Hamelin remplissant le coffre d'effets personnels lorsqu'il a voulu reprendre son véhicule pour l'amener sur le port d'Oran celui avait disparu il n'avait plus rien que sa chemise et son pantalon dégouté il est parti avec des copains en bateau vers l'Espagne Quelques années plus tard il a rejoint son gendre et sa fille dans le midi de la France lui peut affirmer qu'il est arrivé "une main devant une main derrière" son fils a ensuite avec trois copains formé le groupe "Les Missiles" Hélas mon oncle n'est plus de ce monde il parlait tout le temps de l'Algérie.

Marie Claude

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Denis Envoyé : dimanche 22 janvier 2012

Mes derniers jours à Oran

Jean-Paul, tu as dû vouloir écrire 22/1/2012 et non 22/7/2012, non? effectivement tu l'as échappé belle... Bernard Algarra a fait le l'exode avec Joelle et moi sur le 1er voyage du Lafayette Ci-joint quelques photos où on le voit de face et de dos avec le chapeau qui servait à couvrir le "resultat" de l'interrogatoire...

Denis
------------------------------------------------------------------------------------------------

De francoise Envoyé : dimanche 22 janvier 2012

Mes derniers jours à Oran

Merci Antoine d'avoir traduit en doc le texte de Jean Paul.  Merci Jean Paul pour ce témoignage poignant. Je suis très crispée après ce que je viens de lire. Quelqu'un l'a écrit, je ne sais plus qui, nous vivons un grand moment sur Familia, sans doute parce que nous en avons tous besoin, sans doute parce ce que ce cinquantenaire nous torture et que nous appréhendons tous ce qui va se passer cette année (en dehors des actions mémorielles pieds noirs) Hier à Aix, nous avons fait la connaissance d'un M.TOMAS (sans H a-t-il insisté) de la Place Hoche, avec qui nous avons parlé du stade du Caïd et du bar avec mezzanine qui était au coin de la rue d'Arzew de l'autre côté, impossible de retrouver son nom. Ceux de St Pierre vous allez nous le dire ? Merci José de nous donner des nouvelles de Josette. J'espère que tout ira bien pour elle et pour Monica.

Sylviane, pourquoi dire que tu as honte ? Tu n'étais pas là ! parce que ta vie était ailleurs à ce moment là ! tu présentes çà comme si tu avais déserté ! si tous les PN qui étaient à ce moment là en France (et ils étaient nombreux) avaient agi comme toi et avaient lutté contre la désinformation et avaient aidé ceux qui luttaient, certaines choses se seraient peut être passées autrement. Tu peux être fière des risques que tu as pris !

Vous parlez des dégâts sur les containers. Quand je suis partie le 10 septembre 62, j'avais ma valise. Mes parents avaient préparé une caisse de bois bien solide (elle m'a servi de table dans ma chambre d'étudiante) avec des choses auxquelles ils tenaient, se réservant le reste pour leur propre départ. Maman tenait à faire partir avec moi ce qu'elle avait de plus précieux (elle est limousine) : le service de table en porcelaine de Limoges qu'elle avait eu en cadeau de mariage, moi çà me paraissait ridicule mais elle y tenait beaucoup, elle avait entouré chaque pièce de serviettes, de linge ...Papa avait noté à plusieurs endroits "fragile". La caisse m'a été livrée à domicile en état correct, j'avais un petit travail, j'ai réceptionné sans ouvrir. Je ne l'ai fait que le soir au retour, tout ce qui était à l'intérieur était en miettes, il restait 2 assiettes intactes. Quand je suis allée me plaindre chez Ferrand cours Lieutaud, on m'a dit que j'aurais du le dire à la réception de la caisse. Une secrétaire gentille m'avait dit : il était noté que c'était fragile ! cette caisse a du être cognée exprès ! comme il y a eu de nombreuses plaintes depuis juillet, les dockers cassent ce qui arrive d'Algérie mais plus discrètement ! J'ai encore 31 messages à lire ! Je continue Amicalement

Françoise N

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Jean-Paul du 22/01/12 17:21

Mes derniers jours à Oran

José, je viens de terminer la rédaction et la saisie sur logiciel word du texte où je relate mes derniers jours à Oran, en terminant par la journée du 24 juillet 1962 au cours de laquelle j'ai embarqué sur le cargo "Regina Pacis". .Je l'envoie sur le forum afin que tous les membres puissent lire ce récit. J'espère que vous pourrez tous ouvrir la pièce jointe. Jean-Paul

Nous avons hélas tous le même genre de  tristes souvenirs, moi j'ai déjà raconté une fois sur familia mon départ si douloureux donc je ne vais pas réitérer. Notre souffrance est grande et cette plaie jamais ne se cicatrisera. Nous avons été reçus en France comme des parias aucune compassion aucune sympatie, depuis la France sait accueillir tous les étrangers à bras ouverts avec gentillesse, cellule psychologique, appartements, écoles pour les enfants cours de français gratuits meme que les instituteurs apprennent les langues étrangères pour pouvoir enseignner, cmu et tout le saint frusquin... et en plus nous sommes dénigrés. nous ne pouvons compter que sur nous mêmes. je vous souhaite une bonne journé

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Dominique Envoyé : samedi 21 janvier 2012 01:11

j'ai passé du 5 juillet au 18 juillet dans l'enceinte du port d'Oran , arrivé dans le port de Marseille la premiere préoccupation de la police a été de nous prendre nos cartes d'identité pour controle j'ai  passé deux jours à Marseille et ensuite le train jusqu'à Epinal dans les Vosges ou j'ai été hebergé au lycée Claude Gelé ou j'ai attendu ma mutation qui est arrivé le 10 aout me disant que j'etais muté à Vesoul le 15 aout pendant ce temps ma femme ayant accouché le 7 aout 1962 de mon fils ainé n'a plus pu etre hebergé au Lycée aussi avec sa grand mère de 80 ans son bébé et ses deux sœur à prit la direction de la Voute/Loire et là j'ai commencé à chercher un logement à Vesoul  car figurez vous que l'assistante des PTT n'a pas voulu tenir compte que mon épouse etait soutient de famille en faisant du porte à porte je suis tombé sur un brave homme Mr Maréchal qui m'a demandé de repasser le lendemain car il devait consulter son beau frère pour savoir si ce dernier etait d'accord pour me louer un appartement ayant appartenu à sa belle mère , le lendemain j'ai eu une réponse favorable et je me suis rendu avec se Mr  au 5 rue des bains pour voir l'appartement qu'elle ne fut ma surprise de constater que l'appart n'avait pas etait louer depuis la mort de la pauvre femme penetrant dans la chambre à coucher il y avait encore sur le lit la forme du cadavre de la pauvre mèmè je pris mon courage à deux main ,vidais tous les meubles que je mis au grenier et du passer cinq ,je dis bien cinq trois plus deux couche de peinture pour rendre un semblant de descence à ce taudis ou il n'y avait ni eau ni gaz ni WC il fallu acheter une tinette ( seau hygienique ) que j'allais tous les soirs vider dans le Durgeon  riviere qui passe à Vesoul mais je vous dis pas l'hiver 1962 la riviere etant gelée le spectacle des nestrons traversant le Durgeon d'une rive à l'autre le matin avant d'aller au boulot je me lavais la figure avec l'eau qui servait à confectionner le biberon de mon fils 'et le samedi matin avec le baluchon sous le bras direction les bains municipaux pour prendre la douche quand je vois maintenanttous ces pourris du DROIT AU LOGEMENT qui n'ont rien fait pour nous et qu'ils se decarcasse pas los moricos ça me fout les glandes mais grace à DIEU on s'en est sortis si j'ai été un peu longuet je m'en excuse par avance

MINGO

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : "helldjo le : Samedi 21 janvier 2012 0h21

Rappel

Comme vous le savez La Provence- Var Matin- Nice Matin préparent le second volet du magazine  "Les Pieds -Noirs" . Cette fois il s'agit de l'exode...l'accueil des " métropolitains", l'installation... notamment en Provence...Si vous avez des  photos de cette  triste époque ... attente, traversée,  accueil... merci de me les communiquer....

Si vous avez des anecdotes à raconter  sur ces sujets  , merci  me transmettre  votre récit.... Vous pouvez aussi connaître  des membres de votre  famille ou amis lesquels  ont  connu des situations  "compliquées ou difficiles"  Merci  de participer....  il s'agit de "Notre Histoire"  à faire connaître La diffusion du premier volet du Magazine a connu un succès énorme..... et pas que des  pieds-noirs... Merci à Tous

José

------------------------------------------------------------------------------------------------

De orane35 Envoyé : samedi 21 janvier 2012 17:56

Mon 5 juillet

Bonsoir à tous depuis tout à l'heure je vous lis et c'est plus fort que moi, les larmes partent avec tout ce qu'on a vécu les uns les autres j'ai avec moi la petite à Norbert qui va avoir 3ans et elle se demande ce qui se passe je n'ai pas raconté la suite se notre 5juillet ou il a fallu partir en catastrophe avec la croix rouge tellement c'est dans moi et de se rappeler de tout ca, c'est trop dur Norbert pareil, me racontait comment son 2 ém frère a failli y passer je m'arrête là, j'ai trop de mal à continuer gros bisous mi Familia

geneviève
------------------------------------------------------------------------------------------------

De : daniel du : 21/01/2012 17:47

Mon 5 juillet

Bonsoir Viviane, c'est clair c'est gravé à jamais en nous. Gros bisous

Daniel

------------------------------------------------------------------------------------------------

From: Viviane  January 21, 2012 5:36 PM

Mon 5 juillet

Bonsoir Daniel, Ton message m' a beaucoup ému , cette maudite journée on ne pourra jamais l oublier , Bises

Viviane

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : daniel le: 21/01/2012 15:21:45

Mon 5 juillet

Ce funeste jour du 5 juillet restera à jamais gravé dans ma mémoire. Nous avons avec mon frère accompagné notre Grand-mère au port pour qu'elle puisse prendre le bateau avec mon cousin Jean (ami d'enfance de Robert). Du port nous avons entendu des coups de feu mais sans vraiment s'inquiéter, nous pensions naïvement qu'en ce premier jour de l'indépendance los moros faisaient la fête en tirant en l'air. Nous sommes arrivés rue de Nancy au quartier de Miramar où nous venions de déménager, à quelques mètres d'ailleurs du domicile de Guy Montaner. Mon frère est rentré chez nous mais moi j'ai décidé d'aller voir ma copine qui habitait pas très loin rue Carnot. Les tirs redoublent et se rapprochent, je continue d'avancer, soudain je vois des gens qui courent, à l'angle de la rue Murat et de la rue de Nancy, une camionnette déboule avec à l'arrière des plusieurs personnes qui tirent sur les fuyards. je comprends très vite, c'est une chasse à l'homme, le véhicule vient dans ma direction, je cours le plus vite possible car j'ai pigé rapidement qu'il en va de ma vie.

Juste avant la rue Carnot il y a un petit immeuble de deux étages, la porte du couloir n'est pas fermée, je grimpe les escaliers, frappe aux portes aucune ne s'ouvre.

Dehors les détonations résonnent, au bruit j'ai la certitude que le véhicule est devant la porte du couloir. Là j'ai vraiment la trouille et je suis pris au piège, s'ils décident de venir me chercher, ils n'ont qu'à monter. Les secondes qui suivent sont interminables et je commence à prier. A un moment j'entends crier puis le bruit du véhicule qui s'éloigne vers la rue du Général Faidherbe. Je reste tapi quelques instants, combien de temps? je n'ai plus la notion du reste. Tétanisé par la peur, je descends les marches et après m'être assuré que la voie est libre je piqué un sprint jusqu'a chez moi.

Je n'ai jamais raconté ma mésaventure ni à mes parents ni à mon frère. La honte d'avoir eu si peur m'a incité à me taire, comme si à mon âge (15 ans et demi) ce sentiment n'était pas normal devant une telle situation. J'ai longtemps cauchemardé même après mon mariage, j'ai raconté mon histoire à mon épouse puis cela est passé mais depuis un mois, par deux fois, j'ai revécu cette scène en poussant des cris en plein sommeil foutant la trouille à Josette. L'approche du cinquantenaire me ramène contre mon grès à cette journée maudite du 5 juillet 1962.

Voilà j'ai effectué ma séance de psychanalyse devant vous mes amis

------------------------------------------------------------------------------------------------

De orane Envoyé : vendredi 20 janvier 2012 00:59

Bonjour le Patio Bonsoir à tous j'ai bien des souvenirs de notre départ du 5juillet comme beaucoup, surtout cette journée ou je n'oublierai pas et c'est dans moi jusqu'à la fin de mes jours, ou j'ai failli ne plus revoir mon père et le lendemain , nous avons quitté l'appart ,comme des voleurs, mes parents mes 3soeurs et mon frère avec la grand-mère je vous joins une photo ou l'on voit les 2 premiers hommes , ce sont mes oncles, un c le frère de mon père et l'autre le mari de la soeur de mon père, ils partaient tous au petit lac, ils ont eu une chance terrible de s'échapper mon oncle nous a souvent raconté l'histoire bonne nuit à tous ps,j'envoie ma participation à Josette, demain bises

geneviève

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Jean-Paul Envoyé : dimanche 22 janvier 2012 09:22

Raymond, au sujet des cotisations versées par les musulmans au FLN, aussi bien en Algérie qu'en métropôle, la réalité est que leur participation n'était pas spontanée mais  forcée, avec des sanctions terribles pour les réfractaires. Sanctions qui s'exerçaient aussi bien contre ces derniers que contre leur famille : mutilations ou assassinats étaient les "punitions" qui leur étaient réservées. Tant en Algérie qu'en métropôle, le FLN a assassiné six fois plus de musulmans que d'européens, ce qui prouve que l'adhésion des musulmans au FLN, comme veulent le faire croire les fanatiques du terrorisme et leurs amis, n'était pas généralisée. Les manifestations de mai 1958 sont une excellente preuve que tous les musulmans n'étaient pas favorables ni au FLN, ni à l'indépendance. Du plus petit douar ou village jusqu'aux grandes agglomérations, des musulmans ont manifesté en masse en faveur de l'Algérie française. Pour le référendum de septembre 1958, où le slogan de l'Armée française était "voter OUI, c'est voter Algérie française" les musulmans ont voté OUI à 90% et ont fait fi des menaces de mort du FLN.

Jean-Paul

------------------------------------------------------------------------------------------------

From: scipion Date: Sun, 22 Jan 2012 00:20:39 +0000

Rappel

Pour Mingo Mon ami je ne voudrais pas te peiner, mais je te rappelle que nous ne représentant rien, pas de puissance financière, pas de puissance médiatique, par de puissance électorale, Tout ce que nous pouvons écrire ne sera lu finalement que par notre cercle restreint de PN et alliés, même chose pour tout ce que nous pouvons dire, il faut être lucide, les films qui sont et seront tournés en notre faveur ne seront jamais projetés dans le réseau normal, nos chanteurs à part Enrico Macias et Bruel, les autres ne se produisent que dans de petites salles ou lors de nos réunions en vendant leurs CD presque sous le manteau. Eh amigo, n'oublions jamais que nos détracteurs, nos ennemis qui contestent et falsifient notre histoire, tout ceux qui ont milité et qui militent en faveur des arabes, sont du côté du pouvoir. Si seulement nos différents présidents d'association, arrivaient à faire l'union sacré, à ce moment là nous représenterions quelque chose, mais en attendant cela reste des voeux pieux et il aura encore beaucoup de salive et d'encre usé inutilement. Juste pour mémoire, je rappelle que 300000 Algériens, vivant en France ont réussi à se cotiser et ainsi récolter plus de 5 miliard de Francs qui ont servit à l'achat des armes du fln, est-ce que nous aurions la volonté et la capacité d'en faire autant pour notre cause???? Cordialement

Raymond "le tomatero"...

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : Dominique le : Dimanche 22 janvier 2012 0h05

Rappel

Ces souvenirs nous suivront dans la tombe Marie Claude peut etre qu'un jour ces même personnes qui nous ont si mal reçu comprendront tout le mal qu'ils nous ont fait et auront des regrets bonne nuit Bisous

Mingo

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : marie-claude Envoyé le : Samedi 21 janvier 2012 23h06

Rappel

Nous sommes rentrés de Sidi Chami début septembre 62 donc après l'indépendance mon père faisait de la " résistance" pensant que nous pourrions rester sur cette terre tant aimée Il fallait se rendre à l'évidence cela n'était plus possible j'avais 16 ans un jour un habitant du village est venu me demander en mariage ce qui a précipité notre départ Je n'oublierai jamais ce Jour nous avions des canaris mon frère leur a rendu la liberté tout en pleurant nous nous préparions pour notre départ sur la Sénia quand nous voyons arriver des gens du village avec valises qui prenaient possession de notre maison nous étions toujours dans les lieux un crève coeur de voir ainsi sa maison occupée d'une telle façon 

Nous avons été hébergés chez un oncle à Toulouse puis nous avons trouvé un logement à l'Isle Jourdain gros village du Gers (nous étions les premiers PN)

Mes parents ont pu prendre en gérance un bar je me souviens du premier jour d'ouverture pas un client et cela a duré un mois nous étions des PN et nous faisions peur aux villageois Mon frère et moi sommes allions en classe au collège malgré nos un an de différence nous avons été placés dans la même classe au fond en récréation aucun des collégiens nous adressaient la parole pour eux nous étions des gens bizarres et cela a duré assez longtemps (on nous avait placés en quarantaine) Combien de fois ai je vu mes parents pleuraient et se demandaient ce que nous allions devenir et regrettaient d'être rentrés Mon père eut la bonne idée de faire connaître la kémia à ses clients (gens de passage) qui eux ne connaissaient pas nos origines et de bouche à oreille  il se disait que nous étions des gens "normaux" comme nous vivions entre Toulouse et Auch nous avions la clientèle des cars et des rugbymans normal "nous étions Bar des Sports" c'est ainsi que j'ai bien connu Cester et Skrela petit à petit le monde affluait dans le commerce Pour l'anecdote le bruit courait qu'il y avait dans ce bar le patron qui offrait des "cacahuettes" avec les boissons (mon père se ravitallait rue Matabiau à Toulouse chez un commerçant qui importait ces denrées d'Israel)  aussi qu'elle a été notre fierté quelques années plus tard d'apprendre que nous étions classés 11ème bar de la région toulousaine une reconnaissance  pour mes parents mais à quel prix ?? Je n'oublierai jamais notre arrivée aussi j'ai la rabia quand je vois comment les habitants d'autres pays sont reçus aidés et pourtant Nous NOUS ETIONS FRANCAIS  Triste période de ma vie C'est les larmes aux yeux que je vous raconte ces morceaux de ma vie tout en pensant à mes parents qui ne sont plus de ce monde comme ils me manquent ...Une pensée toute particulière à tous les PN qui ont su affronter et surmonter une telle épreuve.

 Marie Claude

------------------------------------------------------------------------------------------------

De René Envoyé : lundi 23 janvier 2012 17:29

L'Oasis ou le Tabarys Et oui Guy avec Henri Verdu on y a passé des heures au Musset on a du se croiser Guy. J'ai même un mauvais souvenir Un jour le quartier a été bouclé nous nous étions refugiés au Musset les gardes mobiles ont fait vider le bistrot et nous ont installés debout devant la vitrine du marchand de jouets,en face, un mec avec un sac sur la tête est arrivé et a designé trois personnes, qu'ils ont embarqué et lever le siège. Une fois de plus nous sommes passés entre les gouttes! Henri Verdu, ancien de la familia, pourra te le confirmer. Paule n'insiste pas reste au Majestic la tu es une experte...risa Bises

René
------------------------------------------------------------------------------------------------

De Guy du 23/01/12 15:08

L'Oasis ou le Tabarys J'ai déjà donné un autre réponse : Le Musset J'y ai passé de bons moments sur cette mezzanine, avec les jeunes du quartier....A vous lire il y avait des mezzanines partout !Cependant , il y avait un tout petit bar ...face à la SHELL  (à l'angle de la rue Murat et Gal Leclerc, face à la poste de miramar....propriétaire Mr Calatayud .....qui arrivait de " l'intérieur".....) dans lequel je passais plus de temps......surpris de ne pas la voir apparaître.

------------------------------------------------------------------------------------------------

De René Envoyé : vendredi 20 janvier 2012 18:50

Bonsoir Viviane Dans la liste je ne trouve pas Mme Levy qui a été égorgée le 5 juillet Elle tenait le stand "Au roi des bonbons" Sous les arcades, mais peut être est-elle notée sous son nom de jeune fille que je ne connais pas. Besitos

René
------------------------------------------------------------------------------------------------

De annie du 20/01/12 14:35

Viviane, que c'est triste de lire une liste aussi longue de disparus.. mon oncle est bien inscrit helas : castilla antoine...que peina

anniezet

------------------------------------------------------------------------------------------------

De René Envoyé : samedi 21 janvier 2012 10:13

Bonjour Viviane J'ai trés bien connu les deux fils qui jouaient avec nous au quartier. Ils se sont fait une belle belle situation dans le commerce alimentaire (import, export) en région parisienne. Je ne savais pas qu'ils avaient une sœur Bises

René
------------------------------------------------------------------------------------------------

De viviane  Message du 20/01/12 20:11

Bonsoir René, Je viens de constater que son nom n' apparaît pas sur la liste , cette dame  a été gravement blessée , elle se trouvait avec son époux au restaurant santa lucia près du cinéma Century , ils l' ont transportée à l' hôpital , et le lendemain elle avait disparue comme beaucoup d' autres PN blessés. En 2004 , j' ai fait la connaissance de sa fille, qui est toujours traumatisée , elle vivait dans un quartier chaud de Marseille,  elle avait l' intention de quitter cette ville ,  depuis  2007 plus de nouvelles , Bises

Viviane

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Anne-Marie Envoyé : dimanche 22 janvier 2012 07:21

Mon 5 juillet

Françoise, je me trouvais à Aïn el Turk avec ma mère ce jour là. Nous étions en repli à Cap Falcon et ma mère voulait aller à la poste "je crois" d'Aïn el Turk et nous avons eu une des trouilles de notre vie ... Bises

------------------------------------------------------------------------------------------------

De francoise.n Le 21 janvier 2012 23:52

C'est vrai les amis, nous sommes en train de faire une psychothérapie de groupe ! Comme on nous l'a pas offerte en 62, autant se la faire nous même !Daniel, ce que tu racontes s'est passé à 2 pas de chez moi ! Je me souviens bien de ta grand mère qui habitait rue de Nancy (entre la rue Herzog et la rue Carnot) et de ses grands tabliers noirs (lol !). donc elle et Jeannot sont partis le 5 juillet, Jean Paul aussi avait été poursuivi dans la rue près de la maison et son oncle Lucien avait été battu mais s'en était sorti.

Nous étions partis à Aïn el Turk (St Germain) depuis l'explosion des cuves car le quartier était irrespirable et que Maman était malade ! De la terrasse de la maison où nous habitions, nous avons vu, la rage au ventre, défiler les arabes avec leurs drapeaux, les femmes qui lançaient leur youyous. Il y avait de nombreuses familles de militaires qui habitaient la rue et l'armée l'avait protégée et barrée. Mon père était resté avec nous ce jour là. Il avait une petite usine de mise en sachets d'olives rue Danton à l'Hippodrome de St Eugène (achetée en 1958 !), 2 ouvriers arabes lui avaient conseillé la veille " de rester à la plage avec sa femme et ses gosses car quelque chose se préparait !". Nous étions sur la plage avec le transistor quand Radio Monte Carlo dans l'après midi a annoncé des massacres à Oran, il a pris la voiture et rentré pour voir ses frères, il a vu l'armée française sortir enfin dans les rues de la ville ... et il s'est fait incendier par ses frères qui étaient restés enfermés chez eux.

Mingo, je fais comme toi, je garde nos messages depuis quelques jours. les enfants ne sont pas indifférents mais tellement pris par leur vie, leurs responsabilités ... les plus grands des petits enfants (17-18 ans) commencent à poser beaucoup de questions, il est vrai que leurs autres grands parents leur disent toujours "nous nous sommes les pieds noirs de l'Allemagne", Le père de ma belle fille est allemand sudète, familles envoyées au 18- et 19 ème s. pour peupler des régions d'Europe sous tutelle alemande (Slovénie, Thécoslovaquie ...). En 1945, ils en ont été virés comme nous, ils ont tout abandonné comme nous, mais eux leur armée était vaincue ... on les a relogés près de Dresde de l'autre côté de la frontière et ils voyaient leur maison dans le pays d'en face où ils n'avaient plus le droit d'aller car sous tutelle russe ! Ils ont préféré quitter la région et n'ont eu aucune aide pour s'installer en allemagne de l'ouest.

Merci Jean Pierre pour cette piqûre de rappel ! J'avais déjà vu cette vidéo, très dure. Je continue ma lecture

Françoise

------------------------------------------------------------------------------------------------

De daniel : 21/01/2012 18:26:16

Mon 5 juillet

Eh oui amigo Mingo le destin tient à peu de chose Je vous embrasse tous les deux

Daniel

------------------------------------------------------------------------------------------------

From: Dominique Sent: Saturday, January 21, 2012 5:41 PM

Mon 5 juillet

Merci à toi Daniel pour ce recit vraiment la vie ne tient qu'à un fil le malheur c'est que bien de personnes n'ont pas eu cette chance que nous avons eu et je les plains de tout cœur. Bises à vous deux.

 Mingo

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : daniel Envoyé le : Samedi 21 janvier 2012 15h21

Mon 5 juillet 

Ce funeste jour du 5 juillet restera à jamais gravé dans ma mémoire. Nous avons avec mon frère accompagné notre Grand-mère au port pour qu'elle puisse prendre le bateau avec mon cousin Jean (ami d'enfance de Robert). Du port nous avons entendu des coups de feu mais sans vraiment s'inquiéter, nous pensions naïvement qu'en ce premier jour de l'indépendance los moros faisaient la fête en tirant en l'air. Nous sommes arrivés rue de Nancy au quartier de Miramar où nous venions de déménager, à quelques mètres d'ailleurs du domicile de Guy Montaner. Mon frère est rentré chez nous mais moi j'ai décidé d'aller voir ma copine qui habitait pas très loin rue Carnot. Les tirs redoublent et se rapprochent, je continue d'avancer, soudain je vois des gens qui courent, à l'angle de la rue Murat et de la rue de Nancy, une camionnette déboule avec à l'arrière des plusieurs personnes qui tirent sur les fuyards.

je comprends très vite, c'est une chasse à l'homme, le véhicule vient dans ma direction, je cours le plus vite possible car j'ai pigé rapidement qu'il en va de ma vie. Juste avant la rue Carnot il y a un petit immeuble de deux étages, la porte du couloir n'est pas fermée, je grimpe les escaliers, frappe aux portes aucune ne s'ouvre.

Dehors les détonations résonnent, au bruit j'ai la certitude que le véhicule est devant la porte du couloir. Là j'ai vraiment la trouille et je suis pris au piège, s'ils décident de venir  me chercher, ils n'ont qu'à monter. Les secondes qui suivent sont interminables et je commence à prier. A un moment j'entends crier puis le bruit du véhicule qui s'éloigne vers la rue du Général Faidherbe. Je reste tapi quelques instants, combien de temps? je n'ai plus la notion du reste. Tétanisé par la peur, je descends les marches et après m'être assuré que la voie est libre je piqué un sprint jusqu'a chez moi.

Je n'ai jamais raconté ma mésaventure ni à  mes parents ni à mon frère. La honte d'avoir eu si peur m'a incité à me taire, comme si à mon âge (15 ans et demi) ce sentiment n'était pas normal devant une telle situation.

J'ai longtemps cauchemardé même après mon mariage, j'ai raconté mon histoire à mon épouse puis cela est passé mais depuis un mois, par deux fois, j'ai revécu cette scène en poussant des cris en plein sommeil foutant la trouille à Josette. L'approche du cinquantenaire me ramène contre mon grès à cette journée maudite du 5 juillet 1962.

Voilà j'ai effectué ma séance de psychanalyse devant vous mes amis.

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Jean-Paul Envoyé : samedi 21 janvier 2012 10:13

Liste des disparus


Dans la liste, se trouve mon ami d'enfance de Saint-Eugène, rue Jules Grèvy, Raymond SANS, âgé de 22 ans. Il venait d'être libéré du service militaire et travaillait à Boulanger, avenue de la République. Il a été enlevé le 4 avril 1962, lors de son trajet à pieds, très probablement avenue de Yougoslavie. A cette période, la rumeur laissait entendre que les fellouzes enlevaient des Européens pour les vider de leur sang dont avaient besoin les hôpitaux de fortune créés par le FLN à Victor-Hugo et au Petit-Lac ; on disait que le Docteur Larribère faisait partie des médecins qui soignait les fellouzes. A la lecture du livre de Jordi, il s'avère que cette rumeur était bien fondée et que les corps de ces malheureux qui étaient rendus totalement exsangues, étaient ensuite ensevelis au Petit-Lac. Les actes barbares et totalement inhumains commis par le FLN et l'ALN ne sont pas un mythe mais une cruelle réalité, n'en déplaise à tous nos détracteurs qui focalisent leurs attaques perverses uniquement sur les tortures exercées par l'Armée française et les attentats commis par l'OAS. Ce qui est aussi détestable et impardonnable,  c'est que des Européens, certes une faible minorité, ont été complices des atroces exactions commises par le FLN.

Jean-Paul

------------------------------------------------------------------------------------------------

De la part de francoise.n Envoyé : mercredi 28 décembre 2011 00:11

Bon Amandine. Merci aussi de ce premier avis sur ses écrits !

Je réagis sur les gendarmes. Les Pieds Noirs qui étaient dans la gendarmerie, comme dans l'armée ont étés souvent mis de côté ou mutés à partir de 1960. Ils ont été remplacés par des métropolitains mais çà se passait assez bien avec les "gendarmes blancs" (liseré sur le képi) et certains CRS.

Nous avons tous des souvenirs abominables avec les "gendarmes rouges". Les spécialistes te donneront plus de précisions sur leur recrutement. Pour ma part, j'ai de très mauvais souvenirs des perquisistions que nous avons subies à Miramar de la part de ces "rouges" qui occupaient le lycée Ali Chekkal tout proche et qui tiraient en enfilade dans les rues du quartier. A chaque bouclage, Papa a été absent, coincé à St Eugène, Maman était malade, j'étais l'aînée (18 ans) et responsable des 3 petits et de mon jeune cousin MIRALLES qui se réfugiait chez nous en sortant du cours Descartes car il ne pouvait aller prendre son car pour Sidi Chami. Chaque fois la maison a été fouillée de fond en comble avec violence, des objets volés, j'étais effrontée, je les suivais partout et je râlais quand
un objet n'était pas à sa place, je me souviens avoir fait un scandale pour un petit hippocampe disparu sur mon bureau, c'était de l'inconscience mais je l'avais récupéré !

Avec Maman et mon frère nous nous sommes trouvés dans une fusillade terrible, rue d'Alsace Lorraine, en pleine ville. les gardes mobiles tiraient depuis le Plateau dans les rues en pente du quartier St Pierre, en pleine ville européenne, donc sur des français !

Ma petite soeur qui n'avait que 4 ans, nous a dit récemment qu'elle avait fait des cauchemars pendant très longtemps. Surtout après le 18 mars 1962, ces hommes ont prété main forte au FLN contre les Pieds Noirs.  Quand des Pieds Noirs étaient enlevés, ils refusaient d'intervenir "pas d'ordre". Ceux qui étaient arrêtés, étaient libérés dans le quartier arabe ...

Lis "Fors l'Honneur" de Claude Micheletti et un "Silence d'Etat" de Jean-Jacques JORDI. Difficile de dormir après mais tu verras ce qui est caché ! Amitiés Cette fois je vais dormir

Françoise N

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : Amaleti en Date du: 27/12/2011 20:36:29

Coucou,  Bonjour mes amis (es), Je suis actuellement en train de lire le livre de Claude Nal... Ce livre qui est très bien écrit me fait me poser beaucoup de question notamment sur les gendarmes et leurs rôles durant cette guerre effroyable. Pouvez-vous me donner votre avis, votre vécut, vos ressentis... Je vous embrasse bien fort ! Amandine La Chiquilla qui va recommencer à vous embêter avec ses questions !

 ------------------------------------------------------------------------------------------------

De francoise n Envoyé : samedi 21 janvier 2012 00:32

Bonsoir à tous Viviane - merci pour cette liste - j'y ai retrouvé avec émotion des noms connus dont Théodore ACERES, un petit cousin de mon mari, Charly VERNHES, ami et voisin de ma famille de St Rémi (voisin aussi des parents de Charly DAUDET qui avaient aussi une ferme au village), Charly et d'autres membres de sa famille avaient été arrêtés par une bande de l'ALN sur la route d'Oran, alignés près de la voiture, ils ont vu avec soulagement arriver un camion de militaires français. Les arabes ont jeté Charly dans la voiture et sont partis, la famille a alerté les militaires qui ne sont pas intervenus ! Edouard ROBLES, de la rue Mal Lannes à Miramar, père de mon amie d'enfance Geneviève, mariée à Pierrot MARGUIER (et séparée) qui devait habiter la même maison que notre bergère Martine. Il était chauffeur de taxi, une profession qui a été massacrée le 5 juillet. Une petite cousine Lorette CARRATALA (ses parents avaient une bijouterie rue d'Alsace Lorraine- en face de Meslot) avait épousé un très gentil garçon, chauffeur de taxi aussi, au printemps 62 (je crois), Henri (dont je ne me souviens le nom) a disparu aussi ce jour là.

José - l'arrivée à Marseille ... un souvenir terne et noirâtre.

je suis arrivée seule le 10 ou le 11 septembre 62, mes parents étaient à Aïn el Turk, plus en sûreté qu'à Oran. Mon père avait décidé brusquement de m'expédier à la fac de Marseille. L'image que je garde est celle du débarquement, à partir de la passerelle du bateau, sur le J4 sâle et noir, un long couloir ouvert, des passagers qui filaient droit devant eux, aucun accueil au débarquement, puis des escaliers aussi sâles et noirs que je descendais avec appréhension. Au bas des escaliers, un garçon de mon quartier appuyé à une barrière, je ne le connaissais que de vue, il m'a appelée, il m'a dit venir là tous les jours pour proposer son aide. A ce moment là j'ai été appelée par un haut parleur, des amis de mon père m'attendaient. Je n'ai jamais revu ce garçon mais il a été le premier sourire à mon arrivée en France !

J'ai trouvé rapidement du travail comme pionne dans une école privée (grâce à la recommandation des pères de Don Bosco-Bouisseville) et un logement en colocation avec une jeune institutrice de l'école, j'ai donc eu beaucoup de chance. Une famille marseillaise m'a demandé de m'occuper de leur fille à la sortie de l'école : raccompagnement, aide aux devoirs. Un soir, rentrés plus tôt, ils m'ont proposé de souper avec eux. Dans la conversation, j'ai parlé d'Oran ! Grand froid ! "Si nous avions su plus tôt que vous étiez Pieds Noirs, vous ne seriez pas entrée dans notre maison ! Heureusement nous avons appris à vous apprécier !". Ils sont devenus des amis et je parlais beaucoup de l'Algérie avec eux.

J'ai récemment retrouvé des voisins (et petits cousins comme beaucoup à Oran). Rose me racontait qu'en juin 62 son mari l'avait expédiée avec ses 2 garçons et enceinte du 3ème. je ne sais comment elle avait atterri dans un village près de Manosque. Il était tenir un magasin à Oran. Elle faisait ses courses dans la petite boutique du village, ne parlant à personne, et entendait régulièrement les femmes taper sur ces PN qui venaient les envahir. Un jour çà a été insupportable, elle leur a dit qu'elle en était et qu'elle était fière que son père et ses frères soient venus en 1944 libérer ce village des allemands. Surprise, ces personnes l'ignoraient, elles pensaient avoir été libérées par les américains. Rose a alors entrepris jour après jour leur éducation et s'est très bien intégrée au village. Aux deux Henri (Martin et TLP) : merci de votre verve et de cette alternance de sérieux et de dérision. Allez Bonne nuit à tous et bon petit déjeuner à ceux qui ne vont pas tarder à se lever ... ou qui vont faire la grasse matinée ce samedi Amitiés

Françoise

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Marie-Thérèse Envoyé : vendredi 20 janvier 2012 19:06

C'est trop triste de lire tous ces noms. J'ai retrouvé dans les Phernandez le père, la mère et le fils qui avait mon âge à l'époque. Ils étaient de sidi-Bel-Abbès et je me trouvais là-bas le jour de leur disparition. Desuite le bruit avait couru et je me souviens que la Légion était partie à leur recherche. C'était l'oncle de ma belle soeur, sa femme et le fils le plus jeune. L'aîné est rentré en France comme nous. Ils avaient été pris dans leur ferme. Quelle tristesse.

Marie-Thé

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Dominique Envoyé : samedi 21 janvier 2012 10:54

Quand je vais au motel et que je vois ces Tchechenes qui sont soignés aux petits oignons j'ai les yoyos qui me montent à la gorge ma femme est partie vers la fin juin 62 elle a passé trois jours et deux nuits,elle avait avec elle ses deux grands mères (80 et 67 ans ) sa sœur Monique sa cousine avec un enfant de 6 mois qui criait comme un fou pour reclamer son bibi il n'y avait pas d'eau il fallait que ma femme aille ou il y avait des militaires (aviateurs ) presque à poil pour pouvoir prendre et chauffer de l'eau pour le bibi la nourriture un sandwitch (pain et pâté ) le soir avec de l'eau ceci dit elle etait enceinte de 8 mois de mon ainé (né le 8 aout 1962 )et comme couchage une caisse de biere BAO le troisieme jour elles ont pu embarquer sur un avion qui les a emmené à Marseille dans le bordele que vous immaginez là elle a recuperé sa petite sœur Marianne qui etait chez une tante à Ste Marguerite et après une nuit de sommeil train en direction d'Epinal la fatigue aidant elles se sont trompées de train et ,l'enculé de controleur (je m'excuse je ne peux l'appeler autrement )les a fait descendre à Belfort non sans avoir exigé le paiement de l'amende. En descendant ma femme est tombée dans les escaliers je ne vous dis pas la peur des deux mémés ,et grace à DIEU sans aucune suite elle a pu prendre le train qui l'emmenait vers Epinal ou une ambulance l'attendait pour l'emmener à l'hosto pour des examens qui n'on descellé aucune anomalie et de là au lycée Claude Gelé qui servait de centre d'hebergement. aussi quand maintenant on me parle de resto du cœur ou des œuvres de bienfaisance ( que les den por culo ) tout cela pour vous dire comment on a été reçu pour les jeunes générations.

MINGO

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Jacqueline Envoyé : dimanche 22 janvier 2012 08:23

Mon 5 juillet

Une histoire en fait remonter une autre. mon frère faisait partie de ma famille rester sur place en attendant une mutation. Il travaillait à la DCAN et sa jeune femme était instit. Ils venaient d'avoir une petite fille ma filleule Agnés agée de 6 mois. Impossible de trouver du lait pour ses biberons en ville, toutes les pharmacies avaient baissé leur rideau. Il était dit qu'on pouvait encore en trouver une à la marine, donc voilà mon frère parti dans sa 4cv vers la marine et là il est pris par des groupes de jeunes et moins jeunes heureusement à pieds qui le caillasse et essaient de bloquer la voiture. Il a du faire demi tours. Rentré chez lui pas d'autre choix que de faire les valises le bébé lui ne pouvait pas attendre la mutation. Passez un bon dimanche et bisous à vous tous.

Jacqueline

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Dominique Envoyé : samedi 21 janvier 2012 11:00

Liste des disparus

je me souvient d'un Dr et une infirmiere qui avaient été tué à St Eugene dans une voiture à un carrefour

Mingo

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Raymond M Envoyé : samedi 21 janvier 2012 17:49

Liste des disparus le 5 juillet à Oran Pour viviane

Merci Viviane, J'ai parcouru la liste et j'ai retrouvé le nom  de ma cousine AYAN Marie-Thérèse qui a été enlevé à Oran elle avait 18 ans, et j'ai retrouvé le nom d'un ami de Kébir qui a aussi disparu le 5 juillet, il avait 16 ans Garguilo Charlie, paix a leur âme. Je garde au fond de moi le secret espoir que justice leur sera rendu, et qu'un jour ces criminels seront enfin jugés. ( je sais que c'est une utopie mais j'y crois) Bises.

Raymond "le tomatero"

------------------------------------------------------------------------------------------------

De : helldjo Date : 23/01/2012 15:23:56

Mercredi 25 janvier FR3//Viviane- Tous

Bonjour Viviane et Tous

C'est une excellente nouvelle  enfin ça bouge un peu.....   Cependant diffusion à 23 h date cuenta....J'en profite  sur ce même sujet, ci - joint l'article paru  sur le Monde Diplomatique...  transmis par un copain d'Alger...  en plusieurs  parties. Il y a des chiffres.....   Par exemple j'apprends  que l’OAS a tué 3000 musulmans ???  N’importe quoi, et claro les victimes d'Oran de cette  funeste journée....  Lisez...

José

------------------------------------------------------------------------------------------------

De Viviane lundi 23 janvier 2012 16:10

José Mercredi 25 janvier FR3//Viviane- Tous

José, Je te remercie pour ce document précieux, ce témoignage confirme ce que nous disons depuis longtemps,  ce journal n’est pas en notre faveur , son témoignage est très important, il a raison ce sont les foules hystériques, surtout les femmes du peuple, une d' elle voulait m' arracher les yeux, quel souvenir Bises.

Viviane

------------------------------------------------------------------------------------------------

De annie l Envoyé : samedi 21 janvier 2012 10:18

Départ du 5 juillet

bonjour la familia, j'aimerais vous raconter non pas mon départ, mais celui de ma soeur ainé qui a failli être dramatique... le 5 juillet ma soeur, son mari militaire, leurs 2 enfants (4 ans et 8 mois) et mon oncle partent en voiture pour la senia...au petit lac, ils sont arretés par le FLN ...aussitot ils les font descendre de voiture.. et là très agressifs, ils voulaient absoluement emmener ma soeur et les enfants vers le petit lac pour .. vous imaginez la suite... quand juste à ce moment arrive une jeep avec un gradé quand il a vu mon beau-frère militaire et mon oncle également en  tenu, il a crié en arabe un ordre et s'est adressé à mon beau-frère lui demandant où ils allaient, celui-ci leur a confirmé que sa famille partait en avion, mais que lui retournait à la caserne où il était consigné.. donc le gradé à donné l'ordre de les laisser passer... et ainsi ma soeur et ses enfants ont pu être sauvés... et c'est sur le chemin du retour, après que mon oncle ait raccompagné mon beau-frère à la caserne, que lui-même a été enlevé et vous connaissez la suite. s'il n'y avait pas eu à ce moment-là ce gradé, j'aurais aussi perdu ma soeur et ses enfants..... je ne vous dis pas dans quel état était ma soeur quand elle à rejoint marseille, et là non plus il n'y avait pas de cellule psychologique !!!! bon samedi.

anniezet.

------------------------------------------------------------------------------------------------

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

9 novembre 2012

CES IMBECILES QUI PRETENDENT NOUS GOUVERNER

De Roger HOLEINDRE Président du Cercle National des Combattants et membre directeur du Comité du Mémorial de l’Honneur français

De Roger Holeindre

Roger Holeindre

Lettre de Roger Holeindre, président du Cercle national des combattants, faisant suite au piteux voyage de François Hollande en Afrique.

Le 3 novembre 2012

C’est vraiment le foutoir ! Le vendredi 12 octobre 2012, M. Le Président de la République française…“Normal 1er” débarque en Afrique, à Dakar, accompagné de sa concubine… ce qui fait très couleur locale… bien qu’ici les maîtresses sont désignées officiellement comme “2e Bureau”.

Sa “compagne” n’étant pas divorcée officiellement, lui-même ne s’étant pas marié avec une autre femme à qui il a fait quatre enfants… pourrait ajouter à ses discours pendant son déplacement que la francophonie, comme il le clame… c’est la liberté dans la démocratie, et aussi dans la polygamie… d’autant plus que dans notre belle France…beaucoup de musulmans non intégrés, de leur propre fait, nous expliquent déjà que… s’ils ont plusieurs femmes, ils ne font que copier ce que fait le Président de la République !

Bien sûr… il en a remis une couche sur la fin de la Françafrique… « (…) Le temps de la Françafrique est révolu. Il y a la France et il y a l’Afrique. Il y a le partenariat avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité (…) Les émissaires, les intermédiaires et les officines trouvent désormais porte close à la présidence de la République française, comme dans les ministères… »

Dans son costume trop grand pour lui… Il oublie tout simplement qu’aucun pays au monde, à part la France, n’a jamais abandonné des marchés en Afrique ou dans le monde, de son plein gré. Aujourd’hui, les Chinois “achètent” l’Afrique.

Personne, parmi nos grands spécialistes écologistes, personne parmi les “kmers verts”, ne s’avise de signaler qu’ils ravagent aussi des pays entiers du fait que leurs coutumes et leur pharmacopée sont délirantes, en ce qui concerne les remèdes ou potions, soi-disant aphrodisiaques, qui vont de l’aileron de requin (dont ils jettent le reste), aux cornes de rhinocéros, en passant par certains fruits de mer.

Les derniers grands trafics de défenses d’éléphants sont aussi de leur fait.

Tous les marchés juteux de la planète s’obtiennent contre de grosses enveloppes, et même nos “alliés” font passer leurs intérêts avant les nôtres… et ils ont raison !

C’est exactement la même chose avec les pays qui composent l’Europe, où chacun protège au mieux ses usines.

Il faut d’ailleurs remarquer que toutes ces déclarations de morale n’ont pas soulevé des clameurs de satisfaction, mais simplement quelques applaudissements polis… surtout de la part de la concubine qui doit quand même servir à quelque chose.

Une fois de plus, ce fut l’octroi de visas pour la France qui domina les discussions en coulisse… et là, “Normal 1er” fut sublime… d’une intelligence politique bien digne de l’énarque qu’il est, il se dépassa… « J’entends mettre fin à ce paradoxe absurde, qui fait que la France dans un passé récent ait trop souvent fermé la porte à ceux qui voulaient y créer des emplois, y développer des échanges ».

Cela va certainement faire plaisir aux centaines de vendeurs clandestins de Tour Eiffel en aluminium, fabriquées en Chine, et à ceux qui vendent des objets en ivoire qui ne sont que des copies en plastique venant, elles aussi, d’Extrême Orient… qui font la chasse aux touristes étrangers dans tous les hauts lieux de Paris.

Puis, ne sachant peut être que faire de symbolique avant de quitter le Sénégal, il fut le premier chef d’Etat français à se rendre sur l’île de Gorée, au large de Dakar… pour pleurer, une fois encore, sur l’esclavage… oubliant que la colonisation française… a fait cesser la traite des noirs partout où elle s’installait… et que c’est en combattant le plus grand organisateur de razzias de bois d’ébène, que le commandant Lamy mourut au combat, à l’endroit où naquit la ville de Fort Lamy, aujourd’hui N’Djamena.

Si M. Hollande n’avait pas fait l’ENA, et si ses conseillers élyséens, bardés de diplômes (obtenus en écrivant l’histoire de France telle qu’elle est enseignée depuis quelques années… c’est-à-dire fausse !), ils auraient tous pris la peine de lire les bons dictionnaires, encore écrits par des non trotskistes, et ils auraient appris dans Le Mourre, par exemple, que ce marchand de nègres s’appelait Rabah

« Rabah (… Koussri, région du lac Tchad, 22.IV.1900). Chef africain. Ancien lieutenant du trafiquant d’esclaves égyptien Zobéïr, il se rendit indépendant en emmenant des troupes et des armes avec lui et entreprit de se tailler un  royaume dans le Soudan central, entre le Nil et le lac Tchad.

Disputant au Ouadaï le trafic des esclaves, il s’empara du Dar Kouti, qu’il confia à Mohammed es-Senoussi, puis ravagea toute la zone comprise entre l’Oubangui et le Tchad, soumit le Baguirmi (1892), puis conquit le Bornou (1893), dont il se proclama émir. Les princes locaux qu’il dépossédait firent alors appel à l’intervention française. Après six ans de guerre, Rabah fut vaincu et tué à la bataille de Koussri. La lutte contre Rabah fut l’origine de la colonisation française au Tchad et en Oubangui-Chari. »

Le plus honteux, c’est qu’une fois de plus, il relança ce combat inutile et néfaste pour la paix sociale en France… surtout avec Mme Taubira au gouvernement, à un poste éminent, celui de la Justice, et les “kmers verts” dans les ministères.

Monsieur le Président… une fois de plus, s’essuya les pieds sur notre pays et écrivit sur le livre d’or… « Au nom du peuple français, je rends hommage à la mémoire des innombrables victimes de l’esclavage. Le rappel de cette tragédie lie à jamais l’Europe, l’Afrique, l’Amérique et les Caraïbes. Il nous oblige à lutter sans relâche contre toutes les formes d’exploitation de l’être humain. »

Le peuple français a bon dos, mais toutes ces pleurnicheries risquent de lui couter cher !

En effet, nous savons aujourd’hui qu’avant le voyage du président en Afrique, le cabinet du Premier ministre avait organisé une réunion avec un collectif d’associations pour qu’il fasse des propositions (sic) sur ce qui peut être fait en termes de réparations !

Derrière tout cela, au point de vue association, on retrouve Louis George Tin, qui n’est autre que le Président du Conseil représentatif des associations noires (le CRAN) qui, ayant eu deux longues réunions avec les représentants du gouvernement, pensait avoir convaincu de la nécessité de “réparations” sonnantes et trébuchantes… et d’accuser “Normal 1er”… « M. Hollande rétropédale le jour même où il se rend à Gorée… C’est honteux ! »

Bien sûr, tous ces braves gens, dont certains appellent les Français d’origine… les sous-chiens… font mine d’ignorer la véritable histoire de l’esclavage.

Ainsi, par une nouvelle entourloupette de la falsification historique, on ressort la loi Taubira qui veut faire payer à la France la traite négrière, dont elle ne commença la pratique qu’à la fin du XVIIe siècle, en occultant l’esclavage arabe et la traite négrière interafricaine qui se sont étalés, eux, plus longuement dans le temps, depuis l’antiquité, et qui furent terribles quant au nombre de morts dans les convois vers la côte pour les ventes, ou vers les pays d’Orient.

Il faut quand même savoir qu’après plusieurs voyages de repentance à Alger, où les représentants des porteurs de valises n’ont cessé de s’excuser et de cracher sur la France… des excités du FLN avancent aujourd’hui… la nécessité pour la France… si elle veut vraiment être pardonnée… le versement d’au moins trois milliards d’euros. Voici peu de temps, une délégation du FLN s’est rendue au Viet Nam pour rencontrer des dirigeants à Hanoi. Cette visite avait pour but de demander aux ex viet minh de se joindre à l’Algérie pour constituer un “front anti français”, une sorte de “tribunal international”, afin d’obtenir des réparations pour l’Algérie et pour le Viet Nam. Hanoi a éconduit avec agacement cette délégation de mendiants.

Mais je pense que ce n’est que partie remise, et que les gens qui soi-disant nous dirigent, sont seulement capables d’une chose… nous faire condamner au nom de la repentance !

Car ces messieurs y vont avec vigueur. Toutes les occasions sont bonnes et nous voilà repartis sur les lamentations.

Devant se rendre à Alger en décembre 2012, “Normal 1er” profite du 51ème anniversaire de la répression anti FLN de Paris, pour, à nouveau, nous rouler dans la fange.

Une fois de plus, comme ses prédécesseurs d’ailleurs, il passe sur les crimes du FLN, en Algérie et en Métropole… pour attaquer la police parisienne et la couvrir d’opprobres, alors qu’elle n’a, en pleine guerre civile, fait que son devoir. Du coup, même les forces du maintien de l’ordre deviennent … « la police de Papon ». C’était tout simplement la police de De Gaulle… tout comme le S.A.C. était la police parallèle du grand homme.

Il est aberrant que ces imbéciles qui se sont emparé du pouvoir grâce à la bêtise d’un nombre incroyable d’ « idiots utiles », et au vote communautaire musulman, continuent à dénigrer et à salir notre pays, alors qu’une grande partie de la population immigrée ne se sent pas française, et prend pour argent comptant toutes les élucubrations politicardes de ces marchands de vent et de haine.

Nous avons fait la “guerre d’Algérie” contre le terrorisme du FLN… qui pendant des années a tué, égorgé, éventré des dizaines de milliers de musulmans qui ne désiraient que rester Français !

Ils ont, par ailleurs, réservé le même sort aux pieds noirs qui avaient bâti ce pays et qui, dans leur grande majorité, étaient des gens humbles, ne possédant que leurs mains et leur volonté de travail… et dont beaucoup votaient communiste.

M. Sarkozy, avant Hollande, avait cru nécessaire de proclamer, voici cinq ans, à Dakar, devant une assemblée africaine…

 « Nous vous avons pillés…

« Nous vous avons volés

« Nous vous avons colonisés… ce qui était une erreur…

« Mais (sic) nous avons construit des ponts… »

Nous avons fait bien d’autres choses !

D’abord en Afrique noire, comme déjà écrit…nous avons stoppé l’esclavage… nous avons amené la paix… fait cesser les éternelles luttes tribales et le cannibalisme.

Nous avons combattu la lèpre, la maladie du sommeil, et des dizaines d’infections purement africaines, grâce à la médecine coloniale, présente partout.

Nous avons traité les populations… toutes… correctement, et elles n’ont jamais connu la famine.

A notre départ, il restait dans les colonies européennes 1 800 000 éléphants. La forêt était quasiment intacte.

Nous n’avons jamais pompé le pétrole… car nous ne l’avions pas découvert… sauf au Sahara français… ce qui nous valu la guerre d’Algérie.

D’ailleurs, si nous avions été des chiens… même des sous-chiens… des tueurs… des esclavagistes… pourquoi tous ces gens voudraient-ils venir chez nous ?

Ils sont presque tous indépendants depuis 50 ou 60 ans… Les problèmes de leurs pays sont aujourd’hui leurs problèmes.

Nous leur avons laissé de jeunes nations en état de marche… certaines même prospères… Aux Algériens, nous avons abandonné le Sahara qui n’a jamais été algérien, notre gaz et notre pétrole, après avoir investi des milliards. S’ils ne s’en sortent pas, ce n’est pas de notre faute… mais la leur !

Deux pays ont été rasés, nitratés… l’Allemagne et le Japon. Ce dernier atomisé.  Ils sont parmi les premières économies du monde.

Alors, assez de jérémiades. Assez de repentance ! Que nos gouvernants cessent de s’occuper d’hier ou d’avant–hier, et ne pensent qu’à demain… en réglant d’abord les problèmes d’aujourd’hui.

Ce n’est pas à eux de décréter si la France est coupable ou non. Pas plus M. Hollande aujourd’hui, que M. Chirac hier ! Laissons les vrais historiens faire leur travail !

Cessons de nous plaindrede gémirde nous lamenter. Redonnons à notre jeunesse le goût de l’effort… des raisons d’être fiers de leur pays, et que ceux qui sont contre tout cela… fassent leur valise, car en France les frontières qui permettent à tout le monde d’entrer… sont encore plus ouvertes pour ceux qui veulent partir !

Ceux qui prétendent que la France est un pays raciste, sont des affabulateurs et des menteurs. Certains penseront peut-être qu’en traitant nos dirigeants d’imbéciles… j’exagère… Non ! Je minimise la chose… le drame. Car en vérité, en prenant constamment parti pour nos adversaires d’hier… ils nous amèneront la guerre civile.

Alors, il vaut mieux que je les traite d’imbéciles que de traitres… ce qu’ils sont en réalité vis-à-vis de notre pays, qui est de moins en moins la France… et de notre peuple, qui se sent de moins en moins chez lui !

Roger HOLEINDRE Président du Cercle National des Combattants et membre directeur du Comité du Mémorial de l’Honneur français

 

Retour "Libres propos citoyens"

 

5 décembre 2012

LE LOUP ET L'AGNEAU

7 HERISSON étoile
LA RAISON DU PLUS FORT EST TOUJOURS LA MEILLEURE
 
            Un ami très cher, auquel j’ai garanti l’anonymat, m’a raconté ses démêlées avec deux banques nationales qui se sont gavées sur la part misérable que la France a cru devoir verser aux expatriés forcés d’Algérie e, d’Algérie et des territoires d’outre mer.
            Il s’agit pour ne pas les nommer : de la CAISSE D’EPARGNE DES BDR en AVIGNON et du CIC Ile de France.
            Je vais tenter de vous narrer et résumer ces péripéties avec la C.E.ECUREUIL en triste vedette de ce rapport  pour aujourd’hui.
LE C.I.C/IdF arrivera en son temps et ne perd rien à attendre son tour..
GRIEFS PERSONNELS CONTRE LA CAISSE D’EPARGNE ECUREUIL
            SON CAS PERSONNEL (pardon pour la longueur de mon exposé), mérite d’être porté à la connaissance de la France entière, car il est probablement très rare dans la communauté des Français rapatriés d’ALGERIE, lesquels non seulement ont été spoliés, volés, assassinés et ruinés par les ennemis de notre pays sous l’œil bovin et impavide des autorités de tutelle à cette époque, mais aussi EN France par des banques FRANCAISES COMPLICES  et à la botte des nouveaux patrons de ce pays, héritiers des auteurs traitres à leur Patrie et négationnistes de ces putains d’accords d’Evian.
Il se bat sans relâche depuis 27 ans  contre la C.E ECUREUIL D'AVIGNON.
         En 1990, son épouse et lui-même, Rapatriés d'Algérie, domiciliés à Avignon, avaient reçu de ANIFOM,(Agence Nationale pour l’indemnisation des Français d’outre-mer) des certificats d’indemnisations d’une partie de leurs biens durement acquis puis spoliés et volés en Algérie, dont  montant : 1.410.648 francs. Cette somme était payable sur 10 années, Echéance finale en 2001.
          Fin 1990, désireux de réaliser un projet industriel et commercial de développement lié à un brevet dont mon ami était auteur et concepteur et toujours propriétaire, ses enfants, son épouse et lui, avaient  souhaité créer une SARL au capital de 250.000 francs.
           En vue de financer la réalisation de ce projet, ils avaient emprunté le 21.11.1990  auprès de la caisse d’épargne et de prévoyance Ecureuil de la Vallée du Rhône et du Vaucluse en Avignon, la somme de 780.000 francs( somme affectée à un compte courant associés et versée en plusieurs fois) et en garantie de cet emprunt avais nanti à son profit ces certificats, comme les y autorisait la loi n° 87-549 du 16 Juillet 1987.
           La Caisse d’Epargne procéda aux différents versements convenus pour la somme totale de 780.000 francs dont les intérêts furent calculés sur 10 ans en fonction du calendrier initial du paiement de ces certificats par ANIFOM.
           A leurs yeux, la différence entre les 780.000 frs reçus de la CEE et la somme de 1.410.648 francs programmée par ANIFOM sur 10 ans, pouvait se justifier, compte-tenu  d’un taux annuel d’intérêts de l’ordre de 10% environ.
          Outre le nantissement de leurs CIR, ces garanties étaient assorties d’une assurance personnelle sur 100% du crédit et d’une caution solidaire de son épouse.
          Entre temps, la SARL crée, victime de la mauvaise conjoncture du BTP régnant à cette époque, par jugement en date du 17 Mars 1996 était  mise en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce d’AVIGNON.
           Cependant, la loi n° 93-121 du 27 Janvier 1993, portant diverses mesures d’aide sociale et publiée au J.O du 30.01.1993, réduisait ce calendrier et avança en conséquence les échéances de paiement par ANIFOM qui prirent fin en 1997au lieu de 2002.
         Cette loi autorisait les rapatriés à renégocier avec leurs banques les avantages consentis précédemment à la promulgation du texte.
                  En général, la grande majorité des banques qui avaient consenti des prêts aux rapatriés et dés la promulgation de cette loi, versèrent à ces derniers le complément différentiel, sauf la Caisse d’épargne Ecureuil d’Avignon, qui refusa abusivement tout compromis.
           ANIFOM leur adressa le nouveau calendrier de remboursement s’appliquant à leurs titres.
          Ils en avisèrent aussitôt la Caisse d’Epargne afin que cette dernière les fasse bénéficier de ces nouvelles dispositions.
         En général les banques qui avaient consenti des prêts aux rapatriés et dés la promulgation de cette loi, versèrent à ces derniers le complément différentiel, sauf la Caisse d’épargne Ecureuil d’Avignon, qui refusa abusivement tout compromis.
           ANIFOM adressant à mes amis le nouveau calendrier de remboursement s’appliquant à leurs titres, ils en avisaient aussitôt la Caisse d’Epargne afin que cette dernière les fasse bénéficier de ces nouvelles dispositions.
          Mais dans leur cas, il ne s’agissait pas comme de bonne foi, ils étaient en droit de le penser de le penser,  d’un prêt ordinaire, mais d’un découvert classique assorti de diverses garanties, dont le nantissement de leurs titres sur 10 ans.( version de la banque).
          Forte de cette différence, la banque se retrancha derrière la convention passée entre eux et refusa tout net toute réduction d’intérêts calculés sur la durée initiale sous prétexte que l’ouverture de crédit qui m’avait été consentie et garantie par le nantissement de leurs titres, n’’était pas déterminée en fonction du calendrier de règlement de ces derniers ( ce qui est faux, car autrement ils auraient pu bénéficier d’une ouverture de crédit supérieure, leur évitant  ainsi leur liquidation judiciaire et leur situation de détresse actuelle et que par conséquent les nouvelles dispositions de cette loi ne leur étaient pas applicables.
          Il est indéniable que le montant du découvert assorti des intérêts ont été remboursés à la Caisse d’épargne, par les versements ANIFOM en 1997 et qu’ainsi mes amis devenaient créditeur d’un solde important qui aurait du leur revenir.
          Le 13 Mars 1995 par lettre adressée à la PAIERIE GENERALE DU TRESOR, mon ami informait le payeur général de ma situation et faisait opposition au paiement à la Banque des annuités à échoir, et lui demandait d’affecter le solde du montant leur revenant de droit à la Caisse des dépôts et consignations, jusqu’à ce qu’une décision de justice intervienne. Ils n’eurent pour toute réponse du Trésorier Payeur général, qu’une fin de non-recevoir en date du 17 Mars 1995).
            A NOTER:  Outre la différence existant entre la somme empruntée de 780.000 francs et le montant des C.I.R intégralement versé et perçu par la C.E.E d’Avignon, soit :(1.410.468,00 frs), cette banque prélevait mensuellement des intérêts sur leurs versements échelonnés, sur le compte commercial de la SARL ouvert en leurs livres sous le numéro: 04 0215069827. Je suis persuadé qu’aux yeux de n’importe quel juriste que cette dernière clause est assimilable à une clause léonine et une escroquerie caractérisée, avec la complicité passive des plus hautes instances de l’état.
           Le syndicat de Rapatriés USDIFRA également est intervenu sans succès. La Caisse d’Epargne Ecureuil des Bouches Du Rhône prétend n’avoir jamais eu ce client dans leur établissement.
         C’est oublier le contrat passé le 21 Novembre 1990 (convention d’ouverture de crédit) entre leur Président du Directoire, Monsieur François Campergue, mon ami et son épouse.
           Pourtant, lors des nouvelles dispositions prises à cette époque par le gouvernement, qui réduisait les dix années de paiements des titres déjà énumérés en préambule en les réduisant à 5 années, au lieu de 10 avisait toutes les banques prêteuses acceptèrent ces dispositions et remboursèrent le trop-perçu sauf, bien entendu la CAISSE D’EPARGNE D’AVIGNON.
           A cet effet, Mon ami avait bel et bien rencontré Monsieur Kurdoglian,  leur chef du contentieux de la CE à Marseille,(place Estrangin Pastre- BP 108- 13254. MARSEILLE. Cedex 6) et ce dernier lui avait affirmé verbalement, hélas, qu’en 1997, lorsque son crédit serait couvert, il verrait alors le montant du solde pouvant être mis à ma disposition et CELA MON A AMI LE JURE DEVANT DIEU ET SUR L’HONNEUR.
         Se basant sur le contrat de base avec la Caisse d’épargne et ayant besoin pour sa défense, de connaître les dates de versement des sommes correspondant aux CIR au bénéfice de la dite Caisse d’Epargne, il avait même écrit à ANIFOM en date du 18.09.06 en les priant de lui communiquer les dates effectives de règlement de la totalité de ses C.I.R, à la Caisse d’Epargne d’Avignon, également en sa possession , mais pour confirmation.
          Ces précisions lui auraient permis de confondre ces voyous et ces profiteurs de la misère humaine , de les confondre et de faire valoir  ses droits auprès de cette banque, car ils constituent une preuve irréfutable de leur malversation et de leur abus de pouvoir. Voilà, j’ ai trouvé ce témoignage bouleversant et il vient augmenter le volume des sales manigances de LA France et surtout d’ajouter ce  témoignage à celui des nombreuses victimes de ces gangsters au col blanc et à leurs mains aussi noires que leur âme (VOIR SUR GOOGLE : ESCROQUERIES ET MALVERSATIONS DE LA CE ECUREUIL EN France.
            Ils veulent nous avoir à l’usure du temps, mais Dieu n’est jamais  d’accord avec des suppôts du diable.
LE HERISSON PLUS IMPATIENT QUE JAMAIS QU’UNE NOUVELLE JEANNE D’ARC OU UN NOUVEAU CHEVALIER BAYARD RENAISSENT DE NOTRE BELLE HISTOIRE DE FRANCE ET QUE QUELQU’UN PENSE A RESSORTIR LA MACHINE DU DOCTEUR GUILLOTIN ET A EN AFFUTER LA LAME.

LE HÉRISSON VOUS SALUE BIEN.  A VOTRE SERVICE.

Leherisson1962@gmx.com

 

HERISSON_signature_BLOG

Retour chez le hérisson.

LE LOUP ET L'AGNEAU (SUITE)

17 avril 2012

VAINCRE LE TERRORISME

Document transmis par José Castano Candidat FN aux législatives dans la 9ème circonscription de l’Hérault

José Castano 2012

« On ne saurait accepter l’idée que le cours meurtrier de l’Histoire est irrémédiable, et que l’esprit confiant en lui-même ne peut influer sur la force la plus puissante du monde ! »

« L’expérience des dernières générations me convainc pleinement que, seule l’inflexibilité de l’esprit humain, fermement dressé sur le front mouvant des violences qui le menacent, et prêt au sacrifice et à la mort en proclamant : « Pas un pas de plus ! » Seule, cette inflexibilité de l’esprit assure la véritable défense de la paix de l’individu, la paix de tous et de toute l’humanité. » (Alexandre Soljenitsyne)

            Qu’ils soient intégristes, fanatiques religieux ou anarchistes, les terroristes prêchent le viol de la société, et, par conséquent, ils ne sauraient être traités comme des adversaires réguliers. Car vouloir donner aux choses le sens de ses désirs est la pire forme de dérèglements de l’esprit. Ainsi s’est exprimé Bossuet dans une de ses prédictions au souffle lyrique de ses visions grandioses.

            Notre juridiction actuelle est mal adaptée à l’action répressive que la société doit exercer contre les criminels qui mettent en cause sa légitimité. Devant pareil danger, la réaction doit non seulement s’adapter à l’adversaire en retournant contre les terroristes le conseil de Lénine : « Ne laissez jamais se constituer de Vendées », mais conduire aussi à une prise de conscience populaire. A la stratégie de déstabilisation des terroristes, la Nation doit répondre par une « stratégie de répulsion ». Cette stratégie implique en premier lieu le contrôle étroit des communautés étrangères dans le pays, afin de prévenir le prolongement sur notre territoire de luttes extérieures, partant : se protéger d’un terrorisme par « vases communiquant » ou par osmose.

            A la guerre révolutionnaire –qui est la seule à sévir actuellement de par le monde- nous devons opposer la guerre populaire totale ou guerre de libération nationale. Face à une menace terroriste (d’où qu’elle vienne), il faut faire le choix majeur qui s’impose et en tirer toutes les conséquences ; agir sans oublier la foi formulée par Engels : « Ne jamais jouer avec l’insurrection armée et, quand on la commence, la mener jusqu’au bout ».

Pour cette raison, toute riposte nationale doit être à la mesure des attaques portées par les terroristes et pouvoir porter la lutte sur tous les plans. Les nationaux devront donc s’organiser, sachant que dans une guerre révolutionnaire, il est illusoire d’attendre la victoire de l’intervention des forces de l’ordre, car l’offensive contre-révolutionnaire ne peut relever d’une simple opération de police, mais du souci de mener une guerre totale à l’image de celle que nous imposent les terroristes. L’horreur du mal est le principe même de la justice. Elle doit s’imposer comme une règle impérative, car elle est notre propre raison. La loi, en général, est la raison humaine –disait Montesquieu- en tant qu’elle gouverne tous les peuples de la terre

            Le caractère d’extrême gravité que revêt le terrorisme international a fait de la France l’une de ses plaques tournantes et nous met dans l’obligation de réagir avec fermeté contre tous ceux qui tentent de faire de notre pays un « champ de tir » du terrorisme, son refuge ou son « laboratoire d’expériences » révolutionnaires.

            Il est probable que nous n’arriverons jamais à réduire totalement les actions criminelles mais il serait possible d’en limiter leur nombre par le rétablissement et la mise en application immédiate de la peine de mort envers les terroristes reconnus coupables d’avoir sacrifié des victimes innocentes. Dans la conjoncture actuelle, à quoi sert l’internement de ces assassins alors que l’on sait qu’ils seront libérés tôt ou tard après que d’autres terroristes, mettant en péril la vie de centaines d’otages innocents, réclameront à coup d’exécutions sommaires la libération de ces détenus ? « Celui qui s’incline devant des règles établies par l’ennemi ne vaincra jamais » soutenait Léon Trotski.

            Les demi-mesures, comme c’est le cas actuellement, ne mènent à rien car les vices impunis s’accroissent à l’infini. Mais châtier les coupables, dans notre société émolliente, indifférente, conservatrice, ne ferait que révolter les consciences non contre les criminels… mais contre les victimes. Ces innocents que le terrorisme aveugle et fanatique verse chaque jour dans la mort servent à apitoyer le monde sur le sort des bourreaux. Le réflexe n’est pas l’indignation devant la sauvagerie du crime, mais la compassion envers les assassins à qui l’on trouve toujours une excuse à leur acte « désespéré ».

            Dostoïevski écrivait déjà, dans la « légende du Grand Inquisiteur » : « Qui aime trop l’humanité en général est en grande partie incapable d’aimer l’homme en particulier. Qui plaint trop le malfaiteur est fort souvent incapable de plaindre la victime ». Et le drame actuel c’est que nos sociétés vieillottes s’interdisent tout moyen coercitif. Elles ont lentement accumulé pendant une longue procession de siècles, les règles, les précautions et les interdits destinés à protéger l’idée qu’elles se faisaient de la civilisation. Elles ont imaginé couler la sagesse dans des lois… codifier l’indulgence et la mesure, pour défendre l’homme contre lui-même. Préoccupées d’exorciser la violence qui bouillonne toujours confusément dans des instincts mal maîtrisés, elles ont naturellement été conduites à interdire la seule forme de violence sur laquelle elles pouvaient peser : la cruelle mais indispensable gamme des châtiments qui prétendent moins punir le crime, que décourager le criminel. Elles ont inventé un arsenal de répression humain, conçu à l’exacte mesure de coupables considérés comme des égarés et, jugés dignes de cette indulgence, parce qu’ils sont réputés garder –au-delà de la folle parenthèse du crime- le même respect de l’homme qui définit la communauté à laquelle ils appartiennent. Mais voilà la civilisation paralysée par les dogmes qui la fondent et les lois qui la défendent qu’elle ne peut plus transgresser sans se renier. Et voilà les barbares qui frappent aux frontières… les peuples loups qui grondent aux lisières des bois. Pressés de courir à leur tour la grande aventure de la civilisation et exaltés par la présomptueuse conviction qu’ils détiennent des recettes miraculeuses, ils négligent les trésors de l’héritage. Ils veulent tout détruire, tout raser pour tout recommencer sur les décombres d’un passé qu’ils haïssent parce qu’ils ne le comprennent pas. Et ils tentent d’imposer leur loi par l’assassinat et la terreur à des sociétés qui ont su dissiper ces cauchemars depuis si longtemps qu’elles n’en imaginent plus l’éventuel retour. Voilà qu’enchaînées par les règles qu’elles ont accumulées pour se prémunir contres les excès de leur propre colère, les sociétés stupéfaites s’abandonnent aux coups que leur portent des colères inconnues… Et voilà que s’écroule la civilisation parce que les barbares puisent dans son raffinement, ses complications et son indulgence, la seule force qui rend leurs débordements irrésistibles. Ils retrouvent naturellement le plaisir d’égorger sachant combien timide sera la répression. Jamais les passions déchaînées n’ont fait autant de ravages… semé autant de morts… Jamais on n’a assassiné autant d’hommes au nom du bonheur de l’humanité… Jamais le mot de Malaparte n’a été plus juste : Jamais on n’a couché autant de Christs dans les charniers du monde. Et nous, pauvres occidentaux, sommes en passe de perdre cette ultime guerre qui nous est imposée parce qu’irrémédiablement condamnés à capituler… au nom de la défense de la civilisation qui n’est autre qu’un suicide devant un assaut qui en nie l’essentiel.

            Soljenitsyne a écrit : « Toute notre vie là-bas, nous a appris qu’il existe un seul moyen de résister à la violence : c’est la fermeté ! »

            Dans la lutte contre la subversion et le terrorisme, rien n’est plus important que l’application d’une politique de défense préventive ferme et impitoyable à l’égard des adversaires de la Nation. Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.

PEUPLE DE FRANCE…    REVEILLE-TOI !

José CASTANOCandidat FN aux législatives dans la 9ème circonscription de l’Hérault

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

Retour Joseph Castano. 

 

"Ce n'est pas parce que nous avons peur que nous n'osons pas ; c'est parce que nous n'osons pas que nous avons peur"... "... Le péril s'évanouit quand on ose le regarder." (Chateaubriand)

 

« Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d'un vieux Sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu'il apprend à l'école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu'à ses pensées les plus intimes. L'Islam cette théologie absurde d'un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. » ( Mustapha Kemal, dit Atatürk, Président de la République Turque en 1923, fondateur de la Turquie moderne)

 

- En 1999, Nicolas Sarkozy s'adressait à Philippe de Villiers en ces termes : « Tu as de la chance, Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid ! »

-o-o-o-o-o-o-o-

 

En Indochine, nous nous sommes battus à la porte du jardin,

En Algérie, nous nous battions à la porte de la maison,

Et aujourd’hui, c’est à l’intérieur de la maison,

Où s’est introduit l’adversaire, qu’il nous faut mener le combat.

Le danger n’est plus imminent, il est là, présent ! 

Aussi, loin de nous abandonner à une passivité coupable,

Nous devons constituer le fer de lance de cette nouvelle résistance

Et y  appeler nos compatriotes, car dans ce combat,

Il n’y a pas de neutres et tous les hommes sont concernés. 

(ASSOCIATION DES COMBATTANTS DE L’UNION FRANÇAISE)

-o-o-o-o-o-o-o- 

 

- L’ISLAM… D’HIER A AUJOURD’HUI : http://www.legaulois.info/2012/02/lislam-dhier-aujourdhui-par-jose.html

-o-o-o-o-o-o-o-

 

- Samedi 14 avril 2012 : Harkis, Pieds-Noirs et Front National manifestent à Perpignan contre la venue de Nicolas SARKOZY venu annoncer "La reconnaissance du drame des harkis" : http://youtu.be/Z53eoE4G178

-o-o-o-o-o-o-o-

La République des copains et des coquins !

Deux prétendants à la magistrature suprême : Sarkozy dans les bras de Bouteflika ; Hollande dans ceux de Ben Bella… Ces deux anciens terroristes du FLN sont responsables du massacre de 150 000 harkis et de plus de 3000 civils européens, le 5 juillet 1962, à ORAN. France, où est ton honneur ?

 1 2 3 4

                                                                 Ben Bella est mort ; c’est Hollande qui est bien triste !... Dans un communiqué, le candidat socialiste a « salué la mémoire de M. Ahmed Ben Bella qui fut en 1962 le premier président de la République algérienne et dont nous venons d'apprendre la disparition… Il restera, pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de nos deux pays »

            Le 31 mars 2007, lors d’une réunion des représentants de harkis au siège de campagne de l’UMP, Nicolas Sarkozy avait pris un engagement solennel envers ces derniers : "Si je suis élu, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des Harkis et d'autres milliers de "musulmans français" qui lui avaient fait confiance, afin que l'oubli ne les assassine pas une nouvelle fois". Durant son quinquennat, cet engagement n’a jamais été tenupuis, à une semaine des présidentielles, le 14 avril 2012, il reconnaissait « enfin », à Rivesaltes (66), la "responsabilité historique" de la France dans "l'abandon" des harkis à la fin de la guerre d'Algérie en 1962.

Les membres de la communauté eux-mêmes ont accueilli avec prudence le geste de Sarkozy. « Il avait cinq ans pour le faire et il vient à une semaine des élections », a grogné, amer, Mohammed Bounoua, « c'est notre bulletin de vote qui l'intéresse, pas nous ». Cependant, pour être réellement effective, cette reconnaissance doit être officiellement reconnue par la Nation par le vote d'une loi au Parlement. De plus, seul un engagement écrit du candidat président (dont la réélection est fortement compromise) permettra de croire en sa sincérité. Marine LE PEN s’est engagée par écrit à reconnaître officiellement par une loi la responsabilité de l'Etat français dans l’abandon et le massacre des Harkis après le 19 mars 1962… pas lui.

Concernant François Hollande ; que dit-il ? « La colonisation appelle la plus juste condamnation. » (2006) et, le 05/03/2012, 15h, à EVRY, sous les acclamations délirantes d'un public arabo-français de 6000 personnes, il s'exprime de la sorte :
« Ici, c'est la nouvelle France, celle qui émerge, celle qui s'engage, celle du futur (...) Vous les habitants islamiques ou pas, des cités, vous êtes l’avenir de la France, vous êtes la génération montante, celle qui sauvera ce pays de la ruine, vous affrontez durement la réalité, je n’ignore rien de la difficulté d’accéder au logement , au travail (…) Je sais aussi que l’insécurité n'est pas ce que dit l'opposition… Je veux m’appuyer sur ses quartiers populaires ».
Par ailleurs, il a jugé « inadmissible que des jeunes citoyens comme vous ne puissent pas accéder à l’emploi à cause de leur lieu d’habitation ou de leur couleur de peau » et a demandé : « Est-il normal que ce soient toujours les mêmes jeunes qui se fassent interpeller, suspecter ? Est-il normal que des milliers de personnes attendent des jours dans la nuit, dans le froid, pour attendre tout simplement des papiers français ? Et bien moi, je dis non ! Je vais vous donner des papiers, et vous serez aussi Français que les Français de souche de ce pays... »

- À Paris, le Maire socialiste, Bertrand Delanoë, a inauguré une plaque commémorative à la gloire de la manifestation FLN de la capitale le 17 Octobre 1961 et parraine des films pro-FLN !

- Samedi 14 avril 2012, à Marseille, sous les applaudissements et les youyous, Jean-Luc Mélenchon glorifiait l’immigration et le métissage en ces termes : « Marseille nous dit que notre chance, c'est le métissage. Et depuis 2 600 ans, nous sommes du parti de ceux qui se disent contents d'être mélangés, fiers d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariages mixtes de toute l’Europe ! »… « Il n’y a pas  d’avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb ! », a-t-il poursuivi dans cette ville qui a voté à plus 22 % pour Jean-Marie Le Pen aux régionales de 2010.

Et c’est sur ces gens là qu’il faudra compter pour vaincre le terrorisme ?... 

A l’opposé… des combattants… des guerriers, à l’instar du Lieutenant JM Le Pen décoré par le général MASSU lors de la « bataille d’Alger ». Á sa ceinture, le couteau des parachutistes que certains esprits « malades » et pervers ont confondu avec un « poignard nazi ».                                                    

 5  6

« Les paras libèrent Alger du terrorisme »… C’était en 1957. Devront-ils intervenir encore une fois ?... Mais en Métropole cette fois !... 

-o-o-o-o-o-o-o-

Marine Le Pen est en train d'écrire l'Histoire.
Et nous, Peuple de France, nous l'écrivons avec Elle

http://www.youtube.com/watch?v=KAflwkVP0wA

-o-o-o-o-o-o-o-

 

Pour revoir: 

Tous les articles de José CASTANO, cliquer sur : - Mes Articles - 

Ses ouvrages, cliquez sur : -Ma Bibliographie – 

Ses conférences, cliquez sur : - Mes Conférences –  

Sa biographie, cliquer sur : - Ma Biographie – 

Son blog, cliquer sur : - Mon Combat - 

En application des articles 27 et 34 de la loi dite "Informatique et libertés" No 78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit de modification ou de suppression des données qui vous concernent. Vous ne recevrez jamais des courriels commerciaux ou pièces jointes de publicité de notre part.

Vous pouvez vous rayer de cette diffusion à tout moment :  Tapez « NON »   

-o-o-o-o-o-o-o- 

Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme : "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit"

4 novembre 2012

VERS LES CINQUANTE ET UN AN APRES!!

7 HERISSON étoile
            De Juin 1962 à ce jour, Les rapatriés d’Algérie et d’ailleurs attendent toujours qu’un gouvernement se penche enfin sur leur cas et………..Rien n’est toujours réglé.

Un vent de révolte se fait jour lentement, mais surement.

Nos politiques, toutes tendances confondues ne valent pas un pet de lapin. Heureusement qu’une brise rafraichissante commence à poindre du côté où personne ne l’attendait.

Faut-il que nos politiques au nom de je ne sais quel humanisme, soient devenus cons à un point tel qu’ils se battent entre eux et deviennent la risée du monde entier pour y atteindre la première place.

Maintenant , les politiques et certains édiles se réjouissent des unions entre tapettes ou entre gouines et leur octroient  même,  la faculté d’adoption de petits innocents qu’ils initieront, bien entendu, à leurs vices et à leurs turpitudes contre nature.

Faut-il que ces moins que rien, soient devenus cons à un point tel que cela dépasse tout entendement ; Vous voulez des exemples ?

En voici : Dans le passé, il y a toujours eu des sodomites et des sodomisés, mais cela se faisait en cachette car chacun savait que cette situation, Dieu ne la tolérait pas et ne  l’avait jamais voulue. Ils oublient que Sodome et Gomorrhe furent détruites par le feu du ciel disent les uns….ou par un volcan disent les autres….Nous ne le saurons jamais, sauf certains faux intellectuels qui prétendent détenir le savoir suprême depuis le premier pas de l’homme sur la lune.

Certains pensent aussi qu’Eve, la première femme au monde serait issue d’une cote d’Adam selon la bible et le coran.

D’autres pensent que l’homme descend du singe. Il y a du vrai dans cette pensée, il n’y a qu’à regarder la gueule de certains de ceux que l’on côtoie ou nous gouvernent  pour constater cette évidence.

Mais cela est tout à fait secondaire et ne compte plus à notre époque.

Pendant ce temps, une lueur point à l’horizon des prochaines années

La « Marine nationale » murit lentement mais surement et commence sérieusement à inquiéter  certains enfoirés dont un exemple type vous apparait ci-dessous,  exemple à ne jamais oublier, car il nous concernait :

GASTOUNET

Maintenant, à Marseille, ils ne sont plus 150.000 habitants de trop, mais plutôt 10 fois plus dans les quartiers nord et les banlieues et ce ne sont pas des pieds-noirs, lesquels se sont imposés partout en France par leur travail acharné , leur amour de la Patrie et de notre drapeau tricolore, pas par la voyouterie, l’assistance sociale gratuite et les avantages accordés à ces émigrants venus d’ailleurs.

Tout le monde pleure maintenant de voir leurs voitures fracturées, volées, incendiées, les règlements de compte entre dealers.

Mais bon sang, nous disposons d’une arme fatale et dissuasive. Que faites-vous de notre belle LÉGION ÉTRANGÈRE, celle de Sidi-Bel-Abbès, qui s’est transférée à Aubagne.

Donnez-leur carte blanche et des consignes précises et vous allez voir à quelle vitesse vont déguerpir ces vols de gerfauts noirs qui hantent nos cités.

Et puis MERDE, (merci Cambronne) pour ceux qui seront contrariés d’entendre une vérité VRAIE.

Le hérisson hérissé

Quand on aime la justice, on est toujours un révolté... Albert Camus

LE HÉRISSON VOUS SALUE BIEN.  A VOTRE SERVICE.

Leherisson1962@gmx.com

HERISSON_signature_BLOG

Retour chez le hérisson.

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 > >>