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24 mai 2020

SOS OUTRE-MER DEVIENT SOS ENFANTS DU LIBAN

SOS ENFANTS DU LIBAN

L’association Sos outre-mer, qui apporte depuis 1991 une aide à l’orphelinat « Maison Notre Dame des dons », à Zahlé (Bekaa) change de nom pour s’appeler désormais « Sos enfants du Liban ».

Il ne s’agit pas d’un simple changement de nom mais surtout d’un recentrage sur l’activité centrale de l’association. En effet, depuis près de 30 ans, Sos outre-mer menait d’autres actions en direction de diverses communautés de pays marqués par l’empreinte culturelle de la France et restés fidèles à ses valeurs. Si l’association ne s’interdit pas, très occasionnellement, d’apporter un soutien ponctuel à d’autres causes méritantes, elle concentrera maintenant ses efforts sur les enfants orphelins ou abandonnés au Liban.

L’action de Sos enfants du Liban consiste à recueillir des fonds pour financer des projets de l’orphelinat (travaux, achats importants, frais de scolarité, soins médicaux, etc.), mais aussi à rechercher des familles de parrainage pour les enfants. Enfin des bénévoles portent chaque année à Zahlé des colis de médicaments, livres, jouets, fournitures scolaires et apportent une aide sur place (soutien scolaire ou accompagnement de sorties, par exemple). De même, des jeunes sont accueillis en France pour des études ou des vacances.

Sos enfants du Liban est une association entièrement indépendante et bénévole qui consacre directement plus de 90 % de ses recettes aux personnes qu’elle aide.

Aujourd’hui la crise économique, politique, sociale et sanitaire que connaît le Liban nécessite plus que jamais le soutien matériel et moral de ceux qui, en France, considèrent toujours le Liban comme un pays ami et les chrétiens d’Orient comme leurs frères.

Pour tout renseignement ou pour faire un don :

SOS ENFANTS DU LIBAN, 13 Faubourg Sébastopol, 31290 VILLEFRANCHE DE LAURAGAIS

CCP 9570 85 R PARIS - Tel : 05 61 81 01 18 -   Courriel :  sosenfantsduliban@orange.fr

Site Internet : http://sosenfantsliban.com/

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

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23 mai 2020

PÈLERINAGE ND DE SANTA-CRUZ NÎMES 2020

Le Pèlerinage est annulé

Michel Perez, président de l’association « les Amis de ND de Santa Cruz « indique : eu égard , à la situation grave actuelle , que traverse notre pays,en raison des mesures associées à la lutte contre l'épidémie du coronavirus,   nous avons décidé d'annuler le pèlerinage de ND de Santa Cruz de la fête de   l'Ascension du 21 mai.  Il poursuit " ce pèlerinage nécessite une   grande organisation, préparée deux mois auparavant . En revanche, nous   espérons bien organiser celui de l’Assomption le 15 août, au sanctuaire Nîmois.

J.B

P élerinage Ascension 2020 annulé !!

Retour à tous les pèlerinages.

22 mars 2020

MERCI ET AU-REVOIR

J-Castano

Chers correspondants et amis, bonjour !

        Voilà 40 ans que j’arpente inlassablement le terrain dans le but d’honorer une promesse faite, en 1962, à l’âge de 15 ans, en souvenir d’un ami « disparu » le 5 juillet 1962 à ORAN. Durant toutes ces années, je n’ai ménagé ni ma peine, ni mes efforts dans l’accomplissement de cette œuvre de mémoire…

        Aujourd’hui, à 73 ans, la lassitude s’intensifiant, l’heure est venue de « rentrer dans le rang »… au grand plaisir de ceux qui, à défaut d’en avoir fait autant, n’ont eu de cesse de me dénigrer et d’user à mon endroit d’arguments démagogiques les plus ignobles…

        J’ai donc pris la décision de cesser tout rédactionnel et ne plus vous saturer de mes envois… hormis (éventuellement) les communiqués transmis par les associations amies. Mon ordinateur étant désormais très peu visité, je vous serais obligé de bien vouloir, également, cesser tout transfert d’articles que je reçois généralement à la puissance 10…

        Ce fut un immense plaisir d’avoir échangé avec vous durant tant d’années et, en vous souhaitant une bonne santé, je vous adresse un amical salut.

                Que Dieu vous garde.

        José CASTANO

15 février 2021

EN MARGE DU RAPPORT STORA SUR LE CONTENTIEUX FRANCO ALGÉRIEN

visuel_Stora

Par Jean François PAYA

Réflexion faite aucune des deux parties ne peut parler de “crimes” concernant la guerre d'Algérie ce que notre nouveau président et ses interlocuteurs semblent oublier c'est que pour l'Algérie il y a un texte Constitutionnel nommé "Les Accords d'Évian" entériné par référendum par les 2 parties *(pas appréciés par tous)

La référence est l'intitulé « Texte original des Accords d’Évian vers la paix en Algérie (Archives de la diplomatie Française p 407) »

"Seront amnistiés toutes infractions commises AVANT le 30 Octobre 1954 dans le cadre d'entreprises tendant à modifier le régime politique de l'Algérie d’avoir été indiqué pour tirer un trait sur les exactions réciproques de 1945 dans le Constantinois" (jusqu'au jour de l'indépendance 3 juillet 62)
Donc tout semblait prévu pour régler réciproquement tout contentieux juridique entre la France et l'Algérie en le faisant valider par des consultations Populaires (mais qui avait lu les accords d'Évian ;surtout ces annexes? ) Donc à notre avis si rien ne semble s'opposer à la citation et à l'étude des faits historiques : il n'est formellement pas permis de les qualifier par une sentence "juridique (crime etc. surtout de la part des plus hauts représentants de l'État et à fortiori des Président de la République dans des rapports officiels en tout cas pour la France, il en serait de même pour l'Algérie qui n'a pas de leçon à donner qui récemment pour les actions terroristes des années 1990 et leur répression en Algérie a procédé ainsi et de plus tout débat sur le conflit civil étant muselé par des sanctions pénales, donc l’Algérie n’a aucune leçons à donner à la France pour cette application des accords d'Évian à la lettre! 

Un décret présidentiel assure en Algérie, l'impunité aux responsables des exactions côté rébellion où forces de l'ordre. En outre, comme le déclarent certaines organisations de défense des droits de l’Homme aujourd’hui, tout débat sur cette question sera désormais impossible, la discussion publique sur le conflit qui a déchiré le pays pendant plus d'une décennie étant explicitement prohibée par le texte. Le gouvernement Algérien a présenté cette loi comme mettant en œuvre la « Charte pour la paix et la réconciliation nationale » charte que les électeurs Algériens ont approuvé lors d’un référendum le 29 septembre 2005. Donc on peut considérer qu'il en est de mème pour les amnisties réciproques adoptées dans "les accords d'Évian" en 1962 devenues la loi constitutionnelle y compris pour des présidents de la République non parjures des deux bords qui en principe ne peuvent parler de crimes et encore moins de crime contre l'Humanité jusqu'au 2 juillet 1962 dans les textes ; veille de l'indépendance au grand désespoir parfois des victimes de chaque bord à éventuellement à indemniser par chacun comme prévu dans ces accords entérinés par des « Référendums Populaires » donc au-dessus des Lois dans chaque pays

Ainsi cette conclusion devrait apaiser une “chikaya” interminable relancée par les ultras de chaque bord et toute velléité de demande de repentance permettant d'envisager un avenir constructif pour les nouvelles générations dans les deux Pays reliés par tant de liens indélébiles.

Maintenant si la partie Algérienne veut dresser le bilan des griefs Historiques réciproques de deux entités Nationales et qu'elle considère légitime au sujet de “L ÉTAT ALGÉRIEN” son existence bien antérieure à l’Indépendance de 1962 en y incluant les 300 ans d'occupation Ottomane et mème avant à partir du XVème siècle et des dynasties berbères musulmanes comme les “Mérinides” plus tôt basés sur Fez et le nord Maroc et ici les rubriques parlent plutôt de « Maghreb central, !à propos des occupations côtières Espagnoles Indépendant et Souverain » en s’appuyant sur les traité passés entre la régence d’Alger et la France pour la libre circulation maritime et le commerce côtier mais toujours archivé à Istanbul avec son aval, nous pensons que cette histoire mythologique est constitutive de la Nation Algérienne et difficile si non inutile de remettre en cause sur le plan diplomatique (sinon historique) pour aborder le présent ! Avec l’Algérie actuelle rien ne sert de débattre là-dessus ci ça leur fait plaisir plutôt parler de l'avenir !
MAIS IL FAUT ALORS POUR RESTER ÉQUITABLES FAIRE L ADDITION DES GRIEFS DEPUIS CES LOINTAINES PÉRIODES !

Dans l'Historique des colonisations nous suggérons que celle de l'Algérie fut une des rares à être provoquée à l'origine (et pas le prétexte dérisoire évoqué) par une position défensive en l'occurrence contre des agressions continues de la piraterie dite “barbaresque” sur la navigation en Méditerranée pour preuve avec certains précédents de tentatives de neutralisation depuis le début du XVI ème siècle Espagnoles en 1516-1518, Charles Quint en 1541 ; Philippe III (zones de gardes Espagnoles comme Ceuta et Melilla et aussi Oran depuis 1505 avant le séisme jusqu'en 1790) en 1601 puis en 1775, 1783 et 1784 par les Américains en 1815 et les Anglais avec 1816 bombardements de représailles maritimes (tout ceci est consigné dans les archives Turques de la Présidence du Conseil à Istanbul sources liens cités) avec des commentaires qui montrent bien que la régence d'Alger n'était pas autonome et donnent des éclaircissements sur l'administration coloniale Turque exclusive du pays .
A origine cette occupation Française fut spécifique et non pas une vocation coloniale comme ailleurs dans le monde, cela tient plus du concours de circonstances que du projet pleinement mûri et planifié, le statut auquel sont soumises les populations autochtones du pays est resté longtemps incertain.
Mais indubitablement c'est la colonisation Française avec ses abus, ses déboires voir ces présumés crimes (à débattre par la commission) mais aussi ses enseignements et ses colons qui ont façonné et donné son nom à l'Algérie et ses frontières. On peut aussi présumer que si la France n'avait pas occupé ce Maghreb central en effet Alger et quelques ports auraient pu devenir des enclaves Françaises comme Melilla et Ceuta Espagnoles qui le sont restées aujourd'hui et le reste répartis entre les Tribus rivales de l'est et de l’ouest et certainement pas unifié comme aujourd'hui .et le Sahara avec ses richesses  accaparée par la France grâce à sa population Européenne émigrée quoique minoritaire et non pas réparti entre tous les pays riverains

Posté par JF PAYA,

GROUPE ÉTUDES HISTORIQUES PN

JF PAYA A/C Algérie classe 54/2 Cercle Algérianiste du Poitou

Retour ORAN LE 5 JUILLET 62 - CONCLUSIONS DU GROUPE DE RECHERCHES

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

Retour B. Stora

10 août 2020

BENJAMIN STORA

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8 décembre 2020

L'ACCENT DES AUTRES

Robert Castel, figure incontestable de « l’humour pied-noir » n'est plus.

            Comédien incarnant le juif pied-noir baratineur était la figure d’une incontournable comédie d’Afrique du Nord et démocratisée dans une série de films grand public, né en Algérie est dcd à Paris, à 87 ans.

            L'artiste avait côtoyé Albert Camus et Emmanuel Roblès pendant sa jeunesse algéroise. Il pouvait de mémoire réciter de long texte, jusqu’à la fin de sa vie. Les Pieds-Noirs, un accent ? Qué accent ? Robert Castel lui-même se posait la question.

2

 

Robert MOYAL nous a quitté mais Robert CASTEL sera toujours auprès de nous pour nous rappeler notre accent.

            Une petite balade dans l'ambiance de Bab-el-Oued, en compagnie du regretté Robert Castel avec une évocation douloureuse du blocus de Bab-el-Oued, encerclé par des milliers de soldats, gendarmes et C.R.S. de France et qui s'est terminé par le massacre de la rue d'Isly le 26 mars 1962, perpétré par l'armée française sur les ordres de De Gaulle en faisant plus de 80 morts et 200 blessés.

ROBERT CASTEL RACONTE BAB-EL-OUED

Retour "IN MEMORIAM"

19 novembre 2020

JEAN-LOUIS MARTINEZ-DISPARUS ET OUBLIÉS-ALGÉRIE 1962

livre de JL MartinezJean-Louis Martinez, né à Alger en mars 1943, vit à Villeneuve-les-Maguelone (Hérault),village près de Montpellier. La découverte et la lecture des carnets tenus par son père de 1943 à 1945 lui ont inspiré son premier livre "Au cœur d'Alger, capitale de la France libre". Il signe là son deuxième ouvrage en hommage à son jeune beau-frère auquel il restitue une existence volée à la fleur de l'âge. Hormis l'écriture, Jean-Louis Martinez laisse également son talent s'exprimer à travers ses tableaux ( peinture à l'huile), aux couleurs de ses souvenirs d'un pays qui n'est plus le sien...

Livre-témoignage de Jean-Louis Martinez, Algérois de Bab-el-Oued, dans lequel il raconte le parcours du combattant qu’il a mené avec ses beaux-parents contre l’État français après l’enlèvement de son jeune beau-frère par les terroristes du FLN, sur son lieu de travail.

De Hammam-Bou-Hadjar, près d’Oran, où il naquit en 1937, jusqu’à Tizi Ouzou où il disparut sur son lieu de travail, en 1957, sans même avoir fêté sa vingtième année, ses parents ont gardé l’espoir fou de le voir revenir un jour à la maison.

Mais il y eut le 3 juillet 1962.

Et l’obligation de fuir ce pays mettant, à jamais, une distance insurmontable entre leur fils et eux.

C’est ce combat que nous narre Jean-Louis Martinez. Un combat sans relâche face à un État lâche. Une vérité douloureuse qui dévoile la volonté de l’État de faire disparaître, avec l’abandon du pays, un million de Français qui l’ont habité.

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Ce livre est aussi disponible à la FNAC et également chez l’éditeur

Editions Plume-de-Soi Boîte 516 - 14 rue Voltaire - 34200 SETE

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Retour nos lectures Algérie Française

13 novembre 2020

PIRE QUE BENJAMIN STORA

ET EN PRIME SUBVENTIONNEE PAR LE MINISTRE DES ARMEES !

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Avons-nous touché le fond ? Je crains hélas que non !

          Qui ne connait déjà les reptations d’un Benjamin STORA, afin de complaire au mieux aux thèses ultranationalistes du FLN, de plus en plus renié et maudit par les Algériens !

         Au moins, STORA n’en arrive-t-il pas à gommer certaines réalités inhérentes à l’écriture de l’histoire de l’Algérie, telles que l’importance du peuplement dit européen, où l’existence d’imposantes franges de populations réfractaires au discours nationaliste et plus particulièrement à la vulgate arabo-islamique.

         Rien de tel avec une certaine ou incertaine Cyrielle Le MOIGNE-TOLBA dont le seul titre de gloire jusqu’alors consiste à se proclamer, «rédactrice en chef adjointe», d’un magazine intitulé : « Ca m’intéresse. HISTOIRE ».

3

         De la page 28 à la page 45 du numéro 63 de cette revue - novembre-décembre 2020 (sans compter la page de garde et l’introduction éditoriale) est étalée impudiquement une rhétorique haineuse où toute considération dissonante est rigoureusement bannie.

         J’ai cherché en vain les termes « harki » et « pied-noir ». C’est dire ! Et pourtant pour tout esprit critique, au terme même d’un véritable bourrage de crâne, certaines interrogations ne peuvent que poindre !

Exemples :

-       Page 44 et 45, la France (quelle horrible marâtre !) est censée cacher « ses métis des colonies ». Pourtant l’un d’entre eux, Gabriel DARBOUSSIER, est si peu caché qu’il est devenu député du GABON (page 33) ! Œuvrant pour l’abolition du travail forcé et artisan de l’émancipation – sans pour autant que cela débouche sur l’indépendance – il eut une action majeure dans l’histoire de l’Afrique française, co-fondant en 1946 le Rassemblement démocratique africain –, la souveraineté française ne signifiait nullement infériorisation des personnes de couleur, sinon comment expliquer la photographie au premier plan (page 38) de Félix EBOUE, gouverneur général de l’Afrique Equatoriale Française (A.E.F.) !

-       Page 31, les chantres plus ou moins lyriques de la décolonisation sont bien obligés d’admettre que des « autochtones » tels SINGHOR, HOUPHOUET BOIGNY, M’BA rêvent d’égalité plutôt que d’indépendance ! Au passage est gommée l’existence de plusieurs personnalités de premier plan, (telles le centre-africain Barthélémy BOGANDA, assimilationniste ou le bâtonnier Ali CHEKKAL, qui plaida la cause de l’Algérie française à la tribune des Nations-Unies, avant de tomber sous les coups de feu d’un terroriste tueur du FLN au stade de Colombe, sous les yeux même du président René COTY).

-       Page 42, est très brièvement relevé le fait qu’à Mostaganem, le 6 juin 1958, DE GAULLE termine son discours en s’exclamant : « Vive l’Algérie française ». Cela fut d’autant plus remarquable que ce jour-là, la foule était à forte dominante musulmane. En devisant, 60 années après, dans le hall de la gare de Colmar, avec un Algérien originaire justement de Mostaganem, je me rendis compte que cet épisode avait profondément marqué l’inconscient collectif de la contrée en question !

Mais de tout cela, la TOLBA et ses acolytes n’ont cure.

         Ce qui leur importe avant tout, après une curieuse introduction du sujet par une bien franglaise exclamation « USUAL SUSPECTS », façon de bien marquer son profond mépris envers notre pays, c’est de taper constamment sur la France en suintant de toute la haine qui l’habite.

         Elle devrait faire l’objet, pour le moins, d’un rappel à la loi, mesure judiciaire que j’exige toujours à l’encontre de Camomille JORDANA et Fatima ZIZANIE, susceptibles, si elles ne change pas de comportement, d’être l’objet d’une déchéance de nationalité.

         Le plus consternant dans cette affaire, est que ladite TOLBA (1) fasse implicitement l’objet de l’approbation de Florence PARLY - ministresse des armées  -, une pub pour le musée de l’armée sis aux INVALIDES (2) s’étalant pages 3 et 4 de la couverture !

         Il me serait fastidieux de répliquer à toutes les insanités qui s’étalent au fil des pages incriminées, au nom d’une drôle de liberté d’expression à sens inique, plus encore qu’à sens unique !

         Pour l’honneur du pays, il faut une protestation énergique, en particulier contre l’assertion, par exemple page 43, qu’il y avait 50 % de mortalité infantile dans les camps de regroupement – c’est-à-dire qu’un enfant de moins d’un an sur deux y meurt - ! C’était donc une armée française de divisions SS, façon TOTENKOPF (l’inspecteur Stéphan DERRICK en moins). Dans ces conditions, qu’attend-t-on pour exiger de la France qu’elle indemnise l’Algérie sur la base du terrible préjudice que celle-ci a subi du fait du crime, assurément contre l’humanité, infligé par l’armée française.

Au surplus, tous les stéréotypes accablant notre pays sont consciencieusement assénés :

-       Bilan des crimes de l’OAS à la une de l’Humanité du 8 mai 1962 (rien bien sûr sur la rue d’Isly à Alger le 28 mars 1962, rien sur Oran le 5 juillet 1962, rien évidemment sur le génocide des harkis) ;

-       En 1956 déjà dans une tribune du Monde, Henri MARROU, professeur à la Sorbonne, qualifie sans équivoque le comportement de l’armée française à l’aune de celui de la Gestapo. MARROU mais assurément pas très MARRANT ! (3)

         Le musée de l’armée française aux Invalides sera-t-il rebaptisé musée de la GESTAPO ?

Autres suggestions :

         Panthéonisons Gisèle ALIMY, propagandiste de l’avortement et avocate hystérique des pires hyènes du FLN.

         N’oublions surtout pas d’ajouter au lot, René VAUTIER (4) dont notre Cyrielle TOLBA ose faire le plus grand cas, camarade indéfectible du plus lourdingue des négateurs de la SHOAH (5).

         Il ne reste plus qu’à ajouter à ce tableau d’honneur ou d’horreur Mohammedi SAID, ancien SS, plus tard ministre des Moudjahidines de la République Algérienne Démocratique et Populaire, quel magnifique  parcours !

Jean-Michel WEISSGERBER,

Défenseur historique de la communauté harkis depuis un demi-siècle. Soutien indéfectible des rattachistes Algériens et Anjouanais

Colmar le 9 novembre 2020

Renvois :

(1) j’ai connu, il y a un peu plus d’un quart de siècle deux frères TOLBA, fils de harkis, qui, brimés en Algérie du fait de l’attitude de leur père, œuvraient pour rejoindre leur mère patrie, la France ! J’ose espérer que la Cyrielle n’a rien à voir avec la communauté que je m’honore de défendre.

(2) Les Invalides seraient-ils désormais dirigés par un général à la tête de bois !

(3) Ou MARAN, René MARAN prix Goncourt en 1921, antillais administrateur de la France d’Outre-Mer, tout aussi noir que ses administrés ou que Félix EBOUE.

(4) J’ai assisté au procès intenté par les Pieds-Nickelés de la décolonisation, René VAUTIER, Olivier LECOUR-GRANDMAISON et Mehdi LALAOUI, à la vaillante et ardente patriote Claudine DUPONT-TINGAUD devant la 17e Chambre correctionnelle, ceci il y a une dizaine d’années. Je me flatte d’avoir assisté à la déconfiture de ces drôles de zèbres.

(5) Au moins RASSINIER et FAURISSON ont-ils fait l’objet de considérations de la part de VIDAL-NAQUET et WELLERS qui, sans être véritablement amènes, s’avéraient plus flatteuses que toutes celles émises à l’encontre du très pesant RAJA GARAUDY successivement protestant, communiste, athée, catholique et en fin de compte islamiste. Il n’a obtenu des éloges évidemment dithyrambiques que dans certains pays arabes ! L’on devinera aisément pourquoi ! GARAUDY et VAUTIER se soutenaient avant tout parce qu’ils se valaient et étaient de la même étoffe dogmatique et stalinienne. Et c’est ce même VAUTIER que la TOLBA ose proposer comme une lumière du combat dit anticolonialiste, éclairant la souffrante humanité, victime du joug de l’armée française.

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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12 novembre 2020

REFUS DE TOUTE REPENTANCE POUR 17 ASSOCIATIONS

POUR LE FUTUR 60ièm ANNIVERSAIRE DE L'INDÉPENDANCE DE L'ALGÉRIE
COLLECTIF DES FRANÇAIS RAPATRIÉS D’ALGÉRIE ET LEURS AMIS
CONTRE LA REPENTANCE

Paris, le 10 novembre 2020

        Cher(es) ami (es)

L’heure est grave !

       Le soixantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie aura lieu en 2022 et la préparation des cérémonies officielles entre les deux pays ont commencé.

       L’année 2022 sera également l’année de l’élection présidentielle dans notre pays et les différents candidats auront à cœur d’attirer vers eux le plus grand nombre de voix, quitte à utiliser la démagogie du « politiquement correct » envers certains électeurs.

       Il est à craindre que pour ces raisons de diplomatie franco-algérienne, de politique intérieure et d’idéologie, les déclarations et discours officiels qui seront prononcés à cette occasion ne tiennent pas compte de la réalité des 132 ans de la présence française sur le sol algérien et aillent inexorablement dans le sens d’une repentance larvée insupportable.

       Nous ne devons pas l’accepter et agir afin que la réalité de notre histoire soit reconnue, en particulier par Monsieur le Président de la République Macron. Nous le devons en mémoire de toutes celles et ceux qui reposent en cette terre d’Algérie qui était nôtre ainsi qu’à nos enfants et petits-enfants pour qu’ils soient fiers de notre œuvre en Algérie.

       Pour ce faire nous vous demandons de signer individuellement le courrier joint à cette lettre et de l’envoyer en pli simple non affranchi à l’adresse indiquée ci-dessous, tout en vous recommandant également de le diffuser le plus possible autour de vous, parents, amis et sympathisants.

LETTRE DES FRANCAIS RAPATRIES D'ALGERIE_Page_1

LETTRE DES FRANCAIS RAPATRIES D'ALGERIE_Page_2

LETTRE DES FRANCAIS RAPATRIES D'ALGERIE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

              Par cette action nous pouvons changer le cours des choses ! Comptant sur votre mobilisation dans cette action commune, nous vous assurons cher(es) ami(es) de tout notre dévouement.

Le courrier joint est à adresser après signature pour un effet de masse, entre le 15 et 20 novembre 2020

COURRIER JOINT

À adresser sous pli non affranchi à l’adresse suivante : Monsieur le Président de la République

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

Le Président de la MAFA La Présidente du GRFDA

Jean Félix VALLAT Colette GRATTIER DUCOS ADER

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6 mars 2020

57ième ANNIVERSAIRE DE L'EXÉCUTION DE JEAN BASTIEN-THIRY

 

Chers amis,
   Veuillez trouver ci-joint l'invitation aux manifestations organisées par le Cercle JBT pour le 57ème anniversaire de l'exécution de Jean Bastien-Thiry

 

   Merci de bien vouloir diffuser.
   Avec toute notre reconnaissance pour votre fidélité au souvenir de Jean Bastien-Thiry,

 

           Hélène Bastien-Thiry

 

1

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Souvenons nous....

C'était le 11 mars 1963

A l'aube de cette journée Jean-Bastien Thiry est passé par les armes au fort d'ivry

Nous n'avons rien oublié...

A Marseille

Ce 11 mars 2020

c'est  à 15h30 en la Basilique du Sacré Coeur  sur le Prado  que nous nous retrouverons pour lui rendre un nouvel hommage

Venez nombreux


 

Informations Importantes AOBR

Veuillez noter que la succession des évènements actuels nous amènent à prendre les disposition suivantes

* annulation de toutes les permanences du mardi

* annulation de tous les repas et autres rencontres prévues dans nos programmes....Y compris , à notre grand regret, la Paella de Pâques, nous ne serons pas à Nîmes, annulation du voyage à Procida

Avec l'accord de nos amis Algérois, accord pour annuler la messe du 26 mars à Marseille. Si la situation le permet nous envisageons de reporter cette messe au 5 juillet. C'est ensemble que nous prierons nos morts de ces tragiques journées.

Nous vous informerons en temps et en heure, nous maintenons : les deux dépôts de Gerbes de 11h d'Aix en Provence et de Marignane

Retour "C.N.R."

9 septembre 2019

42ème CONGRÈS NATIONAL DU CERCLE ALGÉRIANISTE

INFO POUR DÉBAT AU CONGRES ALGÉRIANISTE    

            Plusieurs auteurs dont Jean François Paya cité sont partisans et démontrent que les désordres et le massacre d'Oran furent provoqués intentionnellement par la fraction dissidente (par rapport au GPRA) du FLN/ ALN venant du Maroc pour jouer "les pompiers pyromanes" pour saboter la manifestation populaire commanditée par les partisans du GPRA :pour ne citer que les suivants l'historien de "l'histoire du FLN" Gilbert Meynier non démenti par son coauteur Mohammed Harbi, les divers journalistes d'investigation à Oran dont le précurseur Etienne Mallarde, GM Benhamou, Le père Delaparre témoins à Oran, Guy Pujante (sur la "préméditation") Geneviève de Ternant "agonie d'Oran" ) Le sociologue historien Bruno Etienne:,(qui cite le groupe ALN venant du Maroc du village de "Dar El Kebdani "où était hébergé A Bouteflika !et surtout l'historien J jacques JORDI ("Un silence d'État") qui a eu accès par dérogation à des Archives Capitales (encore protégées à 60 ans !)

            Sans parler des recherches du cinéaste oranais JP Lledo: et des évocations prudentes d'autres historiens qui attendent toujours des preuves flagrantes ?  le problème évident est que il s'en tiennent à une manifestation de foule avec massacres spontanés on estompe les responsabilités et la notion de crime génocidaire, certains même cherchant les responsabilités du côté des victime.

popodoran archives-2017-09-12

NOTRE RÉPONSE

            Eh bien oui la lutte pour le pouvoir commençait de se jouer explicitement à Oran, justement la ville la plus européenne d'Algérie voir d'Afrique, avec la crainte d'une enclave française de facto infondée (type Melilla au Maroc)

            Une fois de plus il y a bien eu le 5 juillet un coup monté (rumeur propagée par certains FLN (faction Benbelliste sur un "retour des commandos OAS") provocation pour exciter la foule musulmane avec les tirs de comparses (derniers témoignages reçus)) et confirmation des massacres et désordre pour faire intervenir l'ALN extérieure avec CARENCE DES AUTORITÉS FRANÇAISES conduisant "de facto" à cet objectif!

            (Derniers faits) Enregistrements de Monseigneur Pierre BOZ (ci joint) en poste à Oran où en 1962 il sera l'assistant de Monseigneur Lacaste évêque d'Oran dirigeant du secours catholique. il participe à des négociations avec un représentant officieux des autorités Française M Soyer, afin de faciliter le départ des commandos de l'OAS-Oran dont une partie quitteront Oran, à bord du bateau le «Ville d'Alger» à destination de Marseille, déguisés en brancardier de la Croix-Rouge.(négociations en rapport de force suite à l'incendie intentionnel des cuves mazout du port. Le 05.07.1962 le RP BOZ  est présent à Oran, il vivra les massacres des Français d'Algérie et des Musulmans par le «FLN» dans cette ville.

Enregistrement monseigneur Boz du 05 07 2006

            MERCI POUR VOS ENREGISTREMENTS TRÈS PRÉCIEUX (du 2006/7/05) dommage pas obtenus plus tôt mais pas utilisés pour le film de GM Benhamou ils démontrent une fois de plus qu'il y a bien eu le 5 juillet  un coup monté (rumeur propagée FLN "retour commandos OAS") provocation pour exciter la foule musulmane avec les tirs du FLN dont nous avons parlé et confirmation des massacres et désordre pour faire intervenir l'ALN extérieure.

            Aujourd’hui dans nos messages précédents nous avons ce même débat avec G Pervillé avec des références rétroactives et le fait qu'on prend les circonstances pour les causes et le "gel" des troupes françaises pour une "pseudo neutralité" alors comme nous l'avons démontré ce fait avantage le clan « ALN OUJDA » du moins de facto.
   JF PAYA  (A vous de juger)

INAUGURATION DU ROND-POINT Commandant HELIE DE SAINT MARC

Le Cercle algérianiste appelle à la mobilisation, le 19 octobre prochain, pour l'inauguration d'un rond-point "Commandant Hélie de Saint Marc", à Condom, dans le Gers.

À l’initiative de la commune de CONDOM, en présence du Maire Gérard DUBRAC et avec l’appui du Cercle algérianiste du GERS, le 19 Octobre prochain, à 12 heures, sera inauguré, du nom prestigieux du « Commandant Hélie de Saint Marc », en présence de sa fille Blandine de BELLECOMBE, un rond-point de la ville.

Le Cercle algérianiste, principale association nationale de Français d’Algérie, salue cette décision.

En choisissant de baptiser un rond-point du nom du « Commandant Hélie de Saint Marc », héros de la résistance et déporté à Buchenwald, la commune de CONDOM rend hommage à une personnalité d’exception aux hautes valeurs morales et au sens de l’honneur indiscutable.

Le Cercle algérianiste appelle à une mobilisation forte pour soutenir cette manifestation qui honore une personnalité d’exception qui a sacrifié sa liberté pour le respect de la parole donnée.

MOBILISEZ autour de VOUS !

Thierry ROLANDO Président national du Cercle algérianiste

Programme :

  • 12h       :      Baptême du rond-point / Rendez-vous route d’Eauze (32),au rond-point du      centre commercial Carrefour
  • 12h30     : Vin      d’honneur
  • 13h              : Repas (sur réservation avant le 12 octobre, 16€)
  • 15h              : Projection du film « Hélie de Saint      Marc, témoin du siècle »

Renseignements :

Françoise MORA----------- francoise.mora@wanadoo.fr-------- 06 82 28 03 57

Marie-Paule GARCIA----- marie-paule.garcia3@orange.fr---- 06 30 37 00 41

Communique_19_10_08 en PDF

« Rompre avec les vérités interdites de la guerre d'Algérie » 

Les 26 & 27 Octobre prochains se tiendra à PERPIGNAN le 42ème Congrès national du Cercle algérianiste, grand temps fort de la vie associative des Français d’Algérie.

Ce congrès, qui se déroulera parallèlement au 4ème Forum algérianiste du Livre rassemblant plus de 80 auteurs de notre communauté, sera ouvert à tous ceux, algérianistes ou non, qui partagent le combat pour la vérité historique et l’équité des mémoires.

Nous accueillerons à cette occasion, des personnalités à la parole libre, et réaffirmerons, notamment avec la projection du film sur les massacres du 5 juillet 1962 à ORAN ou avec la parution du nouvel Hors-série sur l’Algérie française, de Valeurs actuelles, en présence de son Directeur délégué de la rédaction, Arnaud FOLCH, notre détermination à rappeler que toutes les vérités sur les drames de la guerre d’Algérie, doivent être dites.

Nous mettrons à l’honneur des dons d’exception qui seront remis lors de cette grande manifestation, au Centre de Documentation des Français d’Algérie de Perpignan, et qui viendront ainsi enrichir ses collections.

Nous démontrerons enfin, en ouvrant nos tables rondes à des historiens et à des journalistes, mais aussi en présentant les Prix universitaire et littéraire algérianistes, que notre histoire et notre mémoire, sont toujours bien vivantes.

Nous vous attendons nombreux à ce grand rendez-vous OUVERT à TOUS !

Thierry ROLANDO
Président national du Cercle algérianiste

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1 novembre 2020

PN NÉS EN ALGÉRIE AVANT 1962 - RENOUVELLEMNT DE CARTE D'IDENTITÉ OU DE PASSEPORT

Circulaire concernant les français nés avant 1962 en Algérie Française ayant pour objet d'éviter les tracasseries de l'administration tatillonne ou d'un fonctionnaire zélée, parfois haineux, afin de leur faciliter l'obtention d'un nouveau passeport ou le renouvellement d'une nouvelle carte d'identité.

Dans ce but une ciculaire du ministère de l'intérieur a été publié au J.O de la République le 23 mars 2005.

Circulaire 2005

Télécharger le document officiel (circulaire 2005) du ministère de l'ntérieur

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16 février 2020

LA STATUE DE LA MINA

Ce samedi après-midi nous jouons au petit tas avec les pignols, pour une fois c’est moi qui gagne.
- Purée, René t’as de l’atteint aujourd’hui.
- Pourquoi aujourd’hui, j’ai pas de l’atteint d’habitude ? et puis qu’est-ce que tu manges encore Marcel ?
- Des torraïcos…
- Tu dois avoir le ver solitaire pour avoir toujours faim, torraïcos, cacahuètes, tramusos, jujubes, calentica….
- T’en veux ?
- Non-merci, je vise mal la bouche pleine.
Mon bras est ferme et mon noyau d’abricot dégomme le petit tas, mon petit sac de jute se gonfle un peu plus.
Assez brutalement le ciel s’assombrit, le vent se lève avec une violence incroyable, il fait presque nuit, un immense éclair zèbre le ciel. Le tonnerre qui lui succède fait vibrer toute la rue, inutile de dire que les pignols sont vite rangés.
D’énormes gouttes de pluie commencent à claquer sur le sol. Éclairs et tonnerres se succèdent, la pluie devient drue, un vrai rideau épais, en un clin d’œil la rue se transforme en rivière, les gens courent se mettre à l’abri sous les arcades de la rue d’Arzew.
Nous nous engouffrons dans le couloir de chez Bernard, nous sommes trempes et pourtant nous ne sommes restés sous la pluie que le temps de faire vingt mètres et nous voilà mouillés comme une soupe.
Cette pluie va faire du bien car depuis quelques jours c’est une étouffante chaleur torride.
Petit à petit les roulements de tonnerres s’estompent et s’éloignent, le soleil revient, la chaussée fume sous l’effet de la chaleur
- On devrait aller au ravin de la Mina, dit Marcel
- Pourquoi faire ?
- Dans quelques temps on ne pourra plus y aller à cause des travaux et avec une telle pluie on pourra facilement récupérer de l’argile.
Drôle de surprise, une immense palissade nous interdit l’accès au ravin.

FRONT DE MER

Les travaux du prolongement du boulevard Front de Mer ont commencé

- Aousse moi que je fasse cabessica, dit Robert.
Je croise mes doigts, Robert y glisse son pied droit et se soulève. Avec sa main gauche il saisit le haut des planches, pose ensuite ses deux pieds sur mes épaules et tout doucement il lève la tête jusqu’à ce que ses yeux dépassent le haut de la palissade.
- Alors ? Crie tout le reste de l’équipe.
- Il y a des grands trous pleins d’eau avec des ferrailles en forme de canes qui sorte de l’eau.
Ce qui veut dire que le chantier a bien commencé, les fondations du futur boulevard Front de Mer sont coulées et les ferrailles en forme de canes sont la future liaison avec les piliers.
- Ya du monde ?
- Walou !
- Même pas un garde ?
- Rewalou.
Ha ! Le garde si moi je ne m’en rappelle pas, mes fesses s’en souviennent.
Aux quatre Chemins entre saint Eugène et Dar Beïda il y a une route bordée de magnifiques mûriers. A l’époque des vers à soie, à la fin du printemps, on monte aux quatre chemins et c’est vrai que l’on massacre un peu ces pauvres mûriers. Mais les vers à soie sont très délicats, ils n’aiment pas la salade, ils n’aiment que les feuilles de mûrier.
Alors si tu veux avoir de beaux cocons dans ta boîte de souliers il faut des feuilles de mûrier. Tu peux les acheter, face à l’école Jules Renard le marchand de bonbons te vend des feuilles de mûrier mais elles valent le gusto et la gana, du moins pour nos bourses plates.
Le jeudi matin nous allions faire une razzia aux quatre chemins, nous mettions de côté la consommation de nos vers à soie, et l’après-midi à la sortie du studio des jeunes, à cent sous la branche, nous gagnions vite et bien notre vie.
Mais voilà un jeudi matin juste à la fin de la récolte, je suis sur un arbre et je vois les copains détaler
- Le garde, René, taillo…
Au moment où j’atteins le sol, une détonation claque et une violente sensation de brûlure vient inonder le bas de mon dos, mais cela me donne une accélération suffisante pour ne pas être rattrapé.
Pendant quinze jours j’ai eu du mal à m’asseoir, c’est pourquoi les gardes je m’en méfie maintenant.

Heureusement ce n’était qu’une cartouche de sel,

Robert est toujours sur mes épaules et maintenant il ne fait plus seulement cabessica, il a entièrement passé sa tête au-dessus de la palissade.
- Au fond à gauche il y a un passage, dit Robert, baisses toi doucement René.
Je plie les jambes, Robert saute et hop ! Direction le bout de la palissade.
- Faites gaffe ça glisse !
- Mais qu’est-ce qu’ils ont fait de notre Mina ?
Le terrain est un peu apocalyptique, tout est gris blanc, sauf les ferrailles noires en forme de canes qui émergent des trous d’eau. Le passage d’engins pour faire les trous a tout saccagé, il n’y a guère de trace de verdure.
Nous nous dirigeons vers la source qui coule à gros bouillons, garder l’équilibre dans ce bourbier glaiseux n’est pas chose facile et plus souvent qu’à notre tour nous nous retrouvons sur les fesses.
- Bon, Marcel tu ramasses de la terre glaise et on se tire, Marcel….Mais il est où ?
- Regardez, son bras qui dépasse du trou !
Marcel est tombé dans un des trous de fondation des piliers, heureusement il a pu s’agripper à une des ferrailles, nous nous précipitons pour le sortir de ce bourbier, il est enduit de la tête aux pieds d’un coulis d’argile.
Il est tout tremblant, pas de froid parce que le soleil est ressorti, mais il a eu très peur, seul il se serait certainement noyé, en quelque sorte nous lui avons sauvé la vie, nous sommes des héros quoi !
- Allez ouste à la petite source ! On va essayer de te faire une beauté, il faut te rincer et avec la chaleur tu seras vite sec.
- C’est quelle heure ? demande Marcel
- Sept heures, t’es pressé ?
- J’ai rendez-vous avec mes parents à huit heures, nous allons au Colisée voir « les vacances de monsieur Hulot »
Avec de vieux chiffons ramassés sur place et rincés dans la source nous lui refaisons une beauté.
- Voilà t’es beau comme un camion Latil dit Bernard.
- Dommage qu’on a pas de l’estropajo, on t’aurai briqué comme un sou neuf.
- Déjà me de lios l’estropajo c’est pour la vaisselle.
- Allez ouste on remonte au quartier !
- Et doucement parce que ça glisse !
- Purée tché on a même pas ramassé d’argile, s’inquiète Georges.
- Nous non, mais Marcel oui, c’est sûr qu’il n’aura pas de rhumatismes, et dire qu’il y en a qui payent pour faire ça, tu te rends compte la chance que tu as, demain tu prends un billet la loterie algérienne..
Le ciel se plombe à nouveau comme si la pluie allait refaire son apparition, il est vingt heures et il fait presque nuit.
Nous venons d’arriver rue Élisée Reclus, nous sommes à hauteur de la boucherie chevaline, les parents de Marcel sont sur le seuil du numéro 11 et font de grands signes.
Marcel tape un sprint pour rejoindre ses parents et les voilà partis pour le cinéma.

Pendant deux jours aucunes nouvelles de Marcel, sa mère nous a fait savoir qu’il était puni et qu’il ne fallait plus qu’il joue avec des voyous comme nous.
Cette fois la sentence est très dure, car seul, Marcel aurait péri noyé, nous lui avons sauvé la vie, et nous sommes traités de voyous.
Les jours passent et nous trainons rarement au quartier car dès qu’il se commet une « tonterilla », c’est nous que l’on accuse,
Sauf aujourd’hui ou Georges allié à Bernard dispute une partie de « pitchac » contre Robert et moi.
Le pitchac s’est modernisé, autrefois composé de franges de papier glissées dans des pièces de monnaie trouées, il est maintenant formé de rondelles de chambre à air de roues de vélo, assemblées par une ficelle.
C’est un véritable jeu d’adresse et de jonglage avec les pieds, les genoux, les cuisses et la tête. Le pitchac ne doit jamais toucher terre, sinon l’on perd son tour.
Il faut marquer des buts à l’adversaire et donc le tir a un rôle primordial et la « javalette » vaut deux points.
Cette insidieuse javalette déroute l’adversaire, de l’intérieur du pied il faut tirer en passant derrière la jambe d’appui. L’adversaire s’attend à une nouvelle passe et la botte secrète, difficile à exécuter marque deux points.
Le tir direct est interdit, il faut jongler puis tirer.
Les javalettes de Georges sont meurtrières et Bernard fait des exploits sur tous mes tirs, lui d’habitude goal passoire, fait un sans-faute et nous sommes en train de ramasser la peignée du siècle.
Robert engage deux jongleries pied droit, il me passe le pitchac et au moment où je tire une boule de papier descend du ciel, ce qui surprend Bernard et but enfin !
- C’est de la triche ! S’insurge Bernard, j’ai été gêné par la boule de papier !
- Comme si c’était de notre faute et si tu as été gêné c’est bien fait ! Ajoute Robert. Ça suffit la « tchamba » et puis c’est quoi ce « papelico » ?
- C’est l’écriture de Marcel assure Georges en défaisant la boule de papier. Écoutez ce qu’il nous raconte :
« Mes chers amis, je suis puni et je passe mes journées à faire des dictées, des problèmes, des rédactions, des traductions d’anglais et tout le toutim.
Quand nous sommes arrivés au cinéma les lumières commençaient à s’éteindre dans le cinoche il y faisait une chaleur d’enfer.
Les actualités françaises avec les danseuses, le train qui te vient dessus et le coq de Pathé journal pour commencer, un documentaire sur la fabrication du fromage qui durait, durait, durait : j’ai failli m’endormir, heureusement un dessin animé de Popeye le marin et sa copine Olive m’a réveillé..
Puis la lumière est revenu d’abord tout doucement, pendant les réclames d’Afrique Film et à la fin quand le petit noir dit « Afrique Film 13 rue Aubert Alger » en tournant les yeux, la lumière est revenue complètement et c’est là que ma maman a poussé un énorme cri qui a fini de me réveiller.
Tous les regards de la salle étaient tournés vers nous.
- Mon Dieu mon pauvre Marcel il est statufié ! hurlait ma mère
C’est vrai je ressemblais à une statue, la glaise avait complètement séché, j’avais l’impression d’être dans un moule.
- Regardes chérie, il bouge, dit-elle à mon père, vite, il faut l’amener à la clinique.
- Mon fils qu’est-ce qui t’arrive ! Viens vite viens.
On dérange tout le monde à chacun de mes pas des morceaux de glaise sèche tombe sur le sol.
On peut nous suivre à la trace, les gens commencent à rigoler, mon père est rouge de honte.
Arrivés dans le hall, maman met de la salive sur un mouchoir et me frotte la figure.
- Mais c’est de la boue, mais tu es plein de terre. Elle me secoue frénétiquement, la glaise se détache et jonche la moquette du cinéma.
Puis les « calbotes » commencent à pleuvoir, du Colisée jusqu’à la maison, heureusement que l’on habite pas loin.
Voilà, il ne faut pas en vouloir à mes parents, mais la peur et la « rachma » devant tout le monde….
En tout cas merci de m’avoir sauvé la vie.
Et c’est signé Marcel.

Madame Rivier, fidèle à elle-même, est montée chez Marcel et a tout expliqué à ses parents.
Pour se faire pardonner de nous avoir traité de voyous sa maman nous a préparé une bonne agua limon et Marcel n’est plus puni.
Quand a nous La Mina c’est fini !

 René Mancho l'Oranais

1 novembre 2020

ENSEIGNANTS ASSASSINÉS PAR LE FLN / COMMUNIQUÉ DU CERCLE ALGÉRIANISTE

Le 1er novembre, celui de la "Toussaint rouge" de 1954.
Au Caire, la station de radio d'Etat "La voix des Arabes" annoncera que "la lutte pour la liberté, l'arabisme et l'islam a commencé". Au moins le message est clair, le soulèvement est essentiellement ethnique et religieux. Et cela porte un nom, le djihad. Révélateur, les rebelles s'appellent eux-mêmes, et sont toujours appelés en Algérie, des moudjahidine, des combattants de la guerre sainte. Mot d'ailleurs formé sur djihad.
Pourtant, lorsqu'après 8 ans de massacres non-stop, les Français d'Algérie s'exileront en métropole, l'opinion, majoritairement, les considèrera comme les principaux responsables...
Mais la roue tourne, pas assez vite encore... tous les yeux ne sont pas encore ouverts... LVD

"Évidemment les Français ont été choqués à juste raison. Je ne sais pas si c’est par ce que cet homme était professeur ou si c’est par ce qu’il a été décapité, mais cet attentat a eu bien plus de médiatisation que cet homme égorgé cet été à Romans devant son fils de 12 ans, comme s’il y avait des degrés dans l’horreur, ou comme si la vie de ce professeur, aussi sympa soit-il, avait plus de valeur que celle des deux jeunes filles égorgées sur la place face à la gare Saint-Charles à Marseille, ou celle du curé de Saint-Étienne-du-Rouvray ou de celle d’Hervé Cornara à Saint- Quentin-Fallavier, pour ne citer qu’eux. Ce professeur a donc eu  droit à un hommage national tel qu’en a décidé notre président de la République. Alors, que les choses soient bien claires, je ne suis pas en train de me plaindre, et loin s’en faut que cet homme ne méritait pas cet hommage. Je dis simplement que ceux que j’ai cités et ceux que je ne pouvais pas citer tant la liste est, hélas, bien  trop longue MÉRITAIENT TOUT AUTANT LE MÊME HOMMAGE et il ne faut surtout pas les oublier !" Patrick Jardin

Instituteurs et instructeurs des départements d'Algérie "Assassinés pour la France : 1954 - 1962"

Paru sur la revue "Trait d'Union N° 48, décembre 2000 
 
1954  
* MONNEROT Guy, assassiné à Tifefel (Aurès) le 11 novembre

1956  
* DUPUY Paul, de Montpellier est porté disparu le 7 janvier en Kabylie
* NICOLAÎ Jean-François, assassiné le 11 avril à Vieux Mila
* Mme PICHELIN du collège de Blida assassinée à la Chiffa en mai
* NAUDONT Norbert, assassiné à Sidi Bel Abbés le 9 octobre
* PONCELET Pierre-André, professeur de musique, grièvement blessé à ALGER le 27 octobre
* PEREZ Vincent, assassiné à Alger (20 ans) en novembre
* CHAROLLES, instituteur à Messad (Djelfa) assassiné avec sa femme et leur bébé
* ADDED Jacques, un jeune normalien, tué à Constantine, le 15 décembre
* SIROUR, instituteur, est enlevé près de Colomb-Bechar le 30 juin

1957
* HADDID Jacky, 20 ans, assassiné à Constantine en 1957
* Mlle ALCARAZ Lydie, égorgée à Mazouna le 8 mai 1957

1958
* ARCAMONE Antoine assassiné le 8 février 1958 près de Guelma
* CURTIL Jean, un jeune instituteur de Constantine disparaît en allant visiter les ruines romaines à proximité de la ville le 1 mai
* Mlle SCHNEIDER Nelly, égorgée à Mazouna le 8 mai
* Mlle MORAND France, assassinée près de Boufarik le 16 octobre
* TOUX Pierre, directeur, assassiné à Bugeaud le 9 novembre
* BIRAC Bertrand, directeur, assassiné à Blida le 10 novembre
* BARBERIS Bernard, 20 ans, assassiné à Mechtras
* ADDED Jacques assassiné à Constantine (4ème année d'E.N.)  

1959
* Mlle VALLE Antoinette, institutrice à St Cyprien les Attafs assassinée en octobre
* BACRIE Robert, instituteur assassiné en 1959 sur la route d'Aïn-Mokra (Bône)
* Mme FLAMENT, institutrice enlevée à Mirabeau le 1er décembre
* FLAMENT André, assassiné à Bouberak le 1er décembre
* CECCALDI Antoine, assassiné à Blida le 2 décembre
* GAUTIER Francis, directeur, assassiné à Souma le 2 décembre
 
 
1960
* Mme SENU, directrice assassinée à Rochnia le 30 janvier
* DAMPROBE, professeur au C.C. de Mac Mahon, assassiné le 16 juin
* CHOUKROUN Akli, directeur, assassiné à Sidi-Aïch

1961
* PIACENTILE Georges, assassiné à Oran le 25 juin
* GROUART DE TOCQUEVILLE Arnaud, instituteur à Kenchela, assassiné le 14 juillet
* BON Pierre, instituteur à Aïn Dakar (Sétif) assassiné le 7 octobre
* BENECH jean, assassiné le 21 octobre à Oran
* LUCCHINI Antoine, assassiné rue Darwin à Alger le 17 novembre
* TOUX Pierre, directeur, assassiné à Bugeaud
* VAISSADE, instituteur, Cité Ameziane (Constantine) assassiné
* CANILLAC Gérard Danielle assassiné à Kherba près d’Affreville
* ALEMANY-FERNANDEZ Danielle assassiné à Kherba près d’Affreville

1962
* COURVOISIER, "disparu" à Tlemcen début d'année
* TOUBAL Mahieddine, assassiné à Maison Carrée début d'année
* PALISSIER Armand, instituteur (20 ans) école Gambetta, assassiné le 10/01/62 à Alger
* DIAFFER Mohamed, directeur, assassiné à Birmandréis le 26 janvier
* BEYTOUT Jean-Pierre, assassiné le 3 février à Kouba  
* VIALA Marius, assassiné à Affreville le 19 février
* SEMBACH Marc, instituteur à Constantine, assassiné le 28 février
* ROUSSEAU Jean-Claude, 19 ans, assassiné à Maison Carrée en février
* FALZON Bernard, instructeur assassiné le 11 mars à Aïn Kerma
* Mme Vve HUGUES René, tuée rue d'Isly à Alger le 26 mars
* LAMENDOUR Gilbert, tué rue d'Isly à Alger le 26 mars
* LURATI Henri, tué rue d’Isly à Alger, le 26 mars
* Mme MESQUIDA Alfred, tuée rue d'Isly Alger le 26 mars 1962
* FIORE Gérard, 18 ans, "disparu" à Jemmapes le 26 avril 1962
* BORDES Lucien, 22 ans, assassiné en mars 1962 à Alger
* EMOURGEON Jean-Pierre, directeur, assassiné à Constantine en mars
* LLINARES Noël, directeur, assassiné à Alger en mars
* GARCIA André, 23 ans, disparu, le 28 avril
* Mme PEREZ Claude, disparue à Inkerman le 4 mai
* RUBIO José, "enlevé" à l'Arba le 17 mai
* GRIMALT jean Claude, "enlevé" à Belcourt Alger, mai
* COURIOL Jean, "disparu" à Rocher Noir le 11 juin
* SINTES Roger, "disparu" à Alger le 23 juin
* Mlle KOHLER Eliane, disparue Clos Salembier Alger, juin
* CINESTE Daniel, "disparu" (!) à Aîn el Turck le 5 juillet , instructeur, 19 ans.
* GARCIA Marcel, "disparu" à Oran le 5 juillet 1962
* PARDO Raymond, "enlevé" à Oran le 5 juillet 1962
* RUBIO Antoine, assassiné à Ain Témouchent le 5 juillet
* ULPAT Marcel de Vialar, assassiné à Oran le 5 juillet
* LESCALIER Guy, "disparu" à Misserghin (Oran) le 6 juillet
* CHILLAUD Claude, "disparu" à Boufarik le 30 juillet
* WOLF Henri, directeur, assassiné à Oued-Fodda en juillet
* BONAMY Gérard, "disparu" à Birkadem le 2 août
* Mme ROBERT, institutrice assassinée à Montgolfier avec ses 2 enfants de 3 et 5 ans le 6 septembre
* PISSIS Henri, "disparu" à Hassi-Messaoud le 11 septembre
 
DATES inconnues ?
BOSSERT, directeur, assassiné à Abbo
PASQUALINI Marius, assassiné à Maison Carrée
JOUGOUGNOUX, égorgé près de Bougie

1956- CAMUS-fell-isl


 

Cercle algérianiste national
Sauvegarder, défendre, transmettre l'histoire et la mémoire
des Français d'Algérie

LE CERCLE ALGERIANISTE
SOLIDAIRE DU CORPS ENSEIGNANT

Nous, Présidents des Cercles algérianistes, réunis ce 18 octobre 2020 en Assemblée générale de notre Fédération, totalement solidaires du Professeur Samuel Paty et des siens, tenons à rappeler que l’abominable assassinat de cet enseignant provoqué par l’islamisme, reste inséparable de l’identique assassinat de l’instituteur Guy Monnerot, premier acte de la « guerre d’Algérie », dont les causes sont parfaitement identiques.

Nous ne saurions oublier également ces 82 instituteurs souvent institutrices, assassinés du 1er novembre 1954 au 5 juillet 1962 pour les mêmes raisons.

Ces mutilations sont exécutées à des finalités de terreur, en vue d’imposer par le sang, une idéologie à laquelle, comme sentinelle nous ne cessons de nous opposer depuis 66 ans et cela même si ce parallèle continue à déranger bon nombre de nos concitoyens et à ne toujours pas être entendu.

Télécharger le communiqué du 18 10_2020

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17 janvier 2020

BENJAMIN STORA DÉFENDU PAR GUY PERVILLÉ

Colmar, le 15 janvier 2020

 

Par Jean-Michel WEISSGERBER

 

Réplique à Guy PERVILLE qui entend défendre un collègue « historien », le phagocytaire Benjamin STORA (B.S.)

bs

D’aucuns qui me lisent régulièrement ne manqueront pas de s’exclamer « Encore Benjamin STORA ! Vous lui faites trop de publicité, à lui et à sa « groupie » Rosa MOUSSAOUI ! Laissez-les donc moisir dans leur haine anti-française récurrente ! »

Il m’appartient néanmoins de contrer la démarche d’un honnête historien français, Guy PERVILLE, véritable spécialiste de l’Algérie, lui, généralement très apprécié de nombre de mes amis, qui est en passe de se fourvoyer en prenant la défense d’un personnage de moins en moins recommandable : B.S.

Je le dois surtout à mes amis pieds-noirs, décontenancés par une attitude de l’ami Guy, qui me semble surtout agir  par solidarité entre « collègues » historiens !

Bref, retour sur les faits.

Au cours de l’automne 2019, Valeurs Actuelles publie son Hors-Série numéro 21 intitulé : « les vérités interdites ». Au sommaire avec un discours inhabituel :

-l’emprise de l’islam sur le FLN, un front ô combien destructeur jusqu’à aujourd’hui ; les « barbouzes » alliés aux chefs de la zone autonome d’Alger, Si Azzedine ; Oran juillet 1962 avec le répugnant Général Katz ; le massacre des harkis… Bref  HONTE ET DESHONNEUR.

Un article retient l’attention : celui que consacre Bruno LAREBIERE au très imposant Benjamin STORA « l’historien officiel ».

Le piège pour l’auteur qu’il flaire dès la première ligne : s’en prendre à son physique !

C’est fait. Il faut dire que la tentation s’avère d’autant plus grande que notre zèbre B.S. s’affiche tous azimuts, ne ratant pas une occasion de paraître, dès que l’on évoque son sujet de prédilection, l’Algérie : toujours en première ligne avec HOLLANDE, MACRON…

Votre serviteur, sans se concerter avec l’ami Bruno a fait de même, voir sa contribution à Riposte Laïque et Popodoran du 6 septembre 2019 : « Il devient d’ailleurs de plus en plus incontournable tellement sa silhouette s’élargit ».

B.S. rentre dans une colère épouvantable et accuse LAREBIERE et Valeurs Actuelles d’antisémitisme ! PAS MOINS !

Cette accusation fait plutôt un flop ! Mais est quelque peu reprise sans trop grande conviction par la sépharade Martine GOZLAN, originaire de Constantine, comme la famille STORA ; elle apparaît surtout avec véhémence sous la plume de l’agitée Rosa MOUSSAOUI qui s’en donne à cœur joie dans la dénonciation de l’extrême droite, représentée à merveille par Valeurs Actuelles.

Cela donne alors dans l’édition des 15, 16 et 17 novembre 2019 de l’Humanité « la vielle caricature antisémite du juif devenu gras par enrichissement frauduleux ». On ne savait pas jusqu’alors la Rosa (qui mousse ! Ah ! Oui !) aussi chatouilleuse sur le chapitre de l’antisémitisme…

Mais l’accusation d’antisémitisme ne semble pas devoir prospérer :

-          Un, l’accusateur numéro 1 aurait dû être non Benjamin STORA, la « victime », mais bien une des ligues ad’hoc qui combat ce fléau ;

-          Deux, l’organe de la LICRA, tout de même expert en la matière, reconnaît par l’intermédiaire d’une voix très autorisée, Christine ALBANEL, dans son édition de décembre 2019 du Droit de Vivre, que l’antisémitisme d’extrême droite semble désormais moribond.

-          On notera d’ailleurs que les militants de la Licra contrairement à notre pétillante Rosa se mobilisent bien plus contre l’assassin de Sarah HALIMI que contre l’hebdomadaire Valeurs Actuelles.

Je pense en conséquence, cher Guy PERVILLE, que cette accusation d’antisémitisme, à l’encontre de l’article incriminé, ne saurait prospérer.

Reste donc toujours cette mise en cause du physique de la personne attaquée.

Je crois aussi pouvoir soutenir qu’il faut relativiser le « dommage » occasionné à la victime de Bruno. L’agression commise ne relève-t-elle pas plutôt d’une moquerie de bien mauvais goût je vous l’accorde, que d’une méchanceté intrinsèque.

Vous n’allez tout de même pas vous identifier à la victime alors que vous reconnaissez vous-même – je me réfère à votre texte – « que depuis le début des années 1990, comme on l’a vu, il a acquis une célébrité sans précédent parmi les historiens, au risque de faire oublier tout ceux – et ils sont nombreux qui ne bénéficient pas de la même notoriété »… et d’ajouter (je vous cite) « que ces écrits, ces déclarations sont tellement nombreuses qu’il est très difficile de les suivre exhaustivement »…

Voilà, très cher Guy PERVILLE, qui n’est pas vraiment de nature à nous inciter à engager « un débat libre et respectueux avec Benjamin STORA ».

En fait, il y a malheureusement beaucoup plus grave pour la réalisation d’un tel débat avec Benjamin STORA ! Ce débat n’est pas envisageable : le B.S. en question n’étant pas un historien impartial mais tout au contraire un partisan chez qui affleurent rapidement le parti-pris, voire la haine.

Vous citez le livre de BS : « le transfert d’une mémoire ». Je vous renvoie à la page 138 où cet individu écrit sans vergogne : « rappelons que la situation imposée aux Algériens au temps de la colonisation française était la suivante : devenir citoyen français, c’était remettre en question son appartenance religieuse ».

FAUX – ARCHIFAUX… De nombreux indigènes de nos départements français d’Outre-Méditerranée étaient devenus pleinement français tout simplement en renonçant au statut coranique. Je le sais d’autant mieux que j’ai soutenu avec acharnement les Mahorais qui sont devenus pleinement français et de façon irrévocable, en renonçant à la justice des cadis et à la polygamie.

Donc B.S. raconte n’importe quoi !

Pire encore, cher Guy PERVILLE j’ai démontré sans contestation possible par deux contributions à Riposte Laïque (des 26 juillet 2015 et 6 septembre 2019) que Benjamin STORA s’est inféodé à l’autorité de Madame la Consule Générale d’Algérie de Strasbourg, une certaine Houria YOUSFI dont l’époux se trouve dans un cachot Outre-Méditerranée.

Pour conclure, provisoirement, je dirais que j’ai infiniment plus de respect pour l’historien algérien Daho DJERDAL qui n’hésite pas, à déclarer : « les Algériens qui ont pris le parti de l’indépendance de l’Algérie étaient une infime minorité » ou encore : « Beaucoup d’Algériens n’ont pas fait leur deuil du départ des Français de leur pays ». Que voilà un garçon intéressant et sympathique dont nous reparlerons.

Respectueusement,

Jean-Michel WEISSGERBER 22, Rue des Boulangers 68000 Colmar

Article transmis par Maurice Calmein

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5 novembre 2019

ET ILS PARTIRENT VERS LA TERRE PROMISE…

« Du temps de la France, l’Algérie c’était le paradis ! » (HOCINE AIT AHMED, chef historique du F.L.N algérien)

Par José Castano

            La question de la mémoire entre la France et l’Algérie demeure toujours, plus d’un demi-siècle après l’indépendance, un problème récurrent savamment entretenu par les chefs d’état de ces deux nations…

           Les trois derniers présidents français ont pointé, chacun à leur manière, la responsabilité française dans la guerre et la colonisation, dénonçant tour à tour, une France qui « manquait à ses valeurs universelles » pour François Hollande, et un système colonial « profondément injuste », pour son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

           Le 15 février 2017, à Alger, le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, choisit de condamner la colonisation française en Algérie en ces termes : « C’est un crime, un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes. »

           La France avait donc commis un « crime contre l’humanité » lorsque, en 1830, elle avait abordé les côtes algériennes dans le but essentiel de mettre fin à la terreur barbaresque en Méditerranée, libérer les esclaves chrétiens et éradiquer la traite des blanches liée à la culture du harem… Et il aurait fallu « présenter nos excuses » à l’égard de ceux qui pillaient, rançonnaient, massacraient et réduisaient en esclavage (principalement) la chrétienté ?…

           Si Monsieur Macron avait pris la peine de s’informer sur les raisons réelles de cette expédition, il aurait appris qu’à cette époque, l’Algérie n’était pas un territoire indépendant mais une possession turque. Elle ne constituait pas un Etat, encore moins une nation. Elle n’avait pas de frontières. Elle constituait une mosaïque de tribus qu’aucun lien, sauf le religieux, n’unissait entre elles… et encore seulement d’une façon très fragmentaire.

           La mission remplie, qu’allait-on désormais bien pouvoir faire de ce pays libéré de la tutelle turque ?

           Si la France abandonnait le terrain, tout donnait à penser que d’autres Etats lui succéderaient, particulièrement l’Espagne et l’Angleterre. A quoi auraient donc servi tant d’efforts ? De sacrifices humains ? D’argent dépensé ?...

           Alors, la conquête du pays fut décidée et avec elle, l’envoi des premiers colons

           En 1848, après les sanglantes journées de juin, le gouvernement français choisit de faire de l’Algérie un lieu de déportations et c’est pour éviter une nouvelle révolution que, le 19 septembre 1848, l’Assemblée Nationale vota 50 millions pour la création de 42 « colonies de peuplement » ou « centres agricoles » pour établir 13500 « colons » français dans le but « d’occuper » ces Parisiens jeûneurs malgré eux et qu’on devinait prêts à se faire turbulents.

           Les premiers déportés furent les « communalistes », qui devaient être rejoints en 1852 par ceux qui avaient osé répondre « NON » au plébiscite, puis par les Alsaciens-lorrains de 1870. Que savaient les uns et les autres de l’Afrique ? Pas grand-chose… si ce n’était que le pays était chaud, où les soldats enjuponnés de rouge qu’on appelait zouaves se battaient six jours sur sept contre les « Mahoms » dont le péché mignon était de couper la  tête aux chrétiens, et que certains civils, dont on avait dit qu’ils étaient allés chercher fortune par là-bas, n’étaient plus reparus.

           Ils retrouvèrent sur place ceux qui, depuis une dizaine d’années déjà, pataugeaient dans les boues des marécages infestés de miasmes, rongés par le paludisme et la malaria, la cervelle à moitié cuite sous l’aveuglant et lourd glissement du sirocco et qui étaient partis vers l’Afrique, comme on se met en marche vers la terre promise…            

           On avait promis à ces malheureux des merveilles… ils découvrirent un désert, une lande hérissée de broussailles au bord d’un marais pestilentiel où pullulaient les moustiques. Mais ils ne pouvaient pas repartir ! Ils étaient pris au piège de leur propre rêve, prisonniers de l’Afrique… et déjà promis à la malédiction qui allait s’abattre sur elle…

           Dans un pays où certaines régions de colonisation étaient en majeure partie des marécages, le paludisme faisait des ravages effrayants. En 1841, dans son étude « Solution de la question d’Algérie », le général Duvivier écrivait : « Les plaines telles celles de la Mitidja, de Bône et tant d’autres ne sont que des foyers de maladies et mort. Les assainir, on n’y parviendra jamais… Les plaines pour les Européens, sont et seront toujours longtemps de vastes tombeaux. Qu’on abandonne ces fétides fosses ! ».

           Vastes tombeaux ! Fétides fosses ! Quel programme engageant ! Et le général Berthezène d’affirmer, menaçant : « La Mitidja n’est qu’un immense cloaque. Elle sera le tombeau de tous ceux qui oseront l’exploiter ! ». 

           Pourtant, quelques années plus tard, à force de courage, de patience, de persévérance, d’abnégation, mais aussi de privations, de souffrance, de misère et de centaines de morts usés à la tâche, la Mitidja, « ce marais pestilentiel », devint la perle et la plus riche contrée agricole de l’Algérie : « la première victoire de la quinine », « la plus belle réalisation du génie colonisateur de la France », « l’émeraude pêchée dans la vase », écrira le colonel Trumelet.

           Typhus, choléra frappèrent inexorablement. Bugeaud, rentré en France, mourra du choléra en 1849. Dans les Centres de colonisation, où l’hygiène était rudimentaire, ce mal surtout faisait des ravages terribles. Des villages entiers furent décimés.

           Chacun était désormais lié au sol, au ciel, aux périls de toujours et devait se défendre, à la fois, contre les éléments et les bandes armées qui parcouraient le pays. Elles le ravageaient au jour le jour, sans plan arrêté. L’insécurité régnait partout. Les cavaliers en burnous, les yatagans, les Hadjouths et les pillards se chargeaient de trancher les gorges et d’enlever les femmes pendant que les hommes tentaient de maîtriser les meules de fourrage en proie aux flammes, produit de leur labeur de forçat.

           Dans les cimetières, les rangées s’ajoutaient aux rangées où s’affirmait ainsi le commencement d’un peuple. L’Afrique devenait une « terre à sépultures »…

           Rien de ce qu’ils avaient rêvé ne s’était  accompli comme ils l’avaient espéré. Tout s’était passé autrement, avec plus de dureté et de cruauté, mais à force d’énergie à travers les échecs, les souffrances, les malheurs, à force de volonté, de patience et de génie, ils avaient donné un sens à ce que le destin et l’Histoire leur avaient confié.

           Alors arrivèrent pour essayer de vivre à côté de ces Français têtus, des frères latins, tout aussi miséreux : Espagnols, Italiens, Maltais, Génois, Siciliens… Un point commun les unissait : l’extrême misère ! L’Algérie –leur avait-on déclaré- c’était l’eldorado ! Et puis, ce pays était plus proche de l’Europe que la Californie…

           Comme il y eut un rêve américain après la seconde guerre mondiale, il y eut à partir de 1840, un rêve algérien…

« Français de France », les fils de cette France qui les avait exilés protestèrent contre l’intrusion de ces nouveaux défricheurs :

« Ne sommes-nous pas capables d’arriver nous-mêmes à nos fins ? Ne l’avons-nous pas suffisamment prouvé ? »

           La mère-patrie leur répondit doucement :

           « Ces étrangers sont là pour vous aider dans votre tâche. Ils auront des terres qui auraient fini par vous tuer. Ils réussiront à n’y pas mourir, habitués qu’ils sont déjà à la grande misère, à l’extrême fatigue. Ne les renvoyez pas ! Accueillez-les au contraire en associés ».

           Tous, étaient des déportés de la politique et de la misère, des réfractaires, des exilés, mais ils portaient en eux ce germe qui s’appelle l’audace et que leurs parents demeurés dans les vieux pays d’Europe allaient inexorablement laisser mourir comme des semailles gelées.

           Ensemble ils édifièrent cette Afrique latine qui, en bonne justice, se fondit, s’harmonisa en une seconde France. C’est ainsi que la grande famille européenne se forma et à côté d’elle, la famille musulmane commença à concevoir que ces roumis n’étaient –tout compte fait- ni des adversaires, ni des parasites, et que par conséquent il n’était nul besoin de leur couper la tête… Elle se risqua, se rapprocha, écouta, puis accepta l’invitation à l’initiation.

           Les étrangers poussaient la charrue un peu plus loin que les Français. Les Arabes consentaient à venir à la rescousse de l’effort des uns et des autres. L’Afrique du Nord toute entière devenait un musée ethnographique où allaient commencer à se désintégrer dans le silence baignant des paysages vitrifiés, les débris de toutes les races du monde méditerranéen donnant naissance à une nouvelle race : Les Pieds-Noirs.

           La foi, l’amour, la bonne volonté, la ténacité, les sacrifices, la confiance, les chagrins n’avaient pas manqué. Et tout cela, avec les morts et avec les vivants, avec ceux qui creusaient, ceux qui labouraient, ceux qui conseillaient, tout cela, ensemble, avait contribué à écrire l’histoire de l’Afrique du Nord.

           Ils fondèrent une colonie à l’image de la France, offrirent aux indigènes les premiers enseignements de notre culture, débrouillèrent à notre intention l’écheveau des connaissances locales indispensables. Puis, satisfaits de leur effort, ils demandèrent à cette terre qu’ils avaient prise de les accueillir dans son sein pour l’éternité et ils s’éteignirent, loin des doux réconforts de la mère patrie.

           La France, du reste, n’avait pas attendu leur décès pour les rayer du nombre de ses enfants. Dès leur départ, souvent définitif, elle avait considéré comme perdus ceux qui allaient porter au loin son renom et son drapeau. Elle avait revu sans gratitude ceux d’entre eux qui revenaient lui consacrer leur vieillesse, alors que d’autres ne purent même pas atteindre le port et succombèrent en mer.

           C’est ainsi que naquit, grandit puis se dissipa dans des vapeurs de sang, de larmes et de passions, un miroir épique vers quoi des millions d’hommes et de femmes marchèrent en portant les douleurs et les enchantements de l’amour.

           Si les pierres de gloire ne gardent pas leurs noms, si leur sacrifice est demeuré anonyme, nous n’en devons que davantage apporter l’hommage de notre piété reconnaissante à ces rudes artisans de la plus splendide entreprise française qui ait jamais été tentée.

           En deux siècles, sous deux Empires et quatre Républiques, ces hommes allaient servir dans les Armées françaises. Officiers ou simples soldats, la plupart du temps, volontaires, ils allaient être de tous les combats mais aussi de toutes les tâches quotidiennes, même les plus modestes. Pour les morts et pour les blessures du corps et de l’âme, la France leur décerna des croix… puis elle les combattit, les chassa de cette terre ingrate qu’ils avaient arrosée de leur sueur et de leur sang, et les effaça de sa mémoire.

           En politique, c’est peut-être la foi qui sauve, mais ce sont les œuvres qui comptent. C’est par ses œuvres que l’Algérie, fille de la force française, a montré au monde qu’elle n’a pas démérité des magnifiques énergies qui se sont, aux temps héroïques, inclinées sur son berceau. Ce rêve de misère ensoleillé dura 132 ans et il durerait encore si les forces du mal n’avaient pas en ce monde souvent l’avantage sur les apôtres du bien.

José CASTANO 

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1 Novembre 2019 Emmanuel Macron adresse ses "vœux les plus sincères au peuple algérien"

           Décrété "Fête de la Révolution", le 1er novembre est férié en Algérie. Le chef de l'Etat français a choisi ce jour pour adresser ses "vœux les plus sincères" au peuple algérien.

           « Pour la fête nationale algérienne, j’adresse mes vœux les plus sincères au peuple algérien et rends hommage à son esprit de responsabilité en cette période cruciale pour son avenir. Je souhaite que nos amis algériens relèvent par le dialogue, en toute liberté, les défis futurs. »

Sur le Forum des Parachutistes : Cliquez sur : http://paras.forumsactifs.net/t26916-les-collabos-du-jour#175281

 

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Vient de paraître  Valeurs Actuelles Hors-série n°21

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 Revoir Mon blog    /   Mes ouvrages    /   Ma biographie

30 octobre 2019

JEAN BASTIEN-THIRY - 11 NOVEMBRE 2019

            Pour le 56ème anniversaire de la mort du Colonel Jean Bastien-Thiry fusillé le 11 mars 1963 au Fort d’Ivry, le Cercle Jean Bastien-Thiry vous invite à venir au cimetière de Bourg-la-Reine (92) (27 rue de la Bièvre) à participer le 11 novembre : En mémoire des Français tombés pour l’Algérie française et durant les deux guerres mondiales

1962 – 2019 : IL Y A 57 ANS 

Rendez-vous le 11 novembre 2019 à Bourg-la-Reine. N’hésitez pas à inviter des jeunes qui bien souvent sont mal informés sur cette période.

Cercle Jean BASTIEN-THIRY – BP 50070 – 78170 La Celle-Saint-Cloud

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La cérémonie au cimetière de Bourg-la-Reine aura lieu le 11 novembre 2019 à 14h30

Appel : pour le 11 mars 2020, merci de signaler avant le 5 février 2020, les cérémonies que vous organisez en province au Cercle Jean BASTIEN-THIRY – BP 50070 – 78170 La Celle-Saint-Cloud

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19 octobre 2019

VALEURS ACTUELLES - ALGÉRIE FRANCAISE

LES VÉRITÉS INTERDITES

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J’ai le plaisir de vous annoncer la prochaine sortie, le 23 octobre, du n° hors-série de Valeurs actuelles : « Algérie française, les vérités interdites » (voir PJ), où sont évoqués sur 132 pages tous les sujets soigneusement occultés par la bien-pensance : les massacres et tortures perpétrés par le FLN contre les pieds-noirs et les harkis, les barbouzes, les « porteurs de valises », les guillotinés de Mitterrand, le passé de (vrais) résistants de la plupart des chefs de l’OAS, la face cachée des icônes de la repentance, les écrivains pro-Algérie française, etc.

        Je vous invite à en prendre connaissance et à diffuser l’information dans votre sphère…

        Bien cordialement

        José CASTANO

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29 février 2020

LA POUSSÉE DE FIÈVRE DE GAULLÂTRE DU DOCTEUR JEAN ROTTNER

Colmar, le 27 février 2020

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Jean ROTTNER, docteur en médecine, a une “urgence” : rendre un hommage très appuyé à la mémoire du “grand Charles” les 18 et 19 juin 2020 à Colombey-Les-Deux-Mosquées où les 169 élus du Conseil Régional du Grand Est seraient appelés à con-claver en séances plénières.

Si l’on conçoit aisément que les mérites du “Général” première mouture, celui du 18 juin et de la Deuxième Guerre Mondiale ont un tant soit peu droit de citer, la figure historique en cause a pour le moins pâli à cause tout particulièrement des évènements d’Algérie de 1958 à 1962.

Encore convient-il d’ajouter pour le moins :

-       Un, qu’à l’issue d’une conférence à Colmar le 26 novembre 2019, l’historienne de la shoah Annette WIEVIORKA m’a publiquement approuvé lorsque j’estimais que jusqu’en 1942, les Français dans leur majorité étaient maréchalistes.

-       Deux, ne serait-ce que par l’existence et encore plus par l’importance des vichysto-résistants, les choses apparaissent beaucoup moins claires qu’une vision très manichéenne de l’histoire le laisse entendre. Ce qui par contre est parfaitement évident c’est le côté très sombre de la politique gaulliste en 1962 où se mêlent le parjure, l’abandon honteux, les mensonges éhontés, entre autres, des “accords” dits d’Evian.

Riposte Laïque, contribution du 26 septembre 2019 de Gérard BRAZON qui se proclame avant tout gaulliste : “Louis JOXE fut un acteur important de cette monstruosité que fut l’abandon des harkis aux couteaux du FLN, voulu par… le Général de Gaulle”.

Glané sur la toile, une analyse de Tiphanie LOUIS, professeur à Chaumont et d’Evelyne MASSON-VIARDOT, professeur au lycée Charles-de-Gaulle (sic!) à Chaumont.

“Au cours de l’été 1962, le ministre des Armées Pierre MESSMER pense que l’armée doit protéger ces harkis des exactions. De Gaulle (NDLR : souligné dans le texte original) s’y refuse… (D’où massacre) cela va des yeux crevés à la décapitation ou à la pendaison, en passant par le plongeon dans de l’eau bouillante”…

Quand on songe à cela, on se dit que l'opprobre uniquement jetée sur les défenseurs maréchalistes du régime de Vichy doit interpeller tout honnête homme, qui forcément s’interrogera sur le voile jeté sur le côté obscur de Qui-vous-savez, responsable également du massacre de la Rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962 et des événements épouvantables qui se déroulèrent le 5 juillet 1962 à Oran, où seul le capitaine Rabah KHELIF  sauva l’honneur de la France !

JeanRottner

Alors, M. le Président du Conseil Régional du Grand Est, flanqué de votre directeur de cabinet, ancien directeur général du mémorial Charles de Gaulle, un peu de décence s’il vous plaît !!!

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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(A l’initiative de l’existence de la Place du sergent-chef Kouider GUERROUDJ et de tous les harkis).

12 octobre 2019

BUT DU CERCLE DE CITOYENS PATRIOTES

CCP1

La CHARTE

· Réunir le plus grand nombre de Français patriotes sur le territoire et à l'étranger, quelles que soient leurs origines, leurs opinions politiques, leurs croyances, qui aiment la France et ont envie d’en défendre ses valeurs, ses symboles, son histoire, sa langue et sa laïcité, au nom de la grandeur de notre passé, de la cohésion nationale et de l’avenir de notre peuple.

· Forger et développer la cohésion nationale à travers un peuple soudé et uni autour d'une France forte, une et indivisible ayant foi en son avenir.

· Mobiliser les citoyens pour faire condamner, voire faire interdire, tout ce qui porte atteinte à notre identité nationale.

· Promouvoir une action civique et patriotique ayant pour objectif la restauration de la fierté nationale et de l'amour de la France.

· Participer aux formations morale, civique et physique, des citoyens, et en particulier de la jeunesse.

· Maintenir le souvenir et la mémoire des conflits ou guerres majeurs dans lesquels la France a été engagée.

· Enseigner aux jeunes générations qu'une Nation ne peut exister sans armée et que sa liberté, chèrement gagnée, tient à l'engagement et au sacrifice de nos ancêtres depuis des siècles.

· Rapprocher le monde civil et militaire en vue d'encourager le redressement du sentiment national et patriotique et de réduire l'affaiblissement du lien Armées Nation.

· Prôner, en matière d'éducation et d'enseignement, le retour à l'autorité, la discipline, et rétablir la morale civique et l'étude de l'histoire de France.

· S'opposer à la repentance et à la contrition, encourager la reconquête de la fierté nationale et inciter à la dignité.

· Constituer un groupe de pression sans concession sur le respect des lois, le maintien de notre identité, sur les atteintes à l’image de la France, la sécurité, la lutte contre la délinquance, toutes les formes inadmissibles de violences.

· Réussir, au minimum, l'intégration ettout faire pour stimuler l'assimilation  progressive des immigrés.

· S'appuyer dans son action sur la diversité des Français bien intégrés et aimant la France.

· Contribuer, autant que faire se peut, à la maîtrise des flux migratoires par unique souci de cohésion nationale et de survie.

· Informer sans relâche afin de lutter contre la désinformation et la confiscation de la parole citoyenne.

En épilogue, nous sommes convaincus que la France appartient à ceux qui l'aiment intensément pour tout lui donner. Lecteurs de ces lignes, nul doute, vous en faites partie.

Tarifs adhésion 2020 

- 20€00, cotisation Individuelle,

- 30€00, cotisation Famille,

- 15€00, cotisation majeur moins de 25 ans,

- 30€00 et +, cotisation Membre Bienfaiteur

A adresser à : TRESORIER C.C.P - BP.041 - 83460 LES ARCS oupar la formule indiquée sur le site du CCP (cercle-citoyens-patriotes.com) dans la partie cotisation-renouvellement.

Contact : Secretariat général : sgccp83@orange.fr - Tel. 07 89 63 08 32

N’oubliez pas de visitez notre site :

Notre site web : http://www.cercle-citoyens-patriotes.com a pour vocation non seulement d’informer, de transmettre, mais aussi de publier, voire d’alerter.
Un espace privé réservé exclusivement  aux  adhérents à jour de cotisation est accessible sous certaines conditions. Ainsi, vous pourrez connaître les activités du CCP et consulter des actualités ponctuelles, notre gazette, des vidéos, des comptes rendus, etc...

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Les adhérents à jour de leur cotisation peuvent demander au secrétariat leur code d’accès à la rubrique « Membres ».

A lire et à diffuser : https://www.cercle-citoyens-patriotes.com/blog/index.php?article64/une-affaire-d-etat-alarmante-et-inconcevable

Document transmis Par José Castano

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22 mars 2019

MARGUERITE LOMBARD

Notre ami le Docteur Jacques LARMANDE, nous fait part du décès survenu à Nice, de sa tante Marguerite LOMBARD, héroïne du combat pour l'Algérie Française.

Marguerite Lombard

A l'âge de 41 ans, Professeur de Grec, elle fût interrogée par les barbouzes de la Caserne des Tagarins à Alger...

Arrêtée par le Colonel DEBROSSE, après avoir affirmé qu'elle ne répondrait pas, quelqu'en soient les moyens, elle a échappé aux tortures de cette "Mission C", contrairement à Madame Geneviève SALASC, Sauveur COSTAGIOLA, Jacques ZAJEC, et tant d'autres...

Condamnée à 3 ans de réclusion, elle a purgé ses 3 ans (plein) à la Petite Roquette, puis à Fresnes... A cette époque les "remise de peine" et soutiens psychologiques n'étaient pas encore à la mode...

Ses obsèques seront célébrées à Nice, en l'Église Saint-Pierre-d'Arène  à Nice (06000) à 09 H.30, le samedi 23 mars 2019,

Son corps reposera à l'Athanée Saint Augustin de Nice à partir de mardi matin 19 mars...

Elle était Membre d'Honneur du Cercle algérianiste de Nice, et Vice-Présidente de l'ADIMAD pendant 15 ans...

Marguerite LOMBARD, était un exemple! Elle était toujours volontaire pour les déplacements du CNN19M1962, et pour la recherche de la Vérité Historique...

Ne l'oublions pas!


Du Cercle algérianiste national groupe

Madame Marguerite LOMBARD née TOUSSAINT, professeur de grec, 41 ans en 1962,  nous a quitté à 99 ans, elle fut Résistante de l' OAS pour que l' Algérie reste française.

Marguerite Lombard jeune

Honneur à tous les résistants de l' OAS. Ni oubli, ni pardon.

Chère Marguerite, votre modestie allait de paire avec vos convictions jamais reniées, vous avez accompli votre devoir avec un grand courage, vous avez été condamnée à l' âge de 41 ans à trois ans de détention dans les prisons gaulardes de la Petite Roquette et de Fresnes, après votre libération vous avez oeuvré dans les rangs de l'ADIMAD pendant 15 ANS.

Dans le livre écrit par Vincent Quivy, "LES SOLDATS PERDUS" Des anciens de l' OAS racontent, Marguerite LOMBARD née TOUSSAINT s'exprime : "Le temps n'a rien éffacé pour moi, la page n'est pas tournée. Il y a certaines choses qu'on ne peut pas oublier." "Tous ont gardé vis à vis de cet engagement un attachement profond. S'il n'a souvent duré que quelques mois, il a été total, et de ce fait, a bouleversé les existences. Le goût amère de l'échec, l'incompréhension, les longues années de prison, d'exil ou de clandestinité, ont contribué à cristalliser les sentiment et les idéaux."

REPOSEZ EN PAIX MARGUERITE, nous ne vous oublierons pas.

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30 janvier 2020

ROGER HOLEINDRE

Nous savions Roger très fatigué mais nous nous raccrochions à l’idée que cet homme était un roc et que rien, ni personne ne pouvait en venir à bout…

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Notre dernier « grognard » s’en est allé rejoindre ses camarades de combat. Nous voici désormais orphelins…Le 25 août 2013 j’avais rédigé, en guise d’hommage, un article sur Roger.

Joseph Castano.

"JC" ROGER HOLEINDRE - UN HOMME D'HONNEUR

 

La France française a dit « Adieu » à Roger Holeindre

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Hommage à Roger Holeindre, qui disait : « notre patrie est aux mains des voyous »

Hommage à Roger Holeindre Publié le 30 janvier 2020 - par Christine Tasin

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29 janvier 2020

LA PARTIE DE PITCHAC

Au 11 bis de la rue, une plaque en cuivre discrète, annonce :

« Service de La Qualité de l’Or »

Pour nous cet établissement est une énigme, mais les Malabrera, Sorrentino et tous les bijoutiers d’Oran connaissent bien cette adresse et s’y rendent régulièrement.

Madame Rivier nous a expliqué que dans ce service les bijoux sont testés pour vérifier la qualité de l’or et si tout est conforme un poinçon en forme de tête d’aigle vient certifier l’authenticité du métal.

Lucien est le coursier du service, les sacoches de son vélo transportent de véritables trésors dans des belles boites scellées à la cire rouge.

Grand, les cheveux bruns, raides comme des épines d’oursin, une légère claudication qui ne se remarque que quand il met pied à terre de sa petite reine. Ses pinces à vélo ne quittent jamais le bas de ses pantalons, été comme hiver des mitaines tricotées garnissent ses mains. Ce grand échalas semble toujours sortir d’un sommeil profond peuplé de mauvais rêves, il ne s’éveille que pour nous jouer de mauvais tours, son vélo passe obligatoirement sur notre tracé du « tour de France » bousculant les platicos.

- Oh pardon je ne vous avais pas vu !

- Purée tu pourrais faire attention.

- J’ai dit pardon ça ne vous suffit pas, vous voulez une botcha ou quoi ?

Il attrape par l’oreille mon cousin Norbert :

- Toi t’es pas d’ici alors fais pas le mariole.

- C’est mon cousin et de quoi tu te mêles ?

- Vous êtes une bande de fainéants et je vous ai à l’œil.

La concierge du 11 bis vient de terminer d’astiquer les sols de l’entrée de l’immeuble, elle tord sa serpillière et lance dans la rigole le contenu de son bidon d’eau. Une forte odeur de crésyl parfume toute la rue.

Julien a bien vu que le sol de l’immeuble est encore humide, il n’en a que faire, il pousse son vélo dans l’entrée.

- Ola néné, tu peux pas attendre trois secondes que ça sèche ?

- J’ai pas que ça à faire, moi madame, j’ai l’autorisation du propriétaire de garer mon vélo dans le couloir, et puis vous êtes payée pour nettoyer, pas pour faire des remarques aux fonctionnaires du ministère des finances.

- Il est beau le ministère des finances avec des gandouls comme toi, qu’on les paye pour se promener en vélo.

Vous avez compris, Lucien est un sale type, de ceux qui n’hésitent pas à traiter avec mépris les gens sans défense, les faibles, les petits.

Devant ses chefs c’est une autre histoire.

Il pénètre dans l’immeuble, les roues de son vélo marquent le sol humide de traînées brunes, comme si une peau de serpent s’échappait des pneumatiques.

La concierge marmonne tout en effaçant à la serpillière, encore humide, les marques du délit.

Cinq minutes plus tard, Bernard décide d’aller chercher Robert qui loge aussi au 11 bis.

L’immeuble de Robert est doté d’un magnifique ascenseur, dont la cage est en fer forgé. La cabine en bois exotique est ceinturée par un vitrage finement ciselé.

L’ascenseur est occupé, Bernard décide de grimper les quatre étages qui mènent chez Robert par l’escalier en marbre de Carrare.

Au moment ou il atteint le palier du troisième étage un énorme brouhaha envahit la cage d’escalier, dégringolant les marches une énorme poubelle déverse, son contenu nauséabond, épluchures de légumes, boites de conserves, arêtes de poisson…

Bernard redescend quatre à quatre les escaliers, poursuivi par les détritus. Son cœur cogne violemment dans sa poitrine quand il atteint la rue sous l’œil, toujours orné de sa loupe de l’horloger qui alerté par le bruit est venu sur le seuil de sa boutique voir de quoi il en retourne.

La concierge jaillit à son tour de l’immeuble, et balai à la main elle invective ce pauvre Bernard qui a du mal à retrouver son souffle.

- Petit voyou, viens ici tout de suite et ramasses moi immédiatement toutes les saloperies qui dégoulinent dans l’escalier.

- Je vous jure, j’ai rien fait, j’ai failli prendre la poubelle sur la tête.

- Oui c’est ça la poubelle est montée toute seule et elle a dégringolé les escaliers par l’opération du saint Esprit.

- Je vous jure sur la vie de ma mère que…j’ai rien fait.

Lucien qui sort avec son vélo pour effectuer une livraison entre lui aussi dans le débat.

- Alors madame la portera, on m’engueule pour quelques traces sur le sol mais les immondices et les poubelles renversées ne vous gênent pas ?

- Toi gandul passes ton chemin

- Je passe séñora, mais mon ministère informera qui de droit sur la tenue de l’immeuble qui abrite nos services.

- Et voilà « detras de cabron a la prison », je nettoie la merde des autres, il faut ramasser les cochonneries de gens mal intentionnés et je vais me faire mettre à la porte.

Elle éclate en sanglots.

Nous sommes tous abasourdis par la tournure des événements, c’est Norbert mon cousin qui réagit le plus vite.

- Madame ne pleurez pas, on va tous s’y mettre et à la six, quatre deux vos escaliers seront propres comme s’ils avaient été aux bains maures, allez les gars.

et c’est vrai, nous grimpons les étages, la poubelle est redressée, les épluchures et autres immondices sont remis à la place qu’ils n’auraient jamais du quitter, la serpillière peaufine le travail. Le crésyl vient achever l’ouvrage et la cage d’escalier reprend allure normale.

La concierge nous remercie chaleureusement et s’excuse de nous avoir accusé et surtout Bernard.

Elle entre dans sa loge et en ressort les bras chargés de bonbons.

- Voilà pour vous les enfants et encore merci, vous êtes des anges.

- C’est vraie madame de vrais santicos…

- Arrêtez dis Georges il va nous pousser une auréole derrière la tête et on n’aura pas l’air tonto dans la rue.

 Robert en profite pour m’expliquer l’ascenseur :

- Tu vois la roulette en bas à droite dans la cage ?

- Oui et alors ?

- C’est réservé aux techniciens, si tu bascule cette manette, tu arrêtes l’ascenseur s’il est en marche et tu peux ouvrir la porte et tant que la porte est ouverte la cage reste immobilisée.

- Et s’il y a quelqu’un dedans, tu le coinces

- T’as tout compris !

 Lucien est de retour, à contre-jour, tenant son vélo de la main droite, sa silhouette s’encadre dans l’entrée du couloir.

Les cheveux hirsutes et les pinces à vélo aux chevilles le rendent impressionnant avec en plus le soleil dans le dos il ressemble à un démon remontant des enfers.

- Et bien, on aggrave son cas madame la concierge, vous distribuez des douceurs aux petits voyous du quartier qui pourrissent la cage d’escalier. Vous n’êtes vraiment pas rancunière.

Nous ne demandons pas notre reste et sans prononcer le moindre mot nous quittons l’immeuble pendant que la gardienne claque sa porte.

 Nous sommes maintenant persuadés que celui qui jette les poubelles dans les escaliers n’est autre que Lucien, et ce qui nous révulse le plus c’est qu’il veuille nous faire porter le chapeau. Nos relations n’étaient guère aimables mais là, il déterre la hache de guerre et nous n’avons pas besoins de nous exprimer, nos regards en sortant du couloir en disent long, il faut que Lucien ne reste pas impuni.

Nous avons traîné toute la matinée allant d’un tranquico à l’autre, un peu désœuvrés et encore sous le coup de l’injustice. Lucien tu ne perds rien pour attendre, là tu n’as pas fait mitche tu as carrément franchi la ligne interdite et la punition sera à la hauteur de la faute, monsieur le fonctionnaire du ministère des finances.

A onze heures, Norbert nous sort de la torpeur ambiante.

- Et si on faisait une partie de pitchac, Bernard vas chercher le tien !

- Désolé mon père me l’a confisqué parce que je jouais dans le couloir et que j’ai cassé une assiette accrochée au mur, comme si c’était normal qu’on pende les assiettes au mur.

- On a pas de pitchac, personne n’a une chambre à air de vélo ?

Un ange passe, nous n’avons pas de pitchac, pas de chambre à air

- René, vas chercher une paire de ciseaux, dit Norbert, je vais vous en trouver une de chambre à air, moi.

 Sitôt dit sitôt fait, je galope et quelques secondes après les ciseaux sont dans les mains de Norbert.

 - Georges tu te mets au premier et si la moindre porte s’ouvre, tu siffles et tu montes comme si tu allais chez Robert, les autres, vous surveillez l’entrée et pareil un grand coup de sifflet si quelqu’un de l’immeuble s’approche. René tu viens avec moi.

 Nous pénétrons dans l’immeuble, au fond du couloir sous les boites à lettres, trône le vélo de Lucien.

 Une petite sacoche est accrochée à l’arrière de la selle, Norbert l’ouvre et en sort deux petits démontes pneus.. Avec des gestes précis et rapides il devisse la valve, l’air s’échappe de la chambre à air. Les démontes pneus sont introduits entre la jante et le pneumatique, pendant que je maintiens la position des démontes pneus, Norbert saisit la chambre à air dégonflée et à l’aide des ciseaux il coupe la chambre à dix centimètres de chaque cotés de la valve, vite fait bien fait, le pneu regagne sa place dans la jante, les outils sont replacés dans la sacoche.

beaupichac

Aquarelle Georges Devaux

 Cinq minutes plus tard nous avons un magnifique pitchac avec les rondelles de la chambre à air de Lucien.

 Cette fois c’est un match deux contre deux, au milieu de la rue, Robert et Georges contre mon cousin et moi.

 Mais l’important c’est de mettre notre but juste devant l’entrée de chez Robert pour surveiller le vélo de l’autre tarambana de Lucien.

 Il est midi moins le quart il ne va pas tarder à se manifester.

 J’avoue que je suis pas trop à la partie, surveillant la petite reine de Lucien et Robert et Georges en profitent pour nous mettre javalette sur javalette.

 -  Purée, René, t’y es avec nous ou quoi ? on va prendre la palissa de notre vie, ou tu joues ou tu mates l’autre tchumbo qui va pas tarder a arriver mais tu peux pas faire cuire les brochettes et faire ontoncion à le chat en même temps.

 - Six zéro bandes de tchancléros, crie victorieusement Robert..

 Passe de mon cousin, jonglage extérieur du pied, dribble genoux et tir en javalette.

 Javalette (dessin Georges Devaux)

 

Javalette (dessin Georges Devaux)

 - But !!

 - Et là, c’est qui les tchancléros ?

 - Une grosse tchambonna, tu devrais prendre un dixième de la loterie algérienne, c’est plus que sur que le gros lot il est pour vous.

 - Parles beau merle, javalette deux points, 6 à 2.

 - Chut ! ya le bésugo de Lucien qui est dans le couloir.

 Lucien saisit son vélo par la potence et se dirige vers la sortie de l’immeuble.

 Passant de la pénombre du couloir à l’éblouissement de la rue sous le soleil, il cligne des yeux et ne se rend compte de rien.

 Quand ses pupilles se sont enfin acclimatées, il constate que sa roue arrière est complètement à plat.

 - Me cago la leche !

 - No te cagues que hace peste, répliques Norbert

 Faisant fi de l’intervention de mon cousin, Julien prend sa pompe, défait la valve et commence à pomper de toutes ses forces, malgré ses efforts et le sifflement de la pompe le pneu reste dramatiquement à plat.

 Il arrête de pomper, tourne le roue, passe de l’autre côté du vélo, observe, scrute mais ne voit rien de particulier.

 Avec des gestes brusques et saccadés, il reprend le pompage, des perles de sueur commencent à orner son front, il s’essuie d’un revers de main.

 Le pneu fait toujours triste mine, Lucien commence à s’énerver, il donne un grand coup de pied à la roue, le vélo fait une bortelette et la roue arrière tourne toute seule dans un drôle de cliquetis.

 Il se décide enfin à ouvrir la petite trousse à outils et se saisit des démontes pneus.

 Les mains tremblantes il réussit à faire sauter le pneumatique de la jante et découvre pendant lamentablement de chaque coté de la valve ce qu’il reste de la chambre à air.

 - Portera de mierda !

 S’écrie-t-il en entrant dans le couloir.

 Avec précaution nous le suivons des yeux, sa force décuplée par la rabia, il saisit une poubelle et l’enfourne dans l’ascenseur.

 Rasant les murs nous progressons dans le couloir, la cabine est entre le troisième et quatrième étage. C’est le moment que choisit Robert pour basculer la molette et ouvrir la porte de la cage, aussitôt la cabine s’immobilise.

 Mon cousin tambourine à la porte de la concierge :

 - Séñora il y a quelqu’un qui est coincé dans l’ascenseur.

 - J’arrive tout de suite.

 - Je crois bien que c’est le voleur de poubelles.

 - Jésus, marie, Joseph pardonnez-moi mais je vais me l’empoigner à ce mala leché !!!

 Malgré, son embonpoint elle gravit les escaliers quatre à quatre.

 - Sortez-moi de la,  hurle Lucien.

 - Je vais te sortir de là à grands coups d’escoba, tarambana, mais d’abord je vais expliquer à ton chef qui c’est qui déverse les ordures dans les escaliers.

 Sur la pointe des pieds nous quittons le couloir, une importante partie de pitchac nous attend.

 Lucien a disparu du quartier, il a été muté à la préfecture, le nouveau coursier de la garanti de l’or est un monsieur charmant que nous saluons poliment comme tout enfant bien sage et bien élevé doit le faire..

 René Mancho l'Oranais

 

18 juin 2019

5 MAI 1942… LA BATAILLE DE MADAGASCAR

Par José Castano

« Le verdict de l’histoire doit être qu’en ignorant l’avis de l’Amirauté et en provoquant une guerre non déclarée contre la France, Churchill a porté atteinte à la cause alliée. Son refus de croire les promesses des Français qu’ils ne permettraient jamais aux Allemands de s’emparer de leur flotte fut presque sa plus grave erreur politique de la guerre. » (Richard LAMB – Historien anglais)

La flotte britannique à l’ancre au large du port de Diego-Suarez

La flotte britannique à l’ancre au large du port de Diego-Suarez 

            Colonie Française depuis 1896, l’île de Madagascar était restée, après l’armistice franco-allemand du 25 juin 1940, fidèle au gouvernement de Vichy et représentait, dans l’Océan Indien, une position stratégique importante.

           La vaste baie de Diego Suarez assurait un mouillage qui en faisait  le meilleur port de l'Océan Indien. On pouvait y loger toute une escadre. Elle était quasiment fermée et ne communiquait avec la mer qu’à l’est, par un étroit goulet appelé la passe d’Orangea. Celle-ci étroite mais profonde présentait donc un accès maritime plus facile et permettait aussi de bonnes possibilités de défense. La France, dès 1895, avait reconnu la valeur de l'endroit et y avait édifié des installations portuaires et maritimes. Plus au sud de la Baie de Diego Suarez, se trouvait également la baie de Rigny qui aura son importance dans ce conflit. L’organisation de la défense de toute cette zone avait été conçue et réalisée presque un demi-siècle auparavant. En 1897 ce furent le Maréchal Lyautey et le futur Maréchal Joffre, artilleur, qui mirent en place l’essentiel de la défense de la région de Diego Suarez, en s’appuyant sur quelques points de défense conçus pour protéger des secteurs d’approche jugés essentiels : Antsiran, la presqu’île d’Orangea et la presqu’île de Diego Suarez, juste au nord d’Antsiran.

           En 1942, les défenses de l’époque sont toujours pratiquement en l’état et n’ont été ajoutées comme défenses fixes qu’une batterie d’artillerie de 138mm vers la Baie du Courrier, et une batterie d’artillerie de 164mm dans la presqu’île d’Orangea, face à l’est, pour protéger l’entrée de la Baie de Diego Suarez.

           Fidèle à sa promesse de neutralité, le gouvernement de Vichy n’avait pas, pour autant, retenu les tragiques leçons de l’agression britannique sur Mers El-Kébir, le 3 juillet 1940 et sur Dakar, le 23 septembre 1940… C’est ainsi que Madagascar (composante de l’Empire colonial) n’était défendue que par 8 000 soldats, dont 6 000 Malgaches et Sénégalais. La garnison française de Diego Suarez comptait 4 000 hommes (3 200 Malgaches appelés aussi Malagasy et 800 Européens), tous fidèles au Maréchal Pétain et placés sous le commandement du général Guillemet et du capitaine de vaisseau Maerten.

           L’infanterie, démunie de blindés et faiblement armée, se composait de deux Régiments Mixtes Malgaches, d’un Bataillon de Tirailleurs Malgaches et d’un nombre relativement important de tirailleurs sénégalais dirigés par quelques cadres Français,

           Le 5 mai 1942, craignant que l’île Rouge ne soit utilisée comme base dans l’Océan Indien par le Japon, allié de l’Allemagne, les Britanniques, forts d’une imposante escadre de plus de cinquante bâtiments, dont le cuirassé « Ramillies » et deux porte-avions, « Indomitable » et « Illustrious » emportant plus de 80 avions, déclenchèrent, par surprise, l’opération Ironclad en bombardant (comme à leur habitude) les bâtiments de guerre français au mouillage puis en débarquant sur la partie Nord de l’Île, ainsi qu’à Majunga.

           Ce sera la bataille de Madagascar ou bataille de Diégo-Suarez (actuellement Antsiranana), le troisième plus grand port naturel du monde, qui durera jusqu’au 8 novembre 1942.

           Pour l’Amirauté britannique, détenir Madagascar permettait d’avoir une base prête à soutenir la 8ème Armée dans le nord de l’Afrique comme d’avoir un tremplin pour renforcer la 14ème Armée en Birmanie. L’île Rouge et son administration favorable à Vichy était -bien que neutre selon les clauses de l’armistice- considérée comme « tenue par l’ennemi » et une opération amphibie fut décidée pour s’en emparer.

           Le 5 mai, à 5h10, un déluge de feu s’abattit sur les installations portuaires et infrastructures militaires, détruisant l’aviation française et ce qui restait de la flotte au mouillage (anéantie en partie à Mers El-Kébir par ces mêmes « alliés »), dont le croiseur Bougainville. Néanmoins, l’aviso colonial d’Entrecasteaux riposta fermement puis s’échoua sur la côte. Harcelés par les tirs ennemis, un officier et quinze officiers mariniers et matelots perdirent la vie.

           Deux sous-marins français « Le Héros » et le « Monge » furent coulés au large entraînant la mort de leur équipage. Un troisième, le « Bévéziers » fut attaqué par trois avions « Swordfish » alors qu’il tentait de sortir de la rade. Comme il était sérieusement endommagé, le commandant fit faire surface et tout l'équipage évacua le sous-marin qui sombra. C’est alors qu’un des trois Swordfish vira, revint sur le lieu de l’attaque et mitrailla les naufragés, faisant cinq tués et de nombreux blessés parmi les marins rescapés du « Bévéziers ».

           Au soir du 5 mai, la Marine et l’aviation française, entièrement surprises car se considérant très loin du conflit mondial, avaient  perdu la totalité de leurs moyens. Pour les défenseurs de Madagascar, il ne pouvait  plus y avoir de combat que pour l’honneur.

           Le 6 mai, les troupes britanniques débarquèrent en plusieurs points de l’île, s’emparant de la plupart des points stratégiques et réduisant au silence les batteries côtières.

           Le 7 mai, après de violents combats, les forces françaises se retirèrent vers le sud et Diego-Suarez fut prise par les Britanniques.

           Dans une déclaration adressée sur les ondes au peuple Français, le Maréchal Pétain s’éleva contre ces attaques qu’il jugeait inexcusables… cela d'autant plus qu'il avait prononcé la neutralité de l'Empire et assuré que la flotte ne tomberait jamais aux mains de l'Axe… ce qui, à cette date, était vrai et le restera (1).

           Depuis l’armistice, nombreuses furent les manifestations de loyalisme de la population malgache envers le Maréchal et son gouvernement. Dans ces moments difficiles, elle le prouvait (comme l’avaient fait avant eux les Sénégalais) en se battant jusqu’au bout, selon le mot d’ordre lancé par le Maréchal dans son message. De Majunga à Tananarive, la Grande Île, jadis donnée à la France par Gallieni, restait fidèle. Aux glorieux défenseurs de l’Ile, l’Amiral Darlan proclamait : « Défendez l’honneur français, un jour viendra où l’Angleterre paiera pour ses crimes ».

           François DARLAN, alors commandant en chef des forces de Vichy, ordonna de résister jusqu’au bout, y compris par des actions de guérilla, ce qui amena les Britanniques à se renforcer considérablement par l’apport de nouvelles unités combattantes...

           Néanmoins leur progression en terre malgache demeurait lente, tant ils étaient harcelés sans répit par les soldats européens, sénégalais et malgaches. Ces derniers, connaissant admirablement le terrain, faisaient merveille, ne laissant aucun répit aux assaillants.

           La disproportion des forces en présence finit par entraîner la chute de la capitale Tananarive, puis la ville d’Ambalavao avant que ne tombe, le 18 octobre, Andramanalina.

           Le 6 novembre 1942, un armistice prévoyant notamment le maintien d’une souveraineté française fut signé à Ambalavao et le 8 novembre, le gouverneur général Armand Annet capitula près d’Ihosy, dans le sud de l’île. Il fut mis aux arrêts et évacué vers l’Afrique du Sud. Le 21 mars 1947, la Haute Cour de justice le condamnera à l’indignité nationale à vie.

           Les forces françaises sur Madagascar, fidèles au gouvernement de Vichy, avaient appliqué sans faille et jusqu’au bout les consignes de résistance. Elles avaient mené un combat de guérilla, battant en retraite sur toute la longueur de l'île, faisant sauter 58 ponts sur leur passage, pendant une campagne qui dura 56 jours.

           Ces combats entraînèrent la mort de près de 200 soldats francophones. Parmi eux, l’aviateur Jean Assollant, âgé de 37 ans, comptant parmi les pionniers de l’aviation française. Il s’était rendu célèbre pour sa participation comme pilote au vol de l’Oiseau Canari en 1929, marquant la première traversée française de l’Atlantique Nord entre les États-Unis et la France. Il fut abattu et tué le 7 mai 1942 aux commandes d’un « Morane-Saulnier MS.406 », premier avion de chasse moderne des années 1930 à entrer en service dans les unités de l’Armée de l’air et, sans doute, l'un des avions de combat français les plus connus de la Seconde Guerre mondiale.

           L’armistice signé, les Britanniques gardèrent le contrôle de l’île jusqu’en janvier 1943, date à laquelle les Forces Françaises Libres, sous la direction du général Paul Legentilhomme, se virent confier le pouvoir à Madagascar. Legentilhomme sera remplacé en mai par le gouverneur général Pierre de Saint-Mart.

           Sur les 1200 Français faits prisonniers, 900 acceptèrent de rejoindre la France libre et certains s’enrôleront dans le Régiment Blindé de Fusiliers Marins de la 2ème DBFL du Général Leclerc. Quant aux aviateurs, ils préféreront rejoindre en majorité l’escadrille Normandie-Niemen, pour ne pas avoir à combattre aux côtés des Britanniques.

           Si les Malgaches ou Malagasy avaient été fidèles au Maréchal Pétain et au gouvernement de Vichy (comme le furent les Sénégalais lors de l’attaque sur Dakar),  il en fut différemment auprès des dirigeants de la France libre du général de Gaulle et des gouvernants suivants…

           En mai 1946, débutèrent  de nombreuses manifestations. L’opinion malgache,  influencée par le mouvement de décolonisation qui débutait alors en Indochine, ne cachait pas sa rancœur et sa colère contre la France.

           Le 29 mars 1947, une violente insurrection entraîna une répression sanglante de l’armée française qui fit plusieurs milliers de victimes. Le divorce entre la France et Madagascar était consommé. La population n’aura désormais de cesse de demander son indépendance…

           Dans « Illusions perdues », Honoré de Balzac écrivait : « Il y a deux Histoires : l'Histoire officielle, menteuse, qu'on enseigne puis l'Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse ».

           L’Histoire étant toujours écrite par les vainqueurs et la vérité historique faite du silence des morts, c’est une page qui fut littéralement occultée… comme celle de l’invasion britannique.

           Madagascar accéda, dans la douleur, à son indépendance le 26 juin 1960 et fut admise à l’ONU le 20 septembre 1960.

José CASTANO 

(1) Pour preuve : conformément à l’engagement qu’avait pris l’Amiral DARLAN « qu’en aucun cas, la flotte ne sera livrée intacte à l’ennemi, mais qu’elle se repliera en Afrique ou sera coulée », le 27 novembre 1942, sur l’ordre de l’Amirauté du régime de Vichy, l’escadre française se sabordera à Toulon pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi. Près de 90 bâtiments –dont les plus importants- seront détruits… ce qui met à mal l’argument fallacieux de Churchill (et des « idiots utiles ») de prétendre que notre flotte basée à Mers El-Kébir aurait été livrée aux Allemands si elle n’avait pas été détruite.

            En acceptant ce sacrifice, la Marine de Vichy respecta son serment de 1940, de ne jamais livrer la Flotte a des mains étrangères. Dans ce désastre qui vit la disparition d'une des plus belle escadre que la France ait jamais comptée, tout fut perdu, fors l'honneur !

Anecdote

Le capitaine d’un bâtiment de la Royale Navy s’adresse à Robert SURCOUF, le corsaire français : « Vous, Français, vous vous battez pour l’argent tandis que nous, Anglais, nous nous battons pour l’honneur ! » 

Et Surcouf de répliquer : « Chacun se bat pour ce qui lui manque ».

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(Rappel) 23 septembre 1940… L’AGRESSION BRITANNIQUE SUR DAKAR

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19 janvier 2020

UNE MATINÉE ORDINAIRE

L’été s’effiloche doucement, les jours raccourcissent, mais la chaleur est toujours présente et le spectacle de la rue permanent.

A sept heures Djilali ouvre le bal, il vend l’écho d’Oran et livre ses clients d’une façon peu orthodoxe, mais très efficace.

Il plie le journal en quatre dans le sens de la longueur, puis en trois et rejoins les deux bouts en force, ce qui fait du quotidien une masse compacte qu’il lance avec adresse et dextérité dans le balcon de ses abonnés, pas une fois le projectile ne rate sa cible, pas une fois il ne retombe à terre.

Huit heures, Mourad et son petit âne gris font leur apparition, ils viennent livrer l’asparagus pour le fleuriste Primavera.

L’âne disparaît presque sous sa précieuse cargaison, Mourad est un artiste du chargement et cela tient du miracle qu’autant de rameaux tiennent sur ce pauvre bourricot.

Mourad ne toque pas à la porte, il attend stoïquement que le fleuriste vienne prendre livraison du précieux asparagus qui donnera la touche finale à tous les bouquets.

L’âne délesté de son fardeau et Mourad disparaîtront aussi discrètement qu’ils sont venus.

 

Neuf heures Manolo le rémouleur et son étrange attirail abordent à leur tour la rue, Manolo ne signale pas sa présence de quelque cri que ce soit, sa ponctualité vaut tous les cris du monde.

Premier arrêt à la boucherie chevaline en un tour de main et sans la moindre étincelle les énormes couteaux retrouvent le tranchant qui facilite la vie du boucher.

Deuxième arrêt pour affûter les mèches de précision de l’atelier de rectification, puis c’est Roger le fils du bottier qui présente les outils de son atelier connu dans tout Oran. Le père Sultan est passé maître dans l’art de chausser tous les gens qui ont des problèmes de pied.

Le fleuron de sa clientèle est l’évêque d’Oran et c’est pour lui une excellente publicité.

D’étranges formes garnissent les étagères de l’arrière-boutique, ce sont tous les pieds tordus, enflés, bots, déformés de la ville qui s’alignent dûment répertoriés et étiquetés..

C’est ensuite au tour de la couturière de mon immeuble, spécialiste des robes de mariée ces ciseaux sont de précieux partenaires pour la réalisation des chefs d’œuvres d’un jour, Manalo et sa meule font merveille pour la précision des lames.

Puis c’est le défilé :

Ahmed et son âne qui traîne nonchalamment un chouari plein à raz bord de figues de barbarie, lui par contre hurle à tue-tête : » Tchumbo, higo de pala higo ».

Je me saisis d’une passoire :

-         Deux douzaines s’il vous plait

Ahmed sort son couteau, prend les fruits à pleine main, insensibles aux épines, un coup de lame sur le dessus de la figue, un autre sur le dessous et une incision sur toute sa longueur avec ses deux pouces il écarte la peau qui laisse apparaître un délice de couleur orange.

A

  La passoire est vite pleine.

-         Deux de plus pour toi mon fils, deux pièces de cent sous et on est quitte et ontoncion de pas les manger d’un coup sinon tu vas attraper le bouchon.

Diego le gitan, lui sait tout faire, c’est un multi cartes, tondeur de chiens, rempailleur de chaises, vendeur de grilles pour cuire le poisson, matelassier….aussi ses annonces publicitaires sont vastes et variées :

-Asoble, asoble ; el sillero, el tondeur de ciens pélés, colchon nuevo….

Il n’a guère de succès aujourd’hui et passe son chemin en continuant à vociférer ses annonces.

Le marchand de pains de glace lui est très couru, il débite les morceaux avec son hachoir dentelé et les ménagères, sac de jute à la main, font sagement la queue en papotant à qui mieux mieux.

-         Marinette qu’il est beau ton bébé !

Marinette croise les doigts derrière son dos, elle a peur des compliments sur son fils.

-         Mais ma fille tu lui as mis le tricot de peau à l’envers !

-         Mais non madame Perrier c’est exprès.

-         Exprès ?

-         Le tricot à l’envers et avec l’épingle à nourrice, un ruban rouge et une médaille de Santa Cruz.

-         Et pourquoi Marinette ?

-         Pour le mal de ojo madame Perrier, je vous expliquerai plus tard, c’est mon tour pour la glace…

Comme vous le savez déjà, c’est aussi ma corvée et une fois servi, je cours vite regarnir la glacière.

Un peu plus tard mais jamais à heure fixe c’est le tour de « l’argo vender »

Ce grand bonhomme sec comme un coup de trique, vêtu d’une immense houppelande, porte sur l’épaule un sac de jute et pousse un vieux landau ou s’entasse un bric à brac de vaisselle en plastique.

Une énorme balafre défigure sa joue droite, ce qui effraye les enfants.

Il s’annonce à pleine voix : » Argo vender, aek chouse à vend, des bouteilles des journaux des choses… »

Lui fait du troc, il échange contre sa vaisselle en plastique tout ce qui se présente et évidement  le marchandage va toujours bon train.

-         Qu’est-ce tu veux pour ce costume madam ? .

-         La cuvette rouge et trois bols

-         Où tu vas, la cuvette rouge et encore tu fais une affaire.

-         Il est tout neuf ce costume !

-         S’il est tout neuf pourquoi tu le gardes pas ??

-         Mon povre mari…..

-         Aller, parc’que c’est toi la bassine et trois bols, choisis la couleur madam.

A chaque passage il fait une halte chez les Rivier et partage le verre de l’amitié. Bien que musulman, il boit à petites goulées le vin rosé bien frais que lui offre Léon.

-Il ne faut pas avoir peur de « l’argo vender » nous a dit monsieur Rivier, cet homme m’a sauvé la vie sur les pentes de Monte Cassino pendant la campagne d’Italie. Je n’avais pas vu la grenade arriver, il s’est jeté sur moi et c’est lui qui a tout ramassé. Maintenant lui et moi c’est à la vie à la mort.

-Vous pouvez nous raconter la guerre ?

-Allez jouer au pitchac, une autre fois.

A midi le travail terminé c’est le retour soit au domicile, soit dans l’un des mille et un bistrots de la ville.

Les ateliers, magasins, bureaux se vident pendant que les cafés, bars et brasseries font le plein. L’heure de l’apéro autour de kémias savoureuses, est sacrée.

La kémia bien relevée donne soif et les tournées d’anisette vont bon train. Le ton monte avec les rasades anisées.

-         Purée la tannée qu’il a mis le SCBA au FCO

-         La tannée, la tannée … tu parles c’était un match pala (truqué) Tony sers ma tournée et ramène des escargots s’il te plait.

-         Pala ta sœur… Le FCO c’est des gamates qui jouent comme des chanclas.

-         Gamates ???????? T’as vu la péléa qu’ils ont mis à la Marsa la semaine dernière…Tony de l’eau fraîche por favor.

-         Tu parles la Marsa…les kébiriens ils sont meilleurs pour la pêche à la sardine que pour jouer au Ballon… Tony elle vient cette tournée ?

Les verres défilent bien plus vite que la légion le 14 juillet, le ton monte avec les tournées, tous les clubs de foot sont passés à la moulinette, le lundi les discussions ont pour sujet favori les matchs du dimanche et chaque consommateur défend avec ardeur son club d’élection.

Petit à petit les bistrots se vident car il est temps de regagner le domicile pour se mettre à table.

René Mancho l’Oranais

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